Tsukiko,

Cela fait maintenant plusieurs mois que nous ne nous sommes pas adressées la parole. Depuis ce fameux jour à vrai dire … Celui où votre village caché a décidé de m’assassiner. Je maudis encore ce jour funeste, où deux de mes hommes sont morts pour couvrir ma retraite, accablée par mes responsabilités et mes devoirs de Daimyô qui m’obligeaient à fuir et abandonner les miens, sacrifiés sans raison. Persuadée que j’étais que vous faisiez partie de toute cette affaire, que vous soyez contrainte ou volontaire, j’ai décidé avec ma force militaire de vous déclarer la guerre, coupant ainsi tout lien commercial que nous avions tenté d’entretenir au mieux pour la prospérité de nos nations.

Mais après tout ce temps j’ai réalisé une chose : cette attaque préméditée n’était je pense pas de votre ressort. Comprenez-moi, je persiste à garder mes doutes mais cette image de femme violente, cruelle, et si avide de pouvoir ne correspond à ma vision que je garde de vous. Vous êtes une femme intelligente Tsukiko, preuve en est, de reniée de votre clan, vous êtes devenue chef de celui-ci puis Seigneur de votre pays. Et en tant que tel, au vu de vos maigres intérêts à vous en prendre à Hi, j’ai accepté ce qui me semble être la vérité : votre Kazekage a dépassé toutes les craintes que nous avions déjà et a défié ouvertement votre autorité pour ses situations belliqueuses.

Je n’ai jamais été partisane de la guerre, mais celle-ci s’est avérée bien trop souvent inévitable voire nécessaire. Certains utopistes pensent que la paix universelle passe par l’amitié et l’amour. Ce fut le cas de l’un de mes ninjas : Satochi Rakuzan qui a tôt fait de réaliser après s’être fait trahir par Kumo qu’une seule chose pouvait amener à la paix : pas l’altruisme, non, mais le respect. Fort de sa puissance militaire et économique, Hi a su au court de ces dernières années s’imposer auprès de ses voisins, instaurant un climat prospère pour ceux-ci qui le respectaient, le Feu le leur rendant bien. Malgré tout, l’orgueil d’un seul homme a fait basculer ce fragile équilibre : votre Kazekage. À ce titre, vous vous en doutez, il devra payer de sa vie son irrespect, envers notre nation mais également envers la vôtre, pour que nous puissions en finir avec ce conflit.

Tsukiko, sachez que mon respect vous est acquis, et je reste persuadée que nous pouvons faire de grandes choses toutes les deux avant que nos deux forces militaires arpentent des chemins que nous regretterions : les massacres qui ne sauraient tarder étant donné nos deux armées qui se renforcent de jour en jour, prêtes à déferler l’une sur l’autre. Je ne vous le cacherai pas : Mizuki, épaulée par le peu qui reste du Conseil de Hi, a commencé à me presser d’ordonner la prise d’action contre les infrastructures de votre pays, Konoha prévoyant depuis un moment déjà l’empoisonnement de vos oasis, qui, une fois taris engendreraient mille maux sur vos terres. C’est donc pressée que je vous propose de nous revoir au plus vite à vos frontières, à la Porte de la Nuit à minuit dans quatre jours… Le temps pour moi de faire le trajet en personne … chose que je n’ai plus faite depuis notre dernière rencontre.

Je vous attendrai donc seule à la Porte de la Nuit, vous faisant pleinement confiance pour que vous fassiez le meilleur choix pour nos deux nations.

Miko

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