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 Limer une nation [Solo]

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Message(#) Sujet: Limer une nation [Solo] Limer une nation [Solo] EmptyMar 21 Juin 2016 - 1:12

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De ton sourire serein, tu attends patiemment à la porte de ton futur hôte, le temps qu’elle rentre. Aujourd’hui est le jour. Le premier d’une longue série de collaboration tu espères. Ta rencontre première avec Senritsu Hak. Cette femme que tu convoites depuis tant de temps déjà comme alliée. Cette Chûnin parmi les Chûnin qui a su se faire connaître de part deux ou trois vulgaires petites missions stupides. Celle qui a réussi à convaincre un médecin altruiste à devenir un membre du conseil décisionnaire, t’offrant presque criminellement l’allégresse d’une offrande bien trop gratuite. Enko Shigeru – le jeune médecin conseiller et l’un des premiers totems à ton porte-clefs. Il ne serait pas là où il est sans cette femme, et elle t’a épargné un travail monstrueux sans le savoir probablement. Oh bien sûr, tu as cherché à la rencontre, à la joindre : elle était occupée dans l’un des pays que tu convoites, et c’est là seulement la preuve supplémentaire d’une potentielle excellente relation entre vous. Bah qu’importe ! Tu feras tout pour l’avoir dans ta poche car elle semble être l’exécutif qui manque – ta seule inquiétude demeurant de savoir si les projets de cette dernière sont en accord avec les tiens.

Spéciale – c’est la description la plus fréquente qu’on t’en a faite. Si tu appréhendes en quelques mesures la façon dont la discussion se déroulera, tu crois en tes capacités d’orateur pour réussir à la convaincre de coopérer et obtenir quelques informations bien utiles sur ses dernières aventures. Réajustant tes petits gants de pédant, tu souris calmement à te demander si tu devrais rentrer ou non – le petit oisillon survolant l’intérieur de la maison te montre qu’elle n’y est pas, seule une femme malade alité avec des aides y est présente. Ce n’est certainement pas la jeune fille que tu recherches, sa mère peut-être ? Elle te semble malade, aussi n’ose tu pas la déranger. Si cela te serre à peine le cœur de le penser, tu conçois amplement que ce n’est aucunement ton problème et, compte tenu de la relation que la jeune fille est supposée entretenir avec ton médecin… S’il s’agissait d’une maladie qu’il est possible de soigner, ce serait déjà fait.

Souriant aux quelques passant, tu joues ton poli et bien lisse en préparation de la confrontation qui risque d’être tienne. Il n’y a aucune préparation possible pour une femme imprévisible, et tu sais qu’elle est de ces dernières. Toutes les rumeurs entendues à son sujet sont-elles vraies ? C’est une question qui n’intéresse que ta curiosité maladive et ne sert aucunement tes intérêts, mais tu sais très bien que, imbu de toi comme tu es, tu feras tout pour le savoir. Qu’il est beau, l’honneur des politiciens de ce village. Derrière ton sourire parfait, tes salutations de la tête, ton comportement serein voire maniéré… Tu te rends compte que tu as fait un sacré bout de chemin. Il n’a pas été semé de roses, loin de là – pourtant tu te dis que tu n’en changerais pour rien au monde, à un événement majeur près.

Soudain, tu te retournes devant la sensation d’être épié – tes capacités sensorielles stimulées comme il n’est pas permis – et tu te dis que c’est elle. D’un léger mouvement de ses cheveux bleutés, elle réajuste sa coiffure et te fixe droit dans les yeux, sans la moindre crainte ou expression sur le visage. Quelque part, tu te dis avoir déjà croisé cette personne, combien même c’est impossible. Tu t’en souviendrais. Soutenant son regard inerte du tiens, flamboyant et fier, tu lui adresses un léger sourire suivi d’un mouvement de tête en guise de bonjour. Il n’y a plus aucun retour possible, ni pour elle, ni pour toi. C’est bien le moment que tu attends depuis quelques semaines déjà alors pourquoi – petit orgueilleux – sens-tu une crainte et pression nouvelle t’envahir ? Ce n’est qu’une seule parmi tant d’autres.
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Message(#) Sujet: Re: Limer une nation [Solo] Limer une nation [Solo] EmptyMar 21 Juin 2016 - 17:54

Tandis que je rentre chez moi pour me poser et ignorer, comme toujours, ma connasse de mère, je croise le dos d’un inconnu guettant devant ma porte comme un animal prêt à bondir sur sa cible – et j’ai toutes les putains de raisons au monde de croire que cette dernière porte mon nom. M’arrêtant non loin de lui, je le scrute des yeux, même s’il se retourne très vite, même pour un ninja. Première note si jamais il m’est nécessaire de le tuer. S’il me regarde sans me reconnaître, la réalisation me frappe pourtant très vite. C’est ce connard qui a interrompu notre petit combat de rue il y a bien longtemps. Jamais je n’oublierai le visage d’un idiot racontant tellement de stupidité à la minute que lui, même si quelque part… Je dois lui admettre raison quant au fait de trouver quelqu’un. Il était déjà certainement à cette étape de sa vie la dernière fois, même si ce n’est en rien une justification pour le ramassis de conneries qu’il a pu déblatérer à côté. Honnêtement, qu’est-ce qu’il me veut ? S’il ne se souvient pas de moi, ce n’est certainement pas pour me sermonner à nouveau qu’il est là. Y aurait-il eu des vents à Kumo concernant mes petites activités parallèles ? Si c’est le cas, il ne serait pas venu seul pourtant…

Je souris délicatement à son sourire, me demandent ce qu’il peut bien me vouloir – tout en laissant soigneusement rien transparaître de ma légère appréhension dans mon langage corporel. Toujours prendre des précautions, qui plus est avec des fous dont on s’est promis ne jamais recroiser la route à nouveau. Une minute. Deux minutes. Trois minutes. Le silence est pesant et particulièrement désagréable – ce débile est-il devenu muet en l’espace de ces quelques années ? Claquant ma langue contre mon palet, je décide de prendre les devants avant de mourir de vieillesse durant une simple conversation.

« Senritsu Hak – j’imagine que vous attendez devant ma porte pour me parler, alors faites-donc. »

Un peu sèche sans être emplie d’animosité : je ne me vois pas lui parler de façon sympathique car je sais qu’il risque de repartir dans un délire sur l’amour, l’importance de l’éducation ou que sais-je. Son bandeau de Chûnin m’indique que nous devons avoir le même grade – la même puissance également j’espère. Nous avons chacun fait un bout de chemin paraît-il, mais de façons bien différentes. Croisant mes bras l’un sur l’autre, je persiste à le fixer droit dans le regard, refusant volontairement de le laisser entrer chez moi. Comme si j’avais le besoin que l’autre garce mette son nez dans mes affaires – dire que j’espérais qu’elle meurt et qu’il n’en est toujours rien. Il va être nécessaire que je l’aide à ce rythme.

Tapant du pied contre le sol une fois, je lui signale fermement qu’il est hors de question que nous bougions tant qu’il ne me révèle pas le strict minimum de sa visite, même si j’ai aucune envie de l’entendre. S’il s’est fatigué, c’est pour une raison j’espère – nous devons nous voir dans pas longtemps avec Otoke et je rêve de laver la sueur de mon corps avant de suer de nouveau avec lui. Sourire léger aux lèvres, je ne déchante aucunement et continue de le fixer alors qu’il me répond, calmement et le ton posé digne d’un grand parleur. J’ai même l’impression de voir des parties du Monjara dans son discours, me poussant même à m’interroger si ne s’agit pas d’un vulgaire Henge – même si rien ne semble l’indiquer. Consciente intégralement désormais qu’il ne me reconnait pas, la question se pose seule à moi : dois-je lui casser sa gueule de connard maintenant ou attendre d’entendre ce qu’il a à me dire avant de prendre ce genre de décision ? Je pense faire une indigestion s’il repart dans ses conneries.
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Message(#) Sujet: Re: Limer une nation [Solo] Limer une nation [Solo] EmptyMar 21 Juin 2016 - 18:27

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Malgré le sourire poli qu’elle t’affiche, tu ne peux que remarquer l’aigreur des paroles de la jeune fille, visiblement agacée de te voir. Voilà un mauvais début de ta conversation, mais tu choisi d’ignorer cette donnée – elle n’a aucune raison sinon son caractère trempé d’être en rogne contre toi, et tu espères apaiser ses maux. Souriant en retour à sa plus que sèche invitation à parler, tu inspires profondément avant de commencer tes tirades. Qu’importe les mensonges dont il te faudra faire preuve. Qu’importe les folies qu’il te faudra inventer. Senritsu Hak doit devenir ton alliée.

« Enchanté ! Bakushô Dai. »

Tu ne lui tends pas la main ni ne t’approche pas, préférant éviter cet ensemble de gestes inutiles qui ne risquent, tout compte fait, que d’attiser l’animosité qu’elle semble te porter. Te retenant de soupirer, tu admets qu’il n’y aura rien de facile à la découvrir le long d’un dialogue – pour gagner ne serait-ce qu’un peu de temps, tu lui proposes d’aller marcher un petit peu, quitte à se poser ailleurs. Ce n’est pas le genre de conversation auxquelles il sied d’être tenues debout devant une porte, et tu n’as pas l’audace de t’inviter chez elle. Un léger sourire est tout ce qu’elle te répond, et tu considères que c’est déjà plus que rien. Par le biais de ton Chakra, tu ordonnes à ta sentinelle de sortir de la maison par la même fenêtre par laquelle elle est rentrée et chercher un endroit où l’on puisse s’assoir calmement.

« Je suis membre du département Politique et Economique, pour situer quelque peu le contexte. Je dois avouer avoir été désagréablement surpris en apprenant par le biais d’un certain Mizu Ikumo qu’une mission d’approche du Pays du Givre a été donnée par le Régent en nous court-circuitant entièrement... Si je ne peux me défaire du passé et il m’est bien facile de critiquer les agissements du gouvernement, j’aimerai récupérer autant de données que possibles sur ce pays pour mon département. Il s’agit après tout d’un partenaire vital pour notre village… »

Laissant flotter l’importance factice de tes lubies personnelles en la déguisant pour de la simple récupération au nom de ton département, tu continues d’avancer aux côtés de la bleutée afin de rejoindre le petit banc non loin d’un arbre que ton oisillon a trouvé. A observer les réactions de la jeune fille, quelque chose te dit que la mascarade ne durera pas longtemps : elle semble au moins tout aussi douée que toi pour comprendre à travers les filets de fins mensonges. Un talent qui ne s’acquière que difficilement et au prix de ses propres mensonges – c’est ton signe indéniable qu’elle doit être maîtresse en la matière. Souriant en coin de bouche, tu t’assieds et l’invite à faire de même, t’interrogeant intérieurement sur la légitimité de parler comme à une égale à une petite conne bien plus jeune que toi – une question bien éphémère devant la nécessité que tu as à obtenir la faveur des possessions de la jeune femme.

Se rend-elle seulement compte de l’importance que cela a pour toi ? Tu as eu l’impression d’être trahi, poignardé dans le dos par ta propre famille en apprenant l’existence de cette expédition. Si c’est probablement loin de l’objectif de prospérité et bien-être du village que tu partageais avec ta femme, tu es conscient de la nécessité d’avoir ce pays au creux de ta main – tu espères, quelque part, en être propulsé à la tête si le besoin y est. Ne serait-ce pas la meilleure preuve de la confiance que l’on te porte ? La meilleure occasion de montrer que tu es digne de diriger quelque chose ? Au diable Aomine et ses idées débiles. Tu ne fais qu’espérer qu’il ne saccage pas toutes les possibilités de ton clan à obtenir le pouvoir. Ce serait un préjudice que tu serais incapable de lui pardonner.
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Message(#) Sujet: Re: Limer une nation [Solo] Limer une nation [Solo] EmptyMar 21 Juin 2016 - 19:49

Dai. Un vrai prénom de merdeux, mais j’admets qu’il est confortable. Court. Rapide à dire et plus simple encore à écrire – quelque chose comme le miens. C’est vrai que je n’avais pas son nom pour l’éviter dans le temps, mais maintenant ce sera bien plus facile. Acceptant d’un vague mouvement de tête son invitation à marcher, je commence à me demander sincèrement ce qu’il peut me vouloir : il y a beaucoup de sérieux sur son visage malgré ses petits sourires et les bagatelles qu’il avance pour justifier nos déplacements, et je lis à travers comme s’il s’agissait d’un livre ouvert. J’hausse une épaule, désinvolte. C’est ce petit connard d’Ikumo qui lui a parlé de notre mission ? Il faudra que j’échange quelques mots avec lui de déblatérer ce genre de choses, même si j’attends de voir le déroulement du blabla pour décider s’il s’agira d’une réprimande ou… de rien de spécial. Je ne vais quand même pas aller jusqu’à le féliciter pour avoir fait de la merde.

Shimo no Kuni – ce pays misérable où j’ai été envoyée à la recherche d’une pétasse profonde. Il semble ne pas trop en savoir sur les objectifs de la mission ou même ses répercussions possibles – j’imagine quand même qu’il doit lui être aisé de s’en rendre compte par soi-même. Je m’abstiens un rire amer devant l’ignorance du département Politique et la remarque du Bakushô sur son… Je préfère ne pas entrer dans leurs discussions familiales. Toujours est-il qu’il semble ne pas être un grand amateur d’Aomine, et j’ai envie de rire rien qu’à y penser. Quel con faut-il être pour ne même pas réussir à rallier l’intégralité de son clan derrière sa débilité ? Toutes les impressions que j’ai eues sur lui s’avèrent vraies, peu à peu – dirigeant de merde d’un pays d’idiot. Comment est-il même possible qu’il se soit retrouvé au pouvoir à la place du Monjara ?

Secouant délicatement la tête, je croise le regard de Dai. Je ne suis pas conne et rien qu’à voir les façons dont son visage se crispe, il ne me dit pas toute la vérité. Pense-t-il que je suis née de la dernière pluie pour mentir comme ça ? Souriant délicatement, je le laisse continuer et m’assois lorsqu’il m’y invite. Je ne sais pas où il veut en venir, mais il semble avoir besoin de moi pour être venu jusqu’à me chercher – ce ne sera que plus simple d’en faire ce que je veux. Prenant mon allure la plus innocente possible et une voix douce et féminine, je réponds.

« Il… Vous serait-il possible d’être plus spécifique dans votre question ? Mon équipe et moi avons passé un long moment à Shimo, tout vous raconter serait extrêmement fastidieux. Pour l’essentiel, la guerre civile est une réelle peste qui ronge ce pays, créant misère et désarroi partout où elle passe. Ce n’était pas un spectacle agréable à regarder, tous ces mendiants, ces conflits… Il n’y a vraiment rien d’intéressant sur place. »

Un cimetière macabre dans lequel il me serait plaisant de danser et achever les derniers connards qui osent respirer. Il y a une beauté relative à toute cette misère, mais je pense être l’une des seules à pouvoir en profiter pleinement. La liberté. C’est la liberté. La liberté pure. La liberté dure. La liberté libre. Cette possibilité de passer à feu et sang n’importe quoi, n’importe quand, n’importe où – quelque chose qu’il manque à Kumo qui s’entête à faire de nous des citoyens modèles du pays plutôt que les guerriers que nous devons être. Croisant une jambe sur l’autre, j’attends la réponse de mon interlocuteur, curieuse de voir sa réaction – c’est d’elle que va dépendre beaucoup du reste que je compte lui raconter.
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Message(#) Sujet: Re: Limer une nation [Solo] Limer une nation [Solo] EmptyMar 21 Juin 2016 - 20:00

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Tu souris avidement à entendre la réponse de la jeune fille, ayant la preuve qu’il te fallait qu’elle se joue en partie de toi dans son comportement. Un tel changement, s’il peut passer naturel, n’est qu’un art du mensonge. Tu t’en persuades et te répètes la chose intérieurement perdu dans l’orgueil de ta conviction. La misère. La misère. La misère. N’est-ce pas le meilleur moment pour quelqu’un comme toi d’intervenir ? Si tu arrives en messie, en sauveur venu d’au-delà pour un payer ayant coulé et n’arrivant pas à remonter à la surface… Tu ne feras que du bien à Kaminari. Tu ne te feras que du bien. Voilà que tu croises tes bras en réaction au mouvement de la jeune femme qui attend ta réponse. Tu ne te fais aucun leurre – vous êtes tous les deux d’excellents manipulateurs quand il le faut. Tu comprends exactement où elle en venir et comment. Il est peut-être temps de cesser ces jeux avant de trop s’y embourber pour partir sur une relation saine ? Tes yeux se ferment l’espace d’un instant alors que tu t’interroges – seule ta détermination de feu se lit en eux lorsque tu les ouvres à nouveau.

« Si nous arrêtions de jouer ? Cela peut sembler directe mais je pense que nous nous rendons tous les deux compte qu’il y a plus de faux semblants et de mensonges ici que de réelle conversation. Pourquoi ne pas en faire table rase ? »

Certain de tes mots, tu ne t’étonnes même pas de la surprise – éminemment feinte – qu’affiche la Senritsu. Tu as déjà trop menti, trop manipulé – si c’est pour te retrouver face à ton égale, autant jouer franchement. Vous y gagnerez tous les deux du temps, et entre maître du mensonge vous vous comprenez plus que tout l’intérêt de garder ce genre d’échanges secret. Décroisant tes mains et en montrant les paumes, couvertes de gant, tu toise la jeune femme. Si elle en est arrivée au même état que toi dans ses petits jeux, c’est qu’elle doit avoir également ses objectifs : une crainte que tu affiches presque ouvertement sur son visage, car si ces derniers ne sont pas les tiens… C’est la fin de cette discussion et le début certain d’un affrontement d’un genre différent. Repenses-y, pauvre enfant : quand est-ce que cette situation a tellement dégénéré ? Quand est-ce que… Tu soupires délicatement sans détacher ton regard de la sonore, prêt à réagir au moindre de ses mouvements. Pourtant, elle demeure de marbre, comme si elle attendant de toi que tu fasses le premier pas. Que tu en vendes plus et montre l’exemple. Hochant la tête de droite à gauche, tu surenchéris.

« Comprenez par là que j’apprécie sincèrement les informations que vous me donnez sur Shimo, aussi superficielles soient-elles. Néanmoins, elles ne me conviennent que peu : je ne suis pas mon cousin et je ne partage pas ses idées. Ce que je veux, c’est le rayonnement de la puissance de Kumo. La sécurité des nôtres. Il paraît inconcevable dans un tel projet qu’un de nos pays frontaliers soit en guerre civile et qu’on laisse faire. Que ce soit par la paix ou par la force, il nous faut nous assurer que la situation se normalise au Givre – et si possible, que le Givre s’allie à nous. »

Le petit sourire narquois que tu affiches n’a rien de la puissance que tu possèdes. Tes mots percent et atteignent leur cible, obligeant à réagir. S’il faut jouer franc jeu, tu joueras franc jeu. Il doit bien y avoir quelque chose chez cette connasse qui la pousse finalement à coopérer avec toi, n’est-ce pas ? Sans déchanter, tu attends calmement ta réponse – oubliant loin dans ton esprit belliqueux que c’est loin d’être l’objectif que vous cherchiez à atteindre avec ta femme. Qu’y a-t-il chez cette fille qui libère tant ton côté destructeur ? Cette relation viscérale de méfiance et envie de combattre que vous semblez partager… Cette sorte de lien que tu n’arrives pas à expliquer. Tu n’es plus le toi réservé et menteur, à ce moment précis. Reprends-toi !
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Message(#) Sujet: Re: Limer une nation [Solo] Limer une nation [Solo] EmptyMar 21 Juin 2016 - 20:22

Je ne fais que feindre l’étonnement devant sa remarque. Tout portait à croire qu’on y arriverait à un moment ou à un autre, et qu’il soit suffisamment courageux et con pour lancer les hostilités d’office sans que l’on ne s’embourbe dans de la merde intersidérale. C’est d’une logique cruelle et calculatrice que de faire ainsi, et je suis on ne peut plus impressionnée par cette approche – une fois n’est pas coutume, dans le bon sens du terme. Est-il de ceux de mon espère, traitres intarissables à la recherche de l’hédonie ? Ou alors est-il l’un des autres ? Sans paraître plus émue que ça, jouant sur le naturel de mon comportement qu’il lui manque dans ces grandes gestuelles ridicules, je le défie intérieurement de continuer la discussion, d’aller jusqu’au bout de sa pensée. Un signal qu’il semble bien vite accepter en me répondant sans la moindre gêne. Prospérité de Kumo. Putain quel objectif minable : comme si j’avais quoi que ce soit à faire de ce genre d’idées stupides qui cherchent à nous rendre plus forts, plus beaux, plus cons. Il y a suffisamment d’idiots dans ce village pour ne pas leur donner de raison particulière de chier plus haut que leurs culs, et c’est bien difficilement que je lui adresse un petit sourire lorsqu’il me parle de ça. Malgré son idéalisme ridicule, je pense qu’il est possible d’exploiter un petit peu sa sincérité pour mes propres intérêts, le tout étant que j’y trouve mon compte. Après tout… J’ai déjà fait bien pire.

« Ce serait mieux oui. Et par pitié, tutoies moi. Nous avons le même grade donc jouer au plus pompeux ne sert à rien. Faire passer Kumo avant tout le reste – c’est un objectif bien spécifique et j’y reconnais Shigeru. Laisse-moi deviner, tu lui as parlé également ? »

D’un geste presque insultant, je remets une mèche de cheveux en place, mon regard sévère et particulièrement incisif. S’il pense s’en tirer aussi facilement à me vendre n’importe quoi, il peut aller se faire mettre quelque chose là où je pense. Il est donc de la seconde espèce. Loin d’avoir envie de trahir ou de s’amuser, il ne recherche que le pouvoir. Le plus pur et le plus dur. La domination. Son nom devant celui des autres. Son orgueil également. Je me demande presque s’il arrive vraiment à se mentir à ce point pour ne pas se rendre compte de ce qu’il avance lui-même. C’est un manque de réalisme cruel, et là où les gens manquent de conviction ou de certitude, il y a une place à jouer pour moi. Quelques mots. Il suffirait de quelques mots doux bien placés pour qu’il se lamente à mes pieds, me vénérant comme une putain de déesse. Je n’ai pas spécialement envie de ce genre d’entourage, mais je pense pouvoir en profiter. Soupirant légèrement, je croise son regard à nouveau avant de continuer ma réponse.

« Si c’est tant à la sincérité que tu aspires, je vais te la donner. Je ne cherche pas la gloire. Je ne cherche pas les récompenses. Je ne fais que m’occuper et rendre ma vie plus distrayante – qu’importe qui il me faudra écraser au passage tant que ça m’amuse. Shimo ? C’est un pays de merde, plongé jusqu’au cou dans des histoires qui le dépasse. Une rébellion qui se croit sauveuse du peuple. Un Daimyo qui n’a que faire de ses habitants. Qu’importe. Tous peuvent aller au diable selon moi, tant que je les aide à y arriver. Tu cours après la noblesse et le pouvoir. Tu pensais certainement que tu réussirais à m’allier à ta cause ridicule ? Tu ne mérites même pas que je te mente avec tes projets stupides… »

N’affichant pas le moindre signe d’hésitation, j’avale ma salive avant de continuer.

« Cependant, je pense que l’on peut s’arranger. Je ne suis pas une jolie gentille idiote. Tout ce que j’ai, je l’ai mérité de mon travail et des toiles que je tisse. Admettons un arrangement à l’amiable. Je te laisserai exploiter tout ce que j’entreprends, quitte à t’aider même – et en échange tu t’efforceras de me trouver de quoi me distraire. L’ennui commence à me gagner depuis mon retour, et c’est irritant. »

Froideur, sévérité et pragmatisme. C’est une offre qu’il peut difficilement refuser, et je sais de toute façon qu’il l’acceptera. C’est tellement évident que c’en est presque criminel – il n’est qu’un chien recherchant une laisse pour faire croire qu’il mène son maître, inconscient de qui est qui dans la relation. Qu’importe : je saurais l’exploiter de mon côté, qu’il persiste à croire seulement pour le moment que je suis à son service.
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Message(#) Sujet: Re: Limer une nation [Solo] Limer une nation [Solo] EmptyMar 21 Juin 2016 - 20:35

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Quelque part, tu souris doucement de la froideur et de l’aigreur paroxystique de la réponse de la jeune femme. Malgré ses airs de petites princesses qu’elle se donne si soigneusement en jouant de son langage corporel, elle persiste à être une excellente négociatrice. Sans la moindre hésitation, elle trouve le point qui fait mouche dans ton discours, extrapole sa propre version de ta personne et tape en plein dedans sans la moindre retenue. S’amuser ? Voilà une idée qui te semble bien futile : faire les choses sans le moindre intérêt et sans chercher à les finir est d’une tristesse qu’il t’est impossible de mesurer. C’est loin de ton idée, toi le petit parfait qui cherche toujours à tout rendre parfait. Tu souris instantanément à la proposition qui t’es faite, sans même prendre le temps de la considérer dans sa globalité. Avide de pouvoir. Avide de puissance. Avide d’action. Tu es tout cela et bien plus à la fois, et sans même t’interroger devant les implications potentielles de ce qu’elle te propose… Tu acceptes.

« Nous avons un arrangement alors, semble-t-il. J’imagine qu’il faudra aussi que je te couvre si jamais les choses dérapent de ton côté ? »

Tu soupires lourdement.

« C’est faisable. »

Elle n’osera pas aller à l’encontre de tes objectifs, tu cherches désespérément à t’en persuader. S’il t’arrivait de devoir cacher un homicide ou quoi que ce soit d’autre qui puisse compromettre la réalité à Kumo, l’idylle que tu cherches à en faire… Ce serait trahir une morte. Ce serait… Renier ce que tu as décidé d’être pour redevenir celui que tu étais. Où cette coopération vous mènera-t-elle ? Tu te le demandes sincèrement – bien que tu espères qu’elle offre un avenir meilleur. Après tout, vous n’êtes que deux Chûnins. Quel impact peuvent avoir vos actes ? Certainement moins que ce que tu voudrais voir. Aucune méfiance. Aucun doute. La détermination de tes réponses est la foi que tu portes en ce village. Si tes mots savent couper les mensonges et afficher ce qu’il faut, ceux de la Senritsu s’avèrent particulièrement secs.

Elle a deviné en l’espace d’une seconde que tu avais déjà vu Shigeru, sur la simple connaissance de ce dernier. Pense-t-elle vraiment être si forte, à deviner tout de tout en l’espace de quelques instants ? C’est un poison intolérable de rage qui commence à dévorer tes veines, et tu te promets d’être celui qui portera le coup fatal à ce petit corps frêle lorsqu’il sera nécessaire d’arrêter une furie trop destructrice pour que tu puisses la contenir… Ou qu’elle te deviendra inutile. Se doute-t-elle que tu es une menace ? Pense-t-elle seulement que tu puisses être capable de ce genre d’actes ? Tu as tout de même donné l’impression d’être un sain qui se repend en démon, il n’y a aucune raison qu’elle puisse ne serait-ce soupçonner la totalité de ton parcours.

Avec son aide, et ce qu’elle le veuille ou non, tu graviras les échelons et arrivera là où tu as toujours été supposé être. Calmement mais sûrement, tu contribueras à la réalisation du rêve de ta défunte femme pour le meilleur de ce village. Une mauvaise herbe en plus dans ton arsenal n’est que le gage d’une efficacité sans limite, et désherber n’est jamais aussi compliqué qu’on le fait croire. Te levant calmement, tu lui souris une fois de plus avant d’incliner légèrement ta tête. Parler plus ne risque que d’être délétère pour l’un comme pour l’autre, aussi choisis-tu sagement de te retirer pendant qu’il est encore temps. Vous êtes amenés à vous revoir, de toute façon. Chacun étant carte dans la main de l’autre. Tu te demandes quel atout tu seras pour elle, mais plus encore tu espères voir quel atout elle saura être pour toi. C’est un risque qui t’excite au plus haut point, laissant courir l’adrénaline dans l’intégralité de ton corps. Si tu n’as que des soupçons et de vagues récits de ses capacités, tu veux la voir en action. Qui sait combien te faudra-t-il attendre ?

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Message(#) Sujet: Re: Limer une nation [Solo] Limer une nation [Solo] EmptyMar 21 Juin 2016 - 20:36

Je me permets un maigre sourire en réponse au sien quand il accepte mon offre de façon précipité, visiblement sans la moindre réflexion. Les hommes sont tous pareils : il suffit de trouver le bon point d’accroche pour les réduire à de vulgaires vers qu’il est aisé d’écraser. Ai-je eu raison de procéder comme je l’ai fait ? Je n’en ai aucune idée, mais quelque chose me dit que je m’ennuierai bien moins pour les jours à venir. Allongeant mon dos le long du petit banc une fois qu’il dégage de là, je passe ma main gauche sur mon visage avant de la lancer le long de celui-ci, le creux de mon coude se retrouvant au niveau de mon nez, mes deux yeux clos. Rire. Je ne fais que rire amèrement de la situation dans laquelle je me suis mise. Il sera un loquet de plus. Un gardien. Un surveillant. Pianotant de mes doigts sur mon oreille, je m’extasie à ne serait-ce qu’imaginer le genre de situations stupides ou dangereuses dans lesquelles je risque de tomber en m’alliant à ce connard, surtout si le jour vient où la folie l’envahit de nouveau.

Tentera-t-il quelque chose contre moi un jour ? J’espère que oui. Cela ne fera qu’un cadavre de plus tué de mes mains qui jonchera le sol, et qu’importe s’il vient d’une grande famille de Kumo. Vu le peu qu’il avance son clan contrairement à d’autres qui ne jurent que par ça, j’imagine qu’il n’est pas la personne la plus importante ou appréciée de ce dernier – je ne vais pas m’en plaindre. Je n’ai rien à me prouver sinon l’envie de rire plus encore, et c’est à lui de se montrer digne de coopérer avec moi. Malgré l’extrême hâte de notre échange, c’est des putains de frissons de plaisir qui parcourent mon corps. Tellement de possibilités. Tellement d’opportunités. Dire que c’était plus simple encore que de manipuler cet idiot de Ministre à douter du gouvernement actuel – combien même il y avait une réelle légitimité à le faire. Dire qu’en poussant un petit peu, il pourrait arriver plus encore et m’offrir plus encore, tout en était à ma merci…

Shigeru. Il faut que je parle de lui avec Shigeru – l’absence de réaction particulières au fait que j’évoque ce nom me prouvant que j’ai raison. Petits rats médicaux, Ikumo et lui. Ils se sont bien payés la tête de cet idiot à l’envoyer droit dans mes griffes : je refuse de croire que l’un comme l’autre ignorait ce qu’il adviendra si nous nous rencontrions. Comment peut-il être si naïf de s’imaginer pouvoir me croire ? Le jour de sa chute viendra à un moment, et je doute qu’il soit capable d’y résister – moins encore de se relever. Suis-je un monstre ? Suis-je une maladie ? Probablement un peu des deux. Kumo est dans une paix relativement agaçante compte tenu de toutes les tensions qui se trouvent à l’étranger, et si l’aventure à Shimo venait à ne pas payer…

Me rendant compte de l’oubli majeur que j’ai fait, je me lève et commence à courir à toute vitesse dans la direction qu’il a prise. Vu sa démarche de pétasse obèse rassasiée, il ne doit pas être très loin – c’est aisément que je le rattrape.

« Tu es parti bien vite, tu sais. Prends ceci comme un premier gage de notre coopération : Kinzoku Oni, la cheftaine des rebelles de Shimo et favorable à Kumo, doit venir dans quelques jours pour s’entretenir avec nos dirigeants. La décision d’aider la rébellion ou de la stopper sera prise à ce moment précis. »

Sans même lui laisser le temps de répondre, je m’éclipse à toute vitesse. Il m’importe peu de savoir quel camp demandera finalement notre intervention dans ce pays de merde – je ne veux qu’y aller. Lui, tout au plus, peut essayer de voir pour soutenir l’autre conne s’il se renseigne un peu. Cela ne fera qu’accélérer les choses d’avoir quelqu’un qui travaille dans le sens du dénouement, et c’est une activité qui doit bien lui convenir en vue du sourire qu’il m’a adressé. Bakushô Dai… Où pourra bien nous mener cette route que nous traverserons ensemble ?

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