Yamuro aurait préféré que cela se fasse de façon plus officielle, avec une grande cérémonie, un immense buffet et une fête sans précédent. Cependant, les deux protagonistes ne faisaient pas partie d’un conte de fée, mais d’un monde rongé par la haine. Le Matsuno était par-dessus tout Kazekage, il n’avait que très peu de temps pour lui et il ne pouvait guère manquer à sa tâche pour une chose aussi futile aux yeux du monde Shinobi. Néanmoins, il prit le temps de convoquer sa future femme dans un lieu secret, là où tout avait commencé.
Bien sûr trois autres personnes furent invités, enfin même quatre. Le premier était celui qui avait le pouvoir d’unir deux personnes par les dons sacrés qui lui était confié. La deuxième était Ogami, le témoin de notre jeune héros. Le troisième était la demoiselle d’honneur le témoin d’Ema, Yamada Tetsui. Et pour finir, le quatrième, l’invité surprise, mais qui ne pouvait manqué, était l’enfant que portait la Zenzaburô. En effet, il était difficile de faire à moins de lui…
Le lieu mystère n’était autre que le tout premier QG du Midorhato. Le bâtiment était encore debout, mais inutilisé. Les sous-sols abritaient plusieurs salles, conçues lors de la restructuration de la petite organisation. La cérémonie se déroulera dans l’ancienne salle de réunion, à l’abri de tout regard.
L’homme aux pouvoirs divins était le premier sur les lieux. Le Nanadaime arriva peu de temps après, les autres ne devaient sûrement pas tarder. Les minutes étaient précieuses pour l’Ombre du Vent et il ne voulait pas désirait pas s’attarder trop longtemps. Bien sûr, il n’abrègera pas la cérémonie, Ema devait en garder un beau souvenir malgré l’événement pauvre en décoration et personne.
Pour l’occasion, Yamuro endossa une tenue spéciale. Le Chasseur de Chimères n’était pas vraiment à son aise dans cet accoutrement, mais il devait faire un minimum d’effort pour satisfaire celle qui deviendra sa femme. Le représentant de Suna avait demandé aux deux autres hommes de faire un effort sur l’habillement, ce n’était pas tous les jours qu’ils allaient porter une telle tenue après tout et ça ne durera que quelques minutes. Finalement une troisième personne pointa le bout de son nez dans la salle prévue pour célébrer le mariage entre Zenzaburô Ema et Matsuno Yamuro.
Avec tous ces emmerdes que j'avais en ce moment et que les autres avaient en ce moment, et que le monde qui nous accueillait ne pouvait s'empêcher d'avoir, quoi de mieux que d'écrire des lignes sur un carnet vierge que j'avais payé deux ryôs dans une papeterie ? Je vous le demande. Manger son plat préféré pour certains ? N'empêche qu'écrire m'allait bien. Et Yell avait eu raison de m'y encourager quand elle était ici, à Suna, avec moi. Trouver l'idée intéressante n'avait pas suffi, il fallait un état d'esprit, une maturité nécessaire à l'écriture. Je ne me trompais pas si je pensais l'avoir trouvé grâce à mon expérience de mort provisoire et suite à la séparation avec elle ainsi que la désertion d'un « frère » nommé Kioshi. Plutôt un cousin en faites, pour resituer. Il y avait aussi Yami... enfin des petites choses, pour minimiser, qui m'avaient fait réfléchir et grandir. Ecrire pour s'évader c'était bien aussi non ? Pourtant je racontais des choses très réalistes où le rêve et la joie n'avaient pas leur place. Le monde ne l'était pas, et moi j'écrivais le réel, celui auquel on avait à faire. Le monde c'était de la crasse, y'avait qu'à voir cette mégalopole puante de laquelle on aimerait fuir plutôt qu'y rester enfermé avec d'autres gens tout aussi craignos que paumés ou inquiétants. Au final, de ce que mes yeux avaient pu voir comme endroits sur cette terre : seul le désert et son sable paraissait quelque peu paisible. Paisible pour y être seul, pas embêté par qui que ce soit de « chiant ». J'écrivais, j'écrivais, mot par mot, phrase par phrase, page par page. Plusieurs heures, après quoi j'avais une trentaine de pages dont la qualité était inconnue tant que personne ne les lirait. Pour le moment il n'y avait que moi. D'ailleurs, j'étais un peu négatif non ? Quand je relisais mes écrits, je me demandais... Mais bon. Un être nonchalant ne pouvait qu'écrire de façon nonchalante après tout.
« … ça donne envie de se pendre, un peu comme regarder le chat de Yami quand il me regarde... haha » dis-je pour moi-même, allongé sur mon lit et dans ma nouvelle tente après relecture.
Bien ! Je cachais le carnet sous mon oreiller, si un fourbe me le volait je le saurais. A défaut de ne pas savoir qui ce serait. En pleine synchronisation avec l'heure du mariage sans le vouloir, j'enfilais une tenue noire et assez classe, bien coupée, mais à moitié repassée. C'était pas mon fort le repassage. Mes cheveux attachés de manière complexe comme d'habitude étaient très bien et je pus sortir une fois habillé. On me regardait et posait son regard sur moi le temps du trajet jusqu'à l'ancien QG du midorhato. Entre le sosie et la classe d'une tenue de témoin c'était forcé.
J'arrivais, non pas le premier, mais le dernier sur les lieux. J'allais saluer une par une les personnes présentes que je connaissais bien, n'offrant qu'une bise à Ema et pas aux mecs. C'était comme ça entre nous, et sans raison. Même si j'avais déjà pu remarquer quand j'étais sur mon lit d'hôpital que Kibo refusait tout signe qui le ferait passer pour un tendre. Du coup faire la bise, c'est non pour lui. C'était le premier mariage façon Suna auquel j'assistais pour ma part. J'avouais ne pas trop savoir comment agir. Je restais juste silencieux et ne bougeais pas d'un millimètre. Je regardais juste le spectacle. Un mariage... Je ne soufflais pas d'ennui par respect pour Ema et mes amis. Mais que signifiait une telle chose sincèrement ? Même mes parents ne s'étaient jamais mariés. « … et jusqu'à ce que la mort vous sépare ». Cela n'avait pas empêché qu'ils finissent séparés par la Mort. Marions les futurs mariés tout de même.
Toshiro Ogami
Informations
Grade : Nukenin de rang S Messages : 1350 Rang : S
J'étais dans mes pensées tandis que mes yeux eux étaient rivés sur une tache de sang qui ne ressortait que très peu sur mon piano noir. Le messager félidé m'avait délivré des faits et j'y avais longuement réfléchi. S'il était venu me voir moi c'était pour une bonne raison, je ne voyais pas cela comme un honneur mais je cherchais une signification plus profonde à ce geste-.. Je l'avais trouvé et j'avais même pris ma décision. Ce n'était peut-être pas la meilleure pour moi-même, peut-être pas la meilleure pour Suna mais mon choix était fait.
Je repris mes esprits et une chose me revint subitement; Aujourd'hui c'était un grand jour pour deux personnes, deux personnes que j'affectionnais particulièrement. L'un n'était autre que mon maître, un lien fraternel nous unissait, l'autre était ma partenaire et amie. Elle s'était entraînée durement ces dernières semaines et j'avais même appris avec stupéfaction qu'elle était enceinte. C'était sûrement une bonne nouvelle, une nouvelle qu'on attendait avec impatience ? Je ne savais que répondre à cela, je n'avais même pas trouvé une femme me correspondant -je ne la cherchais pas spécialement-.. alors imaginer avoir une descendance, ce n'était pas prévu.
Pour officialiser un lien comme celui-ci, il y avait le mariage. Pour ma part, c'était comme enfreindre une règle que de procréer avant le mariage et même d'avoir une relation aussi charnelle ; Les valeurs transmises par les Toshiro n'étaient sûrement pas actuelles mais j'y tenais particulièrement. Cela dit, je n'avais pas à juger mes amis qui ne portaient par les mêmes valeurs que les miennes. Je me devais d'être à leurs côtés et de simplement les soutenir au possible.
Une cérémonie de mariage allait avoir lieue et je devais donc porter quelque chose de spécial. Comme à mon habitude, j'avais décidé de porter un Kimono ; Habituellement, j'étais vêtu de kimonos classiques mais en ce jour j'allai faire autrement. Il y avait quelques semaines de cela, j'avais importé un kimono de Tetsu no Kuni. J'avais pu voir le travail formidable des artisans de ce pays à travers ma rencontre avec Yaeko, j'avais donc choisi d'en commander un avant de le faire tailler à mon corps à Suna même. Le col était rouge avec de petits fleurs dorées, le reste était noir et le tissu collé au corps lui se trouvait être blanc. J'avais utilisé une petite ficelle noire afin d'attacher mes cheveux qui ne cessaient de pousser. Mon arme -Azura- n'allait pas être à mes côtés en ce jour, dans un lieu sacré et dans une telle cérémonie je ne pouvais me le permettre.
Finalement, j'arrivais dans la salle prévue à cet effet. Kibo m'avait devancé mais j'étais le deuxième à arriver si je ne comptais pas le prêtre. Mon maître était vêtu de noir, une tenue classique et assez jolie. Ce n'était sûrement pas une tenue dans laquelle il pouvait être à l'aise, après quelques pas j'étais arrivé à sa hauteur et j'esquissai un sourire.
« Peut-être pas très à l'aise dans cette tenue ? »
Je posai alors ma main brièvement sur son épaule avant de prendre place à ses côtés. Ce geste n'était que là pour lui faire un message, n'étant pas très explicite, c'était ma façon à moi de le soutenir.Il me connaissait suffisamment pour comprendre celui-ci. Et puis j'avais été choisi pour être son témoin, c'était un honneur pour moi.
Tout le monde était maintenant en place et nous n'attendions que la Zenzaburô, la connaissant je pouvais deviner sa joie et son inquiétude. La cérémonie avait beau être en petit comité qu'elle devait être tout de même stressée. Du moins je le supposais, je n'avais jamais participé à un mariage et puis c'était souvent ce qui ressortait de ces événements. Après avoir reçu mon invitation, je m'étais renseigné auprès de quelques personnes au Kakumeigun pour savoir comment on se comportait en tant que témoin ou simplement en tant qu'invité. Lenka m'avait proposé de ramener des explosifs, Isaki elle m'avait indiqué clairement ce que je devais faire. J'avais même eu un peu trop d'informations à mon goût. Enfin, ce n'était pas très important puisque j'étais ici pour eux.
Et la damoiselle arriva enfin, j'affichai un sourire et ne la lâchai pas du regard.
Le Midorhato, là où tout avait commencé. Ce lieu scellerait leurs deux vies à lesquelles s'ajouteraient rapidement une troisième personne. Pour ce grand jour, Ema avait prit la robe de sa mère qui avait été soigneusement conservée dans une armoire dans la demeure familiale des Zenzaburô. Tout était allait plus que rapidement depuis la nouvelle d'Ema enceinte. La demande en mariage, les préparatifs, même courts, les bagues... Heureusement pour elle, Yamuro avait été très productif, entre l’organisation du mariage et les invitations, la Kunoichi n'avait eu qu'à simplement trouver une robe pour l'événement.
En entrant à nouveau dans ce lieu, Ema sentit son coeur se gonfler, tout n'avait peut-être pas changé, en tout cas pour elle, son équipe, sa famille, était toujours là, plus unie que jamais. Cela importait peu à la jeune femme qu'il n'y ait que Tetsui et Ogami pour être rémoin de cette union, au contraire, elle en était ravie. Elle avait failli perdre Tetsui quelques temps plus tôt, et de le voir ainsi présent pour son mariage valait, tous les invités du monde.
Contre toute attente, Ema ne fut pas la dernière à entrer dans l'édifice. Cela n'avait pas d'important, tant que tout le monde était présent. Après tout, ce mariage était en comité réduit. Ainsi Ema entra dans l'ancienne salle de réunion, voyant Ogami, habillé pour l'occasion et la fixant. Plus gênée qu'autre chose, Ema baissa le regard, souriant à moitié. Tout le monde semblait avoir fait un effort pour s'habiller décemment. Tetsui ne tarda pas, lui aussi habillé pour l'occasion, pour la plus grande satisfaction d'Ema. Kibō en était certainement pour quelque chose. D'ailleurs, relevant sa tête, son regard se porta sur lui, le plus beau de la pièce à la chevelure argentée, celui qui faisait la fierté d'Ema et son bonheur. Malgré les événements, malgré les responsabilités et malgré leur âge, Yamuro avait fait tout en ordre pour que la Kunoichi ne déshonore pas sa famille.
Arrivant aux côtés de son futur mari, Ema ne put s'empêcher de sourire, telle la femme comblée qu'elle était, plongeant son regard de nuit dans la promesse d'un futur que lui apportait cet homme au regard de glace.
En ce jour, Ema portait donc cette robe blanche, sertie de dentelles et de rubans qui avait été enfilé à l'aide d'un de ses clones. Elle ne possédait pas de longue traînée, ni de bouquet de fleurs, seul un collier embellissait sa tenue, dont le pendentif était une pierre précieuse d'un violet pur qu'elle avait confectionné spécialement pour ce jour. Il représentait une colombe, signe de paix que le Midorhato désirait tant et dont le créateur en avait fait son rêve. Puisse-t-elle l'aider à le réaliser le plus tôt possible... Telles étaient les pensées qui traversèrent son esprit alors qu'elle passait sa main sur son ventre, un sourire aux lèvres, son regard redécouvrant le visage de son bien-aimé pour la centième fois.
À l’aise ? Comment pouvait-on être confortable dans une telle tenue ? Yamuro n’avait peut-être pas l’habitude de porter ce type d’uniforme – et il en était bien content –, mais même, jamais il ne pourrait s’y faire. Ogami trouvait le temps de lancer une petite pique à son maître, enfin, ex-maître. En effet, le Matsuno avait coupé le lien qui l’unissait à son élève pour qu’il vole de ses propres ailes. Cependant, ça ne voulait pas dire que le Toshiro pouvait manquer de respect à son supérieur.
♦ Tu sais que je t’écl…
La porte s’ouvrit et le Chasseur de Chimères interrompit sa phrase, cependant, ce n’était pas Ema, mais son témoin. Yamuro pivota sa tête pour plonger son regard dans celui du Chef du Kakumeigun pour continuer sa réplique, mais il croisa celui du prêtre qui le fusilla du regard. Ils n’étaient pas dans un lieu sacré, alors pourquoi ne voulait-il pas entendre de menaces ? Ses oreilles étaient bien trop fragiles ? Le Kazekage s’abstint et Ema arriva au même moment, Ogami le payera.
Ce n’était plus la petite fille naïve de l’époque, l’endroit était le même, mais les protagonistes avaient changé, tous. La Zenzaburô s’était transformé en une magnifique femme et cette tenue la mettait encore plus en valeur. Les yeux du Nanadaime n’étaient que pour sa future femme, il la suivit du regard jusqu’à qu’elle soit à ses côtés.
La cérémonie pouvait commencer.
♦ Mes bien-aimés, vous voici réunis devant Dieu et cette assemblée, afin d'unir cet homme et cette femme dans les liens bénis du mariage, état très honorable, institué par Dieu lui-même avant que l'homme ne succombe au péché, et symbolisant pour nous l'union mystique qui joint le Rokudaime à son Sanctuaire. Cette institution fut sanctifiée et bénie par la présence même du Rokudaime, et par le premier miracle qu'il accomplit dans le Yuukan; elle est recommandée dans les Ecritures, comme honorable entre tous les hommes. C'est pourquoi il y a lieu de ne pas contracter un tel engagement, ni même de l'envisager, avec légèreté, imprudence ou par coup de tête, mais plutôt avec respect, discrétion, sobriété, et dans la crainte de Dieu, avec la pleine conscience des fins pour lesquelles le mariage a été institué. Le Mariage a été institué pour la sanctification de l'union entre l'homme et la femme, pour la procréation des enfants qui seront élevés dans la crainte et le respect du Rokudaime, et pour l'affection, l'assistance et le réconfort mutuel des conjoints, dans la prospérité comme dans le malheur. C'est le sacrement par lequel les deux personnes ici présentes désirent être unies. Donc, si l'un d'entre vous connaît une raison valable qui s'oppose à leur union légitime, qu'il parle maintenant, ou qu'il se taise à jamais.
Aucun bruit… Soulagement ? Le seul pouvant s’y opposer était Ogami, il n’avait jamais vraiment apprécier les sentiments dans le monde Shinobi et là, c’était le summum. Cependant, le silence régna lors de la demande du curé.
S'adressant alors aux futurs époux.
♦ Je vous prie et vous ordonne, à tous deux, au nom du Dieu pour qui il n'y a point de secret, de déclarer maintenant tout empêchement que vous pourriez connaître à votre union légitime. Car je vous le dis, tous ceux qui sont unis contre la parole de Dieu, ne sont pas unis par Dieu, et leur mariage n'est par légitime.
Un nouveau silence…
♦ Matsuno Yamuro, veux-tu prendre cette femme pour épouse légitime, et vivre avec elle selon la loi de Dieu, dans le saint état du mariage? L'aimeras-tu, la consoleras-tu, l'honoreras-tu, dans la maladie, comme dans la santé, et renonçant à toute autre union, lui resteras-tu fidèle jusqu'à la mort?
♦ Oui, j’y consens.
♦ Zenzaburô Ema consens-tu à prendre cet homme pour époux légitime, à vivre avec lui selon la loi de Dieu, dans le saint état du mariage? L'aimeras-tu, le consoleras-tu, l'honoreras-tu, le garderas-tu, dans la maladie comme dans la santé, et, renonçant à toute autre union, lui resteras-tu fidèle jusqu'à la mort?
C’était au tour d’Ema de prendre la parole et de confirmer son choix, si elle n’avait pas changé d’avis entretemps. Toutes ces paroles pouvaient lui faire peur, car cela n’avait rien d’un jeu et de lourdes responsabilités étaient à prendre avec un tel engagement.
Réunis, enfin au calme, la cérémonie commençait. Tout se passait à merveille. Ni Ogami, ni Tetsui ne faisaient de bruit. Ils étaient tous les deux tranquillement silencieux dans la salle. Ema le leur revaudrait plus tard. Surtout connaissant Ogami et sa réticence névrosée contre l'amour ainsi que Tetsui, qui en ce moment même devait avoir son esprit aux côtés de Yell.
Le moment qu'Ema avait tant attendu après avoir appris sa grossesse arrivait enfin. Yamuro venait déjà de se promettre à la jeune femme qui était plus heureuse que jamais auparavant. Son tour venait, et malgré toutes les conséquences que représentaient ces paroles, Ema était sûre de son choix.
« Zenzaburô Ema consens-tu à prendre cet homme pour époux légitime, à vivre avec lui selon la loi de Dieu, dans le saint état du mariage? L'aimeras-tu, le consoleras-tu, l'honoreras-tu, le garderas-tu, dans la maladie comme dans la santé, et, renonçant à toute autre union, lui resteras-tu fidèle jusqu'à la mort? »
La réponse ne se fait pas attendre. Avec émotion et vérité, Ema parla à son tour.
« J'y consens. »
Son sourire était véritable. Plus sereine, plus heureuse, de nombreuses épreuves les attendraient, mais ensemble, ils pourraient vaincre tout ce qui s'avancerait devant eux. Elle comprenait l'étendue de cette action, de cet engagement, et aucune parole ne pouvait briser ce choix.
L'usage voulait que l'homme de Dieu demande à l'assemblée réunis qui donne cette femme à cet homme. Pourtant, comme le prêtre était au courant que la jeune femme n'avait plus de famille, il ne posa pas la question suivante pour des raisons de respect, continuant ses paroles cérémonieuses.
Se tournant légèrement vers Yamuro, le prêtre invita le futur époux à répéter ces paroles tout en tenant la main de sa promise.
« Moi, Matsuno Yamuro, déclare te prendre, toi Zenzaburô Ema pour épouse légitime, à partir de ce jour, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse et dans la pauvreté, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer et te chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare, selon le décret de Dieu, et je t'en donne ici ma foi. »
Ema le regardait tendrement. La mort n'était pas une notion abstraite pour les Shinobis, c'était une aura présente chaque jour, une épée de Damoclès qui poursuivait sans relâche son hôte. Toutes ces notions étaient comprises par la Zenzaburô, qui était résolu à tout pour cet homme, auquel elle offrait sa vie et son cœur entièrement.
Ema accepta également les termes qui l’unissaient à Yamuro. Le Kazekage sentit un léger soulagement prendre possession de son corps, comme si la demoiselle allait changer d’avis à la dernière seconde même si au fond de lui il savait que la Kunoichi répondrait positivement à la question du prêtre.
À présent, le Chasseur de Chimères devait répéter les paroles de l’homme qui se tenait face à lui tout en plongeant son regard dans celui de sa future femme. Il ne s’agissait que de mots, mais notre jeune héros était prêt à rester aux côtés de cette femme quoi qu’il arrive et elle ne devait jamais l’oublier, car si un jour il devrait faire un choix difficile, elle devra à jamais se rappeler des paroles que son homme était en train de citer en cet instant présent.
La cérémonie touchait à sa fin et le prêtre conclut avec la phrase suivante :
♦ Vous pouvez désormais échanger vos Chakra.
Le rituel pour les Shinobis étaient légèrement différents que les civils, en effet, les ninjas partageait leur énergie à se tenant les bras. Yamuro s’avança et s’empara des avants bras de sa bien-aimée avant de faire circuler son Chakra en elle. La sensation était étrange, les deux énergies n’étaient pas faites pour cohabiter, elles étaient bien trop différentes, mais il fallait justement trouver le bon équilibre pour ne faire qu’un.
Ema et Yamuro étaient désormais uni pour la vie et Ogami, ainsi que Tetsui étaient témoins de cette union. L’amour n’avait rien à faire dans le monde Shinobi, mais ils étaient avant tout des êtres humains avec un cœur et des sentiments. L’équipe du Midorhato sortit de leur ancien QG pour vaquer à leur occupation comme si de rien n’était, mais le village sera au courant lorsqu’ils verront que Zenzaburô Ema portera le nom de Yamuro.
