La vie avait prit une nouvelle tournure depuis la venue du petit Matsuno dont Ema avait accouché il y avait un an de cela. Une nouveauté qui s'était transformé en routine depuis un moment. L'instinct maternel avait rapidement été développé et malgré sa position de Shinobi, Ema avait pu élever son enfant, s'aidant du Centre pour le garder lorsque ni Yamuro, ni elle ne pouvait s'en occuper.
De nombreuses choses avaient évolué à partir de cet enfant dans leur vie, à une nouvelle chambre pour le petit, aux jouets qui traînaient partout et à la coupe de cheveux de la demoiselle, courts à présent et noirs. Se dissimuler avec les cheveux violets n'étaient pas une mince affaire et les cheveux courts étaient bien plus pratiques . Mais ces petites choses n'avaient aucune signification contre les récents événements. Des tensions contre Konoha avaient évolué durant cette année pour se concrétiser en une guerre ouverte dans laquelle Konoha avait déjà un avantage en l'otage d'Arashi. Bien qu'au départ, Ema, malgré son soutien pour Yamuro, ne partageait pas cette envie de conquête, de batailles et de guerre qui avait semblé diriger son mari depuis un an. Cependant, elle ne pouvait plus se leurrer bien longtemps. Tout comme le démontrait sa rage contre Jiseyama, la paix n'avait pas lieu d'être en ce moment. La douce euphorie utopique d'une vie paisible été toujours un but pour la jeune femme, mais il était certain que toutes personnes n'aspiraient pas à ce but. C'était compréhensible. Après tout, le village passait avant le Yuukan, du coup, chaque Seigneur et Kage préférait protéger son Pays contre les autres, quitte à devoir partir en guerre.
Ema était à présent un membre du Kakumeigun, tout comme Tetsui. Ce dernier avait eu une sorte de formation pour probablement devenir le second du Kage, ce qui plu à Ema, qui se sentait confiante. Tetsui avait beaucoup mûri durant cette année et les responsabilités l'embêtaient de moins en moins, ce qui pouvait peut-être un jour l'amener à devenir le Bras Droit officiel.
Les responsabilités et missions au Kakumeigun avaient transformé Ema en une personne plus féroce, plus mûre, légèrement moins innocente, mais qui restait tout de même toujours fidèle à ses principes, même si elle tuerait Jiseyama si elle l'avait devant elle. Certaines vies sont plus profitables lorsqu'elles sont mortes.
D'ailleurs, en parlant de Jiseyama, Ema désirait au plus profond d'elle même s'occuper de cet homme. Peut-être qu'un jour Yamuro ou Ogami la désignerait pour une telle mission. Pour le moment, ce serait son plus gros rêve... Même si la pensée d'en laisser sa vie, et ainsi son fils, l'empêchait de demander immédiatement une telle missions. De toute manière, la Matsuno ne pouvait pas prétendre mettre à bas un tel homme, qui malgré le fait qu'il soit un être excécrable, était réellement puissant.
Aujourd'hui, Ema devait retrouver des membres de son équipe afin de discuter de nouveaux projets, tant pour Suna, que pour le Kakumeigun ou encore pour le Midorhato. Son enfant au Centre, Ema avait son esprit libre pour attaquer cette nouvelle journée...
Plus d'un an était passé depuis que je fêtais mes 20 ans aux côté de Yell et de mon père avec l'ensemble du clan Yamada. Je passais aussi mon examen chûnin à cette époque, tombais amoureux, dans le coma quelques jours suite à l'attaque, me réveillais, devenais chûnin, subissais la désertion de Kioshi, et bien d'autres choses après ça. Mon intégration au Kakumeigun par exemple, l'un des vestiges de Ketsueki Yami qui n'était plus là elle non plus. Suna avait changé de visage en un an. Il arborait celui de Matsuno Yamuro et je trouvais que mon sensei d'antan avait bien changé, devenant un homme sévère et autoritaire. À l'image de la nouvelle Suna. Et c'était sans compter que le Kakumeigun dirigé par Ogami appuyait dans ce sens. Nous étions la bonne petite armée du sable qui sous l'égide de Kibo allait répandre la paix dans le Yuukan ? Un an avait suffi à me faire sourire quand on évoquait ces douces utopies. Je ne croyais plus en aucune d'elle aujourd'hui car la guerre se profilait mondialement. Pour nous elle se profilait contre Konoha. Une personne qui m'était chère était une habitante de la feuille, et c'était ce même village que Kibo avait provoqué à Ki no Kuni... Mon père en était le prisonnier, nous l'avions appris cet hiver. J'étais donc pris le cul entre deux chaises. Désabusé je l'étais aussi, plus que jamais. À vrai dire je ne voyais même plus l'utilité de prôner un nindo. Quant à défendre une cause, une bonne, je devrais me poser des questions à l'avenir... car y'en avait-il une qui existait quelque part ?
J'avais donc bien grandi, étais devenu plus mature, et montrais de moins en moins ma flemme naturelle à endosser des responsabilités et m'atteler à la tâche. Il était encore beaucoup de choses qui me gonflaient, me blasaient ou ce que vous voulez, mais souvent il valait mieux le garder pour soi que de souffler expressivement pour le montrer. Bien que cela m'arrive encore quelques fois... Ma nonchalance perdurait peut-être dans un registre plus sérieux. J'étais chûnin après tout ! Ma maîtrise du ninjutsu et du pouvoir des Yamada n'avait fait que grandir quant à elle, à force d'entraînements et d'études ce que je pouvais faire avec. Atteindre la fusion n'était plus un problème par exemple. J'avais aussi perfectionné mon entente et mon style de combat avec mes kuchiyoses pour atteindre un niveau qui se rapprochait petit à petit de celui de Nuzuro qui m'avait appris ce pacte. Il y avait aussi une chose qu'on m'avait implanté suite à la mort de VII. Au départ je n'avais pas montré beaucoup d'entrain à l'idée de porter un tel fardeau. Des raisons avaient fait que j'avais accepté, mais c'était toujours un fardeau à porter, tel que je le voyais. Seul un cercle restreint de personnes savaient pour ce gène Blanc. Quant à savoir ce qu'il faisait, c'était encore du domaine du privé et connu d'un petit nombre de personnes à Suna là encore.
Côté clan... je dirigeais les Yamada par intérim depuis la capture de mon père. Cela s'était fait naturellement et sans que je sois friand de l'idée, mais il le fallait. L'ensemble avait donné son accord à cela, principalement parce que je possédais une bonne position vis à vis de Matsuno Yamuro, notre Kazekage. J'étais son élève, j'étais dans le cercle restreint de personnes qui pouvaient lui parler plus ou moins ouvertement. Et nous avions besoin de cela ! Mon père ne pouvait attendre que Konoha fasse de lui ce qu'il voulait. D'ailleurs le clan me mettait la pression pour que je re-parle à nouveau à Yamuro. Mais c'était de mon père qu'il s'agissait en plus du chef de notre clan. Alors, si je ne savais pas pour quoi opter entre une guerre ouverte, un sauvetage, ou une solution plus diplomatique, je savais une chose : Konoha ne me prendrait pas un deuxième parent. La capture de papa avait réveillé les démons de la mort de maman lors d'une précédente guerre contre Konoha. Et j'avais aussi de la colère pour Suna et son chef qui avait causé cette guerre, réitérant ainsi les erreurs du passé comme un simple abruti.
Aussi quand j'arrivais au QG du Midorhato, je vis au loin Ema que je saluais brièvement. Elle était la femme de l'homme que j'avais qualifié d'abruti. J'arrivais en deuxième, et à priori les deux derniers devraient arriver eux aussi.
« Que fais notre Kazekage, il arrive ? J'ai à lui parler personnellement. » dis-je assez froidement.
Cela voulait aussi dire, sans la présence de sa femme ni de son bras droit. Donc après tout ça.
Toshiro Ogami
Informations
Grade : Nukenin de rang S Messages : 1350 Rang : S
J'étais assis face à une assemblée et à mes côtés se trouvaient mes deux conseillers. Ma tenue s'approchait plus d'une tenue de cérémonie qu'un kimono traditionnel, la coutume voulait cela. Assis sur un petit coussin, je faisais face aux miens. Tous étaient des Toshiro, certains m'avaient évincé dans le passé mais comme dit, c'était le passé. En parlant de passé, ma haine envers Yami s'était notamment atténuée, je voyais les choses autrement dorénavant. Pour en revenir aux membres de ma famille, j'avais organisé une réunion mensuelle pour parler de tout ce qui touchait de prêt ou de loin à mon clan. Entre autre, on parlait de l'investissement concernant le train, un investissement rentable mais il nous faudrait bien des années pour en percevoir des bénéfices. L'aspect financier était quelque chose d'important, j'avais appris aux côtés de professionnels pour mieux comprendre l'état des finances de notre famille. Je méritais ce poste mais c'était surtout grâce à l'intervention de Kawaguchi Tsukiko, elle avait fait beaucoup pour moi et je ne pouvais que la remercier.
La réunion terminée, je saluai avec respect les miens avant de rejoindre ma demeure familiale. Mon ascension m'avait permis de retrouver ce bien, cela me rappelait de bons souvenirs ; Je revoyais de temps en temps mon père me faire la leçon et ma sœur lui demandant de se calmer. C'était lointain, ça pouvait être douloureux mais étrangement ça me faisait aussi du bien. Une fois arrivé chez moi, je changeai expressément de vêtements. Je mis un simple kimono noir seulement en attachant mes cheveux avec une ficelle noire. Je me préparais pour rejoindre mes camarades et le Nanadaime Kazekage. Il était mon maître et même si mon apprentissage était terminé, j'apprenais toujours de lui. En tant que dirigeant, il avait pris de grandes décisions ces derniers mois. Certaines pouvaient être remis en doutes mais d'autres étaient bien appréciable. La guerre avait été déclaré suite à son intervention, j'avais du mal encore à comprendre ses actes mais je les respectais jusqu'à aujourd'hui. Nous avions alors investi Ki no Kuni pacifiquement, grâce à l'intervention du Nidaime Kazekage. Seulement, ce dernier devenant trop dangereux, Kibo avait décidé de l'éliminer. J'étais bien sûr au courant de cet acte et avais décidé de le couvrir au plus possible.
Je le suivais, comme toujours. J'étais prêt à agir pour lui, prêt à mourir. Konoha se trouvait à nos frontières et pourtant il ne me faisait pas peur, nous devions agir avec intelligence et parvenir à détruire certaines infrastructures/têtes pensantes. Sans oublier que le Kaiho Sha avait frappé entre temps, nous permettant d'obtenir un gène qu'on avait décidé d'implanter dans un Sunajin, Yamada Tetsui. Des Saibogu et chimistes avaient longuement analysés l'échantillon, il était alors possible de l'implanter dans le Yamada. Il pouvait développer ses capacités, servir d'arme pour Suna. Mon partenaire était dorénavant une arme pour nous, à protéger et à bien utiliser-.. Bien qu'il restait le même à mes yeux. Il avait pris la tête de son clan le temps que l'affaire Arashi soit réglée, ce dernier était retenu contre son gré par le pays du feu. Étant un chef de clan, Suna devait agir ; Seulement on ne pouvait le faire pour le moment, nous avions beaucoup à régler et foncer la tête baissée pouvait causer sa mort.
Je rejoignis alors le groupe et je vis dans un premier temps Matsuno Ema, je fis un sourire à celle-ci avant de faire de même à la deuxième personne, Yamada Tetsui. Celui-ci semblait en colère et avait même pris la parole avec un ton qu'il n'avait pas l'habitude d'utiliser. Si j'avais affiché un sourire précédemment, je reprenais mon air sérieux.
« Bonjour tout d'abord. Des sujets ont déjà été traité Tetsui, si tu es ici c'est pour communiquer avec nous tous et non demander une audience privée. »
Cela dit, je pouvais tout de même le comprendre. Il était peut-être stressé, oppressé par son clan, une situation qui ne devait pas lui être familière. Le Yamada venait à peine de prendre la tête des Nomades, ce n'était pas une chose aisée. J’espérai le meilleur pour lui mais il devait prendre son mal en patience.
« Le Kazekage n'étant pas encore là, je me permets de te demander des nouvelles concernant le petit Ema. Comment il se porte ? » Dis-je avant de croiser les bras.
