Le soleil se levait à l’horizon, alors que les oiseaux avaient commencé leurs chants depuis maintenant plusieurs minutes. J’avais le cerveau qui pulsait, j’étais pâle et ma coupe de cheveux ne ressemblait à rien. Finalement, la constitution des équipes n’avait pas été chose aisée, et il s’est avéré que la situation était devenue plus urgente que prévue. Avions-nous été naïfs de penser que Nami se rétablirait dès la fin du règne de Kurama ? Bien sûr que non. Avions-nous été laxistes en laissant aux pseudo-pirates la chance de quitter Nami sans qu’on ait à leur demander ? Sans doute. Allions-nous laisser Nami dépérir de nouveau ? Certainement pas.

Miko m’avait laissé carte blanche pour redresser Nami, vérifiant juste du coin de l’œil que je pensais bien à tout. Son silence me rassurait plus que ses prises de parole, et elle fut bien silencieuse durant la lecture rapide du résumé des dossiers que j’avais monté en quelques jours. J’avais reçu la veille au soir une lettre importante du régent de Nami, me faisant un bilan assez mitigé de l’état du pays des vagues. On avait envoyé des ressources, la majorité avait été pillé. La régence ne se passait pas du mieux qu’elle le pouvait à cause d’un Conseil omniprésent et qui gênait le bon déroulement des réformes. Les renforts Hijins mettaient beaucoup trop de temps à arriver à Nami. Bref, tout un tas de petit problèmes qui rendaient la situation assez chaotique.

Mais cette lettre comportait quelque chose de bien plus inquiétant : les principaux pirates de l’île s’étaient retranchés à Kaizoku, ville portuaire au centre de Nami, et massacrait à tour de bras les civils et les opposants. La ville était devenue une cité-état de non-droits où la piraterie était le régime politique. Inconcevable, et il fallait agir de suite. Et j’avais du coup travaillé toute la nuit monter quelque chose de convenable. Les premiers administratifs arrivaient au palais : Miko n’était pas encore arrivée. Fallait-il que je lui demande son accord pour lancer les missions ? Après tout, j’avais carte blanche… Et je suis persuadée qu’elle verrait d’un mauvais œil que je passe par elle dès qu’il faut faire quelque chose. Bras droit, ce n’est plus secrétaire. J’agissais selon ses ordres, j’avais dès lors les pleins pouvoirs.

Je fis tout de même un mot pour expliquer rapidement ce que j’avais décidé, et les shinobis que j’emmenais avec moi pour ces missions importantes. Signant du traditionnel « One Love ♥ Mizuki », je laissai la lettre sur son bureau et descendis dans le hall pour demander la convocation de tous les shinobis qui m’accompagneraient à Nami. En début d’après-midi, chacun sera avisé de sa mission. Le lendemain matin, tout le monde sera sur le départ. Mais en attendant, une douche s’imposait.

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Premier rendez-vous : Yôgan Yusei et Rakuzan Satochi. Ces deux Jônins allaient être les maîtres d’œuvre de la mission la plus délicate qui soit : libérer Kaizoku en évitant le bain de sang promis par les pirates. Entrant dans la salle dans laquelle je les avais conviés, je les invitai à s’assoir, leur déposant le dossier de leur mission en face d’eux.

- Kaizoku est une ville portuaire au centre du pays des Vagues. Elle est actuellement sous le contrôle de criminels en tout genre. Ils ont sans doute des centaines d’otages, tous des civils, ou du moins des innocents. Vous montrez deux équipes, une chacun, puis vous assiégerait la ville dans le but de la récupérer. Et ce en évitant le plus de morts civiles. Tuez autant de criminels que vous le voudrez mais n’oubliez pas : les Namijins sont notre priorité.

Expliquant les derniers détails, notamment géographiques, aux deux hommes, je les laissai ensuite partir pour composer leurs équipes.

- Ah et dernière chose : au vu de l’urgence de la situation, vous êtes les seuls à partir dès ce soir, une fois votre équipe prête et vos affaires bouclées. Bonne chance

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Le deuxième rendez-vous était celui d’Inuzka Takeo et d’un Jôki dont le prénom arrivera sous peu. En complément du siège de Kaizoku, un moyen de pression supplémentaire sera exercé contre les pirates. Les informations recoupées affirment que leur base principale se trouve sous la mer, au centre du pays. Envoyer une équipe sous les profondeurs permettra sans doute de trouver des éléments permettant de faire vaciller les pirates à Kaizoku. De même, je mis les deux dossiers en face d’eux et m’assis en face.

- Il y a une grotte sous-marine au Nord de Kaizoku, connue comme étant la base des pirates de Nami. Vous vous y rendrez et tenterez de déterminer ce qu’il s’y trouve en essayant le plus possible de trouver quelque chose pouvant mettre la pression sur les assaillants qui ont pris en otage la ville entière en ce moment. Soyez vigilants tout de même. Vous partez demain matin à la première heure. Takeo, tu seras le chef de ce binôme. Je compte sur vous deux.

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L’équipe Matsudai venait d’arriver, dans laquelle une civile se trouvait encore. Mais après tout, la mission que je lui confiais ne nécessitait normalement pas de savoir se battre et réfléchir comme un shinobi. Ce n’était en apparence qu’une banale supervision de construction et de centaine d’ouvriers. Si elle ne se vantait pas auprès des travailleurs qu’elle n’était limite là qu’en observation, ça devrait passer. Donnant le dossier à Natsuki, qui serait évidemment le chef d’équipe

- Vous vous en apercevrez assez rapidement, mais l’arrivée à Nami est assez fastidieuse. Par bateau, au gré du vent et des courants marins : bref, ce n’est pas si rapide que ça le devrait. Du coup, un pont va être créé entre Hi et Nami. Votre mission est assez simple : vous superviserez sa construction en évitant les bandits de passage, les pirates rancuniers et autres problèmes qui pourrait surgir. On sait jamais, si Sanbi décide de se pointer, je préfère que vous y soyez, Natsuki. Vous partez demain à la première heure.

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Le défilé continua. Cette fois-ci, c’était un de mes élèves, Hyûga Ryokai, qui accompagnait une Senritsu, bien plus affirmée que Zuwachi, et qui avait décidé de rejoindre nos rangs dès le début. Il était temps de prouver que sa nomination directe au rang de Jônin n’était pas une erreur, et qu’elle saurait gérer des troupes et accomplir des missions périlleuses au nom de Konoha. Je lui avais assigné Ryokai car je savais que c’était un garçon réfléchi qui ne fera pas de vagues inutiles : le premier essai de Shiki ne devait pas être un fardeau.

- Il y a plusieurs années maintenant, le clan Sabakyô a décidé de rejoindre les rangs de Konoha. Bien entendu, et comme c’est le cas même dans les clans… historiques… il y a toujours des dissidents. Un cependant pose de gros problèmes au clan Sabakyô et pose actuellement de gros problèmes à Konoha puisqu’il a rejoint les rangs des pirates de Nami. On vous demande de le neutraliser, et qu’importe le moyen pour cela. On l’a aperçu la dernière fois à Uminari. On vous laisse gérer cette traque. Vous partez demain à la première heure.

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La fatigue commençait vraiment à se ressentir et je devais avoir des yeux explosés et complètement cernés. Après que j’ai terminé tout ça, je rentre et je dors douze heures d’affilée avant de partir. Mais en attendant, j’avais Hayashi Mahogani, Kadoria Sho et Gekei Natomi face à moi. Nami est un pays religieux, vénérant la déesse Benzaiten. Le problème est que ledit temple a été partiellement détruit par le temps et les hommes de Kurama, et qu’il interdisait aux religieux de s’en approcher sous peine de sanction. Bref, les rénovations ont été longtemps impossibles, et il était temps aujourd’hui de s’en occuper. Et afin de s’en assurer, une équipe allait être dépêchée sur place.

- Vous superviserez la reconstruction du temple de Benzaiten, au Nord du pays. Prenez garde : en plus des puristes et des fidèles de Kurama, il faut savoir que de nombreuses pierres précieuses sont envoyées pour restaurer les différents bijoux, vitraux et parures qui siègent au temple. Si la nouvelle se répand – et elle va se répandre – le chantier pourrait devenir une cible de choix pour tous les criminels de Nami. Je compte sur vous, et plus particulièrement sur toi, Sho. Ceci est ta première mission en tant que Chûnin de Konoha. Tu seras chef de cette expédition, et tu auras ces deux Genins sous tes ordres et sous ta responsabilité. J’attends de toi une mission nette et sans bavure. Montre-nous qu’on a eu raison de te promouvoir. Vous partirez demain à l’aube.

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Bientôt fini ! La pile de dossiers s’amenuisait de plus en plus. Senwashi et son élève, Akushiki, se trouvaient devant moi désormais, prenant connaissance du dossier que je leur avais confié concernant la livraison des vivres aux Namijins. On en avait déjà envoyé, mais les rapports faisaient états de plusieurs disparitions. Négligence que d’avoir envoyé ces denrées sans s’assurer de leur bonne réception et de leur bonne répartition. Et cette razzia allait s’arrêter maintenant.

- Senwashi, je t’envoie encore faire le tour du monde. Nami nécessite d’être réapprovisionné en nourriture, le temps qu’ils puissent redevenir autonomes. Mais évidemment, le climat d’insécurité qui y règne encore rend compliqué l’arrivée des livraisons de nourriture. Toi et Akushiki, vous escorterez une énorme cargaison dans les plus grandes villes du pays. Il va donc falloir en faire le tour et vous assurez que les denrées soient bel et bien remises aux habitants. Au passage, si vous réussissez à sécuriser les routes, ce ne sera que du bonus. C’est clair ? Vous partez demain à l’aube.

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Cette mission, Miko me l’avait soufflé. Nami étant un pays totalement maritime, la plupart des grands seigneurs et des grands pirates possèdent des navires, pour certains de très haute qualité. Que ce soit pour les pirates ou les seigneurs dissidents, les navires, ils n’en avaient plus besoin. Ils rejoindraient la flotte de Hi no Kuni qui délèguera une partie du commandement à Nami, plus tard, quand la situation sera réglée. Mais avant tout, il fallait réquisitionner lesdits navires, quite à malheureusement devoir montrer les crocs face à des seigneurs récalcitrants ou des pirates qui n’auront pas compris que le pays n’est plus une zone de non-droit. Trois Genins se trouvaient face à moi – Yukine, Misao et Soma – mais c’était trois Genins qui avaient su déjà montrer qu’ils étaient capables, malgré des méthodes peu orthodoxes. Deuix étaient les élèves de Yusei, une était l’élève de Satochi. Et j’avauis pleinement confiance en leur éducation.

- Plusieurs criminels ou traîtres à Nami possédaient des bateaux de guerre, des navires de plaisance ou des grands navires marchands. Quels qu’ils soient, s’ils peuvent être utiles au Pays du Feu, alors ils seront amenés à être sous l’égide de Hi. Votre mission est de vous rendre dans les différents ports du pays pour réquisitionner tous les bateaux que vous trouverez et qui peuvent être utiles. Passez votre chemin sur les yachts de riches ou les embarcations sommaires. Partez du principe que l’on veut les bateaux pouvant rejoindre la flotte de Hi. Vous partirez demain à la première heure. Oh, et dernière chose…

Je souris légèrement, regardant Yukine du coin de l’œil, impatiente à l’idée de voir sa réaction.

- Soma sera le chef de cette équipe. Bon courage !

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La dernière mission, enfin. J’aurais été plus rapide que prévu, finalement. Preuve, s’il en fallait, que les Konohajins étaient tous compétents. Kihran et Hebi entrèrent de concert dans la salle, où les attendait déjà leurs deux dossiers. Connaissant très bien les deux, l’un pour être mon élève, l’autre étant mon coéquipier, la mission allait être plus simple que s’il fallait traiter avec des inconnus. Le Régent nous avait parlé des problèmes de gouvernance au sein du palais à cause d’un conseil qui restait corrompu et qui réclamait des explications quant à la mort de leur ancien Seigneur. Problème : beaucoup de ces seigneurs ont une sphères d’influence qu’il faudra rallier si l’on veut enfin un pays en parfaite quiétude. Et il faudra aussi trouver enfin à Daimyo stable et juste pour diriger ce pays.

- Comme vous vous en doutez, Kurama a laissé un héritage plutôt… complexe à gérer. Entre ses fidèles, ses corrompus et ses débiles, on a à faire à un gouvernement pas toujours enclin à prendre les bonnes décisions. Du coup, il va falloir aller à la capitale pour déblayer tout ça. Vous vous joindrez à moi, tous les deux, pour la mise en place d’un nouveau Conseil de Nami, plus restreint et surtout qui travaillera en la faveur du pays. On s’arrangera aussi pour finaliser la nomination d’un Daimyo, que ce soit le Régent actuel ou quelqu’un d’autre. On est OK ? On part demain matin, à la première heure.

Voilà. C’était terminé. Maintenant, il ne me restait plus qu’à aller enfin dormir pour ne pas mourir de fatigue sur la route. Ce serait gênant.

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