Jamais deux sans trois | Matsuno Yamuro

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Ema était arrivée à l'hôpital.
Elle patienta un moment dans la salle d'attente, puis fut invitée à entrer dans la salle d'examen quelques instants plus tard. Les rendez-vous entre le médecin et Ema étaient de plus en plus fréquents, ainsi les deux personnes se saluèrent le plus amicalement possible. Les deux femmes se tutoyaient et s'appelaient par leurs prénom respectifs depuis quelques séances déjà, bien qu'Ema gardait toujours cette politesse envers les personnes qu'elle recontrait.

Bonjour Kaori!

Bonjour Ema, rentre je te prie.

Ema prit donc place dans la pièce. Elle s'assit sur la chaise d'examen, souriante, cachant son anxiété. Les maux avaient commencé depuis l'incident, peut-être que tout ça était un stress ou une angoisse lié à ce Jiseyama. Ema, en tout cas, espérait que tout cela ne soit que passager, car elle n'arriverait pas à gérer toutes ces choses, en plus d'une maladie. D'ailleurs, à qui le dirait-elle? Tous ses amis étaient bien trop préoccupés par d'autres choses pour avoir en plus cette inquiétude pour leur amie.

Comment allez-vous aujourd'hui?

Ema mit quelques secondes à reprendre ses esprits, puis répondit du mieux qu'elle pouvait.

J'ai toujours ces nausées désagréables et ces maux de tête.

Vous avez pu parler de cela à votre proche?

Ema rougit, honteuse. Elle secoua la tête, gênée par cette question.

Non, de toute manière, ce que j'ai doit seulement être passager, non?

Kaori ria.

Votre état est passager. Mais votre "problème" sera permanent. dit-elle, un sourire aux lèvres, en mimant les guillemets de ses mains lorsqu'elle prononça le mot problème.

J'ai ici votre dossier médical ainsi que le résultat des examens.
Votre absence de règles n'est pas dû au stress des incidents passés, tout comme l'apparition de maux de tête et vos nausées. Les changements de comportement ainsi que de tempérament sont dû aux hormones que vous produisez depuis quelques temps.

Le médecin s'approcha de la Sunajin, tout en posant une main sur son épaule. D'un ton calme et serein, le médecin posa son diagnostic.

Zenzaburô Ema, vous êtes enceinte!

La Kunoichi écarquilla de grands yeux, emplis de surprise. Elle était choquée. La Kunoichi resta figée un long moment. Qu'allait-elle bien faire d'un bébé? Surtout dans une période aussi troublée. Qu'est-ce que Yamuro allait penser, comment allait-il réagir?
Elle avait pris cette décision, de n'être qu'à Yamuro il y a bien longtemps, mais dans une famille qui l'avait éduqué selon des principes très anciens, être enceinte hors mariage était une abomination. La jeune femme était bien trop jeune pour élever un enfant. Tous ces projets de vengeance n'avaient plus place si elle gardait cet être en elle.

Allait-elle le garder, afin d'honorer sa vie de Shinobi, ou allait-elle choisir cet enfant et engendrer la lignée des Matsuno, si tant est qu'il accepte l'enfant?

______________________

Il lui fallut quelques temps pour se reprendre, mais la Kunoichi rentra finalement dans la demeure de Kibō, là où elle s'était installée depuis quelques temps. Elle déposa son sac sur le canapé et s'assit juste à côté, attendant Yamuro rentrer de la Capitale, recherchant une façon potable d'annoncer la nouvelle à son homme, car oui, Ema allait le garder.

Spoiler:

Yamuro s’était absenté pendant deux jours. Son voyage à la Capitale avait été plus long que prévu et avait été riche en surprise. Qui aurait cru qu’il verrait le Nidaime Kazekage, auteur de la fuite de Kioshi, dans le Palais du Daimyo et qui aurait cru que les deux candidats pour le poste de Kazekage étaient justement les deux Shinobi à la chevelure blanche ? Le peuple allait voter le successeur de Yamada Kioshi et tantôt, le village connaîtra la Septième Ombre du Vent. Avant de paraître sur la liste des candidats, Aare et le Matsuno avaient dû passer devant un tribunal pour montrer patte blanche, comment s’en était sorti le Nidaime, notre jeune héros s’en posait toujours la question…

Le voyage du retour fut bien plus rapide, aussi rapide qu’un éclair. Le Chasseur de Chimères possédaient plusieurs sceaux à Suna, dont un chez lui et dans l’espace d’un instant, il passa d’Odaichi à sa demeure. Un léger vent se souleva à l’intérieur de la maison lors de l’apparition du Matsuno. Notre jeune héros sentit tout de suite la présence de sa moitié et détourna son regard dans le séjour, il la vit assise sur le canapé, avec un sac à ses côtés.

♦ Tu me quittes déjà ?

Demanda-t-il pour titiller sa petite-amie qu’il n’avait pas eu l’occasion de voir ces derniers jours au vu des récents évènements. Cependant, la mine qu’affichait Ema n’était pas celle d’une femme sereine, avait-elle été autant influencé par la bataille et l’apocalypse qui régnait au village ? En y repensant, c’était peut-être la première fois que la demoiselle prenait part à une confrontation de cette ampleur et psychologiquement ça ne devait pas être simple.

♦ Tout va bien ?

Dit-il tout en s’accroupissant face à sa douce moitié. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres avant de se relever.

♦ Je vais préparer à manger, je meurs de faim. Tu as déjà mangé ?

Une troisième question, mais toujours pas de réponse. Il y avait quelque chose qui clochait, mais quoi ? Difficile de le deviner si la Zenzaburô ne parlait pas. Devait-il lui annoncer qu’il était dans les candidats pour le poste de Kazekage ou cela aura le mérite de l’inquiéter encore plus ? Notre jeune héros se tut pour le moment, attendant que la jeune femme sorte un mot.

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Yamuro apparut comme par magie devant la demoiselle qui s’impatientait, ruminait sans cesse la manière dont elle allait lui annoncer la nouvelle. Elle souffla de surprise. Le revoir apaisa un instant la Kunoichi, malgré la situation dans laquelle elle se trouvait.

Si Ema n'avait pas été aussi inquiète et terrorisée, elle aurait très certainement rigolé aux premières paroles du Shinobi. Pourtant, la jeune femme n'arrivait pas à décocher le moindre sourire. Son regard était planté sur Yamuro, son cœur battait dans sa poitrine, comme si sa fin approchait. Alors qu'il s'accroupissait devant la Kunoichi, l'intensité des battements prirent de l'ampleur. La jeune demoiselle rougit alors qu'il l'embrassa. Elle ferma les yeux, appréciant ce geste, puis les rouvrit. Était-ce la dernière fois qu'elle avait droit à cette intimité avec lui? Après tout, un enfant à venir, au bout de si peu de temps de vie commune... Si il n'en voulait pas, elle comprendrait, même si son cœur se fendait rien qu'à cette pensée.

Jamais, au grand jamais, n'avait-elle pensé arriver si loin dans une relation avec celui qu'elle chérissait plus que tout au monde. Et pourtant... Alors, peut-être, avec un peu de chance, Kibō accepterait cet enfant et aimerait Ema? Elle ne savait pas encore si elle avait pu conquérir son cœur, alors amener ainsi l'idée d'un enfant ensemble lui faisait peur. Penserait-il qu'elle essayait de le piéger? Qu'elle avait fait exprès?

Ema, toujours assise, attrapa tout d'un coup la main de Kibō, puis plongea son regard dans celui de glace de son homme, levant ainsi la tête.

Kibō...

Fit-elle, ne pouvant se résoudre à prononcer son vrai nom dans la situation actuelle.

Je suis enceinte.

Annonça-t-elle d'une voix douce mais appeurée, les yeux rougit par des larmes qui commençaient à embuer ses yeux avant de rouler le long de ses joues.

Ne m'abandonne pas, voulait-elle ajouter. Mais sa gorge était nouée, elle n'arrivait plus à prononcer un traître mot. De toutes les manières qu'elle avait imaginé, c'était la seule qui paraissait le plus appropriée. La jeune femme déglutit, les larmes roulant sur ses joues, silencieusement. Sa main lâcha celle de Yamuro, puis Ema baissa la tête, comme si elle avait honte. Oui, elle avait honte. Tellement honte. Depuis toujours Ema avait fait attention aux rumeurs, aux apparences, aux traditions, et là, elle avait tout envoyé valser pour Kibō, pour elle-même, pour son avenir. Avait-elle fait le bon choix? C'était ce que la Kunoichi se demandait, encore et encore et encore, à chaque fois qu'elle pensait à sa décision de vivre avec celui qu'elle aimait, malgré tout.

Le silence était tellement pesant.
Ema tenta un regard en direction de son aimé, appréhendant son silence, sa réponse, tout. Pourvu qu'il ne l'abandonne pas. Même si il le faisait, elle s'en remettrait, mais l'amour qu'elle avait pour lui la ferait souffrir si leur relation se terminait maintenant...

Enfin, elle prononça son nom ou plutôt son ancien prénom. Ema avait décidément de la peine à le nommer Yamuro, mais cela était compréhensible, elle l’avait connu sous Kibō et jamais elle n’appellera son homme d’une autre manière. Peut-être qu’elle n’était pas ce nouveau prénom, le Matsuno ne le lui avait jamais demandé, devrait-il le faire ? Cependant, il voulait d’abord savoir ce que la demoiselle mijotait, car il y avait effectivement une drôle d’atmosphère et cela était dû au comportement ô combien étrange de la Zenzaburô.

Soudainement, la douche froide. Notre jeune héros fut pétrifié par la nouvelle. Sa petite-amie était enceinte, elle attendait un enfant et Yamuro en était le père. Cet événement allait être un poids supplémentaire dans la vie – déjà bien mouvementé – du Chasseur de Chimères. Il aura une faiblesse supplémentaire, quiconque pouvait s’en prendre à son enfant pour lui faire du mal et pour un Shinobi, cela était impensable. Les relations n’étaient déjà pas faites pour exister dans le monde ninja, mais avoir un bébé, c’était le summum.

Le regard du Shinobi à la crinière argentée se posa sur sa bien-aimée qui semblait dépité par cette nouvelle, encore plus que notre jeune héros. Elle en pleurait même, n’était-elle pas contente d’avoir un enfant, ce n’était pas le rêve de toute femme ou avait-elle peur de la réaction de notre jeune héros ? S’il l’avait choisi, connaissant pertinemment les aléas d’une relation, c’était pour finir sa vie avec, que ce soit dans le bien, comme dans le mal. Ema releva la tête, voulant en apprendre plus sur la réponse de son homme, qui affichait un large sourire.

♦ C’est une fille ou un garçon ?

Lui demanda-t-il heureux de cette nouvelle. Il fera avec, il savait que cela allait probablement lui jouer des tours à l’avenir, mais il protégera sa famille et prendra toutes les précautions possibles pour ne pas que les ennemis jouent sur cette faiblesse.

♦ As-tu déjà songé à un nom ?

Ajouta-t-il avant de s’affaler sur le canapé aux côtés de la Zenzaburô. Il devait respirer un coup, toutes ces nouvelles et évènements devaient être digérés. La destruction de Suna, le départ de Kioshi, sa candidature au poste de Kazekage et maintenant Ema enceinte. Il bascula sa tête en arrière sur le dossier, contemplant le plafond.

♦ Des votations se tiendront prochainement à Suna pour élire le nouveau Kazekage. Je serai à nouveau parmi les principaux candidats…

Lâcha-t-il, c’était la soirée des nouvelles, autant tout balancer, non ?

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Il souriait. Alors qu'elle relevait la tête, elle le vit sourire. De plus, il demandait des informations sur l'enfant. Il rejoignit la Kunoichi sur le canapé, qui était entrain de sécher ses larmes, choquée de l'attitude que Kibō démontrait. Ils se croisaient depuis quelques temps, partageant que peu de temps ensemble. La jeune femme en connut la raison immédiatement. Kibō se présentait à nouveau devant les villageois en tant que Kazekage.

Ema sourit en retour. Il ferait un excellent Kazekage.
La jeune femme ramena ses genoux contre elle, et posa sa tête contre l'épaule de son amant. Elle soupira, fatiguée de tant de changements. Son esprit se calma après avoir ruminé depuis son examen. Finalement, tout s'était bien passé et Yamuro avait bien pris la nouvelle. Son cœur restait toujours tourmenté d'avoir à concevoir en dehors du mariage, mais il était insensé qu'elle lui en parle, encore moins aujourd’hui.

Je ne sais pas si c'est une fille ou un garçon. Je vais devoir retourner voir le médecin d'ici deux mois. Du coup, pour ce qui est du nom... À vrai dire, je n'y ai pas réfléchit. T'annoncer la nouvelle était le centre de mes préoccupations, pour tout t'avouer.

Ema releva sa tête, se tenant à nouveau droit sur le canapé.

Je pensais que tu serais le successeur légitime de Kioshi. Quels sont les autres candidats? Ema marqua une pause. Si tu parviens à ce titre, beaucoup de choses vont encore changer, n'est-ce pas...

Si Kibō gagnait les votes des villageois, il serait encore moins présent pour la Kunoichi, ainsi que pour l'enfant à venir. Cela glaça le sang de la jeune femme qui avait déjà tant de mal avec les récents événements et les absences répétées de son homme. Il était important qu'elle prenne part de son côté à d'autres devoirs pour le village, afin que ces absences ne la fasse pas trop souffrir non plus. En plus de cela, il serait dans l'obligation de lancer une traque contre Yami et Kioshi... Tellement de morts, pour si peu de paix.

La Kunoichi se tut, écoutant son homme. Lorsqu'il eut fini, elle reprit sur le premier sujet.

Donc... Tu veux bien de l'enfant, tu le reconnais comme le tien, si je comprends bien. J'en suis rassurée. Élever seul un enfant... Je ne sais pas si j'aurai eu la force.

Bien qu'elle le savait déjà au vu de sa réaction, Ema voulait être certaine de ses pensées en se l'entendant le dire.

Ne t'en fais pas, je le protégerais aussi. Nous allons devenir une cible si tu deviens Kazekage, de ce fait, je me battrais encore plus pour devenir meilleure.

Bien qu'elle le pensait, elle semblait douter de ces capacités à accéder à un tel niveau. Avec un enfant, son rôle au sein des Shinobis se compliquait. Elle-même avait perdue sa mère très tôt dans sa vie, à cause de son titre de Kunoichi. Allait-elle faire vivre cela à son enfant ou mettre de côté cette vie?

En effet, Ema avait bien eu raison de se préoccuper de la réaction de son homme qui aurait pu être totalement différente, mais en cette période trouble, il était inutile de réagir négativement. Les récents évènements l’avaient peut-être poussé à répondre de la sorte à sa bien-aimée, mais avait-il vraiment envie d’un enfant ? Oui, pour lui, il s’agissait d’une suite logique d’une relation, même si cette dernière allait plutôt vite… Cependant, sa profession, ne lui permettait pas de s’occuper d’un bambin et encore moins s’il devenait Kazekage. En plus de cela, son enfant deviendra une faiblesse à laquelle ses ennemis pouvaient s’attaquer, le couple allait devoir se montrer fort et souder pour faire face à cette nouvelle phase de leur vie.

La Zenzaburô questionna le Chasseur de Chimères quant aux potentiels candidats qui pouvaient lui tenir tête lors de élections, mais Yamuro ne désirait pas faire de nom, il ne voulait pas que sa petite-amie se fasse du soucis sur les concurrents du Matsuno, elle devait encore surmonter les dernières épreuves et se focaliser sur son état de santé qui allait se dégradé à cause de l’enfant qu’elle portait.

♦ La Godaime avait instauré le système de votation par le biais du peuple et la nouvelle Daimyo désire continuer sur cette idée. Je suis en lice avec d’autres hauts-gradés du village, mais sans surprise, je devrais hériter le poste du déserteur…

Se contenta-t-il de répondre à la jeune femme. Il ne voulait pas s’attarder plus longtemps sur ce sujet et il avait un autre thème qu’il souhaitait aborder. Connaissant les valeurs d’Ema et de sa famille, posséder un enfant avant le mariage était conçu comme un péché et notre jeune héros comptait bien remédier à cela.

♦ Si j’ai bien compris, nous devons nous marier avant la naissance de notre enfant, non ? Du moins c’est ce qu’aimerait ta famille et je ne veux pas m’attirer les foudres de ces derniers.

Le Shinobi à la crinière blanche se leva sur canapé avant de se mettre face à son âme-sœur et poser un genou à terre.

♦ Zenzaburô Ema, voulez-vous m’épouser ?

Demanda-t-il plongeant son regard de glace dans les yeux pourpres de sa moitié. La demande était soudaine, mais en cette vie de Shinobi, le temps n’était pas infini et il ne fallait pas en perdre une seule miette s’il voulait profiter du peu de vie privé qu’il possédait.

HRP:

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Ema l'écoutait attentivement. L'avenir de Suna n'était pas une mince affaire, et si Yamuro devenait le Kazekage, tout se compliquerait, pour lui, comme pour elle. Mais peu importait les circonstances, la jeune femme avait promis à cet homme qu'elle serait toujours à ses côtés pour l'épauler.

Tu feras un bon Kazekage pour Suna, je n'en doute pas une seule seconde.

Ema baissa le regard légèrement, triste de lui imposer un tel fardeau. Oui, elle parlait bien de leur futur enfant, ou bien même d'elle, qui ces temps-ci, ne savaient plus réellement qui elle était. La jeune femme soupira, tentant de ne pas sombrer dans ses pensées trop pessimistes.

Ainsi Tsukiko est devenue Daimyo... Qu'en est-il de sa lettre dans ce cas? J'imagine qu'avec Oniri et Yami parties, cela n'a plus d'importance...

Ema était pensive. Tout avait changé, absolument tout.
Il était difficile de se constituer de nouveaux repères dans ce temps mouvementé, mais au moins, elle pouvait construire son avenir sur de nouvelles bases. Bien qu'en ce moment, elle n'en avait pas, de base.

Alors qu'elle regardait le plafond, une main sur son ventre et l'autre cherchant celle de son aimé, Ema fut interrompue par la voix de Yamuro. Cette dernière écarquilla de grands yeux ronds alors qu'il venait de prononcer le mot mariage. C'était sans compter la manœuvre qu'il effectua tout de suite après.

Son cœur s'arrêta de battre instantanément, son corps fut recouvert de frissons et des larmes apparurent dans le coin de ses yeux. Ema couvrit sa bouche, surprise d'un tel acte.

Ainsi, il connaissait les traditions de ses parents et ancêtres. Son cœur battait intensément à présent. Elle n'avait pas eu tort de placer sa confiance en lui, du tout. Ema s'avança légèrement, regardant également Yamuro dans les yeux, intensément.

Oui. Oui, je le veux, Matsuno Yamuro.

D'une voix douce et cristalline, Ema répondait à la demande surprise de celui qu'elle aimait. Clignant des yeux, les larmes roulèrent le long de ses joues, alors qu'elle souriait, exprimant toute son affection et sa dévotion pour lui. Elle l'enlaça, après avoir répondu avec son cœur à cette demande.

Je t'aime, de toute mon âme. souffla-t-elle doucement.

Tombant du canapé, genoux à terre, elle enfonça son visage dans le coup de son homme et le serra encore plus fort, pleurant de joie, à présent.

Son avenir se construirait avec Yamuro, sur de nouvelles bases qu'ils fonderont ensemble, pour son plus grand bonheur. Finalement, la vie n'était pas pleines de souffrances uniquement, il fallait simplement trouver la bonne personne avec qui créer le bonheur.

HRP:

Yamuro était plutôt optimiste sur la réponse, mais en ce moment, Ema pouvait très bien lui répondre « non » ou « je ne sais pas ». Cependant, – et pour le plus grand bonheur de notre jeune héros – la réponse fut celle attendu et la Zenzaburô ne manqua pas de montrer sa joie face à cette demande. La réaction de la demoiselle était plus forte que ne l’aurait pensé son homme, les femmes désiraient autant que ça se marier ? Certes, cela était magnifique de trouver son âme sœur et de promettre de finir sa vie avec sa douce moitié, mais de là à pleurer, le Matsuno ne comprenait pas, il était un homme après tout…

♦ Essuie moi ces larmes.

Dit-il alors que sa main passait sur les joues de sa future femme pour ôter ces perles d’eau de son doux visage.

♦ Moi aussi je t’aime.

Ajouta-t-il tout en la serrant fort contre lui. Bien sûr, il veilla à ne pas briser son corps fragile. Elle avait beau être une Kunoichi, mais aux yeux de Yamuro elle restait cette jeune femme délicate rencontrée au Midorhato. Qui aurait cru qu’un jour il en serait là ? Comme quoi, la vie réservait plus d’une surprise mauvaise comme bonne.

Malheureusement, le devoir appelait notre jeune héros qui devait quitter Ema. Il aurait aimé partager quelques instants de plus avec sa promise, mais il n’allait pas gagner les élections de Kazekage dans le bras de la Zenzaburô. Le Chasseur de Chimères avait un peuple à persuader ou plutôt persuader ceux qui avait encore un doute sur lui.

♦ Je suis désolé, mais je dois m’échapper. Je dois à tout prix succéder au poste de Kazekage pour le bien de Suna. On se voit ce soir, à toute.

Conclut-il avant de déposer un baiser sur le ventre. La vie de notre jeune héros prenait un tournant important, professionnellement comme personnellement, il allait vivre des jours heureux, mais ô combien compliqués. Néanmoins, il adorait ça, les défis constituaient sa vie et il ne faillera pas à sa tâche et il le prouvera au monde entier.

HRP:

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