Convalescence (pv Fuka)

(#) Sujet: Convalescence (pv Fuka) Mer 23 Mar 2016 - 16:09

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Si une personne fait le mal, elle ne doit pas le faire de nouveau, elle n'y doit pas trouver plaisir, Douloureuse est l'accumulation du mal.
Verset 9, paragraphe 117.
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Un bouleversement sans aucun doute. La rencontre avec le groupe tout droit venu du Shukai puis du Patriarche qui emporta avec lui deux âmes officiellement tandis que le dernier survivant était emmené aux soins d’urgences de l’hôpital de Kumo. Il n’était pas si gravement blessé que cela, les premiers soins fournis par le moine et le transport allongé dans une calèche du convoi Kumojin lui a permit d’être bien soigné. Cependant, quelques médecins vinrent à sa rencontre en combinaison de quarantaine. Un prétexte pour le garder quelques jours au village sans qu’il ne nous suspecte de quoi que ce soit. Hashiru attendit plusieurs minutes son réveil et tandis qu’il émergeait, son énergie positive emplit la pièce, de quoi apaiser toute les âmes en ce monde et de garder le calme des plus turbulents.

« Bonjour. Je suis Hashiru… Je ne vais pas te laisser dans l’ignorance. Tes deux équipiers sont morts lors de l’attaque du temple après que le Patriarche nous ait tous immobilisé. Tu es le seul que j’ai réussis à sauver. Nous avons ramené avec nous le corps de Samui Yuki mais pas celui de votre dernière équipière dont nous n’avons pas pu trouver le corps. Par précaution, les médecins doivent te garder en quarantaine quelques jours pour que tu sois sur pied et qu’on vérifie que tu n’es pas de séquelles ni de complications, tu vas devoir faire quelques examens néanmoins. Après ça, tu pourras repartir avec le corps de Samui Yuki au Shukai. »

Le cadre venait d’être parfaitement décrit. De quoi donner quelques jours aux dirigeants pour savoir quoi faire de ce blessé. Pour être plus exacte, on ne sait jamais ce qu’il peut y avoir à faire avec eux.

« Je te laisse, je dois aller rendre compte à mon chef, reposes-toi, tu es en sécurité ici. »

Bien entendu, quelques gardes en plus de ceux habituels entourant l’hôpital, gardait plus particulièrement la chambre de notre invité. Sait-on jamais qu’il veuille prendre la poudre d’escampette. De toute façon, il existe à Kumo un moyen infaillible pour empêcher ce genre de personnes de passer inaperçu. Un petit atout bien caché, dirait-on.

(#) Sujet: Re: Convalescence (pv Fuka) Jeu 24 Mar 2016 - 23:10

Les bruits de pas s’approchaient et s’amplifiaient à mesure que la course effrénée du petit garçon le menait au bord de l’île. Il longea la plage pour échapper à ses poursuivants qui ne lui laissèrent aucun répit. Déjà plus d’une demi-heure qu’ils courraient et ils n’avaient pas lâchés le jeune homme dont la blessure goutait à chaque foulée, semant derrière lui une funeste piste vermillon. Sa route s’arrêta au détour d’une forêt derrière un large tronc. Son souffle rauque décrasse ses bronches alors qu’une étrange sensation attire soudain son regard en l’air. Par-delà les pins, haut dans le ciel, une lumière jaillissait. Et s’abattait dans un fracas assourdissant, dévorant avec ardeur les bois et son occupant apeuré.

Le cœur battant, Fuka fut tiré de ce cauchemar assez brutalement. Mais son esprit s’apaisa au moment même où il ouvrit les yeux. Il ne s’était pas relevé brusquement mais sa tête avait eu comme un soubresaut. Pourtant, il était maintenant serein et presque conscient de ce qui l’entourait. Des hommes en blouse fermée de haut en bas jusqu’à la tête et ce fameux moine de Kumo qui connaissait celui qui l’avait mis dans cet état. Ses premières pensées, avant même que les mots ne les traduisent de manière audible, allèrent à ses compagnons de route et d’infortune. Quand était-il des deux femmes qui étaient venues du Shozaichi avec lui ? Il n’eut pas le temps de poser la question que le Kumojin y répondait déjà. Lui qui avait relevé la tête pour mieux voir son environnement, il la laissa lourdement retomber à l’annonce de cette nouvelle.

Il était donc le seul survivant de cette expédition. Le Patriarche avait semble-t-il eu raison de ses congénères. Son regard se portait sur la fenêtre à droite de son lit. Le soleil apportait une légère lumière chaude qui lui frappait le visage. Sûrement la fameuse luminosité destructrice de son cauchemar. Il laissa le temps aux informations de s’agglutiner dans sa tête. Malgré les mots réconfortants du moine et toutes ces belles paroles, Fuka ne se sentait pas bien.

Il ne s’étonna même pas de l’absence de son épée. Personne mise à part lui ne pouvait la saisir. Les Kumojins avaient dû y laisser quelques phalanges et leurs paumes de main. Cette pensée ne lui apporta qu’un maigre réconfort. Son malaise ne venait donc pas de là. Il passa en revue ses souvenirs sur l’évènement en question. Tout était assez flou. Il se souvint de l’attaque, son réveil et d’avoir à nouveau sombrer lorsque le moine s’était approché de lui. Il creusait pour glaner quelques renseignements supplémentaires. Le constat qui en ressortait était pourtant simple : Fuka se retrouvait seul. Isolé dans le village de ceux qu’il avait combattu à Mizu no kuni quelques mois avant. Comment pouvait-il se sentir en sécurité dans un lieu pareil par conséquent.

Ce n’était même pas envisageable. L’idée lui traversa l’esprit mais il n’y croyait pas lui-même. Pourtant il ne voyait pas d’autres alternatives. Il s’attendait déjà au pire alors autant tenté le tout pour le tout. Il attendit patiemment que les médecins s’éclipsent. Après quoi il se leva. D’abord très lentement puis progressivement pour tenter de faire quelques pas. Même si ses muscles restaient douloureux, il semblerait qu’il était capable de se mouvoir. De là à dire si c’était grâce aux soins de Kumo ou à sa forme physique, sa fierté se refusait à accepter la première option. Son pas claudicant le mena à la fenêtre qu’il regardait plus tôt. Un geste qui n’était pas anodin et qu’il n’avait pas fait sans arrière-pensée puisqu’il l’ouvrit en grand pour profiter d’une vue du village de Kumo.

L’air frais oxygéna ses poumons alors qu’il observait un peu plus bas. Une sorte de charpente semblait servir de toit à une porte de sortie. Elle se trouvait à une distance raisonnable de sa tête. Du moins si on le considérait comme en pleine forme. Ce qui n’était pas totalement le cas. En désespoir de cause, il s’aventura tout de même au geste. Enjambant la rambarde, il attendit un moment pour retrouver tout son courage. L’idée de subir un interrogatoire ou d’être malmené par les forces Kumojins termina de le convaincre. Son poids s’affaissa dans le vide pour atterrir sur le toit en contrebas. Le contrecoup fut violent. Il n’avait pas tout à fait récupérer et il grimaça sous la douleur. A cause de sa mauvaise réception, il resta plaqué au mur à attendre que l’affreux sentiment ne passe. Sa tête tournait sans qu’il ne contrôle rien. Il craignait de perdre à nouveau connaissance. Pour ne pas sombrer, il énuméra mentalement les mouvements et enchaînements qu’il travaillait lors de ses derniers entraînements. Un exercice qu’il effectua les yeux mi-clos pour être pleinement concentré sur autre chose. Lorsqu’il les rouvrit, il était prêt mentalement à continuer mais pas physiquement. Quelle idée en même temps…

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Les richesses ruinent le fou, mais non ceux en quête du « par-delà ». Par la soif des richesses, l'homme sans intelligence se ruine comme s'il ruinait les autres.
Verset 24, paragraphe 355.
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La rencontre du moine avec le Régent venait de s’achever. Une consigne lui avait été donné, s’assurer du bien-être de notre invité particulier et de l’emmener au palais dès qu’il serait en forme. Qu’elle ne fut sa surprise à son retour en voyant sa chambre vide et la fenêtre grande ouverte. Si aucun ninja ne l’avait ramené encore dans sa chambre c’est qu’il venait tout juste de sortir et il serait du coup fort aisé de le retrouver. Justement, baissant la tête par la fenêtre, un corps endolori était plus bas presque allongé avec des difficultés visibles pour se mouvoir. Le moine bondit de la fenêtre avec un léger souffle d’air qui l’emporta délicatement jusqu’à la position du jeune garçon. Le regard du vieil homme se posa sur ce manieur d’épée

« Bonjour. Tu es encore bien affaiblit. Ne penses pas que tu t’en es sortit indemne de l’attaque du Patriarche. Tu étais aux portes de la mort. Tu as de la chance que mon collègue et moi-même possédions des connaissances en médecine et qu’il y avait des ninjas médecins à moins d’une demi-journée de notre position. Sinon, tu serais au même endroit que tes deux camarades. Tu dois être conscient que nous t’avons sauvé mais que la situation entre nos deux pays n’est pas des plus amicales, surtout avec la disparition de ton groupe. Tu ne peux malheureusement pas te promener tranquillement dans le village, mais tu n’es pas non plus un prisonnier… Quel est ton nom d’ailleurs, jeune fugueur ? »

Regardant l’accoutrement du ninja de l’empire plus en détail, vêtu d’une simple tunique de patient, le moine décida de le prendre par le bras qu’il mit autour de ses épaules et regarda la fenêtre de sa chambre qui se situait deux étages plus haut.

« Tu sais. J’ai connu ta responsable, Samui Yuki. A l’époque, j’ai essayé de soigner une blessure qu’elle c’était faite. Elle était toute petite et j’étais un mercenaire, aujourd’hui, je suis un moine de Kumo. Je te ramène dans ta chambre où tu vas te changer et vu que t’as réussis à sortir de ta chambre, tu m’as l’air assez en forme pour que je puisse t’accompagner jusqu’au palais. Le Régent de Kumo souhaite te rencontrer. »

D’un simple bond, d’une facilité déconcertante, le moine arriva à la fenêtre, où il aida le jeune garçon à se glisser par la fenêtre et le suivit par la suite. Le moine croisa les bras et resta planté dans la chambre, ayant mit en avant les affaires du garçon, pour la plupart, des vêtements neufs, à cause notamment du combat. Le moine ne bougea pas dans l’attente que le garçon finisse de se préparer.

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