Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres et était loin de ressembler aux précédents. J'avais prévu de faire visiter Suna à Tsukimi Yaeko. La damoiselle avait apporté le corps de son conjoint, le frère à la Godaime Kazekage. Elle avait été entendu plusieurs fois et une enquête avait été ouverte pour l'assassinat de Habashi Anseï. D'après elle, il avait été vengé mais administrativement nous avions tout de même à réaliser une enquête, rejoindre le lieu du crime et récupérer le maximum d'informations. Ce n'était pas dans notre habitude de bâcler les affaires qui nous étaient confiées, on se devait de les traiter avec professionnalisme. Enfin, ce n'était pas mon boulot de ce jour que réunir des indices ou coupler la version des faits de la damoiselle avec les éléments données par nos experts ; Aujourd'hui je devais rejoindre Tsukimi Yaeko devant l'hôpital et c'était d'ailleurs son dernier jour dans celui-ci. Une chambre sécurisée lui avait été préparé et à la fin de la visite, je devais la ramener à cette adresse.

Suna était en effervescence, l'examen international avait permis aux délégations étrangères de se joindre à nous. Nous pouvions voir des Shinobis venant des quatre coins du Yuukan, c'était un peu plus de diversité en ce village déjà si diversifié.

Pour l'occasion, je m'étais vêtu d'un kimono plutôt basique et sobre. Il était noir et en dessous je n'avais rien couvrant le haut de mon corps. Je m'étais donc dirigé à une heure précise à l'hôpital pour rejoindre l'étrangère. Une fois à l'intérieur du complexe, je pris quelques minutes pour discuter avec les médecins s'occupant de son cas. Physiquement elle était rétablie, son corps ne manquait plus de rien, il n'y avait qu'à se battre mentalement. Ce n'était pas chose gagnée d'après les médecins, ce n'était pas la première fois qu'ils voyaient une femme perdre son conjoint. La guerre avait d'ailleurs crée beaucoup de cas dans ce genre, c'était triste à dire et pourtant c'était trop commun à Suna comme dans les autres pays touchés par la guerre. Une fois le compte-rendu terminé, je saluai avec respect le corps médical pour rejoindre la chambre de la damoiselle. Je tapai à la porte avant d'entrer.

«  Bonjour Yaeko, vous êtes rétablie j’espère. » Je marquai une pause de quelques secondes en m'approchant d'elle, j'abaissai finalement le haut de mon corps pour la saluer avant de reprendre. « Comme vous devez le savoir, je suis chargé de vous surveiller et en même temps d'être votre guide. Aujourd'hui nous allons donc visiter Suna et ensuite je vous conduirai à votre chambre sécurisée. »

Je n'avais rien de plus à lui communiquer sur la situation. Le Rokudaime Kazekage m'avait demandé de faire attention à elle, de m'occuper d'elle en quelque sorte ; Cela voulait aussi dire ne pas lui tourner le dos, j'avais donc pensé que cette femme ne devait pas être dénuée de capacités pour que le dirigeant des Nomades me prévienne de la sorte. De toute façon, j'allai être attentif à Tsukimi Yaeko, c'était mon devoir. Un ordre direct du Kazekage, pour être honnête je trouvais étrange pour un membre de l'unité spéciale d'être affecté à une telle tâche mais ça changeait du quotidien ; De plus ce n'était pas comme si c'était un choix qui m'avait été proposé. Je lui fis signe de me suivre, une fois qu'elle fut prête, je pris légèrement les devants pour lui montrer la sortie de l'établissement.

Le soleil était comme à son habitude accablant et le village étant actif, on pouvait entendre un bruit de foule. Je tournai ma tête pour croiser quelques secondes le regard de mon interlocutrice.

«  Nous avons pris soin de vos armes d'ailleurs, si vous y tenez autant que je tiens à la mienne, vous les retrouverez en très bon état. Elles sont consignées et entretenues. »

Chose dite, je lui fis un petit signe de la tête pour lui indiquer de me suivre. Dans un premier temps je voulais lui donner la raison de tant de mouvement, aucun village Shinobi ne pouvait être si actif sans raison particulière.

«  Suna acceuille un examen international Chûnin, vous êtes peut-être au courant ? Konoha, Kumo, l'Empire, ils sont tous venus pour y participer, d'où le mouvement. C'est un événement important, ce n'est pas tous les jours que d'anciens ennemis se coutoient de la sorte. »

J'esquissai un sourire à Yaeko avant de m'exprimer à nouveau.

«  Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Je ne parle pas que de l'examen Chûnin, je vous parle de tout ce qui est en rapport avec Suna ou bien avec votre situation. »

Cela faisait quelques jours que la jeune femme n'était pas sortie de sa cage dorée, malgré tout le confort que lui offrait cette petite pièce l'air du dehors lui manquait terriblement. Elle espérait que bientôt on viendrait lui permettre de sortir, si ce n'était pour quitter ce village, ne serait ce au moins que pour faire quelques pas, même dans le sable ou la poussière. De plus, son état s'était amplement amélioré; elle ne ressentait plus cette fatigue, la tétanie et les courbatures n'étaient plus que de lointains souvenirs. En revanche, s'il y avait bien une douleur qui ne disparaîtrait pas aussi simplement, c'était celle de la disparition de l'Habashi. Mais avec le temps la souffrance s'atténuerait pour ne devenir guère plus qu'une complainte égarée dans le désert.

Elle tournait en rond, s'ennuyait. Être seule dans cette pièce ne l'aidait pas vraiment et ce n'était pas tant de ne rien avoir à faire qui la blessait, mais le fait d'avoir le temps de penser, de réfléchir. Si ici elle était comme un oiseau en cage, dans son fort intérieur elle n'était rien d'autre qu'une bête fauve se débattant pour ne pas s'attaquer aux barreaux qui la retenaient. Ceci, la Tsukimi avait du savoir vire et mieux encore, savait prendre son mal en patience. C'était sans doute la première de ses qualités et la plus importante pour les gens de son espèce. Bien mal engagés étaient ceux de Tetsu qui ne disposaient pas de cet atout. Bientôt on frapperait à sa porte, il n'y avait plus de raisons qu'elle reste ici. Même les infirmières ne passaient plus.

Puis, comme attendu; le son du tapotis du doigt sur le bois résonna pour laisser apparaître ce ninja qu'elle connaissait maintenant un peu mieux, enfin, à peu prés. Toshiro Ogami. Elle l'observa un instant tentant de feindre la surprise face à son arrivée. Un salut succin mais respectueux et enfin ils quittèrent cette belle et à la fois ignoble petite chambre d'hôpital. Ce n'était pas trop tôt. Ce fut avec un certain enthousiasme dissimulé qu'elle suivit le jeune Sunajin. Enfin ses narines respiraient autre chose que l'air aseptisé de l'hôpital. Et rien que ce menu détail lui faisait le plus grand bien. En tout cas, la première qu'elle remarqua; était la vie qui régnait dans ce village. Elle ne savait pas si c'était normal... Mais la réponse arriva sans tarder.

Un examen ninja. Il y avait quelque chose d'impressionnant dans l'idée qu'elle se faisait de ce genre d'événement. Ces Shinobi étaient réellement organisés, finalement. Après quelques secondes, sous l'effet du soleil; la jeune femme se délesta du haut de son kimono pour se retrouver en t-shirt. Ainsi l'air semblait plus respirable, et surtout elle ne mourrait pas de chaud aussitôt sortie de l'hôpital. Elle écouta son guide, ses premières informations. Après toutes les questions qu'on lui avait posées, c'était à son tour de s'enquérir de quelques réponses. Mais, en y réfléchissant bien... Yaeko se rendit qu'elle n'avait pas vraiment de questions à poser, enfin pas pour le moment. Ils marchèrent donc dans les rues du village, en silence.

Cet endroit était... grand, et assez agréable à l'œil dans son style. Ce n'était pas son village de la province de Kögan, c'est sûr; mais le charme opérait quand même. Puis finalement, à l'approche d'un grand bâtiment surmonté d'un symbole voulant dire "vent", la Samouraï s'exclama.

"C'est le palais de votre maître ? C'est différent de chez moi, à Tetsu... Elle observait le palais en dôme, et la tente à côté. Sans doute l'accueil ou quelque chose comme ça se dit elle. J'ai quelques questions à vous poser sur ma "situation", oui. Mais pour le moment, j'aimerai beaucoup que vous me parliez de cet examen. Puis, de vous aussi. Qu'est ce qui vous a poussé à devenir un shinobi ? Qu'est ce que ça représente pour vous ?"

Dit-elle en se tournant vers Toshiro.

"Désolée si mes questions vous paraissent indiscrètes... C'est juste que... Je ne comprends pas pourquoi des personnes décident de devenir Shinobi plutôt qu'éleveur de mouton ou marchand..."

En effet, elle ne comprenait pas. Chez elle, à Tetsu, on ne devenait pas Samouraï par choix. C'était une tradition culturelle, un honneur. C'était une évidence. Des hommes étaient faits pour être de simples soldats, d'autres pour être des Samouraï et encore d'autres pour devenir des fermiers. Yaeko savait que dans les grands pays shinobi il y avait des daïmios, comme chez elle; et qu'ils disposaient d'une armée constituées de soldats "normaux". Alors, pourquoi les Shinobi ? Pourquoi jouer avec des forces qui dépassaient la compréhension de l'homme ?

Je marchais aux côtés de la damoiselle, j'avais pour objectif de lui montrer notre beau village. C'était comme une fierté pour moi de lui présenter Suna, je n'étais pas fait pour ça mais je voulais tout de même accomplir correctement mon travail. La première question m'étonna, je pensais qu'elle allait d'abord s'intéresser aux détails la concernant plutôt qu'à l'architecture du village Shinobi et plus précisément le palais du conseil souverain. Le Kazekage devait y résider, normalement. Les entretiens devaient aussi se passer à l'intérieur de ceux-ci mais notre dirigeant était un peu marginal, faisait autrement. C'était d'ailleurs pour moi un petit peu dégradant mais je n'avais que faire des décisions dans ce genre. Les Yamada étaient des nomades comme la plupart des clans ici, il fallait respecter leur mode de vie. Je détournai le regard du palais quelques instants, elle était à nouveau désolée d'être en quelque sorte indiscrète, elle l'était sûrement mais ça ne me dérangeait pas le moins du monde. Si tel était le cas, je lui aurais dit en toute honnêteté.

« Vous ne me dérangez pas et dans le cas contraire, j'aurais fait part de mon mécontentement.. Peut-on se tutoyer ? Ça sera plus facile pour nous puisque nous allons passer du temps ensemble. »

Oui, j'étais en quelque sorte son guide mais je devais aussi la surveiller. Je ne la pensais pas capable de nous causer du tort, je ne parlais pas de sa force mais plutôt de son attitude. Elle ne me semblait pas dangereuse. Étrangement, je pensais pouvoir lui faire confiance.

«  Pour ce qui est du palais, c'est le lieu où est sensé s'entretenir le Kazekage et ses conseillers. Il est notre dirigeant mais lui même est dirigé par le Daimyo de Kaze no Kuni.  »

Elle voulait ensuite discuter de l'examen, c'était une bonne chose car j'étais plutôt bien informé sur la situation. J'avais participé à l'élaboration de la sécurité, on devait faire en sorte qu'aucune force étrangère ne dérange le déroulement de l’événement. Ce n'était pas chose aisée mais nos meilleurs senseurs étaient sur l'affaire, les Kawaguchi avaient pour mission de surveiller le désert à travers le sable et ressentir la moindre force suspecte ; Les Yamada eux avaient pour mission de détecter les chaleurs inhabituelles et de compléter les analyses des manieurs de sable. Pour ma part, je n'avais qu'à surveiller de mes propres yeux ou empêcher des nuisibles d'intervenir. C'était une partie de mon travail, l'autre partie était d'assurer le rôle d'examinateur. On ne m'avait pas encore dit avec précision ce que j'allai faire cela dit. Je pris la parole à nouveau, nous avions continué à marcher pendant mes explications.

La chaleur semblait l'affecter, elle avait ôtée une partie de son Kimono. Le climat de Tetsu n'était sûrement pas le même qu'ici, le soleil de Kaze no Kuni était accablant et la chaleur pouvait être rapidement étouffante. Une pause serait bientôt de mise, elle sortait de l'hôpital et une insolation ou autre n'était pas le bienvenue. Cependant, je repris la parole pour répondre à ses autres interrogations.

«  Pour ce qui est de l'examen, les participants sont des Genins, c'est à dire qu'ils possèdent un diplôme qu'on donne à la sortie de l'académie. Après de nombreuses expériences, ils peuvent prétendre au fait de participer à un examen pour tenter d'obtenir un grade supérieur : Chûnin. Ce que je suis actuellement. »

Je marquai une pause de quelques secondes, réfléchissant à la suite. Je n'avais pas eu besoin de participer à un examen pour ma part, cela s'était fait autrement.

«  Concernant mon rôle de Shinobi, je pense que c'est un état d'esprit. On ne né pas Shinobi, on le devient. Servir sa patrie c'est servir la justice et je pense que c'est ce qui me pousse à l'être. Les dieux m'ont donné de la force et je dois l'utiliser correctement. Tant que les idéaux de Suna seront la paix ,la justice et tant que Suna protégera les siens, je suivrai le village même si cela me coûte ma vie. »

C'était à mon sens assez complet comme réponse, la comparaison m'avait d'ailleurs fait esquisser un sourire. Elle se demandait pourquoi on pouvait devenir Shinobi et pas un paysan, un marchand, c'était une question plutôt logique d'ailleurs. Ici elle se trouvait en plein milieu d'un village utilisant les arts Shinobis et c'était une des raisons pour lesquelles on devenait un une force armée de Kaze no Kuni.

«  Et vous.. Et toi je veux dire, tu es née à Tetsu ? Comment est-ce que c'est ? À t'entendre j'ai l'impression que c'est très différent d'ici, peux-tu m'en parler un peu plus ? »

Les informations que lui apportait le jeune ninja étaient très intéressantes. Ainsi Yaeko pouvait visualiser le fonctionnement général d'un pays comme le leur. Daïmio, Kage, genin, chuunin... Cela ressemblait un peu à l'ordre des choses de son pays natal, à peu de chose prés bien sûr. Il avait donc décidé de devenir shinobi, par lui même. C'était une chance de pouvoir choisir sa voix, et son destin. Si j'avais eu une telle opportunité... Mais il en fut tout autrement. Enfin, maintenant... Je ne m'en plaignais pas; j'avais vécu des choses et rencontré des personnes que je n'aurais jamais connu si j'avais suivi un autre chemin. Peut-être avais-je de la chance dans mon malheur ?

"Oui, tu peux me tutoyer; nous ne sommes pas assez vieux pour nous vouvoyer... Sourit-elle."

C'est sans conteste la marque de respect par excellence lorsqu'on s'adresse à quelqu'un, mais quand il n'est plus question de respect mais davantage de confiance ou que rien de hiérarchique ou social ne séparaient, cloisonnaient les individus... Evidemment, le tutoiement était plus qu'approprié. Et surtout plus simple. La base d'une relation stable, amicale au possible et de confiance. La jeune femme observait et écoutait son interlocuteur alors qu'ils continuaient leur marche dans les rues de Suna.

"Hum... Oui, je suis née à Tetsu. Bien, vous êtes plutôt libres dans votre société... Vous pouvez choisir ce que vous voulez faire. Dans notre société, un fils de paysan deviendra paysan, un fils de Samouraï deviendra samouraï et une fille... N'est ni plus ni moins qu'un parti... J'ai grandi dans une famille respectée de la province de Kogän, j'étais destinée à devenir l'épouse d'un quelconque homme puissant. Mais, je suis devenue Samouraï. Dans un cas comme dans l'autre, je n'ai pas eu le choix. Il n'y a que des événements exceptionnels qui peuvent changer les choses... Ceci-dit, le village où je suis née était... paisible, les hivers y étaient magnifiques, le reste du temps aussi d'ailleurs. Ajouta-t-elle en esquissant un nouveau sourir."

Le soleil était haut dans le ciel, elle ne savait depuis combien de temps ils crapahutaient dans le tumulte, mais elle savait qu'il ne devait pas être loin de l'heure de manger. Enfin, depuis qu'elle était sortie de l'hôpital, son ventre presque vide, la faim l'appelait. Jusqu'à maintenant elle parvenait à en faire abstraction, mais devant cet endroit qu'elle fixait et dont elle humait discrètement les effluves...

"Peut-on... Peut-on manger ? Je n'ai quasiment rien avalé d'autre que des tisanes ces derniers jours. Dit-elle en observant le petit restaurant qui ne payait pas de mine. Par contre, je n'ai pas d'argent pour payer... Cela ne vous dérange pas ?"

Et un gargouillis vint ponctuer ses dernières paroles.

C'était une bonne chose de pouvoir la tutoyer, j'allai être en contact avec elle pendant un bon moment alors je pensais que c'était une bonne chose ; J'attendais donc quelques réponses de mon côté, j'avais parlé de moi ouvertement et j'attendais d'elle que cela soit réciproque. J'eus d'ailleurs des informations intéressantes, on était une nation plutôt libre d'après elle. Au fond finalement ce n'était pas si étonnant, on se battait pour la liberté après tout. On voulait offrir aux habitants de Kaze no Kuni l'opportunité d'être libre et de parcourir ses terres sans crainte, dans la théorie bien sûr. On ne pouvait tous le temps garantir la sécurité des résidents comme des étrangers dans nos provinces, une institution Shinobi ne se trouvait pas être parfaite. J'avais déjà imaginé une organisation nous offrant encore plus de libertés mais en écoutant mon interlocutrice, je me rendis compte finalement qu'on était pas si mauvais que ça niveau liberté.

Évidemment on parlait d'un état mais il y avait aussi à Suna des familles respectées, comme la mienne par exemple. Yaeko était destinée à être une épouse d'un homme puissant, c'était sûrement un mariage arrangé. Les vieilles familles avaient besoin de cela pour disposer de ressources et lier les puissances, c'était « utile ». Si dés sa naissance elle était conditionnée, elle avait malgré tout réussi à faire autre chose et même si Samouraï n'était pas son choix, peut-être était-il moins pire que le précèdent. Dans tous les cas, elle dégageait une certaine puissance, une aura. Dans ses paroles douces et interrogatives j'arrivais néanmoins à ressentir quelque chose. Comme je me doutais en ayant vu ses Katanas, elle était une experte dans le maniement du Katana. Je n'étais pas mauvais non plus mais j'étais loin d'être un expert si je me comparais à des maîtres Samouraï.

Dans son pays natal, les hivers étaient magnifiques. J'imaginais alors de la neige ? C'était sûrement le cas, je ne voyais pas ce que ça pouvait être autrement. La neige était quelque chose à voir selon moi, je l'avais vu à mes dépends à Yuki no Kuni. N'étant pas habitué au froid j'avais eu beaucoup, beaucoup de mal à m'adapter au climat du pays. Une fois terminé, elle me fit un sourire et je lui en rendis un à mon tour avant de continuer à marcher à ses côtés.

Je n'eus pas à attendre longtemps avant qu'elle ne s'exprime à nouveau, elle souhaitait manger. Ce n'était pas étonnant, on sentait depuis un bon moment les bonnes odeurs émaner des établissements, ça donnait envie. Je lui fis un sourire bienveillant avant d’acquiescer de la tête tout en répondant à sa requête.

«  Avec plaisir et non c'est loin de me déranger, je vais choisir un bon établissement pour que tu puisses bien manger. »

Yaeko m'avait vouvoyé, c'était peut être difficile de passer du vouvoiement au tutoiement en si peu de temps. Tandis qu'on marchait, je regardais autour de nous pour trouver quelque chose d'adapté. Je n'osais pas choisir un restaurant ou stand proposant des plats trop typiques de chez nous de peur qu'elle n'en mange pas. Finalement, un petit établissement s'étalant sur quelques mètres carrés se trouvait sur le bord du chemin. Quelques tabourets se trouvaient devant le comptoir qui en longueur prenait toute la « pièce ». En même temps, on ne pouvait qu'être cinq voir six personnes à se restaurer ici. Par chance il restait deux places, je me plaçai à côté d'un inconnu avant d'inviter Yaeko à prendre place à mes côtés. Je ne lui avais pas fait par de ma pensée mais dans tous les cas ça devait être à moi de payer, c'était la moindre des choses de faire ça avec une femme, une question de valeur.

«  Prends ce que tu souhaites. » Dis-je avant de lui tendre la carte du menu, j'examinai un autre exemplaire aussitôt. «  Le ramen est très bon ici, celui aux légumes est bien préparé mais tu peux aussi avoir de la viande de chameau, du bœuf, du poulet-.. Fais ton choix. N'hésite surtout pas. »

Je marquai une pause de quelques secondes tout en la regardant, peut-être avait besoin de conseils supplémentaires ? Je repris la parole peu de temps après.

«  La nourriture de l'hôpital ne devait pas être très bonne n'est-ce pas ? Enfin, c'est tout de même mieux que rien je suppose. Pour en revenir à ce qu'on disait toute à l'heure, je suis aussi d'une famille assez traditionnelle, les Toshiro. À Suna ils ne sont connus que pour leurs commerces fleurissant, ils ne disposent d'aucune capacité héréditaire. Pour le moment, je suis évincé de mon clan mais un jour viendra où j'en serai le dirigeant. » Dis-je avec un petit sourire en coin.

C'était bien la première fois que je souriais en parlant de ce sujet. Peut-être que la « douceur » de mon interlocutrice m’apaisait.

«  Je ne sais pas ce que je peux te faire visiter après, faut qu'on réfléchisse ensemble pour la suite . D'ailleurs en parlant de ça, qu'est-ce que tu envisages pour l'avenir ? Pour être direct, quel est ton but maintenant ? »

J'étais honnête, peut-être n'avais-je tout simplement pas de tact mais c'était un des traits de mon caractère.

Requête acceptée. Nous partîmes donc de ce premier restaurant que j'avais repéré vers un autre restaurant un peu plus loin. Ce dernier n'était pas aussi chatoyant que le précédent mais d'après le jeune homme il servait de très bons plats. Je ne pouvais que lui faire confiance sur ce point, je ne connaissais rien de ce village, ou alors vraiment très peu. Puis il en était originaire ou tout au moins y vivait depuis un certain temps. Ce restaurant était en effet plus petit, il pouvait accueillir jusqu'à six ou sept personnes. Si ce restaurant servait de si bons plats, et qu'il était doté d'une si faible capacité d'accueil; alors nous avions eu beaucoup de chance d'y avoir deux chaises, enfin deux tabourets.

Ainsi nous nous installâmes et le Toshiro me donna la carte en évoquant les plats qui devaient être -supposais-je- les plus bons. Ceci dit l'un des mets servit ici, le chameau, me fit grimacer. La simple idée de cet animal paisible réduit à l'état de rôti ou de brochette me laissait une impression de dégoût mais bon je ne pouvais pas remettre en question les mœurs et coutumes d'un pays, et d'un village; qui m'avait accueilli, puis chacun ses goûts aussi. Bien, j'allais donc me limiter aux ramens, servis dans un bol; c'était sans doute le plat le moins susceptible de chambouler mon estomac. Oui, après cette diète hospitalière à la tisane, je voulais éviter l'indigestion et de retomber malade...

Le patron qui faisait office de chef cuisinier et de serveur prit ma commande et celle d'Ogami, et se mit au fourneau. En attendant qu'il prépare nos plats, le sunajin en profita pour me parler de son histoire à lui, enfin, dans les grandes lignes. Nous avions donc ça en commun : l'évincement. Il pouvait donc comprendre, à peu prés, ce que j'avais vécu. Je voulu donc lui répondre, mais il reprit avant que je ne puisse dire quoi que ce soit. Cela ne me dérangeait pas, moins j'avais à parler, mieux c'était. Mon but ? J'allais lui répondre, mais une nouvelle fois je fus interrompue! Cette fois-ci le cuisinier. Il déposa nos plats, m'adressa ses compliments et un sourire avant de partir vers un autre client. J'observais donc le bol, et répondis finalement à Ogami.

"Je ne sais pas... J'irai peut-être à Odaichi, ou ailleurs... Je n'en ai aucune idée. Je n'ai jamais vraiment eu de but dans ma vie... Mais en attendant, j'aimerai que personne d'autre moi ne touche à mes sabres. Je veux dire, inutile de les polir ou de les affûter. Je le ferai moi même."

En effet, je n'avais jamais eu de but précis dans ma vie. Enfin, sauf avec Anseï. Nous avions un projet commun qui s'était évanouit avec sa disparition... Et aujourd'hui, j'étais revenue à zéro, sans objectif particulier... Enfin, j'humais le bol de ramen fumant devant moi, il sentait vraiment bon. Avec un sourire j'adressai quelques mots au ninja assis à mes côtés.

"A notre évincement. Toi de ta famille, et moi de la société!"

Je séparais les baguettes l'une de l'autre et d'un geste méthodique attrapait quelques nouilles que je portai à bouche. C'était très chaud je soufflai rapidement, stupidement; pour essayer de faire refroidir le contenu de ma bouche. C'était aussi bon que l'odeur qui se dégageait du plat.

"Aaaah... C'est bon... Soufflais-je comme si j'étais libérée d'un poids."

Puis finalement, au rythme de la dégustation, je revenais sur une de ses questions..

"Il n'y a pas de monuments dans votre village ? Ou un endroit intéressant ? ou juste un lieu tranquille sinon... Ah, sais-tu -par hasard- où dormirais je ce soir ? Parce qu'apparemment je ne partirai pas aujourd'hui... lui souris-je."

Elle n'avait tracée jusqu'ici, aucune route, elle me disait exactement n'avoir jamais eu de but dans sa vie. J'étais un peu étonné de sa réponse, je n'avais que très rarement entendu cela. C'était sûrement à nouveau une différence de culture, Shinobi ou pas on insistait ici sur ce qu'on appelle le nindô. Le mien n'était qu'autre qu'apporter une paix durable à Suna, je ne souhaitais que cela pour mon village. Yaeko finit alors en me demandant à ce qu'on ne touche pas à ses sabres, je me devais d'accepter sa requête et bien sûr de la transmettre. Je tenais énormément à mon unique Katana, la damoiselle étant Samouraï devait avoir des liens encore plus fort avec ses armes. J’acquiesçai d'un signe de la tête avant de répondre.

«  Selon tes désirs, on ne touchera pas à tes armes. Dés qu'on sera rentré, je ferai parvenir cette requête. Ça te convient ? »

Les bols tant attendus étaient servi et nous pouvions les déguster, la damoiselle s'était même baissée pour en sentir les effluves. Son sourire était communicateur et spontanément, je fis de même. Suivi de ce sourire et comme la coutume le voulait, elle dit quelques mots avant de commencer à manger. Yaeko soulignait même le fait qu'on était tout deux exclu d'une façon ou d'une autre, ce qui eut le don de me faire sourire d'autant plus. Je n'avais fait que l'amener dans un petit restaurant, modeste mais bon et elle me semblait assez contente. De ce que je pouvais voir, elle était loin d'être une femme matérialiste et pouvait se contenter des choses simples. J'appréciais cette façon de vivre, se contenter de ce qu'on a et de composer avec. Je l'appréciais comme dit mais dans une certaine mesure, je ne voulais pas appliquer cette philosophie à mes arts Shinobis par exemple, étant un passionné ; Mes entraînements se trouvaient être régulier et je ne lésinais pas sur les exercices, sans renforcer mes capacités, je ne risquais pas de devenir plus fort. Je faisais des choix, des sacrifices mais jusqu'aujourd'hui, tout avait été payant.

Entre deux bouchées, j'écoutais ce qu'avait à me dire mon interlocutrice. Elle voulait visiter des monuments, on avait plusieurs endroits exceptionnels dans le village, des endroits paisibles, des endroits agités-.. L'effervescence de l'examen international était loin de s'être arrêté et il était difficile d'accéder à certaines zones. Je ne voyais là qu'une possibilité.

«  Avec les délégations étrangères, il sera difficile d'admirer nos monuments. Nous pouvons par contre aller dans la court d'un temple, les dieux qu'on vénère ne sont pas forcément les leurs, il ne risquera pas d'y avoir grand monde. »

Le temple ne se trouvait pas être très loin, on pouvait facilement y parvenir en empruntant la bonne route. Je pouvais nous créer un chemin à travers les ruelles. Quant au lieu où elle allait pouvoir dormir, une chambre sécurisée lui avait été affecté mais étant plutôt un hôte qu'un surveillant, je pouvais lui proposer plusieurs choix ? Ça ne faisait peut-être pas parti, dans l'immédiat, de mes fonctions mais c'était quelque chose qui me semblait normal. J'observai toujours du coin de l'oeil Yaeko, si un bol de ramen parvenait à la faire sourire de la sorte, ça ne me dérangeait pas de lui en offrir encore quelques uns. Bien sûr ma gentillesse avait des limites, tout comme mes économies. J'esquissai un sourire avant de prendre un air sérieux

«  Tu es normalement destinée à rejoindre une chambre sécurisée, elle est un peu éloignée du centre-ville. Après c'est tout de même assez strict, quelques gardes, des formulaires, des repas encadrés-.. On peut faire autrement si tel est ton choix, je peux te conseiller une très bonne auberge mais l’événement international pourra poser problème. Il y a aussi mon ancienne chambre au Midorhato, c'est simple, entretenu et surtout très calme. »

D'une manière ou d'une autre, elle allait être surveillée mais était loin d'être considérée comme une criminelle. Yaeko était plus une invitée, un témoin qu'autre chose je n'avais pas à être aussi strict avec elle. L'enquête avait été ouverte et même si ce n'était que les prémices de celle-ci, on avait pas à s'inquiéter de la damoiselle. Quelques mots et minutes plus tard, mon plat était terminée. Je servais de l'eau à mon interlocutrice avant de lui proposer de nous retirer.

Nous marchâmes alors en direction du temple et comme souhaité, à travers les ruelles. Quelques minutes nous suffirent pour rejoindre le bâtiment en sable. La court par contre était pavée, il y avait quelques bancs et une fontaine. Je proposai alors à Yaeko de nous asseoir sur un banc à l'ombre. Une fois fait, je pouvais observer les moines et les adeptes déposent des offrandes et priant les dieux. J'étais tout aussi croyant qu'eux mais en cette heure, je n'étais pas prêt pour louer les dieux.

« C'est calme et agréable ici, on a simplement l'impression d'être dans un temple, pas à Suna. Pour en revenir à tes projets, il m'arrive souvent d'aller à Odaïchi pour mes missions ; Si tu trouves un but ou un objectif, je t'aiderai avec plaisir. »

"Oui, ça me convient! Répondis-je simplement"

Comme le forgeron qui n'aimait pas que l'on touche à ses outils, je n'aimais pas que l'on touche aux miens, qui étaient sans doute d'une bien plus grande valeur sentimentale et financière qu'un simple marteau. J'étais donc assez contente que le shinobi comprenne ma demande, qui pouvait paraitre bien dérisoire à certains égards. J'observais un instant de silence devant la fin de mon repas, comme une marque de respect pour celui qui l'avait préparé. Une tradition de ma famille, plus symbolique que solennelle, quelque chose qui m'était resté; une habitude.

"Destinée ? Ah... je n'aime pas trop ce mot. Dis-je avec une grimace. Mais bon, tant qu'il y a une paillasse, une bassine et... un wc... Ca va me va. Je verrai bien de toute façon..."

J'avais dormi dans des endroits plus spartiate encore que cette description succincte. Enfin, je doutais tomber dans un trou comme ceux qui avaient pu m'accueillir le temps d'une journée, d'une semaine. Ceci-dit, je ne pensais pas retrouver le confort de la petite maison que nous avions à Odaichi. Cette maison dans laquelle je pouvais toujours me rendre, où je pourrais vivre si je le souhaitais. Mais me rendre, et vivre dans cette maison avec la quantité de de souvenirs encore présents... ne me semblait pas être une bonne idée.

Enfin nous partîmes du petit restaurant pour ne rendre au temple dont avait parlé le jeune homme. Quelques minutes et nous y parvînmes. L'endroit était effectivement très calme, apaisant même. Être en dehors du tumulte qu'offrait ce village me faisait, malgré tout ce que j'avais pu vivre pour en arriver; le plus grand bien.

"Si j'avais la moindre once de foi, je pense que je me ferai moniale... Mais ce genre de vie me lasserait rapidement, je pense. Mais toi, tu n'as jamais voulu une autre vie ? J'ai compris qu'être un shinobi te satisfaisait pleinement, mais... Je ne comprends pas, lorsqu'on a le choix; que l'on puisse se "destiner" à ça..."

Destinée ? Un mot qu'elle ne me semblait en effet pas apprécier et je ne mis pas longtemps à comprendre le pourquoi du comment. Peu importe, elle allait devoir se faire à l'idée que le destin lui avait enlevé un être cher et elle ne pouvait rien y faire. En effet, si certains arrivaient miraculeusement à tromper le destin, ce n'était pas donné à tous. Pour sa part, le destin lui avait ôté son conjoint et ça devait être une épreuve très difficile ; Seulement je ne pouvais en mesurer l'étendu n'ayant jamais été dans son cas. Je pouvais essayer de la comprendre en comparant avec la perte de mes proches, ma sœur, mon père, ma père que je n'avais jamais connu-.. Au final le destin me les avait tous pris et j'avais pourtant toujours confiance en les dieux qui dessinaient ma destinée. Je priais afin d'avoir une longue vie et de pouvoir apporter à Kaze no Kuni une paix durable même si celle-ci devait passer par un bain de sang. Les habitants de ce pays croyaient en nous et ce malgré nos quelques problèmes de direction.

Au nom de la justice, pour Kaze no Kuni et Suna j'étais prêt à tout.

Dans tous les cas, pour revenir à Yaeko, elle n'était pas difficile et acceptait la chambre. C'était étrange cette simplicité et cette douceur, je ne connaissais déjà une personne bien aimable comme mon interlocutrice mais aujourd'hui c'était tout à fait différent. Ses mots étaient presque apaisants peu importe le sujet, elle n'était pas née dans un village Shinobi et ça changeait sûrement les choses. La formation, le fait qu'un rôle nous était attribué à notre naissance ; En y repensant, elle n'avait pas tort et le système d'ici était différent du sien. Pour moi c'était elle qui était différente et non nous, c'était réciproque d'après ce que j'avais compris.

Mais je me «méfiais » aussi, sous cette douceur apparente se cachait d'après le Kazekage une force certaine. D'après ses mots, elle disposait de certaines capacités et même s'il avait été bref sur le sujet, il m'avait dit d'être sur mes gardes. Je ne la voyais pas m'attaquer ou tenter quelque chose, ce n'était pas dans son intérêt mais je devais garder à l'esprit que l'apparence pouvait être trompeuse. Tout comme moi d'ailleurs, elle semblait attacher à certaines valeurs traditionnelles. Les Samouraïs étaient de valeureux combattants et étant donné qu'elle semblait en être une, je n'étais pas forcément étonné mais plutôt honoré d'être en sa présence.

J'avais beau avoir été écarté des miens depuis quelques années, je conservais les valeurs traditionnelles et essayais de faire selon nos coutumes. Croyant, je priais souvent les dieux pour de diverses raisons-.. Nous avions rejoint le semble, il était beau et ancien. C'était paisible et peut-être que c'était ce qu'elle souhaitait. Mon interlocutrice me disait qu'avec une once de foi, elle aurait été moniale. Je souris quelques instants à ses mots avant d'écouter la suite, elle me demandait alors si j'avais déjà souhaité une autre vie. En effet, j'y avais déjà pensé et à de nombreuses reprises, c'était un fait. Seulement pour moi être Shinobi était aussi une passion, j'accomplissais mes devoirs, je tenais et mes promesses et en quelque sorte tout ça me rendait heureux.

Je devais peut-être me prêter au jeu et réfléchir à ce que j'aurais bien pu devenir...

« Je joue du piano et j'aime beaucoup, peut-être j'aurais été un artiste dans une autre vie ? Je ne sais pas mais comme tu l'as dit, ma vie actuelle me satisfait pleinement ; Je fais ce que j'aime et pour ceux que j'aime c'est à dire Kaze no Kuni et Suna. »

Yaeko employa le mot « destiner », c'était un clin d’œil à mes précédentes paroles. Je repris alors la parole.

« Dissiper les maux, instaurer la paix, sécuriser nos lieux de vie... Il y a tant de raisons qui m'ont poussé à faire ce choix. J'ai préservé encore et encore et je ne m'arrêtai pas avant d'avoir atteint mes objectifs. Pour moi ce n'est que le début d'une grande aventure, je suis prêt à tout pour accomplir mes devoirs Yaeko. À m'entendre, on pourrait croire que je suis d'une sorte de secte mais ici c'est plutôt commun comme discours. Non pas que je sois un mouton mais je te dis les choses comme je les pense. »

Je marquai une pause de quelques secondes pour ensuite me lever et lui tendre la main. Il était temps de partir et pour elle, il était temps de rejoindre sa chambre sécurisée.

«  Je t'amène à ta chambre, suis moi. »

Dis-je avant de prendre la direction de celle-ci, une quinzaine de minutes plus tard nous arrivâmes à destination. Devant le bâtiment se trouvait quelques Shinobis chargés de la surveillance de celui-ci. Je leur fis un signe de la tête avant d'entrer et de mener Yaeko à sa demeure temporaire. Deux gardes étaient devant sa porte et attendaient. Ils ouvrirent la porte selon mon souhait et je ne rentrai à l'intérieur de la chambre aux côtés de la damoiselle.

«  Ce n'est pas très confortable mais je pense que c'est suffisant ? J’espère que tu as apprécié ces quelques moments car pour ma part je les ai apprécié. Rétablis toi bien et à une prochaine fois. »

Sur ces mots et après sa réponse, je partis pour rejoindre le quartier général du Kakumeigun.