- Contexte:
3 mois après le départ de Kiri
Déjà trois mois depuis son départ, Michiki ne souffrait pas trop du mal du pays. Il savait qu’il reviendrait quand le temps serait venu. Il devait d’abord devenir plus fort. En faisant le bilan de ses dernières escarmouches, il n’y avait vraiment pas de quoi être fier. Entre la guerre et la bataille contre Makka, il avait pu constater que la nécromancienne au service de la Gogyou tant redoutée le surpassait sur bien des points. Notamment sur le contrôle de leur pouvoir commun.
Sa maitrise de l’Edo Tenseï était surprenante. Elle était parvenue à contrôle simultanément plusieurs cadavres. Tous aussi puissants les uns que les autres. Là où le Fossoyeur pouvait tout juste en invoquer un sans pour autant dépasser ses limites. Il y avait un gouffre entre les deux performances, indéniablement. Michiki souhaitait maintenant franchir ce vide pour retrouver sa consœur de l’autre côté. Puis lui voler sa collection diablement magnifique. Lui qui avait dû affronter la réincarnation du Shodaime Mizukage, il savait qu’elle avait eu encore plein d’atouts en poche. Il se surprenait à rêver de pareilles recrues. Rien de plus normal après tout.
Mais les responsabilités le rattachant à la Brume occupaient une partie de son temps. Il ne pouvait s’entraîner à loisir. Raison principale pour laquelle il avait fait ce choix si cornélien. Celui de s’éloigner de Kiri, sa patrie. Non sans pour autant l’abandonner. Quand il serait prêt, il se rendrait de nouveau vers son foyer. Ce ne serait pas pour tout de suite néanmoins. Il avait du chemin qui l’attendait. Il avait déjà visité la cabane de son senseï en matière de nécromancie. Plus aucun signe de son cadavre et zéro indice sur une possible utilisation intensive et poussée de l’Edo Tenseï. Michiki aurait quand même essayé.
Tant qu’à être momentanément sans nation, le Shinda comptait également s’occuper de certaines affaires personnelles. Surtout à propos du Corbeau. Il n’avait pas vraiment eu l’occasion de s’en charger. C’était l’occasion donc. Il avait déjà tenté de récolter quelques informations sur les terres de Mizu no kuni. Il n’en avait pas tiré grand-chose. Rien à vrai dire. Ayant ratissé tous les petits hameaux susceptibles de le renseigner en vain, il allait donc se rendre sur le continent pour essayer d’en savoir un peu plus. Il était en route pour le port, marchant sur une plaine désertique. Du moins c’est ce qu’il pensait.
Il sentit in extremis une présence. Il put remercier son instinct de shinobi aguerri qui le sauva d’un coup d’épée. Un mouvement rotatif et il se retrouva face à son mystérieux agresseur. La rage déformait tellement ses traits qu’il était difficile de le reconnaître. Même si le nécromancien était persuadé de ne jamais avoir rencontré ce type à l’épée si particulière.
- Spoiler:
En effet, l’arme attira soudainement l’attention du Shinda. L’acier semblait goutter d’un liquide rouge. Un rapide coup d’œil sur le flanc d’où le sabreur avait attaqué confirma au Fossoyeur qu’il avait été touché. Légèrement cependant. Mais il ne l’avait même pas senti sur le coup. Il reporta ses yeux rendus mauves par ses lunettes sur l’arme qui réagissait bizarrement. Le sang sembla s’intégrer à la lame, voir absorbé par cette dernière. Il faisait donc face à un Sabre à pouvoir. Il était donc en mauvaise posture car l’épée ne présentait aucune caractéristique flagrante indiquant quel était son pouvoir. Juste ce détail avec le sang mais difficile de savoir de quoi il en retournait réellement.
Pour autant, Michiki ne quittait pas son assaillant des yeux, tâchant de prévoir un nouvel assaut. Il eut beau faire un effort de concentration, impossible de se resituer le nom de ce type. C’est donc qu’il ne le connaissait pas. Mais dans ce cas, pourquoi attaquer le nécromancien ? Désirer la mort de ce dernier quand on le connaît, là encore ça fait du sens ! Michiki tâcha donc d’essayer de comprendre ce qui se passait :
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Tu pourrais ranger ton arme maintenant ? Histoire que je comprenne dans le calme ce que tu as contre moi.Son interlocuteur arracha un ricanement mesquin :
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Ce que j’ai contre toi c’est ça, dit-il en pointant le bandeau frontal de Michiki accroché à son bras.
Le nécromancien avait totalement oublié de l’enlever. Déjà trois mois qu’il se le trimbalait en plus. Son symbole d’appartenance à Kiri l’avait donc mené à cette confrontation. Les ennemis de la Brume étaient certes nombreux, mais celui-ci était tout de même en possession d’une de leurs armes. Ce que le Fossoyeur ne manqua pas de souligner :
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Tu sembles en vouloir à Kiri alors que tu es porteur d’une de leurs fameuses épées. Tu m’expliques la logique ? -
Mon père a forgé bon nombre de ces armes. Et il a été tué pour ça. Pour protéger le secret de leur fabrication. La vie d’une famille pour la « grandeur » d’une nation. Et pour ça, je serais celui qui fera disparaître la Brume. A commencer par ses émissaires.Le simple ton de sa voix montrait à quel point il était déterminé. Pas vraiment moyen d’essayer de lui retourner l’esprit. Il semblait même s’être calmé par rapport à ce qu’il était il y a quelques minutes. Ce qui le rendait plus dangereux encore. Car il contrôlait ses pulsions et ses actes. Tout ce qui allait suivre pourrait donc ne pas être mis sur le compte de la folie. A ce moment-là, Michiki se prit à espérer qu’il ne faisait pas face à un dangereux sociopathe comme lui. Enfin ceci dit, il s’était calmé depuis qu’il savait qu’il n’avait plus la protection de Kiri pour assurer ses arrières.
Le silence avait repris ses droits sur la scène empreinte de tension. Michiki devrait protéger sa vie à n’importe quel prix. Il n’avait absolument rien contre lui mais ce n’était pas réciproque. Le Fossoyeur comprenait ses raisons mais il savait vaine toute tentative de le dissuader. Autant se préparer à combattre. Michiki eut donc un large sourire qui étonna son opposant. Ce dernier ne mit pas longtemps à comprendre pourquoi. Plusieurs mains cadavériques surgirent du sol pour venir lui attraper les jambes avec peine. Ce qui offrit une opportunité au nécromancien pour lui foncer dessus et lui planter un scalpel dans le thorax, pile à l’emplacement du cœur.
Du moins c’est ce qu’il pensait. Ce qu’il avait pris pour sa cible disparut petit à petit devant ses yeux stupéfaits. Les bras souterrains tâtaient le vide alors qu’un léger froissement d’étoffe alerta le Shinda. Le temps de se baisser et d’administrer une balayette à 360°, il aperçut pendant le mouvement son ennemi qui avait réussi à venir l’attaquer dans son angle mort. Difficile de savoir comment il y était arrivé puisque l’instant ne se prêtait pas à la réflexion. Le Sabreur avait esquivé son coup de pied en faisant un léger saut. Michiki profita de cet intervalle pour activer l’un de ses jutsus.
Une coulée de boue semblait se propager de sous ses pieds pour s’étaler sur une zone moyenne comprenant les deux hommes. Elle gênerait ainsi les mouvements. Mais elle servit surtout à fortement déstabiliser son opposant qui manqua de tomber à la renverse. Ce fut de nouveau une opportunité pour le Shinda qui se précipita. Sa main fila vers le cœur adverse mais il eut seulement droit à la garde du sabre venant bloquer le coup. Son action fut donc contrecarrée mais elle ne lui serait pas infructueuse. Le sceau qu’il venait d’apposer s’illumina et laissa s’échapper une gerbe de flammes qui fit lâcher prise au détenteur de l’épée. L’arme retomba dans la boue tandis que le sabreur dépossédé se recula de quelques bonds.
Son regard de braise ne quittait pas Michiki. Ce dernier avait réussi à affaiblir considérablement son adversaire. S’il essayait de récupérer son arme de prédilection, il se prenait un déluge de feu. Sans cet atout, il perdait toute une partie de lui-même, mais surtout l’essentiel de son style de combat. Le petit rictus satisfait revint en force sur le faciès du Fossoyeur. Mais il ne fallut pas longtemps avant de voir la même expression sur le visage de son ennemi. Ce qui ne manqua pas d’arracher un haussement de sourcil interrogateur du côté du Shinda. Puis le sabreur se fit craquer le cou avant d’être pris de tremblements presque imperceptibles.
Sa peau s’assombrit alors, prenant une teinte marron très foncée. Son corps tout entier se mit à changer. Après le changement de couleur de son épiderme, d’immenses ailes noires poussèrent dans son dos alors que ses membres adoptaient une posture radicalement différente. Les articulations avaient pris un tout autre angle et devait conférer une meilleure vitesse de déplacement. La peau marron se distinguait par endroits, là où se formaient d’épaisses écailles. Même son visage semblait différent alors qu’il n’avait pas subi de changement aussi radical, excepté la coloration soudaine. Le regard flamboyant déterminé à tuer le Shinda était toujours aussi présent et persistant. Cette soudaine métamorphose arracha une simple remarque au nécromancien :
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Ah d’accord…L’étrange énergumène fonça sur Michiki. La nouvelle disposition des articulations des jambes avait effectivement influencé sa vitesse, lui conférant ainsi une capacité d’accélération impressionnante. Il fut en un rien de temps sur le binoclard qui se contenta de ne pas bouger. Ce qui alarma le sabreur trop tard. Il venait déjà d’administrer un crochet en plein dans le ventre du Shinda. Il ressentit une véritable vague de fourmillements partant du poing ayant frappé. Puis plus aucune sensation dans tout le bras. Michiki, plié sur le coup, se redressa, un regard hautain derrière ses verres violets. En rage, son opposant lui asséna une droite de sa main encore valide. Mais cette dernière connut le même sort que sa binôme. Une particularité bien utile d’un poison qu’il faisait échapper des pores de sa peau pour parer aux attaquants au corps à corps. Le Sabreur se retrouvait donc maintenant sans bras valides. Michiki lui accorda un air mesquin.
Pour rajouter à cela, des répliques du nécromancien débarquèrent sur les côtés pour venir se désagréger aux pieds du sabreur. La boue qui les formait se déposant en gangue autour des jambes monstrueuses. Michiki leva alors une main grande ouverte. En la refermant légèrement, la boue resserra son emprise. Le prisonnier grognait tel un animal. Ainsi immobilisé, il était sûrement plus enclin à écouter le Shinda :
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Je comprends bien ce qui motive tes actes. Mais tu fais fausse route. J’ai quitté Kiri il y a peu. Par ailleurs, je ne fais pas partie de ceux que tu cherches. Et je n’aurais jamais cautionné cela, mentit-il.
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Si tu mentais comme tu combats ! Je sais qui tu es figure toi. Je faisais partie de Kiri il y a pas si longtemps moi aussi. Et j’ai entendu parler de toi. Tu n’es pas qu’un simple pion de la Brume. Et je ne veux pas forcément trouver les responsables précis. Je me « contenterais » de décimer tout Kiri pour ce qu’ils ont osés faire. -
Eh bien quel programme…Tu agis bien naïvement. Ce n’est pas ça qui te ramèneras ton père. -
Tu peux parler ! A traquer ton fantôme .Pour le coup, il avait réussi à clouer le bec du nécromancien. Ce qui serait qualifié d’exploit par le mentor polymorphe du Shinda. Ce sabreur savait pour le Corbeau ? Il aurait des informations ?! Cette rencontre prenait un tout autre tournant. Le Fossoyeur préféra clarifier la situation immédiatement. Il avait masqué sa surprise. Pourtant, la vapeur venait de se renverser. Michiki était stoïque et son interlocuteur souriait à pleines dents :
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Je ne vois pas de quoi tu parles, déclara le nécromancien.
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Deuxième mensonge ! Au troisième tu repartiras d’ici en cercueil ! -
Et tu prétends savoir qui je suis ! Les cercueils j’en ai vu et j’en fais vivre l’industrie. Pourquoi tu crois qu’on me surnomme le Fossoyeur ? -
Parce que tu déterres des affaires vieilles de plusieurs années, insinua le sabreur.
Cette fois, ce fut au tour de Michiki de perdre patience. Le ton de sa voix changea pour un timbre plus sec alors que son poing se refermait progressivement. Ce qui resserra l’étreinte boueuse autour des pieds de son détenu :
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Un sabreur a besoin de ses jambes pour utiliser ses capacités au maximum. Jusque-là je n’avais pas l’intention de te tuer car je comprends tes actes ainsi que leurs motivations. Mais mens-moi maintenant, et le fait de te déplacer en fauteuil sera le cadet de tes soucis. Alors maintenant au lieu de tourner autour du pot, dis-moi ce que tu sais sur celui que je cherche. Puisque tu m’as l’air bien au courant…Il termina ses mots par une légère pression de la main avant de la relâcher. Il laissait un temps de répit à sa proie. Si elle ne répondait pas correctement, il broierait chaque os de son corps. A mains nues s’il le fallait. Son adversaire semblait peser le pour et le contre de sa situation. Signe qu’il mesurait tout le sérieux de la menace. Et il avait bien raison. Michiki n’était définitivement pas prêt à rire de la situation. Une réponse finit par franchir les lèvres du sabreur :
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Puisque tu insistes…J’ai eu vent de ta quête de la même manière que toi en fait. Je cherchais des réponses et j’ai procédé tout comme tu l’as fait. J’ai interrogé plusieurs personnes dans tout Mizu. Et il se trouve que par coïncidence, on en est venu à me parler d’un Kirijin qui cherchait lui aussi des réponses. C’est comme ça que j’ai eu ton signalement et tes motivations. Mais je t’avais déjà aperçu à Kiri. Tu avais été chargé de nous enseigner une technique de sceau pour contrecarrer les agissements de la nécromancienne de Makka.Michiki s’en souvenait très bien. Mais il n’avait pas retenu les visages de chacune des personnes présentes à ce moment-là. Il pouvait tout au plus citer ceux qu’il connaissait auparavant. Mais cet individu aurait très bien pu se retrouver au premier rang qu’il ne l’aurait pas vu. Toujours est-il qu’il semblait ne pas tout dire au Fossoyeur :
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Tu parlais de fantôme tout à l’heure. Tu sais quelque chose que j’ignore à propos de ma proie ?!La colère de savoir le Corbeau mort part une main différente de la sienne pouvait pousser le nécromancien à exécuter sa menace plus rapidement que possible. Le sabreur avait intérêt à le ressentir pour lui apporter une réponse « satisfaisante » :
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C’était une façon de parler. J’en sais pas plus que toi sur ce type depuis votre visite commune à Suna.La boue solidifiée se resserra brusquement. Un grognement douloureux s’échappa de la gorge du bretteur. Michiki se rapprocha pour le fixer droit dans les yeux. Son opposant savait quelque chose. Personne n’était au courant que le Shinda avait brièvement effectué un passage par Kaze no kuni il y a des années en tentant de retrouver la trace du Corbeau. Une rencontre infructueuse qui l’avait mené à faire la connaissance d’un jeune marionnettiste. Il ne l’avait pas oublié. Mais le fait que le Sabreur soit au courant de ça indiquait qu’il devait en connaître un rayon sur lui. L’interrogatoire n’allait pas se terminer de sitôt :
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Et tu aurais entendu parler de ma visite parfaitement secrète à Kaze no kuni dans un café de Mizu ?! Tu me sembles bien plus informé que ce que tu prétends. Pour peu que tu sois au courant de ça, tu dois obligatoirement en connaître un peu plus que ça sur ce salaud. Je vais donc te presser jusqu’à ce que tu me donnes tout ce que tu veux.Tel un agrume, le sabreur se faisait de nouveau compresser par l’étreinte boueuse à ses pieds. La douleur commençait à devenir insupportable. Des cris longs et agonisants accompagnaient le silence présent entre chaque réplique du nécromancien. Il attendait que son prisonnier craque. Et il finirait par tout avouer. Alors que le poing du Fossoyeur s’apprêtait à se refermer complètement, signifiant ainsi la fin du supplice de son prisonnier ainsi que le début de son handicap, il beugla d’une voix pressée :
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Arrête ! Je vais tout te dire !L’étreinte laissa un peu de mou alors que la main de Michiki se desserrait un peu. Quelques secondes où l’interrogé reprit son souffle. Transpirant à grosses gouttes, il était poussé dans ses derniers retranchements. Son faciès exprimait toute la frustration de devoir courber l’échine face à un autre. Mais il ne pouvait rivaliser avec n’importe qui. Quelques halètements plus tard, il finit par parler :
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Celui que tu cherches n’a jamais quitté Kaze à ce qu’on dit. J’ai traqué un Kirijin là-bas et j’ai eu vent de ce mec que tu poursuis. A ce qu’il paraît, il serait à la frontière. On dit qu’il y a développé une sorte de culte autour de sa personne. C’était signé le Corbeau. On reconnaissait la patte du maître. Face à ces révélations, Michiki resta un instant silencieux. Sans rien ajouter, la boue qui entravait son indicateur s’effrita au sol. L’homme s’effondra alors, se réceptionnant sur ses bras. Les effets du poison qui l’avait infecté avaient dû commencer à s’estomper. Le Shinda lui tourna alors le dos. Un vent de l’est vint balayer ses vêtements et sa chevelure. Brisant alors le sifflement et le claquement de l’étoffe, il s’adressa à son agresseur :
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Merci de ces informations. Je me serais montré plus reconnaissant envers quelqu’un qui n’aurait pas essayé de me tuer. Mais pour l’heure, disons que mon cadeau est de ne pas t’avoir tué. Mais assure toi de ne plus croiser ma route.Symboliquement, Michiki arracha son brandeau frontal noué autour de son bras et le jeta de côté.
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Je ne suis plus Kiriijin.«
Pour l’instant » songea-t-il. Ce mensonge lui permettrait d’être tenu à l’écart des affaires de sa nation le temps nécessaire. Il pourrait donc se pencher sur son entraînement et ses ambitions personnelles. Une fois tout ceci réglé, il pourrait retourner dans sa patrie. Cela prendrait du temps mais il en avait besoin. Il entama donc sa marche vers son nouvel avenir. Celui d’un simple shinobi errant à la recherche de puissance et de réponses. Mais alors qu’il s’était éloigné de l’épéiste, une douleur fulgurante s’empara de son être. Son cri retentit dans toute la plaine. Son regard se posa vers ses jambes, endroit d’où la douleur partait. Il fut à moitié surpris de constater que l’homme qui avait essayé de le tuer plus tôt était revenu à la charge. Son poing de nouveau transformé en une sorte d’arme, il avait franchi les quelques pas les séparant en rampant afin de venir lui porter un coup fatal. S’effondrant au sol, la rage du Michiki se concentra dans la paume de sa main. Il pivota son buste pour venir attraper le crâne de son agresseur. Poussant un dernier cri de douleur, le chakra concentré dans sa paume éclata et envoya une décharge dans l’organisme du bretteur. Toute l’eau contenue en lui effectua comme un brusque sursaut qui lui infligea de lourds dégâts. La suite était logique : il fut éjecté en arrière, inconscient. Et Michiki ne tarda pas à le rejoindre dans cette torpeur mortelle, face contre terre.