Sauf qu’ils le sont jamais. En plus, un cornichon, ça a la morphologie d’un organe génital mâle. Rien qu’ça, ça claque l’appétit.
Quand j’y repense, qu’est ce qu’les gens trouvent d’bons aux olives ? C’est juste amer. Si c’n’est qu’ça qu’ils cherchent, autant bouffer d’la merde, et boire d’l’urine. Parait qu’la crotte d’sanglier peut compéter dans la catégorie aussi. Et si jamais t’vas en montagne, t’en trouves une dizaine sur chaque paire de mètres.
Ca pourrait être une solution contre la famine. Parait aussi qu’il y a pas mal d’vitamines dans les excréments. Si c’pas le met d’rêve, ça.
Le truc le plus amer qu’il m’est arrivé d’goûter ? J’dirai ma crotte d’oreille. Celle qu’est marron, elle est assez amer. Mais faut oser goûter celle qui vire au violet. En général, il est nécessaire d’laisser ses oreilles au repos pendant une période d’six mois, histoire qu’la légendaire crotte violette s’forme. C’une grosse masse, qui une fois sortie grâce au p’tit doigt, recouvre la totalité d’la surface supérieur d’ce dernier. Après, c’n’est qu’une approximation. Mesure sécuritaire, si jamais vous voulez relever l’défi, et la goûter. Au moment où vous allez vous apprêter à la sortir d’vot’ trou d’oreille, dans six mois, plongez directement vot’ auriculaire sans l’remuer sinon ça risque d’lui faire perdre sa forme. Pour en revenir aux olives, j’aimerai bien connaître la différence entre la noir, la vert, la jaune, et la poilu.
Ah non, la dernière, c’est une couille.
N’empêche que ça reste un mystère. Et comment ils font pour la couleur ? Ils les peignent ? Possible, parce que quand tu prends un olive noir entre tes doigts, tu t’retrouves ‘vec une matière collante noir sur les doigts.
Après, en c’qui concerne les cornichons, j’généralise pas. Les bananes, elles ont aussi la morphologie d’un zboub, mais c’le top comme fruit. C’est bon, c’est bourré d’trucs bien pour l’corps, ça s’épluche facilement.
Et puis, ça peut être utilisé pour diverses tâches. Et les femelles comprendront. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ « Quiconque ne rote ni pète est condamné à exploser. »
Réfléchissez-y juste quelques secondes. Roter, c’est comme péter. Y a juste l’sens d’propulsion qu’est opposé, et les odeurs un peu différentes. Dans les deux cas, on expulse du gaz. Et l’gaz, ça s’amasse. Et quand ça s’amasse, la concentration augmente. Au début, l’corps essaie d’faire ça, donc il s’gonfle. Puis quand les cellules peuvent plus s’étendre, beh…
Ça fait boum. Des morceaux d’viandes volent un peu partout, ‘vec quelques morceaux d’crottes. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Et sinon, y a des gens dans c’monde ‘vec des oreilles pointues, et des ch’veux bleus. Ouai, moi j’dis La nature commence à flipper.
J’ai l’impression que plus la connerie humaine gagnent en ampleur, plus la nature flippe et fous n’importe quoi. Avant, les femelles ‘vec des cheveux roses, ou vert, ça existait pas. Mais aujourd’hui par contre, tu trouves que des trucs semblables dans l’souk. Ca devient du grand bordel.
D’ailleurs, j’le reconnais, l’mec aux oreilles pointues. C’lui qui m’avait appris la technique ‘vec la barrière. Il avait dit qu’il était pas du coin, alors j’me demande qu’est ce qu’il l’a ramené. Ces derniers jours, Kumo, c’un peu l’étable du continent. T’as rien à foutre ? Tu t’ramènes à Kumo. T’as mal au dos ? Tu t’ramènes à Kumo. Il fait chaud ? Tu t’ramènes à Kumo. Tu pues des pieds ? Tu t’ramènes à Kumo.
Bref, allons l’aborder. Et puis tiens, j’ai envie d’sauter sur lui. Pour la peine, j’vais pas m’gêner.
« -Qu’est ce tu fous là, toi ? Va pas m’dire que t’es v’nu acheté des carottes. »
J’sais pas trop s’il va ou ou pas m’reconnaître. R’marque, la dernière fois qu’on s’était rencontré, j’étais nu. Et puis, pas de soucis, j’sais comment réparer ça.
J’enlève ce que je mets, j’tourne sur moi-même pour qu’il puisse bien cerner chaque détail d’mon corps, puis j’remets mes habits.
J'avais revu Shin. Nous avions discuté, il m'avait enseigné plusieurs chose et j'avais fait de même. Je levai les yeux au ciel, regardant le soleil. Deux heures trente. C'était le temps qu'il me restait avant de partir. Nous pouvions dire en somme que j'avais largement le temps de me balader. Qui sait, avec un peu de chance, j'allai probablement revoir Raiken, Mihawk ou bien même Ozuka...Bon, pour Ozuka, je n'espérai pas la rencontrer sachant que la dernière fois que je l'avais laissé, elle gisait presque morte au sol. Autant donc dire qu'elle ne risquait pas d'apprécier le fait de me revoir. Non, ceux que je souhaitais revoir, c'était des hommes sympathiques tels que l'Hakushi, Raiken ou bien encore ce jeune médecin qui m'avait soigné des quelques blessures dues à mon combat contre le Shodaime Raikage. En bref, je voulais revoir des gens avec qui j'avais quelques affinités.
Pour les retrouver, j'utilisai une méthode peu commune. Mon Kuchyiose. Non, je n'avais pas invoqué Mikkai. Je n'étais pas encore assez idiot pour cela. Supai en revanche, était bien plus pratique à utiliser. Il ne faisait pas plus de trente centimètres et était idéal pour tout ce qui relevait de la reconnaissance. La petite bête posé sur mon épaule, j'avançai en suivant ses indications. Je suivais. Procédé totalement inutile puisque Supai ne pouvait détecter avec exactitude les positions d'untel ou untel. Dans tout les cas, j'aimais bien me promener avec lui. Je passai, certes, pour un déséquilibré avec ma salamandre posé sur mon épaule toutefois je m'en moquai. La populace avait beau me regarder étrangement cela ne me dérangeait en rien.
2h 23 avant le départ.
Je n'avais toujours trouvé personne. Ni Raiken, ni Mihawk ni personne d'autre. Supai m'avait amené jusqu'au terrain d'entraînement numéro cinq...Quitter la zone d'entraînement deux pour arriver à la cinq. Voilà que j'étais bien avancé. Supai m'avait simplement amené à l'endroit où il avait ressentis le plus d'odeurs. En même temps me direz-vous, l'odeur de tout ces shinobis, en sueurs, qui s'entraînaient avait dû perturber la pauvre salamandre de nuit. Ou bien était-ce tout simplement l'odeur de l'homme qui se trouvait devant moi qui avait gêné mon compagnon ? – oui, je devais avouer qu'il ne sentait pas la rose –. Sa crête me rappelait quelques chose ou plutôt quelqu'un. Mais qui ?
2h 22 avant le départ.
L'homme m'aborda, profèra quelques stupidités auxquelles je ne pris pas attention puis se déshabilla juste sous mes yeux en me demandant soudainement si je l'ai reconnu. Suite à cela il se rhabilla. Quant-à moi, le souffle court je répondis à sa question.
– ...Oui.
Je me souvenais maintenant ! C'était l'homme que j'avais entraîné et à qui j'avais enseigné le Suijin Heki. L'homme à la crête très étrange et au comportement digne d'un clown. C'était lui, nuls doute. Son anatomie plus qu'horrible ne mentait pas. Tournant légèrement la tête vers Supai, mon regard se noircis.
– Tu te fous de moi j'espère ? Je n'ai que deux heures avant mon départ, je cherche des mecs sympas et toi tu m'emmènes jusqu'à lui ?
Croyez-moi, pour m'avoir forcé à revoir cet homme, la salamandre bleuâtre allait passé un sale quart d'heure.
Vous l’connaissez ? L’môme qu’a été retrouvé par des moines, et qui peut parler ‘vec les animaux. Il est dit qu’il veut retrouver sa mère.
Mais il est con ou quoi ?
Sa mère, c’une trainée, j’suis sûr qu’il le sait, et pourtant, il la cherche toujours. Il cherche la femme qui l’a abandonné. Pour la tuer ? Naaan. Pour la serrer dans ses bras parait-il. Et téter ses seins aussi, si jamais il en l’occasion.
L’pire dans tout ça, c’est que même après cinquante-deux épisodes, il y arrive toujours pas. Et au dernier épisode, il nous fait part d’sa volonté à vouloir continuer les r’cherches. Ma foi, même si ma mère aurait été Eva Mendes, j’aurai fini par lâcher.
Quoi qu’il en soit, la situation est assez grave ici. L’mec, il parle à un lézard. La première fois qu’j’l’avais vu, j’avais d’viné qu’il d’vait pas avoir beaucoup d’amis, mais là quand même, ça a atteint un stade pas croyable. Ca s’trouve, dans pas beaucoup, il prendra un marqueur, dessinera deux yeux et une bouche sur ses fesses, puis les exhibera pour pouvoir leurs parler.
En tout cas, une chose est sûre. L’haleine d’son ami s’ra tellement horrible qu’il finira sûrement par couper contact.
Cet homme m’avait rendu un service. Et moi, les faveurs, j’finis toujours par les retourner. Du moment qu’il m’demande pas une pipe… C’un peu ma politique d’mâle. Quand quelqu’un t’aide au cours d’un moment dur, tu te dois d’rendre la pareille, d’manière à garder d’bonnes relations.
Surtout si on parle d’une personne riche.
Bref, j’allais essayer d’apaiser un peu sa solitude, apporter un peu d’chaleur à son monde gelé. Non, j’vais pas sortir de tenue perverse d’bunny girl, j’m’appelle pas Shin. J’vais procéder à la manière…
« Désolé man, j’savais pas que t’étais souffrant. Ecoutes… »
Des frères, qui s’aiment. Amicalement, j’précise, donc si vous êtes là pour assister à un délire yaoi, dégagez.
« Si tu le veux, j’peux te prendre dans mes bras. J’suis ton ami. Tu peux tout m’raconter. D’la manière dont t’as fini comme ça, jusqu’à la couleur d’ta merde, en passant par tes périodes de diarrhée, et des problèmes d’éjaculations précoces. TOUT. »
Azy, c’pas tous les jours que j’offre à quelqu’un d’me raconter sa vie.
« Mais, fais moi plaisir, tu peux dégager le lézard. J’vais l’remplacer. »
Maintenant qu’j’y pense, si jamais il dit qu’il a un micropenis, j’fais comment pour l’aider ?
Marcelino Pan y Vino ? C'est quoi ça ? Mon dieu, ne me dites pas qu'il va recommencer à déblatérer ses débilités ? Et bien si ! Le punk me prend pour un souffrant, mais de quoi pouvais-je bien souffrir ? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Je n'en avais aucune idée. Aucune, jusqu'à ce que le Kumojin parla de Supai. C'était donc cela qui le perturbait ! Le fait que je parle avec une salamandre...C'est vrai que maintenant que j'y pensais, cela pouvait paraître quelques peu étrange pour un homme tel que lui. A en juger par ses réactions, j'en déduisis qu'il ne connaissait rien des pactes...Ah lala ! Ce gosse était vraiment ignorant. Alors que je m'apprêtai à lui expliquer le pourquoi du comment, une voix se fit entendre. Celle-ci provenait tout droit de ma salamandre bleuâtre.
– Lézard ? Moi ? T'es miro ou bien ? Salamandre. Ça te dit quelques chose pauvre ignare ? S.A.L.E...euh...Non. S.A.L.A.M.A.N.D.R.E. Salamandre !
Mon compagnon cracha alors un petit filet de bave en direction du punk. Sûrement une manière de se venger de l'offense qu'il venait de lui faire. Oui, on ne compare pas une salamandre et un vulgaire lézard. Ceux-ci étaient bien trop différent pour cela. En outre, les salamandres avaient un certain orgueil. Law venait donc de toucher la corde sensible. Suite à sa petite crise de colère, Supai tourna timidement la tête vers ma direction avant de reprendre là où nous en étions.
– Non, je n'ai pas fais exprès, désolé. Et pis, tu le fais exprès ou quoi ? Depuis quand je peux détecter les odeurs de personnes que je n'ai jamais reniflé ? C'est physiquement impossible. Tu veux peut-être que je t'épelles le mot histoire que tu comprennes mieux toi aussi ?
Le voilà qui repars pour un tour. Il n'était pas forcément désagréable, cependant lorsqu'il était lancé, il ne s'arrêtait pas. Le mieux était encore que je l'ignore pour l'instant. Il allait bien finir par se calmer de lui-même. En attendant, j'allai essayer d'avoir une conversation avec le Kumojin. Bon, soyons franc, ça me faisait pas plus plaisir que ça de le revoir mais au fond, il avait l'air sympathique. « J'suis ton ami »...Cette phrase avait raisonné en moi. Oui il était idiot, mais tout de même. Ce jeune homme avait quelques chose d'attachant. C'était d'ailleurs sûrement pour cela que je lui avais apprit le Suijin Heki. Qu'on ne se méprenne pas pour autant, lui et moi, s'était loin d'être la grande amitié.
– Alors, qu'est-ce que tu deviens ? J'espère que ce que je t'ai appris t'a servis récemment ?
Question bateau mais au fond je ne voyais pas quel autre sujet nous pouvions aborder si ce n'était le souvenir de ce jour où je lui avais apprit à maîtriser la technique de la grande barrière d'eau.
– Oh ! Shini ! Shinichi ! Arrête de faire semblant de m'ignorer ! Je sais que tu m'entends ! Kitase Shinichi, tu arrêtes tout de suite sinon j'en parle au grand patron !
Pas une seconde de répit, le revoilà en train de faire des siennes. Cette fois-ci il me menace. Et bien soit. De toute façon, il faisait tout les jours. « T'auras des soucis avec le grand patron » par ci, des grands patrons par là. Tout ça pour rien au final puisque d'une il n'en faisait pas part à son supérieur et de deux parce même s'il le faisait, il était évident que celui-ci n'en aurait que faire. Ne prêtant guère attention à ces propos, je repris la discussion. Une provocation de plus en somme. La salamandre n'allait pas apprécier toutefois cela me plaisait bien de le narguer ainsi.
Ok Ok Shini, j’ai saisi. L’truc bleu sur ton épaule, c’une salamandre, pas un lézard, même si j’vois pas trop en quoi c’différent.
Et surtout arrête d’jouer ‘vec ta voix. Il pense sérieusement qu’s’il sort sa voix d’bébé, j’vais l’prendre pour quelqu’un d’autre ? Nan, ‘fait, il essaye d’me faire comprendre que c’est l’lézard qu’a parlé. Il est grave atteint l’mec. Il amasse carrément les troubles mentaux. Ca doit vraiment être dur d’vivre sans amis. J’dois avouer qu’il m’a foulé une putain d’trouille là. J’devrais sérieusement penser à renforcer mes liens ‘vec les autres. J’vais donc d’voir jouer d’mes charmes pour être ami ‘vec Shin. C’pas la joie d’avoir un ami gay, j’le sais, mais c’mieux que rien. Puis dès que j’ai assez d’argent pour rembourser Mihawk, j’lui offrirai mon amitié aussi. Il pourra m’aider financièrement par la même occasion. Ca s’rait vachement sympa.
Bref, c’est décidé, dès que j’en finis ici, j’vais voir Mihawk qu’il me prête un peu d’fric. On en profitera pour sympathiser aussi, bien sûr, mais l’fric passe en premier. L’amitié, c’est cent pour cent bénéfices. Faut juste savoir choisir ses amis en fonction d’leurs compétences, d’leurs richesses, d’leurs accomplissements. Mais aussi en fonction d’leurs sœurs, leurs femmes, c’une voie exploitable j’vous l’assure.
Mieux, j’allais offrir mon amitié à la pauvre bestiole d’vant moi aussi. Prenez ça comme une preuve d’ma bonne foi. J’suis sûr que ça s’ra rentable par la suite. Genre, imaginez l’jour du jugement, quand Dieu f’ra l’compte rendu d’mes actes et décidera d’me foutre en enfer. Il est fort probable que j’sois pardonné pour avoir aidé quelqu’un en détresse.
C’une affaire en or. Pour sûr.
Et donc pour pas l’brusquer, j’vais jouer l’jeu. Gardons ça en tête : La salamandre parle. Elle crie même. Et non, ce n’est pas Shinishi qu’est entrain d’appeler sa propre personne par son propre prénom. Voyons, ça s’rait trop con. C’juste impossible.
C’juste impossible… J’peux pas entrer dans son délire. Ca m’dépasse d’plusieurs niveaux.
« -Ecoute Shini, j’suis pas expert, mais j’pense qu’on appelle ça dédoublement d’personnalité. T’sais, ton délire là à faire comme si t’parlais ‘vec le lézard, alors qu’fait, tu t’parles à toi-même. J’sais pas moi d’combien d’amis t’as besoin. Dis toi juste que si l’nombre est trois, ça s’ra détriplement d’la personnalité. Quatre pour déquadruplement d’la personnalité. Et ainsi d’suite. »
Prochaine étape, le rassurer.
« Mais t’inquiètes, ça s’soigne. T’vas voir, j’vais t’emmener chez un toubib, tu lui parleras, t’auras l’impression que c’lui l’malade dans l’histoire tellement il délire à fond. En plus, parfois, vous allez passer des heures et des heures à parler d’tout et n’importe quoi. Comme par exemple la manière dont vous vous rasez les aisselles, si jamais vous l’faîtes. Ou comment vous faîtes cuire vot’ omelette l’matin. Moi j’suis pas sûr, mais lui, il dira que c’est bénéfique pour toi. C’normal qu’il dise pas le contraire, vu qu’il se fait payer à l’heure. Mais n’empêche que c’est quelque chose qu’il faut tenter. »
Ce mec est un malade et le pire dans l'histoire, c'est qu'il croit dur comme fer que le fou ici, c'est moi. Il me parle de toubib, de psychologue, d'aisselles, d'omelettes. Enfin bref, comme d'habitude, il délire totalement. J'ai pris l'habitude avec lui. Au fond, il n'a pas changé. D'ailleurs le pouvait-il ? Indubitablement non. Le punk était condamné à vivre dans sa propre stupidité. Dans son petit monde à lui. Il ne pouvait même pas comprendre que la salamandre qui se tenait à mes cotés était une de mes invocations. Peut-être qu'en invoquant une autre de mes bêtes, il pourrait enfin ouvrir les yeux ?
– J'en ai marre, j'appelle le patron dans cinq seconde Shini ! Dernière avertissement ! Je décompte ! Cinq ! Quatre !
Et voilà l'autre qui me fait encore chier pensai-je. J'en avais plus qu' assez. Entre l'autre débile qui me prenait pour un schizophrène et Supai qui avait décidé de m'ennuyer, je ne savais plus où donner de la tête moi. Je voulais bien être gentil mais y'avait des limites tout de même. Il voulait appeler son patron ? Qu'il le fasse. Mieux encore, c'était moi qui allait le faire ! Cela me permettrait de faire d'une pierre deux coups. Je regardai le jeune homme à la crête, lui souris puis dis :
– Dédoublement de la personnalité ? Non. J'ai un détriplement de la personnalité comme tu l'as si bien dis. Attend quelques secondes tu vas comprendre...
Mon regard se tourna alors vers la salamandre bleuâtre. Il allait avoir ce qu'il souhaitait, j'allai arrêter de l'ignorer et lui répondre. En revanche, ce que je m'apprêtai à lui dire n'allait certainement pas lui plaire.
– Pas besoin de l'appeler... Je vais m'en charger moi-même.
A ces mots, je croquais mon pouce droit afin de faire sortir de celui-ci le fameux liquide pourpre nécessaire à l'invocation de Mikkai. Une fois le sang sortit de mon doigt, je composai à toute vitesse un grand nombre de mudras. Une fois celle-ci terminé, je claquai fièrement ma main au sol. Un grand nuage de fumé s'éleva alors. Lorsque celui-ci se dissipa, une grande bête se trouvait sous mes pieds. Le voilà, celui que Supai appelait le « patron ». D'ailleurs, en voyant ce que je venais de faire la petite salamandre tremblait de peur. Ce qui, avouons-le, me fit un peu sourire. Enfin...Je n'allai pas sourire très longtemps. Mikkai avait beau m'apprécier, il n'allait pas approuver le fait que je l'invoque juste pour régler un différend avec son subordonné.
– Shinichi ! Pourquoi m'as-tu invoqué ? Et qui est ce punk en face de moi !?
En effet, comme je le pensai, il n'avait pas apprécié. En outre, j'avais totalement oublié le punk. Mikkai n'allait vraiment mais alors vraiment pas être content. Il fallait que je trouve un truc, une astuce, quelques chose, n'importe quoi ! Une raison qui pouvait expliquer pourquoi je l'avais invoqué devant ce blaireau ! …
– Euh...Ce punk veut t'invoquer ! Il désir être, tout comme moi, un maître des salamandres ! Je voulais donc ton avis ! Acceptes-tu ou non ?
Oui, je n'avais trouvé rien de mieux que ça. Je jetai un regard noir à Supai. Le bougre n'avait pas intérêt de me balancer. D'un autre coté, il ne le pouvait pas vraiment puisqu'il était au moins tout autant responsable que moi dans cette afaire.
-Never gonna give you up, never gonna let you down ♫.
J’m’approchais d’lui lentement, lui tendant mes bras.
-Never gonna say goodbye, never gonna tell a lie and hurt you ♫.
J’pouvais presque l’prendre dans mes bras.
-We’ve known each other for so looong ♫.
Ptêtre pas, mais j’dois respecter les paroles.
Et donc, au moment où j’dois l’enlacer en preuve d’mon amour, j’me retrouve pris dans un nuage d’fumée. J’shake un peu mes mains pour l’dissiper, puis j’prends dans mes bras Shinishi.
-C’bizarre. T’es plus gros qu’d’habitude. Et c’quoi cette peau ? C’comme si on t’a trempé dans du ciment.
Y avait aussi l’haleine qui claquait, mais j’voulais pas rajouter plus. L’mec est quand même souffrant, j’suis censé l’aider à s’en sortir. C’difficile à gober, mais oui, j’essayais d’être utile.
D’ailleurs, pourquoi j’enlace un gros lézard ? Et l’lézard, il vient d’parler. Là, j’suis sûr, c’pas l’œuvre d’Shinishi.
« -BORDEL IL PARLE »
Et là intervient ce que j’appelle l’réflexe d’peur. Savez, l’réflexe qui fait qu’sans vous en rendre compte, vous êtes déjà à cinq mètres du truc qui vous fait peur. Calmons-nous, et essayons d’analyser la situation. Un lézard d’cette taille déjà ça existe pas.
C’peut être un humain qu’a muté ? Fort possible. Ca expliquerait entre autre l’état mental d’Shin.
J’émets donc l’hypothèse suivante : Dans un pays lointain, de l’autre côté d’la mer, vivait Shinishi, et son présumé âme-sœur, qui pour un souci d’répétitions, s’ra nommée Lacouillante. Et donc, Lacouillante et Shinishi étaient entrain d’mener une vie d’amoureux passionnés, pleine d’bisous, d’sex, d’anal surtout. Parce que sans l’sex, l’amour vaut que dalle. Gobez pas les histoires des hypocrites qui disent qu’rester auprès d’la personne qu’ils aiment, ça les suffit. C’justes des salades.
Un deuxième protagoniste fait son entrée dans l’récit. Par soucis d’répétitions qui risque d’nuire à la consistance d’ma narration, il s’ra nommé Lasorcière. Lasorcière s’ra donc l’admiratrice cachée d’Shinishi. Ce qui veut dire entre autre qu’la relation qu’entretient son idole ‘vec Lacouillante ne la satisfait guère. Elle décidera donc d’jeter un sort à Lacouillante, s’en suit alors l’début des ennuies pour not’ couple. Lacouillante commence à prendre du poids, ses aisselles puent, et au niveau d’l’anus, elle a un bout d’chair qui pousse. Not’ héro, Shinishi panique, et la ramène chez un toubib. Bien sûr, l’toubib refuse d’avouer qu’il arrive pas à r’connaître la maladie d’Lacouillante, et lui file un peu n’importe quoi comme médocs. En gros, il la bourre d’produits chimiques, et entre une nuit et un matin, sa transformation s’complète, et elle s’réveille en lézard géant.
Bref, c’est la misère pour Shinishi. En s’transformant en lézard, sa copine fout en l’air tous ses projets et fantasmes. C’un coup dur. Mais voilà, il y a solution à tout.
« -C’ta copine, n’est ce pas ? »
La réponse, j’l’avais déjà.
« -Ecoute, si c’juste pour baiser, t’peux toujours aller voir Lasorcière. »
Mon regard noir avait eu l'effet escompté, Supai s'était tut. Toutefois je n'étais pas sorti de l'auberge pour autant. En effet, il y'avait encore ce sale punk. Je l'avais presque oublié celui-là. Avec ces conneries, il allait tout faire foirer comme d'habitude et Mikkai n'allait pas apprécier. Je devais absolument le faire taire. Chose très difficile – voire impossible – à faire. L'homme déblatéra donc ses absurdités, parlant d'une part de copine puis de sorcière enfin bref, encore uns de ces trips dont je n'avais pas compris le sens et encore heureux pour moi, Mikkai aussi ne semblait guère avoir capté toute l'étendue poétique des paroles de cet énergumène.
Il ne m'avait pas encore balancé et il semblait évident que Supai ne comptait pas le faire. Bref, j'étais sauvé, du moins pour l'instant... Je devais impérativement prendre les devants sans quoi Law risquait de faire tout capoter avec ses histoires de copine, de rapports sexuels et de sorcière. J'en étais où déjà ? Ah oui...J'avais dit à Mikkai que le Kumojin voulait devenir un maître de la salamandre. QUOI ?! J'avais dit quoi déjà ?! Lui, maître de la salamandre ? Mon dieu, qu'est-ce que ça voulait dire ? Il fallait absolument que je rectifie le tir. Il ne devait pas acquérir un tel pouvoir. Un homme tel que lui en était indigne ! Tapotant la tête de la salamandre, je dis timidement :
« Tu sais, je pense vraiment que je me suis gouré en t'invoquant pour un tel gamin. Tu peux rentrer chez toi ! Ça sert à rien, il a pas le niveau. Tu vois bien, il raconte n'importe quoi et tout ! 'Fin bref, désolé de t'avoir appelé mais je pense pas avoir besoin de toi finalement. Je m'en charge seul. Encore une fois, désolé pour le dérangement grand chef !
– Je n'ai pas fait le déplacement pour rien donc je reste. Autre chose gamin, même si tu lui fais signer le pacte il ne pourra pas m'invoquer. Chaque salamandre est lié à son maître. Il pourra certes invoquer un membre de ma famille, mais ce ne sera pas moi. Bref, tu m'as invoqué, je vais donc voir si oui ou non il est digne d'être maître des salamandres ou non. »
Et merde ! Pourquoi je l'ai invoqué ? Ce fichu punk risque de posséder, tout comme moi, le pouvoir des salamandres. Ce pouvoir que je conservai jalousement. Enfin, tout n'était pas perdu. En vérité, je pouvais même dire que tout était gagné. Sérieusement, vous imaginez un mec comme lui réussir à convaincre quelqu'un d'aussi exigeant que Mikkai ? Impossible ! Heureusement, moi-même je n'avais pas eu à satisfaire les exigences du colosse pour pouvoir l'invoquer. En effet, j'avais eu la chance de retrouver le rouleau des salamandres et ainsi en devenir le légitime maître. Lui en revanche n'avait rien trouvé du tout. S'il voulait signer le pacte, il allait devoir s'en montrer digne. Et ça croyez-moi, ça allait être difficile, très difficile. Après tout, il ne fallait pas oublier à qui j'avais affaire. Il s'agissait de Law tout de même. Le seul ! L'unique ! L'homme capable de confondre deux affinités aussi distincte que le Kuroton et le Fuuton. L'homme capable de se déshabiller plus vite que son ombre ! Un vrai phénomène ce Law. Il était évident que le shinobis du village caché des nuages allait échouer. Rassuré, je sourirai à Mikkai puis lui répondis sereinement.
« Et bien soit ! Tu es le chef après tout. Si tu veux réellement le voir à l'œuvre, c'est ton droit le plus strict. »
A ces mots, le colosse baissa la tête, regarda le punk puis dit :
« Tu n'as qu'une seule chance. Si ce que je vois me satisfait, tu auras le droit de signer le pacte. Allez petit vermisseau. Montres moi de quoi tu es capable.»
L'heure de vérité. Les cartes étaient entre les mains du punk. A lui de jouer.
Le grand lézard, est le patron du petit lézard. Et Shini est le patron du petit lézard aussi. ‘Fin, il essaie tout du moins. Et donc, en utilisant le théorème Pythagorien inversé concernant la taille et le poids, le gros lézard est également l’patron de Shini.
Par le théorème direct de l’observation j’dirai qu’un seul coup d’queue suffirait à remettre l’ordre si jamais l’jeune Shini s’rebelle. Plutôt sympa.
Bref, tout laissait croire qu’ils essayaient d’m’enrôler là. Savez, pour qu’le grand lézard soit mon patron aussi. ‘Fin, c’une manière d’parler. Si j’signe un pacte ‘vec eux, parce qu’il me semble que c’est comme ça qu’ça s’appelle, j’pourrai les ramener pour qu’ils m’épaulent. Si c’pas kule ça. Genre même si le lézard est entrain d’se branler, d’manger, d’chier, d’dégueuler, t’peux l’faire apparaître d’vant toi pour qu’il t’aide.
Et s’il refuse, beh dis toi qu’avec un peu d’oignons, les lézards ont bon goût.
Signons donc c’putain d’pacte. Ca s’ra cent pour cent bénéfices pour moi. Par contre, ‘vec la tronche qu’il tirait, l’lézard, c’sûr qu’il voulait qu’ça finisse en baston. Et moi, ‘voyez, j’suis pas assez con pour m’lancer dans une compétition d’muscles. J’suis bien bâti, j’vous l’accorde, mais la bête, elle fait dix mètres, voir plus. Donc non, j’dois décliner l’invitation.
« Qu’est ce tu veux faire ? Du saut à la corde ? Une partie d’échecs ? Compet’ d’celui qui mange le plus ? C’lui qui dort le plus ? C’lui qu’a la plus grosse crotte de nez ? »
J’fais mine d’proposer, mais ‘fait, c’des domaines dans lesquelles j’excelle. Et ouai, j’suis l’dieu des échecs. J’suis l’seul d’ailleurs à être capable d’faire bouger l’cheval comme la tour, et la tour comme la reine. C’pour ça que je gagne toujours. J’pense.
Spoiler:
J'm'excuse encore pour le p'tit poste. J'préfère ne pas prendre trop d'initiatives.
Quand je vous disais qu'il était incompétent ! Mikkai lui offre une chance et le bougre ne trouve rien de mieux à faire que de discuter ses ordres. Pourtant, le maître des salamandres avait été clair. Il souhaitait voir de quoi le Kumojin était capable. Néanmoins le jeune homme fit, comme à son habitude, le clown en demandant quel genre d'épreuve allait-il devoir affronter. S'en suivit une longue énumérations de « compétitions » auxquelles s'adonnait le shinobis du village caché des nuages... On touchait le fond. Et ça, la salamandre géante l'avait bien compris. Ce qui en soi m'amusait fortement. Mikkai voulait le tester hors ça allait être bien plus compliqué que ce à quoi il pouvait s'attendre. Law est une perle. Une perle rare de stupidité. Mikkai l'avait appris à ses dépends.
– T'es un marrant toi...Cesse de me faire perdre du temps et montre ce que tu vaux en combat. Quoique...Tout compte fait j'ai une bien meilleure idée. Shinichi ? Prépares-toi, c'est un ordre.
Que je me prépare ? A quoi ? Je n'allai pas tarder à le savoir. En effet, la salamandre géante semblait concentrer une bonne partie de son chakra. Sa bouche gonfla subitement. Il ne m'en fallait pas plus pour comprendre de quoi il allait en retourner. Le grand chef comptait attaquer le punk avec un de ses plus puissantes techniques. Quant-à moi, j'allai devoir appuyer son attaque. Enfin bref, la grosse bête fit un bond. Ses pieds s'élevèrent du sol durant quelques secondes. Dans le même moment, Supai prit peur et décida de rentrer chez lui, Mikkai cracha une grande quantité d'huile en direction du Kumojin. Cette huile particulièrement grasse possédait deux capacités distinctes. La première était qu'elle fut extrêmement collante et donc qu'il est fort difficile de se dépêtrer du jutsu une fois que l'on est prit dedans. La seconde étant que l'huile est très inflammable.
C'était donc à moi de faire mon entré en scène. En effet, pour un maître du Katon tel que moi, cette huile était une aubaine. Law allait-il se sortir de notre technique combinée ? Peut-être. En tout cas, il avait intérêt à faire du mieux qu'il le pouvait. Dans le cas échéant, je doutai fortement que Mikkai puisse avoir une quelconque envie de le prendre sous son aile. Enfin bref, trêve de pensées inutiles. Concentrant moi aussi mon chakra du mieux que je le pouvais, je crachai un petit filin de flamme – Oui, je n'allai tout de même pas utiliser les flammes bleues du lutin dans de telles circonstances –.
La flamme grandis au contact de l'huile devant un grand brasier. La vitesse de propagation de ce feu n'était certes pas ce qu'elle aurait pu être si seulement j'avais utiliser une technique Katon un peu plus forte néanmoins ça allait être un bon test pour le Kumojin. Car oui, je ne devais pas oublier qu'il ne s'agissait que d'un test. Même si je souhaitais le voir échouer, il était aucunement question de fausser la donne en utilisant une technique bien trop puissante. Mikkai avait fait son rôle, j'avais fait le mien. Au tour de Law d'entrer en scène.
Dernière édition par Kitase Shinichi le Ven 3 Fév 2012 - 7:29, édité 1 fois
J’suis plutôt chanceux sur c’coup là. Au lieu d’faire ça à l’ancienne, ils ont opté pour quelque chose de carrément différent. L’feu, à la place des muscles. C’un choix pas vraiment judicieux, mais vu qu’il sert mes intérêts, on va pas s’en plaindre.
« -N’empêche que t’es pas marrant, gros lézard. »
Le boss avait craché de l’huile. J’connaissais bien cette odeur, pas moyen qu’ça soit autre chose. Et Shini avait enflammé l’tout. Et donc j’me retrouve ‘vec un joli tas d’flammes qui veut m’rôtir. Si j’pouvais m’manger moi-même, j’aurai ptêtre été tenté, mais comme c’pas possible, j’vais d’voir m’défendre. Tiens, j’vais carrément utiliser la barrière qu’m’a appris Shinishi. Ca s’ra classe comme décore.
Donc, j’ressors une grosse masse noire d’chakra qu’étouffe l’feu. Tout ce qui en reste, c’une désagréable odeur d’brulé, ‘vec d’la fumé. Toute la chaleur dégagée est repoussé par l’vent vers moi, et j’commence à transpirer. Qui plus est, ‘vec l’odeur d’l’huile transportée par l’vent, j’vous l’dis d’avance, j’ai perdu ma saveur d’lavande.
« Ecoute, le lézard… »
J’redressai mon manteau. Pas parce qu’il était décalé. C’juste pour avoir l’air classe.
« Dans not’ pays, l’huile c’pour frire. L’huile, c’sacré. L’utiliser vulgairement, d’cette manière, c’est insultant. T’sais, y a des pays, s’ils ont pas encore été rayé d’la surface d’la terre, c’grâce à l’huile. Les belges par exemple. S’ils arrivent à subsister, c’grâce aux frites. Et pour faire des frites, faut de l’huile. T’arrives à piger maintenant ? Pas b’soin d’un dessin ? »
J’activai l’sceau sur ma poignée, pour sortir deux shurikens, préalablement liés à un fin fil métallique. Rien d’bien méchant, juste d’quoi tuer l’temps.
« Ne paniquez pas, c’juste du pet d’lapin ‘vec du sirop pour la couleur. »
D’un geste du pouce, un peu comme si c’était une bille, j’avais jeté un fumigène d’vant eux. Puis j’leurs balance mes deux shurikens, entouré d’chakra fuuton, sinon, ça s’rait pas marrant. L’idéal s’rait d’les avoir en dirigeant les fils, et donc les deux shurikens, vu qu’ils font sûrement chercher à sortir du nuage. Sinon, s’ils ne bougent pas, j’les aurai directe, et on va pas se plaindre.
Ou alors, si ça marche pas comme j’le veux, et ça s’ra sûrement l’cas. Beh, on verra d’ici l’prochain poste. Mais c’clair que ça m’tente pas vraiment un combat. J’aurai vraiment aimé qu’ça finisse en partie d’échec.
Ou en bras d’fer. Même si ‘vec la taille du bras du lézard, ça s’ra dur d’trouver un support.
C'est un bon ce Law ! Un vrai ! Un génie je vous dis ! Je l'ai toujours su au fond. Enfin, non c'est faux. En réalité, je le considérai comme un bon à rien mais cela importe peu ! Il m'avait prouvé le contraire. Et le mieux dans l'histoire était que pour contrer notre combinaison d'huile et de flammes, le punk avait utilisé la technique que je lui avais apprise lors de notre dernière rencontre. Le Suijin Heki version ténèbres. Ainsi, il se protégea des flammes. Suite à cela, le Kumojin repartit dans l'un de ses délires. Parlant de belges, d'huile, de frites et de bien d'autres choses encore. Enfin bref ; Pour contre-attaquer, le Kumojin eu l'idée d'utiliser un fumigène...Mauvaise idée. Très mauvaise idée.
Il ne le savait peut-être pas mais les « lézards » comme il les appelait avait une capacité de détection supérieur à la moyenne. Ainsi, il pouvait certes utiliser la fumée, cela ne servait strictement à rien. Quant-aux shurikens, tourna légèrement la tête me faisait signe. Ce à quoi je répondis par un léger :
« Je sais, je sais. »
L'avantage avec un Kuchiyose, c'est le nombre. Lorsque l'on est seul et qu'on combat, on doit se préoccuper d'assurer ses arrières et d'attaquer. Si l'on attaque pas, on se fait vite déborder. Et si l'on ne se défend pas, c'est la mort assurée. Il est donc très souvent difficile de faire les deux en même temps pour cause qu'un être humain est seulement doté de deux bras et deux jambes. Oui mais voilà, avec Mikkai, je n'avais pu deux bras, mais six – la salamandre à quatre pattes – . Et ça, cela changeait tout ! Je savais pertinemment que la défense n'était pas le point fort de la bête. J'allai donc me charger de nous protéger des deux projectiles. Mikkai dans tout cela ? L'attaque était son domaine de prédilection, il allait se faire un plaisir d'attaquer le shinobis du village caché des nuages. Enfin trêve de pensées inutiles. L'heure était à l'action. D'un bond, je sautai afin de me retrouver dos à la gigantesque salamandre et posai mes mains au sol. Une grande barrière de terre se dressa entre moi et les shurikens. Ceux-ci s'étaient d'ailleurs enfoncer profondément dans ma barrière de terre mais ne l'avait pas traversé.
Dans le même temps, Mikkai se concentra suffisamment et créa donc un grand brouillard semblable en tout point au Kirigakure. La masse de poison s'étala unilatéralement vers Law... Cette fois-ci, je doutai qu'il puisse en ressortir avec une simple barrière. Le grand chef pensai d'ailleurs de même. Si bien qu'une fois la technique lancée, son regard se posa sur moi. Sa bouche s'ouvrit me laissant ainsi entendre ses dernières paroles.
« J'ai à faire ailleurs. Je te laisse avec lui. S'il s'en sort, fais lui signer le pacte. S'il ne s'en sort pas, donne lui ceci...Et fais lui signer le pacte. Apprends lui aussi à invoquer les membres de mon clan...N'empêche, je plains la salamandre qui sera chargé de l'accompagner. »
De la titanesque langue de la salamandre sortit une petite aiguille. Il s'agissait sans aucun doute de l'anti-poison à la technique qu'il venait de lancer. De la même manière qu'il était arrivé, Mikkai disparut dans un épais nuage de fumé. Je me retournai alors vers Law. Le brouillard commençait peu à peu à se dissiper. Le bouge de Law avait réussit à convaincre le boss. Restait à savoir s'il avait aussi réussit à esquiver la technique de poison. Dans le cas échéant, je me verrai obliger d'utiliser l'aiguille imbibé de l'anti poison que Mikkai m'avait laissé avant de s'en aller.
Maman, chaque soir je pusse ma force dans ton regard Pour moi tu est la fleur du pouvoir Une femme modèle car malgré la souffrance De ton enfance Tu t'es battu Et tu a vaincu Les mots que tu me dis A toi on ne les a jamais dit Pour tous ce que tu a vécu je te respecte Je t'aime maman !
Fin.
Bref, c’la misère.
Voyez, j’suis vraiment pas d’humeur à tout retourner. Et l’lézard là, il veut vraiment m’tester. Comme s’il allait m’léguer un gros héritage, ou alors m’donner la main d’sa fille. J’vous préviens d’avance…
J’suis pas zoophile.
Mes deux shurikens super dopés super grands super tranchant s’étaient cogné contre un mur. Le mur en question n’a pas cédé. C’d’la triche quoi. Mes shurikens sont censés trancher la roche comme si c’était du beurre. Qu’est ce qui est entrain d’arriver là ?
Ptêtre qu’ils sont pas motivés eux aussi. C’fort probable. Cela voudrait donc dire que le chakra est doté d’vie ? Faut avouer qu’c’est la première fois que j’y pense. J’ai toujours agi comme si l’chakra avait pas d’vie. Merde, j’ai vraiment agi en connard. J’crois que j’ai saisi maintenant ce qu’il me manquait pour pénétrer à mon tour la cour des grands. Il faut que j’agisse bien, que je me comporte bien ‘vec mon chakra. Pour qu’il puisse gagner ma confiance, et m’aimer, t’vois ?
L’était donc grand temps de rattraper tout c’temps perdu. Ca allait être dur, j’espérais qu’il allait m’pardonner d’avoir été aussi insouciant. Reunion time, j’avais posé mon cul par terre, histoire d’m’entretenir tranquillement ‘vec mon chakra.
« -Ecoute chakra. Non, t’appeler Chakra, ça fait trop bestiole. Dorénavant, tu t’appelleras Bibiche, capiche ? Bibiche, j’suis désolé pour toutes les fois où j’ai pété et t’ai obligé à rester ‘vec moi sous la couette pour bien profiter d’l’odeur. J’m’excuse pour toutes les fois où j’ai entrainé ‘vec moi aux chiottes, et que t’aies été obligé d’renifler l’odeur d’ma merde. J’m’excuse d’avoir mal entretenu mon hygiène. Mes aisselles puent horriblement, et mes pieds sentent l’fromage. Si j’avais su qu’on était deux à partager l’corps, j’y aurai fait attention. T’m’aurais même aidé, hein ? »
Et pendant que j’menais, à mon aise, la conversation ‘vec Bibiche, une étrange fumée s’était répandu. Ca gênait la vue, et ça sentait l’souffre. L’lézard et Shini, ils avaient l’air d’s’amuser.
« -‘Foiré d’lézard, il veut pas partager sa chicha. »
J’voulais bouger. J’ai trébuché. J’suis tombé. Mon cul, ma fesse gauche, me gratte affreusement. C’pas l’bon moment, mais j’pense que Bibiche est entrain d’me punir pour avoir été vilain.
Cela avait prit quelques bonnes minutes mais finalement le brouillard s'était estompé. Je décidai donc de voir qu'était-il advenu de Law. Le fait qu'il ne soit pas sortit de la zone était mauvais signe mais après tout, peut être s'en était-il sortit d'une quelconque manière ? Visiblement non. Le shinobis était allongé à terre, inconscient. Il n'avait pas échapper au poison. Heureusement que Mikkai avait prit quelques précautions en me donnant le médoc' qui permettait de soigner le Kumojin. Je n'avais pas spécialement beaucoup de connaissance en médecine cependant il n'y avait pas besoin d'être un génie pour deviner comment la seringue marchait.
Je m'approchai de Law, lui retroussai sa manche – A tout les coups j'allai avoir le droit à un délire de sa part à son reveil du style ; « tu essais de me violer ou quoi ? » mais peu importe – Une fois ceci fait, je me relevai et attendais patiemment qu'il se réveille. Je n'avais jamais subis de techniques de poison mais une chose était sûre. Pour que l'anti poison soit efficace, il fallait attendre. Le pauvre était resté trop longtemps au contact du fameux gaz. Il fallut une bonne vingtaine de minutes au shinobis de Kumo pour qu'il daigne enfin se réveiller. Sans même perdre une seconde, je pris la parole afin de lui expliquer la situation.
« Bien dormis ? Je suppose que non mais peu importe. Tu as été accepté. Bravo. A toi de signer le pacte de la salamandre si tu le désires. Ah et désolé pour le poison. J'ai dû te soigner avec la seringue du chef mais tu n'as rien donc bon. Pas la peine d'en faire un plat. »
En posant ma main droite sur mon avant bras, je fis apparaître un grand rouleau. Le même que j'avais signé il y' avait de cela bientôt une année. Je le posai au sol puis le dépliai délicatement. Etait visible sur ce parchemin ancestrale plusieurs signatures. Il y avait bien évidemment la mienne mais aussi celle de mon camarade et ami Shiraichi Katsuo. Plus loin se trouvaient aussi diverses signatures toutes plus différentes les unes que les autres. Bientôt, le sang de Law ainsi que sa signature se trouveront lui aussi sur ce rouleau. Mais avant cela, je devais informer le shinobis du village des nuages des devoirs et des droits qu'il allait avoir en tant que maître des salamandres.
« J'ose espérer que tu sais au moins à quoi tu t'engages en signant ? Tu pourras invoquer des salamandres mais tu devras aussi leur témoigner un grand respect. C'est une sorte d'échanges de bons procédés en quelques sortes. Si tu es ok pour tout ça, signe ce rouleau de ton sang et tu deviendras, tout comme moi, un maître des salamandres. Saches aussi que si tu signes, je t'apprendrai à maîtriser la technique de l'invocation. Car oui, c'est bien beau de signer un bout de papier mais il faut tout de même que tu sois capable d'invoquer une grande bête dont le niveau est semblable à celui de Mikkai. »
Je m'arrêtai quelques secondes afin de déglutir et poser l'ultime question.
« Alors, que fais-tu ? »
Le rouleau était posé à quelques mètres de lui. Il n'avait qu'à se croquer le doigt afin de faire jaillir du sang et signer de son nom et c'était fait. Ou bien il pouvait rentrer chez lui comme si de rien était et oublier tout ce que je venais de dire. Qu'allait-il faire ? Le choix était sien.
La fumée d’chicha du gros lézard m’a vraiment filé d’grosses nausées. L’connard, il d’vait sûrement la pomper sans arômes. Il essaie d’faire l’dur. Mais, mais… C’du gâchis. Faut qu’il essaye la pêche, c’vraiment sympa.
Sinon, l’est temps d’laisser placer à la séance sieste.
Un chuya plus tard j’me réveille dans les bras d’Shini. Il m’a sauvé ptêtre. Nan, c’pas possible. Il voulait m’embrasser ptêtre. Nan, c’pas possible. Si mon fantasme était inconscient d’vant moi, dans une rue la rue déserte, j’me contenterai pas d’l’embrasser. C’qui veut dire que Shin il… il…
« -T’ESSAYES DE ME VIOLER OU QUOI ? »
Heureusement que j’m’étais réveillé avant qu’il commette l’grand pêché. Finalement, il m’a déçu. I’f’sait aussi partie d’ceux qu’étaient attirés par les hommes. Un autre Gecko Shin quoi. Va falloir le réorienter vers la confrérie des gays, qu’il trouve compagnie auprès d’Shin et Ryu, pour qu’il puisse développer une certaine culture sexuelle. Parce qu’à c’qui parait, les MST d’nos jours font mal.
« -Avoue, c’était pas d’la chicha. C’d’la drogue en fumée, hein ? »
Conscient, d’sa bourde, l’Shinishi a finalement décidé d’me faire signer l’pacte. C’plutôt une bonne chose finalement. Il m’a sorti un parchemin, sûrement pour sceller l’contrat, ‘vec un long speech sur la manière dont j’dois m’comporter, l’respect envers les lézards et tout ça. L’genre d’truc inutile, parce que personnellement, j’vois pas comment j’pourrai pas respecter un lézard qu’a la taille d’un bâtiment. Même les p’tits lézard, j’les respecterai. Parce que sinon, ils risquent d’me ramener leurs mères. Et leurs mères m’écraseront à coup d’mamelles. Et les mamelles d’lézards d’dix mètres, j’vous laisse imaginer leur taille.
Nan, attend, les lézards femelles, elles ont des mamelles déjà ?
« -J’vais les signer, ces papiers. Ramène-les, t’vas voir que j’sais écrire. »
J’passe mon doigt par-dessus l’veine d’mon bras gauche, histoire d’le couper. Et là, magie, y a plein d’sang qui sort. J’sais, j’aurai tout simplement pu m’mordre l’doigt, ou un truc du genre, ‘fin comme tout l’monde fait, mais…
« -Panique pas, c’juste une précaution, pour pas être à court d’sang, t’vois. »
Je prends le rouleau. Et ‘savez ce que je fais ‘vec ? JE LE DEROULE. Puis j’jette un coup d’œil horizontalement, puis verticalement. Y avait trop d’noms. Assez pour que j’en aie la tête qui tourne. C’pour ça d’ailleurs qu’au lieu d’écrire mon nom, j’ai réécris celui d’Shinishi. Oui, je sais, c’bête.
« -Merde. T’sais pas l’Blanco existe dans c’monde ? »
M’étonnerait. Pas trop l’choix donc, j’vais faire ça naturellement. J’presse ma main par-dessus l’endroit à rectifier, et là y a tout un flot d’sang qui en sort, pour former une grosse tâche rouge. Et la tâche, beh elle a recouvert l’erreur. Puis j’réécris mon nom à côté. Tout propre.
Law est un spécimen tellement idiot qu'il en devient presque prévisible. Oui, je commençai à le connaître et au fond, il n'était pas très compliqué de deviner ce qu'il allait faire ou dire. Prenez une action logique. Retournez là à l'envers et vous obtenez ce que ferait un shinobis tel que Law. Des exemples concrets pour étayer mon propos ? J'en avais deux. Le premier étant que, comme je le pensai, il avait parlé de viol à son réveil. La seconde étant qu'un homme normal pour signer un pacte de sang se serait le mordu le doigt ou bien encore entailler très superficiellement le pouce. Et bien lui qu'avait-il fait ? Rien de tout cela bien évidemment ! Non, il avait une méthode bien plus spectaculaire pour faire jaillir son sang de son corps. Le bougre s'était tout simplement entaillé les veines. Il pouvait s'estimer heureux d'être encore en vie en ce moment-même. Un autre exemple pour la route ? Et bien allons-y ! Lorsqu'on demande à quelqu'un de signer en général il met son nom sur le bout de papier. Qu'avait fait Law ? Il avait mis le mien...
Enfin bon, ne prêtons guère attention aux stupidités de cet énergumène. Finalement, il avait signé le pacte, ce qui était une bonne chose. Désormais, il ne me restait plus qu'à lui enseigner la technique de l'invocation. Ce n'était pas spécialement très compliqué puisque concrètement il fallait juste faire quelques signes incantatoires ainsi que concentrer une grande masse de chakra pour invoquer l'animal désiré néanmoins avec Law on pouvait s'attendre à tout. Oui, je n'avais pas oublié les prouesses qu'il avait pu réalisé la dernière fois que je lui avais appris une technique. Se tromper d'affinité. Se tromper de mudras. Law m'avait fait la totale. Espérons que cette fois-ci il soit capable de réussir du premier coup. Comme dit précédemment, il n'y avait rien de très compliqué en soi. De ce fait, un Kumojin tel que Law, bien qu'incompétent, pouvait aisément réussir cette technique...Du moins je l'espérai. Alors que je repris le rouleau qui m'appartenais, je me décidai à entamer la leçon.
« Bon, signer c'est bien. Utiliser c'est mieux ! Je te montre comment on fait. D'abord il faut du sang ! Bon, pour cela croquer son doigt suffit hein ! Évite de t'entailler à chaque utilisation de Kuchyiose. Sache qu'il n'y a aucune difficulté à maîtriser cette technique normalement. Tu utilises une masse de chakra proportionnelle à la taille et à la puissance de la bête que tu veux invoquer et c'est bon. Pour ce qui est des mudras, je sais que ce n'est pas ton fort donc je vais les exécuter au ralentit pour que tu puisses bien voir et comprendre. »
J'avais presque l'impression de parler à un débile profond s'en était exaspérant. Sous ses yeux, je composai quelques mudras à une vitesse digne d'une tortue. Une fois la série de signes terminée, je posai ma main au sol afin d'invoquer la petite salamandre Supai qui avait décampé lorsque Mikkai et moi combattions. Je regardai la petite salamandre bleuâtre. Elle semblait s'être calmée ce qui n'était pas pour me déplaire. Je la posai alors de nouveau sur mon épaule et regardai le shinobis du village cachée des nuages.
« Allez à ton tour. Et ne sois pas radin sur la quantité de chakra utilisée. Pour toi l'objectif est d'invoquer une bête semblable à Mikkai. En théorie, si tu en est capable cela voudra dire que tu pourras invoquer tout les niveaux inférieurs puisque comme je te l'ai dis tout à l'heure, seul la consommation en chakra change. Enfin bref, montre moi de quoi tu es capable champion. »
La mission « apprentissage de Law » semblait toucher à sa fin. Il ne manquait plus que l'apothéose finale. Pour cela, je faisais confiance au Kumojin. Il avait le don du spectacle. C'était sûr et certain.
J’ai fait l’con assez longtemps. L’Shinishi, il m’prend carrément pour un teubé. Il s’rait temps d’lui prouver l’contraire. C’pas assez tôt mais comme disent les vieux, vaut mieux jamais que tard.
J’écoute attentivement, j’le quitte pas des yeux. Là, il me montre l’enchainement mudra. Il le fait lentement doucement. Pour quelqu’un qui confond les mudras, pire, qui peut pas les reconnaître par un simple nom, c’une aubaine. Il est entrain d’me montrer les mudras un par un, faut que j’les mémorise.
« -Attends, tu peux pas les refaire ? Plus lentement steuplé ? »
Nan, si j’lui demande, je f’rai que confirmer son hypothèse. J’passerai pour un idiot fini. Laisse, cette fois, j’vais y aller au feeling. ‘Fin c’pas comme si c’était quelque chose d’nouveau. J’fais toujours tout au feeling, et bizarrement, ça réussit. Ca, ça doit être parce que j’suis un génie. On m’l’a jamais fait remarqué, c’vrai. C’parce que les gens sont jaloux. Et j’les blâme pas, j’sais très bien qu’la nature m’a gâté à fond.
« - R’garde comment j’vais faire. J’vais invoquer un gros lézard d’une manière encore plus classe qu’la tienne. »
Cette fois-ci, c’mon index gauche que j’passe par-dessus mon veine droit, laissant tout un flot d’sang s’déverser. J’en prends un peu, j’l’étale sur ma main, j’enchaine les mudras, et j’plaque l’tout contre l’sol. S’en suit un p’tit nuage d’fumé, puis j’sens qu’j’ai gagné d’l’altitude. L’nuage s’dissipe, et j’commence à voir plus clair. Au d’ssous d’mes pieds, y a un gros lézard. Comme c’lui qu’a invoqué Shinishi. Sauf qu’il porte un truc moulant en latex, qu’il a une grosse afro rose, qu’il sent l’parfum d’femelles.
C’not’ première rencontre. J’m’étais dis qu’il fallait que j’fasse bonne impression, que j’passe pour une personne stricte et autoritaire.
« -Ow, on m’avait dit d’l’autre côté qu’un homme ridicule risquait d’invoquer l’un des nôtres, mais quand j’te regarde, j’vois pas ce qui paraître ridicule. Enchanté beau gosse.
-T’as vu ça. L’autre gros lézard, c’un enfoiré. Et puis merde, azy mollo ‘vec l’parfum, tu vas m’tuer sinon.
-En temps normal, j’aurai pas aimé qu’on traite mon frangin d’enfoiré, mais puisque j’t’aime bien, on va faire comme si j’ai rien entendu.
-Trêve de blablarie. Ces femelles, toutes bavardes. Alors, j’veux un nom, un âge, l’genre, et ton passe-temps favoris.
- Pas besoin d’nom, mes camarades me surnomment Mélinda. J’suis d’sexe masculin . Et puis, m’demande pas mon âge, ça s’fait pas, j’suis une femme voyons. J’passe mon temps à offrir mes services à de jeunes salamandres bien bâties et musclées, un peu comme toi, s’tu voix ce que j’veux dire. »
Et là, après avoir sorti trois phrases qui s’contredisent, elle m’fait un clin d’œil.
« - MAIS BORDEL T’ES UN MALE OU UNE FEMELLE A LA FIN ? »
La question du jour est : « Il a réussit là ou …? » Non parce que pour moi, ce qu'il venait d'invoquer ne ressemblait absolument pas à un Kuchyiose. Je voulais bien croire que ce truc était une salamandre mais de là à me faire croire qu'il – ou elle ? – pouvait servir de compagnon à un shinobis il ne fallait pas abuser. Les yeux écarquillés, je regardai de haut en bas la bestiole. Mon dieu que cette bête était moche. En même temps il ne s'agissait ni plus ni moins que de l'invocation de Law ! Qui se ressemble s'assemble comme on dit ! Soudainement, je vis Supai bouger et murmurer à mon à mon oreille quelques mots.
« Allons-nous en Shini. C'est Mélinda, la sœur de Mikkai. Cette vieille sorcière, si elle nous voit va vraiment nous ennuyer. Vite on s'en va. »
Je levai les yeux les yeux au ciel. De là où j'étais, j'arrivais à capter leur conversation par bribes et le moins que l'on put dire était que c'est deux là étaient fait pour être ensemble. Ils avaient tout deux des délires pour le moins inhabituels et un look assez...Enfin bref. Je levai de nouveau les yeux au ciel mais bien plus haut cette fois-ci. J'avais vraiment perdu beaucoup de temps avec lui. Et dire que dans à peine une heure ou deux j'allai devoir quitter Kumo. Je devais absolument m'en aller. Prendre congé de lui. Après tout, il fallait que je retrouve Shin. En outre, recroiser quelques visages tels que celui de Mihawk ou bien encore celui de Raiken pouvait aussi être une bonne chose.
Law dans tout ça ? Il était désormais un véritable maître de la salamandre au même titre que moi et avait, de ce fait, sûrement beaucoup de choses à dire et à faire avec son invocation. Il venait d'obtenir un pouvoir incroyable. Il ne se doutait probablement pas de l'efficacité de celui-ci néanmoins avec un peu d'expérience il se rendra vite compte de l'importance d'une invocation dans un combat. D'un signe de tête, j'acquiesçais à la demande de Supai. Nous allions y aller mais avant cela je devais faire mes adieux à ce sale punk. Pour ce faire, je lui adressai un signe du pouce – le pouce levé – et me retournai. Signe très classe mais qu'il n'avait certainement pas distingué du fait de sa hauteur. A la suite de cela, je tournai les talons et continuai ma route accompagné de ma salamandre de nuit. Celle-ci continua tant bien que mal de me guider grâce aux odeurs. Espérons simplement que cette fois-ci, elle m'emmène voir un de ceux pour qui j'avais fait le déplacement.
Spoiler:
Voilà ma petite conclusion. C'court mais bon, je vois pas quoi dire d'autre.
« -J’suis un mâle voyons. Et une femelle aussi. Non mais arrête de dire mâle – femelle. J’suis pas un animal hein. Faut dire homme, et femme. »
Homme et femme, j’m’en rappellerai. En gros, il aurait pu m’dire directe que c’est un transsexuel, mais apparemment, c’genre de créature n’a d’nom que dans la communauté humaine. Au moins, il nan, elle, ou finalement, j’reste sur il. Donc j’disais, au moins lui, il a l’air d’être marrant. C’toujours mieux d’avoir un transsexuel taré à ces côtés capable d’détendre l’ambiance qu’un gros tas d’viande sur les nerfs qui écrase tout ce qui bouge ‘vec sa queue. C’vrai qu’jusqu’à maintenant, niveau efficacité, j’ai pas été témoin d’grand-chose. ‘Fin, en c’qui concerne Mélinda en tout cas. Mais j’reste optimiste, hein. Si la nature a fait de nous, mâles humains, plus puissants qu’les femelles humaines, eh beh elle a inversé l’truc en c’qui concerne les animaux. Et ouai, ça tout le monde l’dit. Les animaux femelles sont plus féroces qu’les animaux mâles.
Nan mais attend, j’ai encore oublié que c’était un homme. Ou pas, il a pas vraiment précisé ‘fait. Gardons espoir.
« -Descend que j’puisse t’voir correctement beau gosse. » Awi, jusqu’à maintenant, tout ce que j’ai fait, c’est contempler son afro. L’était temps d’reposer pieds sur terre, histoire d’voir à quoi elle ressemble. Qui sait, peut être en l’voyant, j’arriverai à l’situer.
Et donc je descends d’son dos. Et je regrette d’voir descendu.
-AAAAAAAAAARGH T’ES MOCHE.
-AAAAAAAAAARGH T’ES MIGNON.
Aberration. Lors d’la conception d’ce spécimen, j’suis sûr qu’la nature avait fumé d’la beuh. C’tellement laid qu’mes yeux saignent. Abus d’mascara, d’fond d’teint, d’rouge à lèves, c’la totale.
-Mon mignon, viens m’faire un câlin tu veux ?
-Nan, t’es moche. Et tu vas m’aplatir. T’as l’air d’puer des aisselles en plus.
Elle s’ramenait vraiment pour m’prendre dans ses bras la folle. Mais moi, voyez, j’suis pas l’genre d’homme qui panique pour si peu.
-Shini, tu m’dis steuplé ce que je dois faire pour la désinvoquer ?
Et là, silence.
-Shini, tu m’écoutes ? J’ai demandé ce que j’devais faire pour qu’elle rentre chez elle.
J’me retourne, et là, surprise, Shinishi s’était tiré, ni vu ni connu.
-L’enfoiré, il peut pas faire trucs bien d’affilé.
