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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyMar 3 Mar 2015 - 19:19

Il n’avait pas été véritablement affecté par la hâte que les gardes eurent lorsque la Kazekage ordonna sa mise en quarantaine. Ce n’était pas grave, car il s’y était attendu, à être enfermé, sinon il ne l’aurait pas lui-même proposé en signe de sa bonne foi. Et c’était quelque-part encore mieux que ce qu’il avait imaginé, puisqu’on n’allait pas le placer dans l’Ergastule, mais dans une salle du palais. On lui assignerait sans doute des gardes aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, mais ça non plus, ce n’était rien. Tout lui était désormais une bonne chose. Il ne restait plus qu’à attendre.

Daini serait quant à elle placé dans une pièce sans doute voisine, et ils avaient eu le temps de discuter de cette éventualité. Les indications du chef à son bras droit étaient claires, et amicales comme celles d’un compagnon à celle qui le suivait depuis des années maintenant. D n’allait rien faire hormis obéir. C’était nécessaire.

Pouvait-il utiliser son chakra ? Il lui semblerait étrange qu’en si peu de temps, cette salle ait été aménagée ainsi, mais tout était possible, et contrairement à beaucoup d’imbéciles, Howaito savait ce que Suna, un des villages cachés, pouvait représenter et peser. Mais il n’avait pas l’intention de tester ou de chercher quelque-chose. Il se contenta de s’asseoir, et d’attendre. Il espérait la venue d’une, voire de deux personnes.

Et il fut agréablement surpris de voir la première arriver. Ketsueki Yami. Par politesse, il se leva, ne manquant pas de remarquer les deux gardes placés devant la porte que la jeune femme avait ouverte.
    « Bonjour, je suis… ravi de vous voir ici. »
A peine eut-il le temps de se rasseoir que la porte s’ouvrit de nouveau. Et là, c’était un véritable bonheur. Kawaguchi Tsukiko s’était finalement décidée à venir. Avait-elle négocié sa venue ? Lui avait-on proposé ou assigné par hasard la surveillance du Gekei ? Qu’importe, elle était là. Et les deux personnes que le moine avait le plus envie d’avoir avec lui étaient réunies.
    « Bonjour, Tsukiko. Il tourna les yeux vers la membre de l’unité spéciale du village, avec un petit sourire en coin. Vous voyez, je ne vous avais pas menti, Tsukiko est bien mon amie. »
Vu la rapidité avec laquelle ils avaient agi en ce qui le concernait, Howaito se doutait bien que le ou les suspects avaient eux aussi reçu un traitement rapide. Il ne restait plus qu’à attendre et espérer que la taupe soit rapidement découverte.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyMer 4 Mar 2015 - 0:36

Suna était à nouveau en effervescence. Malheureusement, cette soudaine bouffée d’activités n’inaugurait rien de bon. Il ne fallait pas être un génie ou un haut placé dans la hiérarchie du village pour voir que ce dernier était en danger. Les effectifs aux murs avaient comme doublés, les gardes étaient plus vigilants et plus alertes, les deux ou trois prototypes expérimentaux Saibogu étaient revus avec attention et hâte par quelques experts, les Shinobis ne cessaient de sillonner activement les rues en demandant poliment aux civils de rentrer chez eux.

« Je sais plus ou moins ce qui se passe. Au moins, il est un homme de parole » se dit-elle en arpentant les ruelles jusqu’au palais du Conseil Souverain – conseil ayant disparu au passage. Pendant que certains interrogeaient des suspects dans un bâtiment en construction, Tsukiko s’était vue attribuée la tâche de surveiller – ou d’accompagner – Howaito dans sa cellule des plus … confortables. Il faut dire que la blonde s’était attendue à le retrouver dans une cellule froide, grise et entravant le chakra …

« Il semblerait que non ».

Avait-elle était assigné par pur hasard ? Absolument pas. Elle l’avait exigé, indiquant qu’Howaito avait été des plus enclins à partager des informations capitales avec elle. Elle avait indiqué vouloir être auprès de lui afin de déterminer s’il tentait de manipuler ou non.

La confiance était un concept très étranger et très compliqué pour la jeune Kawaguchi. Il faut dire qu’à chaque fois qu’elle avait offert sa confiance, elle s’était retrouvée dans des situations extrêmes et désagréables, aux conséquences désastreuses. La première fois, elle avait fini comme voleuse. La seconde fois, elle avait fini totalement seule et prise pour une espionne pour Konoha. La troisième fois, elle avait fini avec des entraves de chakra aux poignets, se présentant sous la forme de beaux bracelets d’or.

« Se joue-t-il de moi aussi ? »

Une question qu’elle n’avait cessé de se poser depuis son départ, et qui revenait à chaque fois qu’elle se demandait si elle devait soutenir ou non le moine dans sa démarche. En effet, était-ce prudent de le considérer comme un « ami » ? Etait-elle vraiment une personne importante pour lui ou n’était-elle qu’un des nombreux pions dans un très large échiquier – ou projet si l’on voulait - ? Se risquait-elle de se brûler, encore, les ailes en lui accordant son soutien ? Plus important, partageaient-ils vraiment la même vision du monde ? En effet, il pouvait faire quelque chose qui lui semblait « bien » alors que c’était totalement « mal » pour elle …

A réfléchir, malgré un grand respect pour cet homme, elle ne le connaissait que très peu.

Lasse de se poser ces questions, elle décida de faire face à cet homme, et déterminer qui il était vraiment.

- Un membre du Kakumeigun est déjà sur place, annonça l’un des gardes sur place.

Tsukiko ne commenta pas mais soupira. Etait-ce seulement un des ordres de la Godaime ou encore une mesure surprotectrice de son maître ? Si c’était le dernier cas, elle voudrait bien lui parler très rapidement pour qu’il cesse cette peur frôlant la paranoïa. Certes, elle n’avait plus de chakra mais elle n’était pas non plus dépourvue de ressources. Au contraire, c’était sans chakra qu’un Shinobi se montrait des plus créatifs.

Ou alors, on ne lui faisait pas totalement confiance et donc le membre de l’unité spéciale avait eu l’ordre de suivre cette conversation, et d’en rapporter chaque parole à la bonne personne.

« Il faut que je sache qui a eu l’initiative d’envoyer ce membre » se dit-elle. Elle soupira à nouveau devant cet petit travail supplémentaire … Un travail qu’elle ne sut déterminer en terme de complexité dès qu’elle vit le membre en question.

Ketsueki Yami. Une jeune Kunoichi des plus fortes et prometteuses, issue d’un noble clan – quoique associé à un passé d’un traître, ledit Traître menaçant Suna à l’heure actuelle -, mais terriblement effrayante. Certaines personnes pouvaient trouver cet attrait pour le sang ou encore ce regard écarlate comme fascinant mais ce n’était guère le cas pour la jeune Kawaguchi.

Elle avait été aspergée de Sang, elle avait subi plus ou moins l’enseignement drastique de cette dame… Elle était dangereuse. Complexe.

En somme, sa présence était à la fois un avantage comme un fardeau.

- Tsukiko est bien mon amie.

La blonde tilta à ce mot, lançant un regard lourd de sens à Howaito.

- Bonjour vous deux, répondit-elle simplement, les yeux plus ou moins cernés Ainsi, vous vous êtes déjà rencontré ? demanda-t-elle à la brune.

En parallèle, elle ne put s’empêcher d’envoyer un petit message télépathique à cet homme.

« Suis-je vraiment ton amie ou t'amuses-tu de moi comme tant d'autres avant toi ? ».

Cette idée la dégoûtait au plus haut point. Elle espérait que non. Elle espérait qu’elle représentait quelque chose d’un peu plus noble qu’un simple pion. Quelque part, malgré son éducation, son enfance ou sa condition de Shinobi, elle voulait être reconnue comme une « humaine ». C’était agréable.

- Pour quelle raison es-tu là exactement Yami ... Si je peux me permettre ?

Pour lui? Pour elle? Pour les deux? Pour aucun des deux ?
La voix de Tsukiko n'était en rien agressive ou soupçonneuse. Elle posait une simple question, sans aucune arrière-pensée. Elle voulait seulement connaître le rôle de chacun dans cette pièce à huit-clos.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyMer 4 Mar 2015 - 23:57

Howaito m'avait demandé de le surveiller pour avoir la confirmation qu'il était l'homme qu'il prétendait être. Finalement, entre temps, j'avais appris qu'il n'en était rien et qu'il était même soit disant présent au village pour nous informer d'un attentat se dresser contre notre village de la main de Kyoshi Rei. Cette idée me révoltait. Cet homme avait certes permis à mon clan d'accéder à Suna mais il l'avait bafoué, trahi et s'en était servi pour accomplir ces noirs desseins. Les Ketsueki, déjà que trop haïs par leur effrayante maîtrise avait subi les dommages de la renommée soudaine de l'homme qui leur avaient fait fouler le village.

Il fallait qu'un membre du Kakumeigun surveille Howaito et Kioshi semblait avoir été appelé ailleurs alors que le village était en effervescence sous la panique. Puisque je l'avais rencontré la veille et qu'il m'avait affirmer une chose bien étrange, je souhaitais être celle affectée pour cette surveillance rapprochée. Je m'étais donc rendu au palais du conseil souverain où il était retenu prisonnier. Ce dernier mot ne convenait toutefois pas à la position qu'il occupait car il ne s'agissait nullement de barreaux mais d'une pièce confortable où il était gré d'attendre patiemment par mesure de précaution.

La salle était gardée et j'y pénétrais sans frapper : ce n'était pas non plus comme s'il s'agissait d'un invité. Il semblait ravi de me voir, m'accueillant de politesse que je lui retournais même si mon air demeurait suspicieux. Une poignée de secondes plus tard, c'était au tour de Tsukiko d'entrer et dès lors, mon visage s'illuminait d'un sourire : cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu... La dernière fois étant lorsque j'étais amoindrie à l'hôpital et qu'elle m'avait fait sortir de ma quarantaine dans un comportement que je ne lui avais encore jamais vue.

Howaito aussi semblait heureux de la voir et il arguait même sur le fait qu'il ne m'avait pas menti et qu'il la connaissait bel et bien, ce à quoi je lui gratifiais un fin sourire et un hochement de tête pour sa franchise. J'étais encore en phase de test avec lui, le jaugeant sans perdre une miette de ses réactions pour tenter de le cerner lui et ses motivations. Je n'étais pas Yami en face de lui mais bel et bien la membre du Kakumeigun, comme la veille.

Tsukiko semblait surprise de ma connaissance de l'homme retenu prisonnier et acquiesçais à ses propos.

« En effet, nous nous sommes rencontrés il y a peu. Il m'a dit être Kyoshi Rei. »

J'avisais la Kawaguchi d'un air entendu. Elle semblait plus ou moins proche de lui et je devais savoir si elle avait connaissance de quelque chose. Peut-être même qu'elle nous dissimulait elle même des informations... J'avais confiance en elle mais en ces temps de guerre, elle devait sans doute comprendre mon jugement. Elle s'empressait d'ailleurs de demander la raison de ma venue, visiblement suspicieuse quant à quelque chose qui me dépassait complètement.

« Eh bien je suis envoyée par le Kakumeigun, Kioshi ayant eu des obligations ailleurs. Et puis, puisque j'ai eu affaire a Howaito et qu'il m'a dit de le surveiller dans relâche pour qu'il me prouve qu'il était bien Kyoshi Rei, même si finalement ce n'est qu'un mensonge honteux, je suis là. »

Pourquoi voulait-elle connaître la raison de ma présence ? Croyait-elle que j'avais été assignée pour la surveiller elle ? Je préférais préciser le contraire.

« Je ne savais même pas que tu serais là aussi. Tu as été appelée ou tu es venue de toi même ? »

A mon tour de lui retourner la question.

« Quand à vous... Qu'est-ce que tout cela signifie exactement ? Comment avez vous eu obtenu l'information d'une telle manigance par un homme perdu dans la nature depuis plusieurs années ? »

J'étais froide et inquisitrice, bien loin de l'expression que j'avais arboré une seconde plus tôt avec mon amie. Je voulais des réponses et vite.

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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyDim 8 Mar 2015 - 13:12

Perturbée comme à son habitude, Tsukiko ne savait plus trop quoi penser. Elle était surprise de voir que le moine et la manipulatrice du sang s’étaient rencontrés, preuve qu’elle et cette dernière se connaissaient. Mais jusqu’à quel point ? Une question à la réponse difficile à obtenir, et sûrement sans grand intérêt. L’important était qu’elles se connaissaient, et c’était tant mieux.

Lorsqu’il les regarda se parler, et lui adresser la parole, Howaito se demanda s’il avait fait les bons choix. Sans grand détour de pensée, il s’accorda à dire que oui. Il avait suffisamment jaugé Ketsueki Yami la veille pour savoir que le moment venu, elle ferait ce qui était nécessaire. Pour preuve, elle était venue d’elle-même le trouver. Le moine avait du mal à croire qu’elle était là par hasard. Non, elle avait du faire le nécessaire pour assister à sa surveillance.

Le membre de l’unité spéciale de Suna n’avait pas perdu de son sérieux habituel. Elle devait également être agacée, ou envieuse de tout savoir. Mais c’était trop tôt. Howaito se devait d’attendre et de ne surtout pas faire de vague. Il adressa un regard tendre vers la Kawaguchi.
    « Tu sais bien que tu es importante pour moi, Tsukiko. Je fais ça pour te protéger. »
Ses yeux se détournèrent de la belle blonde pour se reporter chez celle qui détestait l’Homme Masqué. Etait-elle persuadée que l’homme qu’elle avait en face d’elle n’était pas Kyoshi Rei ? Qu’importe. Le prouver ou pas ne serait pas difficile. Il faudrait juste attendre le moment opportun.
    « Je vous l’ai déjà dit, Yami. Il fallait vous donner une bonne raison de me surveiller. Depuis que je sais que Kyoshi Rei a au moins une taupe ici, je ne peux pas être sûr qu’il n’en a pas d’autres. Mais vous deux, vous êtes les deux seules personnes ici en qui j’ai pleinement confiance. »
Ses mains s’entremêlèrent. Avait-il raison d’en parler maintenant ? Pourquoi pas, décida-t-il.
    « En où est l’enquête Yami ? Combien de suspects avez-vous ? »
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyLun 9 Mar 2015 - 0:50

« Comment puis-je être importante en seulement une rencontre ? » se demanda-t-elle. Cependant, elle se tut, gardant cette question pour elle-même. La raison de ce « secret » était qu’elle-même aurait « peut-être » agi ainsi. Howaito avait fait forte impression sur la « petite » Tsukiko de l’époque, et si lui-même avait exigé son aide pour une certaine tâche qui n’allait pas à l’encontre de Suna, elle l’aurait fait sans vraiment penser.

- J’ai été appelé, se contenta de dire la blonde, sans préciser qui l’avait appelé.

Malgré son désir de faire un effort pour faire confiance au brun, sa suspicion et sa méfiance allaient grandissant au fur et à mesure qu’il parlait. Il avait rencontré Yami la veille et avait prétendu être Kyoshi Rei dans l’unique but d’attirer toute l’attention, et la sécurité, sur sa personne. Pour quelle raison ? Parce qu’il craignait la Taupe de l’ancien Kazekage.

« Est-ce qu’attirer toute l’attention sur lui aidera, d’une quelconque manière autrui en bien ou en mal pour Suna ? » Elle tut un court instant ses pensées pour penser à autre chose « Pourquoi donc être surveillé. Il doit se sentir en danger sûrement. Par la taupe ou ce fameux Rei ? Les deux ? ».

La réponse à ses questions pouvait être « banale », rendant ce raisonnement « stupide », pourtant ce n’était guère la faute de la jeune Kawaguchi. Elle n’avait jamais eu affaire à un telle événement jusqu’à maintenant, et surtout, elle n’était guère vraiment « opérationnelle » pour une quelconque mission Shinobi. Voilà presque cinq mois, voire plus, qu’elle n’avait plus fait de missions, d’entraînements ou la moindre réflexion stratégique.

Elle avait passé ses journées à imaginer les défenses de Suna ou encore à développer le village ou le pays économiquement, technologiquement en travers d’alliances fructueuses bien plus commerciales, voire d’informations, que militaires.

Howaito posa une question sur l’enquête à Yami. La blonde se contentait de se diriger vers la fenêtre afin de regarder le paysage avec un air contrarié. Elle savait d’avance que la brune ne dira rien, et qu’elle tentera de fermer le clapet du moine en deux ou trois phrases. C’était une grossière erreur que d’interroger Yami.

La Vampiresse préférait être l’Interrogatrice.
Et la Manieuse de Sable ne voulait pas voir ni entendre.

- Je reviens, se contenta-t-elle de dire.

Elle arpenta le couloir et s’arrêta devant l’une des portes. Elle était également gardée. Apparemment, Daini était celle qui était surveillée dans cette pièce du Palais, et c’était également une personne ayant accompagné le moine. Si elle n’arrivait guère à maintenir son calme et son sang-froid devant Howaito, elle pourrait aisément devant cette parfaite étrangère.

- Je souhaiterai lui poser quelques questions. Apporter des entraves de chakra ainsi qu’un senseur.

Les meilleurs senseurs s’étaient faits rares dans le village. Yogan avait déserté, Yami était occupée avec Howait, Kioshi ailleurs également et les rares autres n’étaient guère exceptionnels. Enfin, exceptionnels senseurs ou non, il y aurait toujours un risque que l’un échappe à l’attention.

On lui apporta ce qu’elle désirait et elle rentra dans la pièce.

- Bonjour Daini. Je suis Kawaguchi Tsukiko. Je me permets de te déranger car j’ai besoin d’avoir des réponses à certaines questions. Howaito, celui que tu as accompagné, prétend que Kyoshi Rei va attaquer Suna. C’est une sérieuse menace et cela nous oblige à prendre quelque mesure.

Le ninja senseur s’approcha du Shinobi avec les entraves ressemblant plus à des menottes.

- Ce sont de simples entraves de chakra, au cas où tu serais spécialisé dans la sensorialité ou dans le genjutsu.

On lui mit les menottes.

- Bien. Es-tu bien Daini ou est-ce un simple surnom ? As-tu bel et bien accompagné Howaito, moine Kiezan, lui et lui-seul uniquement ?


Des questions simples pour vérifier déjà l’identité de la personne et un tantinet la « solidité » des talents du senseur qui l’accompagnait.

- Je vais poser une succession de questions. Répond à chacune simplement. As-tu un lien avec cet attentat ou Kyoshi Rei ? Qui es-tu pour Howaito et qu’est-il pour toi ? Lui-même, qui est-il exactement ? Un simple moine, un criminel, un allié, un ennemi ?

Commençons simplement. Si la conversation était infructueuse, elle s’en ira simplement. Il n’y aura aucun blessé, aucune rage ni colère. Les bracelets lui avaient appris à maîtriser ces dernières émotions fortes … Elle ne s’emportait plus au risque de blesser quiconque. Physiquement. Ou au point de se perdre, et d’agresser verbalement.

Non, elle était très calme.

Avec un grand effort, elle fit appel au Genjutsu. Certes, son chakra était sacrément entravé mais on lui avait laissé une petite réserve pour deux ou trois petits tours. Là, elle usa toute cette mince réserve pour impulser un sentiment de culpabilité à Daini au moindre mensonge ... Se sentir coupable à l'idée de mentir. ET être tenté d'être toujours et constamment sincère.

C'était son tout premier essai.

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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyLun 9 Mar 2015 - 23:03

La façon dont Howaito avisait Tsukiko ne me plaisait pas du tout. En effet, je jaugeais l'homme visiblement sincèrement heureux et presque soulagé de voir la Kawaguchi ici et allait même jusqu'à lui dire qu'elle était importante pour lui et qu'il se devait de la protéger... Quelle était leur relation ? Je n'avais rien trouvé à ce propos dans le dossier de la manieuse de sable que j'avais consulté la veille pour connaître la nature de leurs rapports.

La blonde se contentait même de me dire qu'elle avait été fait appelé d'où sa présence en ce lieu mais au vue de l'esquive qu'elle cherchait à obtenir, je doutais de ses paroles mais n'en disait rien, me contentant de l'observer alors que mes doutes à son encontre étaient grandissants bien malgré moi... Je n'avais pas envie d'être suspicieuse à son égard mais elle ne m'en laissait pas le choix... elle était bien trop distante avec tout le monde ces derniers temps. Je me contentais néanmoins de conserver mon silence et de poursuivre mon observation sur l'homme qui trônait en face de nous.

Il me répétait dès lors qu'il fallait absolument que je le surveille constamment et que la taupe de Rei n'était peut-être pas la seule. Il arguait ensuite que moi et Tsukiko étions les deux seules personnes en qui il avait confiance... Pourquoi ? Encore qu'il semblait avoir un lien étroit avec la Kawaguchi mais moi ? Etait-ce parce que je détestais l'Homme Masqué et que cela faisait de moi une alliée indiscutable ? Sûrement mais je n'étais sûre de rien.

Il me parlait de la confiance qu'il plaçait en nous et pourtant cela n'était pas réciproque pour ma part : je restais méfiante vis à vis de lui. Aussi, lorsqu'il me demanda où en était l'enquête concernant la taupe j'arquais un sourcil surpris face à sa demande inquisitrice. Au même instant, Tsukiko sortait de la pièce, prétextant devoir faire quelque chose : j'aurais voulu la suivre mais j'avais encore des points à aborder avec Howaito.

« Nous disposons de cinq suspects mais je ne suis pas tenue de vous en parler et vous ne saurez rien de plus à ce propos. »

Je voulais que les choses soient claires. Je ne pouvais nier sa sympathie mais ce n'était pas ce qui allait m'amadouer à son sujet. Non, beaucoup trop de choses le concernant demeurait floues.
Je m'approchais de lui, approchant ma main de son cou doucement pour voir sa réaction et voir si lui me faisait confiance où s'il restait méfiant même s'il prétendait le contraire. Je passais dès lors la bague a pointe que j'avais au pouce sur sa bout pour dessiner un mince filet écarlate dont je portais les maigres gouttes à ma bouche pour mémoriser son arôme. Je l'avisais avec un sourire et un regard taquin avant de poursuivre :

« Simple formalité. »

Maintenant que cela était fait, je m'asseyais en face de lui pour poursuivre mon questionnement :

« Hier, vous m'avez dit que vous m'expliqueriez tout aujourd'hui donc j'attends. Que savez vous exactement sur cette attaque ? Rei possède-t-il de nombreux alliés ? »

Je marquais une pause avant de reprendre :

« Quelle est votre relation avec Tsukiko ? Vous dites vouloir la protéger... mais de quoi ? De Rei ? Pourquoi vouloir la protéger plus que n'importe lequel d'entre nous ? Vous la connaissez mais encore ? Que ressentez-vous pour elle ? »

Je savais que la Kawaguchi avait son chakra d'entraver par ses étranges bracelets, je l'avais lu la veille dans son dossier. Howaito le savait-il ? Voulait-il abuser de sa faiblesse pour l'enlever ? Je ne comprenais rien à tout cela mais une fois encore je préférais être clair. Mon regard se faisait plus dur tout comme le ton de ma voix, inflexible :

« Je ne sais pas ce que vous comptez faire d'elle mais laissez moi vous prévenir : je ne vous laisserais pas lui nuire. »

Tsukiko était mon amie et personne ne lui ferait du mal tant que je serais encore en vie. Je pensais dès lors à tous mes proches, occupés avec toute cette agitation et notamment à Oniri, ma meilleure amie à qui j'avais confié mes deux félidés messagers au cas où elle souhaiterait me contacter directement : j'étais plus rassurée de la savoir entourée de leur présence.
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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyMar 10 Mar 2015 - 13:00

Daini dévisagea les deux shinobis qui pénétrèrent dans la pièce. Un inconnu, Kawaguchi Tsukiko et des menottes… Elle n’aimait pas ça. Surtout quand elle connaissait un minimum le contexte. Elle avait reconnu la blonde de par la description donnée par morceaux lors de discussions avec Howaito, et vu qu’elle savait qu’elle serait probablement venue surveiller le moine, elle n’était pas surprise de la voir débarquer ici. Un instant, elle pensa même qu’elle avait pu se tromper de pièce. Mais non, il n’en était rien.

De toute façon, elle se présenta avant toute chose. D ne la lâcha pas du regard. Elle tiqua à l’écoute du verbe prétendre. Howaito prétendait que Kyoshi Rei allait attaquer le village ? Et elle qui pensait qu’elle avait compris que ses sentiments pour le moine étaient réels, n’avait-elle donc pas progressé depuis ceux deux années ? Elle semblait être à peine sortie de la fin de l’adolescence qui l’avait profondément tourmenté, selon les paroles du Gekei.

Elle se laissa faire lorsqu’on lui mit les menottes, et sentit petit à petit son chakra se détacher d’elle. Ses dons de sensorialité disparaissaient petit à petit, et elle ne ressentait plus grand-chose. Un sentiment assez étrange, car cela donnait encore plus d’importance à des choses banales. Par exemple, elle sentait l’air sur sa peau comme si ce dernier s’était intensifié, alors qu’il n’en était rien. Elle qui était habituée à ressentir tout et n’importe quoi, elle était désormais limitée, et sentait désormais mieux les « petites choses ».
    « Je suis Daini, que ce soit un pseudonyme ou pas ne change rien. De toute façon, vous ne trouverez rien sur moi, tout comme sur Howaito. Nous n’avons jamais fait partie d’un village shinobi ou d’un quelconque groupuscule. Mais oui, je l’accompagne depuis longtemps. Je suis un peu son bras droit. »
Ses yeux convergèrent vers le poignet droit de la Kawaguchi, puis rapidement vers celui de gauche. Elle aussi avait des sortes de menottes attachées à ses poignées. Les mêmes qu’on venait de lui appliquer ? Peut-être. Mais avant de faire une quelconque remarque, elle avait des réponses à donner. Certaines.
    « Je n’ai aucun lien personnellement avec cet attentat, à part que je suis prête à vous aider pour le contrer. Quant à Howaito, il est à la fois mon employeur et la personne que je respecte le plus en ce monde. Il m’a sauvée la vie. »
Elle croisa les bras, et même les jambes. Son regard se fit un peu plus soutenu. Elle n’avait pas l’intellect du moine, mais elle n’avait rien à envier à son franc-parler.
    « Je ne te dirai sur lui. Si tu as des questions à lui poser, va le faire directement. A moins que tu doutes de lui ? Après tout ce qu’il s’est passé ? »
Elle revint rapidement sur sa position.
    « En fait si je vais te dire un truc sur lui. Il n’a jamais été un défenseur inconditionnel des villages cachés et même du système shinobi tel qu’il est actuellement. Mais lorsqu’il a fallu choisir de se dresser entre une puissance telle que Suna et celle de l’Homme Masqué, il n’a pas hésité… parce que tu étais menacée. »
Son visage tendait vers le dégoût. De ce côté-là également, elle n’avait rien à envier à son chef.
    « Qu’importe qui il est véritablement, de ce que je vois tu ne le mérites pas. Tu ne mérites pas tout ce qu’il est en train de faire. »


Les poings d’Howaito se serrèrent lorsqu’il vit la jeune Kawaguchi s’en aller. Il espérait une seule chose : qu’elle ne se fasse pas de fausse idée et qu’elle reste à proximité. Peut-être était-elle partie parler à la Kazekage ou à Daini ? Enfin, il était désormais obligé de pleinement se concentrer sur Ketsueki Yami, qui allait sans doute être moins docile.

Cinq suspects, ce fut la seule information qu’elle accepta de divulguer. Forcément, c’était difficile d’entendre ça. Howaito avait espéré qu’il serait seul ou qu’il y en ait moins. Mais cinq… C’était suffisant pour prétendre à de nombreux scénarios. Mais le champ d’action pouvait changer en fonction de l’intellect et de l’habilité de cette taupe. Si elle était capable de se débrouiller seule ou si elle n’était véritablement qu’un pion sans talent qui attendrait les ordres de Kyoshi Rei.

Son petit manège avec le sang était bien entendu glauque, mais Howaito avait toujours eu cette ouverture d’esprit qui lui permettait de se mettre facilement à la place des autres et de coupler ses connaissances avec une certaine… simplicité de compréhension. Et puis, sachant que s’il ne se laissait pas faire, le reste de cette « entrevue » ne se déroulerait pas bien, il se laissa faire. Et voilà que la Ketsueki avait avalé quelques gouttes de son sang.
    « Si vous êtes au courant pour les suspects, vous devez être au courant pour le reste. Je connaissais Kyoshi Rei avant qu’il ne devienne l’Homme Masqué. Je l’ai surpris à discuter avec un membre de Suna qui a fait tomber son bandeau – qu’il aura d’ailleurs eu le temps de faire remplacer – et comme nous savons très bien qu’on ne peut rien attendre d’une personne qui n’a aucun droit ici, cette personne est forcément un haut placé de votre village. Est-ce qu’il a d’autres atouts, d’autres alliés ? Je n’en sais rien. Je sais qu’il va vouloir attaquer le village. Et c’est suffisant pour vouloir l’arrêter. »
Mais les paroles de la membre de l’unité spéciale du village caché du Sable furent trop pénibles, trop dures. Elle ne comprenait pas. Elle ne voulait pas comprendre. Elle mettait en doute la parole du moine. Non. Elle faisait pire que ça. Dans un sursaut, l’homme se leva. Son regard avait changé, son aura aussi, dévoilant un côté bestial.
    « Pourquoi je veux la protéger elle avant quiconque ici ? Parce que je la connais, et que je la sais innocente. Je veux bien accepter de répondre à certaines de vos questions si ça peut vous faire plaisir, mais ma vie privée ne vous regarde pas. Si vous voulez douter de moi, faites-le mais limitez-vous à cette perte de temps. »
Il en profita pour essuyer les quelques traces de sang qui effleuraient son visage.
    « Vous croyez que si je vous avais voulu du mal, je n’aurais pas profité de l’occasion d’hier ? Vous croyez que si je voulais du mal à Tsukiko, je n’aurais pas profité d’hier soir, du moment où j’étais seul avec elle ? C’est ça que je déteste chez vous, les shinobis du système. Vous avez tellement été aveuglés par vos autorités que vous pensez que vous pouvez tout régler et ce à tel point qu’il vous est devenus impossible de compter sur une aide extérieure. Vous ne voulez pas nuire à Tsukiko ? Alors arrêtez de perdre du temps à vérifier si je suis votre ennemi ou pas. »
Il soupira.
    « Pourquoi ai-je fait en sorte que vous soyez ici, avec moi ? Parce que même si ne nous savons pas combien d’alliés l’Homme Masqué peut avoir, nous savons que tous les trois nous n’en faisons pas partie. Au lieu de gâcher votre temps à me questionner, repensez à ce que nous nous sommes dit hier. Votre amour pour votre clan, votre haine envers Kyoshi Rei… »
Son agacement s’éloigna. Ses poings se décontractèrent. Mais son regard était toujours aussi sérieux.
    « Oui Yami. C’est vous qui tuerez Kyoshi Rei. »
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyMar 10 Mar 2015 - 14:30

Howaito ne m'apprenait rien de plus que ce qu'il avait déjà dit à ma sensei, ce qui ne me surprenait pas. Cachait-il des informations ou bien était-il vraiment sincère ? Malheureusement je n'avais aucune certitude.

D'un seul coup, suite à mes paroles, il se redressa, changeant de posture pour dévoiler une aura bien différente et pleine de défiance alors que son regard montrait son animosité. Je ne bronchais toutefois pas, restant les bras croisés tout en l'observant, impassible mais écoutant toutefois ses explications. J'avais l'habitude des provocations de ce genre depuis que j'avais rejoins le Kakumeigun et que je voyais passer des éventuels suspects en interrogatoire. Pour autant, le fait qu'il se braque de la sorte et si spontanément à l'annonce de mes propos me laissait penser qu'il cherchait véritablement à prouver son innocence. Mon amertume, mes mots cinglants, bien qu'ayant une part de vérité étaient appuyés et bien choisi pour poursuivre mon observation et voir sa réaction qui me satisfaisait plutôt... Peut-être était-il vraiment quelqu'un de confiance...

Il m'expliquait qu'il voulait protéger Tsukiko parce qu'elle était innocente et je lui aurais bien dit qu'il en allait de même pour tout le village excepté la taupe mais je me gardais bien de le dire : je préférais le laisser exulter la colère que j'avais volontairement suscité. A vrai dire je ne le connaissais pas vraiment mais j'avais pu observer son calme olympien la veille pour savoir que son émoi fulgurant en cet instant était une véritable preuve de sa sincérité, même s'il en avait probablement pas conscience.

Puis il se mettait à parler des shinobis du système : prétextant que nous ne comptions que sur nous même en restant fermés aux aides extérieures ce à quoi je ne pouvais que répondre :

« Nous savons passer des accords avec d'autres nations lorsque cela est pour notre pérennité et un échange équitable pour les deux partis. En revanche, veuillez comprendre que nous ne pouvons accepter d'aide sans demeurer suspicieux. Après tout, Kyoshi Rei à pu rentrer entre nos murs et même accéder au titre de Kazekage et voilà où cela nous a menés... »

Suna était un village basé sur la confiance à autrui mais nous ne pouvions l'accorder aveuglément comme certains serait prêt à le faire. D'autres personnes comme mon supérieur et ami Kioshi, jugeait plus judicieux de passer un interrogatoire de formalité pour ceux qui désiraient pénétrer dans notre village et je partageais son avis : nous ne pouvions pas laisser n'importe qui circuler librement entre nos murs. J'avais moi même du mal à m'intégrer au système, me forçant à rentrer dans son moule pour m'octroyer la confiance d'autrui alors même que je venais d'un clan peu apprécié : je ne pouvais pas me permettre des écarts de conduite en laissant simplement libre cours à mes pulsions et ma soif.

Finalement, il m'expliquait pourquoi il avait fait en sorte que je le surveille, jugeant que si Rei avait des alliés, je n'en faisais pas partie. Il me disait de me focaliser davantage sur notre discussion de la veille, mon amour pour mon clan et ma haine envers celui qui s'était servi d'eux. C'était un fait mais je ne voyais pas où il voulait en venir : si je me retrouvais face à lui bien sûr que je voudrais expier toute ma rage à son encontre mais si j'agissais de la sorte, je ne serais plus qu'instinct et rancœur, mes sentiments altérant mon jugement et mon appréhension de la situation. Est-ce que c'était ce que je souhaitais ? Au fond oui... Je voulais faire payer à cet homme d'avoir fait de ma vie un enfer. Les Ketsueki, clan noble déjà peu enclin à recevoir la confiance d'autrui du fait de leur pouvoir si fascinants pour certains et si effrayants pour d'autres, n'avaient nullement besoin d'être traînés dans la boue par le traître qui les a conduit au village. L'Homme masqué s'est servi des miens et à entaché leur réputation en permettant l'association entre nous et lui...

Mon visage si neutre trahissait désormais la hargne que je lui vouais, je serrais les poings fortement, les yeux rivés sur le sol tandis qu'Howaito faisait le contraire. Lorsqu'il prononça ses derniers mots, je redressais instantanément la tête pour river mes yeux flamboyants à la fois de rage et d'excitation. Moi ? Tuer Rei ? Comment pouvait-il en être si certains ?
Le ton de ma voix et mon sourire se montraient soudainement intéressés :

« Vous en avez l'air certain... Avez-vous un plan ? Si c'est le cas alors il serait peut-être temps de nous l'exposer à nous, pauvres shinobis incapables d'accepter une aide extérieure... »

Nous ne pouvions ignorer la menace que représentait Rei et Howaito semblait être le seul à même de nous aiguiller à ce sujet pendant que nous cherchions la taupe. Je ne lui faisais toujours pas pleinement confiance mais je laissais désormais planer le bénéfice du doute parce qu'il m'avait prouvé que jusqu'à présent, ses intentions n'avaient été qu'en notre faveur. Là dessus, je tendais la main vers lui pour qu'il la serre et que je lui prouve ainsi que je portais du crédit à notre collaboration si cela nous permettait de sauver Suna et de sanctifié le nom des miens.
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyMar 10 Mar 2015 - 23:51

Parler des alliances passées et des relations faites auparavant, c’était prévisible. Même dans son élan de conviction, il avait gardé son sang-froid ou plutôt sa capacité de réflexion et s’était parfaitement attendu à ce que la jeune femme ne laisse pas son village être « insulté » de la sorte. Mais même si ces arguments étaient caduques, il était hors de question de rentrer dans un débat d’idéologie. Cela constituerait pour le coup une autre véritable perte de temps. Il fallait user du peu de temps qu’il restait pour réfléchir.

La haine qu’elle avait à l’égard du traitre le plus connu de Suna était réelle et clairement perceptible. La surprise vint naturellement se mêler à ce sentiment lorsqu’elle entendit qu’elle allait tuer celui qu’elle haïssait de tout son être. Et forcément, ça avait créé un déclic. Et c’était clairement ce qu’Howaito espérait en ayant prononcé ces quelques mots, pourtant si forts. Il accepta avec un léger sourire très rapide la poignée de main.
    « Vous pensez vraiment que je serais venu ici pour contrer ce type sans avoir une idée derrière la tête ? Suna aura beau avoir tous les défauts du monde, vous vaudrez toujours mieux que des terroristes. Là où la diplomatie et le dialogue peuvent marcher avec vous ; avec Kyoshi Rei… il n’y a que la fin. »
Son regard se détacha soudainement de la jeune femme pour s’en aller vers le bas de la porte de la pièce. Des ombres s’agitaient plus rapidement que d’habitude. Fin observateur, l’homme s’approcha de la porte et se pencha pour mieux capter le mouvement des ombres de pieds. Il y avait de l’agitation dehors. Rei ? Les suspects ?

Il se releva rapidement, puis vint se remettre à la hauteur de la Ketsueki. Il avait un point d’accroche, il avait de quoi faire pencher la balance de son côté. Mais pour cela, son interlocutrice devait se montrer coopérative.
    « Il semble qu’il y ait un peu d’agitation dehors. Allez voir de quoi il s’agit. Même si j’espère me tromper, je pense que la preuve qu’il vous manque pour me faire pleinement confiance pourrait arriver plus tôt que prévu… »
Sur quoi il s’écarta du chemin qui séparait la Sunajin de la porte de la pièce. Et honnêtement, Howaito priait presque pour se tromper. Car si ce n’était pas le cas… Kyoshi Rei se rapprochait plus vite que prévu.
Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyMer 11 Mar 2015 - 22:28

« Je ne mérite l’attention de personne » se disait-elle, en réponse à la dernière parole de la jeune femme. Elle voudrait bien savoir pourquoi elle était toujours et constamment inapte à protéger autrui ? Pourquoi était-elle sans cesse celle qu’il fallait protéger, mettre à l’abri ou surveiller ?

- Cela est suffisant. Merci pour votre coopération. Détachez-la, et apportez-lui ce dont elle a besoin.

Avec la rigidité propre au corps militaire, la demoiselle se leva et quitta la pièce. Quant aux soldats restants, ils se chargèrent d’exécuter les ordres rapidement. Certes Tsukiko n’était que « Chunin » mais elle était l’élève du chef du Kakumeigun, la coéquipière d’un petit Génie du village ainsi que celle en charge d’un projet important au sein du Pays du Vent. Elle avait suffisamment de crédit pour se permettre de donner quelques ordres sommaires à quelques « supérieurs » comme les Jonins.

Elle ne rejoignit pas immédiatement le duo. Elle préférait s’isoler un court instant pour réfléchir longuement à ce qu’elle allait faire. Chaque seconde était importante, et chaque décision aura son impact que ce soit pour Suna ou pour son entourage ou pour elle-même.

« Je n’irais guère loin à continuer ainsi. Si je ne cesse de montrer de la méfiance à ceux qui veulent m’aider, je perds du temps à les protéger. Je perds du temps … à sauver » conclut-elle. Il était plus que temps qu’elle fasse quelques efforts, en accordant – enfin – un peu de sa confiance à son entourage. Décidée, elle quitta cette solitude improvisée pour se replonger dans le monde grouillant et fatiguant des Shinobis.

Ce dernier grouillait d’une énergie nouvelle. Dans les couloirs, les mêmes mots revenaient soit « Kazekage », « mort », « suspect », « Yamada ». Un message venait tout juste de délivrer un message à la Kazekage, annonçant la mort d’un des suspects. Aussitôt après, les plus folles rumeurs et hypothèses circulaient : Certains prétendaient que la taupe s’était donnée la mort, d’autre disait que c’était la taupe qui l’avait tué, d’autre allait jusqu’à dire que ce n’était qu’une « ruse » et que la personne vivait en fait.

Tsukiko préférait ne pas perdre son temps. Il fallait agir. Elle récupéra une carte de Suna dans les archives, ainsi que du papier et des crayons. Impassible, elle finit par rejoindre Yami et Howaito.

- Le suspect Yamada a été retrouvé mort. Si tu souhaites de plus amples détails, n’hésites pas à aller demander. Cela ne sert à rien de cacher quoi que ce soit à Howaito. Si c’est un ennemi, voilà bien longtemps qu’il aurait eu toutes les informations grâce à la taupe. Si c’est un allié, il vaut mieux qu’il sache autant que nous afin de nous aider au mieux.

Durant tout le long, elle s’était adressée à la Ketsueki. Cependant, la Kawaguchi ne lançait aucun regard aux deux qui offraient un spectacle bien étrange: aucun ne semblait calme.

- Je vais te faire confiance Howaito. Je m’excuse d’avoir … mis autant de temps. Maintenant … Mettons-nous au travail, annonça-t-elle en étendant la carte de Suna sur une table.

Effectivement, si le moine avait été un ennemi, il avait sûrement eu connaissance des détails de Suna. La taupe, si haut placée comme dit, devait sûrement connaître chaque détail du village et avait déjà dû les transmettre.

- Les Hauts Gradés sont au courant, plus ou moins, de notre système de défense actuel et celui en cours. Malheureusement, ces derniers sont à un stade expérimental … donc on ne peut pas compter dessus.

Les détecteurs de chakra à distance, les tourelles cachées des Saibogu sur la Voie Illusionnée … Rien n’était mis en place. Rien. Tout était encore au stade expérimental. Enfin, et plus important, tout cela devait servir de « surprise » … Or, si la taupe avait tenu au courant, c’était mort.

- On peut partir du principe qu’on est vulnérable … considérablement.

Cinq hauts gradés mis hors service … C’était vraiment un coup de malchance. Elle finit par se retourner vers le moine, s’écartant pour qu’il puisse approcher et lui présenta donc entièrement la carte.

- Sais-tu, par hasard, ce qu’il pourrait faire pour son fameux attentat ? Comment l’arrêter ? Quelle sera nos pertes ?

Il y aura des pertes sûrement. Elle espérait seulement qu’elles seront minimes. Durant son enfance, elle avait vécu dans les camps en périphérie des conflits entre clan. Autant dire qu’elle savait qu’il y aura des pertes – nombreuses et douloureuses - car c'était ceux que chaque conflit engendrait. La vraie question à cet instant était la suivante : quelle situation était la moins pire et la moins déplorable de tous, assurant toujours le succès de la mission ?

- Et on n’ira pas loin l’estomac vide, finit-elle par dire, ordonnant aux gardes à la porte d’apporter trois plateau repas. S’il faut sortir, on sortira.

Elle espérait sincèrement ne pas se tromper ... et elle espérait que Yami soutiendra son initiative.
Elle espérait.
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyJeu 12 Mar 2015 - 13:15

Howaito m'affirmait avoir un plan, ce dont je ne doutais pas à vrai dire mais il ne semblait pas encore enclin à nous l'exposer. L'agitation se faisait sentir à l'extérieur si bien qu'Howaito me demandait d'aller voir de quoi il retournait, craignant déjà l'arrivée de Rei... J'espérais qu'il se trompait car nous n'étions pas encore suffisamment prêts pour repousser l'attaque comme il se devait.

Finalement, Tsukiko pénétrait de nouveau dans la pièce, une carte en main, nous expliquant que l'un des suspects : un Yamada, avait été retrouvé mort. Une enquête devait être en cours pour savoir de quoi il retournait mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Kioshi, désormais chef de son clan et qui devait essuyer la possible trahison de l'un des siens et sa mort...

La Kawaguchi prononçait des paroles qui arrivaient à la conclusion que je m'étais finalement faite vis à vis d'Howaito : autant le considérer comme un allié et lui fournir les éléments à notre portée pour lui permettre d'agir au mieux avec nous. Je resterais méfiante à son égard mais jusqu'à preuve du contraire, je saurais lui adresser ma confiance et j'acquiesçais donc les paroles a Tsukiko comme pour lui montrer que j'étais d'accord avec elle.

La carte étendue sur la table, nous passions à l'élaboration de notre stratégie. Elle expliquait ce que nous avions à notre disposition autant dire rien comparé a ce que nous aurions d'ici quelques temps suite au développement prévu pour Suna aussi bien militaire, défensif, économique que pour la communication. Nous devions faire avec et pour autant aviser la meilleure des solutions qui s'offrait à nous. J'imaginais que Zanshi était déjà au commandement quant aux directives et aux ordres quu nous seraient donnés pour engager la stratégie qu'elle jugerait la plus optimale. Toutefois, si Howaito avait une idée quant à ce que nous devions adopter nous étions toute ouïe. C'était d'ailleurs ce que lui intimait la manieuse de sable.

« Peut-être que sa taupe ne devait pas seulement lui fournir des informations mais également provoquer la panique en interne. Peut-être voulait-il exposer le village à la vue de tous depuis le désert ou bien nous mener à ce dernier ou au contraire nous forcer à rester entre ces murs...Trop de possibilités s'offrent à nous. Et en principe, la taupe est maîtrisée et se trouve captive avec les autres suspects donc elle ne peut rien faire si elle est seule mais l'est-elle vraiment ? Et si Rei voulait que nous soyons au courant pour la taupe ? Cela peut aussi très bien faire partie de sa stratégie. »

Nous étions dans une impasse et nous devions rapidement nous en sortir afin de nous préparer au mieux pour l'attaque.
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyVen 13 Mar 2015 - 18:27

Ketsueki Yami semblait hésiter, pour finalement comprendre ce qui motivait Howaito. Elle s’approcha bel et bien de la porte, mais c’est cette dernière qui vint à elle et non l’inverse. Kawaguchi Tsukiko était de retour.

Etait-ce pour ça qu’elle était sortie ? A cause de l’agitation qui avait été créée ? Si ça n’avait pas forcément de lien avec sa précédente sortie, il y en avait forcément un avec son retour, plutôt rapide. Un vif échange de regard avec sa comparse et elle se décida à en dire plus. Apparemment, le moine avait enfin obtenu la confiance des deux dames. Et c’était bien entendu celui de la blonde qu’il apprécia le plus de trouver.

Un suspect. Il y en avait plusieurs. Cinq, c’était le nombre annoncé par la Ketsueki. L’un d’eux était mort. Le Yamada. Indirectement, Kawaguchi Tsukiko venait de dire qu’il n’y avait pas d’autre Yamada parmi les quatre autres suspects. Mais le plus important, c’était qu’elle reconnaissait enfin qu’elle avait confiance. Enfin…
    « Ce n’est rien ma chère. Allons-y. »
Pendant un court instant, il fut amusé de voir l’envie et le professionnalisme de la jeune femme. Ils allaient faire équipe, enfin. Déjouer cet attentat : c’était leur mission. Enfin.

Il écouta tout ce que son amie avait à dire. Elle lui avait assuré qu’il pouvait demander de plus amples informations, ce qui était évidemment une bonne chose. Mais les pistes étaient trop nombreuses, la solution encore trop vague. Bien sûr qu’Howaito avait un plan, mais comment croire à cent pour cent qu’il serait meilleur que celui mis au point par Kyoshi Rei ? C’était tout bonnement impossible. Et il fallait qu’il réfléchisse, qu’il discute, qu’il apprenne. Modifier ses paramètres, quitte à changer totalement son plan, pour empêcher la destruction de Suna.
    « Cinq suspects enfermés il y a quelques heures et déjà un mort. A-t-il été tué ? C’est probable, mais on ne peut pas en être sûr. D’ailleurs Tsukiko, si ça avait été le cas tu aurais dis qu’il avait été tué et non retrouvé mort. »
Le regard du Gekei se perdit dans la pièce. Il chercha quelque-chose, sans vraiment savoir quoi. Se dirigeant vers une étagère, il y prit un livre, vérifia la faible utilité de ce dernier, et y arracha cinq pages. Il les plaça au sol, se redressa, et les regarda de haut.
    « Est-ce que la mort des autres suspects fait partie du plan ? Notre coupable espère-t-il qu’on va les changer d’endroit ? Il ne faut en aucun cas que ça soit le cas, même s’ils doivent s’entretuer. Mais je pense que vous appliquez d’ores et déjà cette règle. »
L’homme se rabaissa et déchira une des cinq pages, symbole de la mort du premier suspect.
    « En tout cas, Kyoshi Rei ne tardera pas à agir. Et si les suspects sont confinés, je ne vois pas comment il pourrait s’en servir. Petite pause, durant laquelle il adressa un regard rapide à Tsukiko pour rebondir sur ce qu’elle avait dit. Même s’il connaît bien ce village, il lui est impossible d’y atterrir à l’intérieur comme ça. A mon avis, il va détourner l’attention et frapper progressivement. »
Ses yeux cherchèrent avec hâte la carte déployée par la Sunajin. Il s’en approcha et pointa du doigt le sud de la cité.
    « Il m’a demandé de transmettre à votre Kazekage qu’il attaquerait par le sud du village. Et comme il nous est impossible de savoir si c’est une ruse ou pas, la décision la plus sage serait de mobiliser les troupes tout autour du village de façon équitable. »
Howaito se tourna enfin vers la Ketsueki. Elle était membre des forces spéciales de Suna, et pouvait aussi bien comprendre que transmettre tout ce qui avait été dit. Mais pour l’instant, leur discussion n’avait pas porté de grands fruits. Les stratèges de Suna devaient en être arrivés au même point. Il s’en alla se rasseoir, mais par terre, les jambes croisées.

Oh il ne priait pas. Il réfléchissait.
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyDim 15 Mar 2015 - 1:18

- Il a été tué. Aucun n’était atteint … d’une quelconque maladie en dernière phase ou que sais-je d’autre et au vu des circonstances ... , conclut-elle sombrement. Les suspects sont nombreux. Les hauts gradés suspectés chacun avec de véritables trucs et astuces, les gardes, ceux qui approvisionnent les cuisines, ceux qui se chargent d’interroger…

Les possibilités étaient immenses en effet. L’instinct pointerait naturellement vers la « Taupe » cachée. Si c’était le cas, ce qui était le plus semblable, il était impossible d’éliminer le moindre suspect. Les Saibogu étaient des êtres des plus débrouillards, les Marionnettistes étaient de vrais maîtres dans l’art de tromper et piéger, les Médecins étaient des experts pour tuer comme guérir et les Ketsueki étaient – naturellement – des « dangers » avec leur maîtrise des plus uniques.

Aussitôt après, Howaito fit part de son avis, révélant au passage la « mission » attribuée par Kyoshi Rei. Il clôtura en proposant de mettre des troupes tout autour du village équitablement. Tsukiko se contenta d’acquiescer, peu désireuse à l’idée de partager le fait que la chose avait déjà été faite. Il fallait se concentrer sur autre chose et non des détails futiles et déjà réglés.

- Le but de Kyoshi Rei est de commettre un attentat sur Suna n’est-ce pas ? Détruire un village signifie-t-il tuer « uniquement » la Kazekage ou « raser » entièrement le village ?, elle ne craignait pas de paraître stupide en posant une telle question. Dans le premier cas, il peut réussir tout seul, dans le second cas, il est difficile … aussi puissant soit-il. N’est-ce pas ?

Kyoshi Rei, voilà une figure qu’elle n’avait pas connue. Elle s’était engagée « récemment » dans la voie du Shinobi et n’avait connu qu’Habashi Zanshi comme Kazekage. Sans davantage répondre, le moine les abandonna, s’isolant dans son propre monde.

« Il prie … ou il réfléchit ? » se demanda-t-elle. Elle ne s’y attarda guère longtemps. Il fallait comprendre, il fallait trouver, il fallait « anticiper ». Cependant était-ce possible face à un homme réputé pour être un fin stratège ?

« Il ne peut pas détruire tout un village à lui seul. Je ne sais même pas si notre Furyou en est apte » se dit-elle. Soudainement elle pâlit. Le Furyous Atifiziel au service de Saibogu Oniri – confiné pour le moment sous les ordres de Saibogu Satoshi – était à la fois un cadeau comme un fardeau. Est-ce que la Taupe en question était au courant d’une telle chose dans un coin inconnu de Suna – le Saibogu avait été un vrai jaloux avare pour le coup ! – et, si oui, l’avait-il dit à ce terroriste ?

« Et surtout, où est-il ? Si nous l’avions sous la main, cette menace ne serait qu’une … banalité ».

Malheureusement Atifiziel était un tantinet porté disparu.

- Si nous le laissions entrer ? finit-elle par proposer d’une voix neutre.

Il y aura des pertes, mais il valait mieux « choisir » ces dernières et leur « nombre » plutôt que laisser la chance, la destinée et toutes ces choses hasardeuses le faire. C’était des Shinobis qui seront sacrifiés, car tel était leur devoir. Et non des civils.

- Qu’importe le point d’entrée, il doit avoir un objectif bien précis. Il ne peut pas prétendre détruire un village entier en se limitant à briser des murs que nous reconstruirons avec un système plus performant et plus solide. Il doit vouloir s’attaquer au cœur même de Suna. Je ne sais pas si le Palais est le cœur ? Je dirais les civils mais chacun à sa vision après.

Elle ne connaissait rien de Kyoshi Rei et n’avait pas une grande expérience dans l’art de la guerre. Voilà ses grandes faiblesses. Ketsueki Yami n’était pas plus expérimentée et Howaito, dans sa condition de moine, ne devait pas l’être. Cependant, contrairement aux dames, il connaissait le terroriste qui allait taper aux portes.

- Si nous évacuons les bâtiments aux alentours, et mettons des hommes tout autour de ce « cœur », nous pourrons concentrer les meilleurs forces dans un même point plutôt que les disperser sur des murs larges et longs. S’il atteint le « cœur », il faudrait qu’on soit là-bas, et coordonnés.

La coordination voulait dire le partage d’informations et de compétences. Elle aurait volontiers fait part d’un ou deux plans mais elle était sacrément amputée avec ses propres entraves. Même si elle s’en libérait, elle ne pourrait pas être d’une grande aide. Il fallait composer avec les deux.

- Avant de penser à cela … tentons de deviner le cœur même de Suna. Je propose le Palais pour sa symbolique et le fait qu’il est au centre. Je propose aussi le laboratoire des Saibogu, détenant plus d’un projet expérimental ou produit explosif, le rendant de base ... destructif.

Deux fois qu’elle y avait mises un pied dedans, deux fois qu’elle avait été dans un danger d’explosion d’une ou deux expériences Saibogu.

- Je doute sincèrement que le mur tienne à un assaut. Les gardes sont peu nombreux, dispersés. Les meilleurs ninjas restants … Je ne sais pas s’ils pourront avoir du temps à communiquer entre eux ou s’ils vont se contenter d’attaquer un à un.

Entre temps, une nouvelle agitation se fit entendre dans les couloirs. Tsukiko arqua le sourcil, lançant un regard interrogateur à Yami. Puis un soupir d’exaspération s’échappa de ses lèvres. A peine avait-elle formulé un « O » de sa petite bouche qu’un détail attira son attention au loin. La Voie Illusionnée semblait être animé au vu de la quantité de sable et de poussière dans l’air et un singe géant.

- C’est quoi … ça ? demanda-t-elle, incrédule.


Notes a écrit:
- Je me permets d’avancer jusqu’à la première attaque de Rei. Un singe d’une cinquantaine de mètre a été invoqué durant le premier combat et je pense donc qu’on peut le voir d’assez loin .
- N’hésitez pas à passer aux étapes suivantes (arrestations, morts des suspects etc etc ).
- Je me suis permise de situer l’attaque de REi suite à la première mort des suspects, dans l’après-midi . Si soucis, pv-moi, mp-moi qu’importe o/ !
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyDim 15 Mar 2015 - 17:35

Howaito nous parlait de nouveau des suspects et des hypothèses qui en découlaient, arguant sur le fait de ne les changer de lieux sous aucun prétexte mais comme il l'avait si bien dit : c'était exactement ce que l'on s'appliquait à faire. Les exécutions étaient peut-être un moyen de pression pour nous pousser à les isoler ailleurs, ce que la taupe espérait peut-être. Comment pouvait-elle prendre contact avec Rei en ces conditions ? Peut-être espérait-il l'atteindre dans un lieu précis.

Le moine s'évertuait à mettre en place une mise en scène avec des feuilles de papiers représentants les cinq suspects, déchirant l'une dans elle sans que je ne comprenne vraiment où il voulait en venir. A mon avis, si l'un d'entre eux était mort, il y avait fort à parier que d'autres tomberaient aussi. Il pensait que l'Homme Masqué n'attaquerait pas de front mais se contenterait de détourner l'attention et de frapper progressivement : en effet cela semblait logique. D'autant plus qu'il avait été Kazekage et même si les choses avaient changé depuis son règne, il connaissait très bien Suna.

Rei avait demandé a Howaito de le prévenir qu'il attaquerait par le sud mais puisque nous ne pouvions savoir si ce n'était qu'un leurre ou pas, il proposait de réunir nos forces équitablement autour des remparts alors que Tsukiko prônait la défense unique du « cœur » du village. Cela revenait à laisser pénétrer Rei entre nos murs... Nous ne pouvions pas estimer les dégâts causés par un tel risque pris...

« Plus que la sécurité de Suna en elle même, nous devons protéger les civils. Comme l'a dit Tsukiko : comment Rei voit-il les civils ? Il semble vouer une haine profonde en les shinobis mais pourquoi y mêler des innocents ? S'il frappe Suna ce n'est pas uniquement les shinobis qu'il fera tomber mais bel et bien des civils en masse qui n'ont aucun moyen de défense si ce n'est nous pour la leur garantir. »

Ses idéaux semblaient stupides... Pourquoi attiser une haine envers les ninjas si c'était pour tuer des civils qui n'avaient rien à voir avec la situation ? Je ne comprenais pas son raisonnement... La vengeance avait-elle altérer sa perception des choses ?

La Kawaguchi s'adressait principalement à Howaito, celui le plus à même de nous fournir des informations sur l'homme qu'il semblait plutôt bien connaître. Je me contentais d'écouter ses propos, tantôt d'accord avec ces derniers, tantôt moins.

« Je pense en effet qu'il serait plus judicieux de faire évacuer les civils en lieu sûr. Si Kyoshi Rei parvient à pénétrer dans l'enceinte de Suna nous ne pourrons pas nous trouver sur tous les fronts pour les protéger tous en plus de riposter à son encontre. »

Un autre détail qui avait son importance me chiffonnait , alors que j'y travaillais chaque jour pour parfaire ma maîtrise :

« Il nous faut également déplacer ou sécuriser l'hôpital. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre l'équipement médical et risquer la vie des patients. Beaucoup d'entre nous y serons admis si nous avons la chance d'être épargnés par la mort. »

Quel était l'objectif de Rei ?

« Je ne pense pas que son but est d'abattre seulement Zanshi sinon un attentat aurait été fomenté que pour l'éliminer elle. Je pense qu'il vise les shinobis de Suna si ce n'est le village caché en lui même. Peut-être sa haine s'étend aussi à l'encontre des villages des autres pays et pas seulement de Kaze... Nul ne peut vraiment le savoir encore une fois. »

Trop d'incertitudes et pas assez de temps.

« J'ignore la stratégie qu'à choisi d'adopter notre Kazekage mais je suis d'avis de concentrer des forces aussi bien tout autour des remparts que à l'intérieur même du village. Les premières lignes étant aux front et pouvant être assistées par ceux plus en retrait, elles mêmes pouvant intervenir si les premières n'ont pas suffit. Il ne faut lui laisser aucun répit et l'acculer lui et ceux qui l'accompagne. Je doute qu'il agisse véritablement seul. »

Il y avait une autre solution mais beaucoup trop instable... A n'utiliser qu'en dernier recours : le Furyou ayant prêté allégeance à Oniri. Toutefois, nous ne pouvions pas compter sur lui car nul ne savait où il était ni même ce que Satoshi avait pu faire de lui.

« Ce n'est pas un homme, aussi puissant soit-il, qui laissera Suna perdre espoir. Nous sommes l'élite et une famille comptant les uns sur les autres. Les shinobis favorisent l'esprit d'équipe et il n'y a que la coordination qui nous permettra de prendre l'ascendant sur lui : les affrontements sans coopération seront vains. »

Si seulement je possédais de son sang... tout serait tellement plus facile...

« Les Saibogu pourront fournir un dispositif micro casque à tous les shinobis afin de leur permettre de parler entre escouade et de se coordonner de cette façon. »

Alors même que je finissais ma phrase, les bruits de pas s'affolaient dans le couloir et nous pouvions apercevoir l'agitation depuis la fenêtre ainsi qu'un singe géant dans le désert que Tsukiko ne manqua pas de souligner en demandant de quoi il s'agissait :

« Des ennuis... »

Me contentas-je de dire.

« Rei a-t-il commencé l'attaque ?! »

J'avais envie de me rendre sur les lieux mais tout cela me paraissait tellement précipité ! Nous n'avions pas eu le temps d'établir une stratégie digne de ce nom ! Kioshi avait dû envoyer des hommes sur les lieux et il y était peut-être lui même : je voulais le rejoindre mais nous ne pouvions pas y aller tête baissée, pas plus que je ne pouvais une Tsukiko sans chakra seule ici.
Que pensait Howaito de tout cela  ?
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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyDim 15 Mar 2015 - 20:14

Il aurait donc véritablement été tué ? Qu’importe. Le plus sage était de les laisser entre eux. C’était assurément la meilleure chose à faire. Car agir, qu’importe la façon, pouvait largement être interprétée et anticipée par l’Homme Masqué. Il y avait également une possibilité intéressante, celle que la taupe eut déjà aidé d’une manière ou d’une autre Kyoshi Rei et que ce dernier soit celui qui libérera le haut-placé. On ne pouvait rien savoir sur leur collaboration, et peut-être que le seul but de l’espion était de survivre ? Mais si l’un d’eux avait été assassiné, alors il en serait probablement de même pour trois autres.

Contrairement à Kawaguchi Tsukiko, le moine ne pensait pas qu’il pouvait y avoir une tierce personne. Et c’était encore moins plausible pour un « cuisinier » ou un « garde ». Mais il n’en dit pas un mot. En effet, il se contentait de rester dans sa position, les yeux fermés. Assimiler les informations, réfléchir, écouter. Il apprendrait bien mieux en restant ainsi pour le moment.

Bien entendu, la discussion s’en alla vers les hypothèses de ce qui pourrait être touché par l’attentat, si jamais il avait lieu. C’était une bonne façon d’aborder la question. Concentrer les forces là où ils seraient sûrs que Kyoshi Rei serait et ce dernier aurait du mal à s’en tirer. Mais encore faudrait-il comprendre un homme si barbare et complexe. Bien sûr, Howaito le connaissait lui et ses motivations, mais il savait que son absence avait pu le changer. Lui qui voulait autrefois la fin des shinobis, respecterait-il cette ligne de conduite au maximum et ce qu’importe le déroulement des évènements ? Devait-on, par exemple, ignorer les civils sachant qu’il ne devrait normalement pas s’en prendre à eux ?

Ketsueki Yami était quant à elle très ancrée dans son rôle de kunoïchi des forces spéciales. Elle raisonnait rigidement, mais correctement. Et ses décisions, comme par exemple celle de demander aux prochaines unités de porter un micro, semblaient être les meilleures. Mais il y avait quelque-chose qui gênait le moine aux pupilles closes. Tout ceci était trop… Officiel. Ils raisonnaient comme pour un attentat normal. Comme si en face d’eux il n’y avait qu’un barbare, ou qu’une troupe de vulgaires criminels. Non, il y avait un homme qui, malgré des défauts détestable, restait intelligent. Et il l’avait prouvé.

Lors que les deux femmes semblèrent annoncer le début d’une attaque, Howaito rouvrit les yeux. Il avait de toute façon suffisamment réfléchi. Il se leva, et jeta lui aussi un regard vers le désert. Quelque-chose était visible, un animal, une sorte de singe. Et forcément, cette imposante invocation pouvait être le signe d’un début d’hostilités.
    « Si ce n’est pas déjà comme ça que vous procédez, soumettez votre idée des appareils de communication à vos supérieurs, Yami, la coordination sera la bienvenue. Mais je pense que c’est tout ce que nous pouvons faire pour l’instant. »
Sans lâcher l’extérieur du village des yeux, l’homme aux longs cheveux se tâta le menton.
    « N’oublions pas que Kyoshi Rei a une grande influence. Il n’est pas exclu qu’il se soit allié avec des déserteurs, brigands et autres crapules. Concentrer vos troupes sur une zone ou un point serait, à mon sens, une erreur. N’oublions pas que pour le surprendre, nous devons sortir un peu des sentiers battus. Si nous restons trop dans la marginalité de ce qui est prévu pour ce genre de menaces, l’ancien Kazekage qu’il a été saura déjouer nos décisions. »
Au même instant, un shinobi de Suna rentra dans la salle et hurla qu’un deuxième suspect avait été tué et que Kyoshi Rei avait été repéré à l’extérieur du village. Pourquoi attaquer si loin ? Howaito n’aimait pas ça. Cette situation le dérangeait.
    « La mort d’un deuxième suspect confirme ce qu’on redoutait : ce n’est pas un hasard. Je crois de plus en plus que c’est Kyoshi Rei qui va venir aider sa taupe et non l’inverse. Peut-être qu’il veut la libérer pour qu’en échange elle lui apporte quelque-chose en vue de ce qu’elle connaît et grâce à ses autorisations. En tout cas, attaquer aussi loin du désert, ce n’est pas un attentat. Pour lui… c’est ridicule. Il est trop arrogant pour se satisfaire de ça. »
Il chercha quelque-chose des yeux. Puis il retourna vers les feuilles qu’il avait placées sur le sol. S’abaissant, il en déchira une deuxième avant de se relever et de les regarder pendant quelques secondes.
    « De toute façon, vous êtes assignée à ma surveillance. Et je pense honnêtement que nous sommes plus utiles ici qu’ailleurs. Après tout, contrairement aux autres, nous savons ce qu’est véritablement le « cœur » de Suna pour Howaito. »
Ses yeux fixèrent encore quelques temps les feuilles à terre, et convergèrent peu à peu vers la blonde.
    « C’est toi, Kawaguchi Tsukiko. »
Son regard se jeta un instant vers Ketsueki Yami, puis revint sur son amie.
    « Si jamais Kyoshi Rei arrive au village, il essaiera de trouver sa taupe. Qu’elle soit morte, enfermée, libérée : il apprendra ce qui lui est arrivée et il saura que je l’ai trahi en vous révélant cette information. Et il sait à quel point je tiens à Kawaguchi Tsukiko, il m’avait d’ailleurs promis de ne pas s’en prendre à toi. Mais si j’ai trahi cet accord, il n’hésitera pas à le faire. Pire, il voudra le trahir lui-aussi. Comme je l’ai dis, c’est un homme arrogant. »
Il soupira et se gratta le menton.
    « Vous comprenez un peu mieux ? J’ai fait en sorte que vous soyez là pour me surveiller, car je sais que si jamais Kyoshi Rei arrive à pénétrer dans le village, il voudra nous trouver. Si Kawaguchi Tsukiko est là, c’est pour aider à ce qu’on lui tombe dessus, et pour qu’on puisse la protéger au mieux. Si Ketsueki Yami est là, c’est pour assurer la protection de Tsukiko et parce que je sais qu’elle n’hésitera jamais à tuer Kyoshi Rei. »
Ses paroles avaient été prononcées avec une certaine rigidité. Mais il avait à peu de choses près dévoilé son plan. Du moins son tronc.
    « Pour résumer, au mieux Suna sera capable d’empêcher l’attentat d’arriver et au pire nous serons là pour l’arrêter. »
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyLun 16 Mar 2015 - 1:43

Lorsqu’elle voulut comprendre en quoi elle était le « cœur » de Suna, Howaito y répondit sans qu’elle n’ait le temps de poser la moindre question. Il semblerait que, pour certaines qui étaient inconnues à Tsukiko, Rei savait qu’Howaito tenait à elle.

« Woah. Et je viens de l’apprendre aussitôt figures toi » se disait-elle avec une pointe de sarcasme. Cette « déclaration » comme les précédentes la troublaient non pas comme une pauvre jeune fille naïve prise à des émois nouveaux mais comme une Kunoichi de nature suspicieuse dont la confiance ne cessait d’être mise à rude épreuve à chaque nouvelle parole.

Par exemple, elle souhaiterait vraiment comprendre comment elle avait pu gagner un tel crédit suite à une seule rencontre et plus important, dans quel contexte ces deux hommes en avaient parlé ? Était-ce vraiment durant la plannification de Rei de la destruction de Suna … ou pour autre chose ?

« Confiance. Confiance. Confiance. Fais des efforts. Des efforts »
s’ordonna-t-elle.

L’attaque de Kyoshi Rei, le second suspect de tué ou encore l’accord entre Howaito et le Traître … La situation dérapait et il ne fallait guère être un génie ou un maître dans l’art militaire pour le comprendre.

- C’est un homme arrogant et intelligent. Voilà ce que l’on ne cesse de dire. Sauf qu’il faut m’expliquer en quoi attaquer de front un village est un acte … intelligent et stratégique ?

Il devait être « seul » à l’extérieur du village car le Shinobi ayant communiqué l’information n’avait guère mentionné du moindre autre groupuscule ou groupement autour. Cette hypothèse rendait donc l’attaque peu crédible.

- Pour résumer … on reste ici
, conclut-elle sombrement en lançant un regard désespéré au singe gigantesque puis à ses propres bracelets.

Elle soupira longuement, s’interrogeant sur les pertes actuelles et futures, sur les intentions de ce Rei, sur Howaito, sur sa propre condition. Doucement mais sûrement, la colère gronda dans son cœur et ne cessait de prendre de l’ampleur, gagnant tout son être et même ses esprits. En un rien de temps, ses bracelets se mirent à luire d’une douce lumière.

« Génial. Parfait. Ça brille. Je ne contrôle rien, toujours » souffle-t-elle, désireuse à nouveau de sortir. Cependant, aucun lieu n’était sûr ni paisible à cet instant. Hormis la longue et terrible attente de la fin du combat, il n’y avait rien à faire.

Et c’est ce qu’elle fit. Elle attendit le verdict, écoutant à peine d’éventuels échanges entre Yami et Howaito. Finalement, après cette « longue » attente, une nouvelle agitation se fit sentir au sein du Palais et une nouvelle annonce tomba : Kyoshi Rei avait été arrêté par un groupe dirigé par le Nidaime Kazekage, et qu’il allait être jugé très rapidement pour tous ses crimes.

Si la joie fut son premier sentiment, l’incrédulité réveilla bien vite sa suspicion naturelle.

- En voilà une fin humiliante pour un terroriste d’une telle envergure. L’erreur est humaine dit-on. Je suis surprise … Que ce soit fini ainsi.

Sauf qu’une petite voix lui susurrait qu’il n’y avait pas d’erreurs humaines. Tout cela était un brin trop facile, ou alors était-ce le groupe d u Nidaime qui était « seulement » trop fort ? Elle souhaiterait assister au jugement mais elle ne pouvait pas. Elle ne voulait guère s’éloigner du moine, désirant lui parler au plus vite afin d’aborder certains points qui avaient été éludé avec toute cette menace imminente.

Enfin, parler si la situation le permettait.
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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyLun 16 Mar 2015 - 10:07

Suite à l'attaque en cours, Howaito arguait sur ma proposition, me demandant d'en faire part à mes supérieurs : c'était la seule chose que nous puissions faire. Je hochais la tête avant d'ouvrir la porte et de demander à un garde membre de l'unité spéciale d'informer Kioshi rapidement de ma proposition puis retournais dans la pièce, poursuivant mon écoute du moine. Ce dernier avait raison en expliquant qu'il ne ne fallait pas prendre cette attaque comme nous agirions face à n'importe qu'elle autre : il avait été Kazekage, et même si cela avait changé depuis son règne, nos stratégies restaient sensiblement les mêmes et il était capable donc de les anticiper. Il y avait également fort à parier qu'il n'opérait pas seul et qu'il avait sous sa coupe bon nombre de mécréants.

Un informateur nous annonça dès lors qu'un deuxième suspect avait trouvé la mort, écartant la piste d'une coïncidence tandis qu'il s'agissait bel et bien de Kyoshi Rei qui semait le trouble dans le désert.

« Ne déplacez les suspects sous aucun prétexte ! »

Ordonnais-je au messager en guise de piqûre de rappel.
Howaito semblait être convaincu que c'était Rei qui viendrait porter secours à sa taupe et non l'inverse, il y avait donc fort à parier qu'il prévoyait d'entrer au sein même de Suna pour que celle-ci lui soit utile à moins qu'il aurait souhaité qu'elle se trouve ailleurs comme nous l'avions déjà pensé. Le moine ajoutait que cette attaque de front dans le désert ne ressemblait pas au traître et qu'il ne saurait s'en contenter. Je ne comprenais pas non plus... Etait-il tout seul face à nos hommes en ce moment ? Pourquoi tenter une méthode si désespérée ? Voulait-il se battre seul contre nous tous ? Surestimait-il autant ses capacités ? J'imaginais aisément qu'il pourrait faire bons nombres de dégâts et causer de lourdes pertes mais de là a parvenir à s'en sortir et nous exterminer tous... Son égo était-il surdimensionné ? Ou est-ce que cette mise en scène faisait également parti de son plan pour nous déstabiliser ? Encore une fois nul ne saurait le dire : ses méthodes nous ouvraient le champs des possibles.

Howaito poursuivait son manège avec les feuilles de papier, déchirant l'une d'entre elle de nouveau pour symboliser la mort de l'un des suspects tout en poursuivant ses explications. Selon lui, nous étions plus utile ici qu'ailleurs : j'en doutais fortement... Face à la menace que représentait Kyoshi Rei, aucun shinobis n'était de trop sur le front. Toutefois, il avait raison sur un point : notre mission était sa surveillance et nous ne devions quitter notre poste sous aucun prétexte, Zanshi avait été claire là dessus.

La suite me décontenança quelque peu même si, au vue de tout ce qu'il avait déjà dit, cela semblait évident : le cœur du moine était Tsukiko. Rei le savait visiblement et en rompant leur accord il avait aussi brisé la promesse que lui avait fait l'homme masqué pour épargner la vie de la Kawaguchi, pire encore ce serait sans doute sa première cible pour atteindre Howaito. Je regardais mon amie et le moine successivement, laissant ce dernier finir alors qu'il nous expliquait que Tsukiko agissait comme appât pour attirer Rei à nous et que j'étais là car ma hargne à l'encontre de cet homme dépassait l'entendement : je n'hésiterais pas à le tuer. Je pouvais également protéger la Kawaguchi qui était l'une de mes amies : il était hors de question que je laisse Rei lui faire du mal alors qu'il avait déjà souillé les miens...

En quelque sorte, notre trio était le plan B si le traître parvenait à pénétrer dans l'enceinte du village... Rei était puissant mais nul doute qui s'affaiblirait le temps de parvenir jusqu'à nous, jusqu'à Tsukiko, son objectif à abattre. Il nous serait alors gré de le cueillir facilement : il me tardait de me venger de lui, de mettre un terme à sa tyrannie et à son existence alors qu'il n'avait que trop fait souffrir et enfin redorer le blason de mon clan grâce à son annihilation.

C'était un beau rêve qui me tendait la main et que je n'hésiterais pas à saisir sans sourciller si l'occasion se présentait. Toutefois, je fus tirée de mes pensées par une nouvelle annonce : Kyoshi Rei était maîtrisé. Il avait été mis hors d'état de nuire par Aare et serait jugé prochainement. Je déglutissais. Pourquoi le Nidaime aurait-il voulu protéger Suna après tout ce qu'il m'avait appris et tout ce que je lui avais dit ? Je l'avais détruit : je l'avais vu dans son regard embué de larmes alors pourquoi cette tentative désespérée ? Plus troublant encore : alors ça y est ? C'était fini ? Comme ça ? C'était tout ? Je fronçais les sourcils face à ce constat : ce n'était pas possible.

« Cela doit faire parti de son plan... Ce n'est pas possible autrement... C'est trop... « simple »... »

Pourtant les shinobis experts étaient formels : il s'agissait bel et bien de lui et pas d'un simple clone. Il allait être sûrement enfermé au dernier sous-sol de l'Ergastule. J'avais envie de le voir. Voir son visage, son agonie alors qu'il était pris au piège et voir sa crainte ou au contraire sa défiance si tout cela faisait partie intégrante de son plan. Après tout, comme l'avait dit Howaito, il était malin.

Aussitôt, je composais des signes en y mêlant mon sang, faisant apparaître Hotep, l'un de mes kuchiyoses félidé et senseur.

« Tsukiko, Hotep va veiller sur toi et poursuivre la surveillance d'Howaito à ma place. Je dois aller voir ce traître. Je reviens vite.»

Hotep saurait m'informer rapidement s'il y avait le moindre problème. Je quittais donc la pièce, m'empressant de me rendre à l'Ergastule pour aller à la rencontre de l'homme, sûrement précédé par mon chef de clan qui voudrait sûrement être là lui aussi. Je me devais de goûter à son sang pour le mémoriser et ainsi être en mesure de l'arrêter s'il venait à s'échapper par je ne sais quel miracle si jamais tout cela faisait partie de sa stratégie.

Il était là, telle une momie pitoyable, fraîchement enfermé dans sa cellule. Je serrais les dents et les poings face à cet homme envers qui je déversais ma rage de ma simple aura pourtant dépourvu de chakra en ce lieu. Il était immobilisé, son regard avait même était caché, il était dans l'incapacité de parler ou même de se mouvoir. J'approchais un kunai de son bras et tirait deux flacons vides dans ma sacoche, les remplissant de son sang. Je le laissais ainsi, sans mot dire, sortant de la prison pour regagner l'extérieur et usais de mon chakra médical une fois sortie pour vérifier qu'aucun poison ne se trouvait mêler au fluide écarlate. Lorsque j'eus la confirmation que ce n'était pas le cas, j'avalais une rasade de cette hémoglobine fade et saturée par la mort. Les fioles en ma possession et de nouveau rangées dans ma sacoche, je me rendais de nouveau auprès de mon amie et du moine, laissant Hotep vaquer à ses occupations maintenant que j'étais de retour.

« Il est enfermé à Ergastule. Entravé de toute part. Je vois mal comment il pourrait s'enfuir... Même sa taupe ne pourrait franchir cette prison impénétrable issue de la plus performante technologie Saibogu. A moins qu'il s'agisse d'un Saibogu lui même mais je crois qu'un suspect Saibogu est déjà mort. J'ai récupéré son sang, s'il s'enfuit par je ne sais quel miracle, j'aurais un coup d'avance sur lui.»

Que devions nous faire maintenant face à cette capture trop simple à mon goût ?


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Message(#) Sujet: Re: 4. Réflexions 4. Réflexions EmptyVen 20 Mar 2015 - 18:46

Howaito n’aima pas ce qu’il répondit, mais il se devait de dire la vérité. Et il se doutait qu’on partagerait son avis.
    « Imagine un instant qu’il réussisse Tsukiko. Est-ce qu’on lui rira au nez la prochaine fois qu’il dira qu’il veut annihiler les shinobis ? Faire avancer son plan de cette manière c’est comme lancer un message au monde entier. »
Et forcément, ces paroles créèrent un vide assez grand. Mais ce n’était pas la seule raison. L’attaque de Kyoshi Rei, même si elle se déroulait dans le désert, avait mis du doute dans les pensées de chacun et de chacune. Pourquoi attaquer ainsi ? Espérait-il mener petit à petit un assaut sur le village ? Détourner l’attention pour permettre à la taupe de mener une action ? Pourtant, confinés comme ils l’étaient, les suspects ne pouvaient rien faire.

La tension était montée d’un cran. Mais Howaito tentait tant bien que mal de garder son sang-froid. Il réfléchissait. Avait-il manqué quelque-chose ? Avait-il sous-estimé cet homme aussi arrogant que fourbe ? Patience et réflexion furent les maîtres mots des longues minutes qui séparèrent le début des hostilités de leur fin.

Et quelle fin. Kyoshi Rei avait été arrêté par une équipe dirigée par le deuxième Kazekage lui-même. C’était donc Araakoa Aare, qu’Howaito avait rencontré la veille, qui avait aidé à déjouer l’attentat du criminel. Tant mieux. Mais pas tout à fait.

Comme le souligna Ketsueki Yami, cela semblait trop « facile ». Le moine voulut rectifier, mais il était plongé dans une réflexion intense. Et le membre du Kakumeigun était partie dans quelque-chose que seule elle pouvait faire. Elle invoqua une sorte de félin à la peau mauve qui la remplaça. Allait-elle assister au « procès » de l’Homme Masqué ? Le mieux à faire, songea le Gekei, c’était de patienter et de penser. Chose qu’il fit avec brio.

Lorsqu’elle revint, elle assura que l’homme avait été enfermé à l’Ergastule et qu’il lui était impossible de s’échapper, le nombre de ses entraves étant aussi impressionnant que la qualité de ces dernières. Est-ce que cela faisait partie de son plan ? C’était impensable…

Forcément, Howaito pensa que son plan consistait peut-être à utiliser sa taupe pour qu’elle le libère, mais Yami semblait assurer que c’était impossible. Pour que ça se fasse, il faudrait réduire considérablement le nombre de gardes, avoir une connaissance précise des lieux, avoir les autorisations nécessaires, connaître la sentence et le lieu d’emprisonnement de Kyoshi Rei et tout ça après avoir réussi à sortir de la bâtisse où tous les suspects étaient enfermés… Impensable.

D’ailleurs, le membre du Kakumeigun avait annoncé qu’un deuxième suspect avait été retrouvé mort. Cela signifiait forcément que ça allait continuer. Et fort heureusement, les deux Sunajins avaient déjà compris qu’en aucun cas, les haut placés devaient sortir ou être déplacés de leur endroit.
    « Patientons, et laissons ces suspects nous apporter eux-mêmes la vérité. Je pense que la taupe croit qu’au vu des victimes, on voudra les séparer… Et ça serait la pire chose à faire ! »
Et ce fut sur ces paroles que la soirée arriva, puis la nuit… Le tout sous des discussions, hypothèses et réflexions communes et partagées.

Le lendemain fut perturbé par des cris et des alertes. Kyoshi Rei avait attaqué le village, ou plutôt la Voie Illusionnée. C’était inconcevable, mais cela apportait pas mal de réponses. Voilà pourquoi il avait attaqué de façon un peu particulière la première fois, parce qu’il se moquait de ce qui pouvait arriver à ce « premier » corps.
    « Alors il avait réussi à créer un corps réel et semblable au sien… J’imagine qu’avec ces informations on comprendra mieux comment il a pu jouer le double-jeu Homme Masqué et Kazekage… »
La tension fut à son comble, encore plus que la veille. Bien entendu, pour des raisons de sécurité, des ordres donnés par Habashi Zanshi, ou parce que le combat avait déjà commencé, le trio fut obligé de rester là où il était. Ils patientèrent, jusqu’à la nouvelle.
Kyoshi Rei avait été abattu, et son corps désintégré un peu plus à l’extérieur du village sous les coups de Sunajins et entre autre, de l’Ombre de Suna actuelle. Habashi Zanshi avait rempli son rôle.

Soulagé, Howaito se laissa tomber sur une chaise. Ses muscles se décontractèrent au maximum, et il soupira pendant une bonne dizaine de secondes.
    « C’est enfin terminé… Il ne manque plus qu’à déjouer ce qui se passe un peu partout en dehors du village, mais c’est fini. Enfin. »
La marionnettiste avait d’ailleurs été capturée, et la mort des quatre suspects avait prouvé sa culpabilité. Tout était terminé. Une heure passa, jusqu’à l’arrivée d’un garde.
    « C’est terrible… Ariname Maki est morte, empoisonnée… »
Howaito fut le premier à se lever, mais resta immobile. Elle s’était donné la mort ? Comment ? Avait-elle ingurgité un poison qui aurait eu des effets plus longs que les autres ? Ou est-ce que le poison utilisé chez d’autres suspects aurait été donné avant leur emprisonnement ?

Devant les deux autres kunoïchis, le moine trembla pour la première fois. Il se retourna, et marcha lentement vers les feuilles toujours au sol. Il déchira la cinquième maladroitement.
    « C’est impossible. Elle aurait eu le temps de s’administrer un poison avant l’arrivée des gardes ? Non, ça n’a pas de sens. Il faut prendre le problème sous un autre angle. Qu’est-ce que sa mort peut changer ? Elle n’allait de toute façon pas quitter le bâtiment. »
Accroupi, ses jambes tremblèrent encore plus qu’avant. Et ce fut à un point tel qu’il tomba. Ses yeux écarquillés cherchèrent ceux de Ketsueki Yami et Kawaguchi Tsukiko. Sa voix fut tremblante.
    « Mais les cadavres des quatre autres suspects… si. »
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