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 Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly)

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyMer 21 Oct 2015 - 17:45

La réponse d’Oniri fut froide, hermétique à tout sentiment. J’avais presque l’impression de parler à quelqu’un qui me déteste, ou du moins qui me prend de haut. Ou les deux peut-être. Elle n’était pas contre le fait de m’emmener à Suna. Bien, ça au moins c’est une bonne chose. Mais elle rempila sur le fait qu’elle ne comprenait toujours pas pourquoi une errante souhaiterait participer à un examen. De quoi me faire soupirer longuement. Les rumeurs étaient ainsi fondées, les Sunajin sont vraiment paranoïaque. Les coups d’état et autres trahisons qu’ils ont eu à subir ces derniers temps n’aident certainement pas, m’enfin zut quoi. J’ai connue ce genre de chose aussi, avec Miko, Konoha et le Shoraizen. Les coups dans le dos, j’ai vu, j’ai sentis ce que ça faisait. Et pour autant je ne traite pas les autres comme des étrangers, des terroristes …
Oniri manque définitivement de joie de vivre, de positive attitude comme on dit.
Elle demandait quelque chose en retour, que j’apporte quelque chose à son village. Zut, ça par contre je ne l’avais pas du tout envisagée. En fait c’est comme partout, c’est donnant-donnant. Moi qui aurais crue qu’un coup de main entre amie n’avais pas de prix, quelle naïve je fais. Réfléchissons, qu’est-ce que j’aurais bien à offrir en échange de ce dit coup de main ?

Je croisai les bras, adossée au banc et au mur juste derrière, réfléchissons. Je n’ai pas grand-chose, je n’ai même rien du tout à part mes figurines en os. Ou alors je peux parier sur l’avenir et jouer là-dessus. C’est risqué, mais à part ça je ne vois vraiment pas ce qui pourrait m’aider. Le commerce ce n’est pas mon truc, ça c’est le domaine de Tsubaki, avec son usine de chocolat et sa gestion de la trésorerie à l’organisation.
A côté de ça, Ether était sage comme une image, complètement à l’opposé de ce qu’elle avait pu montrer jusqu’à présent. Ça c’est une gosse, une vraie ! Sympathique sans doute, enfantine certainement. La sunajin commanda le repas avant que la fillette ne le fit, et la description de sa commande était bien étrange. Avec un nom tout ce qu’il y a de plus local, à tel point que je ne pourrais même pas vous le répéter. Suite à quoi elle raconta son histoire. « Enfin ! » Pensai-je. On dirait un de ces politicards à qui pour avoir la moindre info, même la plus simple du monde, il faut compter plusieurs heures de blabla. La preuve ; à peine eut-elle exposée la baisse de la criminalité à Suna grâce à tout ses gadgets, qu’elle retourna sur le sujet de Mizu no Kuni. C’est dingue ça ! Une véritable obsession, à tel point que ça en devient louche.

« J'ai récemment cru comprendre que l'empire avait envahit les terres de l'eau pour soi-disant les pacifier. Vous ne devez certainement pas voir cela d'un bon œil. » Ajouta-t-elle.

« Je suis même contre cette idée. Le Shukaï n’a rien à foutre sur l’archipel, ce n’est qu’une histoire d’extension de territoire encore, et cela va poser des problèmes par la suite. De très gros problèmes, qui vont nécessiter des alliés indépendants à l’Empire dans un futur très proche. Mais pour l’heure ils sont bien utiles. »

J’insistai bien sur ce point en l’observant. Vous savez ce qu’on dit, quand on ne peut pas battre un ennemi, autant s’en faire un ami. Et Oniri était toute désignée. Elle est forte, elle semble avoir une bonne place dans son village et en plus je dirais qu’elle ne porte pas l’Empire dans son cœur. Cela dit, moi non plus elle ne me porte pas dans son cœur … Mais justement ! Si je peux la rallier à ma cause, si elle peut m’aider à renvoyer le Shukaï hors de l’archipel après la reconstruction de Kiri, ça ne peut qu’être bénéfique.
Mais le risque c’est qu’elle en demande bien plus qu’initialement. Imaginer que Suna accepte de nous aider à mettre les troupes de Kakeshou dehors, le Kazekage pourrait tout aussi bien en profiter pour s’installer à la place. Et ce serait encore plus emmerdant …
Ouais mais à part ça, je n’ai rien à offrir moi. Mais pour autant je ne veux pas celer non plus le destin de mon futur nouveau village en agissant de mon côté. Ce serait un coup à se retrouver en porte-à-faux avec les deux parties.

La serveuse arriva entre temps, déposant les plats devant chacun, et je regardai le contenu avec un mélange de dégout et de surprise. C’est quoi ça ? Un scorpion ? Un scorpion grillé ? Ça se mange ce truc ? J’ai toujours entendu dire que c’était super dangereux, super venimeux, tout ça. Alors le manger … Mmh si c’est là, c’est que ça doit être comestible. Enfin je l’écartai tout de même en bordure de l’assiette du riz épicé qui refroidissait dessous. Ça au moins je suis sur que ça se mange, pas comme cette bestiole.
Sans attendre, j’en avalai une première bouchée et effectivement c’était vraiment très bon. Peut-être qu’avec un peu de crème, ou une sauce au poulet ce serait encore meilleur mais je doute qu’on trouve des vaches ou des poules dans un désert.
Ce fut à Ether de raconter sa vie. Elle sera peut-être plus bavarde et sociable que l’autre gâchette à lunette. Ayant la bouche à présent pleine, je me contentai d’écouter plutôt que répondre tout de suite à Oniri. De toute manière vu le niveau d’hospitalité dont j’ai droit jusqu’à maintenant, ça ne vaut pas le coup de faire le moindre effort supplémentaire.

Majeure et vaccinée, comme on dit. C’est marrant, au vu de son comportement et de son physique, je lui aurai plutôt donné celui d’une ado que d’une adulte. A côté, Oniri faisait vieille aigrie, mais sans les rides. J’écoutai tout en dévorant ce riz épicé son épopée. Née à Kumo, elle a traversée tous les pays nord, y compris Yu no Kuni, en faisant un crochet par Konoha, puis en passant par le Shukaï pour redescendre ensuite à Kaze. Pas mal du tout, au moins elle peut se vanter d’avoir véritablement voyagé. Et sa famille souhaiterait reprendre la route d’ici peu ? Des nomades, peut-être que ça les intéresserait de venir à Mizu no Kuni. Elle n’a pas mentionnée l’archipel dans son périple, donc ça signifierait qu’elle n’y a jamais poser les pieds.
Je fronçai les sourcils ensuite, en la voyant joindre ses mains et marmonner une prière devant son assiette. Pourquoi ? Ça ne rendra pas le plat meilleur. Quelle étrange coutume …
J’avalai rapidement, parce que parler la bouche pleine c’est mal, et pris la parole :

« T’es croyante ? C’est intéressant ça, je n’ai jamais pu croire qu’il y ait des forces divines dans notre monde et qui dictaient nos vis, nos destins. C’est chouette que certains pensent autrement, ça ajoute de la diversité. Si on était tous pareil, la vie serait vachement triste … » J’avalai une nouvelle fourchette de riz. « Pour te répondre Oniri, je n’ai rien à offrir à Suna. Je ne compte pas vendre mes amis non plus pour les beaux yeux d’une nana qui me traite comme une criminelle potentielle alors qu’à aucun moment je n’ai montrée la moindre animosité. J’ai peut-être été stupide de croire que de notre rencontre il y a trois ans, il en restait quelque chose aujourd’hui. Autant que t’avoir promis à l’époque que si un jour tu avais besoin d’aide, tu n’avais qu’à me demander et j’aurais agis du mieux possible, du moment que nous ne serions pas dans des camps opposés. Je vois que maintenant c’est le cas hein. Et dis pas non, t’as vu comment tu agis ? C’est limite si je ne subit pas un interrogatoire juste parce que je suis libre de tout village. Libre comme l’air. »

Je marquai une pause, les yeux plantés dans les siens. Un verre d’eau et la suite arriva :

« Je suis certainement que même Ether l’a remarquée. Je ne sais pas ce qui s’est passé durant ces trois ans, de toute manière tu refuses de donner le moindre détail. Sans doute par peur qu’on s’en serve contre toi. Parano va … Les trahisons je connais, et j’en fais pas tout un plat. Je demande juste un service, je t’ai offert mon amitié autrefois. Promettre d’offrir son aide à quelqu’un à n’importe quel moment, c’est quand même pas négligeable. Mais nan, toi t’en a rien à foutre. Tu préfères t’attendre à ce que tout le monde te poignarde sitôt que tu tourneras le dos. Alors si tu veux vraiment te la jouer commerçante, voici ma proposition. »

Une nouvelle pause, un regard sur Oniri puis sur Ether avant de revenir sur la concernée. Tentons un coup de bluff.

« En imaginant que Kiri ressorte des ruines, et je précise bien en imaginant hein. Plutôt que de voir ça comme une nouvelle menace ; pourquoi ne pas y voir une alliance ? Rien n’obligerait ces deux nations à se foutre sur la tronche … Ouais je suis assez vulgaire mais bon. Nan ? Ce ne serait pas intéressant ? Ok y a le problème du Shukaï à régler aussi, mais pourquoi chercher des ennemis partout ? On pourrait être alliées, ça serait bénéfique dans les deux sens. Attention je tiens tout de même à préciser que ce n’est qu’une proposition, à ne pas prendre pour un fait établit. Il n’y a aucun engagement, ce n’est qu’une idée. Et il est question de Suna alliée à Kiri, pas au Shukaï. »

Je me réinstallai contre le mur derrière le banc, bu une gorgée et me grattai le nez. L’épice ça pique quand même.

« Je te laisse réfléchir, ça revient en partie à toi de choisir si tu veux plus d’ami ou d’ennemi … Quelqu’un le veut mon scorpion ? Ether ? Je suis pas fan de ce genre de bestiole, je préfère le sanglier. Ceux de Mizu no Kuni sont franchement bon en plus. Peut-être qu’avec tes parents vous pourriez venir, je vous ferais découvrir les lieux, les endroits chouettes et les zones à éviter. Et puis ça peut vous permettre aussi de finir votre tour du monde, il ne restera plus que Yuki no Kuni et hop, retour à Kumo ! Magique nan ? »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyDim 25 Oct 2015 - 0:35

-Gaïa ? La déesse de la terre ? En effet tu sembles venir de loin... La plupart des peuples nomades du continent ont se genre de croyances en commun. Est-ce que vous pourriez m'en dire plus à ce sujet ? Je présume que vous voyez notre monde comme une entité vivante et consciente à l'image d'une divinité n'est-ce pas ?

Par le passé j'aurais été naturellement réfractaire à ce genre d'idéologie comme quoi il existait plus puissant que les hommes en ce bas monde, que quelque chose au-delà de notre compréhension veillait sur nous et tirait sur les files de nos destinés comme des marionnettes que nous serions, animées lors d'une pièce de théâtre. Pourtant j'avais énormément changé depuis l'épopée de Yuki. Mon corps était en quelque sorte lié aux flux d'énergie naturelle qui parcouraient le monde. Je voulais les ressentir tout autour de nous et notamment dans la terre. J'imaginai que la plupart des croyances et légendes tiraient toutes une part de vérité issue du passé. Alors quand était-il de Gaïa ? Si je voulais précisément découvrir ce que j'étais il me fallait d'abord parvenir à comprendre de quoi était réellement fait le monde.

Le repas nous fut servit. Ether mangea avec appétit, moi également. Ce ne fut qu'à cet instant que je me rendis compte à quel point j'avais faim. De son côté Milly ne semblait pas capable d'apprécier cette spécialité locale à sa juste valeur, allant même jusqu'à mettre se côté les scorpions pour se concentrer sur le riz. Certains nomades l'auraient cloué au sol pour cet outrage. Pour ma part je retirai mes mitaines et commençai à les décortiquer un à un. Les premières secondes du repas se passèrent dans le silence, chacun savourait à sa façon ce que renfermait le contenu de son assiette.

Je vis cependant que mes derniers propos avait passablement dérangé la Kaguya qui finit par m'asséner une suite de reproche et de sarcasme des plus inattendues. Cela m'énerva tant que je dus me retenir pour ne pas la gifler devant tout le monde. Mes doigts s'étaient légèrement crispés sur une pince qui finit malencontreusement écrasée. Cette pauvre ignorante ne réalisai pas la porté de ses mots. Elle ne savait rien, tout ce par quoi j'étais passé durant ces dernières années. Visiblement la balafre traversant mon œil devenu aveugle n'était pas assez visible. Malgré le culot dont elle faisait preuve je conservais un calme olympien. Je bouillonnai intérieurement, mais elle n'avait eut droit qu'à un regard glacial en retour. Une seconde s'écoula, puis deux. Ma main saisi la serviette pour essuyer ma bouche. Je prenais tout mon temps...

-Je ne vous demanderai pas de comprendre. Vous semblez ignorez les responsabilités qui incombent à ceux qui sont chargés de protéger autrui. Il n'est aucunement question de moi, mais des vies d’innombrables innocents qui ont été perdu suite aux fautes de nos aïeuls. Vous ne réalisez pas dans quel monde nous vivons. Il n'est pas seulement fait de rencontre et d'amitié. On y trouve son lot d'ennemis et de traîtres. Vous pouvez vous estimer heureuse que nul ne vous aient jamais poignardé dans le dos à la vue de votre naïveté. Et vous pouvez tout autant remercier le ciel d'être encore en vie à ce jour, mais sachez que si vous continuez d'agir ainsi, tôt ou tard quelqu'un finira par vous avoir. Et là vous n'aurez plus qu'à prier pour que vous soyez la seule touchée ; que vos « amis » n'aient pas à payer pour vos erreurs. Gardez cela à l'esprit. Il vaut mieux rester seul que d'être mal accompagné.

Je ne disais pas cela pour moi, mais seulement pour elle. J'avais déjà décidé de ma vie, à savoir la mettre en œuvre pour protéger ceux qui me sont chers et s'il me fallait mettre le monde à feu et à sang dont cette Kaguya pour y parvenir, alors je n'hésiterai pas un seul instant.

-Et sachez que vous vous fourvoyez si vous pensez que je vous considère comme une criminelle, tout comme vous l'avez été en pensant que nous pouvions être amis. A mes yeux l’amitié est quelque chose de précieux qui se construit sur plusieurs décennies et n'ont après une simple rencontre. Tout au plus j'éprouvai de la sympathie pour vous. Voyez l'évidence-même. Si nous avions réellement été amie, si notre rencontre nous avait réellement marqué alors nous aurions été capable de nous reconnaître au premier coup d’œil. Ce qui n'a pas été le cas...

Il était temps de la faire redescendre sur terre. Sur l'instant je m'étais demandé qui d'elle ou d'Ether était la plus naïve. Le ton de ma voix restait parfaitement neutre de sorte à laisser davantage paraître le constat que les émotions. Je savais pertinemment que je venais de ruiner l'ambiance de ce repas et qu'elle envisagerait probablement de me faire faux bond qui ce qui n'était pas dans mes intérêts. Quelque part, au fond de moi, cela m'aurait soulagé qu'elle parte. Je n'osai l'admettre, mais elle avait involontairement frappé aux endroits qui faisaient le plus mal. Ses propos me renvoyaient dans un profond et douloureux passé que je ne demandai qu'à repousser. Je portais mon verre jusqu'à ma bouche soudainement devenu pâteuse avant de reprendre la parole.

-Cependant... J'ai fort à penser qu'une entende peut-être possible entre Kaze et l'Archipel de Mizu en devenir. Je ne souhaite que le bien du peuple du désert, que celui-ci puisse vivre en paix et il n'est pas uniquement question de sens du devoir...

Sa proposition me faisait bien rire. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle avançait. Comme si l'on pouvait conclure une alliance aussi facilement. J'avais l'impression d'avoir face à moi une gamine insouciante vivant dans un monde coloré où tout était si simple. Ce n'était pas parce qu'elle voulait un chose qu'il en serait forcément ainsi. Je la dévisageai de bas en haut, me demandant alors combien de temps elle allait survivre avant qu'un ou plusieurs membres de son clan ne la prennent en embuscade pour séparer sa tête du restant de son corps.

-S'il me faut passer par les autre pour y parvenir dans ce cas je suis prête à vous donner le bénéfice du doute. Comme aujourd'hui, il m'arrive de détester avoir raison. Dans ce cas prouvez-moi que j'ai tort. Prouvez-moi qu'une réelle entente est possible. Si Kiri venait un jour à renaître faites en sorte que ses dirigeants contactent ceux de Suna. Si leurs intentions sont réellement louable et qu'ils souhaitent sceller une alliance avec nous. Alors je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elle puisse aboutir au terme d'une rencontre.

Pour peu que celle-ci finisse pas dans un bain de sang...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyLun 26 Oct 2015 - 18:15



Ether mangeait avec grand appétit.
Bien que dans son clan, on remplaçait souvent le scorpion par un beau poisson, le premier restait toujours un délice à manger. Elle arracha les pattes une par une, et démontra une certaine habilité à dépiauter la bête pour en retirer le maximum de chair. On lui avait toujours appris à ne jamais rien gâcher, car qui sait ce qui pouvait arriver demain ! Il fallait donc profiter de chaque repas que la Nature leur offrait comme si c'était le dernier. Alors qu'elle dévorait soigneusement le moindre grain de riz de son assiette, la jeune fille crut déceler une pointe de curiosité chez la Saibogu, ainsi que de la part de la Kaguya qui était ravie de voir une diversité. Celle-ci semblait connaître leur déesse principale et crut comprendre qu'elle venait de loin. Bah ouais, Kumo c'était pas non plus à côté hein, même si elle ne considérait pas cette lointaine terre comme sa maison en soi. Son interlocutrice vit plutôt juste dans son observation et se montra intéressée par leurs croyances. Si seulement elle savait que ces "croyances" en question venaient en partie de son clan Gogyou, enfin, le sien en tout cas. Qu'en était-il des autres dispersés à travers le monde entier ? La gamine prit soin de d'abord s'essuyer la bouche et d'avaler ce qu'elle avait dans la bouche, avant de continuer. Ne jamais parler la bouche pleine, c'est dégoûtant ! Elle ne fit pas attention à son langage qui devint étrangement moins tronqué, perdant quelques abréviations.


"Je suis désolée, ça risque d'être un peu long... Je vais essayer de résumer un maximum.", fit timidement la jeune fille.
"Effectivement, à nos yeux, notre monde entier a été crée par des entités supérieures, en l'occurrence, notre déesse mère est Gaïa, la Terre. Chaque élément à sa divinité, leurs noms changent car eux-mêmes ne ressemblent jamais à ce qu'ils étaient hier. Chaque famille ninja a hérité son pouvoir des divinités, incarnant ou personnifiant un élément, une qualité, ce sont plus ou moins les enfants des entités. Plusieurs de nos croyances se sont entremêlées, ce qui peut expliquer que les discours soient différents selon le continent. Ces êtres supérieurs vivaient parmi les créatures à qui ils avaient donnés la vie, enfantant des messagers, façonnant le monde, l'améliorant et l'entretenant chaque jour, enseignant tout ce qu'ils savaient à leurs créations. C'était un univers utopique dans lequel personne ne mourrait de la main d'un autre, car la nourriture était abondante, les divinités se chargeant d'approvisionner quiconque dans le besoin, ne demandant jamais rien en retour que de l'amour. Malheureusement, il a fort longtemps, les Nor...", elle faillit dire Normaux pour désigner les humains, mais fit mine d'avoir avalé un grain de riz de travers et prit une gorgée de son verre avant de reprendre.
"... une partie des êtres humains, une de leurs nombreuses œuvres, ont finit par les décevoir en développant des défauts qu'ils n'auraient jamais pu imaginer. Ils devinrent avides, convoitant les biens des autres, souhaitant toujours plus que ce qu'ils ne possédaient déjà. Vinrent ensuite la Colère, l'Ambition, la Cruauté, l'Intolérance, la Jalousie ou même encore l'Orgueil. Leur "maladie" s'est étendue jusqu'à contaminer des messagers, puis la totalité des créatures et finalement cela donna naissance à d'autres divinités, incarnant ces horreurs. Une guerre à laquelle ne s'attendait aucun des Originaux a éclatée. Du côté des Anciens comme des Nouveaux, les dégâts furent terribles et cela donna comme résultat la désertion de notre monde par l'intégralité des entités, des bons comme des mauvais. Les dieux primaires ont compris que leur vision n'était pas celle de tous, et qu'il était impossible de conserver un idéal de paix pour l'éternité si des partis n'étaient pas d'accord. Malgré leur abandon, ils interviennent parfois pour rendre la vie plus facile à ceux qui continuent à perpétuer les traditions, ou qui choisissent d'embrasser la voie de la gentillesse et de la rédemption. C'est pourquoi nous continuer à les remercier de tout ce qu'ils ont fait pour nous, à leur combativité pour avoir essayé de sauver tous ceux qui pouvaient l'être. Ils n'ont pas totalement perdus foi en les humains, c'est pourquoi ils ne sont pas tout à fait partis et laissent des signes par-ci par-là, pour que l'on ne perde pas espoir."

Ether se rendit compte que son résumé était en fait devenu un véritable monologue.

"Oh, j'suis désolée ! Je ne pensais pas avoir autant parlé...
Excusez-moi, ça doit complètement vous ennuyer ces croyances à toutes les deux !"


Et elle reprit la suite de son repas.
Même si elle n'honorait pas constamment ces dieux, elle y croyait. Après tout, il lui paraissait logique que chaque ninja qui héritait d'un pouvoir incarnait une vision d'un dieu. Elle avait prit soin d'éviter la partie qui traitait plus en détails chaque origine d'un pouvoir, car il aurait fallut parler du rôle majeur des Gogyou. Ces derniers étaient considérés comme les messagers principaux et primaires des divinités. Etant les éléments, ils étaient indispensables au bon fonctionnement de la vie sur terre. Mais lorsque certains humains gâchèrent absolument tout et que les entités partirent, les élémentaires durent s'adapter pour ne pas être rejetés et apprirent à maîtriser la capacité à imiter le physique et comportement humain. Certains d'entres eux s'étaient détournés du droit chemin, donnant le massacre de Suna par exemple. Mais d'autres, comme les siens, s'obstinaient à croire que la bonté ne devait pas être oubliée et continuaient à cultiver un mode de vie simple, apprenant la tolérance à leur descendants, même si elle n'était pas appliquée envers eux.
En exemple de clans ninja descendant de certains dieux, il y avait les Dentô, héritiers directs du soleil et de la lumière, sans qui rien n'aurait été possible. Puis également les Gekei et les Inuzuka, héritant des capacités de la déesse des animaux. Les Ketsueki faisaient partit de ceux ayant auparavant contribués à la chute du monde idéal, aidé par les Akuma et une partie des Mamoru. C'est au cours de la fameuse guerre que des humains parvinrent à maîtriser la nécromancie. Mais expliquer la genèse complète du monde vu par sa tribu demanderait une après-midi entière... Et des explications auraient été demandées. Et "pourquoi les noms de vos dieux ne ressemblent pas à ceux du monde en général ?", et "pourquoi vos croyances sont complètement différentes des nôtres", bla bla bla... De plus, la place qu'occupait les Gogyou dans leur mythologie, risquait d'être prise comme du favoritisme, comme s'ils avaient intentionnellement choisis ce rôle d'importance, même si ils n'étaient en grande partie que des messagers.

Les évènements qui s'ensuivirent mirent mal à l'aise l'élémentaire.
Les deux jeunes femmes se disputaient presque, s'envoyant mutuellement des piques d'un ton acerbe, pendant que l'autre répondait amèrement. Ils semblaient que chacune d'entre elles avaient ses propres torts qu'aucune n'étaient prêtes à accepter et à assumer. C'était un peu dérangeant d'être prise au sein d'un conflit dont vous ne connaissiez même pas l'origine. Elle écarquilla grand les yeux lorsque l'on impliqua brièvement à propos du fait que Oniri ne donnait absolument aucun détail de sa vie, ce qui n'était pas complètement faux oui. Il était évident qu'elle était d'une méfiance sans précédent envers les étrangers. Le reste de l'altercation verbale, Ether la passa à terminer son assiette et s'appliqua à ne laisser absolument rien dedans. Elle rongea même la carapace du scorpion pour ne pas laisser une poussière de chair éventuellement coincée entre les rainures. Même si elle approuvait les dires de la Kaguya quant au fait que la sunajin devrait parfois lâcher les rênes et apprendre à faire confiance, la Gogyou se renfermait à mesure qu'elles continuaient à montrer les dents.
Ether n'avait jamais les disputes, elle considérait la zizanie comme l'un des défauts qui avait contribué à la chute de leur idéal, le cultiver était quelque chose qu'elle préférait éviter. C'est pourquoi elle cherchait toujours à sourire, pour éviter la méchanceté. Lorsqu'elles finirent par se calmer, la demoiselle héla d'un son bref la serveuse qui vint à leur rencontre et commanda un dessert. Puis elle se retourna vers les deux autres, comme si rien ne s'était jamais produit entre elles ;


"ça vous dit un p'tit dessert ?"



Dernière édition par Gogyou Ether le Lun 2 Nov 2015 - 13:32, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyMar 27 Oct 2015 - 21:05

Ça pourrait être intéressant, et enrichissant mais en aucun cas je ne voudrais lui forcer la main. C’est sa famille, sa culture, c’est à elle et à son groupe d’en décider. Et à propos du culture, on eut droit à très très très long monologue de la part de la petite blondinette, qui nous expliqua en long en large et en travers les croyances de son clan. Des messagers des Dieux ? C’est un peu présomptueux quand même … Une seconde, ce ne serait pas l’histoire de ce clan qui se change en élément, qu’elle raconte là ? « Chaque famille de ninjas auraient hérités du des divinités, incarnant ou personnifiant les éléments. » C’est les Gogyous ça, je me plante pas. Ces gens bizarres qui peuvent se métamorphoser entièrement en air, en feu ou même en eau, selon leur affinité. Trop badass !
Voyons voir, si j’avais un tel pouvoir, quel élément j’aurais aimé posséder ? Mmh, choix difficile. Le feu c’est puissant mais vachement tape-à-l’œil, c’est plutôt pour les types qui ont besoin de frimer. La terre pourrait être sacrément puissante, à condition de rester justement sur la terre ferme. Dans une caverne, le mec c’est Dieu. L’eau, pareil pour les océans mais en plus joli, plus gracieux. La foudre ça peut être chouette, ça permettrait de se déplacer à la vitesse de la lumière, ou presque, et puis ça fait autant de dégât que le feu sans les dommages collatéraux. Précis, puissant, rapide, efficace. L’air aussi ça pourrait être chouette, moins de capacité offensive peut-être mais beaucoup plus de liberté, car partout où il y aurait de l’air un Gogyou de l’air pourrait y être. Eurk, ça veut peut-être dire qu’en respirant simplement, je suis sans doute en train d’avaler un des leurs … Ah putain nan ce serait dégueulasse.

En tout cas tout son récit, bien que pas mal tiré par les cheveux selon moi – comme tout ce qui est à trait à la religion – ça restait intéressant. Franchement, comment croire son histoire de gentils dieux qui se sont retrouvé face à des méchantes divinités, comme la colère et la peur, qu’ils se font foutu sur la tronche et qu’au final personne n’ait gagné. Ils seraient alors tous partit en laissant les Gogyou sur place. On aurait dit une partie d’échec abandonnée, où il ne reste que les pions. Étrange concept m’enfin pourquoi pas, tant que ça m’empêche pas de vivre ma vie peinarde dans mon coin, pas de soucis.

Oniri vint rajouter une couche à propos de notre sujet commun, sous prétexte que j’étais trop naïve et que j’avais de la chance de pas m’être encore faite poignardée dans le dos.
Détrompes-toi ma grande, c’est déjà fait, et l’Hokage devra payer pour ça un jour ou l’autre.

« Gardez cela à l'esprit. » Fit-elle. « Il vaut mieux rester seul que d'être mal accompagné.

- Mais il vaut mieux avoir de la compagnie que finir seule et oubliée de tous en traitant toutes personnes qui vous tendent la main comme des ennemies potentielles. » Répliquai-je, du tac au tac.

Elle continua en se défendant, soi-disant que je ne suis à ses yeux ni une criminelle ni une amie. Ça c’est chouette, ça fait toujours plaisir de s’entendre dire ça. Limite elle m’aurait crachée au visage ça aurait donné le même résultat … Dommage, elle était sympathique à l’époque, amicale, bien plus sociable que maintenant. Quel gâchis.

« Cependant … » Ajouta-t-elle après avoir bu une gorgée. « J'ai fort à penser qu'une entende peut être possible entre Kaze et l'Archipel de Mizu en devenir. Je ne souhaite que le bien du peuple du désert, que celui-ci puisse vivre en paix et il n'est pas uniquement question de sens du devoir … »

Bah voyons, comme c’est facile de se cacher derrière de tels prétextes. Vouloir défendre la veuve et l’orphelin mais refuser toute aide extérieur. Et n’aller pas me dire qu’elle ne refuse pas, si elle avait vraiment été intéressée, elle aurait été plus ouverte aux idées. Au lieu de ça, j’avais droit à des doigts qui se crispent et à des regards glacials.
Elle demandait à ce que je lui prouve qu’une entente est possible entre Kiri et Suna. Ah, sitôt qu’il y a quelque chose qui l’intéresse, tout de suite elle est plus ouverte hein ! Sale opportuniste …

« Pff. Z’avez pas du tout écouté encore une fois hein ? Je l’ai dis, ce n’est qu’une idée, c’est tout ce que j’ai à offrir. Plutôt que voir tout en noir, je te … je vous présente une petite lumière de sociabilité dans votre monde clos et ennuyant. Ce n’est pas moi qui prend les décisions là-bas, et heureusement d’ailleurs … ce serait un foutu bordel si ça avait été le cas. »

J’émis un petit rire en terminant ma phrase, autant pour détendre l’atmosphère que pour le reste. Michiki se débrouillera très bien pour organiser tout ça, notre entrevue plutôt agitée verbalement a plutôt bien prouvée ce côté de sa personnalité.

« Éventuellement je pourrais proposer à être le porte-parole de cette possible alliance, mais rien confirme que cela se fera ainsi. C’est une idée, encore une fois. C’est à prendre ou à laisser puisque vous avez déjà craché sur notre semblant d’amitié, aussi petite soit-elle … Et ça c’est vraiment dommage, je t’aimais bien Oniri, tu étais intéressante, souriante sitôt ta carapace mise de côté. Maintenant vous me décevez sur toute la ligne. A mes yeux, ce sont justement les gens comme vous qui mènent ceux qu’ils veulent protéger à leur perte. »

Notons bien les différences de pronom pour présenter les deux facettes de cette femme du désert.

« Mais tout n’est pas perdu. Réapprenez à faire confiance, et sortez un peu de votre village, voyez du monde. Rencontrez d’autres peuples, d’autres clans. C’est ce qu’il vous manque, des amis. A trop vouloir protéger votre petite nation, vous aller finir par l’étouffer, par la perdre, et vous perdre ensuite. Je peux vous aider, on peut vous aider mais faut déjà que vous vous laissiez aborder. D’accord ? »

Je suis vraiment stupide … Pourquoi je lui tends encore la main de l’amitié ? Franchement elle n’en vaut pas le coup ! Arrête ça Milly, tu vois bien qu’il n’y a rien à tirer d’une paranoïaque comme elle. Elle a vécue seule, elle mourra seule et personne ne la pleurera. Personne ne se souviendra d’elle.
Justement ! Je suis assez stupide et naïve pour ne souhaiter un tel sort qu’à mon pire ennemi, qu’au nom en tête sur ma liste, et elle n’en fait pas partit.

« La solitude, c’est sans doute la pire prison qui puisse exister. Elle vous grignote tout doucement, durant des années et des années. Et quand on s’en rend compte il est déjà trop tard. »

Un sourire amical conclu ma réplique, en espérant que ça ait un effet positif sur son comportement et sa façon de voir les choses.
Ether demanda, après avoir appelée la serveuse, si nous voulions un dessert. J’haussai les épaules et approuvai d’un mouvement de tête ; sans connaitre les spécialités du coin, il valait mieux ne pas trop étaler son ignorance.

« Pourquoi pas, je prendrais comme elle. » Dis-je à la serveuse en pointant rapidement la Gogyou du doigt.

Le temps que toutes les commandes soient passées, je terminai mon verre de lait à la fraise tout en balayant la salle du restaurant du regard. C’était calme. Certes plusieurs personnes étaient arrivées pendant que nous discutions, mais le restaurant était encore loin d’être plein. Et il commençait à se faire réellement tard. Peu de chance pour qu’une nouvelle flopée de client arrive.

« Autre détail, je viens d’arriver en ville aujourd’hui et je n’ai aucun endroit où dormir. L’une de vous aurait une proposition si jamais mademoiselle Pistoléro pense que traverser le désert sur l’une de ses machines de nuit n’est pas recommandé ? En imaginant bien sûr que notre échange tienne toujours. »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyLun 2 Nov 2015 - 12:09

Je n'avais pas besoin de poursuivre ce débat pour savoir qu'il ne mènerait à rien. Elle était beaucoup trop naïve à croire qu'elle pourrait changer le monde avec de belle parole. D'autant plus qu'elle n'avait rien à me proposer si ce n'était du vent au final. Je commençai à me demander si la faire venir à Suna ne serait qu'une perte de temps. Dans tous les cas, si elle possédait la moindre informations viables concernant Kiri je savais que Yami serait la plus à même de les lui soutiré, de gré ou de force. Mais ce qui n'énervait le plus chez cette femme étant qu'elle continuait de me juger sans me connaître. Elle qui ne savait rien de ma vie, de tout ce par quoi j'étais passé, ni encore des relations que j'entretenais avec mes proches. Malgré tout elle se permettait de me donner des conseils sur la marche à suivre alors que je ne me sentais aucunement concernée par la moitié de ses propos. Je n'étais pas seule, j'avais des personnes sur qui compter et qui pouvaient également avoir mon soutien en retour. C'était précisément pour protéger toutes ces personnes que j'agissais ainsi. Ma propre vie était déjà foutue depuis longtemps, en témoignait l'état lamentable de mon corps. Je ne pourrais jamais enfanter, jamais construire de famille. Alors s'il me fallait continuer d'exister et d'errer dans ce monde ce serait en passant par les autres. Je baissai les yeux en direction de cette main tendue, comme si elle avait pitié de moi. La pauvre était totalement à côté de la plaque et je ne me privais pas pour pousser un long soupir de lassitude. Cette conversation avait le mal de faire ressortir les souvenirs les plus sombres de ma vie et l'autre ne se rendait toujours compte de rien. Je posai une main sur mon crâne par réflexe avant de me rejeter en arrière sur ma chaise.

-Laissez tomber. Cette discussion ne mènera à rien. Vous avez vos idées et j'ai les miennes. Seulement arrêter d'agir comme si pensiez me connaître. Vous ignorez tout de moi...

S'il y avait bien une chose que je détestai c'était que l'on empiète sur ma privée, d'autant plus lorsqu'il s'agissait d'inconnu car pour moi elle ne représentait pas davantage à mes yeux. Elle avait tout de même eu le mérite de réussir à m'énerver. Je me servis un verre d'eau que je bus lentement. Mon assiette était encore à moitié pleine, mais je n'avais plus d'appétit. A présent je ne pensais plus qu'à une chose, partir loin d'ici et être débarrassée de la présence de cette femme. J'estimai avoir déjà suffisamment perdu mon temps avec elle et je craignais même qu'aucune réelle informations concernant Kiri en devenir ne puisse être subtilisée. Dans tous les cas cette histoire se règlerait durant le conseil au sommet. Cette Kaguya, mis à part son titre de chef de clan, ne semblait avoir aucune réelle influence sur les évènements comme le laissait deviner son dernier discours. Elle ne devait être qu'une souffrir se contentant d'exécuter les ordres dans l'espoir qu'on lui accorde un jour une quelconque importance. Cependant, son destin demeurait encore incertain. J'ignorai concrètement ce qui lui arriverait à Suna. Je venais alors à parier sur son avenir. Finirait-elle emprisonnée? Torturée? Interrogée? Ou passerait-elle l'examen comme prévu avant de devenir une allée de premier choix? Une chose était certaine, tout ceci ne dépendrait pas de moi.

-Pour en revenir à l'histoire de votre clan Ether je la trouve des plus fascinantes. Cependant vous ne nous avez toujours pas dis votre nom de famille. Quel est-il? Ainsi que votre domaine de prédilection? De quelle divinité avez-vous héritez?

Un sourire se dessina sur mon visage. Le ton de ma voix était plus doux, plus paisible lorsque je m'adressai à elle. Cette jeune fille l'ignorait, mais son histoire était la seule chose qui me maintenait encore à cette table. En effet son monologue avait retenu toute mon attention car, d'une certaine façon, je me sentais concernée par ce dernier. Découvrir mes origines faisait partie de mes priorités. Ce faisant, la Saibogu cartésienne que j'étais s'intéressai de plus en plus aux mythes et légendes de ce monde. Quand la science ne pouvait expliquer l'inexplicable il ne restait plus qu'à se tourner vers une autre voie.

-J'ai déjà moi-même lu de nombreux récits sur ces légendes nomades. Lorsque l'une d'elle attraits directement à la nature et à notre monde, on retrouve souvent les noms des Gekei; Gogyou et Akuma. L'histoires racontent qu'ils apparaissent lors d'évènement majeur. Qu'il s'agisse de guerres, de festivités, ou encore de catastrophes naturelles. C'est fascinant vous ne trouvez pas? Que savez-vous exactement sur eux?

L'ambiance venait radicalement de changer en même temps que mon interlocutrice. Je me montrai beaucoup moins distante, naturellement parce tout ceci avait attrait à un cadre hors professionnel. Je ne parlais pas en tant que Kunoichi, mais simplement en tant que Saibogu Oniri, une femme souhaitant découvrir qui elle était réellement.

-Excusez-moi si je peu paraître un peu trop cavalière. Ce genre d'histoire fait seulement partie de mes grandes passions. Je pourrais certainement vous en apprendre en retour.

Je ne touchai plus à mon assiette et le dessert ne tarda pas à être apporté. Il s'agissait de pâtisseries secs à bases de pâtes, de riz et de fruits séchés. J'attrapais la mienne à main nue et arrachait un premier morceau avant de l'avaler. L'appétit ne m'était toujours pas revenu, j'essayai simplement de faire bonne figure malgré la présence de la Kaguya..
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyLun 2 Nov 2015 - 20:38



« Hé, excusez-moi mais... Est-ce que vous pourriez arrêter de vous disputer ?
je n’aime pas beaucoup lorsque les gens haussent la voix entre eux. »
, murmura doucement la Gogyou, mal à l'aise mais toujours souriante.

Ces deux femmes avaient une histoire en commun et elle ne semblait pas des plus roses.
La Kaguya lui reprochait d'être trop froide et distante, tandis que la Saibogu lui rétorquait qu'elle ne savait pas ce qu'elle avait vécu depuis leur dernière rencontre. Dans un sens, si aucune ne s'était donné de nouvelle ou ne s'était revu depuis, il était normal que pas une seule d'entre elle ne sache ce qu'il était advenu de l'autre durant ce laps de temps. Beaucoup de choses pouvaient se produire en une année, Ether était bien placé pour le savoir. En moins de deux jours, elle avait vu disparaître trois élémentaires de sa tribu, et la douleur n'en avait été que plus grande. Se rappelant de la mort de ses aînés, elle chassa rapidement ces mauvaises pensées pour reprendre un sourire de façade dont elle avait le secret, puis continua à observer le duo s'écharper. Elle but son jus de cactus en silence, tentant de comprendre ce qui avait bien pu se passer entre elles pour refuser l'une comme l'autre d'enterrer la hache de guerres. Les humains pouvaient être si étranges parfois. Lorsque Milly tendit une main pour calmer le jeu, la flingueuse ne la serra point et soupira de lassitude, avant de finalement boire un verre d'eau. L'élémentaire remarqua qu'elle ne touchait plus à son assiette. N'avait-elle plus faim à cause de cette conversation ? Mais... C'était du gâchis. La jeune femme ne pouvait pas laisser ces restes de nourriture partir pour la poubelle, alors lorsque la serveuse repassa dans les environs, elle lui fit comprendre qu'elle souhaitait emballer le tout pour plus tard. Si Oniri souhaitait l'emporter, qu'elle le fasse, sinon elle s'en servirait elle-même comme repas pour demain. On ne jetait rien ! C’est pourquoi d’ailleurs, elle avait boulotté le scorpion de la Kaguya.
Alors que le plat se faisait emballer et que la demoiselle en avait profité pour subtiliser discrètement un morceau de scorpion, la Saibogu montra un nouvel intérêt quant à l'histoire qu'elle lui avait contée. Vraiment ? Ses croyances l’intéressaient ? Marrant. Généralement, on la coupait lorsqu'elle tentait d'en parler. Fascinante, elle trouvait ses histoires fascinantes ? Le mot était fort. Son visage s'éclaira mais elle se crispa légèrement lorsqu'elle lui demanda finalement son nom de famille. En quoi cela pouvait-il bien la concerner de savoir ça, ce n'était qu'un détail sans importance ! Elle se demanda même de quelle divinité elle avait hérité. Carrément ? Et zut. Comme à son habitude, elle servit ce qu'elle répétait sans cesse sur un ton enjoué, ne trahissant aucune gêne.


« ça m'fait plaisir de voir que nos histoires intéressent quelqu'un !
Mon nom n'a pas de réelle signification, mais vu qu'vous demandez, c'est Hashimoto. J'ai beau maîtriser plus ou moins le ninjutsu axé fûton, j'reste relativement pacifiste. Mais pour répondre à votre question, les nomades sont hétéroclites, chacun a hérité d'une divinité différente selon si celui-ci à un pouvoir héréditaire ou non. Dans l'ensemble, les voyageurs sont reliés à Hermès, parfois appelé Falon'Din ou encore Taaut, synonyme de liberté, de voyage et représentant autant les marchands que les voleurs. Ce qui peut paraître étrange, c'est qu'il est tout à fait possible d'être lié à plusieurs divinités à la fois de par nos capacités et en réponse de nos actes, ou même de notre personnalité. Nous avons tous été impactés par la Guerre Originelle de différentes manières. »


Elle éluda la question de quelle divinité elle découlait, car si on prenait à la lettre ces croyances, elle était autant descendante d'Hermès, le messager, que de Eole, régisseur des vents. Sa mère la surnommait parfois son petit Zéphyr, la brise légère du Printemps à qui elle était probablement rattaché également. Cette religion pouvait se montrer très compliquée car il fallait retenir les différents noms que pouvaient prendre les divinités selon les tribus ou les continents, ainsi que ceux de leurs homonymes ou de leurs enfants. Ether avait senti le changement de ton envers elle. Si auparavant, la Saibogu n'avait eu de cesse de s'adresser à elle comme à une enfant de 10ans, à présent elle lui parlait avec plus ou moins de gentillesse. C'était étrange mais pas désagréable. Peut-être que pour que les humains l'apprécient davantage, elle devait prouver son intelligence ? Oui mais ce serait se parjurer... La Gogyou s'était toujours comporté de manière infantile pour que justement on la prenne pour plus idiote qu'elle ne l'était, alors que au contraire, elle était intelligente et cultivée, mais ignorante des manières humaines qu'elle souhaitait comprendre plus en profondeur. Après tout, selon les légendes, c'était en premier lieu des Normaux qui avaient contaminés le reste des créatures, impactant autant les animaux que les Autres, créant ainsi de manière irrévocable des Virus, des Autres nés seulement pour semer la souffrance. Qu'est-ce que chez les premiers humains n'avait pas correctement fonctionné ?

« Vous en avez lu ? Peut-être que je ne les connais pas... La plupart des nôtres sont véhiculés à l'oral sous forme de contes, mais quelques Anciens de notre tribu se sont appliqués à tout retranscrire sur papier, pour que nous ne cessons jamais de nous souvenir. Pas tous adhèrent à ces croyances, mais nous continuons à les perpétuer pour qu'elles ne sombrent pas dans l'oubli. C'est intéressant de voir qu'il existe des livres autres que les nôtres, j'aimerais bien les voir et les lire pour comparer ! »

Le fait qu'elle pointe trois noms en particuliers, l'interpella.
En quoi des légendes nomades pouvait l'intéresser, quel était l'utilité d'en connaître les rudiments et davantage ? Peut-être avait-elle ses raisons. Si oui, Ether était éventuellement capable de l'aider, malgré le fait que la plupart des gens pensaient que tout ça n'était que fariboles et fantaisies... La Saibogu ne semblait pas choquée par le fait que les Gogyou pouvaient avoir un rôle important dans les mythes, ce qui lui fit plaisir. Si sa famille ne se trouvait pas à proximité dans les montagnes et que la vérité ne les mettrait pas en danger, elle aurait avoué son véritable nom. Mais c'était la règle numéro UNO de la tribu ; ne jamais révéler leur identité, ou du moins que partiellement. Malgré tout, l'intérêt de la sunajin la poussait à lui donner davantage d'informations sur leurs mythes, elle semblait réellement sincère, alors pourquoi la priverait-elle de leurs histoires ?


« Effectivement, les Gekei sont capables de prendre forme animale, ils étaient parmi les plus nombreux et descendent des divinités de la chasse et protectrice des animaux, Andruil ou Diane par exemple. Rares sont les Gekei à avoir sombré dans le mal lors de la Guerre. Ils étaient réputés pour être les plus loyaux et francs de tous, mais ont néanmoins subit les contrecoups comme tous les autres... Les Gogyou font partie des messagers, comme pour les voyageurs, ils descendent d'Hermès, mais de par leur nature, ils sont aussi affiliés à une divinité en fonction de l'élément de chacun. Ils se différencient des autres du fait qu’ils ne soient absolument pas humains. On raconte que les régisseurs élémentaires auraient tout simplement donné une conscience à chacun des éléments, qui finirent par se multiplier pour faciliter la tâche de leurs créateurs. Comme les Dentô qui se chargeaient d’apporter lumière et sécurité, ils faisaient partie des primaires et étaient indispensables au bon déroulement de la vie et du temps. En revanche, les Akuma n’ont pas la même réputation… »

Elle marqua une pause et finit son verre pour se désaltérer.
Mine de rien, raconter une histoire, ça asséchait la gorge du conteur ! Une fois revigorée, elle commanda une nouvelle boisson, prit une lampée et reprit de plus belle.


« Vous me dites lorsque ça vous ennuie hein ! » , dit-elle en s’adressant aux deux femmes.
« Les Akuma donc sont à l’origine des humains qui ont pactisés avec les démons des armées des Nouveaux. Ces derniers prenaient donc possession de leur corps, et ce jusqu’à la mort du corps de l’hôte. Ensuite, ces créatures partaient en quête d’un autre réceptacle à hanter, que l’humain soit d’accord ou non. Généralement, ils manipulent vos sens et vous trouble pour que vous acceptiez de les accueillir. Il était en revanche parfois possible qu’ils fusionnent à jamais. L’esprit le plus fort des deux survivait alors que l’autre disparaissait, mais ce n’était pas la meilleure des solutions pour le démon, vu que l’enveloppe charnelle est périssable. De nos jours, nous considérons que les actuels Akuma sont des descendants directs de ces combattants, mais que leur don, ou plutôt leur tare, est soit hérité d’un parent, lointain ou non, le résultat d’une malédiction, ou un esprit qui aurait profité du tourment et la détresse de l’humain pour s’infiltrer durablement au sein du corps de celui-ci. Leur sort n’est pas enviable.
Ils sont avec les Ketsueki, en parti responsables de la chute de l’ancien monde. Il y a d’ailleurs une histoire traitant de la rivalité naturelle des Akuma et Mamoru, malgré le fait que beaucoup de Mamoru ont aidés les premiers lors de la guerre. Mais c’est encore une trèèès longue histoire… Si vous souhaitez le savoir, les Saibogu étaient les artisans de l’ancien monde. Tirant leurs capacités de Phaïsptah et de June, ils forgeaient et créaient tous ce qui était nécessaire à faciliter le quotidien de tous. C’était de véritables artistes ! »
, elle se tourna vers ensuite vers Milly.

« Les Kaguya étaient de grands guerriers sanguinaires un peu opportunistes. Aucun allié, que des ennemis, c’était le crédo de votre clan. Un jour ils se battaient contre les Anciens, le suivant contre les Nouveaux. Tout ce dont vous aviez besoin, c’était de faire tomber des têtes et vous étiez très doués pour ça. Ils valaient mieux vous compter parmi les amis que le contraire. »

Elle s’arrêta pour reprendre son souffle.
Depuis combien de temps monopolisait-elle la parole ? Au minimum une bonne vingtaine de minutes, c’était certain. Entre temps, son dessert était arrivé. C’était également une assiette de gourmandises, mais ces dernières étaient différentes. Parmi celles-ci, des gâteaux de pâte de riz, ainsi que des croquants au sésame et à l’anis, ou encore des petits gâteaux moelleux au miel. Elle en attrapa un et s’appliqua à le savourer avec délectation. Pour la première fois, la Saibogu s’excusa. Ether fut étonnée et la dévisagea en silence. Elle n’y avait pas fait attention mais, depuis qu’elle avait ôté ses lunettes, l’élémentaire avait pu remarquer qu’un des œils de la sunajin était aveugle. Que lui était-il arrivé ? Curieuse, la gamine voulut lui poser la question mais se retint. C’était sûrement déplacé… Elle changea bien vite d’idée lorsque celle-ci lui assura qu’elle était sûrement capable de lui en apprendre davantage au sujet de ces légendes. Assurément ! Est-ce que Suna avait une bibliothèque ?


« Il n’y a pas de soucis. Je n’ai seulement pas l’habitude que l’on me pose autant de questions à ce sujet. Tout le monde pense que ce ne sont que des fariboles, alors bon… Et encore, je n’ai pas parlé des Esprits, des Titans et tout ce qui en découle. Ça prendrait des jours ! », elle émit un petit rire avant de reprendre, « J’aimerais beaucoup en apprendre plus à ce sujet, relier toutes les croyances ensemble pour parvenir à soulever quelques zones d’ombres ou incohérences. En tant que Nomade, on ne va pas dire que l’on ait accès à la bibliothèque des villages... », elle soupira légèrement.
« Au fait, vous parliez d’un examen. Mais… Même les gens comme nous ont le droit de venir ? Vous pensez que si je m’y rendais, je pourrais… Je ne sais pas. Y participer pour attester de ma bonne foi, et ensuite éventuellement accéder à des livres ? Puis, vous n’aviez pas tort à mon sujet. J’ai beau avoir survécu jusqu’ici, je dois avouer que c’est à mes qualités d’esquive que je le dois. Les confrontations, très peu pour moi. Mais il serait temps que j’améliore mes qualités offensives. »

Alors qu’elle avait presque terminée son assiette de pâtisseries, elle regarda celle d’Oniri puis celle de Milly.

« Bah… Vous avez plus faim ? Et toi Milly, t’aimes pas ?
J’vous mange le tout sinon hein, c’est pas bien l’gâchis. On ne sait jamais c’qui peut arriver demain. »
, dit-elle en souriant.
« D’ailleurs Milly, pour répondre à ta question, j’dors dans une barque abandonnée s’tu veux. Donc au pire, j’peux te prêter un bout. »

Dis comme ça, ça faisait vachement clocharde quand même…
Ouais mais c’était vrai, elle dormait dans une barque qui mouillait là depuis des mois quand elle descendait ici. Il y avait des sacs en toile usuellement utilisés pour les patates, pour se réchauffer.


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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyMar 3 Nov 2015 - 17:16

Là Milly tu es allée trop loin. Je t’avais dis qu’il n’y avait rien à tirer de cette fille de village, pourquoi tu t’acharnes ? Je sais pas, l’espoir sans doute.
Oniri, par sa réponse à ma main tendue, prouva une fois de plus que peu importe ce qui s’était passé autrefois, même un infime lien, il n’en restait rien. C’est dire, c’était limite si elle crachait sur ma proposition d’amitié. Voyant cela je rangeai ma main en silence, déçue. Je n’avais même plus envie de m’énerver, ça n’en valait pas le coup. A l’entendre, il semble que j’étais trop entreprenante, trop à me mêler des affaires et de la vie des autres. Nozomi aussi était dans le même genre, réservée et n’appréciant guère les contacts. Sauf qu’elle, elle ne s’était jamais plains des câlins que je lui imposais. Tss, il faut croire que la compatibilité entre les personnes change avec le temps et ne concerne pas que le côté sexuel.

La serveuse avait prit la commande et ne tarderait pas à revenir. Je ne restais à cette table à présent que pour cette histoire d’examen. Même si on ne s’entendait pas, elle restait ma meilleure chance d’y participer. Si je connaissais quelqu’un d’autre de ce satané village, j’aurais de suite pu aller voir ailleurs ; quoi que connaitre était visiblement un bien trop grand mot en ce qui concerne Oniri ; mais hélas ce n’était pas le cas.
J’écoutai alors simplement les deux blondes discuter de mythologie. Pourquoi ce revirement de comportement ? Elles avaient l’air bien plus proche, la Sunajin était même fascinée par l’histoire d’Ether. Par ces liens entre les clans et la nature, qu’elle décrivait. Plusieurs noms en ressortirent d’ailleurs, Gogyou, Gekei ou encore Akuma. D’après ce que la flingueuse disait, ces esprits – ou un truc dans le genre – apparaissaient lors de certains évènements comme les festivals ou les catastrophes naturelles. Peut-être … On disait bien que Kyubi, le renard à neuf queues, provoquaient des ras-de-marrée à chaque apparitions, alors pourquoi pas.

La solitude m’envahissait peu à peu tandis que je les regardais débattre, assise dans mon coin avec mon verre et mon assiette vide. De la jalousie. Oui c’est ça, c’est de la jalousie. J’étais jalouse d’Ether. Cette gosse haute comme trois pommes qui a un don étonnant pour se faire des amis. C’est pas juste … Pourquoi ça ne marche pas avec moi ? Je fais pourtant de mon mieux. Je suis sympa, je donne des conseils, des cadeaux, je pardonne même alors que les tensions deviennent un peu trop lourdes. Je suis affective aussi, et je peux m’imposer pour ne pas donner l’impression d’une éternelle soumission, alors pourquoi ? Incompréhensible …
Peut-être que j’aurais dû m’intéresser à la cicatrice qu’Oniri porte sur son œil gauche, la rendant borgne de celui-ci, au moment où elle avait retirée ses lunettes. Non, non. Elle me reprochait déjà d’être trop envahissante et de m’immiscer dans sa vie sans rien connaître, c’était peine perdue.
Je me contentai de soupirer et observer la rue à travers la fenêtre, le menton appuyé dans la paume de ma main, le coude nonchalamment posé au bord de la table. Ne les gênons pas dans leur échange, elles ont l’air tellement à fond et heureuses d’avoir un point en commun. Youpi …
La serveuse arriva avec trois portions de gâteaux secs, à base de riz et de fruits du désert. C’est vraiment un repas local ce soir, du début à la fin. Goûtons ça, comme disait ma mère autrefois, on n’a pas le droit de dire qu’on n’aime pas temps que l’on n’a pas goûté au moins une fois. La première pâtisserie à avoir droit à un coup de dent fut celle avec une forme semblable à un croissant de lune. Mmh, effectivement c’est sec. Et super sucré. Punaise je n’imagine même pas le nombre de calorie ingurgitée en une seule bouchée. C’est quoi ce qu’il y a dessus ? Du caramel ? Ah nan du miel, boh c’est pas vraiment différent. Il y a un petit goût d’amande aussi. En bref c’est pas mauvais, mais un seul gâteau suffit à caler l’estomac pour la nuit.

« Vous me dites lorsque ça vous ennuie hein ! » Lança soudainement Ether entre deux monologues.

Je fis non de la tête sans lui porter le moindre regard, trop occupée à essayer de deviner qu’est-ce qu’il pouvait y avoir dans cette pâtisserie toute verte et brillante. De la pate d’amande sans doute, et du miel encore, mais quoi d’autre ? Mmh, est-ce que ce serait raisonnable d’en croquer un bout ? C’est qu’ils font des repas sacrément garnis dans ce pays.
Ah attendez, ce fut le moment des explications mythologiques sur les Kaguya, après avoir passé sur une bonne grosse partie des familles claniques existantes.
Guerriers sanguinaires, opportunistes, aucuns alliés, nés pour se battre. C’est exactement ça. C’est dans notre tempérament, dans nos gènes. On aime la baston, on a besoin de cogner sur quelque chose régulièrement, voir de provoquer des duels à tout va. C’est ainsi et rien ni personne ne changera cela.
Oh, voilà qu’Oniri propose à Ether de lui en apprendre d’avantage sur toutes ces légendes. Tss, et moi je n’existe pas. C’est trop génial … Blablabla, ça recommence à piailler. Mais qu’est-ce que je fous encore là, sérieusement ? Rah, j’en resserrai mes poings, la colère venant petit à petit remplacer la jalousie et l’ennuie. Voilà maintenant que la petite nomade veut également participer à l’examen. Pour ça aussi elle veut me piquer ma place ? C’est bon, j’en ai marre. Je me levai de table et poussai sans tendresse le reste de mon assiette à dessert vers la plus jeune alors qu’elle demandait si on n’en voulait plus.

« Tiens cadeau. Je vous laisse entre vous, de toute manière je gène alors je vais prendre l’air. Non merci Ether, dormir dans une barque, je préfère autant de faire une cabane toute seule. Ciao les filles, si vous me cherchez, je serais juste dehors, devant. »

Et je ressortis en laissant quelques ryos sur la table, histoire de tout de même payer mon repas. Il ne faudrait pas en plus qu’on me reproche ça, ce serait la goutte de trop.
Je sortis sans un mot, d’un pas rapide et sitôt dehors, je ne pus m’empêcher de donner le plus violent coup de pied possible dans une bouteille de bière qui trainait par terre. Mes talents de taijustu se firent sentir parce que le pauvre récipient ne retomba pas au sol avant plusieurs dizaines de seconde, à des kilomètres dans le désert.
Après quoi je m’adossai contre le mur face au restaurant, le cul dans le sable, et entrepris de faire toute sorte de figurine osseuse pour me changer les idées, pour me calmer. Même si ça ne ressemblait à rien au début, des animaux aux proportions étranges comme la fameuse girafe naine, ou l’éléphant anorexique. Au final ce qui me fit vraiment changer les idées, ce fut quand je modelai le visage de Tsubaki. Ma Tsubaki. J’avais besoin d’elle en ce moment, plus que jamais, j’avais besoin de réconfort et pourtant j’étais partie toute seule de Mizu no Kuni … Quelle abrutie … Quelle égoïste.
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyDim 8 Nov 2015 - 11:41

Tout ce que racontait Ether était assez fascinant. Il était cependant difficile de tirer les faits avérés de la légende. Toute cette histoire sonnait comme une pure fantasie romanesque. Evidemment la part concernant les Akuma fut celle qui retint le plus mon attention. Il était question de possession dans la plupart des cas. Je n'avais jamais entendu parler de ce genre de créations. Mes livres ne relattaient que d'apparitions naturelles durant des circonstances particulières. Les Akuma semblaient êtres nés et avoir toujours été ainsi. Il n'était aucunement cas de malédiction. Cette hypothèse ouvrait de nouvelles voies vers la recherche. Je n'osai cependant imaginer que je fus victime d'une quelque forme d'emprise à un moment donné de ma vie. Cette idée me répugnait d'autant plus qu'à ce titre je pouvais être ratachée de près ou de-loin au Momaru, une véritable horreur. Je ne voulais aucunement avoir affaire à cette assemblée de dégénérées qui se permettaientt impunément de jouer avec les morts ainsi qu'avec des forces qui les dépassent. Nul doute que si je retrouvai un jour ce vieux croulant de Nidaime j'irais généreusement lui loger un chargeur de balles entier dans la tête.

-Mamoru, Akuma et Ketsueki. Si cette guerre à réellement eu lieu. Les Anciens avait-ils une solution pour les combattre ? Une arme, ou la connaissance d'un point faible particulier ?

Peut-être connaissait-elle une solution pour apprendre à se débarrasser ou pour apprendre à les garder sous contrôle. La première solution serait la plus simple. Je me doutai bien que le restant de son discours serait toujours aussi fantasque, seulement le moindre élément pouvait se transformer en piste envisageable, comme cette histoire avec les Mamoru. D'un autre côté cela m'amusa de voir que les Akuma étaient liés aux Ketsueki, comme pour rappeler le lien étroit que j'entretenais avec Yami. Le passé de son clan n'était guère reluisant et cela ne m'étonnait guère qu'ils soient catégorisés comme faisant partie du camps des méchants dans ce récit.

-Je m'intéresse en grande partie sur ce fragment de l'histoire car, j'ai déjà eu à affronter ce genre d'individus là et j'aimerais savoir comment il serait possible de se protéger d'eux. Mes recherches quant à eux sont également très limités dans le domaine, sachant que les ouvrages que j'ai pus lire n'en font que peu mention. Visiblement ce sont des êtres assez mystérieux et peu présent dans notre monde.

A trop joué aux apprentis sorciers les Mamoru avaient finit par se faire haïr de tous et ce à juste titres. Leur pratique devenues profanes aux yeux du monde les empêchaient de se multiplier en transmettant leur savoir. Les Ketsueki avaient battit un empire dans le but d'engloutir Kaze. Perpétrant un nombre incommensurable de massacres, ils avaient finit par ériger une croisade à leur encontre. Aujourd'hui il ne restait de leur héritage qu'une poignée de survivant comptable sur les doigts de la main. Quant-aux Akuma... Ils étaient relégués aux rangs des nombreuses énigmes et légendes de ce monde. On ne savait que peu de choses à leur sujet et les quelques rares informations les concernant n'avaient de cesse de se contredire entre elles.

-Si tout ceci vous intéresse tant, je pourrais vous aider à accéder à de nombreux livres. Je comprends qu'en tant que Nomade les ouvrages ne soient en effet pas facile d'accès.

Cela me permettait surtout d'en apprendre davantage au sujet de toutes ces histoires. Naturellement j'y retrouvai mon propre intérêt. Aussi il était agréable d'aborder un sujet de conversation plus détaché, sans devoir faire face au comportement précaire de la Kakugya. Celle-ci même qui piqua littéralement une crise sans que je ne comprenne pourquoi, avant de s'en aller. Ma seule réaction fut de la regarder partir avec un regard déconfis. La paume de ma main écarté rencontra ensuite mon visage ce qui, à mon sens, traduisait tout le drame de la situation.

-Quelle gamine sérieusement... Non, elle ne peut pas être chef de clan, ce n'est pas possible. Elle s'est juste moquée de moi... Dis-je en me parlant davantage à moi-même.

Une simple Kunoichi errante en mal d'attention et certainement un peu folle sur les bords. C'était tout ce qu'elle devait être... Hors, je ne me sentais toujours pas d'humeur à faire dans le babysitting.

-Pour ce qui est d'un logement, ma chambre d'hôtel est encore réservé pour la nuit, je compte cependant rentrer à Suna. Vous pouvez donc l'emprunter si cela vous chante. Je lui posai juste en face de son assiette. Maintenant accepteriez-vous d'aller parler à cette femme ? Je doute être de taille à la supportée.

Dire que cette femme était une source d'ennui aurait été un euphémisme. Même cette Ether qui semblait être au premier abord une pipelette insupportable se révélait être de meilleur compagnie.

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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyMar 17 Nov 2015 - 11:05



La Saibogu paraissait littéralement fascinée par ce qu’elle racontait.
Bien que cela lui faisait grandement plaisir, elle trouvait cela particulièrement étrange que les dires d’une modeste nomade comme elle, puisse intéresser un ninja de Suna. La partie sur les traîtres avait l’air de l’intéresser plus particulièrement, et elle posa davantage de questions à ce sujet. A son grand malheur, la jeune femme eut bien du mal à la contenter sur ce point-là. D’un air désolé, elle lui répondit du mieux qu’elle put.


« Malheureusement, la plupart de nos croyances ont été transmises à l’oral. Et même si nous avons fait de notre mieux pour retranscrire la quasi-totalité de celles-ci, beaucoup ont été perdues en route, certaines disparaissant avec son auteur. Au cours de nos voyages, nous avons été… de nombreuses fois attaqués. Avec les incendies de nos campements, les décès, les meurtres aussi ou même encore les vols, certains de nos écrits ont été réduits en poussière ou sont tombés dans l’oubli. Des pages ont été arrachées, brûlées ou déchirées. Tout c'que j'sais, c’est ce que… », le souvenir de Panthos était douloureux. Le simple fait d’y penser lui rappelait les dernières flammes de son corps, disparaissant en une immense explosion.
« … les Anciens ont longtemps combattu par la parole et la diplomatie, avec des promesses de paix. Lorsqu’ils se sont rendus à l’évidence qu’ils ne gagneraient pas ainsi, ils ont fini par prendre les armes, à contrecoeur. Ayant enfanté la plupart des êtres, ils connaissaient leurs faiblesses. Les Ketsueki, à l’époque, n’étaient qu'des humains assoiffés de sang. Il suffisait de les priver de cette substance pour qu’ils dépérissent. Mais c’est comme un virus ; une fois que vous l’avez attrapé, votre organisme s’habitue et apprend à résister. Ce qu'ils ont fait. Quant aux Mamoru et Akuma, rien ne fonctionnait. Leur étroite collaboration était un mystère. Ils ont fait de nombreuses recherches avec les têtes pensantes à qui ils avaient donné vie et ont fini par mettre au point une solution. », elle s’arrêta quelques secondes, hésitante.

La Saibogu disait avoir déjà combattu ces races, ce qui étonna la jeune femme.
Comment avait-elle pu faire face à de telles créatures alors qu’elles étaient purement mythiques ? Bien sûr qu’elles existaient, mais de là à réussir à en trouver un, c’était proche du miracle ! La demoiselle aurait voulu être là pour examiner ces Autres, descendants directs des traîtres de l’ancien temps. Le fait qu’elle s’intéresse à une solution pour les éradiquer était en soi une bonne raison, mais le côté pacifiste de l’élémentaire la poussait à éviter de parler de la solution. Même si c’était les Anciens eux-mêmes qui avaient mis au point cette technique, elle continuait de désapprouver les éradications totales. Cependant, elle décida tout de même de dire ce qu’elle savait.


« Et c’est là que ça coince justement. Il nous manque la fin de la guerre, comment tout cela s’est terminé, comme si tout avait disparu, plus rien. Etrangement, nos écrits vandalisés traitaient de la fin du conflit. Tout ce que je sais, c’est qu’il était possible de libérer un Akuma de son démon intérieur, ou du moins, apprendre à le maîtriser, que les Mamoru avaient un lien avec leur état et leur possible libération, mais que les Jinmenju ou encore les Yamanaka pouvaient également y contribuer, puis aussi une histoire de rituel… »

Ether marqua une pause, sa mémoire refusant de participer à cet échange. Elle se frotta le front, comme pour espérer faire remonter des souvenirs à la surface. Tout cela remontait à avant la mort de Panthos, il y a plus de 12ans. Même si elle gardait des souvenirs très précis de certaines périodes, beaucoup de choses restaient floues, impalpables, comme si elles avaient été inconsciemment bloquées.

« ça remonte à si loin, j'étais très jeune… Mais c'qui me chiffonne, c’est l'dessin que faisait justement l’un des miens. Il représentait la solution des Anciens, tout ce dont il avait hérité d’un ancien membre qui l’avait lui-même hérité, etc... J’en ai gardé un exemple au campement, mais je n’arrive pas à le comprendre, il me manque les bases et les principales informations. De tête, je me souviens de rayons de lumière qui convergeaient en un point précis dont on ne connaît pas la localisation, et d’étranges symboles autour, puis de nombreux détails. Si je pouvais faire le lien entre les légendes d’autres cultures, je pourrais éventuellement découvrir un point commun qui nous aiderait à comprendre ce dessin. Ce n’est pas possible que nous soyons les seuls à croire ça, il doit exister des écrits de d’autres clans qui traitent d’un sujet similaire ! Nous savons que les Anciens comme les Nouveaux ont désertés le monde, que personne n'a vraiment gagné la guerre. Mais que s'est-il passé ? L'arme a-t-elle fonctionné ou n'a-t-elle pas eu l'effet escompté ? Je soupçonne même que ce n'était pas une arme du tout, mais, j'sais pas, autre chose peut-être. C'est un mystère que j'aimerai percer... Même si ce ne sont que des légendes, j'suis persuadé qu'il y a une part de vérité qui se retrouve dans toutes les croyances. »

Lorsque Oniri suggéra qu'elle pourrait éventuellement l'aider accéder à de quoi s'instruire et en apprendre davantage sur les légendes de son clan, le visage de la demoiselle s'éclaira de joie. Récupérer des savoirs perdus, en découvrir de nouveaux, d'autres histoires... Panthos aurait adoré ça, lui qui se ruait dans chaque bibliothèque des villages acceptant leur venue. Les souvenirs des contes du Gogyou de feu résonnèrent dans son esprit et elle eut un sourire absent, avant de retrouver sa gaieté habituelle.

« C'est vrai, vous feriez ça ?! », elle tenta de réprimer sa joie, « J'sais pas comment vous r'mercier. Je... J'dois... »

La Gogyou n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Milly repoussa plus ou moins violemment son assiette et se leva dans la foulée. Elle leur dit avec amertume qu'elle les laissait entre elles, vu que visiblement, elle semblait gêner plus qu'autre chose, puis repoussa l'offre de la nomade en dénigrant sa barque et préférant se construire une cabane, avant de partir en jetant quelques pièces. Ether resta silencieuse, le visage dépité et ayant perdu toute trace de joie. Mais... Etait-ce sa faute ? Qu'avait-elle dit de déplacé ? Les humains étaient si... particuliers. La jeune fille commença à repasser toutes ses paroles, et grand dieu ce qu'elle en avait sorties, mais rien ne lui sauta aux yeux comme quoi, c'était agressif. Elle, agressive ? C'était certainement le terme qui lui sied le moins. En quoi la barque n'était pas bien ? Selon elle, la barque était un luxe ! Dormir dans un buisson, c'était pire. Et encore, les fourrés restaient corrects comparés au sol même. Les Autres et Normaux ne semblaient pas pouvoir se contenter du minimum. « Plus, vouloir toujours plus », ces mots ne sonnaient que plus justes à leur époque. Ether se sentit triste et baissa la tête pour cacher son dépit.
La sunajin, quant à elle, parut agacée et soupira de lassitude. Une main sur le visage, elle se demandait comment la Kaguya pouvait être chef de clan et semblait peiner à le croire. Elle rajouta qu'elle détenait encore une chambre pour la nuit, mais comptait rentrer à Suna et proposa de la leur prêter. L'élémentaire eut un bref sourire, mais acquiesça humblement. Elle observa la clef de la chambre quelques instants avant de la prendre timidement, et se leva doucement.


« Merci. Mais... Vous n'allez pas partir tout de suite, hein ? Ce s'rait dommage... Vous avez l'air d'avoir tant de choses à apprendre aux autres. J'aurais bien aimé profiter de vot' savoir en matière de combat, ça m'aiderait à ne plus m'mettre dans le genre de situation que vous avez vu plus tôt. », elle eut de nouveau un bref sourire, « Ne bougez pas hein, j'reviens ! Elle a pas l'air si méchante au fond, p'tête qu'elle sait pas comment... J'sais pas, vous parler sûr'ment. », dit-elle en parlant de Milly.

Elle espérait sincèrement qu'elle resterait.
Après avoir fouillé dans ses poches et déposé sa monnaie – mais pourquoi diable les humains avaient-ils crées cette chose – elle sortit dehors à la recherche de la nudiste, mais n'eut pas à chercher très longtemps. C'est accoudé contre le mur du restaurant qu'elle la retrouva, modelant des petites figurines à même le sable. Elle avait l'air autant énervée que déprimée. Ether s'assit discrètement à ses côtés et observa les objets ; une girafe qui ressemblait à un poney comprimé, un éléphant qui n'avait pas l'air d'avoir mangé depuis des semaines puis le visage d'une femme, une très jolie femme. Intriguée, elle s'approcha davantage.


« Elle est très belle. »

Un court silence s'installa avant qu'elle ne reprenne, persuadée que c'était l'histoire du logement qui l'avait importunée.

« J'suis désolée si j't'ai insulté avec ma barque... J'pensais pas que c'était mal vu. Pour moi, c'tait mieux que rien. C'est rare que j'vois des huma... des gens. J'comprends pas tout. Excuse-moi si j'ai fait une bêtise. », elle s'arrêta quelques secondes, puis rajouta, « J'sais pas c'qui s'est passé entre vous, et ça m'regarde pas, mais parfois, il suffit seul'ment d'parler et de s'effacer pour comprendre. Vous n'êtes plus les mêmes qu'autrefois. Faut s'apprendre à nouveau. C'est comme un jeu dont on doit d'abord apprendre les règles ! », elle eut un sourire niais, puis lui montra les clefs de la chambre, « Elle prête sa chambre s'tu veux ! »

Après coup, la jeune femme se leva et se dépoussiéra brièvement le derrière.

« Allez, reviens à l'intérieur. J'croyais qu'tu voulais aller à Suna pour... un examen c'est ça ? C'est pas en barbotant dans l'sable que t'y rentreras ! … A part en creusant p'têtre, ou en glissant sur l'ventr... Breeef. »


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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyMer 18 Nov 2015 - 17:20

Zut, elle n’a pas un nez aussi imposant. Et puis c’est quoi ce sourcil qui part dans son coin ? Ça ne va pas du tout. C’est pas bon, je suis trop sous tension pour faire quelque chose de correcte. Tiens, voilà Ether qui vient me chercher. Punaise c’est encore plus démoralisant, je passe vraiment pour la gosse qui fait son caprice … journée de merde.

« Elle est très belle. » Fit la nomade après s’être assise à côté.

« Tu parles, je l’ai complètement foirée … L’originale est bien plus agréable à voir … Même pour ça je suis nulle, bordel … » Murmurai-je sans décoller les yeux de ma sculpture.

Un moment de silence suivit durant lequel plus rien ne bougeait, ni les os, ni le vent, ni les volets mal attachés des maisons environnantes. Un instant reposant, vide de toute pensée, calme, jusqu’à ce qu’Ether reprenne la parole, m’arrachant un léger soupire. Elle s’excusait à propos de sa proposition de dormir dans une barque. Pourquoi ? C’était effectivement mieux que rien, comme elle rajouta ensuite. Machinalement je tournai enfin le regard vers elle, comme dans l’espoir de trouver une explication au milieu de ses taches de rousseur. En vain bien sûr. Elle parla à propos d’Oniri ensuite, et son point de vue n’était pas tant erronée que ça. Il fallait que je me fasse à l’idée que l’Oniri d’autrefois n’existait plus. Qu’il fallait sympathiser avec la nouvelle plutôt que chercher l’ancienne. Mais comment faire avec quelqu’un aussi renfermé et agressif sitôt qu’on essaye d’en savoir plus ? C’est comme parler à un mur et attendre une réponse. Cette Sunajin-là, c’est une solitaire et une opportuniste. Elle se dit vouloir protéger son village, c’est certainement vrai mais ce n’est pas en se méfiant de tout le monde que ça arrivera.

« Elle prête sa chambre s'tu veux ! » Ajouta alors la petite nomade en montrant une clé longue dans le pouce munie d’un bibelot en forme de planche à voile.

Ça alors. Si je m’y attendais à celle-là. Ne trouvant rien à répondre sur le coup, je me contentai d’un haussement d’épaule et d’un léger sourire. Peut-être que c’est simplement parce qu’on y dort extrêmement mal, elle nous la laisserait alors en nous faisant croire à une bonne action. Ne nous réjouissons pas trop vite alors, attendons de voir pour juger de la bienséance de cet acte.
Je me relevai après Ether, observai la sculpture de Tsubaki et la jeta ensuite à côté des autres figurines, dans le sable.

« J’en ferai une mieux une prochaine fois, celle-ci ne ressemblait à rien … »

Nous entrâmes à nouveau dans le restaurant, Oniri était toujours là. Bien, même si le fait qu’elle soit partie ne m’aurait pas surprise non plus, c’était mieux qu’elle soit encore présente.
Je retournai à notre table, les sous y étaient toujours éparpillés.

« Merci pour la chambre, c’est … c’est gentil de votre part. » Difficile de réengager la conversation après ce genre de comportement. « Et je vous présente mes excuses pour mon comportement immature. » Punaise ça faisait mal à la gorge de dire ça ! « Mais bon, ce n’est pas simple non plus avec quelqu’un de … non rien. Hum, à propos de l’examen du coup, je vous serais reconnaissante de voir ce que vous pourriez faire pour m’aider, si vous juger que je ne suis pas une menace pour votre village. » Rah je déteste parler comme ça ! C’est tellement pas moi ! « Je ne compte pas faire le moindre mal à Suna, je suis juste là pour l’examen, rien de plus. Pas la peine de chercher où est le piège, il n’y en a pas. »

Je lui souris, et je me détestai un peu plus encore pour ça. Quelle grosse soumise ! Tu me déçois Milly, vraiment. Fermes-là toi, j’ai besoin d’elle pour cet évènement. Toi fermes-là ouais, depuis quand tu causes comme ça à ta conscience ? Depuis que j’en ai marre qu’on me traite comme une gamine. Ah, là d’accord tu marques un point, sale gosse. Grognasse.

« Heu, je sais que ça peut paraitre vraiment déplacé de ma part. Et je comprendrais si vous refusiez. » Relançai-je en m’adressant à Oniri. « Mais au risque de faire complètement fausse route, avec votre blessure à l’œil et votre attitude face aux étrangers, vous devez avoir acquit pas mal d’expérience depuis notre dernière rencontre il y a trois ans. Vous accepteriez de m’apprendre quelques trucs ? Ou plutôt de nous apprendre quelques trucs. » Un rapide regard sur Ether pour l’inclure dans le lot. « Je comprendrais très bien que vous refusiez hein … C’est comme vous voulez, en fonction de votre temps disponible aussi. »
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyLun 30 Nov 2015 - 12:19

Les propos de la jeune nomade devenaient de plus en plus confus. Selon elle, de nombreux éléments faisaient défauts à l'histoire. Ce qui avait pour don de m'agacer. J'avais de nouveau l'impression de perdre mon temps, me demandant même si les quelques informations que j'avais récoltés pouvaient être valables. La partie concernant cette fameuse possession et un éventuel exorcisme me troubla. Je me demandai si je possédai enfoui au fond de moi une créature démoniaque faisant peu à peu muter mon corps. Cette idée m’écœura et un frisson glacé me parcourut l'échine. Je n'osai l'imaginer, ayant toujours eu l'impression d'avoir été moi-même jusqu'à présent sans qu'aucune influence mystiquomaléfique ne vienne obscurcir mon jugement. Ce faisant, il ne me fallut pas moins d'une vingtaine de seconde pour repasser en vue l'ensemble de ma vie. Et je me rendis compte que la plupart de mes souvenirs n'étaient retenus que par ces dernières années, comme s'il n'y avait jamais eu d'avant. Sans doute m'efforçais-je inconsciemment à renier mon enfance vide de sens. Pourtant, à la vue du sort qui s'était acharné sur-moi, de mes affres et dépressions successive en passant outre l'amnésie et la tentative de suicide passagère ; j'en venais presque à douter de l'état de ma santé mentale. Et si tout ceci n'était du qu'à cela ?

La présence d'une entité obscure s'éviscérant dans les tréfonds de mon âme ? Je restai un instant rêveuse, n'écoutant alors plus les mots d'Ether qui continuait de déblatérer ses paroles avec un certain engouement. Il me fallut secouer la tête pour me remettre les idées en place. Une claque mentale vint terminer d'achever le travail. Non, je divaguai. Mettre tout ceci sur le dos d'une force inconnue n'était autre que la voie de la facilité. J'avais toujours été maîtresse de moi-même. Tout ce qui c'était passé jusqu'à présent, le meilleur comme le pire, je ne le devais qu'à moi. Les faits pourraient cependant intéresser un certain Nara partageant une part de mon trouble. Lui-même était atteint par la nature d'Akuma et les symptômes qui ressortaient de sa personne traduisaient davantage une histoire de possession. Lui perdait littéralement le contrôle de sa personne lorsque cette puissance phénoménal exultait de son être. Son corps se déchirait littéralement lors de ses métamorphoses comme si son côté démoniaque cherchait littéralement à sortir.

-Et bien tout ceci est intéressant. Ce genre d'histoire me plaise beaucoup. Je pourrais t'aider à en reconstituer les éléments si tu le souhaites. Nous avons bons nombres d'ouvrages à Suna et ce désert recèle de nombreux mystères enfouis, notamment dans les ruines engloutis dans le sable. Il est probable que vous parveniez à trouver vos réponses là-bas. Des recherches indiquent que leur édification remonte à plus d'un millénaire voir davantage pour certaine. Si cela vous intéresse...

Elle partait en chasse aux informations et je n'aurais qu'à les récolter au près d'elle. Je n'avais plus le temps de mener ce genre d'investigations, d'autant plus que j'avais eu ma dose de momies et de tombeaux piégés pour le restant de ma vie. Si elle pouvait indirectement œuvrer dans mon intérêt qu'elle ne se fasse pas prier. J'étais prête à lui donner tous les moyens pour y parvenir. Malgré cela, je ne tenais pas non plus à l'envoyer à la boucherie sans avertissement.

-Si d'avenir vous souhaitiez vous y aventurer je tiens tout de même à vous mettre en garde. Ces ruines sont dangereuses et terriblement bien protégées. Si vous comptez les explorer faite en sorte d'être bien préparée et surtout accompagnée. J'en ai personnellement fait l'expérience il y a de cela quelques années. Les risques sont importants, mais le jeu en vaut la chandelle. Leurs murs renferment de nombreux secrets et savoir oubliés.

De quoi l'appâter encore davantage tout en la mettant en garde. A partir de-là je la laissai se débrouiller. Tout de même, elle pouvait s'avérer particulièrement utile dans mes recherches.

-Si vous le souhaitez nous pourrions garder contact. En me renseignant de mon côté je pourrais être à même de trouver les sites les plus propices aux recherches.

Avec cela, plus la chambre offerte j'espérai pouvoir payer mon du. Cependant la jeune femme vint à la charge avec une demande des plus inattendues. Elle voulait que je joue le rôle de sensei pour elle ? C'était ce que je cru comprendre. Il fallait dans mon intérêt que cette jeune femme survive, mais je ne pensais pas devoir aller jusque là pour elle, même si on fond le fait qu'elle me demande mon aide réussi à flatter mon égaux. Ainsi après avoir ajouté quelques mots elle partie rejoindre la Kaguya à l'extérieur. Me servant un verre d'eau pour patienter, je me demandai en même temps si je tenais réellement à revoir cette femme capricieuse. Les regards de la clientèle du restaurant commençaient tout juste à se détourner de notre table. Je passai des minutes qui me parurent interminables ainsi assise seule. Restant digne pour autant, je vis finalement les deux femmes me rejoindre. Le comportement de la grande blonde au teint mate avait changé du tout au tout. Elle me présentait ses excuses vis-à-vis de son comportement puéril. Elle s'y prenait de façon très maladroite. Cela se voyait que ce n'était pas dans ses habitudes. Néanmoins l'intention y était et même si elle n'était pas parvenue à me retirer cette image immature que j'avais d'elle, elle venait tout de même de remonter dans mon estime.

-Ce ne sera pas à moi de le décider, mais ce qui vous accueillerons à Suna le moment venu. Faites ce qu'il vous dise et tout ira bien.

Le ton de ma voix était toujours calme, mais plus posé. Je lui parlais avec moins de froideur sans trop savoir pourquoi. Peut-être calquais-je inconsciemment mon comportement sur le sien ou alors m'étais-je simplement rendu compte qu'elle ne serait jamais en mesure de représenter une quelconque menace pour notre village. Je tournai mon unique œil valide en direction de la petite nomade afin de la questionner du regard. Ce soudaine revirement d'attitude de la part de la Kaguya était-il de son fait ?

Puis, comme si toute deux venaient de se donner le mot. Elle me demanda à son tour de l'entraîner. Je ne réagis pas outre mesure lorsqu'elle fit référence à mon comportement froid ainsi qu'à mon œil balafré. Peut-être n'était-elle pas si dupe en fin de compte. Notre dernière altercation restait amer, mais son insistance combiné à celle de la nomade suffirent à me faire céder. Au fond peut-être ressentais-je tout simplement de la fierté à l'idée d'enseigner quelque chose à autrui. Jusqu'à présent je n'en avais jamais eu le temps ni l'occasion. Puis, comme si toute l'attention cumulée durant le repas était relâché, je poussai un soupir las en marmonnant quelques mots.

-Soit... Voyons ce que vous valez toutes les deux. Je ne garanti par être la meilleur professeur au monde, mais un entraînement pourrait se révéler instructif. Dans ce cas allons dans le désert, là où nul ne pourra interférer et où nous pourrons nous en donner à cœur joie.

Ce faisant j'avançais les frais du repas (L'argent n'était pas vraiment un problème pour-moi) et nous partîmes sans plus attendre. Une fois dehors je pus sentir la fraîcheur de la nuit venir me caresser la peau. Une légère brise secouai les environs. L'air salin parvenu à mes narines me rappelait que nous étions non-loin de la capital et par conséquent de la mer. A mesure que nous avancions vers le sud le climat se faisait plus dolent envers-nous. La voûte céleste dansait au-dessus de nous, entraînant dans son balais la myriade d'étoiles qui servaient d'escortes à cet astre en croissant siégeant parmi elles. Sa clameur projetai sur nous cette lumière d'argent capable de transcender les ombres de la nuit pour nous accorder la possibilité d'y voir. De nombreuse torches murale étaient disposées dans les ruelles. De ce fait cet éclairage archaïque ne nous était pas vraiment nécessaire, même s'il ajoutait une touche poétique supplémentaire au mysticisme nocturne. Loin de l'ardeur du jour, le marché prenait progressivement place. Les rues étaient de plus en plus bondés, mais une certaine piété imprégnait l'atmosphère. Tout semblait si calme, si reposant. Des odeurs de plats épissées parvenait à mes narines. En entendant l'oreille il m'était possible d'entendre quelques brides de conversation dont la plupart relevaient d'un dialecte nomade très ancien hors de ma portée.

Au bout d'une dizaine de minutes nous finîmes par quitter ce tumulte à peine murmuré afin de rejoindre les dunes de sables. Nous marchâmes encore sur plus d'une centaine de mètre sans pour autant que le village nous paraisse lointain. Malgré-tout cela ne nous ôta pas cette sensation de nous retrouver au milieu de nul part. Ici dans le désert tout nous paraissait si lointain. Je me retournai alors face à mes deux élèves improvisées. La lune était toujours là à projeter ses rayons nous laissant ainsi se dessiner sur le sable nos ombres fantomatiques.

-Bien, pour commencer... Vous aller m'attaquer. Ne lésinez pas sur les moyens, sans pour autant y aller trop fort. Nous ne sommes pas ici pour nous entre-tuer. Je veux voir ce dont vous êtes capables, comprendre et analyser votre façon d'agir afin d'en déterminer les failles pour ainsi les corriger.

Je fis quelque pas en arrière pour me placer à bonne distance de chacune d'elle. Le silence inhérent à Kaze devint des plus saisissant. Je levais brièvement les mains pour les inciter à approcher.

-Venez, n'hésitez pas...

Et malgré-moi, malgré que je m'appliquai à ne rien laisser paraître. A cause de l'intensité de l’instant je sentis durant l'espace d'une seconde que mon œil adopter sa forme reptilienne avant d'aussitôt revenir à la normal...

Résumé:
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptySam 5 Déc 2015 - 19:40



Apparemment, la Kaguya en avait bien plus sur le cœur qu’elle ne le laissait paraître.
Comme quoi, chaque personne trimballait ses propres casseroles ! Ether savait que tout cela ne la regardait absolument pas, mais à voir l’état de la kirijin – toute déprimée – l’envie de la consoler lui vint naturellement. D’une main amicale, elle lui tapota l’épaule tout en regardant la figurine.


« L’essentiel est que t’as son image dans la tête.
Puis… »


L’élémentaire ramassa de la terre et tenta de faire un bonhomme de sable.
Le résultat ressemblait juste à une grosse patate qui avait germé pendant au moins plusieurs mois. Son œuvre totalement ratée, elle la montra avec fierté à Milly.


« Si t’es nulle… Moi j’suis pire que ça ! », sourit-elle.
« Allez, on y r’tourne ! »

C’est ainsi qu’elles rejoignirent donc finalement Oniri qui n’était finalement pas partie.
Ether cacha tant bien que mal sa joie de la revoir, mais réussit néanmoins à se contenir. Tout ce que la Saibogu lui avait dit avant que la jeune Gogyou ne parte chercher Milly la remplissait de joie. Elle lui promettait de lui faire accéder à des livres, puis lui donnait même un emplacement où éventuellement obtenir des réponses. Les ruines ? Celles que ses parents lui avaient formellement interdit d’approcher ? Les mêmes oui. Elles renfermaient de précieuses informations qui pourraient lui être grandement utiles, mais ce site était extrêmement dangereux, Oniri le disait elle-même. Peut-être que ses blessures « internes » étaient le résultat de sa curiosité ? La jeune femme avait tant de questions à poser à la sunajin mais si peu de temps. Ether avait peur de la voir disparaître à chaque seconde. Pour en revenir aux ruines, la pistolero avait su attiser la curiosité de la nomade et celle-ci n’en était que plus excitée. La Gogyou conclut qu’il était impératif qu’elle se fasse des amis pour monter une expédition et s’y rendre. Lorsque la Saibogu lui avait proposé de garder contact pour ses recherches, la petite blonde avait fait part de son enthousiasme quant à cette prodigieuse idée. Pas un seul instant elle ne se s’imagina qu’elle pouvait être utilisée, mais qu’en avait-elle à faire si cela lui permettait d’obtenir elle-même des réponses ? Chacun y gagnait quelque chose au fond. En conclusion, Ether avait répondu à la positive au fait de rester en contact avec Oniri.

Milly s’excusa pour son comportement à l’encontre de la sunajin, ce qui apparemment semblait être un exploit aux yeux de cette dernière. Il était vrai que la Kaguya avait un tempérament fougueux qui lui rappelait parfois Thresha, ce qui en soit, n’était pas un mal à ses yeux. L’élémentaire resta silencieuse, son sourire s’élargissant de plus en plus à mesure que les deux anciennes connaissances s’acceptaient plus ou moins, malgré leurs différences. En revanche, ses yeux s’écarquillèrent lorsque Milly demanda à profiter de l’expérience de la pistolero, puis d’autant plus à l’affirmative d’Oniri. Sérieux ? Elles allaient… s’entraîner ? Ensemble ? La jeune femme ne savait comment réagir. Jamais elle n’aurait cru que la borgne accepterait ! Le duo avide de découverte – ou peut-être juste Ether en fait – suivit donc sans rechigner son « sensei » à l’extérieur de la ville.
Avant cela, elles durent traverser des marchés, déclenchant ainsi la curiosité de la petite nomade. Celle-ci tournait frénétiquement la tête pour ne pas louper une miette de ce qu’il se passait autour d’elle. Des gens partout, des discussions animées dont elle attrapait en cours de route, des odeurs, des sons… C’était superbe ! La demoiselle était émerveillée par toutes ces choses. Elle observait chaque visage croisé, chaque sourire, chaque sentiment, en quête d’expressions qu’elle ne connaîtrait pas encore. Puis elles finirent par quitter les lieux et entrèrent dans le désert. L’élémentaire profita du spectacle étoilé jusqu’au point de rendez-vous, ne marchant qu’avec la tête en l’air, le visage éclairé par la lumière de ces lointaines lucioles. Les dieux les regardaient-ils vraiment depuis ces points ? Elle était en droit de se poser des questions, car même s’ils intervenaient parfois, jamais ils n’étaient vus, seulement ressentis, à la grande déception de la Gogyou.

Une fois qu’elles furent toutes arrivées, Ether reporta son attention sur l’instant présent.
Allaient-elles réellement devoir la taper ? De par son tempérament pacifiste, Ether se permit de douter. Elle, frapper quelqu’un qui ne lui avait rien fait ? La blague ! Oui, d’accord, elle avait bien usé de la force face au monsieur pas gentil qui l’avait prise en otage, mais ce n’était que de la défense, pas gratuit ! Mais bref, revenons-en à nos moutons. Oniri se mit en position, prête à les accueillir. Sauf que la nomade se retrouvait amputée de trois de ses techniques, ne pouvant dévoiler ses capacités qui consistaient à altérer son corps. Si les deux filles avaient su ce qu’elle était, la jeune femme se serait dématérialisée dans le dos de la Saibogu, l’aurait éloigné d’un cri d’air et se serait tirée à la vitesse de l’éclair par réflexe. Mais la première action génèrerait des questions à son sujet, ce qu’elle ne voulait à aucun prétexte. A moins de maîtriser la téléportation, il n’était pas possible de disparaître de la sorte. Ether ne pouvait pas non plus faire s’évaporer un membre ou une partie entière de son corps pour se défendre en cas d’attaque à son encontre, sous peine de donner des indices sur sa condition.

Au final, il ne lui restait pas grand-chose.
La Gogyou se voyait donc obligée de réprimer sa personnalité pour protéger son secret.
Mais un autre problème vint se rappeler à elle ; bah oui, elle était pacifiste. Jamais elle ne commençait un combat, à moins que l’ennemi n’ait commencé. Sans sa stratégie habituelle – fuir –l’élémentaire se sentait bien démunie. Cette dernière restait stoïque, ne sachant quoi faire. Son regard embêté passait de Milly à Oniri, comme si elle cherchait une réponse dans leurs yeux. Puis eut finalement une idée. D’un soudain cri d’air dirigé vers le sol, elle souleva un imposant nuage de sable qui leur bloqua à toutes la vue. Profitant que visuellement on ne la voyait plus, elle se dématérialisa instantanément dans le dos de la Saibogu et réutilisa le cri d’air pour la repousser vers Milly, l’éloignant par la même occasion de sa propre personne. C’était en partie tout ce qu’elle pouvait faire à l’heure actuelle. Ouais, la loose quoi. Ether savait qu’à son niveau, elle ne pouvait pas réellement blesser la sunajin, mais la Kaguya si. Espérons qu’elle y aille doucement... Non pas qu’elle n’appréciait pas franchement la violence, mais en fait non justement.






Dernière édition par Gogyou Ether le Mar 22 Déc 2015 - 0:14, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyLun 14 Déc 2015 - 19:28

Et contre toute attente, elle acceptait ! Ça alors, si je m’y attendais …
Un petit sourire s’afficha sur mon visage après sa déclaration, même si elle précisait douter être la même sensei du monde. Là-dessus j’ai envie de dire, personne ne peut être parfait, et elle n’a pas non plus l’air d’être habituée à ce genre d’activité. Ce sera ainsi une bonne expérience pour tout le monde. A propos de l’examen, elle ajouta également que son village nous accueillerait tout de même, tant que nous ne faisons pas de vague. Normal, il faudrait être suicidaire pour se pointer face à tout un village, dont la sécurité sera certainement renforcée, et jouer les abrutis arrogants … Ouais c’est un coup à écourter très grandement son espérance de vie.

Nous suivîmes alors Oniri une fois le repas payé, direction le désert. Dehors la nuit avait imposée ses règles, à savoir « tout le monde pionce ! », ce qui laissait un air de village abandonné dans la pénombre. Les quelques rares nuages qui passaient en plus par moment face à la lumière lunaire en rajoutait à cette ambiance si particulière. C’est dans ces moments-là aussi que l’on se met à chuchoter sans vraiment de raison. Et les flammes des torches fixées contre les murs, je ne sais pas, c’est comme si le chemin vers un destin funeste était déjà tout tracé. Oh mais quelles sombres idées ! Ça ne me ressemble pas.
Le village, initié par la pistoléro, se poursuivit en silence à travers les innombrables ruelles de la ville. Par endroit, certains restaurants étaient encore ouverts, animant les alentours dans la clameur nocturne. Il me sembla même voir quelques silhouettes en proie à un trop fort taux d’alcool dans le sang. Au final, la soirée n’allait pas être aussi simple pour tout le monde. Ah, nous voilà face au désert, ça se sent déjà à la quantité de sable sous les pieds qui augmentaient progressivement. Punaise ouais ça doit être tellement chiant ça d’ailleurs pour les maisons. Du sable, y a rien de pire, ça s’infiltre partout, ça bloque les rouages de portes, de fenêtres et de serrures. Ils doivent tellement galérer pour garder leurs habitats propres !

On continua de marcher plusieurs mètres, s’enfonçant dans les dunes pour être sur de ne déranger personne, ni de se faire déranger. Puis Oniri se mit face à nous et expliqua succinctement comment allait se dérouler l’activité. Nous devions d’abord l’attaquer, sans lésiner sur les moyens mais sans trop y mettre de puissance non plus.

« Je veux voir ce dont vous êtes capables, comprendre et analyser votre façon d'agir afin d'en déterminer les failles pour ainsi les corriger. » Dit-elle avant de se mettre en position. « Venez, n'hésitez pas … »

Là encore un sourire s’étira sur mon visage. Le genre un peu taquin, un peu polisson, du style à vouloir se venger des critiques reçues tout à l’heure. Mais non voyons, ce serait immature … Héhéhé. Alors voyons voir, par quoi commencer ? Un jet de phalange ? Une lame de vent ? Des pics osseux ? Pas d’armure tout de suite, ce serait du gâchis d’énergie trop rapidement.
Ether sembla hésiter, réfléchir. Profitons-en pour ne pas non plus sauter à la gorge de notre momentanée sensei en l’attaque en même temps. Je fis rapidement une série de mudra puis jetai sur Oniri mes dix premières phalanges. Une attaque classique, simple comme lancer un kunai, à la différence que c’est plus solide et plus tranchant au lancé.
Un soudain cri retentit juste après mon attaque cependant, comme si cela venait d’Ether et la seconde suivante un épais nuage de sable s’éleva sur toute la zone. Immédiatement je fermai les yeux et me protégeai le visage, mais à cause de ça je n’avais pas pu voir si j’avais touchée la sunajin ni sa réaction. Saloperie, d’où ça sort ? Et flute, là encore la sensorité aurait été sacrément utile ! Tant pis, je vais faire autrement, et pardon d’avance Oniri !
Une nouvelle série de mudra en utilisant mon affinité fûton, et je fis un violent mouvement circulaire de la jambe à travers le nuage. Une véritable lame de vent naquit, assez large pour englober la majeure partie de la zone, repousser cette gêne et toucher en même temps celles qui se trouverait sur le chemin, à savoir au moins la pistolero … Nan mais c’est vrai quoi, c’est chiant ces techniques qui ne servent qu’à déranger un vrai combat !



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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyDim 27 Déc 2015 - 23:04

Toutes deux se tenaient face à moi. Mes sens étaient en éveil, plus que jamais affûtés par les facultés de mes pouvoirs d'Akuma. Il s'agissait aussi en quelque sorte d'un entraînement pour moi. En effet cette petite succession d'assauts allait me permettre de connaître l'étendue de mes capacités d'anticipation. La Kaguya fut la première à ouvrir le bal en me présentant ses phalanges. Je n'eus aucun mal à sentir le chakra glisser dans son corps jusqu'au niveau de ses phalanges. Je savais à l'avance ce qu'elle s'apprêtait à faite et ou est-ce qu'elle comptait m'atteindre. Ce faisant je pris les devant en déchaînant mon arme dans la fraction de seconde où ses phalanges se retrouvaient propulsée à vive allure dans ma direction. Mon autre main posée sur la glissière afin de stabiliser ma visée, je tirais une rafale de dis balles à une vitesse phénoménal tant et si bien que les projectiles se heurtèrent de plein fouet contre ceux en os. La détonation fut fulgurante, mais aucune de nous ne fut blessée à la suite de cette escarmouche. Ether répliqua dans la seconde qui suivit en usant d'une technique futon pour soulever un nuage de sable.

Je n'eus aucun mal à me repérer au travers toujours avec l'appuie de mes facultés sensorielles. Je m'apprêtai déjà à contrer son attaque direct, qu'importait la direction. Cependant je ressenti une soudaine variation dans le chakra de la nomade, dont la teneurs m'était inconnue tant et si bien qu'elle parvint à se glisser dans mon dos sous l'effet de surprise. J'écarquillai les yeux non pas devant ce que je venais de voir, mais plutôt ce que je venais de ressentir, n'ayant jamais rien éprouvé de tel. Utilisé le chakra de cette façon, ce n'était pas humain... Malgré mon étonnement je restai toujours aussi concentrée et sautai in-extremis dans les airs pour laisser sa salve futon me frôler les pieds. Je retombai sur le sable frais quelques mètres plus loin après avoir effectué un salto arrière. Seulement à ce moment là une nouvelle attaque de la part de Milly me surpris. Cette dernière était plus puissante que la précédent, mais également plus rapide.

Même s'il me fut possible de la sentir venir sur moi, au vu des circonstances je n'étais physiquement pas apte à l'esquiver comme j'avais pu le faire avec la précédente attaque de la nomade. En dernier espoir de cause, j'éclatai la paume de ma main contre le dispositif attaché autour de mon poignet. Je tendis ensuite la main en face de moi laissant les sceaux déployés autour de mon bras s'activer et ainsi absorber l'attaque à défaut de pouvoir l'éviter. Ainsi la lame futon ne termina jamais sa course et je ressortais indemne de cette succession d'attaques surprises.

-Heureusement que je vous ais dit de ne pas aller y trop fort Milly-san, nous somme ici pour nous entraîner, pas pour nous entre tuer. Une technique de ce rang aurait facilement put me découper en morceau... Fis-je tout en faisant craquer mes phalanges.

Je parlais sur un ton parfaitement indifférent, comme si je lui reprochai de ne pas m'avoir passé le sel à table. C'était surtout pour lui faire comprendre que ce genre d'attaque ne parviendrait jamais à m'atteindre peut importait l'entrain qu'elle y mettrait. Elle n'avait certe pas respecté mes consignes, mais je n'allais pas lui faire la guerre pour autant. Après tout le but était de lui enseigner quelque chose et non de la trucider à guise de représaille.

-Vos assauts sont bien trop prévisibles et vos attaques rectilignes. Elles sont donc facile à anticiper. Vous auriez du prendre le temps de laisser Ether agir avec sa diversion. Rien ne vous empêchait de travailler en équipe.

Tout en parlant j'extrayais une petite capsule du dispositif qui m'avait servit à sceller la technique. Je m'en servis alors comme d'une balle que je glissai directement dans le magasin de l'arme par l'intermédiaire d'un compartiment spécialement prévu à cet effet. Sans chercher à surprendre qui que ce soit je tendis le bras de sorte à présenter le canon de l'arme à la Kaguya.

-A mon tour. Montrez-moi ce que vous savez faire.

Ce pressai alors sur la détente. Plutôt que de tirer une balle, ce fut une lame d'air futon qui en ressortit. L'exact technique utilisée précédemment qui se trouvait à présent renvoyée à l'envoyeur. Je ne doutai pas un seul instant qu'elle parviendrait à esquiver cette attaque, aussi pressais-je dans la foulée à deux nouvelles reprise sur la gâchette pour cette fois-ci tirer deux véritables balles. Là était le véritable effet de surprise. La déformation de l'air suffirait à brouiller son champ de vision afin que les projectiles passent inaperçu. Elle tenterait d'esquiver la première d'attaque, mais certainement pas les deux autres à sa suite. Heureusement le calibre des munitions employés était incroyablement bas. Pour ainsi dire, ces balles n'étaient pas prévues pour blesser des humains. Après cette petite mise à l'épreuve vint le tour d'Ether. J'avais délibérément joué la carte de l'indifférence afin qu'elle ne se doute de rien le temps de me laisser réfléchir à ce qui avait bien pu se passer avec elle. L'absence de conclusion me poussa à lui poser directement la question.

-Pourrais-je savoir ce qui s'est passé un peu plus tôt ? Cette technique tu as utilisé pour te glisser dans mon dos. Cela n'a rien de commun. C'est comme si tout ton corps s'était dématérialisé en chakra. Un peu comme si tu étais...

Je ne terminais pas ma phrase, écarquillant les yeux. Le visage de Makka m'apparut en tête. Mes doigts se crispèrent sur le manche de mon arme, mais je ne fis rien. J'attendis. La fixant avec attention, le regard emplit d'une soudaine suspicion.

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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptySam 9 Jan 2016 - 17:00



Alors qu’elle s’était attendue à se faire laminer en allant dans le dos de la sunajin, Ether parvint toutefois à atteindre son but et à en ressortir sans casse. Bon, ce n’était pas une mauvaise chose en soi ! Ce que la jeune femme ne savait pas, c’était qu’Oniri avait senti l’étrangeté de son chakra. Comme elle s’y était attendue, la Kaguya n’y était pas allée de main morte sur son adversaire du moment. Cependant, cela eut le mérite d’intéresser la nomade. Lancer ses phalanges – c’était carrément dégueu – mais pourtant, comme technique, c’était génial ! Celle qui attira davantage son attention, ce fut la lame de vent. Oh ! Elle aussi elle voulait faire pareil ! Je veux, je veux, je veux, je veuuuux ! Puis je peux aussi ! La Saibogu parvint néanmoins à encaisser et esquiver la totalité des attaques, et, tout en craquant ses doigts – beeeeeh – tint à rappeler à la grande perche blonde la véritable nature de ce combat ; un entraînement. Puis vint les critiques et les conseils pour perfectionner tout ça.
L’élémentaire écouta attentivement, soucieuse de s’améliorer dans un élément qu’elle ne maîtrisait absolument pas. Les attaques de la blonde étaient trop prévisibles, et pour profiter de la diversion qu’avait créée Ether, elle aurait dû attendre. Mais le plus important à tirer de cette remarque fut qu’elles auraient pu tout à fait travailler en équipe. Bah tiens, oui, c’est vrai, pourquoi n’y avait-elle pas songé ? La jeune Gogyou se tourna vers sa camarade en souriant. D’un autre côté, les Kaguya étaient connus pour leur brutalité au combat, ainsi que leur étrange manie à foncer tête baissée dans celui-ci, sans prendre le temps de réfléchir. Milly ne dérogeait pas à la règle, même si son intelligence était évidente. Au vue de la tête de celle-ci, Ether se mit à rire avant de se taire lorsque la sunajin décida de continuer l’entraînement. La petite nomade s’éloigna pour observer la façon d’esquiver ou d’encaisser de la kirijin. Il était toujours très intéressant d’observer les autres en situation d’affrontement, il y avait beaucoup à apprendre.

Oniri tira avec son arme, mais au lieu d’une balle, ce fut une lame d’air, similaire à celle de Milly qui en sortit. Oh ? Il était possible de faire ça avec une arme ? Intéressant ! Mais la jeune fille n’aimait pas les armes à feu, tout autant que les armes blanches. Ne se considérant pas comme une ninja, Ether ne transportait absolument rien de dangereux ; Pas de shuriken, aucun kunaï et encore moins de pistolet ! Seulement ses cartes ancestrales de Uno, ce qui était déjà pas si mal ! Mais ce n’était pas avec ça qu’elle blesserait qui que ce soit… Puis non, pas touche à ses cartes ! C’était le seul bien matériel auquel elle tenait réellement, le reste pouvait bien disparaître, elle n’en avait cure, mais ses cartes, jamais. Lorsqu’elles eurent terminés leur petit manège, Ether remarqua Oniri venir à son encontre et l’observa d’un air interrogateur. Oui, que se passait-il ? La jeune femme se retint de tressaillir à l’écoute des paroles de la Saibogu et se contenta seulement de rester droite bien sagement. Alors, elle avait remarqué ? Zut, zut, zut ! Ne perdant rien de sa gaieté naturelle, l’élémentaire lui souriait gentiment. Dématérialisé en chakra… Mh, comment dire ? Aha, c’est-à-dire que ce n’était pas tout à fait ça en soit. Bon, bah le blabla habituel hein ! Sachant que les techniques de téléportation existaient mais étaient peu courantes ou rarement utilisées – enfin, c’est ce qu’on lui avait dit - pas étonnant que cela l’étonne. La jeune fille ne savait même pas si il existait des écrits à ce sujet, comment réussi une téléportation. Et même si la sienne différent des originaux – de par sa nature de Gogyou – cela restait en soi une téléportation tout court. Avec un peu de chance, elle ne chercherait pas à creuser davantage…


« C’t’une technique de téléportation, tout’simp’. C’mon père qui m’l’a apprise ! Faut s’laisser aller et suivre l’chakra. Après, c’est d’l’entraîn’ment. »

Téléportation jutsu !
… Hé, concrètement, ce qu’elle racontait n’était pas faux !
C’était bien son père qui la lui avait apprise, la taquinant toujours sur le fait qu’elle avait davantage de chance que lui à ce jeu-là. Lui, étant foudre, un semblant de rémanence restait derrière lui, mais c’était pire pour Panthos qui, avec son feu, pouvait parfois être repéré selon son degré corporel. Son avantage à elle était que son élément était invisible, ce qui lui permettait de ne pas pouvoir être suivie du regard, ne possédant plus de corps dans cet état. Cette technique lui avait sauvé la peau de bien nombreuses fois, et lui serait sûrement utile tout autant que sa vie durerait ! … En espérant qu’elle n’allait pas s’arrêter tout de suite. L’air hébétée, Oniri la dévisageait. Oui ? Bah quoi, ce n’était qu’une téléportation de rien du tout hein. Toujours en souriant et agissant comme si sa technique n’avait absolument rien d’étrange, juste une nouveauté nomade, Ether s’enquit avec curiosité de l’étrange bracelet qui avait permis à la sunajin de tout encaisser. C’était quoi ce truc bizarre ?


« Et toi, comment t’as fait pour n’rien prendre ? T’es balèze !
Comment tu fais pour tout r’ssentir ? T’prendre par surprise, ça doit êt’ dur…
J’suis pas assez discrète et Milly trop présente ? »


Bah ouais, quand la Kaguya était là, on le savait hein !
Puis, avec ces fringues, ce n’était pas comme si elle passait inaperçue.


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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyLun 11 Jan 2016 - 17:22

Le talent de la sunajin fut démontré sans conteste. Une contre-attaque toute simple pour mes phalanges en tirant avec ses propres flingues, preuve qu’elle sait très bien visée. Et heureusement, imaginer une Saibogu incapable d’aligner un tir correctement, ce serait une honte et un gâchis d’énergie. Ensuite Ether fit un nuage de sable en utilisant le terrain à son avantage, et se dissimula dedans. Ouh c’est lâche comme méthode. Se cacher pour attaquer, aucun honneur cette petite. Bof, de toute manière ma lame de vent nettoya de suite après le pseudo-champ de bataille. Et avec, j’avais réussi à mettre en difficulté celle qui pète plus haut que son cul depuis tout à l’heure, ahah ! Victoire !
Oh ? Attendez, elle a absorbée mon attaque ! Trop classe ! Punaise c’est trop stylé ça ! Je veux faire pareille ! A votre avis c’est quoi ? Du ninjutsu ? Ce serait bien, à part ça et le taïjutsu, je ne maitrise rien d’autre …

Oniri se redressa et m’accusa avec un ton parfaitement indifférent que j’y étais allé trop fort. Que c’était un entrainement, pas un vrai combat. Tss, pourquoi cet air si supérieur alors ? Punaise qu’est-ce que je peux détester ce genre de mentalité !

« Boarf, faites pas genre. Je suis certaine que je pourrais vous surprendre si j’y allais à fond. » Je lui tirai la langue ensuite. « Mais ce n’est pas le but. Seulement vous avez demandé à voir ce dont on était capable et de ne pas hésiter. Faut pas se plaindre ensuite …

- Vos assauts sont bien trop prévisibles et vos attaques rectilignes. » Continua la pistoléro. « Elles sont donc faciles à anticiper. Vous auriez dû prendre le temps de laisser Ether agir avec sa diversion. Rien ne vous empêchait de travailler en équipe. »

Je fronçai un sourcil sans comprendre. C’est pourtant qui vient de se passer. Bon ce n’était absolument pas volontaire mais c’est bien ce qu’on a fait. J’ai attaquée, puis la nomade a fait sa diversion bizarre, du coup elle était gênée et mon attaque suivante était là pour conclure en profitant du fait qu’elle ne pouvait plus esquiver. C’était parfait, en totale improvisation mais parfait.
Oniri, tout en parlant, sortit une petite capsule de son gant qui avait absorbé ma lame de vent, et la mit dans son pistolet avant de pointer celui-ci vers moi. Elle souhaita voir maintenant nos réactions en inversant les rôles. L’instant d’après elle appuya sur la détente. La surprise fut à nouveau de mise, car au lieu d’une simple balle de métal, c’était ma propre lame de vent qu’elle me renvoyait. Décidément c’est trop badass comme technique. Il m’en faut une comme ça, absolument.
Je déployai mon bouclier face à moi en prolongeant les os de mon avant-bras en une forme ovale, les pieds solidement fixés au sol et encaissa l’attaque sans mal. Le choc produisit d’ailleurs un son assez proche de celui d’un pétard. Par contre, c’était quoi les autres impacts, ceux qui suivirent juste après ? En me redressant, je regardai l’état de ma défense, elle était totalement inutilisable à présent.

« Oh, des balles ? Des vraies ? Voyons, je pensais qu’on ne devait pas y aller sérieusement … »

Taquine jusqu’au bout, et même si ça peut me mettre en danger au final, c’est plus fort que moi. La provocation, tout ça. Hey, on est Kaguya ou on ne l’est pas ! Cependant ma blagounette ne trouva aucune oreille où tomber. Forever alone !
Les deux blondes discutaient entre sur la précédente technique d’Ether, quand elle avait disparue un court instant. Oniri ne semblait pas ravit par ce qu’elle imaginait, et la nomade se défendait en prétextant à une téléportation, toujours le même sourire niais aux lèvres. Pourquoi pas hein, on a bien ici quelqu’un qui peut absorber les attaques et les renvoyer. Alors bon, niveau suspicion faudra repasser.

« Et toi, comment t’as fait pour n’rien prendre ? » Répliqua la joueuse de Uno à notre prof du moment. « T’es balèze ! Comment tu fais pour tout r’ssentir ? T’prendre par surprise, ça doit êt’ dur … J’suis pas assez discrète et Milly trop présente ?

- Ahah, c’est pas faux. » Ajoutai-je en ricanant. « Je ne suis pas discrète pour un sous, je gueule beaucoup et je parle fort mais bon, je suis comme ça, héhé. C’est dans les gènes, on va dire. Par contre Oniri, j’aimerais beaucoup connaitre cette technique que vous avez utilisée pour me renvoyer mon attaque. C’est vachement classe, et très pratique. C’est quoi, du ninjutsu ? Et ça marche que tout type d’attaque ? »

Pour illustrer ma question, je fis naitre une lance en os plus grande que moi dans ma main droite, dont chaque extrémité ne manquait pas de tranchant.

« Si je vous la jette, vous pouvez l’absorber et la balancer ailleurs ? »
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyJeu 21 Jan 2016 - 11:54

Je fronçais des sourcils en entendant sa réponse. Elle ne me convainquait guère. Des techniques de téléportations, on n’en trouvait pas à tous les coins de rue et elles étaient d’autant plus difficiles à maîtriser. Je n’osai croire qu’une simple nomade détienne ce genre de faculté tout en sachant que son niveau ne pouvait pas dépasser celui de genin.

-Dans ce cas pourriez-vous la réutiliser ? J’aimerais bien la voir de mes propres yeux.

Evidemment, elle chercha à se confondre en explication et excuse pour ne pas s’exécuter ce qui ne fit que renforcer ma suspicion. Elle chercha à détourner le sujet de la conversation vers-moi. Je décidai de lui répondre tout en me jurant que ce ne serait que partie remise.

-Je suis de types sensoriels. Il m’est possible de ressentir tout ce qu’il m’est impossible de voir. En soit la vue n’est pas mon sens le plus utile en combat. Fis-je en posant l’index sur le bord de mon œil aveugle.

J’aurai bien été incapable de dire s’il s’agissait d’une bénédiction ou encore d’une malédiction. J’avais davantage l’impression qu’il était question d’un donné pour un rendu. J’avais perdu un œil, mais mon esprit m’avait octroyé la capacité de continuer de voir malgré-tout. En soit je le faisais à présent mieux que jamais. Sans doute était-ce à partir de cet instant que je m’étais réellement ouverte au monde pour mieux le comprendre, cessant ainsi d’être l’enfant naïve et capricieuse que j’avais toujours été. Ce qui ne semblait pas être le cas pour les deux autres femmes ici présente. J’avais davantage l’impression d’avoir affaire à de jeune adolescente effarouchée qu’à de réelle Kunoichi affirmée.

-Navrée de vous décevoir Milly, mais malheureusement il s’agit d’une technique lié à l’art des Sceau particulièrement difficile à maîtriser et sans une formation adaptée de plusieurs années dans le domaine je doute que vous puissiez y parvenir. Malgré-tout je pense avoir quelque chose d’aussi intéressant à vous proposer.

Le sourire qui s’afficha sur mon visage suite à cette dernière remarque était seulement de circonstance. Suite à quoi nous reprîmes l’entrainement. Je fis en sorte de leur apprendre à chacune une technique qu’elles seraient chacune en mesure de maîtriser. Cela nous prit une bonne partie de la nuit. Ether manquait cruellement de capacité offensive, je lui expliquai donc comment condenser son chakra sous la forme d’une multitude de projectile, puis comment réussir à viser tout en contenant le recul des tirs. Pour ce qui fut de la Kaguya, la tache se révéla un peu plus ardu. Elle tenait également à attaquer à distance, mais mes compétences dans le domaine du ninjutsu étaient plus que limité pour ne pas dire nul. Je n’eus d’autre choix que de m’inspirer de la conception d’un sceau présent dans l’une de mes balles pour tenter de créer un simili par le biais d’un « simple » malaxage de chakra. Rien que cette partie théorique nous prit plusieurs heures avant que ne débute l’exercice. La finalité fut que toutes deux parvinrent plus ou moins à maîtriser leur jutsu respectif.

-Bien, désormais vous posséder les bases ainsi que l’essentiel du savoir en la matière. Il ne vous restera plus qu’à perfectionner vos techniques chacune de vos côtés en continuant de vous entraîner. Vous n’aurez plus besoin de moi pour cela.

Derrière-moi les pourtours de l’aube commençaient à se dessiner. Le jour arrivait et cette longue nuit d’entraînement touchait à sa fin. Nous étions pour la plupart épuisée, notamment pour mes deux apprentis qui avaient usé de beaucoup de chakra en s’exerçant sur leurs nouvelles techniques. Lentement la fatigue venait réclamer son dû sur nos corps éprouvés par l’effort. Il était temps pour nous de retourner au village, puis à postériori : de nous séparer. Mais avant que nous rentrions j’avais une dernière chose à vérifier.

-Ether…

A peine eut-elle le temps de se retourner que mon arme était déjà pointé sur elle. Je pressai sur la détente à trois reprises. Naturellement ces balles restaient d’un calibre mineur qui l’égratignerait tout juste. Mais cela, à cet instant précis, elle l’ignorait.


Dernière édition par Aozora S. Oniri le Mer 27 Jan 2016 - 18:15, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyMar 26 Jan 2016 - 20:56



Oniri avait demandé à ce que la nomade réutilise sa dématérialisation de sorte à ce qu'elle puisse la voir de ses propres yeux, ce que la jeune femme éluda grâce à ses précédentes questions. Par ailleurs, la Saibogu n'hésita pas à lui répondre – chouette ! - et lui apprit qu'elle était « sensorielle ». Ether l'écouta attentivement, soucieuse de comprendre ce que cela voulait dire. Il lui était donc possible de ressentir tout ce qu'elle ne pouvait pas voir. Hé mais génial ça ! … Ah ouais mais non. Est-ce qu'elle avait pu sentir son corps disparaître pour réapparaître plus loin ? Est-ce que ses capacités lui permettait une telle prouesse ? Si oui, alors l'élémentaire devait absolument apprendre à s'en protéger. Si elle devenait « sensorielle », peut-être que la blonde pourrait atteindre son but d'être réellement invisible aux yeux et aux sens de tous. Cette idée méritait d'être plus approfondie dans le futur, en attendant, il fallait faire comme si la sunajin n'avait pas pu ressentir sa dématérialisation. Ether continua à faire comme si de rien n'était en les regardant avec candeur et naïveté, ce qu'elle savait faire de mieux en somme. Les deux adultes discutèrent entre elles et Milly montra un certain intérêt pour une technique précédemment utilisée par la Saibogu, une histoire de sceaux ou je-ne-sais-pas-quoi... Meh !

Les trois femmes continuèrent de s'entraîner ensemble une bonne partie de la nuit.
Malgré l'intensité de celui-ci, Ether éprouvait moins de fatigue qu'elle n'aurait dû, n'utilisant qu'une fraction de ses capacités. Ne pouvant faire disparaître ses membres en public, la gamine se trouvait bien impuissante et continua de se comporter comme une frêle demoiselle en détresse. Après tout, n'était-ce pas ce qu'elle était ? Cependant, la nomade ne perdit pas une seule miette de ce qu'elle bien put observer. Elle scruta les moindres gestes de la Kaguya et de la Saibogu, cherchant à comprendre leurs différences autant que leurs similitudes. Et lorsqu'elle en avait assez, la blonde scrutait leur visage, analysant chaque ride et mouvement de lèvres. Les humains étaient fascinants. Mais le spectacle fut de bien courte durée car la sunajin lui fit mettre la main à la pâte. Maieuuunaaan ! C'est ainsi que l'élémentaire s'appliqua à apprendre à condenser son chakra pour ensuite le disperser en de multiples projectiles. Plusieurs fois, la petite faillit envoyer ses doigts, mais put heureusement parvenir à s'en sortir plus ou moins bien. Son principal défaut était de ne pas réviser le placement de ses jambes. A chaque fois qu'elle tirait, la Gogyou reculait. Après maints et maints essais, la jeune fille réussit enfin à corriger ce souci grâce à l'aide d'Oniri.
Le travail fut rude mais instructif. Lorsqu'il fut achevé, l'aube commençait à se lever. Les rayons lumineux du soleil vinrent transcender le ciel de leurs multiples teintes colorées. Hé bé, elles s'étaient entraînées toute la nuit ? Dis donc ! … Aha, son père allait la massacrer quand il se rendrait compte qu'elle n'était toujours pas revenue. Espérons que les moines aient réussi à la couvrir quelque peu ! A défaut d'avoir sagement attendu au campement, Ether allait pouvoir se rattraper en disant qu'elle avait appris de nombreuses choses. Même si cette soirée avait débuté sur un terrain glissant, elle s'était nettement améliorée sur sa fin. Toute guillerette, la Gogyou tint à les remercier toutes les deux, et plus particulièrement Oniri bien sûr.


« J'sais qu'j'suis pas la plus agréable des p'tites, mais merci d'm'avoir aidé.
J'continuerais d'm'entraîner, promis ! »
, fit la nomade, ravie.

Mais alors que l'élémentaire tournait plus ou moins le dos à la sunajin, baissant donc sa garde, cette dernière fit quelque chose auquel Ether ne s'attendait pas. Entendant son prénom, la blonde se retourna en souriant.

« Ouiiiii ! Qu'est-ce qu... »

La Gogyou se retrouva nez à nez avec l'arme à feu de la Saibogu et cessa de parler.
Hé hé, elle voulait encore jouer ? La jeune femme souriait toujours, n'ayant pas compris que tout ça n'avait rien d'un jeu. Mais lorsque la détente fut pressée, Ether n'eut que quelques secondes pour comprendre que la pistolero était sérieuse. Tout se passa très vite dans sa tête. Esquiver ou pas ? Comment et avec quoi ? Après ce qu'elle avait appris au sujet de la borgne – sa sensorialité – il était évident qu'il fallait proscrire son esquive de dématérialisation. L'utiliser signifierait se faire démasquer. Mais alors... Se laisser avoir intentionnellement alors qu'elle pouvait s'extirper de cette impasse ? Si la solution était celle-ci, alors soit. Le temps qu'elle réfléchisse, la nomade n'eut le temps que d'esquisser les projectiles par une pirouette de dernière minute sur le côté. Cependant, n'ayant pas réagit assez vite, la blonde se prit une balle qui lui égratigna la hanche – mais aieuh - les deux autres continuèrent leur chemin. Une main sur la blessure superficielle, Ether reprit contenance et resta sur ses gardes. Le visage toujours souriant, l'élémentaire fit comme si tout cela n'était que la dernière phase de l'entraînement.


« Aha, vous m'avez eue ! Décidément, j'me ramollis et j'ai encor' beaucoup à apprendre. Une grande leçon qu'vous m'avez apprise là, merci encor' ! »

Elle rit quelques secondes avant de jeter un œil à sa petite écorchure.
Ce n'était rien de grave, mais ça lançait un petit peu. Est-ce que la sunajin avait délibérément réduit sa puissance pour seulement la... Tester ? Elle aurait pu la tuer quand même ! Et la nomade était presque prête à y laisser plus que des plumes pour ne pas avoir à révéler son secret.


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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyMer 27 Jan 2016 - 17:13

- Navez de vous décevoir Milly, » répondit simplement la femme du désert « mais malheureusement il s’agit d’une technique lié à l’art des Sceaux, particulièrement difficile à maîtriser et sans une formation adaptée de plusieurs années dans le domaine je doute que vous puissiez y parvenir. Malgré tout je pense avoir quelque chose d’aussi intéressant à vous proposer. »

Ah ? Dommage, ça aurait été tellement badass. Mais quelle est l’autre technique dont elle parle ? Un substitue, ou quelque chose en lien avec la sensorité ? Aucune idée, mais vu qu’elle expliquait être du type sensoriel, qu’elle pouvait ressentir tout ce qu’elle ne voyait pas, l’hypothèse n’était pas totalement erronée. Effectivement, borgne comme elle est, la vue ne doit pas être le plus utile de ses sens.
Oniri chercha par ailleurs à en savoir plus sur les talents d’Ether mais c’était peine perdue, cette gamine était trop têtue pour avouer quoi que ce soit. Louche je vous dis ! Méga louche ! Et plus elle esquive les questions, plus elle est fuit le sujet et plus elle est suspecte … Enfin bref, faudra que je mène mon enquête en profondeur ensuite. Peut-être qu’en la faisant venir à Kiri ça me donnera plus de temps pour faire la lumière sur ce qu’elle cache tant.

Learning time ! Avec Oniri comme prof, ce n’est pas banal. A l’époque, jamais je n’aurais crue qu’une telle chose arriverait un jour. Ni d’ailleurs qu’elle et moi se soyons si éloigner, alors que ces derniers mots il y a trois ans était justement une proposition d’intégrer son village. Ce n’est pas rien ! Mais bon, au final il ne restait pratiquement rien de cette époque. La jeune Oniri d’autrefois avait disparue, remplacée par cette femme méfiante de tout et tout le monde.
Rah mais ça suffit ! Ressasser tout ça encore et encore ne mènera à rien, et puis ça m’empêche de me concentrer. Surtout que l’exercice est plutôt ardu. Il s’agissait de faire en ninjutsu une technique normalement requérant le fuinjutsu. Deux domaines totalement différents donc. Par de simples manipulation de chakra et beaucoup d’imagination, nous arrivions à quelque chose de ressemblant même si ce n’était pas exactement comme la technique d’origine. Il s’agissait, pour faire court, d’envoyer un os sur une cible et que le projectile atteigne sa destination même si la cible bouge. Bien pratique comme concept, surtout pour tout ce que ça m’offrira ensuite. Ce sera comme un mouchard, ou un virus.

Le temps que nous apprenions tout cela, le soleil laissait déjà ses rayons s’échapper de l’horizon, alors que de l’autre côté la lune refusait de se coucher. Quel beau spectacle, ça mériterait une photo. Oniri nous annonçait avoir terminé et qu’il nous restait à améliorer ce qu’on venait d’apprendre par nous-mêmes. Ce que j’approuvai d’un signe de tête et d’un sourire, avant de reporter mon attention au-delà des paysages et des dunes, les fesses dans le sable.

« Merci beaucoup, et encore désolée pour mon comportement de tout à l’heure …

- Ether … » Dit la sunajin en se retournant vers la nomade.

La seconde d’après, un fusil était pointé sur elle. Trois détonations suivirent juste après, sans laisser le moindre instant de répit à la jeune blonde. J’accourue aussitôt mais c’était trop déjà trop tard. Ah ? Quoi que, Ether venait esquiver deux des tirs dans un réflexe purement primaire, via une roulade sur le côté. La dernière balle la toucha tout de même mais dans la hanche seulement.
Je m’interposai entre les deux filles, les doigts changés en griffe d’os acérés et interpelai la pistoléro :

« Nan mais qu’est-ce que tu fous oh ?! Ça va pas la tête ?! Ether ça va ? »

Elle allait bien, ce n’était visiblement qu’une égratignure mais quand même ! Qu’est-ce qu’il lui a prit, à cette dingue, de lui tirer soudainement dessus alors qu’on venait de passer toutes les trois plusieurs heures à transpirer. Normalement ça forge des liens ce genre de chose, mais encore une fois la kunoichi du désert prouvait qu’elle ne faisait confiance à personne et qu’elle restait totalement hermétique à toute forme de sociabilité.
Et pourtant la nomade la remercia tout de même en souriant. Je lui aurais collée un pain moi, à sa place … Incompréhensible …
Je reformai mes doigts et soupirai :

« Bon j’en ai ma claque, je vais me coucher moi. Entretuez-vous si ça vous chante, mais toi essaye de rester en vie, j’ai à te parler. Bonne nuit … » Terminai-je en m’adressant à la nomade, avant de prendre le chemin de la chambre que nous offrait gracieusement Oniri.


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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyJeu 28 Jan 2016 - 20:47

Plutôt que d’utiliser sa fameuse technique pour esquiver elle préféré une méthode de d’évitement plus classique quitte à prendre le risque de se faire toucher alors qu’elle ignorait tout du calibre des balles qui l’affublaient. Ce faisant, elle s’était trahit elle-même en agissant ainsi car cela prouvait qu’elle avait bel et bien quelque chose à cacher. Il se pourrait même que mes soupçons se voient confirmés. Milly s’enflamma de ma réaction, comme si j’avais véritablement cherché à blesser la jeune nomade. Décidément cette femme, bien que gentille dans le fond, n’avait vraiment rien dans la tête. Incapable de voir plus loin que le bout de son nez, elle se limitait aux apparences les plus basses. La pauvre était inconsciente du petit jeu qui s’était mis en place entre la jeune femme et moi. Ce faisant, pour ne pas chercher à engendrer de tension inutile, j’allais jusqu’à plaquer le canon de mon arme sur ma paume avant de presser sur la détente. Le coup de feu parti. Ma main eu un mouvement de recul, mais la balle ne parvint jamais à traverser le cuir de ma mitaine. J’eu alors un rire de bon vivant qui ne brillait certainement pas de franchise.

-Haha, ne vous en faites pas tant pour ça Milly-san. Comme l’a si bien dit Ether je cherchais simplement à la tester une dernière fois. Voyez, la balle ne ferait pas de mal à une mouche.

Suite à quoi je lui présentai ma main absente de toute trace d’impact. Je savais encore ce que je faisais et ce petit jeu m’avait permis de récupérer les informations que je souhaitai. Mes doutes se révélait renforcé à l’égard de la nomade qui à mon humble avis n’était certainement pas plus humaine que moi. Je me demandai alors si j’avais eu raison de l’entraîner à apprendre cette nouvelle technique. Cependant il était trop tard et seul l’avenir nous apporterait cette réponse.

-Bien à présent rentrons. Si vous le souhaitez la chambre d’hôtel sera encore disponible pendant de jour. Livre à vous d’en profiter comme bon vous semble.

Sans ajouter mot, je lançai les clés à la Kaguya qui pourrait en disposer à son gré. Ce faisant nous emboîtâmes le pas vers notre dernière destination avant de nous séparer. Durant le trajet, je retins Ether par l’épaule de sorte à ce que nous prenions un peu de distance par rapport à Milly, le temps de lui adresser un regard insistant chargé d’attention et de mise en garde.

-Je sais ce que tu es… Murmurais-je d’un ton à peine audible.

La vérité étant que j’en avais pas la certitude, mais toujours fut-il que cela pourrait susciter une certaine réaction chez elle. Etait-elle vraiment une Gogyou ? Si ce fait était avéré alors…

-Je te conseil de ne pas causer de problème une fois à Suna sinon tu auras directement affaire à moi.

Le traumatisme causé par Makka était encore présent dans le cœur des Sunajin, ce n’était pas la peine d’en rajouter davantage. Ainsi, alors que je les regardais toutes deux s’éloigner, je posai cette question. A savoir si j’avais bien fait d’accepter de laisser entrer à Suna une nukenin ainsi qu’une Gogyou.
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Message(#) Sujet: Re: Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) Prom'nons-nous dans l'désert ♫ - (pv: Saibogu Oniri/Kaguya Milly) - Page 2 EmptyVen 29 Jan 2016 - 15:52



Milly, fidèle à elle-même, vint s'interposer entre les deux jeunes femmes et poussa une gueulante. Elle s'enquit de l'état de la nomade qui lui répondit en souriant que tout allait parfaitement bien, qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter et que tout cela n'était qu'un ultime test. Ses propos furent appuyés par ceux d'Oniri qui eut un rire bien vide - et la gamine s'y connaissait en rire, ça je peux vous l'assurer – tout en faisant une démonstration du caractère inoffensif de ses balles. Mais la Kaguya, entêtée et grognon, quitta les lieux pour partir se coucher. Mais avant de disparaître, la kirijin rajouta à l'intention de la Gogyou qu'elle aurait à lui parler. Oh, mais de quoi ? D'un hochement positif de la tête, Ether assura qu'elle avait comprit et qu'elle ne tarderait pas à la rejoindre.

« D'accord !
… Comm'ça , on pourra s'faire une partie de Uno avant d'se coucher ! »
, dit-elle joyeusement.

L'élémentaire, suivit par la Saibogu, emboitèrent donc le pas de la grande blonde.
Ether, ravie d'avoir appris de nouvelles techniques susceptibles de la défendre, sautillait en sifflotant. Non seulement elle s'était entraînée, mais en plus, la Gogyou qu'elle était allait pouvoir mettre les pieds dans un village caché. Ouuuh, que c'était excitant ! Personne ne saurait ce qu'elle était et personne ne serait méchant avec elle. Non, la jeune fille comptait bien se faire des amis humains, pleins, pleins d'amis Normaux ! Et lire ! Beaucoup ! Oh que oui, beaucoup, beaucoup, beaucoup ! Ce serait peut-être sa seule et unique fois dans une cité ninja, alors autant en profiter jusqu'au bout. Alors que la nomade se faisait tout un film, s'imaginant comment étaient les bâtisses de Suna, elle fut interrompue dans ses rêveries par la pistolero. La petite blonde sentit une main sur son épaule qui stoppa son avancée. La demoiselle se retourna, jetant un regard interrogateur à sa sensei d'un jour. Celle-ci l'observait avec insistance, comme si l'élémentaire venait de faire, ou allait faire, quelque chose de répréhensible. Hé, ça va, le Uno n'est pas un crime !
Puis la borgne rajouta ces quelques mots ; « Je sais ce que tu es ». On aurait dit une sorte de menace, et le regard de cette dernière en disait long. L'avait-elle vraiment percée à jour ou n'était-ce que du bluff ? Qu'importe la vérité, Ether ne perdit aucunement contenance et ne montra pas le moindre signe de panique, seulement un air curieux. Non au contraire, la gamine souriait toujours et répondit même à l'affirmation par une boutade.


« Mais j'peux êt' c'que tu veux... », dit-elle en minaudant... Avant d'exploser de rire.
Spoiler:

« AHA, désolée, c'était plus fort qu'moi ! », elle essuya une larmichette du coin de l'oeil, « Aha aaah... Bref. Si vous voulez parler du fait que j'gagne toujours aux cartes, et que j'les ais tous plumés plus tôt, j'vous assure qu'j'ai pas triché ! C'est un peu mon seul talent. Mais promis, j'suis pas une tricheuse ! »

Bien sûr, Ether fit comme si elle avait compris qu'Oniri l'accusait d'être une voleuse de bas étage, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Que pouvait-elle bien être à part une simple nomade dépourvue du moindre talent offensif ? Dire « je ne sais pas de quoi vous voulez parler » aurait été suspect, alors tant qu'à faire hein... Toujours souriante, elle conserva sa bonne humeur, même après que la seconde menace fit son apparition. Quels problèmes pourrait-elle causer hormis déclencher des vocations pour apprendre le Uno ? Oh oui ! La Gogyou s'inclina néanmoins respectueusement à l'intention de la sunajin.

« Merci encor', j'ai beaucoup appris auprès d'vous.
Vous avez ma parole que j'ne plum'rais personne, et que j'ferais d'mon mieux pour bien m'comporter. C'est un grand honneur qu'vous m'faite. J'espère ne pas vous décevoir ! »
, elle s'inclina à nouveau, « A la r'voyure ! »

Après une énième courbette, la jeune fille partit retrouver Milly.
Est-ce que la Saibogu l'avait crue ? P'têt bien que oui, p'têt bien que non, mais elle ne comptait pas déroger à sa promesse. Non, personne n'aurait les poches vides après avoir voulu jouer avec elle à ce nouveau jeu très sympa – qu'elle avait appris la veille hein - appelé le Poker ! Mais si la sunajin pensait réellement savoir ce qu'elle était, alors pourquoi la laisser entrer à Suna ? La borgne devait avoir un doute, rien de plus. Mais sans réelle preuve, cette dernière ne pouvait rien lui faire. Enfin en théorie... Maintenant, il ne restait plus qu'à espérer qu'elle ne se fasse pas arrêter à l'entrée du village. Mais naaaaan ! Tout allait bien se passer, ouais !



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