Le self control, c'est important (Feat. Hachido no Mu)

Elle était prête. Elle avait passée la nuit entière à méditer, à se préparer à cette rencontre. Aujourd'hui, Kanpeki allait entraîner la forte tête de l'équipe, à savoir, la Rouquine-qui-passe-son-temps-à-faire-la-sérieuse : Mu. Inutile de le préciser, mais entre cette dernière et sa Senseï, c'était loin d'être le grand amour. Les deux femmes ne s'entendaient pas et cette situation n'était pas prête de changer. En tout cas, c'était le point de vue de la Brune qui, malgré ses talents prometteurs, trouvait la Hachido extrêmement désobéissante et horriblement sarcastique. Et ce, même si au final, la Saibogu ressemblait beaucoup à la Genin sur ce détail... Chose qu'elle n'admettrait jamais devant cette Trouble fête. Si cette garce n'avait pas été une de ses élèves, elle n'aurait sans doute pas gaspillée son temps avec elle. Ou peut-être était-ce son envie de vouloir la voir souffrir ? Evidemment, une idée beaucoup plus censée venant de la Mécanicienne, qui avait le plus grand mal à voir sa subordonnée en peinture.

Après quelques minutes de marche, elle arriva devant la porte qui menait aux appartements de la Hachido. Toquant bruyamment bien plus que les trois coups nécessaire, elle attendit que l'entrée s'ouvre. N'attendant pas cet instant avec une grande envie, elle jeta un coup d'oeil à sa montre : Il était à peine 14 heures. La Cité Dorée était en pleine effervescence. Personne ne s'arrêtait, la plupart des habitants étant accaparés par leurs travaux respectifs. A cet instant de la journée, pas un bonhomme ne pouvait se vanter d'avoir fini sa journée... Excepté les shinobis au repos, mais ils se faisaient rare.

C'est alors que la porte s'ouvrit et laissa place à cette femme que la Saibogu avait le plus grand mal à ne pas dévisager. La toisant de la tête aux pieds, elle regarda son élève d'un oeil dédaigneux. La jaugeant du regard pendant quelques secondes sans ajouter un mot et croisant les bras, elle se décida finalement à ouvrir la bouche.
— Suis-moi.
Faisant volte face, elle ouvrit la marche en direction de la destination qu'elle avait prévue pour les exercices de la Sabreuse. Le dos tourné à la Rousse, Kan' parla sur un ton qu'elle voulait neutre, presque doux. Le calme avant la tempête...
— Tu vas bien sinon ? J'espère que t'as bien mangé en tout cas. Parce qu'aujourd'hui on va s'amuser. Rien que toi et moi...
Jetant un regard par dessus son épaule, en direction de la Lionne, elle continua, un faux sourire flagrant aux lèvres. En vérité, le visage de la Saibogu était plus une grimace inquiétante, qu'une face chaleureuse.
— Tu vas voir. Ça va être marrant...
De toute évidence, elle n'arrivait pas à masquer ses véritables intentions...

Quel bonheur de retrouver son chez soi, si on m’avait dit que ce petit appartement propre mais minuscule pouvait me manquer je n’y aurais pas cru. Mais j’avais connu depuis, pour une seconde fois, un séjour à l’hôpital de Suna et cela avait de quoi nous faire regretter tout et n’importe quoi. Ma dernière mission, ma première de rang B, avait été une réussite, mais celle-ci avait eu un prix élevé. Ayant dû me battre, trois portes célestes ouvertes, un long moment contre des adversaires multiples et déterminer, j’avais subi un grand nombre de blessure dont trois plutôt inquiétantes. On avait dû me rapatrier à Suna, étant aussi blessé qu’épuiser, j’avais franchi la voient illusionner les pieds devenant pour me retrouver directement à l’hôpital du village caché. Mais, comme tout Shinobi blessée en mission, j’avais eu le droit au meilleur traitement en matière médical et en une semaine je me retrouvais déjà sur mes pieds, plus ou moins prête à reprendre mes activités de Kunoichi. Je ne garderais, heureusement, aucune séquelle de mon combat, devant juste supporteur pour quelques jours encore, la gêne que me causaient les trois blessures plutôt graves qu’on avait refermées grâce à des techniques de ninjutsu médicales et de fuuin. Ce fut donc un plaisir de retourner chez moi et surtout de retrouver mon garde-manger. L’hôpital était confortable mais la nourriture n’était pas des meilleurs et chaque patient avait une quantité limitée, ayant un gros appétit, cela ne me suffisait guère. Mais une fois sorti, je profitais pour combler le manque.

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Revenant de mon restaurant préféré, je n’eus pas le temps de faire grand-chose que déjà on frappait, avec une certaine brutalité à ma porte. Qui pouvait bien venir me déranger ce jour-ci. Je n’appréciais pas vraiment de recevoir chez moi, j’invitais plus volontiers mes connaissances à l’extérieur, cela était plus sympathique. Mon revenu de Génin plutôt limité ne me permettait pas d’avoir un appartement bien grand et j’avais pris le plus petit et le plus simple de tout ce qu’il y avait en offre, de quoi économiser un peu d’argent. De plus je ne passais que peu de temps ici, préférant bien plus sortir et même dormir ailleurs. Je m’avançais donc vers la porte et ouvris pour voir qui pouvait bien me rendre visite. Je fus plutôt surprise de trouver une gamine sur le pas de ma porte, je pensais tout de suite à une scoute venue me vendre des cookies pour gagner son badge de vente de cookie. Une adorable petite gamine venue vendre des cookies. Elle avait de la chance, je sortais de l’hôpital et malgré mon copieux repas, un ou deux paquets de biscuits au chocolat ne faisait bien pas envie. Mais très vite mon erreur me sauta aux yeux, l’adorable gamine n’en était pas une, du moins elle n’était pas adorable et c’est d’un air critique et dédaigneux qu’elle m’observait. Comme n’avais-je pas reconnu tout de suite cette moue prétentieuse qu’affichait celle que je devais appeler Sensei ?

Une m’inquiétude me prit alors soudainement. Qu’était-elle venue faire ici ? Elle ne venait tout de même pas s’enquérir de mon état de santé, cela ne lui ressemblait pas. Peut-être voulait elle profiter de ce que je sois blessée pour m’achever et ainsi imposer enfin son autorité qu’elle avait peine à mettre en place en ma présence dans le groupe Hachi. Non, même pour m’achever, je doutais qu’elle se présente de face, elle était plus à agir en traite par-derrière. Mais je coupais court aux files de mes pensées, me reconcentrant sur ma surprenante invitée qui se tenait sur le pas de ma porte. Après quelques secondes d’hésitation face à elle, ne sachant trop ce que j’étais censé faire, n’ayant aucune envie de l’invité chez moi, la politesse et l’éducation finirent par reprendre le dessus et je saluais la jeune Kanpeki de manière polie, sans laisser transparaitre mon manque d’envie de la voir surgir à l’improviste chez moi. Mais la discussion ne dura guère, Kanpeki me lançait déjà une rude invitation à la suivre, même si invitation n’était sans doute pas le terme approprier dans son esprit.

Je me détournais alors de la porte d’entrée, attrapant mes affaires assemblées juste à côté de l'entrée, de quoi rapidement être prête aux départs, j’accrochais Amanosagume à mon dos, préférant l’avoir avec moi, non dans l’idée de l’utiliser, mais en tant que gardienne de l’artefact, je la prenais avec moi dans la majorité de mes déplacements. Une fois paré je sors de mon appartement et ferma la prote derrière moi. Je n’avais pas besoin de fermer à clé, il n’y avait rien de bien précieux dans mon petit appartement et aucun voleur n’était assez fou pour cambrioler un Shinobi. Ensuite de quoi je suivis la petite Kanpeki bien décidée à me conduire je ne sais où. Parés un moment de silence, elle finit par craquer et par m’adresser la parole, essayant de commencer par des banalités, elle partit très vite sur des demis menaces à peine voilée. Je compris alors qu’elle avait dans l’idée de m’entrainer. Je me demandais déjà si cela allait être amusant ou pathétique, voir un subtil mélange des deux. Mais la jeune Kanpeki avait une certaine expérience et je n’ignorais pas qu’elle pouvait m’apprendre des choses. Ce que je craignais c’était son arrogance et son manque de maturité. Je ne mordis donc pas à l’hameçon de ses demi-menaces.

- Je me porte bien et j’ai très bien mangé. Merci de vous en inquiéter. Et vous, vous êtes-vous bien restauré ? Un bon repas fait souvent des miracles sur un esprit trop agressif.

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Je compris alors qu’elle ne devait peut être pas savoir que je sortais de l’hôpital. La mission n’avait, à ce que j’en savais, pas fait grand bruit et je n’avais pas non plus rameuté de monde pendant mon séjour à l’hôpital. De plus notre chef de groupe était un nunkenin, il n’était donc pas resté à Suna et avait repris sa route. EN tant que Sensei, elle avait naturellement accès a mon dossier ou mon séjours avait été retranscris, mais je doutais qu’elle ait suivie quoi que ce soit comme dossier depuis la formation de l’équipe. J’étais curieuse de voir comment cela allait se passer.

Pestant intérieurement, Kanpeki se rendait compte que la jeune femme n'avait pas changée depuis leur dernière rencontre. Toujours ce même sérieux et cette politesse. A croire que la Saibogu était meilleure actrice qu'elle ne le laissait paraître ou que son élève n'était pas assez bête pour répondre à ses menaces d'une manière tout aussi défiante. N'ajoutant rien de plus, la Mécanicienne guida la Rousse jusqu'aux terrains d'entraînement.

Le voyage se passa dans le silence, Kanpeki savait qu'elle ne pourrait rien tirer de plus de la Hachido. De toute manière, la Sabreuse en baverait assez durant l'entraînement que la Saibogu lui avait concocté à son grand plaisir. Mais derrière cette envie de voir Mu souffrir, Kanpeki savait qu'elle pouvait tirer quelque chose de la Guerrière. En l'état actuel des choses, la Genin possédait un talent presque incroyable pour le combat. Maîtrisant un pouvoir du nom d'Hachimon et portant une épée de sa taille qui n'était pas là pour la décoration, la Lionne était sans doute l'élément offensif le plus prometteur d'Hachi. Elle avait, à l'image de son ami blond, toutes les armes pour devenir une grande Kunoichi. Et l'avantage dans tout ça, c'était que Kanpeki pourrait faire profiter davantage la Sunajin... Elles avaient beau ne pas s'entendre, la Rebelle avait le sens du devoir. Elle devait se coltiner Mu ? Ca ne lui faisait pas plaisir, mais elle le ferait en respectant le lien qui les unissait.

Ils arrivèrent finalement à destination. Positionnées devant un grillage qui arborait une pancarte où le chiffre 14 était gravé, la Senseï se tourna vers sa comparse.
— Bon, voilà où on va passer notre aprèm'.
On pouvait discerner, derrière elle, une clairière au sol rocheux entourée par des falaises. En son centre trônait de nombreux pantins de bois. Un étrange dispositif à chaîne se trouvait accroché à l'un des reliefs. Un paradis pour les combattants au corps à corps.
— Tu seras la seule à disposer de mon enseignement pour la journée. Hisoka a déjà eu le sien il y a de ça quelques jours et ne nous rejoindra pas. Se taisant pendant quelques instants, elle se décida finalement à pousser la porte d'entrée. Bon, ne perdons pas de temps. Y'a du boulot.
Amenant son élève à l'écart des pantins, elle s'adossa sur un rocher en croisant les bras. L'entraînement allait commencer. D'un ton qu'elle voulait autoritaire, elle annonça les premières consignes.
— Échauffe toi de la manière qui t'chante. Dès que tu seras prête, je veux que tu me montres ta puissance Maximale en usant des Portes Célestes. Quand tu auras atteint ta limite, essaye de la maintenir le plus longtemps possible. Au premier signe de fatigue, tu reprendras ta forme "normale". Réfléchissant à ses propres déclarations, elle rajouta. Et n'essaye pas de te la jouer en faisant la dure, ce n'est que le début de l'entraînement. Tu risques de ne plus pouvoir suivre, pour la suite.
C'était le premier test. Kanpeki voulait vérifier si son élève avait une condition physique suffisante pour apprendre ce qu'elle voulait lui enseigner. Maintenir Hachimon pouvait être dangereux pour son utilisatrice, mais la Saibogu ne lui demandait pas d'accomplir des prouesses physique hors du commun. Elle souhaitait juste voir combien de temps elle pourrait tenir en ayant ses muscles au "repos".

Kanpeki prenait tout de même son rôle au sérieux, voilà qu’on se trouvait toutes les deux sur le terrain d’entrainement numéro quatorze pour une formation individuelle. Cela eut au moins le mérite de me surprendre, je ne m’attendais pas vraiment à voir la petite miss parfaite débarquer chez moi pour me convier à un entrainement individuel. Soit elle se faisait taper sur les doigts en dessus, soit elle était plus responsable de ce qu’elle voulait faire croire. Je n’étais pas du tout contre un petit entrainement, l’exercice physique étant toujours très apprécié pour s’occuper et le Taijutsu demandait une grande maitrise que seul l’exercice et le combat pouvaient apporter. Nous allions bien voir comment allait se dérouler notre petit entrainement, j’étais curieuse et à ma grande surprise même assez satisfaite de cela. Peut-être allait-elle enfin montrer un autre visage que celui qu’elle affichait en permanence, peut-être me montrerait elle qu’elle est digne du poste qu’on lui avait confié. Il ne fallait pas se mentir, je me sentais quelque peu humilier d’être sous la direction de la Saibogu, son caractère ses manières, elle manquait cruellement de discipline, alors que j’avais beaucoup de respect pour la discipline. J’avais été éduqué ainsi, la discipline de soi étant le maitre mot. Tout le monde devait apprendre à se contrôler se maitriser, comprendre, accepter et contrôler ses émotions. Ce n’était pas chose facile, les gens avaient tendance à étouffer leur sensation, pensant les maitriser. Seule la discipline de soi apportait une maitrise de son corps et de son esprit et la jeune Kanpeki semblait tout le temps contrôlée par ses émotions.

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Le début d’entrainement commençait de manière plutôt étrange, elle désirait que j’utilise mon Hachimon au maximum de ma maitrise aussi longtemps que je le pouvais jusqu’au premier signe de fatigue. L’erreur était classique, peu de personnes connaissent vraiment les effets du Hachimon, il faut le vivre pour comprendre vraiment ce qui se passe. Elle ignorait visiblement que les sensations de fatigue n’existaient pas quand l'hachimon était activé, la sensation était étouffé, réduit à un murmure imperceptible. Je ne pouvais pas savoir quand le premier signe de fatigue apparaitrais car ils ne se montreraient pas, restant au fond de moi, brider par les portes célestes. Mais cela ne m’évitait pas l’échauffement. Vu qu’on allait s’entrainer je commençai par décrocher Amanosagume de mon dos, la plantant solidement au sol un peu à l’écart pour qu’elle ne dérange pas. Ensuite de quoi je défie ma tenue, retirant une partie pour être plus à l’aise dans mes mouvements. Je pliais soigneusement ma tenue et la dépose devant mon épée. Je profitais aussi pour retirer mes affaires de kunoichi, ma trousse de secours, l’étui a kunai et le reste, que j’alignais aussi devant mon épée. Une fois prête, je débutais quelque extension pour m’échauffer.

- Vous touchez l’une des grandes difficultés du Hachimon. Vous désirez que je referme les portes au premier signe de fatigue, mais cela est impossible. Physiquement, je ne ressens ni fatigue ni douleur quand les portes son activer. Ses sensations se trouve étouffer jusqu'à la fermeture des portes, c’est d’ailleurs cela qui cause beaucoup de dégâts au corps, c’est pour cela que les utilisateurs du Hachimon se retrouve épuiser les protes refermer. Le plus dur dans cette technique est justement de comprendre u est la limite, un certaine nombre de shinobi sont mort de c’être laisser épuiser par les portes. Je ne peux ressentir que deux limites, celle de la douleur, des blessures trop importante, une accumulation de souffrance trop grande et je le ressens, comme un battement de cœur dans ma tête, un battement régulier et sans appel qui me fait comprendre que si je continue ainsi c’est la mort qui m’attend à la fermeture des portes. Il y a aussi la limite du chakra, si j’épuise mon chakra je le ressens, le Hachimon perd en stabilité, j’ai plus de peine à maitriser la puissance qui me parcoure, je comprends donc que mon énergie a atteint ses limites et que de forcer ses limites peuvent conduire a la mort. Donc je ne peux pas refermer les portes au premier signe de faiblesse, car si je ressens l’une de ses limites, alors l’entrainement est terminer car je ne me relèverais qu’avec difficulté d’une tel dépense. Mais, il y a le facteur temps, je m’entraine souvent pour maitriser le Hachimon et je sais combien de temps je peux tenir sans risque. Si vous voulez ressentir la puissance que je peux donner, alors j’ai un Kata que vous pourrez observer.

Je me mis alors en position, jambe légèrement écartée, dos droit, les bras le long du corps, mes poings fermés. Je me concentrais alors laissant mon chakra se déverser en moi. Les Kata sont un genre d’exercice de combat, permettant d’apprendre des techniques, de développer celle que l’on connaît d’apprendre à maitriser sa respiration en combat ou pour la simple démonstration de capacité. Le Kata représentait pour moi une magnifique image de la discipline du corps et de l’esprit. Un genre de danse de combat qui mariait beauté et efficacité. De plus, il m’était très difficile de rester immobile pendant l’ouverture des portes céleste, la puissance qui se déversait en moi me poussait à l’action. Je laissais mon chakra ouvrir le premier porte céleste, Kaimon, la porte initiale, qui me donnait le contrôle total de mon corps, mon potentiel musculaire n’était plus limité comme l’est celui de n’importe qui, mes limites était tombé et je maitrisais mon corps, jugeant moi-même des limites. Alors je me mis à bouger, mes pieds glissaient sur le sol, laissant des arcs de cercle précis dans le sol alors que j’effectuais une défense, puis un coup de poing, demi-tour et attaque, défense. Le kata s’enchainait sur des mouvements simples mais précis jaugeant de mes possibilités physiques.

Kyumon, la porte de la guérison s’ouvrait à son tour. Toute douleur, toute fatigue quitta mon corps, ma blessure à l’épaule ne me tiraillait plus, et la douleur sourde de ma cicatrice à la hanche se volatilisa. Je sentais en moi mon corps s’apprêter à la suite, il se redynamisait, ce qui avait pour effet de régénérer mon corps bien plus rapidement que la normal. Le procéder était essentielle pour la suite, car les prochaines portes n’étais plus mental, elle n’abaissais plus des limites que l’esprit a sur le corps, mais touchait au corps lui-même. Sans le Kyumon, mon corps se dégraderait à une vitesse incroyable sous l’effet du Hachimon. Mon Kata continuait, sans que la porte n’affecte mes mouvements, je restais au même stade, coup de poing, défense, demi-tour, position, je laissais doucement mon corps se mettre en forme pour la suite. Le Hachimon avait un prix élever sur le corps et je me déviai de ne pas en abuser stupidement, je devais maitriser mon Hachimon avec discipline.

Seimon, la porte de la vie s’ouvrit à son tour, de manière plus visible que les deux précédentes. Seimon agissait dans la colonne vertébrale, dans la moelle épinière, la voie principale de toutes les donner traversant le corps. La porte de la vie ouvrait les limiteurs de chakra, laissant l’énergie se rependre en moi de manière spectaculaire, je sentais la puissance s’accumuler et se déverser à travers mon corps, me dotant d’une force et d'une vitesse supérieure. Mon corps portait alors les marques d’une telle puissance, l’augmentation du flux sanguin me permettant d’utiliser toute cette puissance faisait virer ma peau vers une couleur rouge. Mon corps, mais à rude épreuve, transpirait et dégageait une énergie d’un vert pâle qui semblait émaner de moi pour se dissiper dans l’air. Mais yeux se voilaient, mon iris et ma pupille semblait disparaitre dans le blanc de mes yeux. Ce fut là que je me devais de maitriser mon Kata, ma vitesse ne devait pas changer, alors que ma capacité physique avait fait un bond en avant, je devais garder le rythme, je devais garder la beauté du mouvement, même si le Seimon semblait vouloir me pousser à la violence. J’entrepris alors une forme plus complexe de mon Kata, des coups plus réfléchis, plus technique tout en gardant la beauté du geste intact.

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Shômon, la porte de la blessure s’activa, augmentant l’énergie qui courait dans mon corps. Sous l’effet de la quatrième porte je n’étais pas vraiment plus rapide, mais bien plus forte. Un simple coup de poing devenait d’une puissance énorme. Avec Shômon, j’avais l’impression, quand je manipulais Amanosagume, qu’elle ne pesait presque plus rien. Je manipulais l’énorme hachoir aussi facilement qu’un simple katana. La puissance m’envahissais et là encore, cette sensation de violence, se désire de combat, je me sentais envahis par la rage, par une tentation de destruction que je maitrisais, ne la laissant pas ‘exposer au grand jour. Je continuais mon Kata, tentant de garder le rythme, ce qui était plus difficile, j’avais une impression de lenteur, comme si tous mes mouvements allait au ralentie, alors que je n’avais pas changé de rythme, je le savais. Le shômon, porte que je maitrisais depuis peu, avec une nouvelle difficulté à contrôler. Mon corps était tellement booster que je pouvais, d’un mouvement, me déchirer un muscle ou me brisé un os. Je me trouvais au-delà de toute limite normal du corps humain, j’étais capable de me blessé d’un simple mouvement irréfléchie.

Mon Kata continua avec grâce un moment encore, je savais que j’étais capable de faire mon Kata en entier sans me vider de mes forces. Mon assaut devenait plus compliquer, je refrénais mon désir de vitesse par des mouvements qui me demandaient plus de concentrations, de quoi garder le rythme de mon Kata intact. Je continuais encore un instant avant de revenir une position dans l’a qu’elle j’avais commencé. Me concentrant sur l’énergie qui se déversait en moi. Je relevais alors la tête vers Kanpeki qui m’observait, attendant encore un moment avant de m’adresser à elle. J’ignorais si c’était vraiment ce qu’elle avait désiré voir et ce qu’elle limite elle parlait vraiment pour que je m’arrête. Elle craignait que je joue les caïds et que je force sur mon endurance, c’était mal me connaitre, ma discipline ne m’entrainais pas vers ce genre d’enfantillage qui pouvait être dangereux pour mon intégrité physique. J’étais prête à refermer mon Hachimon.

- Cela vous a-t-il satisfaite, Kanpeki-sensei, ou désirez-vous que je maintienne Shômon actif encore un moment ?

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— Ok. Dans ce cas, vas-y. Fais le à ta sauce.
C'est tout ce que la Saibogu annonça face à l'exposé de son élève. N'étant pas du genre laxiste quand il fallait tenir tête en général, ses connaissances dans cette compétence particulière étaient limitées. C'est d'ailleurs ses lacunes qui ont fait qu'elle ait si facilement lâché le morceau. Elle avait beau être une tête de mule, elle savait se taire quand elle n'avait pas l'ascendant. Chose bien mise en évidence devant les dires de la Hachido.

L'échauffement terminé, Mu commença à se dévêtir, ne laissant que d'épaisse bandelette sur son torse. Posant son Hachoir sur le côté, ainsi que toutes les affaires superflues qui n'étaient pas nécessaire pour ce qu'elle allait faire, la Lionne se lança. Frappant dans le vide, elle exécutait ce qui s'appelait un Kata : Un répertoire de coups, de contre et d'esquive répertoriés dans une chorégraphie à deux minimum, où le partenaire était un -ou plusieurs- ennemi imaginaire. Au fur et à mesure de son avancée, la Rousse commença à ouvrir les fameuses Portes. Bras croisés, toujours adossée à son rocher, Kan' remarqua le changement qui s'opérait sur le corps de son apprentie uniquement lorsqu'elle passa la Porte de la Vie. Le teint rouge, les yeux vide de pupilles, une aura verte se dessinait autour de la Guerrière qui faisait vibrer l'air à chacun de ses coups. Devant ce spectacle, la Rebelle ne pouvait qu'être émerveillée face à un tel afflux de puissance. Elle qui avait toujours cette envie de surpasser ses propres limites, Hachimon était un pouvoir qui convenait parfaitement à sa philosophie. La volonté supérieure aux barrières du corps. Voilà comment elle voyait l'étonnant don de son élève. Et cette envie grandissante augmenta à nouveau lorsqu'elle sentie toute la puissance de la Quatrième. Les courants d'airs s'amplifièrent, devenant des bourrasques, obligeant la Mécanicienne à tourner légèrement la tête afin d'éviter de se prendre de la poussière et autres saloperies dans l’œil.

Finalement, la démonstration de Mu prit fin. Ce tournant en direction de sa Senseï, elle demanda si cette dernière était satisfaite. N'ayant rien de plus à vérifier, l’intéressée annonça sur un ton calme.
— C'est tout good. Se redressant, bras toujours croisés, elle s'approcha de la Hachido, ses pupilles ambrées traversant celles de la Rousse. Elle essayait de discerner un signe de fatigue. Si j'suis pas conne, tu as au moins atteint la Troisième Porte. J'me suis renseignée un peu sur le sujet. Le teint rouge et tout. Bref... Dans tous les cas, t'auras sans doute pas besoin d'aller plus loin que celle là. Passant à côté d'elle, elle continua. Suis-moi.
Traversant le champ des rondins de bois et autres punching-balls d'entraînement, Kan' emmena la Guerrière vers le dispositif inconnu. Cinq chaînes jonchaient le sol. Massives, elles s'enfonçaient dans la falaise, des menottes ornaient leurs extrémités. Quatre étaient de la même circonférence : Petite, juste assez large pour faire passer des chevilles ou des poignets. La cinquième quand à elle, était destinée à un bassin : Une ceinture d'acier en somme.
— J'te présente Keiji. Un dispositif d'entraînement "légèrement" élitiste. D'un mouvement du menton, elle l'invita à regarder les serpents de métaux. Tu vois ces chaînes ? Elles s'enfoncent toutes dans la falaise et sont rattachées à des poids de 30 kilos chacun, qui se soulèvent si tu en as la force. Sympa hein ? S'approchant des lianes métalliques, elle s'en empara d'une et retourna aux côtés de la Hachido. Allez, enfile ça.
Aidant son apprentie à accrocher les menottes massifs à ses poignets et à ses chevilles, elle termina par le bassin. Se relevant, elle admira son travail avec un rictus. L'entraînement allait commencer.
— Bien. On va commencer en douceur : Tu vas me refaire ton Kata, sans ouvrir les Portes. J'veux que ce soit aussi fluide et rapide que celui d'avant. Tu fais d'la merde ? Tu recommences du début, jusqu'à ce que j'sois satisfaite.

Je fis l’effort de ne pas m’humilier en refermant les portes, le contrecoup était dur, que je me batte ou pas. L’énergie qui se répandait dans mon corps m’était à rude épreuve ma musculature qui devait endurer de sacrer pression. C’était l’une des raisons qui faisait que par n’importe qui pouvait utiliser le Hachimon, tout le monde n’est pas capable de supporter cette puissance, on risque de bruler littéralement son système de chakra si on n’a pas été bien préparé avant cela. Les portes c’étant activer instinctivement, du moins la première porte, j’avais eu une certaine facilité à apprendre. Je maitrisais déjà quatre des huit portes célestes et je savais très bien que leur utilisation avait un prix très lourd sur mon état de santé et sur mon corps. Je doutais que Kanpeki soit consciente de cela, où ait conscience de la réelle souffrance que les protes imposent, elle n’aurait pas commencé notre entrainement par cela si elle comprenait vraiment et je doutais qu’elle ait fait sa juste pour m’humilier, cela n’aurait pas d’intérêt et ne serait en rien une véritable victoire pour elle. Alors je la laissai mener le balle comme elle le désirait, même si, à peine commencer, j’atteignais déjà mes limites. Ce fut donc essouffler, le cœur battant beaucoup trop vite et le corps transpirant et douloureux que me laissa la fermeture du Hachimon. Même ma cicatrice me faisait souffrir, la seconde porte les avait consolidé, mais la troisième et la quatrième avaient produit un tiraillement m’étant à mal mon rétablissement. Mais je ne pipais mot, gardant la tête haute, toujours curieuse de ce que la petite Kanpeki avait idée de m’apprendre.

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On s’approcha alors d’un dispositif qui, même si je ne l’avais jamais utilisé, ne m’était pas inconnue. Elle nomma le dispositif Keiji, cela n’était rien d’autre que de solide entrave s’attachant au poignet, aux chevilles et à la taille pour produire une pression selon les poids au qu’elle les chaine est reliée. Je n’utilisais pas ce genre de méthode car ce genre de dispositif ne courait pas les rues premièrement, puis je basais beaucoup mes techniques sur la vitesse et sur la mobilité, je privilégiais donc sandale aux semelles de plomb pour donner un effet plus ou moins similaire. Donc voilà ce que la petite miss parfaite m’avait préparé, un exercice de force et d’endurance et cela après une utilisation du hachimon. Je sentais que l’entrainement allait être des plus éprouvants et que j’allais passer une bonne et longue nuit de sommeil ce soir. Je ne lui donnai pas le plaisir de me plaindre, elle voulait voir mes limites, bien lui en fasse, elle allait sans aucun doute les voir. Reproduire au bon rythme mon kata avec une pression de trente kilos sur chaque membre cela m’était impossible, pas après l’utilisation de quatre des huit portes célestes. Mais je me laissais entraver les membres gardant le silence.

Une fois harnaché au dispositif, je fis jouer mes articulations, jaugeant les poids qui me tiraillaient vers l’arrière. C’était comme si je manipulais Amanosagume d’une seule main. La pression était forte et je sentais mes muscles se plaindre de ce traitement. Il était trop tard pour regretter de ne pas avoir commencé par cela, je subissais le contrecoup du Hachimon et enchaine a ce dispositif, j’étais parfaitement consciente que j’étais incapable de reproduire mon kata a la bonne vitesse. Je me mis tout de même en position, la pression était lourde, mais ne m’immobilisait pas. Je fis d’abord un lent mouvement, continuant à jauger les poids qui m’attiraient vers le rocher. Je pouvais, grâce à mon physique taillé pour le Taijutsu, soulever les poids, les faire bouger sans que cela soit trop douloureux. Mais on parlait là de mouvement lent et continu, le kata était une succession de coups et cela changeait beaucoup la donne. Je me risquais tout de même à continuer mon mouvement en vitesse normale, frappant devant moi. Le muscle de mon bras se plaignit à nouveau de la pression, mais le poing frappa l’air avec efficacité. Je sentais la pression se relâcher tandis que le poids, prit dans son inertie, donnait du lest sur la chaine. Mais cela ne dura guère, le poids retomba lourdement sur quelque centimètre pour retendre d’un seul coup la chaine. Mon bras ne supporta pas le choc et je sentis mon muscle lâcher prise alors que je me retrouvais à tirer en arrière par un bras, le poids retournant en position neutre.

- Je suis incapable de faire ce que vous me demandez, pas juste après avoir refermé la porte de la blessure. Vous n’avez, visiblement, pas conscience de ce que mon corps endure durant le Hachimon. Je peux bouger vos poids, mais pas refaire le kata a la vitesse que je l’ai fait avant, ni avec les mouvements saccader des coups. Insister ne fera que me blessée.

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Au fond de moi, j’aurais eu envies de lui faire remarquer que son entrainement était stupide, si elle avait des lacune avec le hachimon, elle aurait dû m’en parler et ma petite explication en début d’entrainement était claire, commencer par l’ouverture des portes était stupide, surtout en les refermant entre deux. Mais, comme à son habitude, la petite Kanpeki n’en avait pas grand-chose à faire des avis des autres personnes. Elle avait idée de me faire faire certaine chose et mes plainte n’aurait pour résultat que de l’à faire apprécier le moment. Mais je n’allais pas non plus me blesser stupidement. Trente kilos de pression sur un bras qui lâche à cause de la fatigue peu le faire cassé et il était hors de question que je passe encore une semaine à l’hôpital tout cela car la Saibogu n’en faisais qu’à sa tête. Je me demandais alors comment ‘c’était passée son entrainement avec Hisoka, le blondinet était, il fallait l’avoué, super arrangeant au finale. Même s’il lançait de petits pics à notre Sensei, il était quelqu’un de loyal qui, même pour les pires situations, donne de lui-même pour que tout ce passe pour le mieux. Même s’il avait quelque doute sur Kanpeki, il avait sans aucun doute suivie méticuleusement ses ordres. Je repensais alors à Gekidosaru, je me demande ce qu’il penserait de Kanpeki et du fait que ce soit elle qui m’entraine. Il n’avait pas vraiment de respect pour ceux qu’il ne voyait pas digne de l’affronter, il verrait en elle qu’une jolie petit Ninon à prendre dans les fougères. Me référer à Gekidosaru n’était pas une solution. Il fut mon meilleur maitre et le seul qui refusa obstinément de m’apprendre quoi que ce soit.

S'éloignant, Kan' s'apprêtait à reprendre sa place de spectatrice. Elle avait désormais tout expliqué, il ne restait à Mu qu'à appliquer les consignes. Aux premiers abords, l'entraînement n'était pas impossible, en tout cas c'était ce que la Saibogu pensait. Après tout, elle connaissait à peu près les capacités physique de son élève. Ce genre de prouesse, était largement à la portée des utilisateurs de Taïjutsu. C'est d'ailleurs sans broncher que cette dernière se lança dans l'entraînement... Mais ça ne dura pas.

S'arrêtant, elle se tourna vers la Rebelle et lui expliqua qu'elle ne pourrait pas accomplir l'exercice. Faisant la moue, Kanpeki observa son apprentie d'un regard sévère. Intérieurement, elle douta... Est-ce que son exercice était à ce point difficile ? Pourtant, la Brune était persuadée que la vitesse serait un prérequis pour que la Lionne applique ce qu'elle allait lui apprendre. Et quoi de mieux que des poids pour sentir la différence une fois qu'elle les enlèverait ? A croire que la Mécanicienne était une incomprise du début à la fin...
— Et puis quoi ? On va faire une pause ? Déjà ? J'te pensais plus forte que ça.
La Chuunin était frustrée. Frustrée de voir que la Rousse ne daigne même pas se dépasser. Si il fallait qu'elle se déchire des muscles pour réussir cet entraînement, la Saibogu était prête à prendre ce risque pour elle. Elles n'étaient déjà pas de bonne amies, alors si la haine de la Hachido augmentait à son égard, cela ne la préoccupait pas tant que ça. Croisant les bras, Kan toisa son élève toujours avec les même traits colérique. Finalement, elle lui tourna le dos et sortit un parchemin. L'étalant au sol, elle apposa la paume de sa main à sa surface. Une explosion de fumée se déclencha faisant apparaître des objets ressemblant à des brassard. Recouverts de lingots d'acier, le chiffre 15 pouvait se lire à leurs surfaces. Empoignant les quatre poids de ses deux mains, elle fit face à la Sabreuse.
— Bon, étant donné que t'es plus faiblarde que j'le croyais, tu vas enfiler ces poids. Il font tous 15 kilos. Ça devrait aller tu penses ?... J'voudrais pas te brusquer...
La Saibogu avait parlé sur un ton qui se voulait plein de compassion, mais personne ici n'était dupe. Elle était sarcastique. Ce n'était pas son genre de consoler. Seul Aki pouvait se vanter de recevoir des encouragements et autres gentillesse de sa part. Mais en ce qui concernait Mu, il n'y aurait pas de traitement de faveur. Et cette attitude allait s'amplifier avec son "abandon". Mais si la Rebelle voulait lui apprendre Storm, il allait falloir que cette dernière fasse des concessions. Posant les poids sur le côté, elle s'approcha de la Rousse et commença à lui ôter ses entraves. Ses gestes étaient secs, elle voulait montrer à quel point elle était mécontente de la Hachido. Elle n'aimait pas qu'on lui dise non et encore moins qu'on remette en cause son enseignement. Pour une fois qu'elle se bougeait les fesses pour essayer de trouver un cursus d'entraînement pour son équipe... On lui crachait à la figure ! Quelle ingratitude.

Enlevant la dernière menotte, Kanpeki s'éloigna de la Guerrière.
— Tu peux prendre une petite pause pour souffler. Ensuite tu m'enfileras tes nouveaux poids... Et tu me referas l'exercice. Et traînasse pas trop ! Si j'veux t'enseigner une technique, il va falloir se bouger.

L’humeur de Kanpeki balançait entre l’exultation et la déception. Le fait que je ne pouvais pas supporter présentement son entrainement était une déception pour elle, mais je doutais qu’elle voie cela comme une erreur venant de son propre fait. Mais elle exultait car elle profita pour m’envoyer quelque pique sarcastique sur mon apparente faiblesse. Je n’étais pas assez immature pour me rabaisser à ce niveau et ne fis pas attention à ses remarques désobligeantes. Je savais de quoi j’étais capable et j’avais confiance en mes capacités. La différence de niveau entre Kanpeki et moi n’était pas si grande qu’elle semblait la pensée et je savais que si nous devions nous affronter je lui causerais des soucis. Quoique je ne l’aie jamais vu se battre, peut-être était-elle plus stratège qu’elle ne le laissait croire, mais j’en doutais. J’étais persuadé que ma discipline et ma tactique avaient de quoi effacer notre différence de niveau brute. Mais je chassai ce genre de pensé de ma tête, cela n’était pas digne de moi de me vautrer dans l'autocongratulation sûre d’hypothétique capacité. Kanpeki, malgré tous ses défauts, semblait bien pouvoir me surprendre, car maturité il y avait, elle ne faisait que le dissimuler sous une couche d’arrogance puérile qu’elle semblait trouver classe. Revenant donc sur son entrainement, elle invoqua du matériel que je connaissais mieux, des poids d’une quinzaine de kilos qui s’attachaient autour des poignets et des chevilles, ensuite de quoi elle vint me libérer de mes chaines.

- Votre empathie envers ma santé physique me touche, Kanpeki-Sensei. Merci de ne pas me brusquer pour cet entrainement. Mais une petite pose pour respirer un peu sera suffisante pour que le contre coup du Hachimon se dissipe en parti.

Ma jeune Sensei retira mes entraves de manière plutôt sèche, je savais qu’elle le faisait expert. Encore un signe de son immaturité apparente, voulant montrer sa déception par un peu de violence gratuite. Je me demandais où nous allions aller avec notre entrainement. Pas spécifiquement celui-ci, mais en général. Jusqu'à nouvel ordre, elle serait ma Sensei. Il allait bien falloir qu’elle nous accepte et qu’on fasse de même. On ne pouvait pas rester indéfiniment sous ce schéma d’agression perpétuelle. Il allait bien falloir qu’on finisse par brisée cela et je craignais qu’on soit tout deux trop buté pour faire le premier pas. Mes maitres de Hsuan-k'ung suu m’auraient sans aucun doute réprimandé pour un tel manque à ma propre discipline. Kanpeki pouvait bien être une enfant pourrie gâtée sans maturité se croyant classe en jouant les pseudos rebelles, je ne valais sans doute pas mieux à toujours aller à contre-courant à chacune de ses instructions. Mais j’avais de la peine à accepter se fait, je lui avais dit que je ne devais pas ouvrir les portes en début d’entrainements et elle ne m’avait pas écouté, profitant pour se gausser de ma faiblesse présente. Elle était sourde à mes tentatives de communication.

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Une fois que Kanpeki eut terminé de m’arracher les poignets en tirant sur mes entraves et après m’avoir autorisé à une courte pause, je me mis en tailleur au sol, laissant les poids devant moi, pour entrer en méditation. Je connaissais les principes de la méditation régénératrice, cela n’avait rien de très compliquer, il fallait juste savoir se concentrer et libérer son corps et son esprit. Le corps entamait alors un processus de régénération lente mais efficace. Cela ne dépassait naturellement pas les capacités de régénération normale d’un corps humain, la méditation ne faisait que mettre le corps en situation pour l’aider à se régénérer. Grâce à cette méthode je ne pouvais pas soigner une blessure, mais aider à éviter qu’elle ne s’infect, guérir plus vite d’un rhume, ou encore reposer mon corps endolori après l’utilisation du Hachimon. Je me reposais physiquement et mentalement aussi et j’avais besoin de l’un comme de l’autre en cette situation. Je calmais donc mon souffle, ralentie les battements de mon corps, remplis mes poumons d’air avant de doucement expirer par la bouche et me laissa glisser en état méditatif comme je l’avais appris, enfant, dans le temple ou j’avais grandi.

« Comment peut tu dires que le Canard sauvage est parti ? !!! »

Les mots me revinrent en mémoire avec presque autant de violence que si on m’avait attrapé le nez pour me le tordre. Ma méditation avait fait remonter ses vieux enseignements de ma mémoire. Enseignement au qu’elle je croyais, mais que j’avais oublié. Cela était plutôt déconcertant de se faire donner la morale par son propre inconscient sur un problème bien concret. Mais l’enseignement était juste, les mots n’avaient de valeurs que ceux que l’on donnait, car la chose à là qu’elle elles sont rattachées à une existence bien plus profonde et est faites partie, comme toute chose au vide qui lie. Kanpeki n’était pas un obstacle sur ma route, ou un boulet à mes pieds. Elle n’était d’ailleurs ni mon égale, ni ma Sensei. Elle était moi, tout comme j’étais elle. Il me fallait donc l’accepter. Comprendre est facile, le premier imbécile est capable de comprendre un concept, mais accepter pleinement ce concept est bien plus facile. Il me fallait accepter Kanpeki et arrêter de la défier de mon mépris froid et silencieux. C’était ma propre immaturité que je voyais en elle et non son défaut à elle seule.

Je sorti alors de ma méditation, reprenant conscience de la réalité, mais m’éloignait de ce qui m’entourait. Je redevenais « moi ». Quelque minutes c’était écouler, je n’étais pas resté en méditation très longtemps, mais cela avait suffi à exaspérer Kanpeki, qui trouvait que je prenais trop mes aise, mais elle trouvait déjà cela avant même que je débute une pause. Je ne pouvais donc rien y faire. Pour ma part je sentais que le choc de la fermeture du Hachimon était passé. Il y avait bien entendu le contre coup, bien présent, une certaine fatigue, les membres endoloris, mais rien d’insurmontable. Me redressant agilement, je me mis à accrocher autour de mes poignets et de mes chevilles les poids que m’avait donnés Kanpeki pour cet entrainement. Une quinzaine de kilo supplémentaire par membre ce n’était pas rien, mais je pouvais surpasser cela, même dans mon état de fatigue.

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Je repris doucement l’exercice, je m’échauffais quelque peu, la méditation ayant détendu mes muscles, tout en m’habituant au nouvel équilibre que je devais trouver avec ses poids autour de mes poignets et mes chevilles. Je fis quelque lent et ample mouvement avec grâce le temps que mes pieds trouvent un parfait appui au sol. Je me mis alors dans une position de garde et reprit mon Kata depuis le début. Frappe, parade, retournement, frappe du pied, parade, esquive, frappe du poing. La danse de combat s’enchainait avec un rythme constant. Tout mon corps se plaisait à ce genre d’exercice. Je m’entrainais depuis si longtemps que mon corps appréciait ce genre de dépense et c’est avec grâce et harmonie que je bougeais pour frapper encore et encore l’air du pied ou du poing, maitrisant l’espace direct autour de ma personne. Je ne fis aucun commentaire à Kanpeki, elle ne voulait sans doute pas m’entendre, juste que j’obéisse à ses directives et c’est ce que je faisais. Je laissais mon corps se libérer de sa fatigue et de sa douleur pour me donner totalement à cette danse dont les mouvements devaient devenir des réflexes maitrisés en combat réel.

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