Il n'y a pas de temps à perdre pensai-je. Les tensions entre Konoha et Kiri étaient tels qu'à ce rythme là, la guerre allait bientôt faire rage. Je n'avais jamais vu la guerre en face, mais une chose était sûr. Si je voulais en ressortir vivant et si je voulais être d'une quelconque façon utile à mon village, je devais devenir le plus fort possible. Et pour cela, il n'y avait pas trente-six solutions. Oui, vous avez vu juste, j'allai m'entraîner. Honte à moi ! Moi, le shinobi qui va sur le terrain d'entraînement pour regarder les genins travailler, moi qui allait sur le terrain d'entraînement pour m'asseoir au pied d'un arbre ou bien pour flâner. J'allai y aller pour m'entraîner. Une grande première en somme ! Enfin, évidemment, j'ironisai un peu – même si au fond, je n'étais pas si loin de la vérité –. En réalité, j'avais dû m'entraîner « sérieusement »...Soudainement, je me rendis compte d'un fait. La dernière fois que je m'étais entraîner sur le terrain d'entraînement spécial du quartier des sabreurs c'était peu avant l'examen de sélection des chunins.

Ce fait montrait parfaitement mon sérieux. Les seules fois où je daignais me bouger s'était dans les cas extrêmes...Mon manque de sérieux vis à vis de l'entraînement me tuera un jour. Et si ce n'était pas à la guerre, ça sera ailleurs. Avais-je peur ? …Oui, enfin non pas vraiment. C'était assez étrange comme sensation. Les autres connaissaient sûrement la guerre. Pas moi. En effet lors de la dernière guerre, j'étais tranquillement dans mon coin à Mizu no Kuni en train de voler à manger. De ce fait, j'appréhendais quelques peu la guerre. Non pas parce que Kiri était faible. Mais tout simplement car pour moi, ça allait être la première fois que je partais "en guerre". En outre, à entendre toutes les descriptions que l'on m'en avaient fait, je redoutai vraiment le pire. Pourtant, si guerre il y avait, j'étais persuadé que nous allions pouvoir nous en sortir. Excès de confiance ? Peut-être, dans tout les cas, le fait est que, comme dit précédemment, j'appréhendais.

Ceci expliquait en parti pourquoi je m'entraînais au terrain d'entraînement des sabreurs. Je m'étais levé tôt le matin. Tellement tôt que je fus le premier arrivé. Normal me direz-vous. A trois heures du mat' les gens dorment. Seul dans la nuit matinal, je travaillais longuement mes techniques au sabre. Coup latéral, coup plat. Tout y passait mais je ne voyais rien à retravailler. Techniquement mes aptitudes au sabre étaient bonnes. Je n'étais peut-être pas pour autant le sabreur de l'année mais essayer de travailler sur la technicité n'allait pas me rendre plus fort. Non, la vraie chose qui me manquait. C'était la condition physique. Être plus rapide, être plus fort physiquement. Je devais travailler sur ce point-là. pensai-je.

Alors que j'eus la révélation de l'année. Je levai la tête afin de regarder le ciel. Le soleil – Ou plutôt l'absence de soleil – m'indiquait qu'il ne devait pas être plus de cinq heures. Je ne m'étais donc entraîner que deux heures ? Non, c'était impossible ! Pourtant j'étais fatigué comme si j'avais couru le marathon ! Je devais donc améliorer ma rapidité, ma force brute, et mon endurance ? Mon dieu, j'étais fichu. Ça y est. J'allai crever. Sans être marié en plus ! Quel honte. Enfin trêve de pensées inutile ! Je n'allais pas crever ! Je devais me ressaisir. J'allai me façonner un corps bien plus puissant ! Pour cela, il n'y avait pas trente-six solutions ! Séances de musculation et de sport obligatoires ! Et cela tout les jours !

Fier de ma bonne résolution, je décidai d'entamer la séance d'aujourd'hui par quelques pompes. Une bien mauvaise idée en somme. Alors que le soleil commençait à se lever j'étais allongé au sol, exténue. Les premiers rayons du jour étaient venu jusqu'à mes pupilles fatiguées. Soudainement, j'entendis un sabreur venir. Je me relevai donc tant bien que mal afin de voir qui était le sabreur en question. Il ne s'agissait ni plus ni moins que de Yogan Encho. Dépité, je lui adressa en guise de salutation un simple :

– Salut...

Pas très joyeux n'est-ce pas ? Enfin, au vue de mon état moral, il ne fallait pas m'en demander plus. Quand j'y pensais, lui, il était rapide, puissant et endurant ! En voilà un qui ne devait pas sécher l'entraînement tout les jours ! Qui sait, il pouvait peut-être m'aider ? Oui c'était cela ! Il pouvait peut-être faire quelques chose d'un cas désespéré comme le mien ! Il ne pouvait pas me refuser cela !

– Dis...J'ai besoin de toi. Je veux devenir plus rapide. Plus fort. Plus endurant...JE VEUX DEVENIR PLUS TOI.

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