Une épidémie de propage dans l'orphelina [Enko Shigeru]

Une journée comme tous les autres. Du moins c’est ce que tout le monde pourrait dire mais là ce n’est pas vrai beaucoup de ninjas sont partit pour combattre à Mizu no Kuni. Pourtant, moi, je suis resté là, présent dans le village sans même avoir à prendre une tour de garde. Je ne comprends pas cette idée de me mettre de côté. Bien sûr cela ne vient pas de ma propre décision et je ne me rebellerais pas face à une autorité supérieure sans véritable raison. Qu’importe pourtant je suis stressé. J’ai l’impression que cela me vise directement car dans le lot mon sensei et donc celui qui s’occupe de mon entraînement est le décisionnaire de ce genre d’évènement. Le Kage lui-même. Qui sait-il a peut-être comme idée que je ne suis pas encore prêt. Peut-être que le fait de ne pas vouloir tuer sans véritable obligation de le faire l’a mis en tête que je serais une gêne dans une bataille. Qu’importe il faut que je me change l’idée et m’entraîner avec cette nervosité n’est pas vraiment bon, puis s’entraîner avec des idées dans la tête n’est pas vraiment productif.

Bon, si une chose me calme c’est la présence des enfants. C’est donc en direction de l’orphelinat de Kumo que mes pas m’amènent. La route se fait et j’ai hâte de voir ses enfants pour leur montrer les progrès que j’ai fait dans mes entrainements, car même s’il ne semble pas se montrer comme cela mes efforts à leurs yeux sont comme des tours de magie. Elle leur donne un spectacle qui fait briller leurs yeux. J’ouvre la porte et une chose m’étonne. Pas de grande débandade pour m’accueillir. Étonné, je m’approcher de la porte d’entrée et je vois à travers le mur beaucoup d’enfants ayant du mal à respirer. Je m’approche, je vais voir le premier enfant puis lui demande ce qu’il a. Ils semblent tousses malades. Prenant l’appareil pour appeler, j’effectue le numéro de secours pour demander une troupe de médecins. Une chose qui risque d’être compliquée pour le village qui doit avoir déjà une partie de leur effectif hors du village :

Halo une épidémie s'est rependue à l’orphelinat, il faut mettre le lieu en quarantaine et amener une équipe de soin de toute urgence. Un grand nombre d’enfants est touché.

Maintenant je me dois de mettre un périmètre de sécurité car même si ces enfants sont comme ma famille je suis un ninja et je dois aussi protéger les autres. Posant des signalisations autour de l’orphelinat, voilà l’équipe de soin qui arrive.

Soupirer – c'était la seule chose que Shigeru voulait faire aujourd'hui. Le chaos environnant lui était égal devant l'aigreur de ses propres cicatrices. Deux s'étaient rouvertes cette nuit à cause de son sommeil agité, l'obligeant à les suturer une fois de plus. Tout compte fait, il avait peut-être trop insisté en marquant son corps cette fois-ci. Il inspira profondément, retint son souffle puis expira brutalement, achetant ainsi les regards de quelques passants. Il ne comptait pas laisser ses propres vices le rendre plus faible – son village avait besoin de lui. Des rares Iryonin restant, c'était à lui qu'on avait demandé de s'occuper du plus récent signalement reçu : un orphelinat aurait été touché par une maladie. Il esquissa une grimace à l'idée d'aller pour la première fois dans ce lieu – un lieu où il aurait pu avoir vécu si l'histoire n'avait été qu'un peu différente. Les enfants là-bas étaient-ils comme lui, des coquilles vides, ou bien avaient-ils encore un quelconque espoir d'une vie meilleure et s'y rattachaient-ils aveuglement ? Le jeune ninja réalisait pleinement que cet ordre n'aurait rien de plaisant.

Il réajusta sa longue écharpe rouge en l'enroulant autour de son cou deux fois de plus que d'habitude afin qu'elle ne touche plus le sol, après quoi il resserra légèrement son bandeau qui lui barrait le torse. L'orphelinat commençait à se dessiner devant ses yeux, ainsi que le grand gaillard qui semblait déposer des signalisations autour de celui-ci. Shigeru retint un soupir supplémentaire – des orphelins, une maladie et un gus avec qui il faudrait discuter. Tout bonnement génial, avec la météo d'aujourd'hui il ne manquait plus qu'un crocodile et une chèvre pour pouvoir créer son propre pays des nausées. En se croquant la langue jusqu'au sang sans sourciller, le jeune médecin porta sa main à sa sacoche afin d'en sortir deux masques médicaux et une paire de gants – quitte à devoir poser des diagnostiques et éventuellement soigner, autant éviter de tomber malade, il n'en avait pas besoin pour son plaisir.

Equipé de son matériel et arrivant enfin devant la porte de l'orphelinat, il tendit mollement le masque au grand gaillard qui se dressait devant lui – Shigeru ne pouvait plus rien d'autre sinon espérer qu'il ne soit ni un grand bavard, ni un grand bagarreur, ni un pseudo-héros qui viendrait le gêner. Bah, si la chance était de son côté il serait peut-être même capable d'aider. Le brun esquissa un sourire sous son masque, le reste de son visage refusant de suivre sa mimique, ses yeux restant vides de toute émotion.

" Bonjour, Enko Shigeru, médecin ninja en détachement. Enfilez ce masque avant de dire quoi que ce soit. C'est vous qui avez appelé ? Si oui, dites-moi ce qu'il s'est passé. Si non, emmenez-moi voir la personne qui l'a fait. "

Se limiter au strict essentiel, n'inviter aucune discussion inutile – c'était bien son unique façon de survivre dans ce monde, couvert par une parole encore plus vide d'émotion et d'intonation que son regard. Sans prêter de réelle attention à ce que faisait l'autre homme, il dirigea son regard vers l'orphelinat. Le calme qui semblait s'en dégager était certainement inquiétant.

Un orphelinat qui à bien des soucis. Maintenant que j’ai appelé les secours, ces derniers ne vont surement pas tarder, ce que je ne comprends pas c’est pourquoi les responsables n’ont pas eux même alerter les autorités. À vrais dire je ne sais même pas où ils sont partis. Les troupes de soin semblent vite arriver. Posant les panneaux, je me mets à voir cette enfant arriver vers moi. L’homme se présente en me donnant un masque. Ça phrase fut construite et requise, mais surtout elle ne fut brève, très brève pas de fioriture ou même cette petite chose qui souvent caractérise la personnalité d’une personne. Il semble neutre jusqu’à même son comportement. Cela peut pourtant être lié aux évènements qui demandent ce professionnalisme. Enfin même dans ce genre de situation voir un côté humain aide tout de même. Peu importe, car pour ce qui est du relationnel avec tout le monde je n’ai pas vraiment de quoi lui reprocher quoi que ce soit car je suis loin d’être un exemple :

Oui c’est moi, ravie de vous rencontrer. Je m’appelle Kongoh Dento et en arrivant ici j’ai trouvé les enfants comme ça. Ils ont du mal à respirer et semblent épuisé. Je suis du type sensoriel et je n’ai aucun don pour les soins. Regrouper les enfants que je trouve dans le Gymnase peut vous aider je suppose ?

C’est se que je pense le mieux à faire entre ça et signaler l’interdiction d‘entrer et sortir des lieux. Même si cette enfant me semble étrange, je me dois de ne pas le gêner dans ca tache et donc agir sans connaitre ce qu’il pense serai idiot. Qui sais les bouger ou même les mettre en contact les uns aux autres peut-être empirés la chose. Je ne sais pas, cela dit qu’importe ce qu’il faut que je fasse, je le ferais du mieux que je puisse :

Aussi, je ne vois pas ou sont les responsables de l’orphelinat ou même les employés.

Peut-être que cela ait causé par une tiers ou non, mais cela reste un mystère. Cependant il faudrait déjà comprendre ce qui les touches avant de vouloir comprendre plus loin.

En se croquant la langue jusqu'au sang, Shigeru sorti un petit calepin et commença à noter tranquillement ce que lui disait le dénommé Kongoh Dentô – il inscrivit ce nom sur le papier, se disant qu'il faudrait bien le mentionner quelque part dans son rapport. Ses yeux s'illuminèrent d'un rare éclat lorsqu'il entendit enfin que les enfants avaient du mal à respirer et semblaient fatigués – ça pouvait être tout comme n'importe quoi, mais la respiration difficile était alarmante en elle-même. Ce n'était qu'un signe de mauvaise augure de plus. Il fallait faire possiblement vite, ce devant quoi son écriture devint plus erratique. Il soupira légèrement en voyant ses belles lettres se pencher vers la droite et perdre leur linéarité parfaite, puis retint un regard noir lorsque son interlocuteur émis l'idée de rassembler tous les enfants. Pourquoi ne pas leur offrir du chocolat pendant qu'on y était aussi ?

Le jeune médecin nota la dernière remarque de son frère d'arme – s'il était du type sensoriel c'est qu'il était ninja non ? Le manque de surveillants n'allait certainement pas rendre la tâche plus facile. Il resserra légèrement son écharpe et fixa directement le grand gaillard. Si ses idées n'étaient pas les bonnes, il avait donné la réponse la plus importante en décrivant grossièrement les symptômes des enfants. Il compléterait le reste des informations en posant des questions.

"Très bien. La situation à l'air urgente, donc je vais rentrer immédiatement pour voir. Rassembler les enfants ensemble peut être très mauvais, on ignore ce qu'ils ont – certaines maladies se renouvellent en permanence quand on est à côté de gens malades."

Le brun hésita un instant, puis se résolu à choisir la hâte à la simplicité.

"Comme vous êtes déjà rentré, vous êtes potentiellement malade – il faudra que je vous examine également quand je saurais ce qu'il se passe. En attendant, vous allez me suivre à l'intérieur et répondre à mes questions."

Deux pierres d'un coup – avoir les réponses et empêcher toute disparition de l'autre qui pourrait se croire au-dessus de ce qui arrivait. Le plus chiant resterait certainement de noter tout en marchant puis en examinant les enfants, mais peu lui importait – l'essentiel était que l'histoire finisse bien. Il passa à côté de l'autre homme et poussa la porte de l'orphelinat, se tournant vers lui pour s'assurer qu'il le suive.

"Vous venez ici souvent ? Si oui, à quand remonte votre dernière visite ? Si non, connaissez-vous quelqu'un qui vienne ici souvent et qui soit joignable rapidement ? Aussi, savez-vous me conduire à un enfant malade ?"

Dans la tête du jeune médecin se récitait seul son mantra médical, les bases d'un interrogatoire clinique permettant d'arriver à un diagnostic le plus fiable possible – tellement qu'il ne regardait que marginalement où il allait. Se faire guider était certainement plus sûr pour lui et lui permettait de noter sur son petit calepin toutes les informations qu'il devait essayer d'obtenir auprès des enfants. Il lui fallait en trouver un relativement vite, plusieurs paramètres vitaux devaient être regardés pour écarter toute cause potentiellement mortelle vu qu'on ignorait depuis quand ils étaient malades, et quelqu'un qui était déjà venu au moins une fois lui permettrait indéniablement d'y arriver plus vite, évitant toute errance inutile.

Nous entrons dans le vif du sujet. La santé des enfants. Je réponds à ses questions quand je remarque une chose. Il semble qu’une chaleur se propage fortement au niveau de ca bouche ce qui par habitude de ma vision me permet de pouvoir en déduire qu’il a un hématome ou une blessure à l’intérieur de la bouche. Ou exactement si c‘est sur la langue ou sur l’intérieur des joues, je ne peux le préciser. Ma vision ne me le permet pas je sais simplement que c’est interne et que c’est ressent. Je n’y prête pas vraiment attention car cela n’est que minime et puis bon. Se mordre sans faire expert peut arriver même si en arriver à que je vois une différence de chaleur s’en est étonnant. Il répond à ma proposition. Il refuse catégoriquement d’amener tout le monde dans un lieu fixe car ceci peut rendre la maladie plus difficile à combattre. Dommage car si nous avions pu les amener tousses dans une seule pièce cela aurait était bien plus simple pour les surveiller mais aussi plus simple pour aller d’un à un autre. Cependant sans savoir si cela peut les empêcher d’avoir un bon rétablissement c’est certain qu’il faut éviter. Je fais un signe positif puis le médecin me dit que je peux être un potentiel malade et me dit qu’il faudra que je sois examiné aussi. Pas de problème, cependant je préfère qu’il s’occupe des enfants avant moi. Je ne sens pas de symptôme puis les enfants sont ma priorité pour moi. Comme toujours de toute manière j’ai toujours préféré mettre le bien des autres avant le mien.

Je commence déjà à marcher pour l’amener vers le patient pour moi le plus critique. Je dis pour moi car mon idée est plutôt restreinte. J’ai vu que cette enfant semble avoir des symptômes plus aggravés donc je le mets dans les plus atteints. Je fais un signe positif puis le médecin me dit que je peux être un potentiel malade et me dit qu’il faudra que je sois examiné aussi.

J’en suis, je viens deux à trois fois par semaine quand je peux, avant-hier fut la dernière fois, et je sais ou sont tous les malades, en ce moment même je les vois tousse ou presque.

J’ai deux capacités actives et en marchant entrant dans les lieux et ouvrant la porte juste à côté je me mets à dire :

En voilà deux. Karatsu et Sakura. Un petit couple s’étant formé il y a deux semaines.

L’homme marchant derrière moi afin d’éviter toute contrariété visuelle pour se concentrer sur ses notes et son écriture, cet homme ne semble pas vouloir perdre de temps. Je lui ouvre donc la porte et allonge les enfants pour qu’il puisse mieux les examiner. Disons que la position fétale n’est surement pas la meilleure position. La petite pleure donc je prépare le garçon pour ensuite rassurer la dernière. La mettant assis je lui dis d’être courageuse et de bien écouter le médecin. Que nous sommes là pour les aider et qu’il ne leur arrive rien. Cependant cela n’est pas vraiment de mon ressort. Je regarde le médecin puis lui dit :

Hein monsieur le médecin, Sakura n’a pas à avoir peur. C’est juste passager ?

Shigeru écoutait vaguement les réponses de l'autre ninja, les notant mécaniquement sur son petit calepin et ne les intégrant qu'une fois écrites. S'il était venu il y a quelques jours et n'avait pas été alerté, c'est probablement que les enfants n'étaient pas encore malades, ou que cela ne se voyait pas. C'était donc soit un cas d'atteinte extrêmement rapide – potentiellement très grave, soit quelque chose qui a pris son temps pour s'installer. Il fallait trouver un patient atteint pour en avoir le cœur net, et si l'autre avait réellement la possibilité de voir tous les enfants ce ne serait qu'un gain de temps immense. Ces pauvres enfants étaient des orphelins, comme lui. Pouvait-il considéré ça comme un lien de proximité avec eux ? Venaient-ils de perdre leurs parents, ou alors était-ce une situation dans laquelle ils sont nés ? Il soupira légèrement, comme pour libérer son esprit de ce passé qui ressurgissait à grande vitesse. Jamais il ne pourrait oublier, dans sa jeunesse, cette carapace qui s'était forgée lorsque la guerre emporta ses parents. La solitude, renforcée par une cage de dépression, était une sensation qu'il aurait bien gardé pour lui seul, quitte à se sacrifier pour qu'aucun autre enfant ne la connaisse.

Le jeune médecin manqua de dépasser la porte qu'on venait de lui ouvrir, perdu dans ses pensées. Lorsqu'il se ressaisi enfin, l'autre homme avait déjà allongé les deux enfants sur le lit et était entrain de rassurer l'un d'entre eux – une fille. Shigeru esquissa un léger sourire à travers son masque, plus sincère que le précédent déjà : Kongoh était à l'évidence plein de bonnes attentions vis-à-vis de ces enfants ; sourire qui s'effaça rapidement devant la question qui lui était adressée, remettant en place ses idées et la raison de sa présence. Il s'avança lentement vers la fillette, essayant de démontrer la confiance qu'il avait en ses capacités avec son visage – il n'était peut-être pas le meilleurs de tous, mais ses connaissances et compétences médicales étaient d'un bon niveau. En se penchant vers le lit de Sakura, il posa doucement sa main sur l'épaule de celle-ci, d'un geste qui se voulait rassurant.

"Il a raison. Nous sommes là pour aider et tout va bien se passer, d'accord ? Je suis Shigeru et je suis médecin - je vais faire tout mon possible pour vous soigner, promis !"

Sa voix était, comparé à celle qu'il arborait normalement, rudement enjouée et joyeuse – bien qu'elle restait très certainement éteinte aux oreilles des gens ne le connaissant pas. Il ne savait que trop bien que sa dépression n'avait pas de place quand il s'agissait du bien d'autres personnes. Ses yeux scrutaient attentivement les deux enfants à la recherche de signes. L'un toussait légèrement et les deux semblaient un peu essoufflés, leur respiration saccadée. Aucun signe de pâleur particulier, ni de cyanose des membres – la gravité des signes respiratoires était donc probablement faible, pour le moment du moins. Devant l'inquiétude dans les yeux de la fillette, il renonça à tout inscrire sur son calepin et s'approcha encore plus d'elle, jusqu'à coller son front au sien.

"Allez allez, je sais que ce n'est pas facile mais ça ira mieux, vraiment."

Il profita de ces quelques mots chuchotés pour noter la différence de température entre leurs fronts respectifs. Fièvre modérée. Insuffisante pour une infection bactérienne qui causerait ce genre de symptômes : son premier diagnostic probable à la vue des enfants était officiellement rayé de la liste.

"Tu pourrais me passer ta main ?"

Un sourire de plus. Il avait l'impression que quelqu'un d'autre habitait la coquille vide de son corps. Retenant quelques pensées acerbes, il saisit le poignet de la fillette avec le bout de ses doigts et riva ses yeux sur l'horloge qu'il y avait au niveau du mur. 80 battements de cœur par minute, soit une valeur normale. Juste avant de le relâcher, il regarda ses doigts une fraction de seconde – aucune décoloration anormale. Il soupira de soulagement avant de s'adresser aux deux enfants ainsi qu'à Kongoh.

"Le rythme cardiaque est normal. Je ne vois aucun signe d'insuffisance respiratoire aiguë. Il y a de la fièvre mais elle est modérée. L'absence de quelconques marbrures ou gênes dans les mouvements des extrémités exclu à priori une intoxication. Je ne sais pas encore ce que c'est, mais ça ne m'a pas l'air grave."

La voix de Shigeru avait repris cette teinte légèrement plus vide, formelle et distante. Il se tourna vers la fillette et lui accorda deux petites tapes sur l'épaule, avant de se tourner vers le garçon. Son état avait l'air semblablement le même – comme quoi il était probable qu'ils aient la même chose.

"J'aurais quelques questions à poser, puis il faudra que je vous examine pour trouver comment vous soigner, d'accord ?" Il s'adressait aux enfants, puis tourna sa tête vers l'autre Kumojin avant de revenir sur eux. "Je vais avoir besoin d'écouter vos poumons et regarder votre gorge. Vous pouvez lui demander de sortir si vous le voulez."

Le médecin commence donc son travail. Je le regarde attentivement, puis je me pose dans un coin. J’ai l’impression de ne pas vraiment être très utile là. Regardant autour de moi il commence à occulter l’enfant en lui demandant si elle préfère que je quitte les lieux sans qu’elle n’aile temps de répondre, je me mets à dire :

Je pense de toute manière ne pas vraiment être très utile. Je vais tenter de voir ce qu’il se trame.

Embêter les enfants sur se le fait de savoir le pourquoi il n'y a personne est embêtant. Surtout avec déjà ce qu’ils ont. Je m’avance vers sa sortie de la sale en disant :

Je vais enquêter sur les raisons de l’absence d’adulte dans l’établissement, je trouve ça étrange que ces deux évènement se passent en même temps.

Sortant de ses lieux, je passe dans ce que je peux dire être mon dondaine, enquêter est-ce à quoi j’excelle le plus. Sortant d’ici pourtant, je ne sais pas vraiment comment m’informer de ses faits, mais une chose est certaine, c’est que je vais être obligé de fouiller dans les affaires personnelles des dirigeants de l’institution. Me faisant saigner du doigt, je me mets à invoquer quatre araignées. Je laisse ici l’une des plus faible, mais aussi l’une des plus calmes oui, car une des autres araignées est une vraie pile électrique mais surtout il a un caractère d’enfant. Je me mets ensuite à leur dire :

Bon, je vais utiliser une technique sur chacun d’entre vous pour me permettre de voir ce que vous verrez, ainsi vous me permettrez d’arriver à fouiller plus rapidement. Je vais vous laissez aussi chacun une oreillette. Afin de permettre de communiquer. Si j’ai besoin de l’un d’entre vous dans un lieu on pourra du coup communiquer. Toi tu seras mes yeux.

Oui car sans elle je ne pourrais lire aucun message ou document car ma vision thermique ne me permet pas de lire. Heureusement que je me suis habitué aux formes des lettres. Car sinon cela aurait même avec une vue normale être compliqué. La technique effectuée et les micros offerts, toussent se mirent à se séparer. L’un restant là, une autre dans mes cheveux, regardant dans la direction où je regarde et les deux autres, partirent chacun de leur côté. Moi je me dirige vers le bureau de la directrice si elle a donné des ordres les papiers concernant ce mystère doit être rangé la dedans. Car sinon cela aurait même avec une vue normale être compliqué. Rien ne concernant cette disparition, il n’y a que des factures des listes de course ou des menus. Rien ne pouvant m’informer sur les raisons. L’une des araignées se met à avancer vers l’entrée principale et cette dernière se met à me dire :

Kongoh tu vois ce que je vois ?

Je me concentre plus sur la vue de l’araignée et vois des taches blanches étranges sur le mur. Je me pose des questions puis réfléchis, les araignées ont une vue presque identique à nous sauf ses derniers peuvent voir aussi comme un ultraviolet soit des choses que l’on ne remarque pas comme ça. De toute manière je ne suis pas entrés pas l’entrés principale vue que j’ai l’impréssion qu’il s’est passé quelque chose, je suis entrés par l’entrés la plus rapide. Courant vers l’entrée, je comprends ce qu’il se passe. Sur le mur il fut écrié :

Nous pouvons revenir n’importe quand.

Avec à côté une flèche donnant la direction d’un escalier. L’écriture du fait avec un liquide invisible à l’œil nue mais qui n'absorbe pas la chaleur, gardant une certaine fraîcheur au toucher. Pouvant voir cette différence de chaleur, ce liquide laisse ce message. Ce message m’est donc destiné.

Shigeru esquissa délicatement un sourire devant l'intention discrète de l'autre Kumojin – il avait choisi de sortir lui-même pour ne pas embarrasser les gens par le choix. Jugeant qu'il serait mieux de le laisser enquêter tout seul, il se décida de continuer l'examen des enfants, les assaillants de questions toutes plus importantes les une que les autres. Les symptômes avaient commencé à apparaitre hier, s'aggravant fortement aujourd'hui. Il y avait potentiellement un patient zéro qui avait commencé à présenter une dyspnée avant tout le monde, mais rien de sûr. Il soupira légèrement. L'auscultation des poumons ne donnait rien en particulier non plus, sinon une légère maigreur qui semblait excessivement marquée chez la jeune fille. En inspectant de plus près, il trouva que les conjonctives de celle-ci étaient particulièrement pâles – ceci combiné à la fatigue dont elle faisait preuve signait certainement une anémie. Il était sur le point de percuter le ventre de la fillette, allongée calmement sur le lit, quand il senti qu'elle était sur le point de tousser – il la redressa rapidement et, vu que les mains de la petites étaient vautrées sur lui, lui couvrit la gorge avec sa propre main. Quelque chose de chaud venait de se déposer sur son gant.

Il se dégagea rapidement de Sakura avant de regarder son gant et croqua sa langue une fois de plus, avec beaucoup plus de force cependant. Du sang. Quelques gouttes rougeâtres et mêlées à de la salive – il savait ce que cela pouvait potentiellement signifier. Rien de bon. Le jeune médecin fit se rhabiller la jeune fille puis se dirigea vers le garçon, toujours allongé, pour l'examiner. Cette fois-ci, il avait un soupçon probable et il savait ce qu'il cherchait – les signes étaient, comme il le pensait, pratiquement les mêmes. Le sujet était difficile à amener, surtout devant des enfants qui étaient directement atteint. Il soupira une fois de plus, chassant la mémoire de son propre passé – ce n'était pas la priorité.

"Ecoutez-moi bien, je vais vous demander d'aller trouver tous vos camarades et d'attendre sagement dans le gymnase, d'accord ? Je crois savoir comment vous soigner, mais je vais d'abord aller trouver Dentô-san pour qu'il m'aide. On vous y rejoindra, promis."

Pendant qu'il terminait sa phrase, il se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit sèchement – aérer l'ensemble de l'orphelinat serait certainement l'une des meilleures solutions pour le moment. En arrêtant les enfants dans la porte, Shigeru leur confia de plus amples instructions – qu'ils ouvrent les fenêtres dans les chambres et que les enfants s'allongent sur le sol, la tête et le torse légèrement relevés – par des coussins serait parfait. Il esquissa un sourire devant la motivation du petit couple, content de voir que son hypothèse n'était pas infondée : ils allaient un peu mieux en restant debout.

Il sorti de la chambre plongé dans ses notes – ignorant totalement l'araignée dressée devant la chambre. C'était énormément d'informations qu'il devait coucher sur le papier au plus vite afin d'expliquer concrètement la situation aux supérieurs – leur aide serait probablement nécessaire, tous les enfants devant aller à l'hôpital. Ayant terminé d'écrire ce qu'il lui fallait impérativement mettre dans son rapport, il enleva son masque ainsi que ses gants – il était certain de son hypothèse et elle n'était pas contagieuse.

"Bien, plus qu'à trouver Dentô-san pour tirer cette affaire au clair maintenant."

Le jeune homme lâcha cette dernière phrase dans un dernier soupir, rangeant son calepin et décidant d'aller à la recherche de l'autre homme. Bien évidemment, ce n'était pas lui le ninja sensoriel dans l'histoire – génial.

Cette marche, une note qui semble marquée à mon intention et une flèche qui semble indiquer clairement une direction. Il ne faut pas être con pour comprendre ce qu’on attend de moi. L’une des araignées m’indique que le médecin sort de la sale. L’araignée s’accrochant à ce dernier se met à monter le long de son corps, puis au niveau de l’épaule je lui dis de prévenir ce dernier d’où je me situe :

Hé ho, Kongoh vous attend à l’entrée principal, il a trouvé un mot visible que pour lui.

Je ne pense pas qu’ils sont là, qui que ce soit laisser un message comme celui si pour quoi prendre tant de précautions puis dire qu’ils peuvent revenir cela montre une belle menace. Mais qui et pourquoi ? Je ne le sais pas encore, mais cela ne risque pas de rester impuni. Serrant le poing j’attends mon acolyte qui arrive :

Le mot est ici. En dessus de la porte d’entrer, elle est faite avec une sorte d’encre invisible qui se différencie par une température froide. En gros c’est thermique que la différence visuelle se fait. « Nous pouvons revenir n’importe quand » Voilà ce qui est marqué. Cela avec une flèche montrant cette direction. Suivons l’indication prudemment.

Suivant l’indication de la première flèche elle nous amène à une troisième puis à une autre. Lui faisant signe de toucher aux endroits où sont les flèches pour lui montrer le changement de chaleur. La marche fut rapide quand d’un coup elle indique une sale isolée qui fut déverrouillée de force. J’entre dedans et vois l’entassement des professeurs. Au vu de la chaleur corporelle de loin je pense à un groupe d’enfant, mais non. Plus prêt, je regarde puis réponds :

Voilà ou sont les adultes chargés de surveiller les enfants.

Ils ne semblent pas blessés et qu’endormis. Un somnifère. Je regarde mon partenaire pour qu’il vérifie leur état. La menace est imprécise. Ils me menacent d’une chose dont j’ignore encore de revenir pour faire cette fois plus de grabuge. Ils doivent deviner que les ninjas du village vont enquêter. Donc pourquoi ? Pourquoi me prévenir sur une chose dont j’ignore ? Je sens que je vais bientôt comprendre, mais quand ?

Je n’en sais guère plus. Je ne comprends pas pourtant tout montre que cette menace m’est directement destinée. Je peux y laisser une hypothèse. Ils veulent que cela se sache et que les yeux se rivent sur moi. Je ne vois pour le moment que cela. Tu es un Ninja. Ton devoir est de signaler ce genre de chose au supérieur, mais j’ai peur que cela ne fasse que jouer ce que souhaitent les personnes ayant fait cela.

Quoi faire ? Ne rien dire et laisser penser à une simple épidémie ou tenter de trouver moi-même ce qui se passe ? Je ne sais pas quel est le meilleur choix. Voilà pourquoi j’ai prévenu mon partenaire. Si je ne sais pas autant laisser la décision à une autre personne.

Shigeru sourcilla à peine lorsque l'araignée grimpa sur lui et s'arrêta au niveau de son épaule. Certains reflexes de son corps avaient été fortement diminués lors de ses déviances – il avait été obligé d'apprendre à agir selon les plus minimes d'entre eux. Lorsqu'il entendit l'araignée parler, il afficha une maigre grimace – c'était un Kuchiyose de l'autre ninja qui s'avérait de plus en plus intéressant au fur et à mesure du temps. Sans chercher plus pour le moment, il se dirigea vers l'entrée principale selon les indications de l'animal, s'assurant d'un regard dans le couloir de l'action des deux enfants qui suivaient presque religieusement ses instructions. Le dénouement serait peut-être moins terrible finalement, ils étaient jeunes et leur condition, bien qu'hasardeuse, devrait pouvoir s'améliorer de façon exponentielle une fois les traitements reçus.

La tension qui se dégageait du corps de l'autre Kumojin était absolument palpable, le poing serré à en faire blanchir ses articulations – Shigeru n'osa l'interrompre dans son discours puis le suivi silencieusement, arrivant à la conclusion qu'ajouter quoi que ce soit ne serait que perdre du temps : il ne voyait pas les messages de toute façon. Rétrospectivement, il n'avait vraiment pas de chance de toujours tomber dans ce genre de problèmes – c'était à croire qu'il n'était qu'un ninja de pacotille. Une flèche, deux flèches, trois flèches puis enfin une quatrième – chacun était aussi froide que la précédente, et la forme se dessinait bien sous la main grâce aux contours nets : l'autre ninja n'était certainement pas un demeuré qui s'inventait des messages cachés. Soupir de soulagement.

Le médecin n'hésita pas à entrer dans la pièce où devaient se trouver les adultes et, écoutant attentivement tout ce que lui disait l'autre ninja, il posa ses deux mains sur l'un d'entre eux avant de faire courir son Chakra à travers son corps. C'était une méthode de diagnostic beaucoup plus sauvage que l'examen qu'il avait utilisé sur les enfants – voir son corps titiller par un chakra étranger qui cherchait toutes les anomalies possibles était très loin d'être plaisant, cette technique étant plutôt une nécessité en combat pour sa vitesse. Une perturbation métabolique était nettement perçue – le corps devant lui semblait vivre au ralenti, un effet commun à de nombreux somnifères utilisés dans l'industrie de la guerre. Shigeru se tourna brusquement, arrêtant net sa technique, à l'écoute des dernières phrases de son interlocuteur. Il hésita un instant.

"Je… Je ne suis vraiment pas bon pour faire ce genre de choix je pense. Il y a quelque chose de plus grand derrière cette histoire je pense."

Se sentant perdre la solidité du terrain sous ses paroles, il se décida de retomber sur ses pieds en revenant aux bases. Il appuya sa paume sur son genou afin de se relever et senti immédiatement la dernière de ses cicatrices lâcher. Aucune réaction ne traversa son visage, mais il sentait son sang suinter lentement au niveau de ses côtes droites – plus jamais il ne ferait ce genre de choses avant de vérifier qu'il avait assez de fil à suturer derrière. Il soupira.

"Les enfants sont dénutris, au moins pour les deux que j'ai examiné. Ils sont anémiques, excessivement maigre et affaiblis – vu qu'ils ne semblaient pas trop fatigués au-delà de leur maladie, c'est un processus extrêmement lent qui a permis à leur corps de s'adapter, jusqu'à atteindre les limites naturelles. C'est à cause de ça qu'ils sont malades – leurs défenses immunitaires sont nettement affaiblies."

Il s'arrêta un instant, espérant être assez clair.

"Il y a dans l'environnement, de façon naturelle, un champignon très résistant et peu agressif – l'Aspergillus. On en respire certainement actuellement, mais nos défenses immunitaires étant correctes, elles le combattent. Le problème vient de ce qui arrive après : il faut apporter la nutrition nécessaire aux enfants et emmener à l'hôpital tous ceux qui sont atteints. Comme ce n'est pas contagieux, je leur ai demandé de se rassembler au gymnase – on trouvera rapidement s'il y en a qui se porte mieux et peuvent éviter cette case."

Il détestait parler même si sa voix monocorde ignorait ses états d'âme.

"Pour que le champignon se soit libéré, quelqu'un a du casser un mur ou un bout de plafond – il faudrait trouver où exactement que je fasse des prélèvements pour avoir un traitement optimal. Quant à eux…"

Il lança un regard dédaigneux aux surveillants – si les enfants étaient malnutris, c'était certainement de leur faute, non ?

"On leur a administré un somnifère de haute qualité – il dépasse largement ce qu'on trouve dans le commerce. Je vous propose de les allonger dans des lits et d'aller rejoindre les enfants dans le gymnase : un problème à la fois. Je n'en suis pas encore à faire mon rapport et puis…"

Il appliqua une légère sous-pression à sa langue, forçant ses morsures précédentes à s'ouvrir à nouveau.

"On verra pour mon rapport, il y a plus urgent qu'un bout de papier. Non traitée, l'infection à ce champignon est très facilement fatale – allons-y."

De toute façon, il ne savait qu'il y avait un gymnase que parce que l'autre ninja en avait parlé au début – le pauvre n'avait absolument aucune idée d'où il se trouvait.

Un somnifère juste pour éviter que ses personnes nous alertent. Quelle folie. Ils auraient pu tousses les tuer si je n’étais pas venu aujourd’hui. Pui un enfant fait vite une bêtise, je n’imagine pas la catastrophe si l’un d’eux aurait mis le feu ou quoi que ce soit d’autre. J’explique ce que je sais à notre cher Médecin qui lui non plus ne sait pas trop quoi faire. À son tour il m’explique la situation et la gravité qu’il peut s’en suivre. Ils peuvent mourir s’ils sont mal cadrés. Cependant voir ce nombre d’enfants transporter même avec une bonne troupe cela risque de prendre une éternité. Ils ne doivent pas plutôt déplacer le matériel ? Qu’importe je ne suis pas le professionnel, puis je ne sais pas la quantité d’outils qu’il faut. Je le regarde et me demande d’aller au gymnase là où l’enfant devrait se regrouper. Je fais signe à une de mes invocations puis je dis :

Je vais voir si certains trainent ou n’a pas eux l’information. Je te laisse une invocation, je pourrais voir ce qu’elle voit et on pourra communiquer aussi par elle.

Juste après ça, je me mets à changer de couloir en direction de deux enfants qui ne semblent pas bouger. À un rythme assez rapide, je vais les voir et ouvre la porte. Tout en regardant ses deux petits. Ils semblent épuisés et ne pas pouvoir rester debout. Je les porte puis cour vert le gymnase en prévenant mon partenaire part la liaison du Kushiose laissé là-bas. Si un seul de ses enfants se met à mourir ici je m’en voudrais toujours. Je sais que j’ai un étroit lien dans cette cause, car ce méssage n’est pas là par hasard et posé ainsi avec comme chance d’être vue que par moi. Je suis la cible de cet acte, et je compte bien que les hommes qui ont dessiné cette atrocité soit découvert. Ouvrant la porte du gymnase, je les dépose calmement regarde le médecin puis repars. À côté à attendre je ne vais pas servir à grand-chose. Donc autant continuer à trouver les autres. Je fis cela jusqu’à qu’il n’y a plus d’enfants à ramener. Pour ce qui est des renforts, ils ne devraient pas tarder.

Hrp :

Shigeru accepta tranquillement l'invocation de l'autre ninja – ces petites bêtes étaient rudement utiles finalement. Devant la tension qui devenait perceptible dans l'air, il se refusa de soupirer, préférant passer un tour de cou de plus avec son écharpe. Il serait encore moins gêné de la sorte. Il suivi les instructions de l'araignée pour gagner le gymnase et toisa les enfants présents – ils étaient plus nombreux que ce à quoi il s'attendait et aucun hôpital ne serait en mesure de les accueillir tous. D'un simple coup d'oeil, il était capable de retrouver chez la majorité des enfants les mêmes symptômes : il ne fallait pas être un génie pour voir qu'ils étaient maigres pour leur âge et toussaient. Retrouvant dans la foule les deux enfants qu'il avait déjà examiné, il leur adressa un maigre sourire et leva son pouce afin de les féliciter du travail qu'ils avaient réalisé en un temps record. Se dirigeant vers un banc à l'autre bout du gymnase, le jeune médecin commença à analyser les différentes possibilités qu'il avait.

Aucune des techniques médicales qu'il connaissait ne permettait de se débarrasser d'un champignon : ce n'était pas un taxon particulièrement utilisé lors de guerres ou affrontement ninjas à sa connaissance, d'où cette absence. Il pouvait tout au mieux atténuer les symptômes, et encore – il n'avait certainement pas assez de Chakra pour traiter l'ensemble de la structure. La porte claqua brusquement, le faisant mécaniquement tourner sa tête. Dento Kongoh venait de ramener deux enfants de plus et, à peine un regard échangé, se dirigeait déjà vers la sortie – repensant à ce qu'il avait dit sur sa capacité à "voir tous les enfants", Shigeru en déduisit qu'il en manquait encore quelques uns. Cette distraction a au moins eu pour effet de le sortir de ses pensées et voir que tous les enfants le fixaient, s'attendant clairement à ce qu'il leur dise quelque chose. Il se releva.

"Bonjour à tous. Je suis Shigeru Enko et je suis médecin – Dento-san m'a demandé de venir pour que je vous soigne."

Chacun de ses mots était choisi avec prudence afin de ne pas les inquiéter. La porte claque de nouveau, reproduisant le spectacle précédent.

"En attendant que les derniers arrivent…"

Il se mordilla la lèvre inférieure – que dire ? Qu'ils étaient tous malades et devaient probablement se rendre à l'hôpital semblait une très mauvaise idée. Leur demander depuis quand ils mangeaient moins semblait abjecte dans la mesure où ils ne s'en rendaient peut-être même pas compte. La porte claqua une fois de plus, et cette fois-ci l'autre ninja ne quitta plus le gymnase. Ils étaient donc tous là – les seuls absents étant le reste de l'équipe médicale, s'il était là en premier ce n'était que parce qu'il ne vivait pas loin. Parler à une foule – même d'enfants – appartenait au registre des choses qu'il n'aimait vraiment pas faire. Il décida de ranger le calepin dans son sac afin d'être plus à l'aise avec ses mains, comme s'il s'attendait à devoir faire les marionnettes pour distraire les enfants de ses horribles capacités d'orateur. C'est alors que sa main heurta quelque chose de rond dans son sac, provoquant un réel déclic dans son esprit.

"Est-ce que vous avez faim ?"

L'ensemble des enfants lui répondit que oui et il leur adressa un sourire bienveillant, sourire qu'il répéta une seconde fois en voyant l'expression dubitative de l'autre ninja. Shigeru avait gardé dans son sac quelques pilules revitalisantes de sa propre création – un savant mélange de vitamines qui lui servait à tenir ses journées avec un repas unique. S'il arrivait à les faire ingérer aux enfants, ils récupéreraient tous un peu d'énergie – peut-être même assez pour commencer à se sentir mieux et voir leurs corps combattre l'infection si l'effet placebo s'y joignait.

"D'accord ! Alors nous allons vous préparer quelque chose à manger puis je vais vous examiner – ce sera plus agréable le ventre plein."

Le Kumojin savait cuisiner. Son seul problème serait la quantité de nourriture à préparer ainsi que la maigre quantité de revitalisant qu'il avait : s'il les broyait et les ajoutait à la nourriture, ce ne serait certainement pas suffisant, même pour des enfants. Il lui fallait en faire plus. Il expliqua son raisonnement à l'autre ninja sur le chemin des cuisines - espérant par la même occasion gagner assez de temps pour que le reste de l'équipe médicale arrive.

HRP:

Il semble que je ne sois pas le seul à être mal à l’aise devant la foule. Ce dernier semble ne pas vraiment savoir quoi dire. Es de la timidité ou du doute dans ce qu’il veut dire ? Cela est une question dont j’aimerais bien connaitre la réponse. Bon quoi qu’il en soit à la fin je fus étonné de la conclusion de ses paroles. Les enfants semblent cependant contents de cette proposition je fis un petit sourire en voyant courir notre cher médecin vers ma direction et celle de la sortie. M’attrapant je me mets donc à lui donner la direction de la cuisine. Moi cuisiné ? Je sais cuisiner, mais il m’est impossible de cuisiner autre part que dans ma propre cuisine. Les raisons sont simples, c’est qu’en ayant une vision thermique différenciée les aliments ou même voir des grumeaux ou autre facteur pouvant changer en changeant l’alimentation que j’use d’ordinaire devient pour moi un facteur inconnue. Nous entrons dans la cuisine et je me mets à dire :

La voilà… Cependant. Je ne sais pas cuisiner.

Bon c’est un demi mensonge, car je sais cuisiner, mais pas hors de ma cuisine et pas sans les aliments précis que j’utilise d’ordinaire. C’est un peu une mécanique dont j’ai pris l’habitude de m’instrumenter pour me préparer ma propre tambouille et encore je ne faisais pas des choses exceptionnelles. Cependant depuis peu, j’ai une nouvelle chose. La vue de mes araignées donc je peux aider tout de même mais vue que je n’ai jamais tenté cet exercice avec cette nouvelle vue reconnaitre les produit ou arriver a là même chose en devient compliqué. C’est comme demander à un daltonien de nous donne l’exactitude de couleur dont il n’a jamais vu avant ou dont il n’a pas l’habitude. Quoi qu’il en soit il va falloir réapprendre et le mieux c’est d’y mettre la main à la pâte. Bon s’il y a une chose que je sais faire c’est allumer les fours. Je ne sais pas si nous allons en avoir besoin, mais si c’est le cas il va falloir qu’il soit chaud, donc quitte à faire quelque chose quand l’on ne sait pas autant commencer par ça :

Moi j’ai une idée. Maman me faisais toujours en dessert des sauterelles cuit dans des gouttes d’eau du lac Rokido.

Heu. Nous n’avons pas de sauterelle dommage.

Que voulez-vous répondre à ça ? Je ne peux pas lui dire que c’est une mauvaise idée, cela part d’une bonne attention. Puis bon, donner des sauterelles à des enfants, (humain) je ne pense pas qu’ils vont vraiment apprécier leur repas :

Ce n’est pas grave ca, je peux en chasser.

On n’a pas trop le temps pour ça.

Bon, bon, Ok.

Fiou, un peu plus et il allait me couper dans mon inspiration pour éviter la catastrophe.

L'absence de compétences en cuisine de l'autre ninja n'était pas réellement une surprise pour le jeune garçon. Ses propres capacités culinaires n'étaient issues, en grande partie, que de la sa vie précédent son entrée tardive à l'académie. En lui adressant un maigre sourire, il commença à préparer les ingrédients : s'il ne savait pas encore quel plat réaliser, il avait largement de quoi réaliser la base de ses pilules. C'était une bonne chose d'avoir commencé en n'utilisant que des principes actifs aisément accessible lorsqu'il a débuté ses inventions – si elles étaient plus faibles que ce qu'il pouvait obtenir avec de meilleures matières premières, elles seraient largement suffisantes pour les enfants. Il circulait dans la cuisine comme s'il était dans un monde à part, l'épais manteau d'indifférence luttant pour s'installer à nouveau ; sa propre petite voix lui rappelant intérieurement que, peu importe ce qu'il faisait pour les autres, il resterait seul jusqu'à sa mort. Ramassant les ingrédients éparpillés et jurant devant leur quantité infime, il essayait de trouver simultanément une recette qui conviendrait aux enfants – ils étaient peut-être dénutris, mais cela ne les empêchait probablement pas d'avoir les goûts imprévisibles et compliqués de cet âge. Il adresse un léger sourire à l'autre ninja en entendant l'idée évoquée par l'invocation – pour le coup, il était certain qu'elle n'irait pas plaire aux enfants.

"Je vais m'occuper de créer un équivalent de mes stimulants d'abord."

Ses cicatrices rouvertes le démangeaient et sa volonté entière était mise en exergue pour ne pas reprendre les points de sutures sur le champ. Si la douleur ne le dérangeait pas, la sensation de les avoir ouvertes - son sang passant tel à travers un filtre - l'occupait plus qu'elle ne le devait. Il soupira et attrapa la vieille racine de gingembre avant de commencer à la râper. Il n'avait rien de ce qui était nécessaire pour donner à la pilule sa forme et sa facilité d'assimilation – il devait se contenter de créer un sirop qui en aurait les propriétés. Il se tourna vers l'autre ninja.

"Vous serait-il possible d'allumer les fours ?"

Ce n'était peut-être pas l'idée du siècle, mais il espérait que les enfants ne diraient pas non à des hot-dog : la cuisine n'avait pas énormément de denrées mais il y avait le nécessaire pour en faire. De plus, le goût très prononcé d'agrumes de ses pilules lui permettrai de faire passer sa préparation pour de la citronnade – facilitant la distribution aux enfants. Il reposa le liquide jaune pâle afin de le laisser macérer et s'attela à la préparation du plat, mettant à cuire les saucisses puis humidifiant le pain légèrement avec de l'eau fraîche. Grâce à cela, il ne serait plus aussi dur qu'il l'était actuellement après un bref passage au four. Il chargea le grand Kumojin de s'occuper du pain et termina, entre-temps, son énergisant. Après environ quarante minutes de labeur en commun, ils commencèrent à distribuer la nourriture ainsi que la boisson aux enfants. Les petites mines ravies qu'ils affichaient réchauffaient le cœur du jeune iryonin.

Alors que les enfants terminaient leur repas, les portes du gymnase s'ouvrirent brusquement.

La tambouille ? Bon dans le lot il ne m’a demandé d’allumer que les fours donc ce ne fut pas vraiment d’une difficulté astronomique. Je regarde un peu partout pour m’imprégner des lieux. Au vue que je ne vois les choses ainsi que depuis peu regarder tout ça est étonnant, surtout voir la comparaison de comment je les vois et comment je les vois maintenant. Puis je dois rattraper mon retard et pour cela vue que c’est l’utilisation de deux techniques je ne peux le faire tout le temps. Bon ça va ses techniques ne sont pas non plus d’une utilisation compliquée, mais je dois aussi impérativement réapprendre à lire avec leur manière d’écriture même si j’ai appris la forme en touchant l’écriture de ma mère, je ne sais le lire que sous cette forme, l’apprendre sans toucher et aussi une différence en soit. Bien sûr j’aurais surement moins de mal à l’apprendre que si je devais réviser toute les règles de l’écriture ou même reformer les lettres une à une. Enfin reformer et aussi dans mon planning d’apprentissage car je les connais mais je ne les ai jamais posé sur papier. Car écrire pour moi est nouveau du moins de cette manière. Malgré cette peinture que je connaissais dans le marché l’intérêt d’écrire avec ce genre de chose est très limité. Surtout quand je suis le seul à pouvoir en profiter. Encore que ça pourrait faire un bon pense bête.

Il semble que mon partenaire et opter pour des hot-dogs et de la limonade pour les enfants. Je ne fus pas très utile dans la préparation du repars mais bon. J’aurais au moins essayé. Le truc supplément dont je n’ai pas posé la question c’est son complément nutritif. En déduction de ce qu’il me dit je peux comprendre donc que cela va surement leur permettre de reprendre des forces et aussi compléter leur manque de nutrition. J’ai lu dans un livre et dans un guide de survie qu’après un manque de nutrition flagrant si l’on mange beaucoup trop, notre métabolisme peut ne pas supporter et que cela peut conduire à la mort. Après le hot-dog n’est pas un repas vraiment grand et donc les enfants ne risque pas ce risquer de trop manger d’un pour reprendre leur vitalité. Ses derniers se mirent à sourire. Quand je les regarde, je peux remarquer une chose qui me plaît en eux. Malgré les mauvaises choses qu’ils ont subies, ils arrivent à avancer et à trouver des choses positives. Me mélanger à eux me permet d’oublier mes contraintes et leur présence même me rend heureux. C’est bien pour ça aussi que je suis souvent ici. Une pensé bien personnel. Mon partenaire étant à côté de moi et qui semble aussi satisfait je me mets à dire :

Malgré tout ce qu’on a pu leur faire subir et malgré ce jeune âge, regarde-les. Ils arrivent encore à trouver du bon dans ce monde pour la moindre chose. C’est pour ça que je m’occupe d’eux. C’est égoïste dans un sens, mais en les aidant, c’est aussi moi que j’aide.

Je les regarde puis le groupe d’infirmier arrive. Ses derniers se dépêchaient à tout mettre en place pour aider les enfants je regarde mon partenaire et avant de partir les voir je me mets à dire :

C’est bon j’ai élucidé un des mystères qui te concerne. Utiliser la douleur pour oublier son existence. Un jour tu trouveras toi aussi un trésor qui te sauvera.

M’éloignant de lui, je me mets à demander à quoi je peux leur être utile. Pour un enquêteur ayant en face de moi la preuve même du mal-être, j’en ai mis du temps.

Shigeru comprenait les premières paroles de son interlocuteur, en quelque sens. Ces enfants étaient sa propre négation – ils continuaient à avancer vers le bonheur, là où il avait fait le choix de rester sur place. Cette considération laissa une amertume particulièrement désagréable dans sa bouche : finalement, c'était la preuve simple et unique que de simples enfants étaient plus forts que lui qui avait décidé d'abandonner. Il lui adressa un maigre sourire et tourna sa tête vers l'équipe soignante arrivée – l'activité dont ils faisaient preuve maintenant n'était en rien une excuse pour leur monumental retard, il en ferait part dans son rapport.

Le jeune médecin dégluti fortement lorsque l'autre Kumojin se dirigea vers l'équipe soignante. Il avait compris, ne serait-ce que cette partie infime de lui, et le lui avait fait savoir. Un sentiment de dégoût profond pris possession de son corps, le rendant presque nauséeux. Comment était-il possible qu'il ai vu quelque chose ? Il avait tout fait pour le cacher – était-ce la une partie du pouvoir de sensorialité de l'autre homme ? Le malaise. Il ne voyait plus que le malaise et senti immédiatement ses couleurs le quitter, son teint déjà pâle devenant immédiatement blafard. Cette réaction viscérale n'était cependant, et il le savait, absolument pas motivée par le sens des mots de l'autre ninja. Un trésor qu'il trouvera un jour – ce n'étaient que des paroles qu'il s'était déjà répétées, sous une autre forme, et dont il n'était plus rien à présent. Il soupira. Dento Kongoh n'avait pas l'air de vouloir divulguer l'information – sa réaction était même extrêmement différente de ce à quoi il s'attendait si son secret venait à être découvert un jour. Peut-être avait-il vu autre chose que ce voyait les yeux du médecin ? Peut-être avait-il dépassé la sécurité de la science et compris l'humain qui se cachait derrière la carapace ? Il n'y avait qu'une seule façon d'en avoir le cœur net, et celle-ci nécessitait de lui de retrouver l'autre ninja afin de lui parler en privé.

"Dento-san, je tenais à répondre à votre question : je ferai part de l'intégralité de l’événement dans mon rapport. Nous ne pouvons, en notre position de Kumojin, garder ce genre d'informations secrètes."

Il hésita un instant – et s'il ne désirait que marchander les informations entre eux ?

"Cependant, je comprends votre point de vue – mon rapport me prendra du temps à rédiger car il me faut décrire l'état de santé de l'ensemble des enfants, et pour cela je dois récupérer les informations dans les rapports de l'équipe soignante. J'estime que devant l'ampleur de ce qu'il me faut rédiger, Il me faudra environ un mois pour recevoir et traiter l'intégralité des informations. Tenez-moi au courant que je puisse lier nos rapports."

Shigeru se sentait coupable à l'extrême d'imposer un délai à l'autre ninja, partagé entre son besoin d'obéir au règlement du village et l'ersatz de sympathie qu'il ressentait envers l'autre ninja.

"Si jamais vous avez besoin de mon aide pour résoudre ce problème, je répondrai présent. Ce ne sont pas des mots que j'ai tendance à dire souvent, mais ce fut un réel plaisir de travailler ensemble sur cette affaire."

Il happa sa lèvre inférieure, le moment crucial où il conduisait l'intégralité de son discours arrivant enfin. Jamais le jeune médecin n'avait eu l'impression de réaliser autant d'effort dans sa vie et il n'était qu'étonné de voir ce que nécessitait le fait d'aller vers quelqu'un d'autre, mais il n'avait pas le choix : parler ici était s'exposer à être entendu.

"De même, si jamais… Je pense qu'il pourrait être plaisant de se retrouver loin de cette pression - les bons partenaires sont rares, autant ne pas se perdre de vue."

Souriant légèrement, il tourna la tête et s'en alla rejoindre l'équipe médicale afin de transmettre le reste des informations sur l'état de santé des enfants – c'était là la raison principale de sa venue.

Nous les avons sauvés. C’est sûr. Les enfants commencent déjà à prendre des forces et maintenant les voilà avec une équipe à leur côté. Je suis rassuré. Lâchant un soupir de soulagement, j’entends mon partenaire me dire qu’il est obligé de faire un rapport, mais qu’avec toute la paperasse il va bien mettre au moins un mois pour donner son rapport. Le temps qu’il soit fait car se dernier va prendre du temps. J’ai le temps offert pour enquêter sur cette affaire. Un très bon compromis entre nos obligations et l’assurance de savoir si cela ne fait pas prendre de risque au village :

C’est plus que je n’aurais souhaité. L’ami.

Par la suite il se met à me proposer son aide si j’en ai besoin à un moment ou un autre. Aquisant de la tête, surtout qu’il finit en disant étroitement qu’il pourrait avoir la sensation agréable de vouloir me revoir. Parti aider les médecins à poser leurs instruments cela de fait, je n’ai plus rien à faire ici. Comme mon partenaire ma tâche n’est pas finie malgré que de mon côté elle n’a rien d’officiel cette mission à une importance des plus crucial à mes yeux et la première chose dont je me dois de connaitre, c’est la source de ce genre de produit pour savoir qui peut en récupérer ou non. Il me faut aussi savoir comment ils savent pour ma vision thermique. Si c’est par information ou s’ils savent cette information simplement par ce qu’il le sait déjà. La dernière solution et la plus logique. Cela donne à cette enquête une ampleur plus grande car elle se met à passer sous la barre de mes connaissances ou des supérieurs du village. Cela peut donc venir d’homme ayant une influence dans la vie du village et qui donc si l’information passe dans leur oreille. Ils pourront surement jouer de cette influence.

C’est flou et je suis plutôt perdu, mais quand un homme décide d’une chose, il se doit d’aller jusqu’au bout. Je ne lâcherais pas l’affaire. Je ferais payer à ses hommes dont la limite dépasse ceux de blesser des innocents. Notamment des enfants. Cette chasse aux sorcières ne pourra se finir par l’exécution d’un groupe. Moi ou eux et quand je dis exécution je parle de la loi. Je ne tuerais personne si je peux l’éviter. Sortant de l’orphelinat, je ne sais combien de temps les lieux vont être refusés pour les visites. En revoir les enfants, je ne vais pas revenir avant un petit temps.

De l'amertume. C'était la chose la plus intense que connaissait Shigeru actuellement qui le frappait de plein fouet. Les enfants commençaient déjà à aller mieux, comme il l'avait sagement anticipé. De son côté, il a trouvé la faille qui avait permis au champignon de se libérer : une partie du faux-plafond dans les toilettes les plus proches du réfectoire avait été détruite. Il soupira et retourna dans le gymnase où l'équipe médicale s'occupait tant bien que mal des enfants. Ses yeux vides portaient un jugement particulièrement sévère sur la situation et il ne comptait pas s'en défaire – si l'équipe avait été en retard, c'est qu'elle n'a pas été en état de venir plus tôt : la maigre odeur résiduelle d'alcool et de tabac que portait une partie d'en eux, ainsi que les mouvements désordonnés et signe d'une massive gueule de bois, ne laissaient pas la place au doute. Il sorti son calepin et, discrètement, nota qu'il serait bon d'en faire part également dans son rapport. Ce comportement était inadmissible.

Le soir commençait à tomber quand la totalité des enfants a fini d'être examinée – Shigeru ayant voulu contrôler chacun d'entre eux a été un contretemps majeur pour le reste du personnel soignant qui aurait pu être libre bien avant, mais c'était pour le bien des enfants qu'il le faisait. L'idée même de châtier lui était étrangère. Au final, seul une quinzaine d'enfants était trop affaiblie pour tolérer un traitement sur place et a du être transporté à l'hôpital, permettant de gérer soigneusement la problématique sans faire d'évènement de masse. Il n'avait pas retrouvé l'autre Kumojin une fois qu'il eut fini d'examiner les enfants – admettant par là qu'il était certainement parti. Le jeune médecin ne pouvait que se rappeler que ce dernier venait ici régulièrement – pendant quelques jours cela ne serait certainement pas possible. Le personnel de l'endroit s'est réveillé, finalement, vers les coups de 18h – inventant un mensonge minable sur leur absence qui fut soigneusement accepté par l'équipe médicale. Pour le bien de Dento-san, il n'osa nier.

Il soupira sur le seuil de la porte. La journée avait été éreintante et il ne rêvait que de rentrer chez soi et de s'adonner à son plaisir primitif, la douleur. Relâcher la pression accumulée était un besoin plus que nécessaire. Il adressa avant de partir un maigre au revoir aux deux jeunes enfants qu'il avait examiné en premier, leur promettant de revenir le lendemain – chose qui lui était possible en tant que médecin. Vu qu'il ne réussirait probablement pas à dormir, il pouvait très bien travailler sur la fabrication de ses pilules stimulantes cette nuit, afin d'en amener aux enfants…

HRP:

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