Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu )

— Alors ma 'Peki chérie, c'était bien ce premier rendez-vous avec tes tout premiers élèves ?
Sans un mot, la concernée traversa le salon en trombe. Sa course la mena dans son atelier. La porte de cette pièce se ferma violemment. Un craquement fut émis de la part de ce pauvre objet qui n'avait rien demandé. Connaissant cette attitude capricieuse, le Père Saibogu se leva de son fauteuil en soupirant et s'approcha d'un pas détendu en direction du refuge de sa benjamine. Sans forcer la porte, il toqua rapidement.
— C'était aussi horrible que ça ?
Pas un mot ne fut prononcé de la part de la Chuunin. Cependant, l'on pouvait entendre des bruits de verre brisé, et autre éléments qui se cassaient derrière l'entrée de la salle. Ce n'était pas la première fois que la rebelle était énervée de la sorte. Heureusement, tout le matériel qui recevait le courroux de la brune avait été entièrement payée par cette dernière. Une bonne chose qui soulageait le chef de la famillee et son porte-monnaie.
— Qu'ils aillent se faire foutre ! L'administration et ces... ces... PUTAIN ! QU'ILS AILLENT BIEN SE FAIRE...
— Wowowooo. On se calme. Tu vas respirer un grand coup et tu vas me raconter précisément ce qu'il t'est arrivé.
C'est à ce moment, que l'un des nombreux frères de Kanpeki, passa dans le coin. Intrigué, il s'arrêta devant la porte fermée de l'atelier et posa un regard interrogateur sur son Paternel.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
— C'est rien. Encore ta soeur qui fait une crise.
— Ah... Si ce n'est que ça. Laisse tomber, elle finira bien par se calmer ou se brûler à l'acide comme la... Hum... 1852ème fois ?
Evidemment, l'atelier n'étant pas insonorisé, la concernée ne perdit pas une miette de la discussion qui se déroulait de l'autre côté. Inutile de préciser que son aîné avait parlé de cette manière volontairement.
— Enjinia, espèce de fils de...
— On se calme ! Enji', retourne à tes occupations, je m'occupe de ce "problème".
Soupirant et blasé par le comportement enfantin de sa petite soeur, le grand frère s'en alla continuant sur son itinéraire. Et puis le traiter de la sorte était stupide ! Ils avaient tout deux la même Mère...

Une fois que ce dernier disparut du champ de vision de son géniteur, il reprit l'affaire là où il l'avait laissé.
— Bon tu me racontes, où je défonce cette porte Kan' ?
Un soupir étouffé fut émit, quand finalement, la jeune femme décida de lui raconter la rencontre avec ses deux élèves : Hisoka et Mu. Entre deux flot d'insulte, l'histoire fut retranscrite fidèlement. Finissant son résumé, elle laissa à son Père le loisir de répondre.
— Et donc, je suppose que tu vas aller aux terrains d'entraînement ?
— Bien sur que non ! Je revois encore ces deux... Bref, j'vais péter un câble si je les revois !
C'est alors que la voix plutôt calme de son paternel prit un ton grave. Le ton du chef de famille. Celui qui faisait trembler ses progénitures. Les prémices de la colère de ce dernier était redouté dans cette maison, de par sa rareté et ses conséquences... La benjamine se raidit lorsqu'elle entendit ce changement vocal.
— Kanpeki Bi Kami Saibogu. Tu as tout intérêt à ouvrir cette porte, mettre tes chaussures et te grouiller de rejoindre tes élèves sur le champ... Sinon, je te montrerai ce que c'est que de nettoyer l'ensemble du Kenkyuujo avec une brosse à dent et en compagnie de mon droïde colleur de baffe !
Pas besoin de le lui redire deux fois, sans prendre le temps de se préparer convenablement ou même de protester, elle quitta la maison, la queue entre les jambes. Direction : Les terrains d'entraînements.

Arrivée à bon port, elle jeta un coup d'oeil à sa montre. De toute évidence, les représailles familiales l'avaient motivée. Elle était encore une fois en avance. Enervée comme jamais mais en avance.

La fin de la rencontre avec Kanpeki avait été compliquée a bien des égards, la jeune femme s'était éloigner puis avait disparu en laissant les deux élèves dans l'attente. Ils avaient quelques heures à tuer, Hisoka soupira une fois que la silhouette de la jeune femme eue disparue, puis se tourna vers Mu. Il la regarda longuement, c'était inutile de demander l'avis de la jeune femme, elle l'avait clairement exposé. Laissant passer plusieurs longues secondes de silence ou la lionne était visiblement plonger dans ses pensées, sans doute au sujet de la rebelle qui leur servait de maître. Finalement, le blondin s'approcha de sa coéquipière, puis posa une main sur l'une de ses épaules, il lui proposa alors d'aller manger un morceau en attendant que le temps passe. Cela serait bien plus productif que de ruminer cette rencontre pendant plusieurs heures, lui-même avait envie de décompresser. Et le meilleur moyen d'atteindre Mu était de lui parler de nourriture, un véritable talon d'Achille. Enfin, c'est ce qu'il pensait. Qu'elle accepte, ou qu'elle refuse, de toute façon, le nomade irait sans doute manger un morceau. Il prit donc le chemin accompagné de sa coéquipière.

Quelques heures plus tard, les deux genin s'avançaient donc vers le terrain d'entraînement, le numéro 8. La Saibogu avait été en avance au premier rendez-vous, sans doute qu'elle le serait de nouveau. Si c'était le cas, c'est qu'elle était peut-être prête à faire des efforts, ou alors qu'elle s'était pris un coup de pied au cul par ses supérieurs pour se remuer et mener à bien sa mission en temps que Sensei. Peu importait au final, cette seconde réunion allait sans doute servir pour calmer le malaise que la première avait mis. Où bien définitivement enterrer cette équipe. C'était un moment important. Les terrains d'entraînement étaient nombreux et quelques-uns étaient entourés de plusieurs QG des clans principaux du village. C'était la première fois qu'Hisoka venait ici pour tout dire, c'était assez impressionnant de voir ces différents endroits qui permettaient aux ninjas de peaufiner leurs techniques, leurs manières de combattre. Le jeune homme tenta d'imaginer combien de technique, de coup avaient été travailler de sortes a devenir mortel. Alors que les yeux océans du prince du désert scrutaient chaque détail autour de lui, son esprit vagabonda, se demandant si Analie-sensei était venue ici ? Sans doute, c'était un passage obligé pour tout ninjas du village à un moment donné ou un autre. Sûr qu'elle terrain s'était-elle donc entraînée ? Et si c'était le huitième... La vie serait drôlement perverse avec Hisoka. Mais actuellement, c'était surtout lui qui donnait dans du sentimentalisme. En s'en rendant compte, il secoua légèrement la tête, se débarrassant de ses pensées inutiles. Avec un petit sourire et l'ombre de son premier maître dans le dos, il se sentit fin prêt à affronter une nouvelle fois Kanpeki et sa mauvaise humeur. Enfin, peut-être s'était-elle calmée et avait décider de faire des efforts ? Les deux ninjas pénétrèrent dans le terrain d'entraînement qui leur était confié pour l'après-midi. Au milieu de celui-ci se tenait la sensei.

Immédiatement, Hisoka comprit qu'elle n'avait pas décoléré, loin de là. Son visage était encore plus marqué par la frustration, la fureur, la haine, l'arrogance. C'était difficile de réussir à afficher tout ça sur un seul et même visage, mais le talent cacher de Kanpeki le lui permettait. C'était ça sa technique héréditaire ? La capacité à être grognonne et toujours plus furieuse au fur et à mesure que les heures passaient. Elle n'avait donc pas compris le message. Au moins, elle était là, elle n'était pas contente d'être là, mais y était obliger. N'était-elle pas assez maline pour comprendre qu'en allant a reculons pour faire une tâche celle-ci paraissait plus pénible qu'elle ne l'était ? Hisoka glissa un coup d'œil vers sa coéquipière qui avait sans doute dû remarquer l'évident déplaisir de leur sensei à se trouver ici. La posture de cette dernière était raide, tendue, son visage crispé et fermer, ses sourcils froncés. N'importe quel idiot aurait compris le message. Lorsque le genin se trouva à quelques mètres de la sensei, il fit un grand mouvement de bras avec un air enjoué sur le visage. Parlant plus fort que cela n'était nécessaire pour bien que la capitaine de l'équipe l'entende.

" Kanp-sensei !!! Vous êtes encore en avance ?! Vous aviez vraiment hâte ! "

Quittant Mu en lui lâchant un petit sourire en coin, il rejoignit la sensei en quelques foulées, s'arrêtant a un mètre d'elle, il lui lâcha un nouveau sourire éclatant, contrastant clairement avec la mauvaise humeur de son interlocutrice. Il se demanda bien qu'elle allait être le programme de cette seconde partie de journée. Bien sûr Kanpe-sensei allait les mettre à l'épreuve, sans doute pour jauger de leurs talents dans les différents domaines ninjas. Donc soit des épreuves qui allaient mettre les deux genin en compétition, pour installer l'esprit de rivalité que les shinobis affectionnaient tant et qui leur permettaient de se dépasser. Ce qui en soit serait ici inutile, Hisoka n'avait que faire de se comparer aux autres, que Mu soit meilleur que lui dans un ou dans tous les domaines ne l'empêcherait pas de dormir la nuit. Il n'avait clairement pas besoin de cela pour se dépasser physiquement et mentalement. Le sentiment de rivalité était puéril, c'était bien plus intéressant de travailler la complémentarité. La seconde option était un combat entre les deux genin, pour voir leurs réactions en combat. C'était probable, mais pas forcement ce qu'il y avait de mieux. Ou alors la sensei qui avait été longuement décriée et avait perdu sa position dominante à cause de son sale caractère, allait vouloir reprendre les rênes du groupe en faisant comprendre physiquement parlant aux deux genin qu'elle était le chef d'équipe pour une bonne raison. C'était le plus plausible. Ce qu'Hisoka ferait s'il s'était trouvé dans cette situation. Enfin, c'était impossible, il ne devait y avoir qu'une personne au monde avec un caractère comme celui de Kanpeki. L'un dans l'autre les genin n'avaient pas de chance d'être tombé sur une telle ronchonne, mais elle-même n'avait pas eu de chance. Elle s'en serait bien mieux tirer avec des enfants qui se seraient pliées a ses ordres en étant mort de peur.

" Alors Kanp-sensei ? C'est quoi le programme ? "

Non seulement, Mu et Hisoka n'avaient pas peur d'elle, mais la première ne se gênait pas pour la remettre en question sans ciller, ce qui démontrait sa grande force de caractère, ce qui pour les ninjas étaient une grande qualité. Et le second lui continuait à être de bonne humeur malgré tout. Avec un peu de chance, la suite de la réunion allait enfin mettre en joie Kan. Enfin si c'était possible. Savait-elle sourire au moins ? Le pire, c'était son prénom. Ça voulait bien dire, parfait ou perfection. Kanpeki était loin de l'être. Pour le coup, c'était un peu de la publicité mensongère. Ou ses parents avaient senti venir le coup et lui avaient fait une mauvaise blague. C'était pour ça qu'elle était en colère a longueur de journée ? Dans tous les cas, ça ne devait pas être agréable de vivre au quotidien avec elle. Quelqu'un était bien capable de la mettre au pas pourtant. Elle était là. Donc sous ses airs de rebelle, elle était clairement au service du village et de ses senpai. Finalement, la rebelle ne l'était pas tant qu'elle voulait le faire croire.

On peut consentir contre sa volonté.

Homère

Notre première rencontre avait été des plus intéressantes… non en fait pas du tout cela avait été une catastrophe, mais bon, tout n’était pas perdu. Sous ses airs de gamine mal terminer, notre jeune cheffe avait sans aucun doute les capacités de diriger ce groupe, il lui fallait juste le temps de comprendre que le respect se partageait et qu’elle n’était pas là pour nous briser ou nous les brisées au choix. Son air buté, sa fierté mal placer, son arrogance d’adolescente avait eu de quoi me rebuter au premier contact, mais comme tout a chacun on finit par grandir, comprendre et accepter. Je ne disais pas que la transition allait être facile, entre Hisoka et moi nous avions mis à mal sa fierté et elle ne lâcherait pas facilement la pression. Elle voulait dominer et ne pas se faire chier car, comme nous, elle n’avait pas vraiment eu son mot à dire sur l’intégration à cette équipe. Mais sous le nouveau régime de Suna, les solitaires n’étaient plus vraiment tolérés. Cela allait faire du bien à cette gamine d’apprendre à coexister et à collaborer avec d’autre personnes. Avec un peu de chance elle deviendrait adulte à notre contact, quoique cela reste à voir. J’étais plutôt curieuse de savoir qu’elle mauvais coup elle nous préparait pour l’après-midi, ce qu’elle manière puérile elle allait se venger de notre premier entretien.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) MgGqR5

La journée prit tout de même une bonne tournure quand Hisoka, à la fin de notre entretien, me proposa d’aller manger. Il était vraiment que mon pauvre petit déjeuner ne tenait pas vraiment sur mon estomac et j’étais plutôt satisfaite de pouvoir aller me remplir la panse dans un restaurant. Acceptant donc l’invitation de mon coéquipier, nous prime la direction d’un endroit pour manger. Une fois attabler je pue enfin laisser passer mes doutes sur notre jeune cheffe pour concentrer mon esprit sur les saveurs des plats. Je commençais avec une soupe Miso, de quoi me mettre n'appétit, me régalant de cette entrée à base de Miso, de pâte de haricots et de soja fermenté. Je suivis avec une assiette de Gyoza, ou trois paires de délicieux ravioli farcies au porc et au champignon, finirent de me mettre en appétit pour le voir les plats principaux. Une fois les entrés passé, je commandais un shirashi, ce plat se composant d’un bol de riz vinaigrés à là qu’elle on ajoute les nombreux ingrédients que l’on nous serre. Sur la table s’alignait alors des tranches de saumon, de la dorade, du thon, de l’anguille griller et de multitude de sauces diverses pour accompagner le tout, de quoi bien se remplir l’estomac pour un après-midi qui allait sans doute être mouvementé. Je pris encore une petite assiette de cinq sashimis de langoustine par pure gourmandise. Puis je terminais sur des petite boule de coco comme déserte, tout à fait succulente et aussi blanche que mon coéquipier qui devant mon appétit imaginait déjà la note du restaurant, heureusement pour moi, il m’avait invité. On conclut donc le repas sur un petit alcool de sirop de Rose, pour bien aider à la digestion. Une fois bien restauré, on pouvait s’en aller rejoindre la folle furieuse au terrain d’entrainement numéro 8.

Les terrains d’entrainement de Suna offraient de parfaite possibilité au Shinobi de tester leur tactique de combat en situation diverse. Les terrains étaient entretenus pour offrir un maximum de décor sur un minimum de place. Il y avait donc de l’eau, des petites zones forestières de terrain découvert des zones rocheuses, de quoi mettre le Shinobi en situation. On ne pouvait s’entrainer que dans des situations désertiques, car cela limitait beaucoup notre polyvalence quand on quittait le pays. Le combat dans le désert offrait d’ailleurs peu de cachette, on ne pouvait que difficilement l’utiliser car son adversaire. Un Shinobi de Konoha aurait donc vite fait d’utiliser le moindre arbre de la zone de combat contre un Sunajins, se dernier n’étant pas entrainé à utiliser ce genre de procéder. Les terrains d’entrainement permettaient donc au Shinobi d’apprendre à utiliser les multiples environnements de manière plutôt efficace. Je n’y venais que rarement, il y avait souvent du monde et je préférais m’entrainer en intérieur pour mon Taijutsu et en théorie pour les tactiques de combat que je mettais à profit lors de mes missions. En tant que groupe, nous avions la possibilité de réserver un terrain, ce qui expliquait pourquoi la zone était déserte quand on arriva sur place, nous allions pouvoir utiliser tout le terrain numéro 8, sans être dérangé par qui que ce soit.

Notre chère cheffe de groupe, Saibogu Kanpeki était déjà sur place et semblait toujours de même humeur. Le fait qu’elle soit là, avant nous m’étonnait. Je m’attendais qu’elle joue son rôle de chieuse jusqu’au bout et ne se présente qu'un quart d’heure après l’heure du rendez-vous. Mais non, elle était déjà sur place à nous attendre. De quoi pensé qu’elle avait plus de professionnalisme que je l’avais imaginé. Heureusement que je n’avais fait aucun parie avec Hisoka sur sa présence ou son absence. Son humeur aussi était là, à prendre sur lui en nous attendant. Elle semblait toujours de fort méchante humeur et prêt à déverser sa colère sur nous. J’en fus amusé d’avance, la petite n’avait pas fini de s’arracher des cheveux. Genzai Hisoka, fidèle à sa ligne de conduite adoptée envers Kanpeki, la salua avec sympathie et son grand sourire qui, je n’en doutais pas, agaçait au plus au point la Saibogu. L’estomac plein et sachant à quoi m’attendre, je pris aussi une aire plus décontracter et sympathique pour m’adresser à notre chère cheffe de groupe.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) MhbrAD

- Peki-sensei, j’espère que vous avez bien mangé se midi. Un estomac plein rend souvent de meilleures humeurs.

Vu que Genzai utilisait le diminutif Kanp, j’allais utiliser le peki. Je sentais que les diminutifs allaient rapidement l’agacer. En Yukkan, les diminutifs étaient utilisés de manière affective, cela allait agacer notre Saibogu je le sentais. Par devers moi, je savais qu’utiliser un diminutif dans mon pays natal était une insulte. En diminuant le nom on diminuait la personne qui le portait. Cela avait un petit quelque chose de puérile, mais nous allions bien voir qui d’elle ou de nous aurait la plus grande résistance. Elle nous avait déclaré la guerre, elle allait être servie et en tant que moniale, je ne doutais pas de ma capacité à rester calme et patiente devant la fierté et la colère de la petite Saibogu. Je sentais que Genzai, lui aussi, était prêt à relever le défi de mettre au pas notre cheffe en restant patient et très sympathique envers elle, sans nous laisser nous faire dominer par elle.

Mains dans les poches, Kanpeki attendait, toujours rageuse, que ses maudits élèves arrivent. Regardant sa montre toutes les trois secondes, elle essayait de trouver un prétexte pour leur faire la morale. Et évidemment s'ils arrivaient en retard, ce serait la situation parfaite. Malheureusement pour la rebelle, ses deux apprentis arrivèrent au lieu de rendez dans les temps. Rien n'avait changé depuis ces trois dernières heures de séparation, Hisoka affichait encore et toujours le même sourire éclatant et s'extasiait sur tout les détails, tandis que Mu restait de marbre, le visage froid. Ses sourcils se froncèrent à nouveau lorsqu'elle entendit le surnom que la rousse lui attribua. Le diminutif quelle appréciait le moins : Peki. Sa colère monta d'un cran, faisant ressortir les jointures de sa mâchoire à intervalle régulière. Est-ce qu'elle avait l'air de ressembler à ces cabots dégoûtants que certains membres de la noblesse possédaient ?! Il y avait des choses qui allaient se payer ! Mais comme disait le proverbe : "La vengeance est un plat qui se mange froid". Aussi, notre protagoniste allait frapper... quand le moment serait venu.

Mais passons. Toujours silencieuse depuis leur arrivée, Kan' se décida finalement à parler. Il était temps de leur annoncer pourquoi ils étaient présent sur ce terrain d'entraînement.
— Ramenez-vous.
Sans attendre davantage, la jeune femme empoigna son sac à dos, le posa à terre et d'un geste simple, en sortie une carte. Le plan de la zone. Une fois que le duo était assez près d'elle, elle continua.
— Bon, pour notre premier exercice, on va directement partir sur une récupération de document.
Carte étalée sur le sol, l'on pouvait voir chaque détail important qui constituait ce biome tempéré à base d'arbre et d'herbe verte. la brune attira l'attention de ses disciples en pointant du doigt ce qui semblait être le symbole d'une maison.
— A exactement 1.5 kilomètres au Nord ouest, il y a un bâtiment situé sur le sommet d'une falaise. Impossible d'y accéder par un chemin quelconque. Il va falloir escalader ou utiliser votre chakra de manière habile si vous ne voulez pas rester sur le carreau. Si vous savez voler, c'est aussi une option.
Quittant du regard le morceau de parchemin, elle posa son regard doré sur le duo.
— Ce p'tit bout de rocher fait une bonne centaine de mètre. Une erreur et vous êtes bon pour passer le restant de votre vie dans une boîte, à bouffer les pissenlits par la racine.
Elle mit un temps de pause afin que Hisoka et Mu se rendent compte de la gravité de la chose, puis reprit.
— Une fois ce petit problème contourné, passons à la baraque. C'est une maison simple. Possédant un étage, il y a la dedans, un parchemin de couleur bleu. Je veux que vous me le rameniez ici en exactement 30 minutes. Vous entrez, trouvez le paquet, vous sortez. Rien de bien compliqué, même pour des Genin.
Elle se redressa finalement, marquant ainsi la fin du briefing.
— Des questions ? Dans le cas contraire, j'vous abandonne ici. J'reviendrai à la fin du compte à rebours.

Peki-Sensei, le surnom que donna Mu à l'honorable Saibogu donna à Hisoka une envie de rire incontrôlable qu'il parvint a dissimuler parfaitement sous son air joyeux. C'était bien trouver, décidément l'équipe qui étaient composé par les trois ninjas étaient véritablement différentes des autres. Bien sûr, le nomade n'avait jamais fait partie d'une autre équipe pour avoir un élément de comparaison viable, mais il en avait déjà croisé plusieurs en allant chercher ses missions ou en se promenant dans le village. Aucune ne semblait avoir une dynamique semblable à celle qui régnait dans cette team là. Il ne saurait dire si c'était bon ou mauvais. C'était peut-être même les deux, l'originalité de cette équipe pouvait faire leur force comme leur faiblesse. Il fallait voir comment le tout allait évoluer. Incroyable, Kanp-sensei ne réagissait pas, l'arrivée d'Hisoka ou de Mu, avec le surnom que chacun avait donné à leur professeure semblait certes titiller la belle brune, mais sans la faire rugir de colère. Bien sûr, vu les traits qu'elle arborait, il était évident que ça l'énervait au plus haut point, mais elle ne se laissait pas emporter. C'était intéressant. Hisoka ne s'attendait pas vraiment a ce que Mu donne également un diminutif a la Saibogu. Ce n'était pas vraiment son style, elle semblait changer d'approche, se réfugier dans la courtoisie et la bonne humeur pour contrer la fureur de la sensei. C'était un bon moyen, les paroles acerbes et les réponses franches donnaient toujours l'occasion à la rhétorique adverse. Un air joyeux lui ne pouvait être contré par des paroles, en plus c'était un excellent moyen de travailler son calme. Mu venait d'autre part, elle lui avait parlé d'un empire loin derrière le désert. Il se demanda donc, comment était vu vers ces contrées lointaines l'utilisation d'un diminutif. Le nomade savait qu'il existait une multitude de réactions face a cela. Il était presque sur, que dans le cas de Mu cela tenait du rabaissement que du petit nom donné par affinité. Finalement, la Saibogu brisa son silence en leur demandant de s'approcher, elle étala au sol une carte et commença a montrer des points stratégiques. Hisoka s'approcha, posa un genou au sol et observa attentivement le bout de papier poser par terre.

Ainsi, ils allaient donc devoir ramener un parchemin, situé dans une maison, elle-même camper sur une falaise d'une centaine de mètres, le tout se trouvant a un kilomètre et des poussières de leurs positions. Immédiatement, Hisoka trouva la chose absurde. Quel était l'intérêt de construire une maison sur une falaise aussi haute sans chemin pour y accéder ? C'était bien ce que Kanp-sensei venait de dire en décrivant la situation. « Impossible d'y accéder par un chemin quelconque. » C'était sans doute une bâtisse créée exprès pour ce genre d'épreuves sans doute. C'était assez simple au final comme tâche, grimpé, trouver le parchemin, redescendre puis revenir. Le seul hic était le temps, une misérable demi-heure. Certes, les protagonistes étaient des ninjas, mais la moitié d'une heure, c'était court pour faire un tel trajet, monter, chercher, redescendre, faire le chemin inverse. Pas impossible, juste compliquer, il allait falloir y aller à fond. L'un des commentaires de la Saibogu fit tiquer Hisoka également. Bien sûr que non, il ne savait pas voler... En revanche, le clan Saibogu avec leurs inventions surprenantes le pouvait peut-être. C'était quoi le but au final ? Une simple mission de récupération ? Ou bien Kanp-sensei allait mettre son grain de sel en intervenant d'une manière ou d'une autre en utilisant la technologie Saibogu ? Difficile a dire, Hisoka ne faisait que spéculer sur la tournure de phrase de sa sensei, c'était juste surprenant qu'elle parle de ça a ce moment précis. Il se faisait sans doute des idées, il ignorait beaucoup de choses sur le clan de Kanp. Également a quel point leurs arts étaient pousser. Il décida à ce moment précis de garder un œil gardé vers le ciel. Savait-on jamais. Avec un petit sourire en coin, Hisoka décida tout de même de relever cette tournure.

" Je ne doute pas que vous sachiez voler comme tout bon ange Kanp-sensei. Je regarderai en l'air pour voir si je vous aperçois. "

Finalement, la sensei se redressa, observa ses élèves et demanda s'il y avait des questions. Il n'y en avait pas vraiment besoin, c'était assez simple à vrai dire. Le seul souci était le facteur temps. Tout en se relevant, le genin observa Mu du coin de l'œil. En voilà une qui n'aurait aucun mal si elle le voulait à faire le trajet en aussi peu de temps. Sa coéquipière était une pro du taijutsu, son physique était taillé pour ce genre d'épreuve, ses capacités lui permettrait aisément de parcourir le chemin avec rapidité et adresse. Non pas qu'Hisoka en était incapable, juste que si jamais il devait y avoir une course entre les deux, ça serait forcément la lionne écarlate qui gagnerait. Heureusement pour le nomade, il n'avait pas l'intention de faire le trajet seul. Avec un signe de tête négatif pour répondre a la sensei, Hisoka se rapprocha de Mu. Puis il se tourna vers Kanp-sensei en souriant.

" Juste une seconde avant de commencer Kanp-sensei. "

Le nomade se tourna vers sa coéquipière, ils semblèrent discuter pendant quelques secondes même pas, puis finalement les deux se retournèrent comme une seule personne, s'avançant à côté de leur maître. Attendant le signal de départ. Ils avaient échafaudé un plan en quelques secondes. L'œil d'Hisoka se porta vers Mu, il avait une facilité incroyable à travailler avec elle, déjà durant la mission où ils s'étaient rencontré, ils avaient fait un très bon travail d'équipe tout en faisant connaissance. Ce qui était donc compliqué. C'était dur de se joindre à une autre personne et de faire un travail soudé quand on ne connaît pas l'autre. Cela avait pourtant été le cas, aujourd'hui, les deux coéquipiers se connaissaient un peu mieux. Ce n'était encore que les prémices de leur collaboration, mais s'ils étaient capables de travailler ainsi main dans la main, toujours aussi facilement, cela laissait rêveur. La suite serait intéressante. Finalement, il reporta son attention devant lui et le top départ fut donné par la sensei. Le nomade forma immédiatement un signe bien connu de tous les ninjas. Une technique de base qui était apprise a l'académie, qui était également nécessaire pour obtenir son rang genin. Le genre de technique que tous savaient utiliser et qui étaient tellement commune que l'on oubliait parfois de l'utiliser. Dans une petite explosion de fumée, l'apparence d'Hisoka changea, du blondin a la musculature de nomade, il se transforma en fûma shuriken replier sur lui-même. Tombant au sol, Hisoka transformer sentit une main s'emparer fermement de lui. Le plan était en marche, la mission était peut-être simpliste, sans doute que Kanpeki allait faire en sorte de leur mettre des bâtons dans les roues, mais qu'importe. L'important était la qualité du travail d'équipe des deux genins. La première partie de mission était donc confiée à Mu. La spécialiste pour ce genre d'épreuve, Hisoka ne doutait pas qu'elle parvienne facilement à atteindre la falaise en peu de temps. Elle avait bien des armes secrètes et Hisoka ne pensait pas du tout à l'arme imposante qu'elle avait encore a ce moment dans son dos. La lionne lors de la petite réunion, lui avait parlé d'un secret. C'était le moment de le montrer a Kanpeki.

Le charmant rictus que m’offrir Kanpeki à l’évocation de son petit surnom me le fit adopter. Je sentais que j’avais touché juste et ça lui allait bien. Cela faisait penser à ses petits chiens complètement inutiles et rageurs qui aboyaient à longueur de journée et qui avaient une réputation de chienchien à sa maman. J’ignorais si Kanpeki était une fifille à ses parents mais ne pas être très utile et aboyer tout le temps, ça lui collait bien. On risquait de bien s’amuser dans cette équipe en vue de la situation, je me demandais combien de temps allait tenir Kanpeki avec notre traitement particulier. Elle allait bien finir par péter les plombs ou au moins faire quelque chose, de stupide ou d’intelligent, au choix. Elle n’avait pas démordu depuis ce matin et la technique d’amicalité de Genzai semblait tout à fait efficace pour exaspérer notre cheffe si subtile. On allait bien réussir à lui causer un anévrisme ou un AVC, sûr qu’on nous décorerait pour une telle action. Restait à voir qui était assez têtu dans son comportement pour gagner se bataille intellectuel, je sentais que Peki n’allait pas faire long avant de craquer.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) M7yBOZ

Notre exercice de l’après-midi serait donc un ou plusieurs défient à effectuer. Le premier de ceux-ci était un défi de vitesse, du moins donnait l’impression. Un parcoure d’un kilomètre cinq cents, escalader une falaise, atteindre une maison, prendre un colis, et refaire le chemin inverse et cela en trente minutes. La chose était faisable un Shinobi était tout à fait capable d’atteindre en moins de dix minutes la falaise, escalader et prendre le colis avant de redescendre en encore dix minutes et revenir sur le même rythme. Cela demandait de réfléchir correctement, on n’avait pas le temps de se perdre ou de ralentir. Le temps était faisable, mais sans trop de marges, du moins pour un Shinobi lambda. Je n’étais pas une kunoichi lambda, j’étais une kunoichi spécialiste dans le Taijutsu rapide, taillé pour la vitesse. Je pouvais me déplacer bien plus vite que n’importe le qu’elle des Génin de ma génération. J’étais persuadé de pouvoir atteindre la falaise et revenir en quelques minutes. L’escalade serait un peu plus complexe, mais rien d’insurmontable et s’il suffisait de prendre le colis, l’histoire serait réglée en moins de vingt minutes, de quoi nous laisser le temps de faire une pause sur le retour.

Ce fut son commentaire sur la possibilité de voler qui me donna l’idée d’optimiser encore plus notre temps. Surtout si, comme je le craignais un peu, la maison possédait plus qu’un simple sceau bleu à prendre. Je me demandais s’il y avait un piège sur place. Mais cela, on ne le saurait qu’en arrivant sur place et pas avant et si l’on suivait mon plan, se serait à Hisoka de se débrouiller avec ça, mais j’avais confiance en sa capacité d’analyse. S’il y avait bien un piège sur place, le temps gagner pour l’aller nous donnerais largement le temps de résoudre le problème, donc par de quoi s’inquiéter. J’étais confiante envers mes capacités et confiantes envers ceux de mon coéquipier sur ce coup-là. Elle voulait voir de quoi on était capable, elle allait le voir. Alors que Genzai profitait de notre temps de question pour lâcher quelque pique ironique a notre chère Saibogu, je laissais déjà mon chakra se répandre en moi, me préparant bien à mon action à venir.

- Vous ne reviendrez qu’à la fin du compte à rebours. Ne pourrions-nous pas plus, Peki-sensei, se retrouver alors sur une terrasse. On vous attendra en sirotant une boisson fraiche comme cela.

Avant de partir à l’assaut de notre défi, Genzai et moi purent-nous concerter à voix basse pour mettre en place notre stratégie. Mon idée semblait tout de suite l’accrocher, lui aussi avait confiance en mes capacités pour atteindre la falaise au plus vite. Une fois la tactique mise au point, on se prépara au top départ de notre petit défi. Je laissais encore une fois mon chakra se rependre en moins, allant vers la seconde phase de préparation pour parvenir au plus vite à notre destination. Avec sa légendaire bonne humeur, notre chère sensei nous donna le top départ de la mission et en parfaite synchronisation, Hisoka et moi mettions en place notre tactique. Alors plusieurs choses se produisirent simultanément, ou presque. Genzai se volatilisa dans un nuage de fumée, pour choir au sol sous forme d’un shuriken fumâ, l’une de mes armes fétiches, chez moi, ce fut une soudaine poussée d'énergie qui fut visible, une émanation d’énergie verte s’éleva de mon corps, le Seimon était ouvert, la troisième porte céleste, décuplant ma force, ma vitesse, ma résistance. Attrapant au sol Genzai, sous sa forme de shuriken, je partis alors vers l’avant comme une fusée, direction Nord-Ouest de notre position, droit sur notre objectif.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) VXtPqV

Ma vitesse étant au centre de mon entrainement, je m’étais déjà chronométré pour savoir les vitesses que je pouvais atteindre. Le Seimon actif, je savais que ma vitesse était d’une moyenne de quinze mètres par seconde. Ce qui signifiait que je pouvais atteindre la falaise a un kilomètre cinq cents de là en a peu prêts une minute et quarante secondes et refaire pareil pour le retour de quoi nous laisser plus de vingt-six minutes pour la falaise et le sceau. Au final, nous avions donc le temps. Filant comme une fusée, le shuriken Genzai en main, je fis une droite ligne vers notre objectif bondissant par-dessus les obstacles et esquivant ce qui pouvait nous ralentir. Les portes célestes ouvertes, plus rien ne me semblait impossible, j’avais un contrôle total sur mon corps et la troisième porte me donnait même les capacités de dépasser les limites de mon corps. Je savais que cela avait un contrecoup, peu élevé à mon niveau, mais qui plus tard mettrais à mal ma santé. Mais l’important était maintenant et non pas demain.

En moins d’une centaine de secondes, la falaise était apparue dans mon champ de vision et très vite elle me dominait de sa taille, ne me laissant qu’apercevoir la maison qui était bel et bien percher dessus, telle une sentinelle patiente, observant le désert alentour. Le passage de la falaise était censé nous ralentir, mais là encore nous avions mis en place, Hisoka et moi une parade pour perdre un minimum de temps avec l’escalade. Mais en utilisant le chakra pour adhérer à la paroi, il fallait prendre garde, les falaises pouvaient être traitresse et qu’on adhère ou pas à la paroi, si un pan de falaise s’effondre, on ne peut plus faire grand-chose a par embrasser une ultime fois le sol. Mais on allait aller au plus efficace, comme nous l’avait si bien dit notre cheffe, voler était une option tout à fait envisageable et ce fut cette option que l’on choisit. Me battant souvent en utilisant mes shurikens fumâ, j’avais une bonne maitrise de ce genre d’arme autant pour les lancer que pour le combat rapproché. Alors que j’arrivais presque au pied de la falaise, je déployai d’un doigt la quadruple lame du shuriken Genzai que j’avais en main, calculant rapidement mon angle de lancer. Je plantais soudainement mon pied gauche au sol, prenant le meilleur équilibre possible utilisant tout mon corps dans un arc de cercle parfait, m’aidant de ma propre inertie prit pendant ma course et booster par mon Seimon, je lançais de toutes mes forces le shuriken, dont l’aérodynamisme n’était plus à prouver. L’arme prit son envolé avec une puissance incroyable prenant rapidement de l’altitude pour se diriger, dans un doux arc de cercle, vers la maison percher au sommet de la falaise. Cette partie faite, je passais la main à Hisoka pour trouver le sceau et revenir.

Pas de questions. Des piques et encore des piques. A croire que la jeune femme était punie pour son comportement par des élèves qui ne se laissaient pas marcher dessus. Sans compter que les surnoms allaient bon train avec les deux Genin, qui ne se gênaient pas pour placer des diminutifs horripilant. Poing serrés dans les poches de son short, Kanpeki avait du mal à tenir surplace. Une bonne tarte sur les fortes têtes était la solution pour calmer les ardeurs, et en l’occurrence Mu représentait un risque à son autorité. Il allait falloir rapidement lui montrer qui était le chef, ou sa désinvolture allait augmenter au fil du temps.

Finalement, après ce bref briefing, le duo se rassembla à l'écart de la Sensei pour échafauder un plan. Une bonne chose. Ces deux là, n'étaient pas du genre à foncer tête baissée en direction de leur objectif, ce qui était rassurant. Ils avaient une cervelle, c'était pour le moins un bon point. Mais qu'allaient-ils faire quand ils se rendraient compte que l'équation allait afficher un nouvel élément inconnu auquel ils n'étaient pas préparés ? Une mission pouvait partir en vrille rapidement, aussi mieux valait-il les préparer dès le début à envisager les nombreuses possibilités qui pouvaient leurs tomber dessus durant une opération réelle. Ici se serait un adversaire inattendu : Elle.

Vint finalement l'instant T. La rousse et le blondin transformé pour l'occasion en Shuriken Fuma, retournèrent aux côtés de la Saibogu. Ils étaient prêt. Préparant le chronomètre, Kan' se plaça devant le groupe et leur fit face.
— 3, 2, 1... Go !
Sans attendre, la furie se lança à une vitesse hallucinante. Sa peau était devenue rougeâtre en l'espace de quelques instants. Kan' n'était pas senseur, et pourtant elle pouvait ressentir la puissance qu'avait dégagé la Hachido durant ce court laps de temps. Plutôt douée pour une Genin. Mais il n'y avait pas de temps à perdre, la rebelle devait aller au plus vite à la maison abandonnée. Sans attendre, le Fuinjutsu situé dans son dos s'activa dans une lueur bleutée, des plaques de métal en surgirent afin de couvrir le corps de la brune. En 3 secondes, elle fut recouverte de son armure de combat habitée par son IA : Sonzaï.
— Yo Son'.
— BONJOUR. MADEMOISELLE.
— Prêt à casser des bouches ?
— POUR. VOUS. TOUJOURS. MADEMOISELLE.
— Let's go.
D'une simple pensée, les réacteurs de Metal Gear s'activèrent, et la Saibogu s'envola à toute allure en direction du Nord-ouest. Ils devaient déjà être arrivés. Il fallait que notre protagoniste se dépêche si elle voulait que son plan marche. Quelques secondes de vol et elle put apercevoir la bâtisse. Quelques secondes encore et elle était prête à atterir. Ce qu'elle fit. Alors que Hisoka venait d'atteindre le sommet de la falaise en forme Shuriken, Kanpeki se posait devant la porte du bâtiment d'une manière contrôlée. Bras croisés, toujours en armure, elle toisa le Genzai derrière son masque de métal. Sa voix déformée par l'électronique retentit.
— 1 minutes et 20 secondes exactement. Il te reste environ 29 minutes.
C'est à ce moment, qu'elle déploya un canon sur son avant bras et qu'elle pointa ce dernier en direction de son élève.
— Allez, amène ta face, Smiley.

Spoiler:

La sensation de vitesse était grisante, même transformé en fûma shuriken et porter par sa coéquipière, le nomade ne s'était jamais déplacer avec une telle rapidité. Il savait que la spécialisation de Taijutsu était unique en son genre, elle permettait d'abaisser les limites physiques du corps, mais jamais il aurait pu penser que c'était a ce point... Plaisant. Il aurait aimé pouvoir sentir le vent sur son visage, ou la bouffée d'adrénaline monter en lui quand le corps se déplace, la tension que la contraction des muscles devaient produire. C'était sans doute douloureux pour Mu. Hisoka était encore en novice, il ne connaissait que par la théorie bon nombre de technique, celle que la lionne utilisait lui était inconnue à vrai dire. Mais vu la sensation qui se dégageait d'elle et la puissance avec laquelle, elle se déplaçait, c'était sans nul doute, une technique baser sur le boost de capacité. Comment cela pouvait-il bien fonctionner ? Combien lui coûtait d'abaisser les barrières auxquelles tout homme était bloquer ? Toute spécialisation dans les arts ninjas avait un prix, alors qu'au départ, le blondin pensait que celle du Taijutsu était un travail acharné, il remit pendant ce court laps de temps à voyager avec Mu en question sa croyance. Et si le prix était bien supérieur à une simple perte de temps ? Trop de questions auxquelles il ne pourrait répondre, le mieux serait sans doute de demander directement a la lionne écarlate ou encore a sa sensei.

Très vite le binôme arriva au pied de la falaise, la main de Mu attrapa la poignée du fuma genzai et le déplia avant de le jeter en l'air, là encore la force déployer pour le projeter le surprit. Encore transformer en bout de métal, il sentit ses lames fendre l'air sans véritablement avoir la sensation de l'air frappant contre lui. C'était très particulier comme sensation. En quelque secondes le genin parvint en haut de la falaise, toujours transformer par la technique ninja. Mu avait parfaitement viser, il dépassa la falaise d'un peu moins d'un mètre avant de rompre sa technique. Une petite explosion de fumée lui permit de reprendre sa forme habituelle. Retombant habilement au sol, les jambes fléchies pour mieux se réceptionner, il s'aida également avec sa main droite qui vint se poser au sol. Son bras gauche tendu vers l'arrière, avec son avant-bras entouré des bandes et de lanières de cuir pour protéger les stigmates présents en dessous. En redressant son visage, il put voir une armure se dresser sur son chemin. D'une teinte bleue générale, avec une surface blanche sur le torse et sur le casque, il y avait également de nombreux reflets sombres sur certaines parties de l'armure, généralement pour les jointures du corps ou sur les cuisses.

L'arme vivante était en train de quitter les airs pour retomber devant la bâtisse, les bras croisés, jaugeant le nouvel arrivant. Hisoka devait reconnaître que voir une telle chose se dresser devant lui était impressionnant. C'était donc a cela que ressemblaient les arts Saibogu ? Ils étaient donc réellement avancés technologiquement. Impressionnant. Hisoka détailla pendant plusieurs secondes la silhouette en armure devant lui, gardant la position qu'il avait prise pour mieux se réceptionner au sol. La voix déformée par le masque sans doute, pris une tournure synthétique, presque électrice si le terme pouvait coller. Hisoka n'en savait rien, il n'avait jamais croisé ce genre de prouesse au fonds de son désert profond. Kanp-sensei lui annonça clairement qu'il lui restait vingt-neuf minutes. Un petit rappel du temps, ou plutôt elle tentait de faire perdre ses moyens à son élève en le faisant stresser. Prendre une telle posture imposante, faire le point sur le temps restant. Tout ceci n'avait que pour unique but de mettre Genzai dans une position de stress, pour le pousser à faire des erreurs. Inutile, Hisoka ne se laisserait pas manipuler ainsi.

Dès lors que la jeune femme avait parlé de voler lors de son exposé de l'épreuve, Hisoka avait eu dans l'idée que sa sensei avait les capacités de voler et de les rejoindre grâce aux capacités de son clan. Il ne s'était pas trompé, il avait repéré l'indice caché dans la tournure de phrase de la rebelle. Ainsi, il n'était pas réellement surpris de la voir se dresser ici. Elle put d'ailleurs le lire dans le regard du blondin qu'il n'était nullement surpris. Elle tendit le bras dont un canon sembla se déployer autour et sembla mettre en joue son élève. Lui annonçant de ramener sa face en lui donnant un surnom. Surnom qui à l'heure actuelle ne convenait plus du tout à Hisoka. Son regard était calme, déterminé, sans trace d'amusement nul part. Ses lèvres qui pour une fois ne montraient aucun sourire n'étaient qu'une ligne droite impassible, donnant au visage du nomade un air déterminé. Il jaugeait son adversaire, la situation, ses options. La position agressive et provocante que Kanp venait de prendre ne le faisait pas ciller. C'était toujours la même procédure, déjà dans le règne animal, les bêtes usaient d'artifice ou de système de défense, prendre une posture imposante, intimidante permet souvent de gagner leurs joutes. Les hommes ont garder ce trait malgré l'évolution. Hisoka ne se faisait pas de fausses idées, même si cette peste les avaient traités comme des imbéciles et des incapables et qu'elle était haïssable au plus haut point, elle était bien plus forte qu'eux ne l'étaient actuellement. Hisoka n'avait aucune chance contre Kanp, Mu non plus. Les deux genins même alliés ne pourraient gagner, le combat de front était donc à exclure de l'équation. Et de toute façon, il ne fallait pas perdre de vue le but de l'épreuve. Le but de Kanp, n'allait sans doute pas être de vaincre ses élèves. Chaque membre du groupe savait qu'elle en était capable, non ce qu'elle voulait faire était les stresser, leur faire, perdre de vue le but de la mission, leur faire perdre du temps dans un combat vain et vide de sens.

Le blondin était peut-être sympathique et joyeux en toutes circonstances, mais lorsqu'un combat se présentait a lui, une autre facette de son personnage prenait le pas. Un personnage calme, réfléchit, c'était celui-ci qui faisait face a l'incroyable armure de Kanp-sensei. Pour dire vrai, le nomade n'aimait pas se battre, pacifique de nature, il avait grandi dans une tribu ou la violence était rejeter sous toutes ses formes. Il n'avait tué que pour survivre et avait dès lors perdu son identité et son appartenance a sa famille. Suite a cela, il comprit que la violence était le dernier refuge de l'incompétence. Mais parfois le combat était inévitable, ainsi, il devait également devenir un combattant capable de vaincre ses adversaires, quand il s'agissait d'une option nécessaire. Dans le cas présent, Hisoka se demandait quel effet aurait son raiton sur l'armure de la Saibogu. Deux cas de figure, il serait très efficace contre une armure baser sur la mécanique, ou inefficace au possible. Les yeux du genin se froncèrent, ça revenait du pareil au même. Lors de leur petite réunion avant la mission, Hisoka avait prévenue sa coéquipière qu'il pensait que la sensei pourrait arriver. Il avait un tout autre rôle à jouer. Qu'il puisse faire des dégâts, ou non a son adversaire ne changerait au final pas grand chose. Sans répondre à la provocation de la Saibogu, Hisoka fonça directement sur elle, prenant appui sur ses jambes et son bras qui étaient en contact avec le sol. Il se propulsa vers elle, pendant sa course, il composa plusieurs signes. Il allait attaquer fort, généralement lors des combats, le nomade préférait user de petites techniques pour comprendre le style de son adversaire et s'adapter par rapport. Mais là, il n'avait non seulement pas le temps, ni les compétences pour tenir tête a une personne comme Kanpeki. Il allait donc devoir faire des stratégies comme il le pouvait.

La composition de sa technique s'acheva à quelques mètres de la sensei. Aucune illusion, une attaque frontale, ainsi, n'avait que peu de chance d'aboutir, mais la encore ce n'était pas le but de la manœuvre. Hisoka concentra son chakra dans son corps, tendant son poing devant lui, un arc de foudre de bonne taille en sortit, s'élança sur quelques pas avant de prendre la forme d'une panthère de foudre. Le bruit de foudre la composant semblait crisser dans l'air et donner l'impression que la panthère fraîchement créer venait de hurler. L'attaque féline de foudre, s'élança alors, semblant danser dans l'air, le fauve d'une couleur blanche tirant sur le bleu, dansa de droite à gauche tout en avançant, semblant bondir comme un véritable prédateur enragé. Le nomade continuait sa course derrière le fauve, ce dernier finit par se décider d'attaquer sur le flanc gauche de Kanp, Hisoka accentua sa course quoi que moins rapide que sa technique. Au moment où celle-ci alla toucher sa cible, le nomade prit une impulsion au sol et s'élança pour donner un coup de pied sur le flanc droit de sa sensei. Il avait bien conscience que son taijutsu était loin d'être redoutable, mais s'était nécessaire de voir comment l'armure réagissait face au raiton et aux coups basique. L'observation était la clé de tout combat. Le but de ce combat n'était pas de gagner, mais de ne surtout pas perdre.

Spoiler:

Alors que j’annulais mon inertie de quelques pas vers l’avant, après avoir lancé le shuriken Genzai vers la fameuse maison, je vis une forme bleutée traverser le ciel, prendre de vitesse le shuriken et venir se poser près du bâtiment, hors de ma vue. Hisoka avec donc vue juste, notre chère cheffe de groupe s’invitait à cette petite sauterie pour changer le rythme. J’avais eu quelque doute là-dessus, mais il m’avait fait part de ses soupçons à voix basse et aussi sous forme de pique ironique à Kanpeki. Je ne m’étais pas vraiment attendu à ce qu’elle vienne et je pensais la prendre de vitesse avec ma technique. Mais elle avait eu, tout juste le temps de rejoindre la zone avant notre arrivée. Maintenant, elle allait nous faire perdre du temps. Cela m’amusait qu’elle soit venue, je m’attendais à ce qu’une confrontation se face. Peu importe son caractère et son professionnalisme, elle avait un entrainement qui faisait que son niveau surpassait le nôtre et de beaucoup. En solo, on n’avait pas vraiment de chance de la battre. À deux par contre, les chances étaient maigres mais bien plus réelles déjà.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) JnyND6

Mais il ne fallait pas oublier notre objectif, on n’était pas là pour mesurer nos forces respectives, ni pour tenter inutilement de la mettre à terre, on était là pour trouver le parchemin bleu et le ramener au point de rendez-vous et cela en une demi-heure. Elle n’était pas là pour nous faire tâter du tatami mais pour nous faire perdre notre temps. Je trouvais plutôt ironique une telle pensée, vu que dès notre première rencontre j’avais l’impression qu’elle nous faisait perdre notre temps. Mais ironie mise à pars, il allait falloir que je monte pour épauler Hisoka, sans quoi, il n’allait pas pouvoir récupérer le parchemin, pas avec cette harpie sur le dos qui allait vouloir imposer son autorité à grand coup de poing. C’était au moins un langage que l’on comprenait vraiment et au qu’elle on allait pouvoir répondre. Heureusement que le plan était de revenir comme nous étions partis, si j’avais refermé mon Hachimon, rouvrir les portes me couteraient chère. Tant que ma technique était active, je n’avais pas de soucie à me faire, mais dès le moment que j’atteindrais mes limites, la fermeture des portes me mettrais totalement hors combat. Encore novice dans la maitrise du Hachimon, le contrecoup était douloureux, il fallait donc que je me méfie, à nous faire perdre notre temps, elle allait nous faire perdre de l’énergie et je ne pouvais pas me le permettre. Au moins, avec ma tactique d’approche, on avait encore vingt-huit minutes pour récupérer le parchemin et revenir au lieu de rendez-vous.

Reprenant donc ma course, ne désirant perd qu’un minimum de temps, je partis a la rencontre de la falaise. Sans hésiter, j’utilisais mon chakra pour adhérer à la paroi. Je n’avais pas le luxe de pouvoir gaspiller du chakra, mais encore moins celui de perdre du temps, je choisis donc le moindre mal, celui qui me permettait d’atteindre le sommet le plus vite. Mes pieds crochant à la paroi rocheuse, je me propulsais par bond vers le haut de la falaise, cherchant le moindre pic rocheux pour trouver un équilibre et repartir. S’il me fallait arriver le plus vite possible en haut, je ne partis pas non plus tête baissée et je ne montais pas en droite ligne vers le haut mais en diagonale. Il ne servait à rien d’aller faire face à notre chère sensei, moi aussi. Hisoka était tout à fait capable de lui tenir tête de quelque pique ironique bien placé. Si elle voulait lui botter les fesses, grand bien lui en fasse, moi je restais concentré sur le parchemin.

La falaise n’avait rien de difficile à passer, surtout pour quelqu’un maitrisant les techniques de base du cursus académique. De plus, ma vitesse me donnait un avantage, je restais un temps bien trop court sur les emplacements pour me retrouver bloquer, de plus mes bonds me portait chaque fois à une bonne distance dans ma zone d’origine, ce qui m’évitait le risque de créer plus choque successif sur un point sensible de la falaise. Je pue donc sans heurts franchir cet obstacle pour atteindre le sommet, là où la maison s’élevait et où Hisoka, faisait face à notre chère sensei, sans doute plutôt satisfaite de pouvoir avoir le dessus sur nous en force brute. J’espérais que mon coéquipier ne se ferait pas avoir stupidement, dans un élan d’orgueil, cela peut arriver si vite. Mais l’objectif de mission était de ramener le parchemin au point d’origine, rien ne disait qu’il fallait être au complet pour terminer la mission et cela, pour moi, ce n’était pas un détaillé, mais une véritable possibilité.

En arrivant au sommet de la falaise, je ne bondis pas directement sur le sol horizontal. Identifiant la position de la maison, je longeais la falaise pour me placer dans une position qui placerait la bâtisse entre moi et Kanpeki, de quoi pouvoir m’approcher sans être vue. La discrétion n’était pas vraiment de mise mais l’effet de surprise me donnait un temps précieux, encore plus boosté par mon Seimon toujours ouvert qui boostait mes capacités. Courant donc à flanc de falaise, je rejoignis une zone qui m’écartait un peu du bâtiment, mais me permettait de m’approcher sans être vue directement. Je bondis alors sur la terre ferme, pour foncer droit devant moi directement vers la maison isolée. Il allait falloir que je trouve le parchemin rapidement. Je craignais que la fourberie de notre sensei l’ai poussé à le cacher quelque part, qu’il ne soit pas posé en évidence allait compliquer la chose. Mais elle n’avait sans doute pas compliqué le défi à le rendre impossible ou sa victoire s’en retrouverait bien futile.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) O1XON4

Arrivant donc sur un terrain plat, je fonçais vers la maison, identifiant d’un coup d’œil mes possibilités d’entrée. Une fenêtre allait amplement suffire à me faire entrer, le temps que Genzai occupe la Saibogu. Il fallait que je trouve le parchemin bleu au plus vite. Esquiver les attaques de Kanpeki allait être plus facile que de tenter de percer sa défense, mieux valait donc avoir le parchemin avant qu’elle remarque que j’étais déjà arrivé en haut de la falaise. Le manque d’habitude de booste comme le Hachimon allait peut-être même lui faire douter de ma capacité à atteindre si vite le promontoire, me permettant de fouiller à loisir la maison. Mais j’ignorais encore qu’elle surprise notre cheffe de groupe nous réservait après son étrange tenue, qui de loin ressemblait à un genre d’armure de combat. Je savais les Saibogu doué avec la technique, mais de la a créer des jets pack, c’était plutôt impressionnant. Aussi chieuse que soit notre sensei, elle semblait à l’aise avec les techniques de son clan.

tactique :

Hisoka ne souriait pas. Voilà quelque chose qui étonna la brune. Canon pointé sur son adversaire, elle put voir que ce dernier était devenu une tout autre personne. Froide, impassible, déterminée. De toute évidence, le Genin était loin d'être un abruti. Il ne fonça pas tête baissée face à la provocation de la Saibogu. Ce n'était qu'une pure séance de jaugeage, où l'élève cherchait sans doute une faille. Intéressant. Ces deux là avaient de l'avenir. Aux yeux de la rebelle, c'était dur à admettre, mais elle ne pouvait pas ignorer tous les éléments qui faisaient de ces personnes de bons shinobis. Cependant, l'heure tournait, et le Genzaï n'avait pas toute la journée. Aussi, il devait agir vite s'il voulait espérer récupérer le parchemin. Petit hic, Kanpeki n'allait pas le laisser passer aussi facilement. Il allait falloir que Mu agisse. La brune était prête à cette éventualité. La lionne n'allait pas tarder à monter, quand elle remarquerait que son ami et équipier n'était toujours pas en bas. 'Restait à savoir quand.

C'est alors que Hisoka se lança. D'une poussée, il s'élança en direction de sa Sensei. Une attaque frontale ? Si ce qu'avait dit le blondin lors de leur rencontre sur le toit était juste, il était un spécialiste du Ninjutsu. Ces gens là n'étaient pas réellement des aficionados du combat rapproché. Alors pourquoi prenait-il le risque de... s'approcher ? Surtout que notre protagoniste savait se servir de ses poings. Pliant les genoux, elle s'apprêtait à faire face, lorsqu'elle vit la main, fermée sur elle même, de son élève s'illuminer d'une énergie électrique. La forme se détacha et courue à toute allure vers la Iron Girl. Mais ce n'était plus une boule abstraite de foudre, mais bien un félin qui rugissait le tonnerre. S'élançant sur ses quatres pattes, l'animal artificiel s'apprêtait à mordre.
— VOUS. ALLEZ. ÊTRE. ATTAQUEE.
TENTEZ. UNE. MANŒUVRE. D'ESQUIVE.
Sans attendre, la jeune femme contracta ses muscles. Le regard fixé sur l'attaque Raïton, elle attendit le moment propice pour se permettre d'esquiver. Ce n'est que lorsqu'il arriva dans la zone des 1 mètre de distance que la rebelle tournoya sur elle même tout en se décalant sur la droite. Elle pouvait sentir l'électricité lui claquer le casque alors qu'elle évitait de justesse les dégâts principaux de cet assaut nourri. Se stoppant dans son tournoiement grâce à l'une des paumes de ses mains, elle releva la tête pour voir un poing en chair et en os se diriger droit sur elle. Vive et alerte grâce à Sonzaï, elle pencha son visage en dehors de l'itinéraire de cette nouvelle offensive. Ce n'est lorsque cette dernière lui passa à côté du visage, qu'elle sut que le jeune homme était totalement vulnérable désormais. Il était plus qu'à portée des attaques au corps à corps de la Saibogu.

Sans attendre, elle passa à l'action. Etant quasiment collée à lui, elle ne pouvait que se servir de ses coudes. Ce qu'elle fit, Elle en asséna d'abord un coup latéral sur les côtes, et du même bras, prolongea son attaque en piquant, toujours à l'aide de cette articulation, le plexus solaire, mettant ainsi de la distance entre elle et lui. Elle termina son enchaînement en refrappant cette même zone à l'aide d'un coup de pied de côté direct. A voir s'il avait la résistance nécessaire pour rester debout après ça.

Elle se remit en position de combat, le souffle accéléré par l'adrénaline et sa passion pour le combat. Cependant, elle n'en resta pas muette pour autant.
— Tic-tac-tic-tac...

Spoiler:

Le sacrifice, notion que l'on enseignait a tout les shinobis a l'académie. Ce n'était, bien sûr, que de la théorie, de la psychologie de comptoir. Les enfants, ou adolescent ne peuvent réellement comprendre la portée réel de ce genre d'acte. Sans doute même que certains adultes ne comprenaient pas vraiment. On entendait souvent claironner des gens pour protéger le village a tout prix, ou les choses qui leur sont chères. C'était stupide, futile. La mort pouvait permettre de protéger quelque chose, mais c'était unique. Mourir pour protéger quelque chose était le dernier recours, le sacrifice ultime, l'échec. Le sacrifice réel était de vivre pour faire ce que l'on devait faire. Voilà ou se trouvais le véritable sens de ce mot. Il n'était pas dans un acte héroïque que les bardes ou les parents compteraient à leurs enfants pour les endormir. C'était le fait de se tenir debout, contre vent et marée, de regarder les gens autour de soit remplir leurs rôles, en sachant que le nôtre pourrait être de leur survivre envers et contre tous. Hisoka et Mu avant de partir s'étaient mis d'accord suite aux inquiétudes du blondin. Si Kanpeki s'invitait à la fête, ils devaient absolument rester séparer. Celui qu'elle choisirait pour combattre, qui était de toute évidence Hisoka, car c'était celui qui arriverait en premier en haut de la falaise, devait tout faire pour garder la sensei sur lui. Pendant ce temps, l'autre devrait remplir la mission. Cela n'était pas de l'abandon de coéquipier, la mission était claire, retrouver le parchemin et le ramener. En aucun cas, les deux genin devaient être ensemble au retour. Hisoka remplirait donc son rôle, il ne lâcherait pas Kanpeki, l'affronterait en dépit des probabilités, peu importe à quel point il devrait pousser son corps. Sa mission a lui était de permettre à Mu de trouver l'objet sans être gêné. Il savait que sa coéquipière ne viendrait pas l'aider dans ce combat, c'était parfait. Il appréciait d'être tombé sur une coéquipière avec l'esprit pragmatique. Hisoka avait croisé assez de genin pour savoir qu'ils auraient sans doute hésité a laisser un ami dans cette posture. Mu avait cette qualité, que le blondin avait déjà pu vérifier lors de la mission qu'ils avaient réalisée. Elle était capable de se détacher. Ce que l'on pouvait prendre pour de la cruauté, était surtout du respect. Elle savait donner aux autres assez de crédits pour ne pas s'inquiéter pour eux. Et ça allait bien au-delà.

Pour l'heure, Hisoka était en train d'affronter la sensei, il était toujours en train de s'élancer vers la jeune brune en armure quand son fauve de foudre allait la toucher. Elle attendit le dernier moment, puis dans une pirouette s'évada sur la droite, le genin n'avait de toute façon pas pensé qu'une technique lancé ainsi pourrait toucher sa cible. Il avait autre chose en tête, pour cela, il ne cessa pas son attaque et vint au corps-à-corps. Il fut facilement esquivé. Son visage ne montra aucune contrariété. C'était inutile, un combat était un marathon, pas un sprint. Il avait appris avec le temps et lors de son errance, qu'il fallait savoir être patient. Oh, le genin ne se faisait pas d'idée, ses chances de vaincre Kanp-sensei était quasi nul, mais là encore, ce n'était pas ce qu'il recherchait. S'il devait la maintenir ici pour laisser le temps à Mu, alors il devait se battre à fond, sans ménager ses efforts. Pousser sa limite le plus loin possible. Offrir a la sensei une joute assez intense pour oublier l'absence de Mu. Et la manière dont les choses se profilaient avaient été calculer pour cela. C'était assez surprenant qu'un utilisateur du ninjutsu vienne au corps-à-corps. Hisoka savait parfaitement que malgré son corps de nomade, athlétique et suffisamment musclé, son taijutsu était misérable. C'était donc dangereux de venir se coller à l'ennemi, surtout lorsque celui-ci est dans une armure aux capacités autant inconnue que l'apparence était impressionnante. Mais si on se laissait guider par sa peur, comment avancer ? Hisoka comptait se battre en se servant de toutes les armes en sa possession, la peur d'avoir mal en faisait partit, mais il ne la laisserait pas prendre le pas, il la guiderait pour qu'elle soit utile. Ainsi, ses sens seraient bien plus en alerte.

Kanp-sensei esquiva le coup en chair et en os du nomade facilement. Comme si elle était aidée par une force extérieure. Mais le genin n'avait pas le temps de théoriser là-dessus. Sa stratégie était en place, il devait s'y tenir. La brune tourna autour de lui, c'était le moment où il était le plus exposé. Aucune chance que le blondin puisse esquiver le coup qui allait venir. Il contracta donc au maximum son corps à recevoir un coup. Il ne savait pas lequel se serait. Hisoka sentit une grande pression frapper ses côtes, il lâcha une bouffée d'air en fronçant les yeux. Se forçant a garder les yeux ouverts malgré la douleur, fermer les yeux revenaient à perdre, c'était la plus basique des conclusions. Puis la frappe vint sur son plexus solaire, de nouveau de l'air s'échappa de ses poumons violemment. Ses yeux s'écarquillèrent sous la douleur. Ce coup fit reculer Hisoka, mettant un peu de distance entre lui et sa sensei. Une grimace de douleur déformait sa bouche, hors de question d'être mis au tapis aussi vite. Mu n'avait pas eu le temps, il devait tenir. Surtout que la configuration des deux combattants était exactement celle que voulait le genin. Les sens affûtés par l'adrénaline, le coup de pied de la sensei s'éleva pour viser de nouveau la même cible que le coup précédent. Bien conscient de ne pouvoir pas éviter ce coup, son corps affaiblis par le taijutsu violent de son maître, Hisoka devrait composer avec. L'esquiver n'était pas utile. Le nomade devait reconnaître que cette armure était violente, elle semblait booster bien des capacités en plus de permettre a la sensei d'avoir des aptitudes… Pour le moins surprenante.

Les simples coups de taijutsu, renforcer par le port de l'armure était d'une rare violence. Le respect qu'avait le genin pour Kanp augmentait en flèche à ce moment précis. Elle avait peut-être un sale caractère, une vraie rebelle, mais les capacités dont elle faisait preuve étaient surprenantes, prouvant bien qu'elle fût une excellente shinobi. Le genre sur lequel il fallait savoir compter. À vrai dire, Hisoka n'en doutait pas, il se demandait juste si le caractère de la demoiselle n'était pas un frein au travail d'équipe. Bizarrement même si elle avait continué à faire une gueule pas possible depuis le début de la seconde réunion, elle ne s'était pas montrée irrespectueuse. Peut-être voulait-elle donner une chance aux deux genin de lui montrer ce qu'ils valaient. Hisoka en était sûr à ce moment précis où il vit la jambe de son adversaire se lever vers lui pour le frapper, comme un éclair de lucidité magnifique, Kanp-sensei était la meilleure sensei que Mu et Hisoka pouvaient avoir. Il n'en doutait plus.

C'était le moment pivot ou toute la stratégie pouvait se mettre en place, la proximité était le pire ennemi des utilisateurs du ninjutsu, mais seulement si ceux-ci se bornaient à une utilisation simpliste. Les yeux d'Hisoka se froncèrent sous la détermination, le coup allait frapper de nouveau et au lieu d'esquiver, ou de parer, le genin prit une impulsion en faisant un signe pour sa technique. En s'avançant vers la sensei, mouvement qui ouvrait complètement sa défense, il était prêt à recevoir le coup de plein fouet. Avec son mouvement, le pied de la sensei vint frapper le côté droit de l'élève avec une rare violence. Une gerbe de sang sortit de sa bouche qui s'entrouvrit sous le choc. Il sentit la zone touchée devenir extrêmement douloureuse, peut être une côte cassée ? Ouais, c'était bien ça, il sentit la douleur se propager dans tout son flanc. Du sang coula en fin filet dans le coin de ses lèvres. Profitant de son élan, il posa sa main droite sur le torse de l'armure de Kanpeki. Elle n'avait qu'a esquiver ce coup-ci à bout portant ! Le chakra se forma dans la main droite d'Hisoka, une petite lueur électrique crépita autour de ses doigts, pour finalement relâcher toute sa puissance dans le corps adverse. C'était une des techniques héritées d'Analie, la kunoichi qui lui avait appris le ninjutsu lorsqu'il était esclave. Elle avait une grande valeur à ses yeux, c'était l'héritage physique de la volonté d'Analie. L'utiliser ici et maintenant était lourd de sous-entendu. Mais à ce moment précis, Hisoka ne pensait plus à la symbolique des choses, il désirait simplement gagner du temps, toujours et encore. Du moment que son corps supporterait son poids, il se relèverait sans cesse. Kanp-sensei ne parviendrait pas à s'occuper de Mu, c'était une promesse qu'il se faisait a lui-même. Hisoka détestait peut-être le combat, mais une fois pris dedans, son esprit pragmatique dirigeait ses actions. Ce n'était pas le gentil blondin souriant qui se tenait là. Le nomade avait eu une vie remplie d'épreuves, il avait grandi dans le désert et avait survécu au désert profond pendant son adolescence, il ne rendrait pas les armes si facilement. Son esprit était sans doute l'arme la plus affuté de son corps, il allait le prouver.

L'électricité de son attaque était en train de se répandre dans le corps de son adversaire, c'était une technique à double effet. Qui plus est, elle permettait d'attaquer directement l'intérieur du corps de son ennemi avec le contact. Cela demandait donc de venir au corps-à-corps ce qui était dangereux. Hisoka le ressentait dans tout son côté, mais sa stratégie pouvait peut-être payante. Après quelques secondes où sa technique avait lieu, il poussa en arrière avec sa main toujours posé sur le torse de sa sensei le corps de cette dernière. Prenant une impulsion pour s'éloigner de quelques pas, il leva ses mains pour composer de nouveaux signes. La douleur du dernier coup de pied foudroyait littéralement tout son flanc. Le sang continuait de couler de ses lèvres. Quelle puissance, leur sensei en un coup avait été capable de lui faire aussi mal ? Une fois le combat terminé, il en sourirait de fierté d'avoir une telle combattante comme maître. Mais pour l'heure... Il retomba lourdement deux mètres en arrière, porta sa main droite devant sa bouche et souffla une décharge électrique. Si sa première technique avait fonctionné, elle avait pour effet de déstabiliser l'ennemi, il avait peut-être une chance en enchaînant avec cette attaque de porter un double coup ? Ainsi, une boule de foudre, de bonne taille sortit de sa bouche pour se diriger vers Kanpeki. D'habitude, cette attaque était plus puissante et plus grosse, mais le manque d'air dans ses poumons à cause du coup de pied baissait sa force. Le tout restait tout de même une attaque honorable, mais il était capable de faire un souffle électrique bien plus puissant en temps normal.

Spoiler:

Arrivant à hauteur de la maison, je n’hésitais pas pour bondir à l’intérieur, passant au mieux par l’une des fenêtres du bâtiment. Utilisant un Kunai et n’ayant aucune crainte d’abimer le bâtiment, je plantais la lame dans le cadre de la fenêtre et fis plier le loquet pour finir par ouvrir la fenêtre par l’a qu’elle j’entrais. J’avais peu de chances d’alerter ma présence par le bruit, car devant la maison je pouvais entendre le fracas d’un combat. La foudre frappait et j’espérais que ce soit Hisoka la source de ces attaques et non la cible. J’imaginais plus les attaques de Kanpeki comme des explosions, plus que comme des bruits électriques et des coups de tonnerre. Maitrisant le raiton, je me doutais qu’Hisoka montrait à notre chère sensei ce qu’il avait appris durant son cursus académique et par ses propres entrainements. De quoi prouver à la gamine que nous n'étions pas des incapables, que nous savions nous battre, agir par équipes, collaborer et surtout réussir ses épreuves, malgré ses efforts pour nous faire échouer. Peut-être allait elle se calme après cette épreuve, reprendre un peu de bon sens et arrêter de jouer la gosse pourrie gâter à qui, pour la première fois de sa vie, on oblige à faire quelque chose.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) KCtBUX

Entrant dans le bâtiment, je compris tout de suite que ce dernier était des plus factices, sans doute utilisé pour ce genre d’exercice ou pour des sentinelles de manière aléatoire. Le bâtiment était vide de presque tout mobilier, une table basse à la mode Yukkan se trouvait au centre de la pièce, il y avait un semblant de cuisinette sur l’un des murs, de quoi cuisiner de petit truc avec un poêle à bois pour les aliments chauds. De l’autre côté se trouvait une porte donnant sur une toute petite pièce qui, je n’en doutais pas, était les toilette. Mais je doutais que le bâtiment soit relié au tout-À-l'égout. Il y avait surement un réservoir caché qui se remplissait avec les rares pluies qui tombait parfois sur Suna ou de jeunes académiciens se trouvaient obliger à venir remplir le réservoir comme exercice physique. Mais cela ne m’intéressait que peu, ce que je voulais, était juste là, sur la table basse. Au moins, elle ne s'était pas foutu de nous en camouflant le parchemin, elle avait bel et bien dans l’idée de nous interdire l’entrée du bâtiment, non de nous pourrir notre épreuve. Pour sûr que notre sensei avait plus de bon sens qu’elle le laissait paraître. Sachant que le temps m’était précieux je saisis rapidement le parchemin de couleur bleue qui se trouvait là.

Saisissant le précieux parchemin, je dégrafais le devant de ma tenue avant de l’enfiler dessous. Je n’allais pas prendre le risque de le perdre stupidement ou de me le faire subtiliser. Comme cela il ne pouvait m’échapper sans qu’on m’arrache la moitié de mes vêtements. Le Parchemin bien au chaud, il me fallait réfléchir à la suite des événements. J’allais devoir me replier. Mon sang bouillonnait dans mes veines et une forte envie de me lancer dans la bataille qui se déroulait juste derrière la porte me tenaillait. Si le Hachimon boostait mes capacités, il agissait aussi comme un genre de dopage, me poussant à combattre, à aller au contact. Comme si j’entrais dans une transe guerrière alors que mon corps, libérer de toute entrave, ne ressentait plus ni fatigue ni douleur. L’envie de me battre bourdonnait en moi, tels des tambours de guerre dont les vibrations se trouvaient justes là, derrière mes yeux. Le grondement de la bataille, l’excitation du combat, de plus j’étais en position parfaite, dans l’angle mort de mon adversaire, prête à utiliser l'effet de surprise à mon avantage. Mais je devais rester concentré, me rappeler les enseignements que j’avais réussis, vaincre sans combattre était réserver au guerrier les plus discipliner. Même Amanosagume semblait vibrer dans mon dos, semblait appeler le sang. Il me fallait me contrôler, rester maitre de moi-même.

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Me calmant alors, je préparais la suite des événements. J’ignorais si Kanpeki nous laisserais quitter la falaise sans heurts, résigner à nous voir réussir son épreuve haut la main ou si, tend que le parchemin ne se trouvait pas au point d’origine, elle ne relâcherait pas la pression. Préférant toujours voir le pire, je me préparais à couvrir ma future action. Il allait falloir la jouer de manière fine et stratégique, de quoi mettre en déroute notre sensei. Visiblement, elle ignorait ma présence juste derrière elle, j’allais donc profiter de l’effet de surprise tend qu’il était de mon côté. De plus, il me fallait prévenir Hisoka, qui prenait des risques en ce moment même, que j’avais subtilisé le parchemin et que nous allions pouvoir nous replier. La défense du parchemin passant en nos mains, on ne pouvait plus se disperser mais se regrouper. Il allait être plus facile d’esquiver notre sensei que de percer sa défense. Avec de la chance, elle resterait encore un moment concentré sur Genzai et mon effet de surprise nous donnera un grand avantage. Je rejoignis alors mes mains devant moi concentrant mon chakra.

Une fois ma tactique mise en place, je me concentrais, je tendis l’oreille tentant de deviner par ma simple écoute le bon moment pour agir, mais je n’allais pas tarder. Plus j’attendais, plus l’effet de surprise avait des chances de s’évaporer et je comptais dessus. Revenant donc sur mes pas, je me positionnais prête à agir, ne risquant pas un œil vers le combat, pour ne pas risquer de me faire repérer. J’allais devoir juger a l’instinct entendre un coup réussie, une attaque lancer, quelque chose qui allait me permettre de d’agir au mieux des possibilités que m’offrait la situation. Tâtant le parchemin camouflé sous mon vêtement, je me préparais à agir. Nous allions bien voir si notre chère kanpeki était de taille à nous affronter. Le niveau n’est qu’un détaille, la stratégie est primordial dans un combat.

Tactique:

Les résultats étaient là. Mais ce n'étaient pas ceux escomptés. A l'instar de voir un Hisoka totalement à court d'oxygène, par terre à compter les pâquerettes, il encaissa le coup de pied latéral en recrachant le liquide écarlate qui composait son corps. Mais il ne valdingua pas quelques mètres plus loin. Il était résistant. La rebelle ne pouvait pas se le nier. Bah, s'il refusait de manger l'herbe, la Saibogu allait devoir cogner encore plus fort. Cependant, n'ayant plus d'élan, cette dernière s'exposait, désormais, elle même à un risque.

Analysant ses options, elle ne se rendit pas compte de la main qui plongeait droit sur son torse, en dépit du message d'alerte de Sonzaï. Le reste ne fut que douleur, alors qu'une décharge électrique importante se propagea dans chaque parcelles de son corps. Serrant les dents, elle ne put toutefois retenir le cri de douleur qui traversa ses lèvres. Dans une position dangereuse, elle essaya de se dégager de l'emprise foudroyante de son élève. Ce qu'elle fit. S'extirpant avec le plus grand mal en faisant plusieurs enjambées en arrière, elle put mettre quelques mètres de distance entre elle et le blondin. C'est alors que contre sa volonté, elle posa un genou à terre, le souffle court. Se rendant compte de sa faiblesse, elle se releva immédiatement, ses épaules se soulevant sous ses expirations et inspirations. Elle avait l'impression que ses organes étaient des fournaises. Quelle idiote, elle aurait dû se montrer plus précautionneuse. Maintenant voilà qu'elle était plus amochée que son adversaire, qui était accessoirement son élève.
— VOUS. ALLEZ. ETRE. ATTAQUEE.
TENTEZ. UNE. MANŒUVRE. D'ESQUIVE.
C'est alors qu'elle vit un nouvel assaut foncer sur elle : Une boule de foudre. Les jambes tremblantes, chacun de ses membres lui faisaient un mal de chien. Cependant, à cette distance, elle pouvait enfin prendre son temps. Contractant ses muscles douloureux, elle grinça des dents lorsque qu'elle dût s'élancer sur le côté pour esquiver l'orbe de tonnerre. Désormais, elle ne pouvait pas que se contenter d'esquiver et d'encaisser. Il fallait qu'elle attaque. Elle profita alors de son esquive, pour foncer en direction du Genzaï.
— Son', enclenche les boosters !
— A. VOS. ORDRES.
Arrivée à portée, elle ne ménagea pas ses coups. Augmentant sa vitesse de frappe grâce au système de propulsion de sa carapace de métal, elle frappa, à coup de poing, dans la côte endolorie de son adversaire deux fois de suite et termina son enchaînement par un uppercut dans sa mâchoire. L'enchaînement terminé, elle se repositionna plus en arrière, à deux-trois mètres de distance, afin d'éviter à ce qu'Hisoka ne repose sa main sur elle.

Reprenant son souffle, elle jeta un regard rapide autour d'elle. Mu n'était peut-être pas loin. Après tout, leur petit affrontement avait fait pas mal de grabuge. Nul doute que la Hachido était présente. Cependant, elle ne vit pas la présence de la Sabreuse dans les environs. Cette dernière étant introuvable, elle reposa ses yeux sur le blondin qui lui faisait face.

Spoiler:

Rien a dire, le combat était compliquer. Kanpeki était puissante, résistante et vive d'esprit. Visiblement, elle fut surprise du fait que ses coups ne mettent pas l'élève au sol. C'était vrai que c'était des coups de boutoir assommant, l'armure n'aidait pas. La surprise du contact avec la main d'Hisoka se répercuta dans un cri synthétique qui s'échappa de son casque. Un cri de douleur, donc sa foudre avait bel et bien toucher. C'était une bonne chose, cette technique permettait d'abaisser les réflexes de l'adversaire, la foudre était un élément particulièrement violent pour ce genre de tactique. Il lui faudrait quelques minutes pour s'en remettre, intérieurement, le nomade se dit qu'il devrait travailler à l'améliorer lorsqu'il aurait le temps. Kanp-sensei reçut l'attaque de plein fout, la jeune femme réussit à se désengager en reculant prestement. Pas assez vite pour éviter les dommages du raiton. La rebelle s'éloigna donc de quelques mètres en titubant, une fois qu'elle eut assuré son équilibre, elle posa un genou au sol l'espace d'une petite seconde. Il ne fut pas longtemps pour que sa volonté ne reprenne le dessus. La suite de la tactique d'Hisoka échoua, elle avait réagir avec une rapidité stupéfiante pour quelqu'un dont le corps venait d'être fragilisé. Quel pouvait donc être le secret de cette armure ? L'esquive de la jeune femme la tenait éloigner du genin, dont la côte était toujours extrêmement douloureuse. Il pensa pouvoir prendre une petite seconde le temps de souffler et contrôler sa douleur, mais elle n'allait pas le laisser faire. Avec un pique de vitesse qui surprit le blondin, Kanp-sensei arriva quasiment immédiatement au corps-à-corps. Alors qu'une seconde avant elle était dans son mouvement d'esquive. Les yeux du genin se froncèrent sous la stupéfaction. L'armure lui permettait donc de brusques montées de vitesse. En voyant le bras de la sensei s'armer pour venir le frapper, il comprit que cet enchaînement serait plus douloureux que le précédent. La vitesse était supérieure. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne s'était pas trompé.

Les coups-de-poing martelèrent son flanc, enfonçant encore un peu plus sa côte blessée. Cette fois-ci, elle ne résista pas plus longtemps et dans un craquement, le genin sentit une intense violence se propager en lui. Cette fois-ci une ou plusieurs venait de se casser. Sa bouche expulsa une gerbe de sang, alors que le dernier coup vint la refermer en frappant sa mâchoire. La violence le fit décoller du sol pour venir glisser plusieurs mètres en arrière. Après quelques roulés bouler, Hisoka tenta de se relever, mais prenant appui avec son mauvais bras, la douleur lui déchira tout son dos, comme si on lui enfonçait plusieurs dizaines de couteaux. Il retomba au sol. Le blondin avait eu de la chance, il se trouvait à moins d'un mètre du bord de la falaise, le coup l'avait propulser sur plusieurs mètres. Rassemblant son esprit, il devait absolument réussir à se relever. Mu n'avait toujours pas donner signe de vie, peut être qu'elle n'avait toujours pas trouvé le parchemin, dans ce cas, elle aurait besoin d'un peu plus de temps. Cette fois-ci s'aidant de son bon bras, il se redressa, posant un genou au sol, il haletait avec une respiration sifflante. Le simple fait de faire rentrer de l'air dans son corps était douloureux. Ses yeux se posèrent sur la jeune femme qui se trouvait face a lui. Elle reprenait aussi son souffle et avais mis plusieurs mètres de distance entre eux, visiblement, elle ne souhaitait pas revivre l'expérience que la main de son élève lui avait fait vivre. Kanpeki semblait affaiblie, Hisoka était dans un état au moins équivalent, sans doute pire sur le long terme. La sensation d'étourdissement et les douleurs internes disparaîtraient dans quelque temps pour elle. Pour lui, c'était une toute autre histoire.

Kanpeki jeta un regard autour d'elle, sans nul doute pour trouver ou était Mu. La sensei n'était pas idiote, le fait que la coéquipière ne pointe pas le bout de son nez était surprenant. Elle avait forcément entendu la joute des deux ninjas, donc dans tous les cas, elle allait sans doute arriver bientôt. Mu était déjà là, quelque part, mais pour le moment, elle n'avait pas encore donné de signal. Il fallait encore un peu de temps. Forçant sur ses bras, Hisoka composa des ultimes signes, la douleur de chacun d'entre eux perforait son corps. Ça serait sa dernière technique d'attaque, de ça, il en était sûr. Il devait absolument profiter que l'attention de la sensei soit centrer sur la recherche de Mu. Lorsqu'elle reposa son regard sur son élève, ce dernier avait fini sa composition, son bras droit relever, il trancha l'air devant lui dans un mouvement horizontal. De ce mouvement naquit une vague de foudre qui se matérialisa avec les particules de foudre rejeté par le ninja. Elle se dirigea à toute vitesse vers sa sensei. Hisoka finit par tomber en avant, le front poser contre le sol reprenant sa respiration. C'est alors qu'un bruit attira son attention. Ses yeux cherchèrent l'origine, lorsqu'il le vit enfin, il comprit qu'il n'avait plus besoin de combattre.

Hisoka analysa rapidement son environnement. Blesser comme il ne l'était, le nomade aurait énormément de mal à rejoindre le point de départ, il allait falloir compter sur Mu. Ainsi réitérer la stratégie mise en place au début par le binôme n'était pas forcément une mauvaise idée. La vague de foudre s'avançait vers Kanpeki à toute vitesse, lorsque le genin prit sa décision. Se redressant, il s'élança en titubant vers la falaise et se jeta dans le vide. Chaque pas était un rappel douloureux des coups de Kanpeki. Le nomade savait qu'il pouvait compter sur Mu. Même si cette dernière aurait peut être envie de rentrer dans le combat pour donner une bonne droite a la rebelle, il ne faisait aucun doute, qu'elle saurait faire la part des choses et se retenir. Il était évident qu'elle devait être montée depuis un certain moment, en l'occurrence, elle n'avait pas foncé dans le combat jusque-là, elle ne ferait pas tout gâcher sur la fin. Adhérant ses pieds à la paroi rocheuse, Hisoka cracha une nouvelle gerbe de sang. Sans se rendre compte que toute la zone sous sa bouche était tapissée d'une couleur rougeâtre. Un bruit fracassant provint alors des hauteurs. Mu avait sans doute décidé de sortir de sa cachette, elle allait donc venir le récupérer. En espérant qu'elle avait réussi a trouver la cible de la mission. De toutes les manières, c'était le moment parfait pour tenter de s'éloigner de Kanpeki, elle était affaiblie grâce au choc de foudre subie, sans compter qu'elle allait devoir s'occuper de la vague de foudre qu'Hisoka avait laissé juste avant de s'enfuir. Il faudrait très peu de temps à Mu pour rejoindre le point de départ avec les portes ouvertes. Une ombre apparue en l'air. Immédiatement, le genin forma un signe déjà réalisé un peu plus tôt lors du top départ. Dans un nuage de fumée, il reprit l'apparence d'un fuma shuriken. Il serait bien plus facilement transportable. Sans compter que cette forme lui octroyait bien d'autres qualités. Alors que l'objet commençait à chuter, victime de la gravité, une main puissante s'empara de la poignée. Et enfin, transformer, le nomade se laissa aller à la douleur qui lui rongeait le corps.

Spoiler:

La synchronisation est le secret de toute stratégie mise en place, aussi complexe, difficile ou imaginative soit la stratégie elle repose sur un fait bien clair, la synchronisation. Une stratégie compte toujours plusieurs actes qui doivent se succéder de manière rapide. Si la synchronisation n’était pas là, alors l’adversaire pouvait utiliser la faiblesse du changement d’acte et retourner la situation, car toute stratégie demande de prendre des risques, les actes précédant cette prise de risque devant justement assuré la sécurité de celle-ci. Souvent, les combattants pensaient qu’une stratégie tenait sur sa complexité, sur ses actes nombreux et difficile. Plus une stratégie était réfléchie, plus elle était puissante. Ils oubliaient alors que plus la stratégie était complexe, plus il y avait de faiblesse à exploiter. On trouvait l’information dans tout bon livre de tactique militaire, de Sun Tzu au moindre académicien avec un peu de jugeote. Les meilleures stratégies étaient toujours le plus simple. Il fallait savoir purifier une tactique, la rendre simple pour éviter que l’ennemi ne puisse trouver une faille. La simplicité était facilement maitrisable, on pouvait la modifier, l’interrompe ou l’accélérer sans problème, assurant la réussite de l’assaut. La complexité, elle était rigide, peu maniable et nous rendait dépendant de sa bonne mise en place. Pour faire simple la complexité enlevait l’initiative et un combattant qui n’a pas l’initiative est celui qui est vaincu.

C’était Gekidosaru qui m’avait appris cet enseignement, la valeur de la simplicité et son potentiel bien plus présent. Il me disait que tout grand maître est celui qui sait simplifier les choses, car les choses simples sont les meilleurs. Il prenait souvent des exemples culinaire, ou des exemples sexuelle pour m’expliquer les choses, il disait, « On reconnait un grand cuisinier car il cuisine des plat simple mais qui te marqueront, laisse au vaniteux les plat orgueilleux et pompeux, laisse au vantard la complexité et sache apprécier le pain chaud du boulanger ». Gekidosaru était un vantard et un orgueilleux, du moins en apparence, mais il ne craignait nul sacrifice, vivre simplement ne lui demandait aucun effort. Sa vantardise et son orgueil n’avait pas de réelle attache sur lui et il pouvait aisément les mettre de côté si cela était nécessaire. Ce grand imbécile refusait de m’apprendre quoi que ce soit, il disait que c’était à moi d’apprendre seul et j’avais appris beaucoup en l’observant, j’avais appris la discipline qu’une manière qu’aucun moine d'Hsuan-k'ung suu ne m’avait enseigné.

J’allais donc mettre ma stratégie en marche, avant que mon coéquipier, Genzai Hisoka ne puisse plus se défendre face au assaut de notre sensei. Dans un combat a un contre un, je doutais qu’Hisoka ait une chance réelle de gagner contre Kanpeki, surtout qu’il était tout à fait conscient de devoir, non pas la battre, mais gagner du temps. Il y avait donc, sans doute, été fort dès le début, de quoi accaparer l’intention de notre cheffe du groupe et cela semblait avoir réussi. Mais je doutais qu’il puisse continuer ainsi longtemps, on allait donc devoir se replier. Je pris de longues respirations pour me concentrer sur le moment présent, je devais garder mon Seimon stable, si la prote se refermait, je savais que le contrecoup de ma technique me retomberait dessus, toute la fatigue accumulé et ma limite physique dépassée serait comme un marteau sur mes performances. Je devais donc garder ma technique stable. Me concentrant, j’entendis un bruit électrique, une attaque d’Hisoka, je compris que c’était le moment d’agir.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) QVFavx

Alors que l’attaque électrique de Genzai fendait l’air et attirait l’attention de notre sensei, je surgis du côté gauche de la maison, chargeant en droite ligne bers Kanpeki. Amanosagume toujours dans le dos, je n’avais pas l’intention de l'utiliser, le corps-à-corps était ma spécialité. Booster par les portes, il ne me fallut pas moins d’une seconde pour atteindre notre sensei qui c’était défendu contre l’onde électrique, je me jetais alors sur elle. Alors que j’effaçais la distance entre moi et Kanpeki, une seconde silhouette fit son apparition, arrivant de la droite du bâtiment celle-ci. Une autre version de moi-même se trouvait là, imitant son double et chargeant droit sur notre sensei avec un léger temps de décalage. Cette dernière prit tout de même le temps de tourner son regard vers Hisoka, articulant muettement les lette « GO » alors qu’elle tendait le doigt vers le bord de la falaise. Les deux Mu attaquaient simultanément notre sensei sur le flanc droit et gauche, apparaissant d’abord d’un côté pour attirer l’attention de Kanpeki, puis avec un léger décalage de l’autre, pour rester dans son angle mort. Les deux Mu arrivèrent de part et d’autre de la Saibogu, attaquant simultanément sur deux fronts.

Ce fut alors à ce moment-là que Genzai se replia, retournant sur le rebord de la falaise, laissant les deux Mu et Kanpeki se démêler de cet assaut sur deux fronts. Il ne fallut pas long à mon coéquipier pour comprendre la stratégie mise en place par mes soins, car sous ses yeux se trouvait un élément que la Saibogu était bien incapable de voir. Il réutilisa donc son henge no Jutsu, reprenant son apparence de shuriken fumâ et chutant le long de la paroi de la falaise. Mais il ne chuta pas longtemps, car prestement une main l’attrapa et lui fit prendre de la vitesse vers le bas. Les choses s'étaient passées très vite, alors qu’en haut, Kanpeki devait commencer à comprendre la stratégie, sur la falaise, Hisoka savourait une tactique soigneusement mise ne place. Nous reprenions le chemin inverse, retournant au point de départ ou nous devions apporter le parchemin.

Au sommet de la falaise, les deux Mu passaient à l’assaut. La première arrivante sur Kanpeki, celle de gauche, bondit dans les airs pour un coup de pied balayé horizontal vers la tête de Kanpeki, pour mettre à mal la zone, sans aucun doute fragile de son armure, la jointure du cou. La seconde qui arrivait par la gauche, préféra un coup sur le bas du corps de Kanpeki, un coup de pied direct derrière le genou de cette dernière, là où l’armure était fragile pour permettre l’articulation de la jambe. Les jointures, même sur les meilleures armures, sont toujours les points faibles. Des générations de créations d’armure n’ont jamais pu effacer cette faiblesse. On avait créé des cottes de mailles, des lamelles souples ou qui peuvent travailler pour permettre le mouvement, voire même des robes de maille pour une protection supplémentaire. Mais les jointures restaient le point faible, on pouvait limiter cette faiblesse, mais au prix de perte de mobilité et de manœuvrabilité. L’invulnérabilité ne vaut rien, si on ne peut pas bouger pour attaquer. Tout attaquant finira par trouver une faille et c’est là que j’attaquais.

Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu ) Ulvo4y

Mais attaque sur de fond ou pas, attaque surprise ou pas, peu importe les points faibles que les deux Mu avait identifiés sur l’armure de leur Sensei, peu importait de leur vitesse d’action, de l’effet de surprise qui allait prendre au dépourvu Kanpeki, peu importe la synchronisation des deux Kunoichi, cela n’avait nulle importance. Que l’attaque touche le casque de la Saibogu ou que le pied trouve la faiblesse de la jointure derrière le genou, aucune de ses deux attaques n’avait d’importance, car tout cela n’était pas réel, ou plutôt n’était pas tangible. Les deux clones que j’avais créés ne pouvaient attaquer réellement, les deux clones ne pouvaient que simuler une attaque, faire diversion un instant pour déconcentré Kanpeki et peut-être la forcer à agir inutilement contre ses assauts illusoires. Leur rôle dans la stratégie terminée, les deux clones se volatilisèrent dans un nuage de fumée. Pendant ce temps, je parvenais en bas de la falaise, le shuriken Genzai en main et reprenais le chemin de notre point de départ à pleine vitesse.

Tactique:

Un craquement. Voilà une chose à laquelle la jeune femme ne s'était pas attendue. A trop adorer le combat, on en oubliait la retenue nécessaire lors des entraînements. C'était exactement ce qu'il se passait actuellement. Kanpeki avait probablement brisé quelque chose chez le Genzaï. Alors que ce dernier régurgitait de l'hémoglobine, la Saibogu commença à maudire son attitude. Elle y était allée peut-être un peu fort. Il suffisait de regarder : Son élève était amochée. Après ça, un tour à l'hôpital ne leur ferait pas de mal !

Mais un problème plus gros allait pointer le bout de son nez : Mu. La rebelle n'avait aucune idée d'où est-ce qu'elle pouvait être. C'est d'ailleurs la raison qui la poussa à regarder rapidement autour d'elle. Malheureusement, soit la Mu était loin, soit elle avait trouvée une bonne cachette. La Lionne était introuvable. Claquant la langue par agacement, la Iron Girl reposa son regard sur Hisoka. Cependant, son champ de vision montra une tout autre chose. Crépitante, une vague chargée des grondements du ciel chargea dans sa direction. Dans une explosion, la brune se prit l'attaque de plein fouet. Un écran de fumée se dégagea de la zone sous la violence du choc. Une teinte bleutée énergétique se dessina à travers la noirceur des stigmates de l'explosion. Quand finalement, le nuage se dissipa, laissant entrevoir une femme en armure salie par la poussière, et brûlée par la foudre, un bouclier d'énergie présent sur son avant-bras. Elle avait réussi à parer le jutsu du jeune homme. Haletante, c'est la surprise et l'effarement qui transformèrent son visage alors qu'elle voyait le Genzaï foncer en direction de la bordure de la falaise. Il n'allait tout de même pas sauter ?! N'avait-elle pas dit qu'une chute à cette hauteur, c'était la mort ?

S'apprêtant à décoller pour stopper le jeune homme dans sa folie, le regard de la jeune femme fut soudainement attiré par la présence d'une personne aux cheveux de feu : la Hachido. Qu'attendait-elle pour porter main forte à son allié ?! Il allait chuter et trépasser si elle ne faisait rien. Mais il semblait bien que la Sabreuse n'avait que faire du blondin. C'est alors que la Kunoichi fonça sur elle à toute vitesse. Cependant, quelque chose clochait. En effet, un son suspect attira son attention sur la gauche. Une deuxième Mu arrivait sur son autre flanc. Une attaque combinée qui allait probablement faire mal.

En réponse, à cet assaut, Kanpeki n'hésita pas. Son armure elle même fut recouverte d'une carapace. Épaisse, des couches de métal recouvraient rapidement le cocon endommagé de la rebelle. Avec cette seconde protection, elle n'aurait aucun mal à encaisser l'attaque des deux rousses. C'est alors que les clones la traversèrent. N'ayant pas le temps de s'étonner, ils disparurent dans un écran de fumée. De toute évidence la véritable Guerrière avait secourue le Genzaï et était déjà loin désormais. Mains sur les hanches, la brune regarda l'endroit où se trouvait, auparavant, l'une des copies de la Sabreuse. Elle s'était faite avoir comme une bleue...
— Sérieux ?!
Poussant un juron, elle décolla et s'en alla au point de rendez-vous. Ils devaient probablement être arrivés. Et en effet, ce qu'elle vit le confirma. Ils avaient réussis l'épreuve.

Atterrissant, elle fit disparaître son armure, cette dernière se recroquevillant sur elle même, trouvant refuge dans le Fuinjutsu tatoué sur sa deuxième vertèbre. Mettant ses mains dans ses poches, elle observa la rousse et le blondin avec une attitude sévère. Ils étaient dans un sale état, mais Kanpeki n'était pas mieux non plus. Le visage suant, son débardeur était complètement humide, des traces de brûlures étaient visible sur le torse de cette dernière. Sans compter que poser un pied après l'autre lui faisait un mal de chien... Cependant, elle tenta de se montrer forte et ne broncha pas. Son regard toisant dédaigneusement ses deux apprentis. Finalement, elle se décida à parler.
— Ouais...
Un sourire apparut sur son visage. Un vrai sourire. Le premier depuis qu'elle avait rencontré ces deux là.
— ... c'était pas mal.
Jetant un regard à sa montre, elle annonça le verdict.
— 15 minutes et 32 secondes. Vous avez fait fort.
Finalement, elle posa ses pupilles dorées sur le Genzaï. Difficile de partager le plaisir avec une côté cassée.
— Mu. J'te laisse emmener Hisoka à l'hôpital. J'dois aller à l'administration signer de la paperasse.
Faisant volte face, elle s'apprêta à prendre le chemin du départ.
— Profitez en pour pioncer. On commencera les missions soon. J'veux pas de cadavre ambulant dans mes pattes. C'est compris ?
Agitant sa main de manière nonchalante, elle s'en alla sans un mot de plus en direction de la sortie des terrains d'entraînement.

Spoiler:

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Le terrain n°8 ( Feat. Hisoka & Mu )

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