Dans la forêt du pays du Feu, trois individus couraient à toute jambe. Derrière eux, un homme accompagné de deux chiens hurlant à la mort les poursuivaient. Il tenait dans sa main un katana qu’il brandissait d’un air menaçant. Namiko et ses parents tentaient tant bien que mal d’échapper à leur poursuivant. Alors qu’ils étaient tranquillement en train de cueillir des baies afin de satisfaire leurs besoins en nourriture, celui-ci était venu les retrouver. Cet homme était un vieux mercenaires sans pitié qui on ne sait pourquoi s’était mis en tête de les abattre depuis quelques mois. Malheureusement, ils ne faisaient pas le poids et n’avaient d’autres choix que de fuir sans cesse. La dernière fois que Namiko tenta de s’opposer à lui, il fut balayé sans demander son reste et c’est par chance qu’un autre brigand à qui il devait de l’argent était apparu et l’avait fait fuir. C’était une triste époque. En cette période de guerre, de nombreuses histoires louches comme celle-ci existaient. Il n’y avait plus personne pour faire respecter l’ordre et les mercenaires s’en donnaient à cœur joie. Pour des individus sans défense comme la famille de Namiko c’était tous les jours une course effrénée contre le danger. Par chance, il arrivait qu’un acte héroïque de la part d’un inconnu les sorte d’une impasse mais il fallait plus souvent compter sur soi. D’ailleurs, c’est pour cela que le garçon voulait apprendre les arts ninjas. Il voulait protéger sa famille et toutes les personnes qu’il aime. Son père lui avait appris quelques rudiments du taijutsu mais ce n’était pas son métier, lui c’était un commerçant, un beau parleur. Grâce à cela il réussissait à échanger quelques services contre de quoi manger ou améliorer un peu leur vie. Ainsi, Namiko n’était pas encore initié aux arts shinobis et n’avait encore aucune idée de la destinée qu’il attendait. Jusqu’à ce jour.
Presque à bout de souffle, le jeune homme menait la course. Tentant de se frayer un chemin à travers les bois, sa progression était freinée par les nombreuses branches qui obstruaient le chemin. Heureusement, le mercenaire n’était pas d’une extrême rapidité et ils réussissaient à garder leurs distances. Or, il fallait trouver un moyen de le semer. La rivière, c’était leur seule issue. En voyageant, le garçon avait repéré un cours d’eau assez imposant non loin. S’ils parvenaient à le traverser, ils seraient surement en sécurité. Brusquement, il changea de direction.
- Suivez-moi !
Dans la panique, ses parents ne lui demandèrent pas ce qu’il avait en tête et lui firent confiance. Les grognements canins étaient effrayants et Namiko savait qu’ils ne s’en sortiraient pas si l’un d’eux se faisait rattraper. De plus, il était hors de question de laisser un membre de sa famille en arrière. Le cours d’eau n’était plus très loin. Le son de l’écoulement se faisait de plus en plus fort et le sol devenait plus humide. Ils arrivèrent aux abords de la forêt. La rivière était là. Seulement, ils s’étaient arrêtés en haut d’une petite falaise de quelques mètres et il fallait sauter dans l’eau glaciale. Pas le choix, Namiko regarda ses parents en leur indiquant que c’était leur seule chance. Les hurlements du brigand se rapprochaient. En plein vol, il retint son souffle et serra les dents. Le liquide était d’une froideur intense et ses veines semblèrent se glacer. Prestement, il se débattit pour regagner la surface. Le garçon prit une grande bouffée d’air et s’assura que ses parents avaient suivi. Puis, il regagna la berge. En face, le mercenaire les regardait, hurlant qu’il les retrouverait il cherchait un moyen de traverser. Le plus dur était fait mais ce n’était pas le moment de tergiverser. Ils s’enfoncèrent dans les bois.
Namiko repéra une cabane en bois dans une clairière. Peut-être était-elle habitée ? Il n’y avait pas de signes le prouvant. Ce serait une bonne cachette en attendant de se réchauffer et de reprendre des forces. Le garçon s’avança et ouvrit la porte.
Dernière édition par Ryukuu Namiko le Dim 8 Jan 2012 - 20:14, édité 1 fois
La porte s'ouvrit et un Kunai ne tarda pas à se placer sous la gorge du jeune garçon, le stoppant net dans sa course. Quelques secondes après, deux autres personnes étaient présentes à l'extérieur, non loin de ce qui devaient être les parents de l'enfant. La famille Iwasaki était presque au complet à présent, seul restait la mère ainsi que la fille qui étaient présents à l'intérieur de la cabane. Nami était installée dans un petit lit, une petite serviette d'eau glacée sur son front. Elle semblait bien mal en point et sa mère tenait elle aussi une arme, prête à défendre la chaire de sa chaire. Qu'est ce qu'elle avait ? Nul ne le savait, ils avaient beau avoir vu de nombreux médecins, personne n'avait réussit à trouver une solution.
- Qui êtes-vous ? Et d'ou venez vous ?
L'homme qui avait l'arme juste en dessous de la gorge du jeune homme semblait fort et sur de lui. Ce n'était autre que le père de Nami qui était prêt à tuer une armée pour protéger sa famille. Les deux autres personnes, plus jeunes n'étaient autres que son jeune frère et sa femme depuis quelques années. Il s'agissait d'une famille de combattants soudés qui n'hésitaient pas en ces temps sombres à frapper avant de discuter, ainsi ils s'assuraient la survie de tous jusqu'à la fin des affrontements, espérants sincèrement que cela ne prenne plus trop de temps, la guerre étant déjà longue, ils doutaient qu'ils puissent survivre encore bien longtemps face à des guerriers aussi puissants dans ce monde.
- Vous ne semblez pas armés ni même êtres des soldats... Vous fuyez quelqu'un ?
Au vu de leurs vêtements complètement trempés, il était certain qu'ils étaient poursuivit ou qu'ils avaient des soucis et qu'ils n'avaient pas eu le choix que de traverser la rivière quelques instants plus tôt. A présent, il fallait savoir s'ils pouvaient les aider, les faire entrer pur les empêcher de mourir de froid ou les laisser partir pour qu'ils affrontent leur destin. Le silence était pesant et seul la toux de la jeune Nami se faisait entendre, soufrant dans sa pseudo inconscience. Elle se redressa finalement, reprenant ses esprits, les yeux mi-clos , regardant sa mère, puis la porte.
Avait-il quitté un danger pour un autre ? C’est la question que Namiko se posa lorsqu’il sentit le froid du métal sous sa gorge. Décidément, les ennuis n’étaient pas terminés. Cette cabane qu’il croyait vide devait sans doute être habitée et c’est son propriétaire qui venait se manifester. Le garçon ne tenta rien, ce serait inutile. Pris par la surprise, il ne pouvait qu’empirer les choses. L’homme le dominait complètement. Cependant, il prit la peine d’interroger Namiko et sa famille avant de prendre une décision sur leur sort. Ce détail faisait toute la différence. Le garçon comprit qu’il n’avait pas à faire à un mercenaire sanguinaire mais plutôt à un père de famille protégeant les siens. De plus, derrière lui il avait senti la présence de deux autres personnes. Il pouvait donc trouver un terrain d’entente.
- Nous sommes une famille errante. Notre camp n’était pas loin mais nous avons dû le quitter.
C’est Namiko qui avait répondu. Ces derniers temps, il commençait à prendre de l’assurance. Il n’avait pas la force de son père mais il était plus habile, son intelligence de combat était supérieure. De ce fait, il prenait la place du protecteur. Il avait donné une réponse juste mais légèrement évasive. Volontairement, il avait masqué la raison de leur départ. Namiko ne voulait pas attirer le danger ici et les impliquer dans cette histoire. Et puis, c’était une question à laquelle il ne savait pas vraiment quoi répondre, d’où venait-il ? Sa famille n’avait pas de pays. Enfin, il connaissait leur patrie d’origine mais depuis qu’il était petit il n’avait fait que fuir la guerre. D’une certaine manière, le monde était son foyer. L’homme voyait juste et avait remarqué leurs habits trempés. Pour qu’ils soient obligés de se jeter à l’eau c’est en effet qu’ils fuyaient quelque chose. Cette fois, Namiko décida de jouer la carte de la franchise et de tout dévoiler.
- Un mercenaire en a après nous et nous avons été obligés de sauter dans la rivière pour lui échapper. Je pensais que la cabane était vide et on voulait se cacher ici en attendant de récupérer un peu. Nous ne voulions pas vous déranger.
Et là, il la vit pour la première fois. Son toussotement avait attiré l’œil du jeune garçon. Assise dans un lit, elle semblait très faible. Namiko, déjà très attentif à la condition humaine pour son âge, avait décelé que ce n’était pas une quinte banale, elle était profonde et bien ancrée. Malgré son état, elle était belle. C’était un de ces moments crucial dans une vie où on fait un peu en avant, on découvre quelque chose d’essentiel. Le garçon venait de découvrir l’attirance. Jamais avant il n’avait croisé une si jolie créature. Sa chevelure rougeoyante surprit agréablement le jeune homme qui dans sa jeunesse n’avait encore jamais vu cela. Les yeux écarquillés, il eut l’impression de la dévisager durant des heures. Son visage angélique était apaisant. La couleur de sa peau était un mélange artistique fascinant, on avait envie de la caresser. Son regard émanait un sentiment d’apaisement, elle devait avoir un caractère calme et doux. Quant à ses petits yeux marrons clairs, elle aurait pu vous mettre à terre rien qu’en les plongeant dans les vôtres. Incapable de prononcer le moindre mot, le garçon restait sur le pas de la porte. C’était une sensation étrange qui le parcourait. Du haut de ses quatorze ans, il n’avait jamais connu cela. A vrai dire, il n’avait jamais eu le temps. Après la vue, c’est son ouïe qui fut mise à l’épreuve. La jeune fille venait de prononcer quelques mots. D’une voix suave et envoutante, elle venait de demander son identité à sa famille. Pourtant confiant, Namiko resta sans voix, trop bouleversé par ce qui lui arrivait. Bien qu’il ait voulu que ses autres sens soient également stimulés, il restait inerte. Le jeune homme était trop réservé pour tenter quoi que ce soit, même si pour la première fois de sa vie il se sentait comme obligé de le faire. C’est finalement la main de son père sur son épaule qui le sortit de son mutisme. Il cligna rapidement des yeux comme s’il venait de se réveiller et reprit ses esprits.
- Je m’appelle Ryukuu Namiko, et voici ma famille. Nous vous demandons un toit pour la nuit, le temps de reprendre nos forces et de nous faire oublier. Ma mère sait très bien cuisiner et mon père et moi pouvons vous aider pour quelques travaux s’il le faut. Je vous en supplie. Dit-il calmement en plongeant son regard profond dans le chef de famille.
On sentait beaucoup de sincérité et de maturité dans ses paroles. Toujours debout devant la cabane, il attendait la réponse. Sans même le vouloir, il repensa à la fille à l’intérieur. Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Pensa-t-il. Cette rencontre le travaillait, il n’avait pas sa sérénité habituelle. En fait, comme tout garçon de son âge, il se rendit compte qu’il devait plaire. Cela faisait parti de la vie, un jour ou l’autre, on avait envie de plaire. Mais sur ce point, Namiko pensait partir avec un réel désavantage. Déjà à cette époque, il avait rencontré la bande de mercenaire qui lui avait insufflé son look punk. Des habits sombres, des piercings, de multiples tatouages, cela ne plaisait pas à tout le monde. La question était de savoir si elle était comme tout le monde ?
Ce ne fut non pas le père de la famille qui répondit, mais leur enfant qui ne semblait pas pour autant inquiet de ce qui arrivait actuellement. Apparemment, ils venaient de semer un mercenaire qui en voulait à leur têtes. Etrange, mais non moins intéressants, le père de Nami resta muet un petit instant tout en retirant sa lame de sous la gorge du jeune homme après que ce dernier se soit présenté auprès d'eux et plus particulièrement de sa fille qui s'était réveillée. Il l'avait remarqué, ce regard perdu sur sa petite fille, il l'avait bien vu et cela ne lui plaisait vraiment pas. Mais c'était la jeunesse, il le savait, mais pourtant, il ne pouvait que le comprendre. N'était elle pas magnifique cette fragile fleure ? Se retournant, il jeta un regard à sa tendre femme qui ressemblait tellement à sa fille et après un signe de tête, il rangea son arme tout comme son frère et sa belle sœur.
- En ces temps sombres, l'entre aide est surement la chose la plus importante pour la survie. Nous allions de toute manière aller chercher du bois pour allumer un feu. Si vous voulez bien me suivre, nous pourrons discuter de vos... problèmes en route.
Il avait fait signe au père de le suivre, ainsi, il pourrait parler avec quelqu'un de plus... âgé et mature qui pourrait surement lui en apprendre plus sur leur situation et ainsi ils pourraient nouer quelques liens et savoir à qui il avait véritablement à faire. Il fit un signe de tête à son frère qui, quant à lui se contenta de suivre les traces de pas de la famille afin de suivre leur route en sens inverse et surement trouver le chasseur de prime si ce dernier se manifestait. Il désirait surtout effacer les traces afin que l'homme qui les poursuivait ne les retrouve pas avant quelques temps. Pendant ce temps, la tante de Nami invita la mère ainsi que le jeune garçon à entrer dans la petite cabane qui était plutôt modeste. Il y avait de l'espace pour plusieurs personne et une sorte de cheminée au centre de la pièce qui servait à chauffer la pièce, mais aussi à faire la cuisine.
- Alors comme ça, vous savez bien faire à manger ? Venez, je vais vous montrer ce que nous avons !
La jeune femme ouvrit quelques placards et sortit deux serviettes afin qu'ils puissent se sécher et voir même retirer leurs vêtements pour qu'ils puissent sécher. De son côté, Nami s'était redressée pour regarder les nouveaux arrivants. Le jeune garçon devait avoir quelques années de mois qu'elle, elle n'aurait su le dire, mais ce n'était pas énorme non plus. Il semblait plutôt mature au vu de son âge d'après ce qu'elle avait entendue parce qu'il avait parlé à a place de ses parents. Une crise de toux la prit au dépourvu et finalement elle reprit un peu contenance après avoir bu quelques gorgées d'un breuvage pas spécialement agréable à boire. Voyant qu'il la regardait, elle lui décrocha un sourire entre deux grimaces.
- Je m'appelle Nami ! Tu as quel âge ? Ca fait longtemps que je n'ai pas parlée à quelqu'un d'aussi jeune !
La situation s’était détendue. Le père de famille était un homme loyal et comprenait la situation de Namiko et les siens. Cette vision des choses plaisait au garçon. En ce temps cruel, le bas peuple qui n’avait rien demandé dans cette guerre devait s’entraider. Les vraies victimes, c’était eux. La misère, la fuite et la perte de gens proches étaient leur quotidien. Ainsi, le jeune homme pénétra dans leur foyer. Son père était parti couper du bois avec leur patriarche tandis que sa mère accompagna la cuisinière. Soulagé d’avoir un toit chauffé et de quoi se nourrir pour la nuit, il sentit un poids le quitter. Cette famille était une bénédiction et les accueillait avec humilité. Quand il entra, on lui proposa une serviette pour se sécher. Il s’en saisit et se frotta du mieux qu’il put avant de quitter le haut de ses vêtements et de s’enrouler à l’intérieur. L’humidité avait commencé à pénétrer sa chair et il ne souhaitait pas tomber malade.
Malade. C’est le mot qui lui vint en tête quand il entendit à nouveau la toux de la jeune fille. Il ne put s’empêcher de la regarder d’un regard bienveillant. Avec ce froid et cette guerre, les maladies se propageaient beaucoup plus rapidement qu’en temps normal, peut-être avait-elle attrapé un virus ? Il ne savait pas. Il se rapprocha du feu pour se réchauffer et par conséquent d’elle. Voyant son regard, la fille lui sourit. C’est magnifique, pensa Namiko. Même dans cet état, elle arrivait à être aussi attendrissante. Elle avait un cœur pur pour agir comme cela en déduit le garçon. Combattra la maladie et arriver à garder la bonne humeur et le sourire, c’était une grande force. Elle s’adressa à nouveau garçon. Nami, elle s’appelait Nami. Presque comme lui en fait, était-ce un signe ? En tout cas c’était une drôle de coïncidence. Namiko sentit son cœur s’emballer, il devait répondre. Peu expérimenté concernant les relations à cette époque, il tenta tant bien que mal de sortir quelques mots.
- Enchanté Nami, moi c’est Namiko. Dit-il en esquissant un sourire bêtement timide. J’ai quatorze ans. Je n’ai pas souvent l’occasion de voir beaucoup d’autres jeunes aussi, ma famille et moi voyageons beaucoup. Et toi tu as quel âge ? Tu habites ici depuis longtemps ? J’aime bien cet endroit, la forêt est calme.
Finalement, en commençant à parler, le garçon s’était détendu. Il n’avait aucune idée qu’après quelques années, son éloquence serait l’un de ses atouts. Elle lui avait demandé son âge et avait dit qu’elle le trouvait jeune. Namiko avait le défaut, ou la qualité selon le point de vue, d’analyser tout ce que les gens faisaient. Parfois, c’était inutile et il manquait de spontanéité dans ses réactions à cause de cela. Mais, cela lui servirait beaucoup lorsqu’il découvrirait sa voie d’eisei-nin. D’ailleurs, il ne put s’empêcher de lui demander ce qu’elle avait. Le garçon n’aurait pas su comment expliquer mais il sentait que sa maladie n’était pas ordinaire.
Comme c'était étrange ! Il avait presque le même prénom qu'elle ! C'était la première fois qu'elle rencontrer quelqu'un qui s'appelait ainsi. Namiko... c'était pas mal non plus. Ainsi, les deux jeunes personnes faisaient connaissances tandis que les parents et autres membres de la famille faisaient... ce qu'ils avaient à faire. Quatorze ans... Ils avaient donc entre deux et trois ans de différences vu qu'elle même en avait seize, presque dix sept. Déjà si vieille et pourtant elle n'avait rien vécue de bien palpitant dans cette triste vie. Oh, elle avait eu la malchance de participer bien malgré elle à un combat contre des combattants du nord ouest, mais rien de plus, car elle était à présent surprotégée par sa famille qui l'empêchait de se battre, la preuve en étant son état actuel après cette escarmouche par ceux du pays de la roche.
- J'ai seize ans ! Et nous aussi, nous voyageons beaucoup, ça doit bien faire deux bonnes semaines que nous sommes la. Notre maison n'est plus qu'un tas de cendre... Et oui, je suis bien d'accord avec toi, la forêt et apaisante, bien qu'un jour, elle sera recouverte de sang, comme dans tout le pays malheureusement.
Elle avait fuit son ancienne maison lorsque les conflits avaient débutés. C'est pour cette raison que sa famille prit part aux différents combats en tant que mercenaires. Rien de bien grandioses, car rapidement ils s'étaient retirés à moitié pour protéger la petite dernière qui ne semblait vraiment pas en état pour poursuivre la route qu'ils avaient décidés de prendre. Ils avaient bien tentés de l'envoyer dans une ville ou la pays était assurée, mais la guerre l'avait rattrapée et elle avait dut retourner auprès des siens afin de continuer sa vie malgré ses nombreuses faiblesses. Finalement, Namiko remarqua sa toux, ce qui n'était pas compliqué à vrai dire, une séquelle relative à son dernier affrontement qui datait de quelques jours.
- Ce serait tellement bien d'avoir simplement attrapée froid... Non, c'est... une maladie étrange...
Elle ne désirait pas spécialement en parler, autant dire qu'elle n'appréciait pas ce genre de choses qui la mettait en infériorité face à toutes les autres personnes présentes dans la pièce. Oui, c'était un handicap et elle était tout simplement... faible. Ne pouvant se débrouiller toute seule dans cette période de guerre. Elle pouvait être une bonne femme au foyer, cela ne lui demandait pas beaucoup de capacités physique, mais malheureusement, elle voulait être comme ses parents, une grande guerrière crainte, mais surtout respectée pour sa gentillesse et son sourire. Alors qu'elle allait poursuivre, la porte s'ouvrit et les deux pères revinrent, du bois dans les bras, le déposant au sol. Ils semblaient bien s'entendre, c'était une bonne chose pour la soirée. Les trois femmes elles aussi semblaient discuter calmement en préparant le repas.
- On dirait que tout le monde s'entend bien...
Une explosion retentit au loin, en direction de la rivière. Le calme se fit un instant et le père de Nami fonça dehors avec sa belle sœur, filant telles des flèches. Laissant un froid glaciale dans la petite cabane... Que c'était il passé ? Ils allaient rapidement être mit au courant.
Spoiler:
Je te laisse choisir la suite. Peu-être votre poursuivant a-t'il été tué par mon tonton et ce dernier est blessé ? Une attaque surprise ? Comme tu le sens !
Finalement, elle était à peine plus âgée que lui et en entendant le pessimisme de ses paroles, elle devait avoir un lourd passé. La force de Namiko c’était cet optimisme enfantin de se dire que demain sera toujours meilleur. C’est une vision de la vie qu’il allait garer longtemps. Un médecin se doit d’être positif quoiqu’il arrive, même s’il ne faut pas nier l’évidence parfois et prendre des décisions difficiles. En tout cas, Nami avait aussi beaucoup voyagé. La guerre avait bel et bien frappé sa famille aussi. C’était triste. De voir fuir sans cesse, ce n’était pas facile pour des jeunes. Ils n’avaient pas eu la chance d’avoir une enfance heureuse et facile. Néanmoins, cela allait leur forger un caractère de fer pour les années à venir et ils deviendraient des parents bienveillants et choieront leurs descendances pour qu’ils n’aient pas à vivre cela. Namiko ne le savait pas encore, mais un jour aussi il allait être père. Quant à sa maladie, la jeune fille répondit que ce n’était pas une maladie comme les autres. Le sort s’acharnait sur elle. Le garçon eut une pointe de pitié mais se retint de le montrer. Elle ne voulait surement pas qu’on la plaigne. Etre atteint de ce mal si jeune, c’était injuste. Il se contenta d’un sourire de compassion. Il voulait l’aider, faire quelque chose pour elle. Pendant un instant, il pensa à quelque chose, il voulait tenter un truc. De façon incompréhensible, il sentait qu’il pouvait la soulager. C’était comme si on lui murmurait de mettre ses mains au-dessus de ses poumons. C’était la première fois qu’il ressentait ça. Il se sentait la force de le faire. Etait-ce le chakra ? Des mercenaires lui avaient vaguement décrit cela. Il ne savait pas exactement ce que c’était mais c’était la force des ninjas, c’est de là qu’ils tiraient leur pouvoir. Et à cet instant, il ne le savait pas encore mais ses émotions venaient d’ouvrir ses tenketsus et le chakra commençait à circuler dans son corps.
Là, alors qu’il s’apprêtait à approcher sa main, une explosion retentit au loin. Immédiatement, deux personnes quittèrent la cabane pour voir ce qui se passait. La détonation laissa tout le monde de marbre. Il y avait du grabuge dehors. Ce devait être leur poursuivant et le frère de la jeune fille, pensa Namiko. Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé. Dans les secondes qui suivirent, le garçon se leva en vitesse et laissa tomber la serviette qui lui recouvrait le dos. Il faisait très froid mais le temps n’était pas à la réflexion. Cette famille avait pris la peine de les héberger, il ne voulait pas les laisser prendre des risques à leur place. Son père partit à son tour en courant à toute jambe. Namiko regarda Nami, puis sa mère. Et sans leur laisser le temps de prononcer un mot il lança un :
- J’y vais aussi.
Prestement, il quitta la pièce. A peine sorti de la cabane, la basse température lui transperça la chair comme des lames de glace. Faisant abstraction de sa douleur, il courut vers le son de l’explosion et rattrapa vite son père et les deux hommes. A travers les bois, tous coururent pour voir ce qui se tramait. Le sol était glissant et boueux, on distinguait des traces de pas. Par endroit, il y avait des signes d’affrontement. Les herbes étaient aplaties et des marques de lame entaillaient le bois de certains arbres. Cela ne présageait rien de bon. Soudain le silence de la forêt fut interrompu par un cri de douleur tout proche d’eux. En hâte, Namiko se dirigea vers le hurlement et vit le frère partit à la poursuite du mercenaire au sol près de la rivière. A moitié dans l’eau et sur la rive, il semblait se tenir la jambe. Sans penser à un éventuel risque, le garçon voulut le rejoindre pour lui porter secours. En regardant de plus près, il avait un kunai planté dans le genou et semblait complètement paralysé. Entrainé par la fougue de sa jeunesse, Namiko ne vit pas le senbon se diriger vers lui quand il eut presque atteint le blessé.
- Noooonnn. Hurla son père en se jetant sur lui pour l’enlever de la trajectoire.
De justesse, il réussit à empêcher son fils d’être blessé mais il se prit le projectile dans la hanche. Il serra les dents de douleur. En voyant cela, le garçon se maudit de ne pas avoir été plus attentif et regarda la provenance de l’objet. A une vingtaine de mètre, la main posée contre un rocher pour reprendre son souffle, le mercenaire les regardait, visiblement épuisé par un combat acharné. Derrière lui, ses deux chiens étaient morts, allongés sur le sol. Namiko retira le senbon de la chair de son père et lui dit de ne pas bouger. Pendant ce temps, le père de Nami s’était interposé entre le petit groupe et l’agresseur…
Spoiler:
Pour la suite, je te laisse décider du déroulement de l'affrontement, ou pas, il peut fuire aussi. J'espère que tu arriveras à quitter ton lit pour nous rejoindre :p
La situation était plus que critique, mais ils avaient déjà vécu pires situations. Le tonton de Nami avait déjà réussit à vaincre les animaux du mercenaire, mais il restait encore l’ennemi principale qui semblait épuisé après son affrontement face à la jeune pousse de la famille. Bien que plus âgé que Nami, il était encore inexpérimenté et s'était fait avoir tel un bleu par le Kunai. Le mercenaire semblait bien adroit de ses mains et avait réussit à toucher le père de Namiko. Voyant que la situation n'était pas critique, mais tout de même dangereuse, le père de la petite demoiselle se plaça devant tout le monde, le regard noir, il déversait ses pulsions meurtrières et protectrices tout autour de lui.
Il n'allait pas laisser cet homme mettre sa famille en danger et à présent, il attaquerait dans l'intention de tuer. Attrapant un Kunai, il le lança vers le mercenaire qui esquiva normalement le projectile, mais épuisé, il ne pouvait suivre les mouvements rapide de son adversaire qui, le bras tendu lui envoya une nuée de serpents rapides et mortels qui mordirent l'homme pour ne plus le lâcher. Le venin s’imprégna dans les veines de la pauvre victime qui s'éfondra quelques instants après, mort, tué par la poigne spectrale du serpent, la technique mortelle de la famille Iwasaki. Finalement, l'homme, ainsi que ses créatures furent aspirés par la terre après avoir étés dépouillés de leurs armes et autres... richesses.
- Rentrons, nous allons nous reposer et vous soigner.
Allant récupérer le jeune homme, il lui retira son kunai et ensembles ils rentrèrent à la cabane ou les personnes présentes à l'intérieur purent enfin respirer normalement et les revoyants revenir tous ensembles, même s'il y avait quelques blessures. Nami se sentit... en un sens bien mieux. Elle était restée la, sur son lit à cogiter sur ce qui s'était passé quelques instants plutôt avec Namiko qui avait semblé... étrange, usant de son chakra d'une façon étrange, mais tout à fait appréciable. Elle ressentait encore les vibrations de bienfait qu'elle avait ressentie pendant quelques secondes avant qu'il ne quitte rapidement les lieux. Tentant de se redresser pour aider tout le monde, elle fut rapidement pliée en deux, se réinstallant sur son matelas de fortune.
- Que c'est il passé ? Vous allez bien ?
Inquiète en voyant le sang sur la jambe, elle commença à respirer rapidement, une petite crise débutant...
En retrait, Namiko était resté près des blessés. Le père de Nami s’était mué dans la peau du justicier et se confronta au mercenaire. D’ailleurs, le duel ne dura pas longtemps. Une nuée de serpents maléfiques sortis des abysses se jeta sur le malfaiteur qui succomba à l’attaque. Cette technique était fatale et les reptiles ne lâchèrent pas prises jusqu’à ce qu’il décède et soit enfouis dans les entrailles de la terre. Namiko n’avait encore jamais vu de jutsu aussi puissant. Cet homme devait être un grand combattant pensa le garçon. En un rien de temps il avait submergé son adversaire. Certes, celui-ci était déjà affaibli, mais il l’avait fait avec une grande aisance. Voilà, c’était ce genre de personne que le jeune homme voulait être. Un être rassurant capable de protéger les siens. Il avait du charisme et dégageait une sérénité apaisante. Près de lui, on se sentait en sécurité. Namiko pensa que Nami ne devait pas avoir des jours faciles mais grâce à lui, elle devait au moins se sentir protégé. La bataille était terminée, il fallait maintenant ramener les blessés. Le héros du jour ordonna à tout le monde de rentrer au chaud. Il avait raison, dans ce froid les blessures pouvaient empirer gravement. Namiko aida son propre père à revenir jusqu’à la cabane, les senbons qu’il avait reçu le faisait légèrement souffrir. De plus, l’adrénaline créée par la situation précédente avait disparu et d’un coup il se mit à ressentir le froid qui régnait. Trop inquiet, il avait fait abstraction de cette condition mais là, combiné à l’humidité, il s’empressa de regagner la chaleur du feu.
Quand ils arrivèrent, le garçon put apercevoir le soulagement sur le visage de toutes les personnes qui attendaient. Sa mère se jeta sur lui et l’enroula dans la serviette avant d’aller prendre son père dans ses bras. Elle en profita d’ailleurs pour jeter un coup d’œil à sa blessure. En y regardant de plus près, c’était bénin, les projectiles n’étaient pas empoisonnés et il fallait juste appliquer un pansement. Namiko s’était mis près du feu et regarda Nami qui évidement n’avait pas pu bouger. Elle semblait rassurer de voir tout le monde plus ou moins en bonne santé. Jusqu’à ce qu’elle voit le sang sur la jambe de son frère. Immédiatement, le garçon nota le changement chez elle. Sa respiration se fit de plus en plus saccadée. La maladie qu’elle avait semblait se réveiller. Le garçon voulut la soulager et réessayer ce qu’il avait tenté avant de partir. Voyant que tout le monde commençait à s’agiter, le garçon se tourna vers eux et mit sa main en opposition.
- Laissez-moi faire. Je peux l’aider, faites-moi confiance. Occupez-vous de sa blessure, je m’occupe d’elle. Dit-il avec confiance.
On sentait dans son regard qu’il était sincère. Sa voix était calme et rassurante. A l'extérieur, il affichait une réelle confiance mais à l'intérieure, il ne savait pas vraiment où il allait. Il fallait qu’on le laisse faire. Le silence s’installa après ses mots, comme si tout le monde attendait de voir ce qu’il pensait pouvoir faire. Derrière lui, ses parents le regardaient attentivement. Les plus durs à convaincre étaient évidemment la famille de Nami qui devait avoir l’habitude de ce genre crise et qui connaissait la marche à suivre. Mais, Namiko sentait qu’il pouvait aller plus loin que la médecine basique. Il ferma les yeux et se concentra. Dans son corps, il sentait que les choses s’activaient. Une sensation étrange qu’il n’avait jamais eue avant. Son cœur s’emballait un peu, son chakra s’éveillait. Il lui fallut quelques secondes qui lui parurent bien plus longues pour rouvrir ses paupières. C’était bon, il sentait distinctement le flux parcourir son corps et atteindre ses paumes. Délicatement, il posa sa main sur son front pour lui indiquer de s’allonger. Puis, il mit l’autre au-dessus de son abdomen. Le mal venait des poumons, il le ressentait distinctement.
- Respire et détends-toi. Pense à quelque chose de positif, oublie la maladie. Je m’occupe d’elle.
Des paroles relaxantes, cela allait faciliter son travail. C’était la première fois que Namiko faisait cela mais il semblait fait pour. Il parlait, mais lui aussi tentait de se détendre pour se concentrer au maximum sur son chakra purificateur. Le fluide circulait et entrait en contact avec le corps de Nami se dirigeant ensuite vers l’affection. Sincèrement, il ne savait pas réellement les effets de son acte mais sa patiente semblait un peu mieux. Lui, il ressentait une sensation de bien-être et aurait presque pu s’assoupir. Néanmoins, il resté centralisé sur son objectif : apaiser les maux de Nami. Derrière lui, il entendait qu’on s’activait pour soigner la blessure du malheureux blessé. Il entendait également des chuchotements concernant son action. Il ne pouvait ouïr distinctement ce qui se disait mais il lui sembla entendre les mots « guérie », « don » et « chakra ». Petit à petit, il sentait que la résistance de la maladie s’amenuisait. Sa présence était de moins en moins identifiable, c’était bon signe. Cependant, il détecta qu’elle était touché par un plus grand mal, quelque chose qui dormait et qui s’éveillait de temps en temps. Il s’aperçut qu’en réalité, il ne faisait qu’apaiser cela. Son chakra touchait les effets mais pas la cause. A cette époque, Namiko ne pouvait se douter qu’elle était touchée par une grave maladie et qu’il n’avait fait que repousser la prochaine crise. Tout à coup, il ne ressentit plus les effets de son chakra, il s’était épuisé. Encore jeune, il n’avait que peu de réserve et l’irou demandait beaucoup de force.
Namiko enleva sa main du front de Nami. Son autre main au-dessus de son abdomen glissa jusqu’à son matelas en passant par son ventre, il n’avait pas fait cela exprès mais il tressaillit en sentant le contact de sa peau. Comme après un long rêve, il ouvrit les yeux et la regarda pour voir si elle allait mieux. A présent, c’était lui qui semblait essoufflé, il n’imaginait pas que cela lui demanderait autant d’effort.
- Dis-moi que ça va mieux. Dit-il en reprenant ses esprits et son souffle. Un sourire de compassion s’affichait sur son visage, il espérait que son acte, un peu inhabituel, ne soit pas vain.
Lentement, elle se laissa faire, se couchant tandis que le jeune garçon semblait savoir ce qu'il faisait. Elle n'était pas spécialement douée dans les arts de ses parents, l'utilisation du Ninjutsu. Ils étaient spécialisés dans l'offensive, l'utilisation de serpents afin de toucher leurs adversaires et de les tuer à l'aide des poisons que ces derniers peuvent créer. Autant dire que ce n'était pas trop le genre de Nami, d'affronter des adversaires et vouloir les tuer. Elle même qui n'avait pas beaucoup de chance dans la vie, elle ne désirait pas prendre celle des autres, même si c'était la guerre et des temps sombres comme ceux-ci. Laissant donc les parents à leurs affaires, elle lança un regard à sa mère avant de laisser le jeune garçon faire son affaire, sentant la paume de chakra la réchauffer.
C'était étrange comme sensation, elle se sentait enveloppée dans une aura de bienfait, de chaleur et de bonheur. Fermant les yeux un petit moment, profitant pleinement de ce qu'on lui faisait. Elle ne savait pas la constitution des nuages, mais elle se sentait sur un petit nuage de douceur bien qu'elle était depuis des heures sur le même matelas. Le temps s'écoula lentement et Nami ne bougea pas d'un pouce, sa crise se faisant repousser petit à petit, laissant à la belle une douce euphorie de plaisir caché. Elle avait déjà ressentit pareil sensation, un Shinobi mercenaire avait lui aussi les mêmes... facultés régénératrices, mais comme devait le penser Namiko, cela lui ferait du bien, pendant quelques heures tout au plus, voir même jours, jusqu'à la prochaine crise.
- Oui... ca m'a fait du bien !
R'ouvrant les yeux, la petite demoiselle se redressa pour s’asseoir sur la couchette, clignant plusieurs fois des yeux avant de s'étirer. Ses muscles habituellement raides étaient à présents décontractés et elle pouvait respirer normalement sans avoir à faire attention à ses quintes de toux trop violentes, toujours plus violentes. Nami pouvait bien voir que ça avait épuisé son tout nouveau compagnon, après tout, il n'hésitait pas à la soigner au détriment de ses propres forces. Etait-ce la première fois qu'il utilisait cette technique ? Surement au vu de son visage et de ce qu'elle avait pu voir lorsqu'il lui avait demandée de respirer calmement. Ca l'avait surement vidé de toute sa réserve de chakra, mais les effets étaient plus qu'agréable. Se penchant un peu vers lui, elle l'enlaça d'un bras et lui fit la bise sur la joue droit, un sourire aux lèvres.
- Merci beaucoup ! Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien !
Contente, elle se releva lentement, refusa l'aide de sa mère auto et super protectrice qui l'aidait dans chacune de ses taches... normalement naturelles et simples. Ses jambes blanches, comme tout le reste de son visage montrait combien elle ne s'exposait pas souvent au soleil et était naturellement blanche. La maladie était tous les jours de plus en plus présentes et fort heureusement, de temps à autre, elle avait des cadeaux comme celui que venait de lui offrir Namiko. Elle ne pouvait qu'être heureuse de ce présent et profiter du moment présent. S'installant auprès du feu, elle regarda le repas qui était entrain d'être préparé, les adultes s'étaient déjà occupés des blessés et les choses étaient à présent bien plus calme.
- On mange ? Je pense avoir raison en disant que tout le monde c'est bien épuisé et à faim !?
Elle parlait surtout de Namiko qui avait dépensé une folle quantité de chakra. Il devait donc reprendre des forces et quoi de mieux que de manger et de se reposer ? La nuit tombait déjà dehors... l'hiver... elle appréciait cette saison, mais elle n'appréciait pas que la nuit tombe trop rapidement non plus...
Namiko fut soulagé d’entendre qu’il avait été efficace. Ses efforts n’avaient pas été vains, même si à cause de son jeune âge il avait du mal à s’en remettre. Son souffle était toujours saccadé et il sentait que la fatigue le menaçait. Son corps semblait vidé de toutes ses forces. Une sensation qu’il n’avait jamais ressentie. Cependant, il ne pensait pas à lui mais plutôt à Nami. Elle allait beaucoup mieux, si bien qu’elle réussit à se redresser. On constatait le changement sur son visage angélique, plus détendu, plus apaisé. Voyant qu’il était épuisé, Nami le remercia par un baiser sur la joue. Namiko sentit son cœur s’emballer au contact de ses lèvres contre sa peau. Une bouffée de chaleur l’envahit et il oublia son état. Satisfait de lui, un sourire émergea sur son visage. Il vit la jeune fille se lever, seule. C’est à cet instant qu’il regarda pour la première fois ses mains en se rendant vraiment compte de son pouvoir. Le destin lui avait donné la faculté de soigner les maux. Un don qu’il allait développer dans les années à venir. Il ne savait pas encore mais sa voie de ninja se tournerait vers ce domaine plus tard.
La belle avait demandé à ce que tout le monde passe à table. Une bonne initiative pour détendre l’atmosphère. D’autant plus qu’un repas copieux remettrait sûrement Namiko de ses efforts. Epuisé par la fuite avec le mercenaire, le froid, le combat et les soins, il avait eu une dure journée pour un adolescent de son âge. Ainsi, le garçon prit place à table près de ses parents. De la soupe chaude pour réchauffer tout le monde, rien de mieux en hiver ! Cela faisait longtemps que Namiko n’avait pas mangé aussi bien. A chaque cuillérée, il sentait ses forces revenir. Le repas se passa dans la joie et la bonne humeur, les deux familles s’entendaient à merveille. Le moment était agréable, les rires et les discussions ne finissaient plus. Les épreuves de la journée semblaient oubliées. Dommage qu’on doive partir demain, pensa le jeune homme.
Une bûche avait été ajoutée dans la cheminée pour la nuit. Namiko s’était enroulé dans une couverture près de celle-ci. Nami n’était pas très loin.
- Si tu sens que tu ne vas pas bien cette nuit, n’hésites pas à me réveiller. Bonne nuit.
Epuisé, il s’endormit en quelques instants après l’avoir contemplé discrètement quelques secondes. Au matin, il fut réveillé très tôt par son père. Celui-ci avait prévu de remonter vers le Pays de la Foudre, ses terres lui manquaient. Après un déjeuner copieux, le moment du départ arriva. Tout le monde se dit au revoir. Prenant son courage à deux mains, Namiko s’avança vers Nami et lui donna un baiser sur la joue.
- J’espère qu’on se reverra un jour. Dit-il en souriant timidement.