C’était ainsi. Les choses se devaient de reprendre leur cours normal, et nous nous devions de continuer à avancer. Encore et toujours, sans ne jamais faiblir. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus simple, mais c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Pour nous tous. Notre idéal n’était pas encore tombé, et celui-ci ne tombera pas. Pas tant que nous serions encore tous là. Pas tant que je serai encore en vie. Même si continuer à avancer n’était pas simple, il le fallait. Continuer avec cette famille, qui m’a pourtant déjà beaucoup enlevé. Il fallait faire avec, malheureusement.

Et donc, une nouvelle mission nous attendait. Une de la plus haute importance, d’ailleurs. Hiriko m’en avait déjà parlé, mais il semblerait que Seitô ait choisi son successeur, avant de rendre l’âme. Un certain Mitsumori Yahiro, d’après les informations que l’on m’a transmises. Le nom m’était complètement inconnu. Pour seules pistes supplémentaires, il y avait quelques détails sur son apparence, ainsi que l’endroit où il aurait été aperçu. À Ta no Kuni, hein. Nous n’avions pas beaucoup d’informations sur le bonhomme, à vrai dire.

Pour cette mission, je n’étais pas seul. J’étais accompagné d’un autre membre de l’organisation. Le dernier élève de mon maître, que j’avais rencontré peu de temps auparavant. Je ne suis pas sûr qu’il me porte dans son coeur, au vu de notre dernière rencontre... moi de mon côté, j’avoue avoir bien ri. Mais bon, il fallait mettre tout ça de côté pour mener à bien notre mission. C’était à nous de retrouver, et de ramener notre futur Tsugurike.

Toujours rien de ton côté ?

On le cherchait. On était à l’affût de la moindre piste pouvant nous guider jusqu’à cette personne, dont on ignorait tout. Seul son nom et ses caractéristiques physiques nous étaient connues. C’est peu. On allait de villes en villes, cherchant des personnes collant à la descriptions que l’on avait, ou bien susceptibles de nous aider. Et l’aide du Dentô n’était pas de trop. Depuis le problème que j’ai eu avec mes pouvoirs, il semblerait que mes dons sensoriels commençaient, eux aussi, à s'amenuiser. Je ne les contrôlais plus vraiment... c’était une sensation bizarre, de ne plus rien ressentir comme avant.

Il fallait faire avec.

Rentrant dans un bar d’une ville du pays, Tahiro, je cherchais des renseignements pouvant me satisfaire.

Je suis à la recherche de quelqu’un. Il s’agit d’un homme de mon âge environ, mâte de peau, les yeux dorés et les cheveux bruns. Il est sans doute accompagné de quelques autres personnes. Ça vous parle ?

L’homme réfléchit un instant, lavant le verre qu’il avait en main avec sa serviette.

Ouais, vaguement. Hm... je ne me souviens plus très bien...

Réflexes. Je déposai vivement une liasse de billets sur le comptoir, observant le regard satisfait du barman. Malheureusement, c’était comme ça que l’on domptait les bêtes de cette espèce.

Oh, ça me revient tout à coup ! Un homme collant à votre description était ici, hier soir, avec un groupe de potes. Si c’est bien eux, ils sont partis en direction du Lac Anatame, il me semble.

Sans perdre un instant, je sortis du bâtiment, sans même prendre la peine de remercier l’homme. De toute manière, il avait eu ce qu’il voulait : l’argent. Et moi, j’avais l’information que je cherchais. Il n’y avait pas de temps à perdre. Plus vite l’on retrouverait ce Yahiro, et mieux ça sera pour nous. Et puis... je ne cache pas être assez curieux de rencontrer cet homme. Un ancien partenaire d’équipe à Seitô, ils auraient eu le même maître... et maintenant, il était son successeur. Je me demandais quel genre d’homme c’était. J’avoue être intrigué.

Rejoignant le Dentô, après que l’on se soit séparé pour mieux chercher dans cette ville, je lui fis part des informations que je venais d’obtenir.

Shiwoon ! Ils étaient ici hier soir, et sont partis en direction du lac au sud. Ne perdons pas plus de temps ici.

Les recherches continuaient. Sauf que maintenant, nous avions une piste qui se tenait. En suivant la direction qui nous menait à ce lac. D’après la carte, nous y serions bientôt. Dans quelques mètres, on allait peut-être trouver une nouvelle piste... ou bien, l’homme que l’on recherchait. Il n’était pas simple à retrouver. Sans doute ne faisait-il pas trop parler de lui ? Possible. En tout cas, son nom ne me disait absolument rien. Il était peut-être un peu plus connu dans le coin, mais ne l’était du moins pas à Yu no Kuni.

Mes sens défaillaient, et un mal de tête survenait quand j’essayais de forcer cela. Ce n’était pas possible de me focaliser sur ces dons. Seul le Dentô pouvait assurer cette tâche, et nous guidait donc.

Arrivé au Lac, il y avait effectivement un groupe de personnes. Aucun ne semblait correspondre aux traits physiques de l’homme que l’on recherchait. Était-il avec eux, mais ailleurs, ou bien... nous nous étions trompés ? Non, je n’espérais pas que cela soit le cas. Et qu’il était bien juste... momentanément absent. Je l’espérais.

Bonjour, excusez-moi de vous déranger. Est-ce qu’un homme portant le nom de Mitsumori Yahiro voyage avec vous ? Nous aimerions le rencontrer, et nous entretenir avec. Pouvez-vous nous en dire plus ?

J’observais calmement le groupe d’individus, cherchant du regard la moindre réaction à cette annonce.

Ike - Annah - Aratos - Hisshimaru

Le groupe était en chemin. En route pour accomplir une nouvelle mission pour le compte du Nostrad. Mais la vie nous réserve parfois des surprises de taille… Et c’était ce qu’il c’était passé aujourd’hui. Une journée qui allait probablement changer la donne… Mais qui laissait entrapercevoir deux fins possibles…

« Tu penses qu’on va recevoir quoi comme genre de mission cette fois ? »
« Aucune idée. Mais j’espère qu’elle sera moins longue que la précédente… »

Répondant à la femme aux cheveux argentés, l’homme à l’armure rouge flamboyante poussa un soupir d’ennuie. Tous ensembles, au bord du lac, il fallait dire qu’il n’y avait pas grand-chose à faire… Enfin, tous ensemble. Disons, tous les sous-fifres du Nostard. Enfin, les moins importants, les moins puissants… Et dire que Annah, la stratège, faisait aussi partie du lot.

Tous assis ou allongés dans l’herbe, une jeune fille du groupe, aux cheveux roses se leva en rouspétant.

« J’en ai marre ! On s’ennuiiiie ! »
« Les ordres sont les ordres Hisshimaru. »
« Je suis obligé de dire que je suis d’accord avec elle. On s’emmerde grave. »

La dernière voix qui s’élevait était celle d’un jeune homme aux cheveux blancs, portant un masque à gaz. Allongé sur le ventre, dans l’herbe, il arrachait des petites plantes… Et alors que le groupe se parlait, des inconnus s’avançaient vers eux. Un aux cheveux blancs, l’autre ressemblant un peu à Yahiro…

Et en parlant du loup, le premier d’entre eux demanda s’il ne connaissait pas un certain Mistumori Yahiro, et qu’il voulait s’entretenir avec. Sans répondre, tous se regardèrent… Annah, la plus apte à répondre prit la parole.

« Et si c’était le cas, Gamin, qu’est-ce que tu lui veux à ce Yahiro ? »

Elle fixait le petit homme un sourire aux lèvres… Avant que Hisshimaru, la jeune fille aux cheveux roses, ne se lève et sorte une hache de sa veste, un regard dangereusement fou, et un sourire tout aussi inquiétant.

« On s’en fiche ! ON LES BUTE ! »

La jeune femme fonça sur l’Hyô à une vitesse assez… Remarquable. Avant qu’elle n’assène un violent coup de hache dans… La carotide. Tout simplement.

« Je crois qu’il va falloir la convaincre à sa manière pour qu’on accède à ta requête, gamin… »

L’homme au bouclier s’avança vers celui qui ressemblait à Yahiro, avant de lui annoncer.

« Je serai ton adversaire. Je ne peux laisser une jeune fille se battre toute seule contre deux hommes. Alors donne tout ce que tu as. »

Et il se plaça en position de combat, pendant que l’autre fille riait aux éclats.

Action:

La vie… Qu’est-ce donc ? Cette étincelle qui brûle en nous chaque jour ? L’ensemble du chemin que l’on a à parcourir avant de tourner de l’œil ? La durée de notre existence, depuis le jour de notre naissance jusqu’à celui de notre mort ? Toutes semblent juste hein ? Oui, c’est complexe comme question. J’avoue, il y a des sujets sur lesquels mettre une réponse relève de l’improbabilité et qu’on préfèrerait ignorer pour ne pas avoir la migraine. Pour ma part heureusement je dois le dire, ils se comptent sur le bout des doigts.

Depuis la dernière fois les choses avaient avancées. L’effervescence et le brouhaha qu’avait soulevé la nouvelle de la disparition du gazéifié, avaient enfin commencé à se tasser. Le Shôraizen essayait d’aller de l’avant. Pour ma part, je dois dire que le sentiment de non fait ne me quittait pas. À vrai dire, au fur et à mesure que le temps s’écoulait, il s’intensifiait, m’obligeant à redoubler d’ardeurs lors de mes séances d’entrainement. Quand on voit comment le chef a clamsé sur sa première mission, je dois bien le reconnaitre que c’était inquiétant. Comment ? Non ce n’était pas de la peur confondez pas. Ce n’était pas ça. De ce que j’ai entendu, c’était une affaire en équipe, et malheureusement ça avait capoté malgré cela… Je devais m’améliorer. Non pas pour ma sécurité, mais pour celle de ceux avec qui je serais amené à travailler… Comment ? Oui, j’avoue, que cette nouvelle m’a fait prendre conscience de ça. Je ne serais pas toujours livré à moi-même pour sortir un tour de passe-passe. Je devrais par moments collaborer. Et je dois l’avouer que mes craintes ne tardèrent pas à se concrétiser.

En effet, mon premier ordre de mission arriva. Vu que je squattais chez eux, obligé de l’accepter direz-vous ? En effet, je m’y étais plié, non pas sans énormes réticences. J’allais faire équipe avec un gugusse que je ne portais pas vraiment très haut dans mon estime… Hyô Kôhei, vous vous souvenez de lui non ? Le mec pas net de l’épisode dans le bain des garçons… Voilà, j’allais faire équipe avec lui, sur une mission qui s’annonçait bien longue….

En fait, cette mission, je dois l’avouer, je ne la sentais pas du tout même. Déjà, elle perdait soixante pourcents de son attrait à cause de mon partenaire, et là elle perdait les quarante derniers pourcents à cause du lieu. Ta No Kuni, le Pays des Rizières. Une nouvelle fois, j’étais amené à y remettre les pieds. Le souvenir de ma précédente venue me hantait encore. Les souvenirs de cet homme et des deux femmes qui l’accompagnaient me revenaient à mesure que nous nous enfoncions dans Tahori. Les pistes nous avaient menés jusqu’ici.

Non je n'ai rien… Et éloigne toi un peu tu veux, t’es trop proche de moi…..Gros dégoutant....

Nous nous dirigeâmes vers la taverne la plus proche. Une nouvelle fois, je revoyais tout ce que j’avais fait la fois d’avant…Non, cette fois-ci, je ne ferais rien. J’allais m’installer un peu plus loin près de la porte histoire de regarder ces demoiselles qui sur scène, nous livraient un spectacle qu’on qualifierait des intéressants… Hein ? Mais non, je n’ai pas oublié que je suis en mission, ne vous inquiétez pas… En plus l’autre va surement charmer le barman vu ses goûts douteux et obtenir un bon truc… Hum cette demoiselle m’invite à la suivre ? Hum…

Hum, je serais en face… Une affaire importante semble se profiler.

Au moins déjà, cette fois-ci je suis sûr que c’est une femme et que je ne dors pas donc je peux me détendre. Sauf mauvaise surprise, ma soirée sera des plus endiablées… Finalement, je retire ce que j’ai dit, j’aime à fond cette mission. Ce soir, c’est mon soir, héhé… Je vais enfin voir, ces montagnes cachées et cette vallée inexplorée… Life Is SO GOOODDD… Les choses voulaient prendre une tournure alléchante, bien que moins excitante que mon rêve de l’autre fois, lorsqu’il débarqua une nouvelle fois pour me couper de mon moment de paradis…

Crotte de bouc… il pouvait pas arrivé deux heures plus tard ?....

Rangeant mon juron, je le suivis, non sans regret. La mission devait rester ma priorité pour le moment, et surtout je voulais voir à quoi allait ressembler cet homme que l’on voulait comme chef. Quel profil avait-il pour qu’on ne m’ait pas dit de prendre la relève ? Je me le demandais. Le lac Anatame fut la direction que nous prîmes. Me souvenant de l’itinéraire que j’avais emprunté, nous primes un petit raccourci pour y arriver au plus tôt. Le temps était un objet précieux, plus on en gagnerait, plus grandes seraient nos chances de le rattraper s’il était encore dans ce pays. Il ne nous en fallut pas plus d’une cinquantaine de minute pour apercevoir au loin le point d’eau.

Notre approche se voulut rapide, mais non mais silencieuse. C’était un travail méticuleux d’observation et d’analyse. Nous étions sur une filature, un travail d’artiste nous était demandé. Nous nous étions rapprochés au plus près du lac jusqu’à ce que l’on puisse observer la lumière d’un feu de camp. Ce que me renvoyait mes sens dans cette direction était plus que saugrenue, voir absurde. Aussi, choisis-je de ne pas y prêter attention. Une erreur en soi, car lorsque nous fûmes à portée de voix, je ne pus que bouillir de rage devant ce que je découvrais.

Mon manteau tombait par terre alors que le Hyô s’avançait pour parler avec eux. Détachant le mousqueton qui retenait le fourreau du Reiki à ma ceinture, je pris l’objet en main. Ma respiration s’accéléra un moment avant de se calmer. Je n’avais point oublié le visage de ces femmes, je n’avais point perdu de vue ce qui était arrivé dans cette grotte. La rage montait, la folie s’emparait de moi alors que je sortais le nodachi de son fourreau.

La plus jeune des deux fondait sur le Hyô sans faire gare, hache à la main. Elle visait sa gorge. Comme une réponse à son animosité je m’interposais. Tranchant net le manche de l’arme alors que je la traversais pour me retrouver dans son dos, j’allais me faire vengeance. La pitié, la négociation, le dialogue, était pour le moment proscrit de mon vocabulaire. L’anéantissement n’était que la seule chose que je réclamais alors que ma lame s’élevait dans les airs. Elle allait s’abattre lorsque ce vieux inconnu au bataillon s’interposa. Le moins qu’on puisse dire était qu’il était rapide. En un instant il s’était glissé entre ma proie et moi. Qui était-il ? Et surtout c’était quoi ce bouclier ? Enfin, s’il s’associait à elles je serais sans pitié.

Je ne te le dirais qu'une et une seule fois, ôte toi de mon chemin!

La phrase ainsi dite, je pris une grande inspiration et en me concentrant. Peu à peu de petites lumières commencèrent à inonder la zone de leurs lueurs telles des lucioles. Je m’élançais, à pleine vitesse sur lui, je ne cherchais pas à éviter son bouclier, j’allais l’affronter de face. Le nodachi n’est pas une arme utilisé pour sa vitesse, mais pour son allonge et la puissance qu’il confère aux coups de son utilisateur. La lame s’illuminait alors qu’elle commençait son mouvement, je l’avais entouré de Raiton pour augmenter son pouvoir destructeur. J’allais le trancher lui et son bouclier, et ce serait ensuite le tour de cette garce derrière.

Le contact était établi. Les quatre individus étaient là, et étaient potentiellement liés à l’homme que nous recherchions. Le groupe que l’on pistait se dirigeait vers ce lac, et et étions maintenant face à eux. Étaient-ce eux ? Pour l’instant, rien ne pouvait l’indiquer. D’autant plus qu’aucun d’entre eux ne ressemblait de près ou de loin au portrait que l’on nous avait fait de ce Yahiro. La suite de la discussion nous en dira sûrement un peu plus.

Ce fut une des deux femmes qui répondit d’abord, un sourire aux lèvres. Gamin ? Hm. En tout cas, elle ne semblait pas prête à répondre directement à ma question, me demandant ce que je lui voulais, s’ils étaient effectivement liés à lui. Expliquer la situation à des inconnus ? Il manquerait plus que ça, tiens. Seulement, la conversation allait être... interrompue. Une tension naissait, d’autant plus lorsque je voyais Shiwoon... littéralement bouillir. Il s’arma, comme s’il se tenait prêt à combattre. Et sans que je n’eus le temps de chercher à comprendre, l’autre femme en rose s’arma... d’une hache, tout en gueulant qu’elle allait nous buter.

Euh. Y a quelque chose qui m’échappe.

La femme armée se précipita en ma direction, pour me passer sa hache au travers du corps. Elle attaquait vraiment pour tuer... c’est un danger public celle-là. Le Dentô s’interposa pour lui casser son jouet, et passa rapidement derrière elle. Le plus âgé du groupe adverse s'immisça dans la bataille également, pour ne pas laisser son amie seule face à nous deux. Tandis que mon coéquipier semblait... plein de rancœur à l’égard de cette femme à la hache. De ce que je le connaissais, il n’était pas en colère car elle m’avait attaqué. Je pense même que ça l’arrangerait si je venais à crever. Non, ce n’était pas pour ça. Il la connaissait. Et les autres aussi ? Pour l’instant, rien me laissait penser à ça.

Comptait-il les tuer ? Il avait pas intérêt. On avait besoin d’eux pour remonter jusqu’à Yahiro. Les tuer nous priverait d’une source d’information. Et aussi, ça ne sera pas simple d’enrôler quelqu’un, alors qu’on a tué ses potentiels potes. Là pour le coup, il semblerait que seul le Dentô soit en mesure de m’en dire un peu plus.

Tsch.

La situation commençait déjà à m’agacer. Ce n’était pas avec son comportement qu’on allait avancer. Déjà qu’il y avait cette psychopathe en face déjà à gérer, rajouter de l’huile sur le feu n’était franchement pas conseillé.

Donc il fallait gérer tout ça... et faire en sorte qu’il n’y ait pas un meurtre, que ce soit dans un camp ou un autre. Sur ces mots, je m’apprêtais à riposter. Je ne voulais pas me battre... mais me laisser charcuter n’était pas dans mes intérêts non plus. Je soupirais, et pendant que je parlais, de l’encre fut extraite du sceau présent sur mon index gauche, qui prit la forme d’une sorte d’esprit d’encre, dont le design laissait à penser qu’il était en train de brûler. Accompagné de la créature, qui se déplaçait latéralement pour l'attaquer à son flanc, je me dirigeais vers elle, qui s'était rapprochée, activant les sceaux présents sur mes deux majeurs... de quoi riposter à son offensive, sans ne lui laisser le temps de retenter quelque chose, et de lui asséner une multitude de coups.

Récap':

Ike - Annah - Aratos - Hisshimaru

Le morceau de hache tomba sur le sol, tandis qu'Hisshimaru laissait voir un air de surprise fascinant. Et alors que le Dentô vint pour trancher la fille aux cheveux roses, mais Ike s'interposa, plaçant son bouclier entre l'épée et la jeune Ketsueki.

Je ne te le dirais qu'une et une seule fois, ôte-toi de mon chemin !

Prévisible. Peut-être trop. Plaçant son bouclier devant lui, le Dentô mordit à l'hameçon comme jamais. L'épée avait beau être d'un tranchant exceptionnel, elle n'égalerait jamais l'aura des Samouraï. Abatant son arme contre le bouclier, l'épée ne fit que rebondir avec une force égale à celle que le jeunot avait mis dans son coup. Totalement désarmé, le Samourai fit un coup d'Iaido à une vitesse légendaire.

La lame trancha vivement le torse du Dentô, laissant une belle marque. Mais ce n’était pas fini, car Ike concentra le pouvoir de son Henka Akuma dans son pied. Et alors qu'il était encore déstabilisé, et juste après lui avoir mis le coup d'épée, son pied lui écrasa le torse, brisant quelques côtes, avant de l'envoyer valser bien plus loin. En seulement quelques secondes, le Samouraï avait renvoyé le petit Dentô à la niche.

Et avant même que le tatouage du Hyô prit vie, la lame du Samouraï le transperça, laissant redevenir l'invocation d'encre à l'état d'encre liquide. Quant à la Kestueki, elle souriait vivement... Ce qui était assez inquiétant avec ce qu'il c'était passé il y a peu. Sa hache détruite, elle laissa Kôhei venir jusqu'à elle. Puis, de ses doits sortir des griffes blanches et elle commença, comme le Hyô, a frappé son adversaire.

Les enchaînements de coups s'enchaînaient. Elle griffait ses bras, il lui infligeait des hématomes un peu partout sur le corps. Elle transperçait sa peau, il brisait ses côtes. Et puis ils reculèrent tous les deux à la fin de ce combat de haute intensité. Elle souriait toujours, avec son faciès sadique n'indiquant rien de bon... Puis elle commença a lécher ses doigts ensanglantés.

« Doux, sucrée et plein de contrariété... Quel goût si... Si... Intense ! »

Ike la regardait, et il lui envoya son épée qu'elle réceptionna d'une seule main. Puis elle, lécha le bout contenant le sang frai du Dentô, avant qu'elle ne lâche l'arme, comme prit d'une transe furieuse.

« Ce goût si parfait ! Si... AHHHHHWN ! On dirait YAHIRO ! »

De cette transe, son dos libéra une fontaine de sang si puissante qu'elle recouvra toute la zone de combat en une fine pluie. Ike était posté devant elle, bouclier levé... Puis le sang se regroupa en un cercle contenant un pentagramme. Elle souriait, avant de voir son dos exploser une nouvelle fois, laissant sortir cette fois quatre queues-de-renard géantes rigides... Faite de sang.

« Je vais faire une magnifique œuvre d'art avec vos têtes sur une pique ! »

Résumé:

Ma rage m’aveugla si bien que j’en oubliais les principes que j’avais pour habitude de suivre en combat. Utiliser sa rage rendait plus fort, mais en être l’esclave était une grave erreur. Erreur sur laquelle je fus sanctionné immédiatement. Ma négligence et mon abus de confiance me soumirent à violent. Ma lame, lorsqu’elle rencontra la garde du samurai ne la transperça pas comme je l’aurai souhaité. Au contraire, elle rebondit sur ce dernier pour me laisser dans un état de fruit prêt à être cueilli. La frime du premier coup lui revint. De sa lame il m’ouvrait le torse avant de me renvoyer d’où je venais avec un coup de pied des plus bestiaux. Sans ce back-dash sauté réflexe, j’aurai été coupé au-delà du guérissable, et si on rajoutait ce coup de pied monstrueux j’aurais été donné pour mort à l’instant… C’était donc si facile de mourir ?

Qu’espérais-tu réaliser ainsi gamin ? La bétise humaine est vraiment insondable...Au vu du savoir que je t'ai transmis tu devrais bien savoir qu'il s'agit d'un samuraï et que c'est pas une bonne idée, non? N’apprends-tu donc jamais tes leçons ? N'est-ce pas grâce à cette attitude que tu as été maté la dernière fois, petit ? Enfin, de quoi je me plains, tu connais les termes de notre pacte….....

Il avait bien choisit son moment celui-là pour réapparaitre. Avec la tranquillité qui avait suivi tout ça je l'avais presque oublié... Néanmoins, l'heure n'était pas à la discussion, mais à l'action. Ignorant les dires de cette chose qui dormait à présent dans mon corps j'essayais de me réceptionner aussi bien que je le pus. Après quelques petits tonneaux sur moi-même je me remis sur mes jambes. Je faillis chanceler à cet instant. Il m'avait bien esquinté l'ancêtre. Passant rapidement la main sur l’entaille sur ma poitrine, je la portais à ma bouche pour lécher le liquide rougeâtre dont mes doigts furent enduis. Des douleurs ici et là on ne pourrait plus familières m’annoncèrent le verdict de mon assaut. Des côtes fêlées. Si le combat trainait en longueur ça deviendrait dangereux…Me relançant immédiatement à l’assaut, je ne pus réprimer le rictus de colère lorsqu’il se permit de m’oublier pour s’occuper de Kôhei, genre je n’étais pas assez intéressant à son goût ? Il allait voir.

Je passais la troisième et me lançait à pleine vitesse sur lui. Ramassant ma lame que j’avais perdue en chemin, je revins une nouvelle fois pour affronter son bouclier comme la première fois. Mon raiton entoura une nouvelle fois la lame mais cette fois-ci d’une manière plus que significative afin de lui montrer clairement que j’allais le mettre en pièce… Enfin, c’est ce qu’il devait penser au vu de ma course rectiligne accélérée. J’allais frapper gros cette fois, mais vu qu’ils me séparaient du Hyô je devais trouver un moyen d’empêcher qu’il soit pris dans le feu de mon ogive destructrice.

Bondissant au dernier moment avant d’encastrer mes pieds dans un glissement terrestre, je fondis sur le vieil homme presque comme la première fois. Bénéficiant pleinement de l’effet de ma vélocité, j’allais le dégager comme un pro qui frappait la balle pour un Homerun d’anthologie, à une différence près. En effet, au lieu de frapper verticalement, ce fut un coup latéral avec le bras droit que je sortis. Si couper par le haut était impossible, je couperais par le milieu, en plus dans cette configuration je pouvais toujours esquiver d’une manière la suite. C’était trop simple et voyeur ? Haha ça commence maintenant.

Shin Rikugou...

Retenant la lame au dernier moment grâce à un mouvement circulaire, ce fut mon dos qui fit front. Le choc qui l’avait vraisemblablement légèrement secoué alors que je me retrouvais à présent sur la gauche de l’homme en armure. Ne me faisant pas prier, ma lame s’abattait déjà sur lui alors que je la lâchais pour m’évanouir tout simplement de leurs regards à tous. Un tour pour lequel je ne pouvais que remercier mes origines. J’enchainais rapidement avec une balayette sur le monsieur qui ne devait surement pas s’attendre à celle-là, que j’accompagnais d’un violent coup de poing au visage alors que je m’accrochais de la main gauche à son bouclier. J’écrasais l’homme contre le sol en essayant de lui ôter cet objet, avant de foncer m’occuper de mon principal problème, elle. Son apparence avait certes bien changé, mais elle n’en demeurait pas moins la viande que je déchiquèterais sur le champ.

À nouveau un croc en jambe de servi, sauf que celui était accompagné d’une claque magistrale afin de la mettre à l’envers dans les airs, que j’accompagnais d’un combo que je ne réussissais que trop bien. Mon Seischusen Godanzuki l’envoyait violemment vers mon coéquipier de ce jour, qui je l’espérais m’en laisserait peut être un petit bout, alors que je me représentais devant l’homme qui s’était relevé. Ce qui est bien quand on est invisible c’est que l’ennemi ne sait pas d’où cela vient. Vu que je suis un mec sérieux qui paye toujours ses dettes, il était temps de lui rendre la monnaie de sa pièce à celui-là. Mon précédent cri avait dû raviver la mémoire la femme des deux femmes qui je suis sûr n’avait pas oublié ce qu’il annonçait. La fois précédente, je n’avais su suivre l’arcane, et le contrecoup m’était revenu au visage, mais depuis cette époque, cet enchainement qui compte autant de mouvement qu’il y a d’étoiles dans le ciel, je l’avais maitrisé. Cette fois-ci, j’allais leur montré, non seulement pour les moqueries dont je fus victime ce jour-là, mais surtout pour mon honneur bafoué.

Baten Houken !

Convertissant toute ma hargne en détermination, je libérais à présent le sabot de la destruction contre mon adversaire, avant de sortir une des notes explosives de mon arsenal que j’enroulais autour d’une de mes lames ninjas. Pour t’être mis sur ma route, je ne t’offrirais qu’une mort bestiale et sanguinaire, misérable….