-"Je ne lui fais pas confiance." Chuchote-t-il à Van, tout en sortant un papier vierge de sa sacoche. "Méfions-nous." Ajoute-t-il, en y appliquant un sceau, avant d'y écrire les quatre mots suivants "doute taku tuer daimyo".

Fuusho tient toujours son kunai de l'autre main. Et c'est avec une précaution toute particulière qu'il choisit ses mots, alors qu'il range finalement le papier. "La disparition d'une seule personne peut en sauver beaucoup d'autres." Takusanken est maintenant à leur porté.

D'un geste, le fumeur enfonce alors l'arme dans le sol, devant lui. Les trois hommes sont à présent suffisamment près pour qu'au moindre mouvement suspect, le trentenaire active la note et les blesse tous, lui inclus.

Puis d'un murmure à l'attention du blond comme du Lumineux, leur demande un temps à la réflexion. "Je préfère pour l'instant que nous restions chacun désarmé. Il m'est difficile de vous croire si versatile, Taku-san."


~~~~~~[Plus tôt au Shozaichi, dans l'établissement de jeu de Yukiko]~~~~~~

-"Une tête doit être ramenée auprès du nouvel Empereur comme gage de notre fidélité. Laissons-lui celle d'une doublure pendant que vous récupérez le vrai Daimyo à moins d'une heure au nord de sa demeure d'été. Cachez-le, le tems qu'il faudra. Eloignez le de la scène diplomatique un temps. Vous n'aurez qu'à brouiller les pistes lors de l'exfiltration."

-"Ne vous inquiétez pas des compétences des gens avec qui je travaille, ça, c'est mon problème. Demandez-vous plutôt si vous êtes prêt à tout miser sur l'existence hypothétique d'une doublure ?"

-"Cet homme est suffisamment paranoïaque pour en avoir au moins une, et le peu de temps m'impose de prendre ce risque."

-"À ce niveau ce n'est plus du risque, mais un pari. Mais soit. Admettons qu'il ait une doublure. Qu'ai-je à y gagner dans tout ça ?"

-"Je sais pertinemment que vous ne vous contentez pas de futilité comme la reconnaissance ou la gloire."

-"Non effectivement..."

-"Et ce n'est pas la dette qui importe... mais l'homme qui vous la doit. Et celui-ci s'avère être un homme de pouvoir, influent, et qui, s'il survit, saura vous être utile par bien des façons. Tout a un prix."

-"Oh oui." La voix de la Mune se fait mielleuse. Yukiko accepte l'offre comme un investissement. "Tout a un prix Yuuryo-san, surtout dans les périodes les plus sombres."⁽¹⁾

______
⁽¹⁾Et voilà qui reboucle avec mon tout premier post =).

Spoiler:

La pression commençait à se faire sentir. Plus les minutes s’écoulaient et plus le Daimyo risquait de perdre la vie, il faudrait donc agir sous peu. Le jeune garçon en était conscient, mais il savait aussi que toute action irréfléchie pourrait aboutir au même résultat. C’est donc pourquoi il resta là, à voir le garçon et la jeune femme discuter librement. Ils étaient coopératifs, car ils surveillaient les points d’accès aux cuisines. Bien sûr, ils avaient entendus toutes les paroles du jeune garçon, mais cela ne le dérangeait que très peu. Il n’avait pas le choix, il était obligé de leur faire confiance pour la réussite de cette mission.

Et alors qu’Hiko s’apprêtait à répondre à la question de la jeune femme, il s’aperçut alors que quelque chose avait changé sur la « fausse » lettre qu’avait écrite Fuusho. Autrefois était indiqué un message servant à berner le Daimyo pour mieux pouvoir l’assassiner, mais maintenant, il n’y avait que quelques mots. Hiko les regarda, écarquilla les sourcils sous la surprise et tendit le parchemin à la jeune femme tout en lui répondant.

« Pas à ma connaissance, ils n’utilisent pas la sensorialité. Cependant, j’ai bien peur qu’on ait un autre problème… »

Hiko n’était pas sûr à 100%, mais il avait de forts doutes sur l’identité de ce « Taku ». Tout d’abord, il était quasiment certain qu’il représentait un des membres de la garde rapprochée du Daimyo. Mais plus inquiétant encore, ce nom ne semblait pas inconnu à Hiko. Il avait un jour rencontré un samouraï blond nommé Katsuo Takusanken. Cet homme avait été chaleureux, amical, et semblait prôner la paix. Kennei avait parlé d’un samouraï, et là le message de Fuusho… Tout semblait concorder… Excepté le comportement de ce « Taku » et le risque qu’il représentait désormais…

« Je préfère ne prendre aucun risque… Alors je vous le demande simplement… Êtes-vous avec moi sur ce coup-là ? »

***

Fort heureusement, Miyuki et Kennei avaient gardé la tête sur les épaules et ils acceptèrent de continuer à réfléchir pour sauver la vie du Daimyo. C'est alors que Kennei s’inquiéta pour la situation du jeune garçon, il se demandait s’il ne risquait pas trop gros. Hiko sourit, il trouvait ce garçon vraiment gentil. Mais il savait les risques qu’il devrait prendre pour accomplir cette mission, il en était conscient et il l’avait accepté. C’est donc pourquoi il répondit simplement.

« Ne t’inquiètes pas pour moi… Je sais parfaitement à quoi je m’expose… Je ne peux simplement pas rester là sans rien faire… »

Puis, Kennei posa une question des plus pertinentes qui rappela au jeune garçon que la situation qu’il avait imaginée n’était pas sans sacrifice. Hiko le savait, et c’est pourquoi un sentiment de tristesse l’envahit. Il n’était pas enclin à sacrifier la vie des autres aussi facilement, il aurait voulu, aimé, espéré trouver une solution permettant de ne supprimer aucune vie… Mais Fuusho le lui avait fait comprendre lors de leur entrevue avant de se rejoindre aux portes du Shozaichi… Ils n’avaient pas vraiment le choix ! Cependant, la réponse ne vint pas du jeune garçon aux cheveux de neige, mais du Daimyo lui-même. Dans son ton de voix, on sentait une certaine tristesse.

« Mes sosies ont tous accepté de me dévouer leur vie. C’est là leur unique but dans la vie depuis qu’ils m’ont rejoint… C’est triste et cela me fend le cœur, mais aujourd’hui je vais en avoir besoin… »

Le Daimyo baissa la tête, puis resta un petit moment sans parler. Hiko quant à lui, commença à réfléchir sur un plan de sortie pour évacuer le Daimyo. Et alors qu’il avait trouvé la solution, le Daimyo reprit la parole avant que le jeune garçon n’ait eu le temps de reprendre la parole. Il décida donc de les conduire dans une partie de la demeure réservée à ses doublures, ses sosies.

« Allons-y, le temps presse ! »

***

En ayant bien pris soin de ne pas se faire suivre, le quatuor composé des deux membres du Zen’Ryou, du Daimyo et du jeune Hiko arriva donc dans une pièce où étaient regroupés de nombreux sosies du Daimyo. Ils étaient méconnaissables et c’était affolant de voir à quel point leurs visages étaient identiques. Si Hiko ne ressentait pas l’empreinte chakratique de chacune des personnes présentes dans cette pièce, il n’aurait pas pu dire quel était l’original…

Mais le temps n’était pas à la contemplation et le jeune Sairyo le savait. Il regarda alors Kennei, Miyuki et le vrai Daimyo puis, avec un regard des plus sérieux, leur expliqua la situation et le plan qu’ils allaient devoir suivre pour avoir une chance de sauver la vie du Daimyo… Et essayer de ne pas perdre la leur.[/i]

« Il va falloir se séparer. Si ce « Taku » est passé dans l’autre camp, nous devons faire des leurres, diversion pour donner le plus de chance possible au seigneur. Du coup je vais partir vers l’… »

***

Une fois les derniers détails réglés, chacun savait désormais ce qu’il avait à faire. L’heure de vérité approchait, et le destin du Daimyo allait se jouer. Allaient-ils réussir ? Le Daimyo gardera-t-il la tête sur les épaules assez longtemps pour profiter d’un nouvel été ? Ces questions demeuraient sans réponse, mais elles les trouveront dans peu de temps… Il était temps d’y aller !

« Bonne chance… Go ! »

[i]Sans plus attendre, Hiko suivit d’un Daimyo et de la panthère du Daimyo sortit alors par le couloir menant à la sortie Ouest de la demeure. Il passa devant de nombreux gardes un peu interloqués mais ne s’arrêta pas. Le Daimyo suivait le rythme, il avait compris que de son pas de course dépendrait sûrement sa survie. Les deux humains, accompagnés de la panthère sortirent alors du domaine. Hiko sentait les chakras puissants de Van, Fuusho et sûrement le dénommé « Taku ». Ils étaient assez loin et n’avaient pas pu les voir sortir de la résidence, ils possédaient donc une certaine longueur d’avance sur eux. Il ne fallait pas la perdre !

Le Daimyo et Hiko commencèrent alors à courir en direction de la forêt qui longeait la demeure du Daimyo. Ils venaient tout juste de passer la porte Ouest du domaine et ils ne comptaient pas s'arrêter avant d'atteindre leur destination... Mais les autres les laisseront-ils faire ?

Hrp:

" Omoshire... " Pensa Van en écoutant les révélations faites par le Samouraï. Yanosa était donc une très bonne connaissance de Taku', d'où le fait que les deux puissent autant se faire confiance... Alors que le Lumineux avait pensé dans un premier temps à un piège, ce fut bien surprit qu'il découvrit les réelles intentions de l'homme qui désirait à présent leur venir en aide. Où du moins coopérer afin de leur laisser le champ libre. Une occasion parfaite de réussir leur mission que le Hoheinheim ne manqua pas de saisir en ces instants où le doute était omniprésent...

" Notre accord tient la route. Seule la tête du Daimyo nous intéresse. "

Que faisait Lilith ? A l'heure qu'il était celle-ci aurait déjà dû agir. Le désordre qui en aurait résulter aurait provoquer en tout cas suffisamment d'agitation pour que Van le sache. Son aide aurait dû permettre la mise à mort du Daimyo, au moment où Hiko l'aurait rencontré. Son absence ne fit en rien plaisir au Hoheinheim dont les choix à présent se voyaient considérablement réduits. Il était ainsi peut être plus simple de comprendre les motivations du Trentenaire à faire confiance aux propos que tint le Samouraï. Ce qu'il suggérait convenait parfaitement à Van qui vit là le deal parfait pour contenter tout le monde.

Mais quelque chose vint à surprendre de nouveau le Hoheinheim. Alors qu'ils avaient ici une opportunité en or, Fuusho profita d'un moment d'inattention pour gribouiller quelques mots sur une note avant de la faire disparaître. Le Barbu planta ensuite un kunai explosif entre tous les participants de la conversation afin d'empêcher Taku d'agir. Il disait ne pas lui faire confiance, que le retarder ici lui et Van était une meilleure solution. Comment pensait-il que Hiko seul se débrouillerait face aux gardes une fois avec le Daimyo ? D'autant plus que le garçon ne souhaitait pas abattre lui même leur cible. Par principe sans doute. Van le respectait en tout cas même si son intention initiale allait à l'encontre de ces principes. Ils auraient alors agit indirectement sans que le garçon ne puisse en avoir conscience. Il aurait peut être eut des soupçons, mais la personne responsable de ce malheur dans tous les cas aurait été Lilith et non pas Van.

Quelle triste nouvelle que d'apprendre que la belle l'avait ainsi abusée. Il pensait avoir susciter suffisamment d'intérêt à ses yeux en expliquant ce qu'ils auraient pu gagner si la mission se soldait par un succès. Ne lui avait elle pas fait assez confiance en fin de compte ?

Remettre à plus tard ces réflexions restait encore la meilleure chose à faire pour ne pas trop tarder. . D'un geste rapide le Trentenaire porta la paume de sa main ouverte en direction de l'arme plantée au sol. Un signe dans l'autre main, il se contenta d'absorber l'intégralité de l'explosion à l'intérieur d'un Fuinjutsu. L'explosion retentit mais se dirigea inexorablement au centre de la paume du Trentenaire. Épargner des dégâts à tout le monde leur donnerait le temps d'agir, Hiko était seul depuis un bon moment déjà et rien ne garantissait son le succès de son cheminement au Lumineux.

Pourtant un geste vint à lui piquer l'esprit. Fuusho, ce grand magouilleur... Alors que Van le regardait avec la ferme intention de le baffer pour son geste stupide, Immédiatement Van fronça d'autant plus les sourcils. Le message qu'il venait d'envoyer plus le coup du kunai signifiait de manière ouverte son manque de coopération.

" A quoi joues tu Fuusho san ? "

Sans perdre plus de temps Van se dirigea vers la demeure secondaire du Daimyo en laissant pour compte les deux autres. Les gardes qui étaient postés devant les portes ne sûre retenir suffisamment longtemps le Hoheinheim pour qu'il ne vienne la fracasser. Expliquer prendrait bien trop de temps jugea-t-il sans rien prendre en compte. Quelque chose clochait avec Fuusho et si le destinataire du message était Hiko, le fait que tous les deux puissent entretenir une correspondance sans que Van ne le sache révélait bien plus qu'escompté sur leurs réelles intentions.

Ce ne fut qu'une fois qu'il fut en présence de tous les gardes qu'il se rappela le pétrin dans lequel il s'était fourré. Alors qu'il venait d'arriver il eut à peine le temps d'apercevoir Hiko (le seul que je pouvais potentiellement reconnaître dans tous les groupes ><) quitter le fond de la pièce en direction de la forêt. Accompagné d'une panthère et d'un homme vêtu d'un simple pyjama, il ne mit pas longtemps à faire le lien et de tout comprendre.

" Ces chameaux m'ont dupés alors que je pensais les dupés... Yare yare... Il va falloir améliorer ça mon p'tit Van... "

Au milieu de tous les gardes Van se frottait la nuque. Il était inutile de songer à se battre maintenant alors que Taku ne tarderaient pas à arriver. Expliquer la situation en les lançant à leur poursuite serait ici une solution tout indiquée au Samouraï qui en arrivant pour tout autant les ranger de son côté. En parlant de lui, Van jeta un regard au dessus de son épaule. L'homme était des plus rapides et ne tarda pas à le rejoindre.

C'est ainsi que sans perdre davantage plus de temps le Lumineux se servit d'un sceau explosif pour se frayer un passage à travers le plancher au dessus de sa tête. Prenant la peine d'atteindre le sommet il s'employa alors à utiliser une technique qui viserait ici avant tout à bloquer l'avancer de leurs cibles. Du moins là serait certainement sa dernière tentative d'accomplir son objectif.

~ ~
~

Au dessus du toit de la demeure, le Lumineux siégeait au sommet d'un point de vue inébranlable. Alors qu'ils composaient les signes de sa technique, l'homme s'attarda quelques secondes sur les deux groupes distincts qui partaient dans deux directions opposées. En tout cas Il s'agissait là de la première fois qu'il se servirait de sa technique. Celle qu'il avait conçu aux côtés des Scorpions de Tori no Kuni...

Il se mordit le pouce une fois la série complète. Puis leva les bras afin de dégager ses manches. Il fut surprenant de voir la folle quantité de scorpions qui sortaient des bras du Trentenaire. Comme si il les avaient conserver en lui, les invocations sortaient en un flux constant qui ne semblait plus s'arrêter.

Les scorpions à peine sortis se ruèrent en direction du seul personnage connu du Trentenaire à savoir Hiko. Cet idiot pensait vraiment qu'en trahissant le vieux Samui de la sorte, rien ne lui arriverait ? Non pas que Van ne partageait pas les motivations du garçon à venir embêter les plans du vieil homme, mais plus que ces derniers viendraient entacher sa propre notoriété de n'avoir pu gérer cette situation. Une bonne poire, oui, Van reconnaissait en être une bien belle. Pourtant rien ne viendrait l'empêcher de tout donner pour accomplir sa mission. Hiko et Fuusho s'étaient moqués de le mettre dans la confidence. Une crainte que Van ne pu comprendre en soit car au final, il n'avait jamais rien fait d'autre que de s'en tenir à la mission.

Peut être aurait-il dû s'en apercevoir plus tôt... Là aura été son erreur.

Spoiler:

Suivant ma proposition, le barbu écrit quelque chose sur un papier, le range et plante une arme dans le sol avec un commentaire à mon intention. Je le relève d’un sourire seulement. Van lève le bras et aspire ce que je ne connais déjà pas. Je ne comprends pas réellement ce qu’il se passe, mais je lève le bras gauche en me retournant. En pointant le méfiant, je lui jette un dernier coup d’œil.

« Je vous conseille de rester hors de tout ça. Vous semblez en avoir par-dessus la tête. Prenez congé. »

Je hoche rapidement de la tête en laissant mon bras retomber sur ma hanche. Devant moi, de l’équipement pour une armée : mes sabres, les lames des Héros, des Katanas des légendes d’Osai. Van s’est mis en marche vers l’entrée de la demeure.

« Ou je révèle votre secret, » murmure-je à l’intention de l’autre.

Utilisant la même méthode qu’auparavant, je me mets à la course, attrapant mon équipement par la même occasion. Je repasse exactement par la même ouverture. J’arrive juste à temps pour entendre le brouhaha causé par l’homme aux cheveux clairs avec qui nous avons une entente officieuse : je l’aide et il s’assure que personne d’autre que le dirigeant ne perde la tête. J’ouvre la porte au même moment où le plafond éclate. Les soldats s’amassent sous le trou et je prends une décision.

« Écoutez, » cris-je en m’avançant sous l’ouverture. « Cet homme est de notre côté aussi étrange cela puisse paraître! J’ai peu de temps pour m’expliquer, mais votre chef m’a donné sa confiance et le commandement de ses hommes! Maintenant, il y a des gens qui tentent de s’enfuir avec votre Daimyô! »

Déjà que dire ces mots-là me fait un mal énorme, un garde m’interrompt.

« C’est déjà fait! Je les ai vus, par la pièce là-bas! »

Je ne prends qu’une seule seconde, fouillant profondément en moi, cherchant une solution. Mon souffle change, devient haletant, plus lourd. Mon cœur ralenti, tout comme le temps, pour moi. Des veines apparaissent aux bords de mes yeux. Je suis maintenant dans le monde des idées. Je passe dans ma tête la suite des événements dans ma tête, comme si j’étais un esprit qui pouvait se déplacer rapidement dans le temps et passer au-travers des murs et des gens.

*Miyuki était à l’étage avec le Daimyô alors que Kennei était sur le toit quand la fenêtre a éclaté. L’homme à la barbe m’a bien indiqué qu’ils étaient plus qu’eux deux. Il est donc fort possible qu’une ou plusieurs personnes soient dans la demeure à l’instant. C’est aussi possible que cette ou ces personnes se soient alliés avec les membres du Zen’Ryou. En fait, c’est fort probable puisqu’ils ne sont pas là. Alors, peut-être qu’ils sont déjà en train de fuir! Quoi qu’il en soit, je dois m’en assurer! Toutes mettre les chances de mon côté pour empêcher une guerre qu’ils sont en train de créer!*

Tout cela n’a duré qu’une seconde. Cette analyse rapide me permet de définir mes priorités et d’en déduire mes options. Je souffle, laissant les veines disparaître, laissant ma pression retomber. Je conserve une expression de marbre par la suite; je me détesterai plus tard.

« Divisez-vous en trois groupes, » continue-je, très sévère et sérieux. « Nous n’avons que très peu de temps. Vous dix, » dis-je en pointant, « sortez et retrouvez ceux qui fuis! Vous six, fouillez toute la demeure. Les derniers, vous huit, surveillez toutes les portes et fenêtres! Au moindre mouvement, avertissez-moi! »

Je laisse tomber mes carquois lourdement au sol.

« Enlevez tous vos casques! » continue je. « Si quelqu’un ressemble au Daimyô, apportez-le ici! Il est possible qu’ils aient pris son apparence! Si vous ne reconnaissez pas une personne, amenez-là ici! Si vous avez un seul doute, apportez la personne ici et je m’en chargerai personnellement! Ramenez aussi les autres membres du Zen’Ryou, ils pourraient être des traîtres! Communiquez en permanence entre vous et tenter de toujours rester à portée de vue! »

Je vois qu’ils attendent d’autres indications.

« Go! Allez-y ou votre seigneur se fera kidnapper et achever! »

Résumé:

Résumé:

Résumer:

Le plan s'effondre comme un vulgaire château de carte, tandis que les lâches fuient la scène pour faire ce que le trentenaire est incapable de réaliser. Comment peut-il espérer tenir la distance face à ceux emplis de déraison ? Quant au peu de confiance qu'il avait placé en Taku, celle-ci tombe dans l'oubli à la remarque du blond.

*Tout révéler.* En est-il capable ? Au fond, ce ne serait que sa parole contre celle du fumeur, mais les actions de Fuusho s'enrobent de trop d'ambigüité pour qu'aucun doute ne plane sur lui si jamais l'affaire venait à s'ébruiter. Alors il s'avoue vaincu et reste assis face à son kunai toujours planté dans le sol. Seule solution viable lui permettant de poursuivre son entreprise au sein de l'Allia... l'Empire.

Cet échec, plus qu'aucun autre, semble avoir cassé quelque chose en lui. Un déclic qui assombrit son visage et brise le peu de naïveté qui lui restait alors pour ce monde. Plus que ce monde, c'est en ces idiots de shinobi qu'il perd espoir ; ce même groupe auquel il appartient, oui. Et maintenant ? Rien. Ne lui reste que sa faiblesse pour pleurer sur ce dénouement couru d'avance, alors il abandonne sa mission officieuse, il abandonne Hiko, il abandonne le Daimyo.

*Faible ! Lâche !* Comme s'il avait fait preuve d'honneur une fois dans sa vie... . Au final il ne devient rien de plus que ce qu'il n'était déjà. Ainsi prostré en seiza, une boule au ventre, la gorge serrée, il décline et s'enfonce dans ses illusions. L'obscurité le gagne puis l'enferme dans son genjutsu, à l'abri du présent, protégé de ce monde fait de folie. Il aimerait y rester, y vivre pour toujours, dans ce songe que seules ses pensées dirigent.

Son corps inerte finit par s'effondrer, piégé au creux de cette douce souffrance. L'âme s'agite, s'émeut, hurle... elle résonne à travers l'obscurité, elle scintille au loin. Lumière éphémère qui fait naufrage, l'image du peu de courage qui s'efface. Avant que n'émerge le sourire narquois d'un enfant, lui, rajeuni d'une vingtaine d'années. Faussement heureux, le gamin abandonne ses valeurs pour sa survie.

*Souris.* Lui dit-il, comme s'il y avait matière à le faire. *Allez, souris. Ca sert à rien d'être triste.* Le jeune Fuusho s'agenouille devant son ainé et lui relève le menton. *Souris... survis...* La mine de l'enfant rayonne d'un mensonge bien dissimulé, comme n'importe quelle vérité. *Fonds-toi dans la masse et affiche ta foi en l'Empereur.*

-"Vive l'Empereur." *Parfait*

Spoiler:

Les scorpions fusaient à toute allure depuis le toit du Palais et ce dans l'unique but de rattraper leurs proies. La masse sombre et grouillante, traversa le domaine de la demeure avant d'atteindre la forêt dans laquelle se trouvaient, Hiko, le Daimyo et sa panthère. Une fois à leur hauteur, Van déclencha sa technique qui fit briller tous les scorpions avant que ces derniers ne libèrent de leur carapace un véritable labyrinthe. Les murs semblables à des barrières s'étaient connectés et pouvaient résister à toute attaque visant à les détruire. Le danger en soit de cette technique ne résidait pas dans sa force de frappe, mais bien dans ces qualités à pouvoir enfermer en son sein toutes les cibles.

Ainsi et par dessus les arbres de la forêt du côté Ouest, étaient visibles les barrières du Hoheinheim. Hiko enfermé dedans, rien ne pourrait leur permettre de s'enfuir maintenant que le piège était tendu...

De son côté Taku fit des siennes et engagea la mise en place de son propre plan. Du grabuge se fit dans les étages inférieurs, causant pas mal de troubles pour les gardes qui visaient initialement à protéger la vie du Daimyo. Cet assassinat devenait de plus en plus hors de contrôle pour tout le monde, tout était une question de timing et de choix. Conscient du petit marché passé avec le Samouraï, Van se demanda tout de même si il serait possible de préserver la vie de tout le monde, tout en s'en prenant à celle du Daimyo.

Conscient des conséquences d'un tel choix, il se décida malgré tout à revenir sur son plan de base. " Il n'y aura personne pour m'en empêcher cette fois. " Puis se mordit le pouce après avoir rapidement former quelques mudras.

~ ~
~

GARDE ! GARDE !!! ILS SONT TOUS DES TRAÎTRES ARRÊTEZ LES TOUS !!! Puis de l'instant qui suivit, résultat un bruit sourd qui provint du dessus de leurs têtes. En effet, depuis le toit, Van venait d'invoquer Zwei, un Scorpion aussi énorme que gigantesque. De la taille d'un immeuble, ce dernier vit son poids faire s'effondrer le haut du bâtiment aussi facilement qu'un château de sable.

Apparut de nul part, l'invocation visait depuis le toit à réduire toute cette demeure à l'état de ruine. Les plus malins ne tarderaient pas à s'enfuir si ils en avaient l'occasion. En voyant ce qui se trouvait au dessus de leur tête, il faudrait être fou pour attendre patiemment que le reste des murs ne cèdent sous le poids du Scorpion géant.

Au même moment Van s'élança de son côté en direction du labyrinthe. Avec Hiko à l'intérieur, il ne tarderait pas à tomber sur le jeune garçon et le Daimyo. Ce serait par ailleurs une bonne occasion d'interroger le Shukaijin sur les agissements suspects que lui et Fuusho avaient caché aux yeux de Van. Quelque chose clochait avec le déroulement de la mission. Comme celui de voir plusieurs Daimyo se disperser afin d'échapper à leur triste sort. Comment auraient-ils pu savoir ? S'interrogea Van.

~ ~
~

De son point de vue le Trentenaire en connaissant la lettre que Hiko était censé remettre au Daimyo, devait faciliter le déroulement de la mission en faisant croire qu'il serait attaqué. En quoi le fait de lui permettre de fuir et ce en utilisant plusieurs doublures auraient contribuer à faciliter le plan initial ?. Perplexe là dessus, Van n'hésiterait pas à tenter de savoir ce qu'il s'était passé exactement. Leurs mouvements fut trop bien coordonnés et simplifiés pour que même des gardes décident de lui faire confiance et ne choisisse d'aider le Shukaijin à s'enfuir seul avec l'un des Daimyos.

Il aurait fallut que le message de Fuusho visant à les prévenir, ait été une preuve suffisante afin de leur permettre de se dépêcher d'agir contre la menace que représentait Taku et Van pour la vie du Souverain. Ce fait aurait alors expliqué l'utilisation des doublures, et le choix d'essayer de séparer le Samouraï de l'Onishi pour s'enfuir dans le but de mettre le Daimyo à l'abris. Van doutait que des ninjas engagés pour protéger le Daimyo ne décident volontairement de faire confiance à un étranger, qui plus est qui fasse en plus parti d'un groupe venu attenter à la vie du Daimyo. La coïncidence que Taku souhaite coopérer avec le Shukai n'était sans doute pas du même esprit des autres membres du Zen'Ryou qui se seraient alors immédiatement opposé à Hiko en connaissant ses véritables intentions.

Il manquait quelque chose, et Van comptait bien mettre le doigt dessus lorsqu'il ferait face à Hiko. Fuusho souleva déjà beaucoup de doutes en prenant soin de le retenir lui et le Katsuo et ce dans l'unique but de transmettre son message. Alors que Van souhaitait accorder sa chance au Samouraï, le barbu vint des les premiers instants s'opposer à une telle idée. Un choix que le Hoheinheim ne comprit pas tout comme le fait de ne pas être au courant de ce petit tour de passe passe entre ses deux coéquipiers pendant une mission de cette importance.

~ ~
~

Maintenant face à Hiko du temps que Zwei ne fasse du palais un véritable champ de ruines, le Trentenaire écouta les paroles de son cadet. Cherchant un quelque chose à l'intérieur de sa veste, il ne fit que sourire en guise de réponse. " Tiens. " Dit l'homme en lançant un rouleaux de parchemin à l'attention de Hiko. " Lis le. "

Spoiler:

Un choix étrange, que Van fit malgré tout dans le but de révéler les véritables intentions du vieil empereur à l'égard du jeune garçon. Ce dernier souhaitait qu'en réalité l'assassin du Daimyo soit Hiko. Un ordre que Van mettait un point d'honneur à respecter, sans quoi selon lui, la confiance que pourrait lui accorder l'Empereur ne soit amoindrie. " Ce n'est donc pas à moi de prendre la vie de cet homme et je pense par ailleurs qu'il serait dans ton intérêt comme le mien, que tu sois l'assassin. "

Van croisait à présent les bras. Le Daimyo et Hiko lui faisaient face même si Hiko s'était retiré de devant le Trentenaire. Le Daimyo, les yeux grands ouverts regardait à tour de rôle Hiko et Van très inquiet de ce qu'il allait lui arriver. Il traita le garçon de traître et de menteur, mais le Hoheinheim n'y prêta pas même un regard. " Le vieux Samui nous teste à travers cette mission Hiko san. Et nous ne prendrons certainement pas le risque de laisser l'une des doublures en vie. Tues le et nous apporterons sa tête en disant à Kakeshuou que tu as accompli ta mission... Tout comme nous le ferons pour toutes les têtes de ses doublures. "

Spoiler:

Alors que les gardes se lancent dans toutes les directions comme des fous, hurlant l’alerte totale, s’époumonant à dicter ordres et actions à prendre, je reste au centre de la grande salle, sous le trou causé par l’explosion de mon partenaire impromptu. Ce dernier se trouve sur le toit et je n’ai aucune idée de ses actions. Plus loin, j’entrevois la moine entrer dans le couloir et défaire tous les gardes qui se trouvent sur sa route jusqu’à arriver à ma hauteur.

Je ne bronche pas, une main tremblante sur Déshonneur. La phrase de Natsuki apparaît dans ma tête pendant une fraction de seconde. Elle se forge, lentement, douloureusement, dans mon esprit. Les mots prennent de plus en plus d’espace jusqu’à ce que l’image du texte reste à jamais gravée dans mon cerveau : Une lame tirée au clair pour en garder mille dans leurs fourreaux.

Miyuki s’avance jusqu’à moi et, doucement, m’explique qu’elle ne désire pas me combattre, mais aussi me donnant une information précieuse.

*Le Daimyo est dehors avec Kennei?!*

Je ferme les yeux une seule seconde, n’ayant pas le temps d’analyser ce nouveau détail.

*Je dois en finir, maintenant! Je dois mettre fin à la folie! Vous êtes en train de créer un conflit beaucoup plus gros!*

Lorsque je les rouvre, un seul mot quitte mes lèvres : « Désolé… »

En une fraction de seconde, tous mes muscles se crispent. Je pousse mon Aura en arrière de moi, me propulsant ridiculement rapidement vers l’avant. C’est une méthode de déplacement que je n’ai pas encore testé, mais voyant la vitesse à laquelle je me déplace, c’est parfait. Je dois, cependant, utiliser beaucoup de force vitale. Je sens carrément mon énergie s’évaporer des pores de ma peau à mesure que j’accélère. C’est comme si le temps était ralenti.

Au départ, mes pieds rejoignent les parois créées par la technique explosive du Shukaijin. Je me déplace jusqu’au toit. En avant de moi, alors que je sors du trou, j’entrevois l’homme, justement, les bras en l’air. Je vois, à ma droite, des dizaines de murs s’élever. J’en déduis qu’il se charge de cette partie-là.

Une fraction de seconde plus tard, je suis déjà au sol. Je me mets en route à une vitesse folle, encore, gaspillant, carrément, un niveau d’énergie incroyable. Je me dirige à l’opposé de l’endroit où des murs s’élevaient. Plus loin, à ma gauche, je vois un nuage de fumée.

Et, j’y suis déjà, sabre en main.

Le Daimyo se retourne tellement lentement, laissant tomber une lame.

Avant même que cette lame ne touche le sol, mon Katana lui enlève la tête du restant du corps.

Sitôt ma lame touche, je laisse tomber Déshonneur. Je n’utilise même pas la force de m’arrêter, me laissant tomber sur le côté et glisser sur une vingtaine de mètre. Je pivote lors de ma glissade et, lorsque j’arrête, je peux voir la tête du dirigeant rebondir sur le sol et lentement rouler et me regarder.

Je l’ai fait, ça y est. J’ai tué un homme, encore. Tout comme mon père. Peu importe, dans le futur, les justifications que je trouverai, ça ne change rien au fait qu’une famille n’aura plus de père, maintenant. Les larmes sortent sans même que je ne les sente. Mon regarde est divisé entre peur, rage et tristesse.

*Que suis-je devenu?*

Je reste ainsi une seconde, les larmes aux yeux. Il me juge, je le sais. Il n’a probablement même pas encore réalisé qu’il est mort. Sa tête est là, le regard vide, sanglant, les pupilles lentement montant à l’intérieur de ses globes.

« J’essaie d’éviter une guerre! Pourquoi vous ne comprenez pas!? »

Je hurle au crâne ma rage et ma peine alors que le corps qui lui appartient tombe lentement sur la pelouse, lui aussi, produisant un bruit humide lugubre. Un long jet d’hémoglobine s’envole. Peignant le gazon d’un rouge obscure. Je ne fais que crier au visage d’arrêter de me regarder.

Un bruit, une sorte d’explosion.

Je me retourne, les yeux écarquillés.

« Non! Il n’a pas tenu sa parole! »

Une bête gigantesque apparaît sur la demeure de l’homme que je viens de tuer. Je n’ai plus l’énergie de combattre, plus envie de continuer. Je veux simplement rester ici à regarder ma propre brutalité. Je sens une partie de moi s’envoler. Cette partie-là qui faisait confiance aux gens.

*Je dois les sauver.*

Malgré nos problèmes, malgré nos divergences d’opinion, ils sont encore sous ma protection. Je dois sauver Kennei et Miyuki. Comme Ken’ n’était pas réellement avec le dirigeant, je suppose qu’il se trouve soit dans le manoir, soit dans les murs magiques ou soit très loin avec le véritable Daimyo.

Je me mets aussitôt à la course vers l’énorme scorpion et tous les dégâts qu’il fait pour venir en aide à mes compagnons.

Résumé:

Résumé:

" Yare yare... " s'exprima le Lumineux en se pinçant l’arête du nez.

La réaction de Hiko ne surprit pas tellement Van qui fini par secouer la tête en guise de réponse. Quelle plaie de se voir nommer chef d'équipe si chacun de ses partenaires de missions n'en faisaient qu'à leur tête...

Après ce refus catégorique au sujet de la mort du Daimyo, Hiko aborda de nouveau le sujet des doublures en mentionnant le fait que l'ordre de mission n'avait jamais stipuler la mort d'autres inocents en plus de celle du Daimyo. Affligé par la naïveté du gamin, Van fronça cette fois-ci les sourcils. " Que tu ne veuilles pas te salir les mains est un fait Hiko san... Prendre le risque d'échouer la mission en laissant s'enfuir les autres doublures en est un autre. "

Lentement Van s'avança en direction du Daimyo présentement apeuré. Un kunai en main, il prit soin de le sortir de sa besace juste avant de passer devant Hiko. Le regard dirigé vers sa proie, il était inutile de se demander quelles étaient les intentions du Lumineux. " Ces hommes savaient pertinemment à quoi ils s'exposaient avec ce travail. Blâmes plutôt leur lâche d'employeur qui préfère se cacher et sacrifier leur vie, plutôt que d'affronter seul son destin. "

Son regard se voulut plus insistant à l'encontre de l'homme qui sentait la mort approcher en même temps que le Hoheinheim. Lorsqu'il fut suffisamment proche, le Trentenaire agrippa les cheveux sombres du Daimyo afin d'exposer au mieux sa gorge. Il aurait été suffisant de connaître l'expression dans le regard du Trentenaire à ce moment là si les barrières ne venaient pas refléter leur lueur dans ses verres de lunettes. Sans un semblant d'hésitation, Van sectionna la gorge de sa cible qui mourut dans un dernier soupire...

Le visage de l'homme se figea alors dans sa dernière expression. La peur sans doute de savoir à l'avance comment il allait mourir. Afin de ne pas avoir à le ramasser par terre, le Lumineux le maintenu à l'aide de ses longs cheveux et sépara la tête du corps qu'il laissa pendre le temps de prendre un rouleau à parchemin dans la poche de sa veste. Sans un mot, Van s'adonna à sa tâche qui consistait à sceller la tête du Daimyo à l'intérieur. Se trimbaler toutes les têtes jusqu'au Shukai serait encombrant et plutôt voyant...

~ ~
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Pendant ce temps, à la demeure du Daimyo l'agitation était à son comble. Le bâtiment menaçait de s'écrouler d'un moment à l'autre, alors que le scorpion sur le toit commençait drôlement à s'exciter. Plus les minutes passaient plus les habitants de la demeure sortaient. Tous fuyaient à la vue du monstre qui siégeait sur la demeure en donnant à plusieurs reprises quelques coups de pinces. Il ne fallut pas bien longtemps à la créature pour faire céder le reste du bâtiment. Lorsque la structure fut suffisamment fragilisée, le Scorpion géant se laissa tomber lourdement afin de faire s'écrouler le tout.

Au même moment quelques retardataires parvinrent de justesse à sortir du bâtiment. Certains hurlaient en appelant à l'aide, d'autres n'avaient très certainement pas eut la même chance qu'eux de s'en sortir...

Recouvert de débris, Zwei s'agita comme un chien afin de s'en extirper. Au niveau du sol, il ne tarda pas à repérer une femme lui faire face un peu plus loin. Tout le monde était parti dans toutes les directions opposées possibles à celle de Zwei. Tous sauf elle, qui semblait bien plus décidée à lui tenir tête que les autres. Le Kuchyose agita ses pinces qu'il fit claqueter juste à côté d'elle une fois à sa hauteur. Le dard bien levé, il souhaitait lui faire comprendre qu'un petit bout de femme comme elle n'avait aucune chance. " Ton courage est exemplaire femme humaine ! " Sa voix roque semblait provenir de dessous son visage.

Pourtant la jeune Kunoichi ne se laissa pas impressionnée et resta de marbre face aux menaces proéminentes de Zwei. Agacé par le manque de répondant de celle-ci la bête recula de quelques mètres puis se mit à taper des pattes d'une façon bien étrange. " Malheureusement ta vie prend fin ici même... "

Une multitude de petits scorpions surgirent du sol après quelques instants où seul le bruit des pattes de Zwei qui frappaient le sol était audible. Le terrain fut rapidement infesté par toutes ces petites bêtes qui se mirent à produire un son grouillant et constant. Leur but était tout destiné à se servir de leur principale atout... Le dard reluisant d'un poison qui dégoulinait et prêt à l'emploi rendait claires leur réelle intention.

Des cris provenaient de tout autour de la demeure. Le poison une fois dans l'organisme ne tardait pas à agir et à se manifester par quelques crampes inopportunes à la fuite.

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Du côté de Hiko et Van, les barrières disparurent. Un kanji de la main suffit au Trentenaire à détruire son propre Jutsu. Les scorpions qui servaient alors de repères se figèrent en petites statuettes qui s'effritèrent avant d'être balayées par l'air quelques secondes plus tard. Le corps séparé de la tête du Daimyo gisait vulgairement à même le sol. Van voyait à travers cet acte un simple gage de sa bonne foi pour le vieux Samui en s'abstenant des détails. Même si Hiko doutait encore de ses réelles intentions, l’ambiguïté se devait d'être maintenue sur la fidélité que daignait accordait le Hoheinheim à l'Empereur. Du moins aux yeux du Trentenaire qui après s'être nettoyer les mains reprit à l'attention du Shukaijin. " J'ai laissé Zwei, en arrière. Si tu ne comptes pas poursuivre la mission alors récupère Fuusho et rentrez au Shukai. "

Van lui accorda un dernier regard avant de repartir en direction de son Scorpion...

Spoiler:

Mes mains sont pleines. J’ai, avec moi, deux grands carquois remplis de sabres et la tête du Daimyo qui semble me juger en permanence et qui met des quantités phénoménales de sang sur mes habits. En chemin vers la demeure qui n’est qu’à une ou deux centaines de mètres de mon emplacement, je passe devant l’emplacement où il y avait un Kunaï explosif. À côté, l’homme à la barbe, Fuusho, est étendu. Il semble paisible, mais perturbé. Ne sachant pas réellement ce qu’il s’est passé, mais avec la certitude que le laisser là sera une erreur, je laisse tomber mes grands étuis de sabres et je le soulève. Je dépose la tête dans un des carquois.

« Tais-toi, tête, » murmure-je. « J’ai réellement essayé de sauver tout le monde, je veux vraiment éviter cette future guerre! »

Je me remets en course vers le scorpion qui est en train de piétiner le sol. Dans un sursaut, je saute vers l’arrière alors que je vois des dizaines d’autres bêtes sortir du sol et s’attaquer à tout ce qui se trouve dans les parages. Plus loin, devant le monstre gigantesque, je vois une silhouette toute simple.

Avec plus de concentration, je vois qu’il s’agit de Miyuki. J’hurle son nom, mais le vacarme de la créature m’en empêche. Je ne sais que faire! Sauver le barbu? Conserver la tête? Aider Miyuki? Combattre le scorpion? Sauver les civils et les gardes? Je vois, du coin de l’œil, que les murs qui n’étaient pas là auparavant lentement se dissolvent.

Mes sourcils se froncent.

Je reviens en arrière, attrape la tête et je me mets en course vers ces murs magiques avec la certitude de connaître leur origine. Ce n’est pas compliqué, en fait, de comprendre que le mouvement, sur le toit, qu’il faisait, celui qui m’a fait la promesse de faire attention aux vies des gens, a invoqué soit cette bête, soit les murs.

Ainsi, avec un Shukaïjin hors service sur une épaule et une tête dans l’autre, j’arrive au coin de la demeure en hurlant. Je tourne le coin en élevant la tête.

« Faites-la disparaître à l’instant! »

J’avais raison!

*Et, avec Hiko? Que fait-il là? C’est quoi cette blague? Pourquoi a-t-il l’air si déprimé?*

Et, je vois directement le cadavre du Damiyô. Mes yeux s’écarquillent.

« Mais, qu’est-ce qui…? »

Je dépose le barbu endormi au sol et je secoue la tête rapidement.

« Vous avez une promesse à tenir, monsieur! Que ce soit ou non votre création, faites disparaître votre monstre immédiatement! Ou je devrai en terminer avec votre vie! J’en ai réellement assez de cette situation! Prenez la tête et prenez votre homme. Trouvez un moyen d'éviter la guerre. Disparaissez… »

Je vois que personne ne réagit. Je sors lentement Froideur, cette lame pure faite d’un os de Kaguya Eden, et montre une expression de haine et de dédain. Mon visage est complètement changé par l'effort et la rage.

« Maintenant! »

Mon regard est enragé. Mon ton est plus que simplement autoritaire. Ils sont conscient que s'ils n'écoutent pas, je passerai à l'assaut et de manière agressive. Je suis si las de cette violence. Mais, vers quelle voie me suis-je dirigé!

Je veux le silence et la paix, mais je dois prendre la voie du monstre.

Résumé:

Spoiler:

Résumé:

Le combat qui opposait Zwei à la jeune Moine avait donc commencé. Pendant qu'une multitude de petits scorpions au dards venimeux surgissaient du sol afin de piquer leurs proies, Miyuki se servit d'une bien étrange technique qui lui permit de repousser l'attaque à l'aide d'une aura lumineuse. Étrangement la lueur semblait s'être accrochée à la Moine qui tout en se déplaçant parvenait à garder son manteau divin.

Le regard perçant de Zwei dévisagea la jeune femme qui osa lui résister. Alors qu'il s'apprêtait à frapper dans sa direction, celle-ci disparue en une enjambée avant de réapparaître à deux pas de lui. Instinctivement la bête se replia sur elle même, amenant ses pinces sur son visage, il s'attendait à subir une attaque frontale lorsque la Moine se servit d'une main pour passer sur son côté.

Beaucoup plus rapide que lui, la vermine réussissait à se frayer un chemin à travers lui tout en restant protégée. Malgré sa tentative de protection, Zwei manqua de faucher la jeune femme d'un coup de pince, à l'avantage de Miyuki qui en profita pour lui porter un coup sur la patte.

Arrachée, celle-ci ne tarda pas à se décrocher du reste du corps. Les nerfs encore actifs faisaient s'agiter la patte dans tous les sens, alors que Zwei se voyait à présent amputé d'une jambe. Fou de colère, le Kuchyose hurla de douleur les yeux exorbités. " Maudite femme ! " S'écria-t-il.

Malgré sa patte en moins, il n'était pas bien difficile de remarquer que les sept autres suffisaient amplement à le déplacer. De rage, Zwei se lançait à présent dans une terrible charge visant à détruire celle qui l'avait ainsi humiliée. Alors qu'il s'apprêtait à faucher son adversaire, son dard suinta une goutte de poison avant de se lancer sur Miyuki... Le temps défila lentement à cet instant, comme suspendu dans l'espace. Le dard débordant de venin n'était plus qu'à quelques centimètres de l'abdomen de la Moine...

" Meurs ! " Persuadé de réussir, le Scorpion s'apprêtait à savourer sa vengeance lorsque soudain... Il disparu. Suivit peu de temps après par la patte amputée...

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Les mains liées, Van venait de répondre à la demande que Taku lui avait faite. Coincé, l'homme n'aurait pas pensé se faire ainsi rattrapé par ses obligations envers le Samourai. Il haussa les épaules... Le Trentenaire avait donné sa parole après tout...

D'autant plus que lui, avait respecté sa part du marché. Un deal, que tout deux avaient passé dans le seul but d'éviter les morts. En connaissait son invocation, Van savait que le Scorpion ne se serait pas retenu. Surtout après l'avoir invoqué sur le toit. Autant dire que ceux qui n'avaient pas réussi à s'enfuir, étaient sans doute mort sous les décombres de la demeure à présent.

Le Samourai tenait dans une main la tête d'un second Daimyo ainsi que le corps immobile de Fuusho. Il était juste de reconnaître une suffisance à la mission. Beaucoup de choses s'étaient passer et continuer ne serait ni bon pour Taku et ses hommes, ni pour Van et les siens.

" En effet nous avions un accord. " Finit-il par lâcher subitement.

Sans ajouter quoi que ce soit d'autre, le Lumineux s'approcha du Samouraï afin de récupérer le barbu, ainsi que la tête du Daimyo. " Taku ! C'était une joie de collaborer avec vous. "

Un sourire en coin, le Trentenaire finit par chercher quelque chose dans la poche intérieur de sa veste. Il en sortit un petit rouleau qu'il déplia à ses pieds. Avec soin il déplaça la tête du Daimyo sur le rouleau, puis procéda au scellement. Après quelques instants la tête fini par disparaître complètement. Le Fuinjutsu auparavant vide, se vit remplir d'un Kanji représentant une tête dessinée.

Van rangea le tout puis se saisit cette fois-ci de Fuusho avant de se diriger dans la direction d'Hiko. Les trois étaient enfin réunis, et la mission touchait à sa fin. Il faudrait se contenter d'un 2/3 cette fois-ci. Conscient qu'une doublure où peut être le vrai Daimyo s'était échappé, il ne restait plus qu'à voir si Hiko avait dit la vérité en ramenant déjà deux têtes à l'Empereur.

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Après avoir parcouru quelques kilomètres, le Trentenaire fit une petite pause, épuisé d'avoir à transporter Fuusho en plus de ne plus avoir de Chakra. Une bonne distance les séparaient à présent de l'ancienne demeure et tout le chemin du retour leur restait encore à faire.

Dans un silence cérémonial, les trois Shukaijins rentrèrent jusqu'à la Capitale après être parti si longtemps. Qui aurait cru que tuer un homme serait aussi difficile... Le Trentenaire ne pouvait s'empêcher de repenser à Lilith qui l'avait si facilement oublier. Voilà ce que tout le plan aurait pu lui éviter si elle s'en était tenue à son rôle. Une bien triste affaire, se fit-il remarqué en regardant Hiko bien silencieux et Fuusho prisonnier de son propre Genjutsu.

Le Hoheinheim n'avait même plus assez de Chakra pour sortir son partenaire du rêve dans lequel il s'était piégé...

Spoiler:

Tremblant de rage, de haine, face à la trahison de cet homme dégoûtant, cet homme qui n’a aucun respect pour la vie, cet homme qui a tué dans l’œuf toute chance de coopération future en un instant, simplement pour accomplir son sinistre objectif. Je tremble tant que même mon arme produit des petits cliquetis métalliques. Mon regard est néanmoins froid et mon expression est celle d’une bête prête à surgir et déchirer sa proie.

Toutefois, contre toutes attentes, l’assassin envoyé par ce qui se nomme maintenant l’Empire, selon ce que le barbu m’a dit dans l’illusion, utilise son temps pour faire disparaître l’énorme bestiole qui combattait la moine Miyuki. Sans jamais changé d’expression faciale, je le surveille alors qu’il s’affaire à préparer son départ.

Il ose dire que faire affaire avec moi était bien. Je dois me retenir, car toutes les fibres de mon corps m’hurlent d’en finir avec ce cinglé ici, maintenant. Cependant, je sais très bien que si j’agis ainsi, je déclencherai la guerre que je tente d’éviter. Je jette un coup d’œil à Hiko, ne sachant toujours pas ce qu’il fait là.

Et, j’ai une réalisation.

Là, mon expression change, beaucoup même.

*Lorsqu’il m’a temporairement enfermé dans son monde, l’homme à la barbe qui présentement est inconscient m’a dit qu’il avait des alliés, des amis, ici. Comme le jeune Hiko est le seul autre Shukaîjin présent, je suppose qu’il s’agit d’une de ces amis! C’est logique, ce jeune Shinobi était, lorsque je l’ai vu, le plus naïf et doux de la tablée.*

Mes dents se serrent. Je suis enragé qu’Hiko ait été mélangé à ça. Je suis outré et frustré qu’il soit obligé d’assassiner et, encore plus, que sa tentative de sauvetage ait probablement créé un monstre encore pire.

Sur mon visage, le jeune peu lire que j'ai compris, que je sais.

*Je suis désolé, Hiko, mais vous avez probablement causé quelque chose de très mauvais.*

Je ferme les yeux et je me retourne, prenant au fond de mon âme la force de me calmer et de me concentrer. Je ne réponds pas à ce que le Fou m’a dit et n’écoute pas ce que quiconque pourrait me dire.

Je sens le besoin de disparaître, de m’éloigner. J’ai besoin d’être seul avec moi-même. J’ai besoin d’alcool. J’ai besoin de ma maison. J’ai besoin de quitter cette vie de morts, de meurtres et de trahisons.

Quelques pas plus loin, je me retourne. Je n’avais même pas réalisé que j’avais marché aussi loin. Je siffle la chanson de mon hibou. Tout en regardant devant moi, je laisse l’animal se poser sur mon épaule. La demeure n’est plus qu’une ruine. Il y a probablement des dizaines de cadavres sous les murs. Il n’y a que très peu de chances pour qu’un seul d’entre eux ait survécu.

J’écris un message que j’attache à la patte de Chokushi. Mon visage est blême et sans émotion. Je suis vidé. Je n’ai plus d’énergie. Je n’ai plus envie de quoi que ce soit. J’approche ma bouche du côté de la tête de mon rapace et lui dicte deux mots :

« Miyuki, Kennei. »

Message::

« Il est tard, je suis fatigué. »

Et je quitte la zone de guerre sous un soleil qui doucement, tranquillement, se lève comme si rien ne s’était réellement passé, laissant derrière des flammes, des débris, des gens qui sombrent vers la mort. Je n’y peux rien et je suis épuisé.

Quelque chose vient de m’être enlever.

Je dois comprendre quoi.

Résumé:

Message:

Spoiler: