Ah, que me réservait cette fin de journée? Sera-t-elle aussi ennuyante et chiante que les précédentes? Franchement, je suis né dans un village où la poussière est devenue mon pain quotidien et un fidèle ami, toujours présent. A Suna, en marchant dans les rues, on ne peut pas se permettre d'être trop bavard car on pourrait facilement bouffer une vague de poussière. En plus, durant la journée il fait tellement chaud qu'on a l'impression d'être dans un four. Tu t'attends certainement pas à ce que je me mette à dénigrer mon Suna chéri hein? Et si on abordait un peu le bon coté de ce désert habité? Quand la nuit arrive, carrément, il fait beau vivre. De fraîches brises traversent les dunes de sable ainsi que les rues du village. D'autant que la chaleur s'y installe facilement durant la journée pour en faire un enfer, la nuit cet assez grand village se transforme en un paradis. Moi personnellement, je sais de quoi je parle car j'ai bel et bien visité ce dit paradis durant un soir, uniquement un soir. J'avais accumulé de la fatigue durant toute la journée en m’entraînant durement et la nuit venue, j'avais grimpé difficilement sur le toit familial et je m'y étais installé en me couchant sur le dos, les deux mains sous la tête. Je jouissais d'une vue magnifique du ciel étoilé. Je regardais les étoiles qui scintillaient, et ma joie était à son paroxysme et je ne pouvais que m'en réjouir. La chaleur qui se dégageait du toit ne me posait aucun problème, allez savoir pourquoi. Quoi, t'as déjà trouvé? Je suis un Yamada quoi, je suis habitué à produire beaucoup plus moi, bref.

Je me promenais dans le village, précisément dans les quartiers résidentiels, les mains dans les poches. Je balayais le sol à chaque pas soulevant ainsi la substance la plus populaire de Suna. Je me rappelais du type qui m'avait recruté la semaine dernière. Il répondait au nom de Jinmenju Sasori. Encore aujourd'hui, je me demandais si j'avais fait le bon choix d'avoir accepté sa proposition sur un coup de tête. Il m'avait l'air d'être un type bien, contradictoirement, il ne m'inspirait pas confiance. De toute façon, j'étais le premier à avoir rejoint son équipe donc surement il y aura de nouvelles recrus.

-Damn, je vais tenter d'oublier tout ça ! lançai-je à haute voix comme si je m'adressais à une quelconque personne.

Je me mis à regarder autour de moi, cherchant une destination autre que ma sombre demeure qui était d'un ennui mortel. Je me mis à courir, j'avais un petit creux, et d'habitude je fréquentais les restaurants car moi même je suis incapable de faire cuir un oeuf. Je pris une ruelle à droite en me dirigeant vers l'un des rares restaurants de Suna. Cinq minutes s'écoulèrent et je courais encore, quand un détail me stoppa net dans ma course folle. Je freinai dans le sable soulevant ainsi une petite et faible nuée poussiéreuse. Je redirigeai mon regard sur ma droite, il traversa la fenêtre de l'une des habitations. Qu'est-ce qui avait bien pu capter mon attention de la sorte?

Je voyais une famille. Un homme plus précisément le père qui embrassait sa femme, en caressant doucement les cheveux de son fils. J'avais une drôle de sensation en cet instant précis, comme si j'enviais le petit qui avait une famille qui prenait soin de lui. La mère se rabaissa au niveau de son fils et posa un baiser sur son front pendant que le père souriait. La nostalgie m'envahit en cet instant précis. Je fronçai les sourcils, mon passé était à l'opposé. Je ne connaissais pas assez mon père et ma mère elle, rendit l’âme dans mes bras. Je baissai le regard en reprenant mon chemin, ayant ralenti ma démarche considérablement. La tête baissée, j'arpentais les rues de Suna, j'avais même oublié ma destination malgré la faim qui me tailladait le ventre. Malencontreusement, je frappai une personne. Je levai la tête afin de voir qui c'était. C'était une jeune fille, du même âge que moi. Malgré la tristesse dans laquelle je sombrais petit à petit, je pris la peine de m'excuser d'une voix étranglée.

-Désolé mec. prononçai-je difficilement, confondant son sexe.

Je me demande régulièrement, très fréquemment, ce que j'ai pu faire à dieu pour mériter une telle vie. Je me souviens pas d'être monté aux cieux et oser goûter à son repas ou sauter l'une de ses divines prostituées angéliques. J'aimerais bien mais je peux pas. Toutes ces folies me sont interdites en tant que jeune genin inexpérimenté. À croire que je pourrais sans aucun doute remporter le championnat des vies merdiques. Enfin s'il y en avait un. D'ailleurs, je vais justement aller proposer cette idée aux dirigeants de ce village ou au chef suprême quoi, le Kazekage, ils m'écouteront.
Bref...
Tête baissée, les deux mains enfouies dans mes poches, j'arpentais Suna, plus précisément les différents quartiers résidentiels en essayant tant bien que mal de me changer les idées et franchement ça ne fonctionnait pas. Que faire? Pour arriver à oublier ce crâne d'oeuf et sa famille pourrie. Le père est laid, la mère elle on dirait une erreur humaine. Mais, tant j'aimerais être à la place de ce môme pour jouir de l'affection et des caresses de cette famille australopithétique. Mon père est décédé dès mes 8 ans et ma mère mourut dans mes bras, quoi de mieux. Je balayais le sol du pied durant ma marche, m'amusant à soulever de la poussière de mes pieds sans pour autant m'amuser. Soudain, j'heurtai une fillette, je relevai lentement le regard, un regard attristé. Elle fit mine de rien gentiment tandis que moi bêtement je venais de lui prendre pour un mec. Ahahah, hilarant ! Elle n'était pas un homme si je me fiais à ses dires mais j'en doutais malgré tout.

-J'ai pas la tête à deviner si t'as un félin entre les jambes ou si c'est une barre de chocolat. J'ai mieux à faire mais néanmoins j'aimerais bien que tu me rassures sur ton sexe. Prouves-moi que t'es une fille hein? Tu veux?

Comment ça je suis pervers? Non, du tout pas. Je demande juste une preuve. Je la ou le regardais dans les yeux attendant une quelconque réaction de sa part. Mes idées valsaient dans ma tête et ça c'était bon, j'oubliais un peu les dures péripéties de ma minable vie. Mais pas pour longtemps.

Elle me faisait carrément marrer la petite dont j'ignorais encore l'identité. A vrai dire, elle n'avait pas peur de moi uniquement, mais de tous les êtres humains et un peu plus du sexe opposé. Franchement, elle a peur des mecs? Elle a surement déjà été victime d'harcèlement sexuel, ou p't'être qu'un macho a récemment "brisé son cœur en mille morceaux" comme on le dit souvent. De toute façon, elle se passera de cette phobie des garçons quand elle saura le bien que procure un costaud dans son appartement, dans sa salle de bain et même dans sa chambre. Bah quoi, c'est vrai. C'est une adolescente, elle va grandir et va sans doute changer de comportement. On verra bien mais pour l'instant, elle était bien décidée à s'éloigner le plus que possible de son "futur trésor". Moi même j'essayais de la rassurer, effectivement ce fut le cas, mais elle avait quand même pris un peu de recul par rapport à moi.
Tenant sa main dans ma main, puis la relâchant, elle me tourna le dos d'un mouvement brusque. C'est à ce moment précis qu'elle m'expliqua sa peur envers les êtres humains et surtout envers les hommes, fallait que je précise "les hommes", c'est trop marrant ! Je cherchai dans mon répertoire afin de trouver la phrase la plus réconfortante qui soit:

-Encore plus des hommes? Non mais, tu sais pas combien on est précieux pour les femmes. Tu devrais apprendre à nous apprécier. On est utiles et endurants, j'te jure.

J'aurais pas pu trouver mieux. Alors là, si elle se sentait pas réconfortée, eh bien je vois pas ce qui pourrait l'aider. Je relâchai un petit sourire, histoire de détendre l'atmosphère autour de nous. Je scrutai son visage. Elle semblait bouleversée et tourmentée ou du moins gênée. Je savais pas pourquoi, peut-être qu'elle se sentait coupable. Mais elle n'avait en aucun cas besoin d'éprouver un sentiment de culpabilisation en ce moment puisque le seul responsable était peut-être moi car j'avais pas su bien aborder la conversation. Il va falloir que j'arrête de penser avec ma bite et à ma bite.

D'une voix troublée mais douce, elle ma lança:

-Voilà, je te propose pour me faire pardonner de venir avec moi, j'aimerais te montrer quelque chose que j'aime beaucoup, en plus c'est l'heure idéale.

J'étais surpris mais elle ne pourrait pas remarquer cela car je cachais bien mes émotions. Elle m'invitait? Ouais, elle se croit maline, elle va m'inviter dans la demeure de son clan et crier "Agression sexueeeeeeeelle" Ainsi toute sa race se mettra sur mon dos afin de me décapiter. Mais non, j'allais pas me laisser faire, du tout pas. De toute façon, elle avait l'air bizarre cette ado, déjà qu'elle voulut me foutre sa main en pleine gueule et voilà qu'en un éclair, elle m'invite je ne sais où. Elle est futée. Mais moi encore plus. Je lui fis un sourire, ne voulant pas dévoiler mon étonnement.

-Ah...euh...euh...ouais...bah et...euh...pourquoi pas !

Je me mis alors tout près d'elle, l'accompagnant dans sa marche, ma main droite posée sur l'étui métallique accroché à ma gauche dans laquelle siégeait l'une de mes épées. Fallait prendre des mesures de précaution afin de me défendre si toutefois elle voulait me charcuter. Mais, elle était si charmante, elle avait l'air si innocente, si pure et calme qu'à plusieurs reprises, cette idée me sortait bien du crâne. Et hop, la seconde d'après, j'étais prêt à tirer mon épée ! Attention ! Je semblais la poursuivre plutôt que de l'accompagner hein.

Les filles...rhalala ! Vous n'arriverez jamais à les comprendre parfaitement. Elles sont vastes, mystérieuses et profondes, quand je dis profondes je fais allusion à toutes les interprétations possibles, hihihi. À croire que Dieu a créé la femme en vue de compléter l'homme mais elle reste néanmoins une source de mystère aux yeux des hommes, aux yeux de tous. Elles peuvent changer d'une seconde à l'autre, passant de la grosse pupute à la Vierge Marie, de Batman à Joker, d'Optimus Prime à Titeuf. Ce sont certainement pas les comparaisons les plus adaptées mais vous avez saisi l'idée, sinon vous êtes Con, avec un grand C. Aussi con que moi qui ose comparer Optimus Prime à Titeuf. Ils ont un point commun néanmoins ! Ils sont tous deux des personnages fictifs ! Bref...
Vous vous imaginez en train de "rancarder" avec une fille qui a failli vous éclater la gueule il y a à peine 20 bonnes minutes? C'est terrible ! La jeune fille m'avait invité à l'accompagner quelque part, après quelques mesures de précaution comme ma main sur mon épée, je la suivis, préférant rester derrière elle qu'a ses côtés; pour deux raisons. La première est évidente, j'ai l'avantage d'une attaque en étant juste derrière, puis la seconde raison était basée sur une once de perversité, du coup j'avais une meilleure vue sur...je dis pas, poursuivons. Elle marchait lentement, je suivais sa cadence. Arrivé près de la destination finale, il nous fallait alors grimper sur le toit, la précédant, je patientais. Elle prit une échelle qu'elle mit en marche à l'aide d'un bouton. L'échelle montait lentement et j'avais eu pratiquement tout mon temps pour regarder sous sa jupette rouge, assez courte, qui flottait. Elle portait une longue tunique de la même couleur qui m'empêchait de tout admirer, et cette dite tunique semblait cacher ses courbes en tant que femme. Je rabaissai la tête, feintant de n'avoir rien vu mais elle est assez futée pour savoir que j'avais pris un grand plaisir à admirer ses jambes. Arrivée là-haut, elle me glissa l'échelle et je répétai la manoeuvre afin d'accéder au toit. Je compris sur le coup que c'était une Saibogu. Le clan du futur, ainsi je le surnommais. En quelques secondes, j'accédai au toit et dès mon premier coup d'oeil, j'étais ému !

Un magnifique coucher de soleil. Vraiment. La lumière jaunâtre attirée sur l'orange nous parvenait jusque sur le toit, les nuages avaient littéralemen disparus. La jeune Saibogu s'installa et m'invita à prendre place à ses côtés. Je ne demandais que ça ! Sans plus tarder, je me mis à côté d'elle tout en la regardant de mes yeux resplendissant d'un vert pur. Je passai la moitié d'une minute à la contempler, elle. Je remarquai même une trace de rougeur sur sa joue, je souris puis lentement, je redirigeai mon regard vers le beau coucher de soleil. En tant que Yamada, le soleil était très significatif pour ma personne car la chaleur qu'elle produisait et fournissait atteint des années-lumière et moi également j'avais besoin de m'illuminer au sein du village pour me faire connaître à travers le monde entier. L'énergie du soleil, pour moi, était symbolique. Je regardai encore une fois la bricoleuse, elle était silencieuse, calme, enfin, certaines fois. Ses courts cheveux noirs se soulevaient sous la pression du vent ainsi qu'une partie de sa tunique. Je ne la regardais plus mais je la contemplais.

-Merci pour cette...

J'avais pas fini ma phrase que je ressentis un léger poids sur mon épaule gauche. Je me retournai et je ne vis que la douce chevelure de la Saibogu, elle me caressait même le visage. Sa tête était posée là sur mon épaule. J'étais ému jusqu'aux os, heureusement que sa tête était baissée car j'avais rougi comme une tomate. Mon éternelle froideur avait disparue. Je n'oserais repousser cette peau de porcelaine qui avait l'air tellement fragile, et puis bah si vous étiez à ma place quand elle grimpait les échelles, vous feriez de même.

-Pourrais-je avoir ton nom ? Demandai-je gentiment. Moi c'est Yamada, Yamada Sonoku. Attends, je me suis trompé sur ton compte et veuilles me pardonner pour mon approche plus que désastreuse...

Mes mots en finissaient, impuissants. Te moques pas ! Je le redis, si tu étais celui qui avait vu sous sa jupe, t'aurais même pas pu dire un seul mot. Hihihi.
Je patientais, je voulais à tout prix me faire pardonner et surtout connaître le nom de...de...cette adolescente qui, finalement, me plaisait bien.

Je me sentais bien là où j'étais, sur un toit admirant un magnifique coucher de soleil, j'étais même accompagné d'une assez jolie jeune fille qui laissait sa longue chevelure noirâtre me caresser le visage car elle avait posé sa tête sur mon épaule. En fait, cette jeune Saibogu me faisait penser à la fille de Rikkun, l'ami de ma mère demeurant à Kumo. Elle m'avait littéralement sauté dessus à mon arrivée, et moi sans hésiter je la sautai aussi pour ne pas paraître impoli. En l'absence de son père, on s'amusait même à se sauter dessus, et ceci partout dans la maison: cuisine, salle de bain, mais plus fréquemment dans la chambre car c'est là que se trouvait les meilleures installations pour se sauter, si vous voyez ce que je veux dire. J'avais passé une année à sauter avec elle et c'était vraiment magique, j'vous jure.
C'est pas comme si Ruby était de la trempe de cette chaudasse de Kumo -pléonaste, toutes les filles de Kumo ont battues les Yamada en compétition de chaleur-, loin de là ! C'est juste que c'est la deuxième fille qui me vouait une telle affection, parce que Ruby et moi, on ne sautait pas encore ensemble.

Elle appliqua doucement sa main sur mon visage, le caressant au passage. Elle jouait avec ma joue entre ses doigts, c'était wow ! Toujours appuyée contre moi, elle décida de répondre à ma question.

- Je m'appelle Saibogu Ruby, comme tu as peu le deviner lorsque j'ai monté et descendu l'échelle. Et je te pardonne et je m'excuse-moi aussi pour t'avoir baffé sans grande raison en pleine rue.

Comme ça elle se nommait Ruby, un joli nom. Elle me présenta également des excuses, moi qui avais déjà tout oublié. Je me mis à sourire tout en passant ma main gauche dans ses cheveux afin de les caresser. Quelques instants passèrent, on était alors dans la même position mais le soleil disparaissait petit à petit, il fallait bien que je retourne à ma tente. Je pris sa main dans ma main, puis légèrement, je me mis debout. Je la regardais dans les yeux quand elle m'invita à aller manger un morceau ce soir avec elle. Aller manger un morceau...hum...un morceau de quoi ? J'aime bien les bouffer moi. Et de toute façon, vous savez aussi bien que moi qu'après un tête à tête ce qui va se passer. Mais, il fallait que je refuse, c'est pas ce soir qu'elle allait pouvoir me manger et c'est bien malheureux, j'aimerais bien la bouffer aussi. Je l'aidai à se mettre debout puis je déposai un baiser sur son front, ma main caressant légèrement son cou.

-Désolé, mais je dois partir. Ce sera pour demain. On mangera dans ma tente au quartier général des Yamada, là où tu seras naturellement chaude Ruby. Ravi de t'avoir rencontré. Allez, passes une bonne nuit !

Je m'approchai des rebords du bâtiment. Je regardai vers le bas, mais p'tain, il y avait une telle distance entre le sol et ma position. Mais rien de trop difficile. Je regardai Ruby une dernière fois et prenant une profonde inspiration, je me jettai dans le vide tête première. Le vent me frappait au visage et mes cours cheveux noirs virevoltaient. Je plissai mes yeux puis je pris mes épées, elles étaient reliées par un câble alors je me servis de ce câble que j'accrochai à une barre de fer du bâtiment ainsi j'étais en suspension tenant fermement les épées, chacune d'elles dans une main, le câble qui les relie accroché à la barre de fer. Je regardai juste en bas, soufflant de peur, je ne voulais pas finir les os brisés moi. Je regardai en bas une seconde fois en clignant des yeux, je remarquai que le sol ne se trouvait qu'à environ 10 centimètres de ma position. Je lâchai aussitôt les épées que j'attrapai plus tard, après avoir atteint le sol.
Je partis alors en courant, ma tente me manquait !