Citation :

Ce RP se place quelques jours avant ma première intervention dans l'épisode et donc quelques jours après mon départ de Kumo.

La décision de mon maître était prise et irréversible, j'aurais voulu être à ses côtés un peu plus longtemps mais cela n'était plus possible. D'un autre côté, il y avait beaucoup de choses qui me manquaient-.. Cela faisait bien trop longtemps que le soleil accablant n'avait pas fait rougir ma peau, bien trop longtemps que je n'avais pas admiré la vue panoramique de mon village. Mère, je suis de retour.

Le pas soutenu, j'avais traversé de nombreux pays usant tout mon corps jusqu'à épuisement. Les montagnes du Pays de la Foudre n'étaient pas des plus praticables et je dus tout d'abord faire de nombreux détours pour finalement trouver ma route. Les jours n'étaient pas comptés et j'avais donc du temps devant moi, cependant je n'avais plus rien à faire dans ces pays. Il ne me semblait pas nécessaire de croiser de dangereuses personnes, mon but était de revenir en vie après tout. Je voyageais de jour et de nuit en faisant quelques pauses, de temps en temps. Mes chaussures étaient usées et pendant mon périple l'achat d'une nouvelle paire était obligatoire pour la suite. J'évitais les avant-postes quand je le pouvais, il m'était difficile de communiquer avec autrui et je ne comptais pas expliquer la raison de mon passage. Toujours dans l'optique de ne pas vouloir causer d'incident diplomatique, je veillais à ne donner ma identité que en cas de force majeure.

Après quelques jours, je me trouvais à Kusa no Kuni. Ce pays était il me semble annexé par l'alliance et je me devais donc de faire les choses correctement. J'avais troqué mon Kimono par un survêtement pour mon voyage, l'esthétique devait primer sur le pratique. Dés la première force militaire du pays rencontré, je déclinais mon identité. J'eus à faire avec une damoiselle, la vingtaine peut-être qui était elle même dirigeante d'une escouade. Elle me pria de la suivre dans les locaux de son avant-poste sous peine de m'y amener de force ; Bien sûr j'acceptais sa requête en m'installant correctement sur une chaise dans une salle close en attendant que l'interrogatoire commence. Il était commun de pratiquer ce type de questionnement, je n'étais pas gêné par cela. Cependant, le temps n'était pas un luxe que je pouvais m'offrir tout compte fait. Suna me manquait bien trop pour que je perde mon temps avec des nuisances. Azura m'avait été retiré contre mon gré, elle m'attendait sur le bureau d'un des gardes. J’espérais qu'elle ne soit pas en mauvaise compagnie. La damoiselle entra alors, un manque de budget peut-être mais elle était debout contrairement à moi.

Homme de valeurs que voulez-vous, à cette vue je me levai sans n'attendre recevoir aucun remerciement. Je poussais la chaise vers elle doucement avec de m'adosser au mur. Seulement la damoiselle semblait un peu têtue et resta debout. On se trouvait finalement un peu bête avec une chaise au milieu de nous. Les murs gris avec une porte sans poignet, rien n'était beau dans cette minuscule pièce.

« Monsieur Toshiro c'est bien ça ? Nous avons confirmé vos informations après une petite demande à l'administration et quelques contacts ! Tout est en ordre mais je vais suivre la procédure. Que fait un Shinobi de Suna ici ? Êtes-vous en mission ? »

«  Non.  »

«  Et donc, qu'est-ce que vous faites ici ? »

J'expliquais alors les grandes lignes à mon interlocutrice, je le faisais par gentillesse car ce n'était pas ses affaires. Elle m'écouta attentivement et une dizaine de minutes plus tard, l'entretien se finissait. Je repris Azura qui était entrain d'être manipulée par la garde tout en jetant un garde à ses détracteurs. J'étais son seul maître après tout et je n'appréciais pas qu'on y touche. Il était temps de reprendre mon voyage, il me restait quelques jours avant d'arriver au Pays du Vent et quelques autre pour pénétrer au sein de mon village natal. À quelques mètres du vétuste bâtiment, j'entendis une voix derrière moi. La jeune femme m'ayant interrogée sortit de son antre pour me donner son prénom, je ne compris pas vraiment la raison de cela. Ayia qu'elle se nommait, pas des plus faciles à prononcer. Je ne donnais pas mon prénom en retour car elle le connaissait très bien, j'esquissais un sourire pour la remercier -même si je ne comprenais rien à ce qu'il se passait- avant de tracer ma route.

Je traversais Âme no Kuni en tout sérénité, un pays n'étant pas attrayant à première vue. De toute façon peu m'importait, j'avais couru pendant des jours et des jours. Je jonglais entre les auberges et dormir à la belle étoile, rien n'était plus confortable que son propre chez soit mais je m'y faisais. Vint enfin le jour où je pus apercevoir sable d'une couleur si chaleureuse. Il marquait la frontière entre deux pays et m’accueillait les bras ouvert. C'était avec joie que je posais mes pieds sur ce sable si chaud, les mètres s'enchaînaient et peu à peu je ressentais le soleil qui dans mes souvenirs était encore plus accablant. La chaleur à la limite du supportable, les dunes à perte de vu, c'était bien le désert aride. Il y avait bien un Oasis un peu plus loin dans le désert mais je n'avais pas l'envie de m'y reposer. Il fallait que je rentre et me reprenne mes activités, celles-ci allaient reprendre automatiquement dés mon retour inscrit dans un formulaire. J’espérais tout de même deux-trois jours de repos.

Mes jambes me faisaient souffrir, mon corps entier demandait à s'arrêter. Ces derniers jours avaient été difficiles pour moi. Avec un sourire spontané, je regardais un Sunajin s'occupant des formalités à l'accueil avant d'orner fièrement mon bandeau frontal. Je devais décliner mon identité et je ne manquais pas à cela, après tout j'étais de retour.

«  Je suis Toshiro Ogami, je suis de retour du voyage auquel j'accompagnais mon maître le dirigeant des Midorhato. »

Sur ces mots et quelques autres réponses, je pus rentrer chez moi.