- Allez gros fais la passe j’suis démarqué !

Attention Richard action très musclée, on voit le joueur qui va directement tacler son coéquipier pour récupérer la balle, oklm. Le dribble dans la surface et le tir ! OH OUI GREG IL LA SORT ! MAIN OPPOSEE RICHARD, MAGNIFIQUE, attention à la reprise directement dans la gueule du gardien. Ouuuh ça fait mal. Et là bien sur on a l’intervention de l’arbitre qui convoque le joueur hein.

- NON MAIS CA VA PAS LA TÊTE DE JOUER AUSSI VIOLEMENT AVEC DES PETITS ENFANTS ?

Apparemment ça va être le rouge pour lui, malheureusement.

- Voilà encore un complot Sunajinomaçonnique qui vise mon humble personne hein ! Bravo l’arbitrage alors là, nickel ! Chapeau bas ! Moi j’vais m’plaindre aux hautes instances vous allez m’entendre. Sous prétexte qu’ils ont 5 ans on a pas le droit de leur foutre une balle dans la gueule ? Et puis quoi encore ? Kumo qui gagne une guerre ?

Attention, attention ça ne vas pas plaire à l’arbitre ça. En effet on le voit entrain de concerter ses collègues le biberon à la main… ET LA SANCTION QUI TOMBE C’EST LA DISQUALIFICATION PURE ET SIMPLE ! ON NE S’Y ATTENDAIT PAS ! VOILA ENCORE UNE FOIS UN TERRIBLE MANQUE DE FAIR-PLAY DE LA PART DE L’EQUIPE ADVERSE QUI EVACUE LE TERRAIN EN LARMES HEIN, c’est pour vous montrer à quel point on peut aller loin dans la mesquinerie et la simulation avec les jeunes joueurs d’aujourd’hui. Aucun avenir pour la nation moi j’vous le dis.
-Bref, c’était un plaisir de commenter en compagnie de mon ami et néanmoins collaborateur Richard en direct de l’imaginaire de Hiruko. Plus tard dans la nuit retrouvez Jozephinu no Angu Garudien pour un nouveau épisode : « Le jour où j’ai sauvé le chien du boulanger qui était parti en vacances en laissant sa fille avec son meilleur ami tous seuls dans la maison ».

- Laissez la balle au moins roh !

Tachant au plus vite de chasser ces mauvaises pensées et d’oublier ce tragique moment de sa vie, Hiruko se consacra très rapidement à son activité la plus fréquente, mais de loin celle qu’il haïssait le plus : Le reniflage d’assailles. Déjà qu’en temps normal, garder une odeur normale avec un temps pareil, c’était pour lui mission impossible, alors avec tout l’effort qu’il avait produit (en vain, hélas), il suintait salement. C’est sacrément chiant. Déjà que de base, avec son caractère « agité » c’était pas facile, quand il s’agissait de faire des infiltrations de jour, c’était mission impossible. Il essayait depuis quelques temps des trucs. Des techniques pour faire partir les mauvaises odeurs. L’expérience du moment, c’était de faire circuler du chakra sous les assailles. Sauf que putain, ça chatouille grave. Ca chatouille tellement qu’il est obligé de se rouler par terre dans un fou rire incontrôlé, pour vous donner une idée. En se grattant les assailles. Par contre niveau odeur, malheureusement, ça résout pas grand-chose. Peut être qu’en nommant la technique….

- GUDO SMELLU NO JUTSU !

Bigre. Apparemment c’était un jutsu pour invoquer quelqu’un. Précisément une donzelle, derrière lui, entrain de le regarder.

Etre blasé a pour définition une personne qui aurait épuisé l’expérience humaine ou, et, qui serait dégoutée de tout. Tsukiko répondait donc parfaitement à cette définition. Plus son « handicape » en chakra persistait, plus il était compliqué de le garder « secret » à la face de Suna et moins elle était patiente. En effet, la jeune Kawaguchi ne faisait presque plus de missions, si ce n’est des D ou encore des C sur demandes spéciales de la part de son chef de clan ainsi que du chef du KaKumeigun et elle ne cessait de rendre visite à l’hôpital, rencontrant à plusieurs reprises certaines mêmes Shinobis.

Les rumeurs commencèrent à circuler sur son état et surtout, la vérité s’y était mêlée subtilement. Elle ne savait pas comment – ou plutôt, elle avait ses doutes – mais l’une des rumeurs prétendait une incapacité à contrôler son chakra. Qui avait eu cette information ? Qui avait lancé cela sur le marché des rumeurs de Suna ? Elle lui trancherait bien la langue pour la peine. A cette pensée-ci, ainsi qu’à sa pique de colère, ses bracelets aux poignets s’illuminèrent.

Elle préféra les ignorer royalement.
Les bracelets ? Une technologie Saibogu entravant le chakra de la demoiselle, et s’illuminant dès que ses sentiments régissaient son chakra. En somme, si énervée, elle était susceptible de broyer une ou deux cervelles, le bracelet le signalait. Jusqu’à ce qu’elle prenne contrôle du corps, des sentiments et du chakras, elle était réduite à cet état.

Un vrai handicape au quotidien pour un Shinobi.

- GUDO SMELLU NO JUTSU !

Un vrai handicape également lorsqu’il était question de donner une ou deux leçons à certaines personnes. Un homme de son âge environs, Shinobi si elle se base sur le bandeau, agissait comme une bête de foire – ou un clown de cirque – dans les rues des quartiers résidentiels, devant des mères énervées et des enfants sacrément amochés.

Tsukiko avait assisté de loin à l’intercade entre ce groupe de civils et le Shinobi et avait préféré continuer à observer plutôt que d’agir. Et elle eut bien raison. Cet homme ne méritait pas qu’on le défende et encore moins qu’on perde son temps à lui faire la leçon.

Elle attendit qu’il finisse de rire, se pinçant le nez entre temps, et le tout avec un visage des plus stricts et autoritaires. Ce n’était pas parce qu’elle n’avait plus de chakra qu’il fallait qu’elle se ratatine dans un coin, telle une souris grise – ou marron dans le cas de Suna. Non, elle ne se cacherait plus, et si quelqu’un l’énervait … soit, il le saura.

De toute façon, elle ne risquait pas de blesser qui que ce soit sans chakra.

- Nom prénom et grade de l’imbécile que t’es, histoire que je sache de ne jamais … jamais … jamais faire de missions avec toi. Tu attirerais l’ennemi avec ton odeur de chameaux et tu risques de nous faire griller avec ton rire d’hyène mal léché.

Elle secoua la tête ironiquement et s’apprêta à continuer à marcher.

- Au fait, va prendre une douche. Et aussi … il existe des huiles et des parfums. Si tu ne le savais pas.

Et sans plus un mot, elle reprit sa route.

Hiruko connaissait ce genre de spécimens. Dans le genre imbu de soi, petite fille qui se croit talentueuse parce qu’elle a tué des petites mamies qui labouraient les champs sur une mission de bas rang. Le genre de personne qui peut te sortir tout un monologue de comment ils sont un exemple à suivre pour la patrie, qu’ils ont enduré beaucoup d’épreuves « Oui mon papa est mort mordu par un chien albinos boiteux en rût et ma maman s’est suicidée parce qu’elle a pas réussi son examen genin, du coup j’suis devenue une ninja super forte trop dark qui pense même plus à rire, qu’à tuer. Allez idolatrez moi s’il vous plait, j’suis en manque total d’affection. ». Le rouquin exécrait ce genre de personnes. Il les trouvait vides, et inintéressantes. Malheureusement, tout le monde shinobi était rempli d’énergumènes de ce genre. C’est ce qui le poussait entre autre à adopter ce comportement aussi blasé et… décalé. Il préférait canaliser son énergie à faire le mariole que de risquer de péter la gueule à une de ces sous-races un jour. Parce que entre les fous qui tuent tout le monde par envie, les mecs qui se rendent eux-mêmes fous parce que c’est trop drôle de virer au psychopathe et de tuer tout le monde lol mdr, les pauvre gus qui ont échangé leur humanité pour une notion du patriotisme totalement débile et aveugle, et les énergumènes dans le genre de la blonde, il y’avait du choix.

Mais encore mieux, Hiruko aimait jouer avec ce genre de personnes. Il savait les titiller. Il excellait même. Ils sont toujours dans la violence gratuite et l’emportement. Ils paraissent froids, impassibles, mais leur cervelle est vide. Oh oui, il prenait un malin plaisir à les rendre fous de rage. Alors… Il allait s’y prendre comment avec celle là ? Hiruko arrêta avec le chakra sous les assailles. C’est dommage, mais définitivement, ça ne marche pas. On pourrait même penser que ça accentue l’odeur. Quelques années étaient passées depuis qu’il avait quitté sa petite oasis, mais il n’arrivait toujours pas à s’habituer à ce climat bien trop chaud pour lui. La donzelle n’était pas du coin apparemment, elle aussi. Les blondes, ça court pas les rues à suna. Surtout les blondes aux yeux bleus. Et c’est triste, parce que même les rares spécimens dans son genre ne faisaient pas le poids face aux femelles du paradis qu’il avait quitté. Remarque, si elles sortaient un peu, elles suinteraient encore plus violement que lui. Pas très sexy du coup, ouais. Bref. Voilà qu’elle s’éloignait déjà, roh. Hiruko se remit debout d’un geste athlétique alors que la shinobi lui faisait dos. Sans doute n’attendait elle pas de réponse après le visage désinvolte et limite irrespectueux auquel elle avait eu droit. Le jônin prit une voix aigue, exaspérante. Qui tranchait limite sec avec son physique

- Bah quoi t’as peur de moi c’est ça ? Pff, moi j’suis Jeanpieru Coffu, genin et fils du daimyo de Suna ! Tu vas faire quoi maintenant ?

Avec un peu de chance, Hiruko allait avoir droit à du spectacle.

- Si j’avais peur de toi, tu ne serais plus de ce monde mon cher, répliqua-t-elle calmement.

Avait-il naïvement espéré sortir Tsukiko de ses gonds avec une réplique aussi puérile et enfantine ? Elle était lunatique certes, mais elle avait su développer une certaine maîtrise d’elle-même grâce à d’anciennes entraves de chakra qui avaient également la fonction d’électro-choc en cas d’excès de colère. Méthode extrême mais qui avait su porter ses fruits.

Quant à la peur … Elle était à un stade où elle ne craignait rien ni personne. Oh, elle n’était pas indestructible, et elle avait toujours ses faiblesses. Par exemple, sa phobie – et donc peur – de son propre sable persistait. Cependant, et elle en était certaine, elle allait surmonter cela. Il le fallait … autrement, elle aura à dire adieu à sa carrière de Shinobi. Enfin, elle craignait une dernière chose et c’était de perdre des proches. Sur cela, elle n’avait guère de contrôle.

Peur et colère ?
Hiruko avait à se montrer plus inventif.

- Et je ne vais rien faire à toi Jeanpieru, petit Genin et merveilleux fils du Daïmio. J’ai autre chose à faire que perdre mon temps avec un homme incapable de se battre à arme égale. Ratatiner des pauvres gamins … c’est si pitoyable et bas.

Elle n’avait pas cessé de marcher et l’avait à peine regardé. Pourquoi perdrait-elle de son temps à regarder le rouquin ? Elle en perdait déjà assez à lui parler. Elle ne put s’empêcher de pincer le nez, se demandant sincèrement comment il pouvait se balader dans tout Suna avec une telle odeur corporelle. Trois minutes. Elle n’avait tenu que trois minutes avant de s’arrêter, le nez pincé par le bout des doigts.

- Tu pues, dit-elle le plus sincèrement du monde. Tiens-toi à dix mètres de moi si tu veux continuer à me suivre, vu que tu ne sembles ne rien avoir à faire.

Si lui n’avait rien à faire, Tsukiko en avait du travail. Il fallait qu’elle se rende à un chantier dirigé par Suna qui consistait en un tunnel reliant le village à la Capital. Grâce à sous-terrain, si Suna était attaqué, les civils pourraient aisément être évacués. Ensuite, il fallait qu’elle se rende au Kenkyuujo pour parler de son projet de serres agricoles pour rendre Suna indépendante d’un point de vue fruits et légumes, et ainsi se subvenir si guerres ou sièges. Enfin, et plus important, il fallait qu’elle se rend aux quartiers des Kawaguchi. Elle avait à discuter avec le chef de clan.

Cependant, devrait-elle y aller seule ou …

« Comment réfléchir avec cette chose puante à côté ?! » se demanda-t-elle.

- Si tu attends des excuses de ma part, tu peux oublier.

Elle avait la conscience en paix vis-à-vis de cet énergumène.

Vu la réaction de la kunoïchi, on aurait vraiment pu croire qu’elle avait peur, pour le coup. Oui elle voulait éviter de lu parler, elle avait peur. En tout cas pour Hiruko c’était clair. Il se gratta la nuque pensif, avant de sortir d’une voix audible et toujours aussi aigue :

- Non, on va faire l’inverse. C’est toi qui va me suivre.

S’en suivit un petit tintement caractéristique. Le bracelet d’or qu’elle portait à la main droite, dérobé par Hiruko, qui le tenait un large sourire aux lèvres. Il s’élança à travers la ruelle, grimpant le haut et si fragile mur avec une facilité déconcertante. Combattant au corps à corps aguerri et très fin de nature, le rouquin devait faire attention à freiner pour ne pas distancer la kunoichi. Elle pourrait au moins faire l’efforte d’utiliser des jutsus pour le rattraper roh ! C’était même pas drôle, même si enchainer les écarts entre les différents toits lui procurait une certaine satisfaction. Il appréciait, et vu qu’il prenait son temps, il pouvait faire le vide dans sa tête pour une fois. En plus, avec la nuit qui tombait, il regagnait une odeur parfaitement normale. Hiruko aimait la nuit, surtout à Suna. Le paysage est pas mal. C’est calme. Ou…

Non c’est pas calme en fait. Hiruko regarda sous ses pieds, et vit une masse de ninjas amassés devant une maison. Inquiets et très agités pour le coup. Le garçon avait quasiment oublié la Kawaguchi, et se précipita naturellement pour voir ce qu’il y’avait. Matada, un genin qu’il connaissait brièvement lui expliqua la situation.

- Y’a une jeune femme avec son bébé dedans ! Elle menace de le tuer et de se suicider ensuite. On l’a raisonné pendant une bonne dizaine de minutes mais là elle ne veut plus rien écouter. On va chercher de l’ai...

- N’envoyez rien. Je m’en occupe.

Les ninjas présents étaient genins, voire quelques chuunins à tout casser vu leur signature de chakra globale et l’état dans lequel ils se trouvaient. Mes pauvres petits biquets, vous n’avez encore rien vu…

- ON SE RETROUVERA EN ENFER BANDE D’ESCLAVAGISTES !

Enfonçage de porte instantané et dans les régles de la part du jônin. Malheureusement le couteau était déjà entrain de s’abattre… « fshh » , et le sang gicla un peu partout.
Hiruko avait du faire un choix. C’était le bébé ou son avant-bras qui allaient y passer. Il avait jugé que ce dernier était plus résistant que le crâne du bambin qui s’en est sorti avec quelques éclaboussures. Sans même broncher, il retira la lame du couteau, imprégnée de pourpre. Heureusement que c’était une civile, ça aurait pu faire un peu plus mal. A cette femme, il donna un regard vide. Totalement vide. Pas méprisant, haineux, ni même compatissant. Juste vide. Le genre de regard que vous avez lorsque vous regardez l’horizon. Il ne comprenait décidément pas comment les gens fonctionnaient.

- Vous attendez quoi pour m’emmener dans une de vos sordides prisons ? VOUS ATTENDEZ QUOI HEIN ? Menottez-moi ou je sais pas quoi , j’ai bien voulu tuer un bébé, mon propre bébé ! Je suis une vraie psychopathe je mérite la mort hein c’est pas ça ! Je m’en fous de toutes les façons c’est toujours mieux que de travailler h/24 pour quelques malheureux Ryo’s. Mais vous n’aurez jamais rien d’autre que mon crachat à la gueule !

Hiruko sortit une bourse assez conséquente de sa poche. Un peu plus que la moitié de sa paye mensuelle, ce qui fait un pactole plutôt pas mal. Il ne comprenait toujours pas. Ce n'était que de l'argent, pourtant.

- Tiens, ça devrait te suffire quelques mois si ta vie est aussi pitoyable que tu le dis. Lâche le travail manuel et va plutôt chercher un boulot chez les restaurateurs. Tes mains sont abimées, tu travaille plus pour gagner nettement moins. Aime bien ton garçon et apprends lui à être un homme équilibré. Crois-moi, si j’entends encore une fois parler de toi en mal, je viens te péter la gueule, je te cache dans mon appart’ et j’te torture pour le restant de tes jours. Y’a assez de mabouls comme ça, j’ai pas envie d’en rajouter deux à la liste. Je m’occupe du reste. Mais fais bien attention, femme. Et bonne nuit.

Hiruko avait totalement oublié la blonde, qu’il avait trouvé devant lui, juste à côté de la porte. Elle avait certainement pu voir tous les détails de l’interaction. Le rouquin l’ignora, et sortit parler aux ninjas dehors qui étaient un peu trop effrayés au vu de la situation :

- Bravo les jeunes, vous avez réussi le test avec brio ! Je suis Takeshi Hiruko, Jônin, et j’ai supervisé cette simulation surprise en vous observant de loin. Donnez moi vos noms, encore bravo pour votre sang froid. Et désolé pour les frayeurs, mais dites vous que vous saurez mieux vous débrouiller si ça arrive pour de vrai ! Oh et si il y’a un eisenin parmi vous, j’dis pas non. Petit accident du travail, hehehe…

Une fois la gravure de la blessure atténuée par les soins qui lui avaient été administrés, le Sunajin enroulait un bandage autour de sa main touchée, tout en toisant la dernière personne encore présente. La blonde.

- Si tu veux ton grigri, va falloir qu’on parle un peu de ce qui s’est passé. Entre grands, même si je n’aime pas ce terme.

Entre le Takeshi de jour qui suintait comme un porc et faisait pleurer les mioches, et le Takeshi de nuit qui avait l’air d’un haut gradé tout à fait normal et responsable, y’avait un peu comme deux mondes parallèles.

Il ne lui avait pas piqué ses bracelets pompeurs de chakra – il fallait un Fuinjutsu pour réussir à les ôter de ses fins poignets – mais il avait pu choper ceux de tous les jours, servant davantage à décorer ou à être « coquette ». A ne plus faire de grandes missions, elle commençait petit à petit à se mouler dans un train-train des plus paisibles. Et solitaires.

Elle le suivit évidemment mais elle était rapidement distancée. Elle voyait bien que le rouquin ralentissait de temps en temps – une véritable provocation à ce point – mais jamais, ô grand jamais, il ne se laissait « attraper ». Enfin, il y avait peu de chance. Tsukiko n’avait jamais été une experte en endurance et ne s’était guère entrainée dans ce but-là, maîtrisant davantage le sable ou encore les illusions, soit des arts des plus « statiques ». Ajoutons à cela qu’elle ne s’était tout simplement plus entraînée … elle s’était sérieusement enrouillée.

C’est tout essoufflée et tout en sueur qu’elle arriva sur le lieu de rassemblement. Cependant, avant qu’elle ne puisse comprendre ou agir, le rouquin se jeta corps et âme dans l’événement. Elle se mêla un peu à la foule pour comprendre ce qui se passait et elle eut bien vite une réponse. Une folle souhaitait se suicider avec son enfant, et attirait l’attention de la majorité.

« Elle veut pas crever, elle veut jouer sa star. A interner ».

Cependant rien de ce qu’elle pensait ne passa. Le rouquin sortit des lieux, le bras un tantinet saignant, se présentant comme Hiruko, Jonin de Suna.

« Merveilleux. Entre un Jonin utopiste, un Jonin rigolo et un Jonin rebelle … Suna va aller loin » pensa-t-elle ironiquement, sentant clairement le mensonge. Certes, une grande partie de sa réserve de chakra était pompée par les bracelets retenus avec des sceaux mais elle avait encore assez pour détecter deux ou trois petites choses grâce à une sensorialité constante, et perpétuelle.

Il mentait simplement et tout bonnement.

Lorsqu’elle s’approcha de lui, elle hallucina royalement sur ce qu’il disait. Il voulait parle de ce qu’il s’était passé ? Etait-il schizophrène ou Alzheimer au point d’oublier que c’était lui qui avait « commencé » leur altercation ? Ou alors parlait-il de cette affaire obscure ?

Il fallait mettre au clair.

- Je suis encore débutante en sensorialité mais je commence à savoir parfaitement, et pertinemment, lorsqu’une personne ment. Tu as menti tout à l’heure. Ce n’était en rien un exercice ou une simulation. Cette femme est dangereuse. Elle devrait être internée ou être suivie par des autorités compétentes.

Elle lui fit face, plongeant son regard bleu toujours autoritaire dans celui du grand garçon.

- Grands est un terme qui en peut s’appliquer à toi j’avoue. Tu as été inconscient tout à l’heure. Il y avait assez de Shinobis autour, comme des senseurs d’autres experts, qui auraient pu gérer cela sans la moindre effusion de sang.

Bourrin et brutal, voilà ce qu’elle voyait en ce garçon à cet instant.

- Sinon … L’enfant est toujours vivant, c’est l’essentiel.

Elle se tut un court instant.

- Kawaguchi Tsukiko, Chunin.

Qu’il lui épargne la hiérarchie car elle commençait sincèrement à être fatiguée par les grands gamins qui pullulaient un tantinet dans les hautes sphères. Certains jours, il serait très intéressant de faire un très grand ménage.

- Je n’ai rien à dire sur tout à l’heure. Je ne regrette pas ce que j’ai dit et ce que j’ai pensé. Puis-je récupérer mon « gri gri » maintenant ? dit-elle en tendant la main.