Citation :

D'un point de vue hrp ces propositions amèneraient deux choses.

Je vois bien un nouveau postulant à Suna choisir entre devenir soldat du daimyo ou soldat du Kage [Les soldats hormis les gardes-tempêtes resteront toujours lié à Suna, mais accorderait une importance plus grande au daimyo. D'un point de vue Rp, Aare se servirait de cela pour proposer des opposants à sa manière de diriger à Tsukiko.

Le second point serait une sorte d'appel à la participation, tout comme le kakumeigun originel avait constituer un village à l'aide de Nukenin, un appel à la bonté en somme, qui sous l'accord d'honnêteté (via senseur) pourrait déboucher sur une intégration à nos forces.

« Suna détruit. Suna sans Kazekage. Comment cela pouvait être possible ? » se demanda à répétition la Daimyo, assise sur ce pseudo trône, les yeux perdus dans une profonde réflexion, écoutant à longueur de journée les différents profils soumis par différents conseillers, chefs de clans ou seigneurs de certaines régions. Clairement, Suna ne pouvait rien formuler vu qu’il ne restait plus grand monde apte à formuler quoi que ce soit.

« Saibogu Oniri portée disparue, Ketsueki Yami kidnappée, et Yamada Kioshi qui démissionne … C’est une mascarade. Cela doit être un théâtre de mauvais goût ». Le plus frustrant avait été les faux aveux de Kioshi : comment avait-il pu oser balayer d’un revers toute la vérité qu’elle avait tenté de rétablir en mettant en jeu honneur, crédibilité et nom ? N’avait-il donc absolument aucun respect pour Suna ? Il semblerait qu’elle avait eu raison, dans le fond, d’avoir rendu son accusation publique. Le Conseil aurait, autrement, étouffé l’affaire dans l’œuf. Qui sait, peut-être même elle.

- Le Nidaime Kazekage souhaite vous parler, annonça un garde.

Tsukiko releva la tête avec grande surprise. Elle ne s’était nullement attendue à revoir ce vieil homme transféré dans un corps de jeune. Qui sait, peut-être avait-il encore changé de corps. Elle retrouva bien vite son sérieux, s’arma mentalement contre ce vieil homme rusé et fit signe au garde de le faire entrer. Au départ, c'était un bruit sourd de canne qui brisait le silence de la grande pièce.

- Merci Nidaime Kazekage. Votre compliment me touche beaucoup, fit-elle respectueusement.

Elle se tut, et écouta la suite des paroles du « vieil » homme. Elle faillit étouffer un rire lorsqu’il disait vouloir être « Kazekage » mais se retint avec brio. Il avait été un Kazekage, et elle lui devait encore du respect malgré une politique passée qui n’avait guère plu à la blonde. Il présentait son différent parcours, ou encore les raisons de son départ, et exposait sans tarder sa future politique. Elle réfléchissait, en parallèle.

« Il est différent de Kioshi, il n’y a pas à dire ». Si son corps trahissait son âge, ses yeux ne laissaient pas de place aux doutes : cet homme-ci savait de quoi il parlait, et savait où il allait. La question était la suivante : était-elle une compagne de route, ou un obstacle ? Il n’hésitait pas et il n’accusait pas comme le Rokudaime. C’était peut-être ridicule, mais il était plaisant d’entendre des « conseils » avant des accusations ou des sous-entendus peu plaisants. Un plaisir qui lui ferait presque oublié certaines choses.

- Je dirais que c’est une grande surprise que vous me faites là, Nidaime Kazekage, continua-t-elle avec un ton poli dénué de toute moquerie. Cependant, admettez que … cette demande est subite, dans un contexte chaotique.

Elle soupira, et un court instant, son front se rida. Clairement, la petite demoiselle avait pris cinq ans en une seconde à force de réfléchir encore, et encore, sur la problématique de Suna. La déclaration avait été faite publique, et il n’était qu’une question de temps avant que toute cette information franchisse les frontières, des pays voisins, alliés comme ennemis.

- Si possible, pourrions-nous commencer du début, avant d’attaquer cette fin qui vous intéresse tant ? Je suis curieuse, par exemple, de connaître les sujets où vous étiez en désaccord avec la Godaime, et le Rokudaime ?

Les deux Kages avaient eu des politiques, et une personnalité, très différentes. En théorie, s’il y avait un désaccord avec l’un, il devait y avoir accord avec l’autre. Et si c’était ni l’un, ni l’autre, cela voudrait dire qu’elle avait en face d’elle une nouvelle pensée, un autre futur. Meilleur ou pas, elle ne pourrait le dire dans l’immédiat, sans connaître avant cet homme.

- Quant aux fonctions Kazekage, elles connaitront des modifications prochainement. Dites-moi d’abord ce que vous espérez trouver si jamais vous endosser à nouveau ce titre.

Le rôle de Kioshi avait connu un bouleversement avec le système de Zanshi, et un tout autre avec l’avènement de Tsukiko. Autant dire, est-ce que ce rôle était – encore – semblable au rôle occupé par le Nidaime à son époque ? Si non, et si le titre était plus prestigieux, il risquait d’être grandement déçu. Au contraire, si le titre avait gagné intérêt, peut-être avait-elle là un futur allié plus « durable ».

La jeune femme commença tout d'abord par me remercier pour mes compliments. Mais ce n'était pas là l'important pour l'instant. Le futur de Suna se déciderait ici et si je ne parvenais pas à la convaincre alors mon souhait de récupérer le trône du sable sera vain. Je la laissais donc répondre mots après mots, formulant pour ma part, mes prochaines paroles, je devais être vif et ne pas être hésitant une seule seconde. C'était une chose que je maîtrisais parfaitement, une chose nécessaire pour être un dirigeant. Elle me demandait donc de m'exprimer sur mes désaccords avec Kioshi et zanshi avant lui. Ce n'était pas chose simple, nos divergences ne dépendant pas uniquement de la politique mais aussi de notre manière d'être. Enfin, elle me demandait ce que j'espérai retrouver dans le titre de Kazekage.

Pour le coup cette réponse serait plus facile, même si je ne pouvais pas dire une des vérités qui me parcourait, le statut. En effet dans ce cas précis, avouer aimer le pouvoir et le statut que procure le rôle de Kazekage serait se transformer en clou attendant le marteau pour se faire enfoncer. Bien il était temps d'apporter une réponse, point par point tout en gardant l'assurance dont j'ai toujours fait preuve.


« C'est bien parce que le contexte est chaotique que cette demande est formulée, daimyo-sama. Si tout se portait pour le mieux, cette rencontre n'aurait pas lieu d'être. Cette demande peut paraître déraisonnable de votre point de vue, ce que je peux comprendre, mais j'ai aidé à bâtir chaque parcelle de ce village ninja, pierre après pierre. Alors comprenez que je ne peux laisser les choses continuer comme cela, je ne veux pas assister à la chute de ce que j'ai contribué à créer. »


Un instant de silence avant de reprendre sur le deuxième point, mes divergences avec les précédents Kazekage.


« Commençons par le plus simple à expliquer. Je n'ai pas de désaccord politique réel avec la Godaime, elle a conclu des accords intéressants, renforcé la position de Suna dans le monde et c'était une voix écoutée par ses homologues. Elle a en revanche prit des dispositions que je n'aurais pas prit personnellement. Par exemple l'enlèvement du conseil de Suna. J'en étais déjà convaincu à l'époque et je le suis toujours. Je pense qu'elle en est la responsable même si je ne peux le prouver. Et avant que vous me rectifiez en remplaçant enlèvement par meurtre, sachez qu'ils sont en vie. Je peux ressusciter tout ce qui est mort et eux n'étaient pas membre de cette liste. Ils sont là quelque part dans ce vaste monde.

Aussi je n'aurais pas donné le pouvoir d'élection au peuple. Le droit de désigner un Kage ne doit revenir qu'au Daimyo et à personne d'autre. Enfin, elle fut proche de Raiu no Kenji, celui qui fut mon second, mon assassin et mon successeur. Comme vous pouvez le deviner son image de moi n'était pas idéale.

Pour le Rokudaime en revanche, il fut à mon sens un très mauvais choix en tant que dirigeant. Il n'est pas un excellent orateur, ses capacités de combats sont bonnes mais pas incroyables comme celles de la Godaime ou du Sandaime. Et le problème principal est qu'il ne renvoie absolument pas l'image d'une Suna forte. Il a laissé un empire ayant tué des daimyos se développer alors qu'il s'agit là d'un affront envers notre mode de vie. Il n'a pas agi lors de la conquête de Mizu, Laisser d'autres nations intervenir dans les événements de Ki no kuni. J'ai voyagé pendant cette année et beaucoup voient Suna comme une entité synonyme de faiblesse. Et l'apparition du mouvement de la nation et la destruction du village nous met dans un état critique. Une chose est sûre, si le prochain Kazekage est dans la continuité de Yamada Kioshi, le destin de cette nation s’avérera très sombre. »


J'avais certes dressé un bilan très sombre de la situation actuelle, mais elle reflétait la vérité et sans nul doute que la Daimyo ici présente s'en était rendue compte elle aussi. Il ne me restait plus qu'à répondre à sa dernière question, chose que je fis.


« Lorsque j'étais en poste, mon second voulait ma mort et je voulais la sienne. L'histoire répond aujourd'hui de qui fut le vainqueur de cette lutte fratricide. Pourtant, je fus nommé par le conseil de Suna en accord avec le daimyo, j'étais légitime à cette position. Je n'ai usurpé aucune position. Je souhaite retrouver ce que j'ai perdu, je souhaite retrouver un foyer que je pourrais élever au sommet. Je souhaite protéger ce pays et ses citoyens. Les conditions auxquelles j'ai à me soumettre pour le redevenir me conviennent quelles qu'elles soient. Et après tout si vous souhaitez changer le statut de Kazekage, vous êtes la daimyo de Kaze, vous êtes celle qui gère le pays et ses lois. »


J'avais formulé tout ce que j'avais à dire pour le moment. Nous verrons si cela suffit à la convaincre ou non.

Tsukiko ne pouvait qu’être en accord sur le sujet de la politique de la Godaime, ou encore sur celle du Rokudaime. L’un n’avait été qu’efficacité, l’autre n’a été qu’une suite d’échec. Aujourd’hui, quelqu’un devait maintenant prendre le flambeau et elle ne savait nullement qui, et comment. Plus important, cela signifiait une grande chose : elle avait devoir, à nouveau, rétablir sa relation avec ce futur Kage et, plus important, rétablir une part de vérité. Elle ne pourrait accepter ou respecter un futur Kage qui croyait aveuglément en la fausse culpabilité de Kioshi dans la mort de la Godaime, ô ça, jamais !

Quant à la question des Conseillers « morts », elle cacha tant bien que mal sa surprise à ce sujet. Elle savait la vérité à leur sujet, et elle savait maintenant ce qu’il en était. Cependant, et nullement, elle n’avouera cela à cet homme. Il était rusé et il ne serait qu’une question de temps avant qu’il ne comprenne que Zanshi est vivante, encore. Le fait qu’il la renseigne sur ses talents « mystiques » ou « spectrales » n’était qu’un plus supplémentaire. Ou non. Ce talent était trouvé qu’au Shukai, pays qui aimait couper court à la vie des Daimyo.

- Je suis heureuse de voir qu’une personne partage enfin ma vision sur le rôle du Kazekage, finit-elle par dire d’épuisement.

L’épuisement ne fut que plus grand lorsque son messager arriva avec, cette fois, l’annonce officielle du départ de Kioshi. Heureusement qu’elle avait ses propres agents, autrement, elle risquait de passer pour une idiote devant tout le monde : comment d’autre peuvent-ils être au courant d’une telle chose, avant elle ? Pour cette dernière question, elle eut bien vite la réponse.

- Sayo, qui est Matsuno … Yamuro ? demanda-t-elle d’un air perplexe.
- C’est … le bras droit.
- ... faites moi venir le bras droit. D'urgence. Qu'il confie Suna ... à Toshiro le temps de son absence.

Elle lança un regard un tantinet incrédule : c’était quoi cette « histoire » encore ? Il aurait fallu laisser une petite semaine Suna, pour qu’elle se retrouve avec un Kage déserteur, un bras droit à la nouvelle identité, et des hauts gradés portés disparus ! Clairement, le prochain Kage avait à assurer car, actuellement, rien n’a été assuré !

- J’ai été un tantinet étonné par la spontanéité de votre demande. Il semblerait que j’ai là une explication. Kibo, ou … Yamuro, m’indique que vous êtes l’auteur du kidnapping de Ketsueki Yami, et que vous auriez poussé Kioshi à démissionner. Tout cela révélé dans une lettre privée de la part de Kioshi à … Kibo.

Elle ne mettait que peu de foi, dorénavant, aux paroles de Kioshi. Comment respecter ou croire l’homme qui avait mis à mal tous ses efforts ? Elle avait commis des bêtises, mais jamais la bêtise de le rabaisser au rang de vil menteur de la nation. Pourquoi ne pas arrêter le Nidaime si vite ? Pour la simple raison qu’elle doutait sincèrement de la parole de Kioshi, mais également car elle doutait que le Nidaime ait pu agir avec tant d’amateurisme.

- Je souhaiterais connaître votre version des faits. Je vous déconseille de me mentir, cependant. J’ai un certain talent à ressentir des mensonges. Si vous êtes effectivement coupable, alors vous comprendrez que vous ne sortirez pas d’ici.

Citation :

L'extrait de rp en gras vient de là : http://www.shinobinohattan.com/t18278-a-l-ombre-d-un-nouveau-depart-isnajh

Les révélations étaient nombreuses, « trop » nombreuses. Tsukiko ne montrait pas aisément tout le désarroi qui montait crescendo en elle ou encore les multiples images qui s’enchainaient dans son esprit. Que pouvait-elle dire ? Il était extrêmement sournois et opportuniste, effectivement. Quoi d’autre ? Qu’il était très malin, aussi. Autre chose ? Qu’il était dangereux. Oh oui, un tel esprit ne devait nullement vagabonder bien loin. Soit il devait mourir, soit il devait la rejoindre. Il n’y avait clairement pas de troisième issue. La question qui restait était donc la suivante : était-il plus utile vivant, ou mort ?

- Vous avez effectivement confirmé la lâcheté de cet homme, approuva-t-elle finalement. Elle avait tenté d’avoir encore un peu de respect pour Kioshi malgré toutes ses erreurs, mais son mensonge pour couvrir Oniri avait eu raison de tout. Il allait rétablir cette vérité, au péril de sa vie, voilà tout. Tendez-moi ce livre.

Elle finit par écrire quelque chose : « Quelle a été votre dernière localisation ? ».

- Selon sa réponse, j’enverrais quelques éclaireurs pour m’assurer de votre parole. Selon leur réponse, je peux croire ou non. D’ici là, je vous invite cordialement à séjourner ici, et continuer à m’apporter votre point de vue.

Tantôt politesse, tantôt méfiance, on ne savait pas encore ce qu’elle avait réellement dans la tête. A priori, tout ce qu’elle désirait était d’avoir du « temps » pour « comprendre », « réfléchir » et « décider ». Ces temps-ci, elle avait la sensation que tout s’enchainait à une vitesse effarante. Et Aare n’ajoutait qu’un problème supplémentaire : que faire de ce duo déserteurs, qui risquait de devenir trio déserteurs si ses doutes se confirmaient sur Oniri. Et à priori, tout cela se confirmait : elle mettrait sa main à couper qu’Oniri n’était pas dans la liste des morts ou blessés … Yami devait savoir quelque chose. Yami qu’Oniri avait impliqué dans le bluff du kidnapping – ou réel kidnapping. Yami en qui Oniri avait suffisamment confiance … Les choses s’enchainaient trop vites en très peu de temps.

- Chacun de nous a commis ses erreurs, commença-t-elle. Le conseil de Suna a été aboli, et le Kazekage avait comme seule autorité le Daimyo. Yamada Kioshi le savait. Pourtant, il est parti sans m’avertir ou demander mon autorisation, pour une raison futile comme vous venez de le révéler et surtout sur un mensonge important. Le jugement aurait pu être clément pour ce « départ » avec une perte des titres et de tout grade, mais le mensonge, son manque de recul sur une situation ne prouvent qu’une chose : il ne mérite nul merci. Il aura à assumer chacune de ses paroles et actes dans un tribunal. Soit il viendra de son plein gré, soit par la force, soit il mourra mais Suna ne laissera plus un Shinobi déserter sans un jugement approprié, annonça-t-elle de but en blanc.

Oh oui, si Kioshi avait su montrer de la merci à son égard lors de sa fuite passée – mais avec une alliance avec Konoha au retour -, elle ne comptait pas montrer le même geste. Surtout pas s’il avait anéanti tout un acte, toute une révélation, pour de simples sentiments. Et puis la jalousie était là, aussi : pourquoi protéger Oniri, alors qu’il avait rejeté Tsukiko avec véhémence des gradés de Suna, et du Conseil par la même occasion ? Finalement, il n’aimait pas autant Zanshi. Finalement, il n’était pas mieux qu’elle. Finalement, il ne méritait pas plus d’égard. Elle n’était pas lui. Il n’était pas elle.

- Quant à Ketsueki Yami, je vois manipulation et désertion. Il semblerait qu’elle espère revenir, et retrouver les grâces de son titre de chef de Kakumeigun. Dès ce jour, et en l’absence de Kazekage, je retire ce titre. Un remplaçant plus fiable sera trouvé, je l’espère. Quant à son jugement, comme Yamada Kioshi, elle doit venir à la cour de la capitale, ou de SUna, pour se soumettre aux lois du pays.

Elle se tut à nouveau en lançant un regard un peu autour.

- Des lois qui seront révisés, annonça-t-elle. Kaze no Kuni ne peut plus se permettre de laisser Suna à lui-même. Nos lois ne feront qu’uns, que cela plaise à l’un, ou à l’autre. Je suis peut-être Daimyo comme vous souligné mais je ne jugerais pas uniquement sur des sentiments, mais sur des faits, en m'aidant des lois établis par nos ancêtres ou par les esprits éclairés de notre époque.

L’un, le village, l’autre, la capitale. Les prochains jours promettaient.

- Je souhaite que vous restiez à la Capitale le temps que je prenne une décision, continua-t-elle avec un ton toujours respectueux. Je vais vous convier à une audience, dans une ou deux journées, mesura-t-elle plus ou moins en lançant un regard à la lettre. Elle sera importante pour chacun.

Elle n’en disait pas plus, car elle ne voulait pas. Elle en avait assez de se justifier ou de dire, ou d’expliquer. La journée avait été longue au final.