Il fut un temps où les hommes mûrs,
Ne se battant que par les écritures,
Savaient les mots si bien manier
Que n'importe quels maux étaient évités.
Mais cette époque bien révolue
Il fallait pouvoir la narrer
Sans équivoque ni abus
Par espoir de comprendre la paix.
C'est ainsi qu'un matin d'avril,
Alors que les perles de rosée
N'étaient déjà plus tranquilles,
On envoya un jeune diplômé.
Le senpai Sayume, par deux fois leur aîné
Devait à des gosses enseigner la douce subtilité
D'un sonnet ou d'une rime,
Sans fausse note ou c'est un crime !
Le plus difficile était de leur apprendre
Que les mots peuvent répandre
Dans les yeux d'un ami le bonheur,
Comme dans un coeur meurtri le malheur...
"Dans un récit:
Chaque songe, chaque pensée, chaque esquisse,
Vous ronge ou peut panser, oui les blessures guérissent.
C'est le but du dît.
Vous devez savoir ce que vous voulez,
Pour pouvoir transmettre un message complet.
Chaque mot utilisé pour être le couteau aiguisé,
Ou le pansement qui guérit les plaies.
Dans l'histoire avant les guerres,
Les Hommes ne savaient se battre,
On gardait toute sa vie son père,
On ne le voyait pas se faire abattre.
On ne manipulait pas le Chakra,
Ce monde n'était pas celui des Ninjas,
Il était celui de la Sagesse sur Terre,
Celui où l'on ne croisait pas le fer.
Et bien que ce monde ait changé,
Pour nos aïeux, pour nos pères,
Il est de notre responsabilité,
D'éviter de combat faire.
La parole est notre arme la plus forte,
Les mots sont nos alliés les plus vivants,
Ils peuvent terrasser n'importe quelle escorte,
Et peuvent raviver la flamme de tous nos mourants.
Alors retenez, futurs diplômés,
Qui bientôt sauront guerroyer:
Nos ancêtres nos voulaient pas nous voir tués,
Mais que l'on cherche à toujours mieux négocier."
Tels furent les mots qu'employa Sayume,
Dans l'espoir que certains l'auraient écouté,
Lui, l'intervenant d'un matin ordinaire,
Voulait que germent les graines d'une nouvelle ère.
Des arguments pour la rime étaient maintenant soutenus,
Un discours décousu perdait toute vertu,
Et ici, des gamins s'amusaient dans un monde exsangue,
A être celui qui manierait le mieux la langue...