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 Je suis un monstre aussi [feat. Yami]

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Katano Raion
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Message(#) Sujet: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptyJeu 5 Fév 2015 - 21:47

A suna, je ne connaissais personne. C’est assez simple à mettre en évidence d’ailleurs. Je me réveillais le matin, je partais me promener dans la rue, je m’entrainais comme un bon ninja dans les salles de sport et sur les terrains vague et je rentrais chez moi. J’avais appris à m’habituer à ce nouveau corps. Dans un premier temps, la transition était difficile. Mais au final, j’étais parvenu à dompter la machine dans laquelle j’étais emprisonné. J’avais même commencé à maitriser ses nombreux pouvoirs. Je n’en étais encore qu’au début de mon apprentissage mais je me savais suffisamment fort dans ma tête pour continuer jusqu’à ce que je maitrise jusqu’au dernier des missiles de mon corps.

Toujours est-il qu’un jour vint où l’envie de m’entrainer ne m’assaillit pas dès le réveil. Ainsi je me levais, enfilai un imperméable après avoir pris une douche (oui la douche était toujours aussi indispensable) et sorti de mon appartement affublé d’un chapeau traditionnel du pays. On ne me reconnaitrait pas aisément et on aurait du mal à remarquer ma différence d’épiderme. J’étais donc apte à me déplacer dans embrouilles ou du moins sans attirer tous les regards.

Ce matin, je savais très exactement ce que j’avais envie de faire. Je voulais voir quelqu’un que je n’avais pas revu depuis un certain moment déjà. Mais, inadapté aux infrastructures de Suna, je ne savais pas par où commencer mes recherches. Je me dirigeais donc vers l’hôtel de ville où je fis les recherches nécessaires pour connaître son adresse. L’adresse de cette jeune fille des sables qui me troublait tant. Cette jeune fille qui avait transformé un épisode triste de ma vie en un mystère incompréhensible. Rapidement j’avais trouvé l’emplacement de son lieu de vie et m’y étais rendu. Malheureusement je ne trouvai rien qu’une maison vide en apparence. L’une de ses voisine, me voyant toquer à la porte sans aucune réponse de sa part, me communiqua la supposition qu’elle avait : Oniri était partie depuis quelques jours pour une mission importante à l’étranger. Je relevai la tête vers la vieille dame et celle-ci remarqua alors mon inexorable handicape. Elle referma la porte avec frayeur. Je ne lui en tins pas rigueur.

J’étais seul et n’avais aucune manière de revoir Oni ou de savoir où elle se trouvait. Néanmoins une idée me traversa l’esprit… Je retournais ainsi jusqu’à l’hôtel de ville et me replongeais dans les dossiers du village. Je remarquai ainsi qu’Oniri avait deux compagnons de toujours. L’un était un homme et l’autre une femme. L’idée de connaître de nouvelles personnes pour élargir mon réseau d’allier me plut profondément. Je savais que si je voulais mener mes plans à terme, il me faudrait un soutien, une confiance de la part des ninjas de ce village. Or, si je savais de quelle manière obtenir celui d’Oniri, je ne pouvais qu’essayer de me rapprocher aussi de son cercle proche. Car si une infection se propage, c’est à travers le réseau de relation du patient zéro…

Je passerais les détails administratifs, je me retrouvai devant l’hôpital de Suna où j’avais appris que la jeune fille séjournait pour blessures graves. Je passai la porte et montais les escaliers. Là, j’attrapai une infirmière sur le chemin et lui demandai où se trouvait ma sœur Yami. Cette dernière, plus occupée que réellement encline à m’aider, me donna le numéro de la chambre sans même s’attarder sur mon physique singulier.

Devant la chambre, je pris une profonde inspiration avant de me risquer à pousser la poignée de la porte. Une fille était alitée dans le coin de celle-ci, la fenêtre laissait passer des rayons de soleil sur sa peau pâle. Je faisais entrer tout mon corps dans la chambre avant de refermer derrière moi. Sous le regard inquisiteur de la personne à qui je venais rendre visite, je compris qu’il me fallait justifier ma présence.

« Le village m’a demandé de veiller sur vous quelques heures… »

Je me rapprochai du lit tout en gardant le regard pointé vers le sol. Il était maintenant le moment de prouver que moi aussi, je pouvais jouer la comédie. Exécuter les actions d’un homme qui n’était pas moi. J’en avais le pouvoir et j’en avais la volonté. Je déboutonnais mon imperméable et retirais mon chapeau pour les poser sur le buffet collé au mur, dévoilant ainsi toute la monstruosité de ma stature robotique à la jeune fille au regard perçant. Je m’asseyais ensuite à son chevet comme si elle m’y avait invité et m’exprimais en phrase lente et sobre.

« Je suis Saibogu Yu. Et vous êtes Yami… »

Mon regard croisa le sien. Il fallait maintenant espérer que la jeune fille se montre interloquée par ma présence. Toute la machination reposait sur le fait d’être suffisamment singulier pour amorcer une conversation…

"Vous vous sentez mieux depuis votre arrivée?"
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptyVen 6 Fév 2015 - 14:10

Voilà déjà plusieurs semaines que je me trouvais à l'hôpital. J'avais repris des forces et je m'étais presque remise de mon face à face avec Obli et Monwa que j'avais cru me précipiter dans la mort... Finalement, seules mes côtes cassées me faisaient toujours souffrir. J'étais alitée et forcée à un repos prolonger alors que je n'en avais que faire de me retrouver ici à rien faire, les veines reliées sans cesse à une poche de sang pour remplacer mon fluide impur issu de ma maladie sanguine.

J'étais attentive à l'environnement, connaissant désormais parfaitement le bruit de pas reconnaissables du personnel médical et de leur chaussures spéciales de ceux des visiteurs. C'est pourquoi, je me redressais dans mon lit, semi assise alors que je savais que quelqu'un venait me voir. La porte s'ouvrait sur un homme que je ne connaissais pas. Instinctivement, je le toisais de la tête aux pieds, cherchant à jauger l'inconnu par méfiance. Ma confiance en autrui n'était, de base, pas très poussée mais alors face à un étranger alors que j'étais diminuée, je redoublais de précautions.

Doucement, il s'approchait en prétextant qu'il était venu ici pour me surveiller quelques heures. Cette argumentation me faisait tiquer : pourquoi faire ? Voilà des semaines que j'avais quitté la zone de quarantaine ! Avaient-ils des raison de croire que je représentais de nouveau un quelconque danger ? Tout cela était ridicule.

Je toisais l'homme qui retirait son manteau et son chapeau, découvrant alors son exosquelette fait d'alliage métallique : qui était cet « homme » ? Pourquoi venait-il me voir ? Avait-on envoyé une machine pour me surveiller afin d'être à même de m'arrêter en cas de complication ? Bien sûr je ne pouvais décrocher mon regard rubis de sa carcasse mais aucun sentiment n'apparaissait sur mon visage ou à travers mon regard : je restais neutre face à sa condition. Des choses étranges j'en avais vu et je faisais moi même partie d'un clan peu reluisant pour mon village, je n'allais pas l'observer avec dédain et crainte alors que c'était le genre de comportement que j'avais essuyé durant toute ma vie ! Je n'allais pas le plaindre non plus : peu importe comment il était, il était en vie non ? Si cet aspect de lui même ne lui convenait pas, il se serait déjà supprimer : aucune compassion ne traversait donc mon faciès.

Il s'asseyait sur mon lit sans que je ne lui ai autorisé, il entrait dans frapper : décidément, cet homme était assez intrusif... Il respectait toutefois une des règles de base a savoir la présentation : Saibogu Yu, tel était son nom... Un Saibogu... Rien d'étonnant donc quelque part pour sa particularité. C'était drôle, je connaissais Notsuu et très bien Oniri et cette dernière ne m'avait jamais parlé d'un homme de ce genre, je ne l'avais même jamais croisé ! J'imaginais alors que j'ignorais bon nombre de chose sur le clan de ma meilleure amie. J'avais beau avoir vécu chez elle plusieurs mois et rencontrer son père qui semblait plutôt m'apprécier - chose assez rare s'il en est - , je restais tout de même ignorante.

Yu, me demandait alors des nouvelles de mon état, ce à quoi, je lui adressais un sourire mesquin avant de lui répondre :

« En effet beaucoup mieux oui. Et maintenant si vous me disiez la vraie raison de votre visite ?! »

J'arquais un sourcil pour lui montrer qu'il ne m'aurait pas par le mensonge, de part mon naturel méfiant, j'étais en mesure de reconnaître une ineptie quand j'en voyais une.

« Vous pouvez me le dire : je ne vais pas vous mangez. Quoi que... »

J'ouvrais la bouche, amusée, dévoilant mes canines effilées au cas où : ce n'était pas une machine qui allait effrayer un « monstre ».

« Est-ce que c'est Oniri qui vous envoi ? »

Je n'étais nullement effrayée par cet homme, aucun dégoût, aucune pitié n'émanait de moi, je l'avisais avec une neutralité déconcertante. Allait-il finir par parler ou bien chercherait-il un nouveau mensonge ?
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Message(#) Sujet: Re: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptySam 7 Fév 2015 - 10:04

Il y avait dans le regard de Yami quelque chose de différent de ce à quoi je m’étais accoutumé. En effet, elle avait dans les yeux cette neutralité, ce manque de surprise et de questionnement qui accompagnait généralement la pupille de ceux qui posaient les yeux sur moi. Elle, elle n’avait pas l’air de se surprendre, de me juger, de se questionner sur mon humanité. Elle m’avait certes toisé du regard quelques minutes avant de prendre son air neutre, mais c’était surement sous le coup de la surprise de voir quelqu’un débarquer dans sa chambre. Toujours est-il que sa première question ne me laissa pas indifférent. Elle m’avait démasqué instantanément et me demandait déjà quelle était la véritable raison de ma visite. Pris de surprise, je me levai du lit et pris le chemin le plus direct vers la fenêtre. Là, j’observais l’horizon pendant de longues secondes, comme si sa question était tombée dans l’oreille d’un sourd. Mais elle revint à la charge, me précisant avec humour qu’elle ne comptait pas me dévorer. La remarque me fit sourire, j’avais effectivement lu dans un rapport de l’une de ses missions qu’elle était capable de « déguster » les gens. Mais mon regard ne bifurqua pas vers elle, il demeurait encré dans le paysage comme si ce dernier l’appelait. Et c’est dans cette position, une expression de mélancolie sur le visage que je voulus révéler le fait que je ne savais absolument pas pourquoi je me trouvais dans cette pièce. Mais avant que je ne puisse le faire, Yami m’interrompit et me demanda directement si Oniri m’avait envoyé. Je tournai la tête et pus apercevoir dans la bouche de la jeune fille deux longues incisives menaçantes. Mon sourire s’était perdu dans l’expression neutre de mon visage et laissa place à la curiosité.

« Pour être franc, je ne sais pas pourquoi je suis là… Envie de renouer avec un vieil environnement sans doute. »

Elle ne devait rien comprendre de ce que je baragouinais. Mais ce n’était pas plus mal au fond. Néanmoins, à la lueur que je percevais dans son regard, je pouvais comprendre qu’elle n’avait pas peur. Mon exosquelette ne l’effrayait pas. Elle ne ressentait ni le besoin de se protéger, ni celui de se camoufler. Alors que son impair humain n’était pas particulièrement visible au premier abord. Je pris une profonde inspiration tout en me replaçant en face du lit. La jeune Yami alité dans ma ligne de mire.

« Vous êtes donc véritablement quelqu’un de spécial. Mais vous qui vivez pour le bien de votre village, pourquoi est-ce que je sens tant de noirceur émaner de vous ? Et ne me dites pas que c’est votre nature nocturne s’il vous plait. »

C’était vrai. Cette ambiance noire, obscure, c’était Yami qui l’imposait dans la chambre. La pauvre avait quelque chose en elle, quelque chose de perturbant. Une sorte d’entité… fallait-il utiliser le mot ? Un monstre… Oui cela devait-être le terme adéquat. J’avais beau être une aberration de la nature, une création incongrue, Yami avait l’air d’être naturellement monstrueuse. Mais je me sentais tout de même proche. Une sorte de lien particulier entre deux abominations.

La réponse de Yami fit échos dans la pièce. L’espace d’un instant, nous n’étions plus dans un hôpital. Nous n’étions plus dans le monde dans lequel nous vivions. Je me tentais à me rapprocher, à m’ouvrir. Il me semblait que j’étais touché par ma nouvelle condition même si je me refusais à le croire. J’étais différent, il y avait eu des changements et au final, je me devais de m’adapter.

« Il y a une place pour les gens comme nous… Je ne sais juste pas si c’est ici… »

Je ne savais pas pourquoi je disais ça. Surement le sentiment de devoir me livrer. Mais quelque part, c’était peut-être la présence de Yami, l’idée ne pas être seul dans mon cas. Elle avait certainement été monstre toute sa vie. Elle savait surement comment vivre avec ce fardeau…


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptySam 7 Fév 2015 - 14:30

Je l'avais visiblement bien démasquée, non pas que je doutais du mensonge mais au moins j'en avais la confirmation alors qu'il se redressait promptement pour aller s'accouder à la fenêtre pour perdre son regard dans le lointain de l'horizon. Je pouvais également en déduire qu'il n'était pas là pour me tuer sinon cela aurait déjà été fait et ce n'était pas comme-ci j'affichais la moindre crainte à son égard : prouvant de ma pseudo confiance quant à ses intentions.

Le Saibogu m'avouait finalement n'avoir aucune idée de sa présence ici... nous voilà bien avancés...

« Hum... Je ne sais pas ce que je peux faire pour vous alors. Cependant, il doit bien y avoir une raison précise qui vous a mené jusqu'à ma chambre plutôt qu'à une autre j'imagine non ? Renouer avec un vieil environnement ? Vous parlez de l'hôpital ? J'imagine que dans votre état, vous avez aussi eu affaire plus d'une fois à ce genre de lieu... Même si finalement, le Kenkyuujo semble plus adapté. »

Il se replaçait finalement face à moi, m'annonçant que j'étais quelqu'un de « spéciale »... pourquoi donc ? Le simple fait d'être une Ketsueki devait faire de moi quelqu'un du genre sans doute. Néanmoins on préférait, dans ce cas, utiliser le terme de « bizarre » que de « spéciale » : visiblement pas lui. Ce n'était pas si anormal tout compte fait, lui même était une sorte d'aberration et pourtant chacun de nous avait le droit de vivre. Son interrogation me faisait esquisser un sourire alors que j'imaginais cet avis partagé par beaucoup sur ma personne  :

« Je vis en effet pour le bien de mon village. La noirceur de mon âme n'est pas en lien avec ce dernier : je n'ai donc pas de raison de le détester. Mon existence même est noire : pour autant, elle se teinte de blanc peu à peu alors que j'ai appris à faire confiance en certaines personnes et que je sais que je peux, de temps à autre, me reposer sur eux. Ma plus grande faiblesse était la solitude. »

Je lui adressais un regard entendu, certaine qu'il comprendrait la portée de mes maux alors que, dans sa condition, j'imaginais aisément qu'il arpentait une existence en solitaire.

« Pour autant, je ne suis pas née de la dernière pluie, je n'attribues pas facilement ma confiance... »

Nouveau regard entendu.
Sa nouvelle phrase me faisait étirer un sourire amusée alors que je comprenais qu'il tentait de demander implicitement conseil pour se faire une place dans ce monde malgré ce qu'il était : un sujet que je connaissais sur le bout des doigt :

« Il y a en effet une place pour chacun d'entre nous. Ici ou ailleurs peu importe tant que l'on s'y sent bien. Lorsqu'il n'y a pas de place : il faut savoir en créer une... »

Mes yeux se faisaient pénétrant, cherchant à bien lui faire passer le message : qu'il l'applique ou non n'était pas mon problème, c'était un conseil avisé.

« Si tu ne veux pas te faire marcher sur les pieds dans ce monde, il faut savoir s'imposer et prouver sa valeur peu importe sa condition, en clamant toujours plus fort ses convictions ! »

Moi même je ne m'étais pas repliée sur moi même malgré toutes les insultes, les menaces et les regards désobligeant que l'on me lançait depuis mon enfance alors que l'homme qui avait conduit mon clan à Suna n'avait été qu'autre que le traître Kyoshi Rei. Les sunajins ont perdu confiance en mon clan et mon supérieur, le chef du Kakumeigun, n'avait pas été en reste. Puis finalement, il avait appris à me voir comme celle que j'étais réellement et pas comme celle que décrivait les rumeurs, me laissant la chance de se faire sa propre opinion de moi même. J'avais aujourd'hui, rejoins l'unité spéciale du village et Kioshi était devenu mon ami. Ma Kazekage aussi avait su me faire confiance puisqu'elle était ma sensei.

« Tous les efforts se voient un jour ou l'autre récompensés. »

J'étais bien loin d'avoir atteint mon principal objectif à savoir redorer le blason de mon clan mais j'y parvenais, gravissant les échelons un à un, toujours en me relevant si on me mettait un genou à terre.

« Tant qu'il y a en toi un souffle de vie, tu te dois de suivre tes convictions. »

Je faisais écho à nous deux à travers cette phrase. Lui parce que même devenu plus machine qu'humain il restait un homme vivant et moi parce que j'étais atteinte de cette satanée maladie de sang depuis ma naissance et que, au rythme où allait les choses, je n'en aurais sans doute pas pour très longtemps...
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Message(#) Sujet: Re: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptyDim 8 Fév 2015 - 11:07

Savoir se créer une place, c’était son conseil. Une place dans le monde, une place dans la société et ses codes. Toute ma vie j’avais vécu en paria et en criminel, je n’avais aucune idée de la difficulté d’intégration après une vie passée comme la mienne. Certainement incommensurable… Mais mon regard se perdit dans l’intensité du sien. Elle savait de quoi elle parlait. Elle avait quelque part raison, du moins pour elle, et en tant que novice dans la société des monstres, je me faisais un devoir d’écouter ses paroles. D’ailleurs sa phrase suivante relevait assez de mon mode de vie. Ne pas se faire écraser, crier toujours plus fort, exister. Mais mes convictions à moi m’avaient menés dans la tombe. L’envie de créer un monde sans mensonge, un monde où chacun pourrait faire usage de la violence comme il le souhaiterait. C’était utopique, inimaginable et pourtant je m’étais battu, j’avais gravis des montagnes et des volcans. J’avais affronté les légendes de ce monde et j’avais perdu.

« Le prix du respect de ses convictions est parfois lourd à porter. »

J’avais prononcé ma phrase tout en gardant ce fil d regard qui se tendait si durement entre nos quatre pupilles. Je ne la quittais pas des yeux, la réponse s’y trouvait, au fond de ses prunelles. La réponse à mes questions, la réponse à la vie que je devrais maintenant mener. Car si l’homme à un propre dans son existence, c’est bien de rechercher inlassablement le sens de sa vie et d’y apposer une étiquette.

Yami ouvrit la bouche et de ses lèvres descellées sortirent des mots au sens qui m’était inconnu. Une récompense pour de vrais efforts. Je n’y croyais pas. J’avais tout fait avec bravoure, j’avais tout fait de la manière la plus difficile qui soit. Je m’étais saigné aux quatre veines dans le seul but d’atteindre mon but et pourtant, j’avais toujours l’impression de me battre contre un mur invisible qui m’empêchait d’avancer. Le destin était-il mon ennemi. Voulait-il me voir à genoux ou le dos cambré, le visage pointé vers le sol. Même au moment de ma mort, je pointais mon nez vers le ciel, incapable de me soumettre. Que m’avaient apportés mes efforts et mes souffrances sinon plus de maux ?

La dernière phrase de Yami me sortit de ma torpeur pensive. Une phrase pleine de sens qui d’un coup balaya tout mes doutes. Un souffle de vie pour toutes ses convictions. J’étais toujours vivant, j’étais toujours sur mes deux jambes. Je n’étais plus le même mais si mon corps était mort, mon esprit était resté inébranlable. Ma volonté avait survécu aux bras hargneux de la faucheuse. J’étais plus que jamais Katano Yusuke et j’étais, comme mon interlocutrice le disait si bien : prêt à respecter mes convictions. Le monde m’avait écrasé une fois, il ne le ferait pas deux. J’étais plus malin que lui, plus puissant et plus résistant. Il était temps de le lui montrer. Mais avant cela…

« Je crois que notre discussion m’a été grandement utile… »

Sans s’en rendre compte, la sunajin avait émis l’une des réflexions les plus importantes de ma vie et qui sans doute, si je survivais jusque là, contribuerait à plonger le monde dans le chaos. Un léger sourire s’imprima sur mon visage tandis que je me saisi d’une chaise placé dans la salle. Je la tirais près du lit et m’asseyais dessus. Il était peut-être temps de me rapprocher réellement de ma compagne monstre. D’instaurer un climat de confiance entre nous. Mais alors que j’allais ouvrit la bouche, une infirmière entra dans la chambre, paniquée.

« Un patient de l’aile psychiatrique s’est échappé, il est dangereux, soyez prudents ! »

Elle ressortit presque instantanément, elle allait sans doute prévenir tous les patients de cette aile. Quant à moi je me relevais et posais ma main sur ma hanche. Je regardai la porte avec insistance tout en souriant de côté. J’avais repéré cette présence depuis tout à l’heure mais je pensais qu’il s’agissait d’un membre des services spéciaux du village délivré ici pour protéger Yami. Je me rapprochai donc de la porte et la fermai. Ensuite je pointai mon regard vers le faux-plafond et pris une voix autoritaire.

« Descendez maintenant et je consentirais peut-être à ne pas vous tuer… »

L’une des dalle du faux plafond s’écrasa au sol et en descendit un homme en blouse, d’une vingtaine d’année au regard plus que perturbant. Il avait des yeux écarquillés comme un illuminé et ne dit rien pendant les premières secondes.

« Décidément, c’est un festival… »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptyDim 8 Fév 2015 - 21:16


J'avais visiblement semé le trouble dans son esprit ou, tout du moins, j'étais parvenue à le faire réfléchir. Je ne savais pas pourquoi mais il me donnait l'impression de ne pas être étranger aux propos que j'avançais... bien que neutre, son faciès et son attitude laissaient penser qu'il se sentait concerné par mes paroles.

« En effet... le prix du respect de ses objectifs est lourd à porter mais c'est ce par quoi il faut passer si l'on veut imposer sa voix. »

C'était un travail acharné et de longue haleine mais il fallait se faire sa place et un nom pour y parvenir. Lorsque son nom était connu pour la population visée, que ce soit d'ordre national ou mondial, il était beaucoup plus simple de clamer haut et forts ses convictions : qu'elles soient comprises ou non étaient encore autre chose.

Yu avouait finalement que notre conversation lui avait été utile. J'ignorais s'il y voyait plus clair mais j'étais satisfaite de pouvoir lui faire part de mes expériences pour le diriger vers le chemin qu'il souhaitait prendre. La reconnaissante d'autrui ne venait pas d'elle même : il fallait savoir s'imposer.
C'était mon cas vis à vis de mon clan déchu dont je voulais restituer le prestige d'antan.

Il tirait une chaise et la rapprochait du lit, étirant un fin sourire alors qu'il s'apprêtait sûrement à me questionner de nouveau. Je n'avais aucune raison de lui répondre : je ne le connaissais pas mais sa condition aux allures monstrueuses pour la société me renvoyait à moi même et je ne voyais pas d'inconvénient pour l'aider à y voir plus clair.
Cependant, nous fûmes interrompu par une infirmière nous prévenant d'être vigilant suite à l'évasion d'un patient de l'aile psychiatre bien que je n'étais nullement paniquée par cette nouvelle, gardant ma neutralité et un calme olympien en la remerciant toutefois pour l'information.

Aussitôt, le Saibogu se redressait, portant la main sur son flan comme pour dégainer son arme tout en fixant la porte : l'espace d'un instant je cru même qu'il était le fugitif en question mais je balayais bien vite cette idée en me convaincant qu'il n'avait rien d'un aliéné.
La porte fermée et le regard en direction du plafond, il demandait à l'homme invisible de se dévoiler. Sitôt fait, un jeune homme en blouse blanche atterrissait au sol, me tournant le dos pour observer mon visiteur. Au vue de la réplique de ce dernier, je me doutais qu'il s'agissait de l'homme annoncé par l'infirmière.

Il était détraqué mais sûrement pas dangereux bien que je me demandais si c'était vraiment le hasard qui l'avait conduit à ma chambre où s'il cherchait délibérément à m'atteindre moi ou... atteindre Yu. Il nous fallait l’assommer ou au moins l'immobiliser pour espérer avoir des réponses à nos questions quant à sa présence, bien que je doutais d'en obtenir...

Instinctivement, j'arrachais le cathéter qui me reliait à la poche de sang, extirpant le mien du trou dans mes veines que m'avait causé le dispositif, grâce à mon chakra. Deux fins filaments écarlates se mirent à léviter au dessus de moi, avant de se ruer vers l'homme pour lui entraver les poignets. Je maintenais fermement ma prise, le laissant à la merci du Saibogu.

J'étais alitée mais ce n'était pas pour autant que j'étais dans l'incapacité de me battre !

« Lorsque l'on est civilisé on entre par la porte d'entrée ! Ce n'est pas un moulin ici mais un hôpital ! »

Disais-je en ironisant la situation.

« Pourquoi es-tu ici ?! »

Allait-il me répondre ? J'en doutais fortement...
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Message(#) Sujet: Re: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptyLun 9 Fév 2015 - 12:41

Je ne le remarquai qu’au dernier moment mais Yami avait retiré son cathéter et avait fait quelque chose de vraiment prodigieux avec un liquide sortit tout droit de son bras. Il me fallu quelques secondes de réflexion pour me rendre compte qu’il s’agissait de son sang. J’en fus d’ailleurs encore plus abasourdi. J’avais certes entendu parfois parler de ce fameux pouvoir que certains shinobis spéciaux possédaient mais je n’avais aucune idée du fait que ces shinobis avaient élus domicile à Suna. Ainsi je fus d’autant plus surpris lorsque je vis les liens de sang s’enrouler autour des mains de notre détraqué pour l’immobiliser.

Yami se redressa sur son lit et posa une question à notre homme. Ce dernier tourna le visage vers elle, il avait dans les yeux cette lueur de folie qui caractérise tant les individus détruits de l’intérieur. Il ne ressemblait à rien à cet instant, juste à une créature apeurée. Il portait une blouse blanche mais son torse était nu en dessous et je cru reconnaître quelque chose de gravé dessus lorsqu’il effectua son mouvement de rotation vers Yami. Mais avant que je ne puisse me rapprocher, il se mit à parler.

« Tranquille… se tenir tranquille… L’oiseau vole, l’abeille pique… Cris les enfants… ils crient toujours plus fort ! »

Les liens de sang, comme par magie s’étaient effondrés sur le sol. Au même moment, une déflagration immense de chakra s’évapora de notre homme. La blouse qu’il portait ondula sous l’effet de vent que produisait l’explosion d’énergie et je pus constater avec effroi qu’un sceau immense était gravé sur son torse au fer rouge. Ce n’était pas un sceau ordinaire, à vue de nez, j’aurais parlé d’un sceau de passation de chakra. Un individu mal intentionné aurait intégré son chakra et sa volonté dans cet esprit faible. La situation devenait donc dangereuse. Alitée, Yami ne pouvait rien faire, c’était à moi de m’occuper de l’intrus. Je pris appui sur mon pied gauche et effectuai une rotation du droit. Le coup porté à hauteur du bassin, le patient se fit projeté contre le mur.

« Dans la nuit viennent les loups… Quand le jour vient, un villageois en moins. La peur… la sueur… »

Un baratin incompréhensible sortait sans arrêt de sa bouche. L’expression de son visage aurait glacé le sang du plus courageux des hommes : un mélange de haine, de tristesse et de peur intense. L’homme était fou à lier et pourtant il semblait dire quelque chose de complètement sensé. Il avait l’air de vouloir transmettre un message. Malheureusement, comme pour déchiffrer un code il faut une clé codée, nous n’avions rien de ce qui aurait pu nous permettre de le comprendre. D’ailleurs il nous fallait penser à le neutraliser avant de vouloir penser à le comprendre.

Le patient se releva et dans une autre déflagration de chakra, son corps augmenta de volume, ses muscles prirent deux fois leur taille initiale et ce qui était une seconde plus tôt un homme affreusement cadavérique devint une sorte de monstre musculaire. Notre intrus se rua sur moi dans une course effrénée et je dus concentrer une bonne dose de chakra dans mes pieds pour l’esquiver. Mais au lieu de se planter contre le mur, la brute épaisse s’arrêta à quelques centimètres de la porte.

« Tu es un loup, je suis un chasseur… » murmurais-je de manière presque inaudible.

Le chasseur, c’était comme ça que je me sentais. Ce mot résumait toute mon existence et son apogée présente à cet instant précis. Fonçant à mon tour sur mon adversaire, il m’attrapa le torse de ses mains de géants avant que je ne puisse le toucher. Il me souleva dans les airs et prit une position propice à l’écrasement total de mon squelette. Quant à moi, calme et remplit d’une adrénaline inattendue, je posais délicatement ma main sur la sienne et transférai tout mon chakra raiton dans son corps. Une telle dose de chakra aurait été létale pour un homme normal mais pour quelqu’un de sa corpulence, je pensais juste l’évanouir. Et c’est ce qui se passa, le fou s’étala de tout son corps sur le sol, me laissant retomber sur mes pieds.

Je lançai un regard à Yami et l’interrogeais du regard. Que faisait cet homme là, que nous voulait-il ?

« Ce n’est pas à moi qu’il en voulait… je pense plutôt que c’était toi sa cible. Mais regarde plutôt le sceau sur sa poitrine. »

Je me baissais pour écarter la blouse blanche et dévoiler le fameux sceau. Yami à cet instant, je le savais, avait tous ses méninges en marche. Quant à moi j’essayais de comprendre.

« Qu’est ce qu’il faut en penser ? »

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptyLun 9 Fév 2015 - 19:46

L'homme tournait la tête dans ma direction, m'avisant d'un œil hagard à la fois empli d'une tristesse incommensurable, de rage et m'adressait un regard vitreux comme vide... C'était comme ci cet homme n'avait plus d'âme ou tout du moins qu'il ne parvenait plus à en maintenir l'équilibre.
J'écoutais ses propos saccadés et sans sens concret, tentant de les déchiffrés alors que je possédais une expérience certaine à mon Kuchiyose qui avait le don de s'exprimer de façon énigmatique.

Se tenir tranquille... Le demandait-il à moi ou répétait-il quelque chose qu'on lui avait demandé de faire ? Les phrases concernant les animaux renvoyaient à leur propre nature : chaque être était disposé à faire telle ou telle chose. Quant aux enfants qui criaient... A quoi cela pouvait-il renvoyer ? Personnellement, cela m'évoquait l'orphelinat où j'avais grandi mais... je ne connaissais pas cet homme.

Mes liens écarlates ne le maintenait plus. Mon chakra s'était fait comme aspiré par le sien : tout cela était étrange... C'était la première fois que je voyais mon don se faire rabrouer de la sorte : c'était... frustrant. J'arquais un sourcil d'incompréhension face à l'aura qu'il dégageait et je les fronçais lorsque j'aperçus la marque qui barrait son torse immaculé : un sceau. Je n'avais aucune idée de ce à quoi il servait, je ne connaissais pas grand chose dans ce domaine, mais je savais que cela n'augurait rien de bon... Il était peut-être aliéné, il était vraisemblablement dépourvu de ses moyens, ne le rendant que plus vulnérable et dangereux à la fois.

Yu le propulsa contre le mur, démontrant de ses capacités au taijutsu : chose peu étonnante vu sa condition. Pour autant, l'homme ne cessa pas son baratin, continuant de parler de manière codée en évoquant des loups et des meurtres chaque jour... Son corps se métamorphosa, gonflant sa musculature rapidement et de façon impressionnante, ne laissant pas de doute quant à l'origine de ce changement : le sceau en était responsable et cette nouvelle vague d'énergie aussi... Le chakra qu'il dégageait était impressionnant.
Le Saibogu répliquait alors en arguant qu'il était un chasseur et que par conséquent il arrêterait le loup qu'il était.

Yu se faisait acculé par le détraqué qui n'avait de cesse de se ruer sur lui. Je croyais bien qu'il allait se faire briser en deux alors que je demeurais impuissante devant ce spectacle dans ce maudit lit. Pourtant, la rapidité de mon visiteur avait finalement eut raison de la brute épaisse. Je ne pouvais que rester stupéfaite devant sa fluidité qui prouvait d'une grande dextérité... Qui était-il ? Il n'était pas un shinobi novice en tout cas, c'était certain... Pourtant, je n'avais jamais entendu parler de lui alors que son combat venait de démontrer ses aptitudes... Plus que de la méfiance, j'éprouvais une certaine admiration pour cet homme que la vie n'avait visiblement pas épargner non plus.

Après un coup raiton bien placé, le poids lourd s'effondra au sol, inconscient. C'était assez paradoxal que de voir une personne tenant plus de la machine que de l'homme, sachant maîtriser l'élément qui devrait pourtant leur faire le plus défaut.

Yu semblait certain que l'homme n'en avait pas après lui mais bel et bien après moi... Il me demandait également d'observer le sceau sur sa poitrine. Je me redressais, me relevant du lit, faisant quelques pas dans sa direction sans montrer ma douleur, mon visage exprimant une parfaite neutralité alors que j'éprouvais toute la peine du monde à faire un pas sans souffrir de mes côtes cassées. Je m'arrêtais à hauteur de deux hommes, observant la marque de plus près avant de porter mon regard sur le Saibogu.

« Hum... Si tu as raison et que c'était après moi qu'il en avait ce n'est pas un détail qui m'aide car des personnes qui voudraient me voir morte il doit y en avoir un bon paquet... »

Entre les Furyou qui avaient peut-être envoyés des sbires pour m'éliminer et m'empêcher de parler, les ennemis de l'entité qui possédait mon corps et ceux de mon clan... Sans parler des proches des personnes que j'avais pu tuer... En effet la liste était longue.

« Peu importe qui il est c'est plutôt pourquoi il m'en veut et qui tire les ficelles qui est important... Ce sceau... Je pense qu'il n'a pas agit de son libre arbitre, il était influencé et contrôlé par un tiers. »

Je me redressais, prise de vertige et me rattrapais instinctivement au bras mécanique du Saibogu, et crachais une gerbe de sang. Les yeux écarquillés devant ce constat : qu'est-ce que c'était encore ? Était-ce lié à mon état ? Etait-ce l'homme qui m'avait inoculé une drogue ou un poison quelconque lorsque je l'avais touché avec mon fluide écarlate ? Non... Ce n'était pas ça. Je ne sentais pas de corps étranger dans mon sang mais mon chakra s'affolait de lui même.

Je maintenais mon appuie sur Yu, posant mon autre main, recouverte de chakra médical, contre ma poitrine pour tenter de guérir la lésion quelconque que j'avais subi. Après quelques instant, je me redressais finalement puis m'installais de nouveau sur mon lit. Comme pour vérifier que ma maîtrise n'avait pas été impactée, je faisais léviter le fluide que je venais d'extirper de mon corps sans raison, le faisant tournoyer sous les yeux du Saibogu avant d'effectuer quelques mudras pour recouvrir la masse de chakra fuuton, créant des pieux écarlates effilés que j'envoyais contre l'homme au sol pour le maintenir à terre, transperçant sa chair sans qu'il ne réagisse vu son inconscience.

« Qu'est-ce qu'on fait de lui ? Il faudrait être en mesure de lui retirer ce sceau mais ce n'est pas de mon ressort. Il ne mérite pas de payer pour son commanditaire alors même que ce dernier s'est servi d'une personne fragile et instable pour mieux le contrôler. »

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Message(#) Sujet: Re: Je suis un monstre aussi [feat. Yami] Je suis un monstre aussi [feat. Yami] EmptyMar 10 Fév 2015 - 18:52

Yami se leva de son lit. Elle se redressa sur ses jambes et marcha vers moi et l’inconscient intrus. Je me demandais si le fait de marcher n’éveillait pas des douleurs liées à ses récentes blessures mais au vu de l’expression impassible sur son visage, j’en concluais qu’elle ne devait plus tant souffrir que cela. Toujours est-il qu’elle se pencha au dessus du corps et pointa l’évidence, à savoir qu’il avait été manipulé par le sceau sur son torse. L’instant d’après elle agrippa fortement mon bras et je relevai la tête, interloqué par cette action. Je la vis alors tituber sur place, elle avait certainement des vertiges ou alors elle perdait son sens de l’équilibre. Elle cracha du sang sur le sol et je compris alors que ça n’allait pas. Néanmoins je ne dis rien. La jeune fille était assez grande pour s’occuper elle-même de sa personne et si elle avait besoin d’aide, j’étais sûr qu’elle me le demanderait. Je me contentais donc de la soutenir de mon bras bionique avant qu’elle ne retourne à son lit. De là, elle sembla s’appliquer à elle même des traitements étranges avant de balancer sur notre prisonnier ses pics de sang. Le pauvre, inconscient, se voyait troué les membres par des projectiles tranchants venant de la jeune fille, c’était une scène à faire froid dans le dos.

Sa voix résonna de nouveau dans la salle. Elle pointa à nouveau une évidence : celle disant que notre invité n’avait rien fait pour mériter un tel sort. Personnellement je le pensais aussi. Mais j’avais tellement tué pour rien dans ma vie antérieur que je n’accordais plus la moindre importance à la morale ou à ce qui était juste. Je n’avais pas plus envie que ça de le tuer mais il représentait un danger. Mais alors que j’allais émettre la possibilité d’abréger ses souffrances, je me rappelai que l’objectif de mes visites chez les ninjas de Suna demeurait en général : se faire des alliés. Qu’importe les sacrifices que cela me demanderait, il fallait que je sois complaisant et surtout que je fasse preuve de respect envers les règles du village. Ce n’était qu’en devenant un modèle de vertu pour tous que je gagnerais leur confiance.

« Je vais le ramener à sa chambre. Je m’occuperais ensuite de prévenir les autorités compétentes. Toi tu n’as qu’à rester là, tu n’as pas besoin de te prendre la tête avec cette histoire. Et puis, ce sera ma manière de te remercier pour tes précieux conseils. »

Sans attendre la moindre réponse, je me saisissais de l’intrus en retirant les pics de sang sur son corps. Je les posais sur la table de chevet positionnée près de la porte et passais le corps de mon fardeau personnel au dessus de mon épaule. Ainsi, je me retournai une dernière fois vers Yami avant de sortir.

« Au revoir Yami… »

Un ton anormalement profond pour une rencontre qui s’était passé de manière bien singulière. Je refermai la porte derrière moi et fis signe à une infirmière qui passait par là. Me voyant sous ma forme cybernétique avec sur le dos son patient, elle failli avoir une crise cardiaque. Elle me le reprit et le posait sur un brancard avant de me demander ce qui avait bien pu se produire.

« Il nous a attaqué. Heureusement je l’ai neutralisé. Néanmoins il est extrêmement dangereux, veillez à appeler tout de suite les ninjas du bureau fédéral de suna, il faut s’assurer qu’il ne pourra plus s’échapper à nouveau. »

L’infirmière me jeta un regard inquisiteur, elle avait du mal à croire que je m’étais occupé tout seul de ce gros malabar mais, lorsque je lui montrai le bandeau de suna, elle acquiesça sans demander plus d’information et se mit à pousser le brancard. Pour ma part je restais là, au milieu du couloir, laissant mes méninges se stimuler tous seuls à propos de cette histoire. Etait-ce un message, ces élucubrations hasardeuses ou juste les paroles incohérentes d’un fou ? Il y avait là un véritable mystère et j’étais réellement intrigué. Je restais encore sur place quelques minutes avant de quitter l’hôpital pour me rendre au poste de police de Suna.

J’arrivais au poste de police et fis une déposition à l’encontre de ce patient. Je fus reçu par un ninja de niveau supérieur qui me toisa longuement avant d’écouter attentivement l’intégralité de mon récit. Je quittais ensuite le commissariat avec l’impression profonde de ne pas avoir réussis à faire une grande différence dans l’affaire. Mais grâce à Yami, j’y voyais plus clair dans ce brouillard qu’était ma vie. J’allais commencer à mettre les machines en marche.
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