Musique:

Je suis dévoué à mon village, à ma nation. J’aspire à la paix et à la justice, c’était en tant que Shinobi fidèle que j’avais rejoint l’assemblée pour discuter des défenses de Suna. Je n’avais pas eu un réel impact lors de celle-ci, je m’étais fait même de nouvelles connaissances à détester. Cependant, des idées en étaient ressorties pour le plaisir des civils et des Shinobis du village sablé. Nous manquions peut-être d’équipement en cas d’offensive ennemie, il était plus que nécessaire de faire en sorte de régler ce problème. Une fois la réunion finie, il s’était passé quelques mois avant l’installation d’un plan concret. Certaines personnes avaient des missions bien précises, moi j’avais incombé d’une et j’en étais très honoré. Cela voulait peut-être dire que le village avait confiance en moi, je pouvais me rendre utile et je ne pouvais que être heureux de la nouvelle.

J’étais dans mon lit aux alentours de quatre heures du matin, je relisais alors l’ordre de mission avec attention.

Ordre de mission:

J’avais exécuté quelques missions depuis ma promotion au rang de genin, la plus coriace était une rang B. Aujourd’hui, j’avais le droit à une mission de rang A, c’était tout de même impressionnant. Le but de la mission était de diriger un convoi en direction de la ville portuaire de Odachi. Il y avait donc quelques précautions à prendre, nous devions veiller sur la sécurité du matériel et des personnes nous accompagnant. Une fois sur place notre travail consistait à discuter avec un représentant du Daimyo pour l’obtention du colis. Un colis contenant des matériaux spécifiques, nous en avions besoin pour créer des détecteurs et prévenir en cas d’attaque. Une petite précision, cela pouvait couvrir le périmètre proche de Suna, cela me renvoyait aux vers géants. La première fois c’était avec la Saibogu, la seconde avec Ema. En parlant de celle qui maîtrise le cristal, j’allais faire le voyage en sa compagnie. Je ne pouvais que être content de partager cela avec elle, elle était prévenante et douce. Elle semblait aussi bien plus humaine que moi, j’allais pouvoir lui laisser quelques tâches sans regret.

On devait partir aux alentours de six heures, le point de ralliement était fixé à la voie illusionnée comme d’habitude pour une mission qui nécessite un déplacement. Je me levais pour regarder le ciel à travers ma petite fenêtre, la lune laissait entrer quelques lueurs à travers la vitre. Je pouvais apprécier celles-ci, elle s’adonnait à refléter sur mon modeste piano. Je commençais alors à jouer quelques notes, puis un morceau, puis un autre je n’étais pas vraiment freiné dans mon inspiration. J’avais sûrement dérangé la moitié de l’étage ou même de l’établissement, je n’en étais pas gêné. Pourquoi se priver d’un plaisir avec une mission périlleuse?

L’heure approchait, je m’habillais donc en survêtement noir et prit avec moi Azura. Azura mon beau Katana sans garde qui m’avait bien servi et qui me servira tout autant dans mon futur. Au niveau de ma ceinture j’avais quelques équipements d’un Shinobi de base. J’avais tout ce qu’il me fallait pour contrer une éventuelle attaque. Je regardais l’heure une nouvelle fois pour me diriger vers l’accueil du quartier général. En effet Ema était aussi une membre de l’équipe et je me doutais qu’elle en sortirait tôt ou tard. Je l’attendais donc devant la porte tout prêt à partir. Il ne fallut que quelques minutes pour qu’elle ne sorte du bâtiment. Je m’inclinais légèrement pour la saluer respectueusement. Je posais mon regard sur elle en arborant un visage toujours aussi vide.

« Ema, je suis ravi de faire une autre mission à tes côtés. J’espère que tu es fin prête! »

Je me tournais alors en lui faisant signe pour qu’elle marche à mes côtés. Je me sentais quand même relaxé à ses côtés, elle maîtrisait les mêmes pouvoirs que moi alors peut-être que c’était une des raisons pourquoi j’étais comme cela. Je n’avais particulièrement pas envie de me comporter « très » froidement avec elle. Je me retenais, j’essayais du moins. J’avais fait des progrès dans la quête de la socialisation j’étais décidé à continuer sur cette voie. Je m’essayais donc à nouveau et cette fois-ci avec ma coéquipière.

« As-tu bien dormi? Le voyage va être long et fatiguant, il faut qu’on soit en forme. »

Je ne voulais pas entrer vraiment dans le vif du sujet, je ne savais pas comment on allait procéder pour la sécurité du convoi; L’allé pouvait être simple mais le retour un peu moins. Le matériel devait avoir une grande valeur, j’en étais sûr en vu de la classification de la mission. Un rang A implique bien des choses et je n’étais pas sûr que ça soit sans importance. On s’approchait donc du convoi peu à peu, les hommes conduisant les caravanes étaient tous adossés au mur en discutant. En nous voyant arriver ils se redressèrent. Je me plaçais alors devant eux pour les scruter brièvement, ils n’étaient pas des Shinobis comme je pouvais m’en douter.

« Nous sommes de l’organisation Midorhato, nous allons vous accompagner pendant ce voyage et veiller sur la sécurité du convoi. »

Tout en me prononçant je m’inclinais alors légèrement en signe de respect. J’observais alors un des hommes qui s’avança vers nous.

« Des p’tits on nous a envoyé? Dis donc il doit y avoir un proublème de budget à Suna. »

Il doutait peut-être de nos capacités, je le fixais alors dans les yeux en essayant de lui montrer mon regard des plus démoniaque; Certes il était bête, certes j’aurais pu ôter la tête de son corps mais je n’en étais pas intéressé. J’observais la longueur du convoi avant de regarder ma partenaire. L’homme totalement ignoré semblait rechigner dans son coin, je ne liais aucune importance à un homme si faible.

« Si c’est bon pour toi Ema, on y va. »

J’attendais la réponse de la damoiselle avant de me mettre aux côtés du convoi pour lever l’ancre et aller rencontrer le serviteur du Daimyo.

Les deux genin et les quelques ninjas venant du Midorahto s'étaient mis en route à la tête d'un petit convoi vers la capitale d'Odaichi. Leur route jusqu'à la capitale fut paisible, sans altercation.

La ville portuaire s'étendait devant eux, on pouvait, d'ici, voir des navires quitter et arriver aux docks. Le nombre de bâtiment indiquait que des dizaines de milliers de personnes vivaient là.

Le convoi fut accueillit par les gardes de la cité. Ils n'étaient pas des shinobi, mais restaient tout de même de valeureux combattants pour la plupart expert dans le maniement des armes blanche et combat rapproché. Si leur force ne reposait pas sur leur chakra, elle étaient en revanche soutenue par leur nombre.

Les animaux de bâts furent conduit dans les rues de la ville jusqu'aux entrepôts, alors que les ninjas; Ema, Ogami et les autres furent menés jusqu'au palais du Daimïo. Ce n'était bien sûr pas ce dernier qui traiterait avec eux...

Un homme sortit du bâtiment aussi imposant qu'ouvragé, accompagné de deux gardes armés de lances. Il les observa un bref instant et s'inclina légèrement devant eux pour les saluer. Enfin, il parla.

"J'espère que vous avez fait bon voyage. Je suppose qu'après une si longue nuit, vous avez envie de vous reposer. Des chambres du palais ont été mises à votre disposition. Nous parlerons du matériel que vous devez récupérer dés demain, le temps pour nous de tout mettre en ordre. En vous souhaitant encore bienvenue."

Il s'approcha d'un du juunin présent à leurs côtés, et lui donna un papier.

"Quelques instructions quant à votre présence ici. Je vous souhaite une bonne soirée."

Il s'inclina à nouveau, et rebroussa chemin. L'échange fut unilatéral et rapide. Ce fut alors l'un des ninjas du Midorahto qui prit la parole.

"Et bien... Vous avez quartier libre jusqu'à demain matin. Nous avons rendez-vous aux entrepôts demain matin, à neuf heure. N'oubliez pas de dormir tout de même..."

Il leur fit signe de la main, et s'en alla de son côté. Le juunin comptait bien profiter de son temps libre...

Je dois dire que Ema semblait tout autant contente d'être en mission avec moi, ça me faisait quand même sourire que quelqu'un puisse apprécier ma présence. Je n'étais pas habitué à qu'on m'apprécie de la sorte aussi rapidement, il y avait ma grande sœur oui on était lié comme par le destin avec elle. Enfin, quoi qu'il en soit j'affichais un petit sourire à ma partenaire qui me l'avait arraché si facilement. De plus elle s'amusait à me prendre par la main et à me tirer dans tous les sens, peut-être que j'étais une petite marionnette ou seulement c'était sa façon de procéder. Elle avait su être beaucoup plus conciliante avec les hommes que moi, je ne leur avais offert qu'un regard froid et un visage vide tandis que Ema leur avait apporté une réponse digne de ce nom. Peut-être qu'elle pouvait me servir d'exemple de temps à autre.

Je me laissais une nouvelle fois amené par celle-ci à la tête du convoi, elle essayait aussi de me faire passer la colère que j'avais envers les civils de la caravane. Dis donc, j'avais un spécimen avec moi, quelqu'un qui faisait tant pour moi, ça me faisait en quelque sorte du bien. On marchait alors, les gens nous suivaient et il ne semblait pas y avoir de problèmes. Ça faisait peut-être une vingtaine de minutes tout au plus, je regardais Ema avant de lui adresser quelques mots.

«  Tu as été très conciliante avec les précédents, je trouve ça d'une certaine façon admirable. Disons que si j'aurais réglé ça d'une autre façon si on était pas en mission. »

Je tournais la tête pour ne plus croiser son regard, comme gêné par la suite de mes mots.

«  Tu es une bonne fille Ema et même un peu trop gentille, je crois. »

Sur cette maigre phrase, on continuait notre route qui fût tout de même assez longue. J'étais sans arrêt sur mes gardes et j'avertissais ma coéquipière de faire de même, on était pas à l’abri d'une attaque surprise. Bien sûr on était nos chariots étaient vides mais on pouvait être heurté à des bandits, sectes, mercenaires et j'en passe...

Je vis alors à l'horizon Odachi, je connaissais cette ville car j'y étais venu quelques fois auparavant. J'avais effectué quelques missions à cette vielle portuaire. Elle était connue et très peuplée, il fallait le savoir. Des marins sillonnaient les bars, des bateaux venaient comme repartaient, c'était une ville très active. On était attendu et on semblait à l'heure, un membre de notre équipe traita avec les gardes et on fût alors amené. Nos bêtes devaient attendre à l'entrepôt et nous on se dirigeait au palais du Daimyo. Un juunin traita alors avec un envoyé de notre cher seigneur, après un échange celui-ci nous expliqua que nous avions quartier libre jusqu'à neuf heures demain matin mais qu'il fallait penser à se reposer, bien sûr.

Je croisais mes bras et hochais la tête pour acquiescer. Il était temps de se reposer et nous avions des chambres à disposition. Il fallait se reposer, c'était certain mais j'avais tout de même faim et je comptais bien profiter de l'hospitalité du Daimyo. Il y avait sûrement une personne pour m'indiquer où je pouvais trouver de la nourriture. J'arrêtais alors une dame qui ressemblait à une servante, je m'abaissais légèrement pour la saluer avec respect. Elle paraissait étonnée de ma démarche, peut-être n'avait-elle pas l'habitude d'être salué de la sorte.

« Mademoiselle, où puis-je trouver de la nourriture ? »

Elle m'indiquait alors la façon de procéder et que même je pouvais lui demander à elle -très gentille- qui se chargera ensuite de transmettre pour qu'on me l'emmène dans ma chambre. Je la remerciais alors avant de me tourner vers Ema, elle devait avoir aussi faim. Je me grattais alors la tête avant d'arrêter sur sa lancée la femme qui devait faire transmettre le message pour demander une portion en plus pour ma partenaire. Peut-être était-il normal qu'on mange ensemble, moi c'est ce que je voulais faire alors j'avais pris les devants.
«  Ema, j'ai demandé deux repas, un pour toi et un autre pour moi. Ils seront livrés à ma chambre, tu viens ? »

Je poursuivais alors la route indiquée pour rejoindre l'endroit où j'allais dormir. Tout était bien rangé et propre, ils ne laissaient rien au hasard. Au milieu il y avait une petite table basse et quelques coussins pour s’asseoir. Je pris place en demandant à Ema de faire la même chose avant d'attendre qu'on nous amène la nourriture.

« On va essayer de manger et de ne pas trop tarder, il faut qu'on soit en forme pour demain. Le retour sera sûrement encore plus long et il faudra redoubler de vigilance car on sera chargé. »

Derrière le paravent un serveur nous attendait pour nous délivrer nos repas, je les pris alors pour placer un plateau devant Ema et l'autre devant moi.

«  Je ne sais pas comment font ces gens, être des serviteurs je ne vois pas l'intérêt de cela. Triste vie je trouve. »

Je mangeais et buvais proprement, j'essayais aussi de regarder dans les yeux mon interlocutrice de temps en temps. Je n'étais pas gêné par sa présence, ce n'était pas une première mais disons que c'était un peu rare. On devait se reposer pour ensuite se trouver à l'heure demain matin, une mission importante nous attendait.

Les deux shinobi étaient de retour dans la chambre, attendant patiemment qu'on leur livre leur repas. Peu de temps après avoir consommé leur commande un homme frappa à leur porte et ouvrit en s'excusant de les déranger.

L'homme portait un uniforme de la garde de la ville...

"Bonsoir, veuillez excuser mon intrusion. Pourriez vous me suivre, nous requerrons votre présence aux entrepôts."

Dit il avec un calme et une impassibilité impénétrable. Les deux shinobi le suivirent dehors, jusqu'aux docks. Les trois protagonistes se trouvaient devant un grand entrepôt. La porte s'ouvrit. Derrière se trouvaient d'autres individus habillés, eux, tout autrement.

"C'est bon, j'ai les derniers; capturez les!"

Cria un des hommes, alors qu'ils accouraient vers les deux Sunajin armée de bâtons et de cordes.

Spoiler:

La soirée s'annonçait plutôt bien, j'étais content de pouvoir manger un repas avec ma coéquipière de mission et partenaire d'organisation. Je buvais quelque peu en entendant une personne à la porte de ma chambre, une porte qui fût ouverte avant même ma réponse. Je vis alors un homme vêtu comme un garde du village. Il s'excusa de nous avoir dérangé, le mal était fait mais bon je hochais la tête pour le montrer un minimum de sympathie. Nous étions quémandés à l'entrepôt où se trouvait les chariots et peut-être même les marchandises, je n'en savais trop rien. Dans tous les cas une mission est une mission et il me paraissait des plus logiques de me lever immédiatement, de laisser tout en plan et de rejoindre cet homme de la garde. Je posais la serviette sur mes genoux au dessus de la table avant de regarder Ema. On allait pas pouvoir se reposer de suite ça me laissait un peu perplexe, il fallait économiser nos forces.. Seulement voilà, on était demandé et il fallait exécuter les ordres et remplir notre mission.

«  Allons-y Ema, nous mangerons en revenant. »

Musique:

De ces mots, je remettais ma veste de survêtement noire pour pouvoir sortir. L'homme nous dirigea vers le grand port, prêt des quais. On voyait alors se dessiner le grand entrepôt dont il avait parlé, il y avait un problème et c'était à deux genin de le régler, ça devait être sûrement un soucis des plus mineurs. La grande porte de ce bâtiment était face à nous, il ne fallut que très peu de temps avant de la voir s'ouvrir. De on pouvait déceler quelques hommes, peut-être des marins, ils n'avaient pas l'uniforme de la garde. J'émettais alors quelques doutes en voyant les bâtons dans leurs mains, ils nous attendaient pour le banquet apparemment. Cela fût confirmé par le soit-disant « garde » et guide qui nous avait mené jusqu'ici. Il ordonna à ses partenaires de nous capturer, de ces mots je mis mon avant-bras devant Ema avant de faire un bond arrière en poussant que très légèrement celui qui nous avait amené ici.

Suite à cela, j’exécutai quelques mudras très rapidement avant même que les assaillants puissent nous approcher. Un mur de Shôton bleu se créa autour de nous de façon à nous protéger de toutes les attaques possibles. Cela me laissait quelques secondes de répit pour pouvoir vite établir un plan et me concerter avec ma partenaire.

« On s'est fait avoir ! Il faut vite qu'on réagisse. J'ai vu environs cinq hommes avec des cordes eux même et d'autres étaient armés de bâtons. A première vu on ne risque pas grand chose mais avec ce surnombre il faut surtout ne pas sous-estimer nos adversaires. Je vais essayer de m'occuper de quelques hommes avec bâtons et cordes, je compte sur toi pour le reste. »

Je dégainais Azura, mon Katana une lame de A à Z avec comme garde un morceau de tissu enroulé sur lui même. Sur cette lame j'insufflais mon chakra de sorte que je la recouvre de Raïton. Je voulais faire cela dans le but de la rendre plus coupante et destructrice. Quelques éclairs jaillissaient de ma lame, je regardais alors dans les yeux ma coéquipière. Ça n'allait plus tarder, le mur allait se briser pour laisser place à des hommes enragés.

« Allons-y. »

Le mur de Shôton se brisa alors et par la même occasion le bâton d'un des hommes ayant tapé un peu trop fort. J'avais aussi affaibli mon mur pour les voir apparaître. Quatre homme se jetèrent sur moi et j'allais les réceptionner. D'un geste, je brisais à l’extrémité de la main des hommes deux bâtons avec mon Katana chargé en Raïton. J'essayais tant bien de mal de les balayer avec un coup de pied, les deux en même temps quand je pris un coup dans la jambe gauche, ce qui me fit plier aussitôt. La douleur ne vint pas de suite, j'étais sous adrénaline mais la puissance de son coup accouplé avec la dureté de son arme n'était pas chose à prendre à la légère. Je fis un roulade sur le côté pour recharger mon Katana et blesser à l'épaule l'homme m'ayant mis un coup. Il ne restait alors qu'une personne face à moi, je me relevais en m'appuyant sur mon Katana. Trois cordes à terre , trois bâtons coupés pour l'instant je les avais plus ou moins désarmé.

Les deux hommes que j'avais éjecté n'était pas loin de revenir à la charge et je devais donc me reprendre rapidement. Je sortis rapidement de ma poche deux Kunaï que je projetais à leurs encontre en visant les épaules de chacun, je ne voulais pas les blesser mortellement.

Au final, il y avait toujours un homme debout devant moi. Je jetais alors un coup d’œil sur ma partenaire qui se battait obligatoirement.

Résumé:

Surprise de l'event

Suna était en plein développement et le pays semblait plus que jamais promis à un bel avenir. Différents groupes avaient été constitués pour assurer l'approvisionnement ou la mise en place des divers projets et l'importance de tout ceci nécessitait certaines précautions. J'avais été chargé de surveiller un convoi en secret, de garder un oeil sur ce qu'il pouvait lui arriver. Je dois bien reconnaître que je n'étais pas spécialement ravi de devoir jouer au chaperon mais je comprenais néanmoins le besoin d'assurer la sécurité de ces fameuses pièces détachées qu'ils devaient aller chercher à la capitale et ramener au village. C'est donc sans gros enthousiasme mais avec la ferme intention de mener à bien cette tâche que j'avais emboîté le pas au convoi, ma fratrie partageant mon corps s'accordant avec la nécessité de cette mission...

J'avais usé d'un henge pour prendre l'apparence d'un civil membre de la dite caravane et utilisé mes faculté en sensorialité pour masquer ma signature chakratique. Je ne connaissais pas vraiment les capacités des deux Genins mais puisqu'ils ne firent aucune remarques sur ma présence même une fois que nous fûmes arrivés à la capitale, je suppose que mon jutsu réussit à donner le change. C'était la première fois que je foulais la terre de cette dernière et je dois reconnaître que notre quatuor était curieux et parfois fasciné par ce qu'il voyait. Mais je gardais - tout comme ma fratrie - ma mission en tête et le tourisme serait peut-être pour plus tard voir pour une autre fois.

À notre arrivé les bêtes de somme furent conduites à l'entrepôt tandis que les convoyeurs - dont je faisais parti - étaient invités à se reposer au palais. Je m'éclipsai rapidement pour suivre les chariots et ainsi découvrir ce mystérieux entrepôt où les pièces détachées étaient sensées se trouver. Veiller sur les Genins ou sur les pièces détachées? Le choix était vite fait même si je n'avais pas encore vu la couleur de ces dernières. Et pour être honnête la vie du duo ne m'importait que très peu.

En suivant le convoi je découvris enfin un entrepôt de taille plus que respectable dans lequel on guida les bestiaux. Je décidai de ne pas y entrer et après avoir utilisé un jutsu de camouflage visuel - guère parfait mais suffisant pour tromper les civils - je pris position sur l'un des bâtiments avoisinant, m'emmitouflant dans mon long manteau noir. Je me préparais pour une longue nuit de veille tout en discutant silencieusement avec mon frère et mes sœurs sur les éventuels problèmes que nous pourrions rencontrer et la meilleure façon d'y remédier s'ils venaient à se manifester. De longues minutes s'écoulèrent - des heures? - sans que rien de spécial ne vint perturber ma surveillance.

Puis finalement je vis un trio s'approcher des portes de la bâtisse: un homme portant un uniforme de garde ainsi que le duo de genins qui protégeaient officiellement le convoi. Je fronçai les sourcils, les interrogations de ma fratrie venant s'ajouter aux miennes. Nul trace en revanche du Juunin qui les accompagnait. Que se passait-il? Et puis d'après les informations qu'on nous avait données en arrivant au palais, la prise en charge des pièces de rechange n'auraient pas lieu avant la matinée. Que signifiait ce changement de programme? Une fois qu'ils furent entrés dans l'entrepôt je me redressai et pris mon élan pour sauter sur le toit de ce dernier, me glissant au niveau d'une ouverture sur sa partie supérieure pour voir ce qu'il se passait à l'intérieur.

♫:

Je n'eus pas à attendre longtemps avant de comprendre ce qu'il se passait: ils étaient tombés dans une embuscade. Mes instructions étaient claires à ce sujet: garder un oeil sur le convoi en qualité de joker et intervenir si la situation l'exigeait. Ce que je ne fis pas de suite, le genin nommé Ogami se débrouillant plutôt bien. Mais lorsque je vis l'hésitation d'Ema qui semblait étrangement passive face à la situation, je décidai finalement d'intervenir, n'était pas certain que le manieur de cristal puisse s'en sortir seul. Après tout il venait de recevoir un coup à la jambe! Je me laissai alors choir de mon point d'observation et me réceptionnai sur le sol en silence, derrière le groupe d'assaillants.

- "Messieurs..." lâchai-je d'une voix amplifiée par celles de ma fratrie. "Vous ne voyez pas d'objection à ce que me joigne à votre petite fête improvisée? J'ai toujours aimé les surprises!"

Mon intervention eut l'effet escompté, à savoir surprendre nos adversaires qui furent un moment désorientés par mon apparition. Situés entre nous, les assaillants eurent un moment d'hésitation que j'utilisai pour faire apparaître un scorpion en partie décharné. De taille plus que respectable, il allait sûrement donner du fil à retorde à ces petits malins qui prétendaient nous mettre des bâtons dans les roues. S'il y a une chose que je savais sur l'imbécilité, c'est qu'elle n'avait malheureusement guère de limites...

- "Si vous vous opposez à Suna, j'espère que vous êtes prêts à en payer le prix. Et croyez-moi, il sera élevé!"

D'un geste de la main j'ordonnai au scorpion cadavérique d'entrer en scène et il chargea le groupe de perturbateurs en distribuant coups de pinces et de queue. Son poison restait efficace ou en tout cas bien assez pour rendre la moindre blessure infligée mortelle. L'un des hommes qui décida de se tourner vers moi et qui avait échappé à la charge de ma créature se rua sur moi et je levai une main pour attraper le bâton avec lequel il avait tenté de me frapper avant de poser sa voisine sur la gorge de l'homme dans laquelle elle disparut, s'y mêlant sans la moindre effusion de sang. Je la retirai peu après lorsque la manque d'air eut raison de l'homme qui tomba sur le sol tandis que son visage exprimait une dernière fois un mélange de stupéfaction et de peur. Délicieux...

Je fis ensuite un bond pour venir me placer entre les deux genins tout en gardant le regard rivé sur nos adversaires. Ils devaient sûrement être surpris par mon arrivée et puisqu'ils ne me connaissaient pas ils se demandaient peut-être si j'étais bien de leur côté. Si mon intervention ne les avait pas convaincus, il était peut-être judicieux de leur confirmer dans quel camp de je me trouvais:

- "Je suis Sasori!" me présentai-je en leur désignant mon bandeau. "Réglons ce problème et je répondrai aux éventuelles questions que vous pourriez avoir!"

Mon scorpion continuait de distribuer coups de pinces et de dard mais je n'arrivais pas à dire si sa présence serait suffisante ou non pour nous offrir une victoire qui semblait désormais évidente, eut égard à notre nombre et à notre entraînement respectif. Que pouvaient faire ces types face à un trio de shinobis de Suna? Nous n'allions pas tarder à le savoir...

HRP:

Les bandits d'Odaichi ne furent qu'à moitié surpris de la réaction du genin qu'ils leur restait à capturer. Un mur de cristal, des lames électriques, les hommes sans chakra se contentaient de rester à bonne distance, esquivant chaque coup que le jeune homme pouvait porter.

Ils n'avaient qu'à attendre qu'ils s'épuisent.

Mais ce ne fut sans compter sur l'intervention d'un nouveau protagoniste. La bande recula soudainement d'un pas, surveillant de part et d'autre l'étrange nouvel arrivant, et celui qu'il tentait d'attraper.

D'un coin de l'entrepôt s'échappait des gémissements, comme des appels à l'aide étouffés par un bâillon.

Alors que le Sunajin avait crée un genre de gros scorpion tout pourri, les attaquant sans relâche, l'un d'eux s'exclama.

"C'est qui lui ?! Ce n'était pas prévu ça!"

En effet, la présence de ce ninja et ses capacités avaient effrayé les bandits, et maintenant il leur barrait la route.
Repoussé dans leur dernier retranchement, un des hommes s'empara d'un le leurs otages et s'en servit comme bouclier humain.

"Si vous ne nous laissez pas partir, je lui tranche la gorge!"

Cria l'homme.
Il tenait fermement par le cordage l'étreignant, un des jônins du convoi.

La situation n'était pas à mon avantage, je ne pouvais le nier. Le nombre de mes ennemis était assez élevé après tout, j'aurais pu utiliser une technique assez puissante pour les tuer mais ce n'était pas mon intention en cette intervention. Je ne voulais pas non plus élancer mon dragon Shôton pour les croquer, mon but était de comprendre la raison de leur méfait et non de les anéantir bien qu'ils le méritaient.

Quand je croyais la situation désespérée, un homme intervint assez rapidement. Un Shinobi de Suna à première vue, sûrement envoyé comme renfort et je n'étais pas mécontent. Après un bref coup d’œil, j'observais l'adversaire face à moi qui apeuré se retira vers les siens. Je pus alors me concentrer à nouveau et être prêt à parer de nouveaux assauts. L'intervenant menaça les hommes en arborant clairement le nom de notre village, il était voué à celui-ci, nous avions alors un point commun. Une raison de plus de nous battre côte à côte.

Un scorpion sûrement contrôlé par cet homme jaillit alors, une odeur nauséabonde se faisait sentir et l'apparence de la bête n'était pas si belle. Un scorpion en soit -même si c'est subjectif- n'est pas très beau mais cette fois-ci il semblait sorti d'outre-tombe. Il n'eut aucun mal à gérer les attaques, il se plaça alors en un petit bond entre les assaillants et nous. Ema était derrière moi, je lui avais demandé de veiller sur nos arrières.

L'homme me donna son prénom, il se nommait Sasori, je n'avais jamais entendu ce prénom auparavant. Fin bien sûr il n'était pas le seul nommé ainsi mais son visage ne me disait rien sur le coup. Cependant vu que nous devions travailler ensemble, il fallait que je lui fasse pleinement confiance. Je baissais la tête que très peu et brièvement pour le saluer avec respect, après tout en combat je ne pouvais respecter les conventions.

«  Voici Ema, pour ma part je me nomme Ogami. Je suis d'accord, réglons ce problème une bonne fois pour toute. »

Ma jambe ne me faisait plus tant souffrir, je n'avais pas examiné la blessure mais j'étais certains de voir un bel hématome. Ce n'était pas cher payé pour ce que j'avais rendu aux adversaires de si bas étage. Les bandits n'avaient pas prévu l'arrivée d'un autre Shinobi de Suna, surtout que celui-ci semblait bien plus fort que nous deux. Ils étaient presque affolés à la vue de notre renfort, c'était une bonne chose pour nous mais une moins bonne pour les otages attachés. Il en prit un, un Junin du convoi pour lui servir de bouclier. Il nous menaçait de lui couper la gorge si on ne les laissait pas partir, sûrement avec la marchandise-.. Je levais les deux mains en plantant doucement Azura au sol. Je n'étais pas particulièrement efficace en dialogue mais en tant que shinobi, je me devais de me dépasser.

«  On va vous laisser partir, n'ayez crainte mais ne faites pas de mal à notre camarade. Cela risquerait de vous causer bien plus de problèmes. Tuer un Shinobi est lourd de conséquences, sachez le. Nous vous ouvrons la voie en s'écartant, allez-y. »

Seulement, je n'étais pas bête et je ne comptais pas traiter avec des bandits. Je préférai encore les tuer, je les laissais alors s’avancer vers la sortie avec le matériel. L'homme semblait toujours tenir l'autre en otage quand j'utilisai une technique de Taïjutsu. À un vitesse assez rapide, j'empoignais à nouveau Azura pour découper l'étreinte de l'homme et écarter l'otage d'un geste brusque.

Résumé:

Je ne quittais pas nos adversaires de mon regard aux couleurs sans cesse changeantes tandis que le Genin se présentait sommairement ainsi que sa coéquipière. Plus que des prénoms, c'était surtout l'assurance qu'ils comptaient bien se battre que je cherchais à obtenir. Et sur ce point je pouvais être rassuré puisque le duo ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire. Tant mieux, ça aurait sûrement un peu compliqué si j'avais du me retrouver - ainsi que ma fratrie bien cachée dans ma chair - face à l'ensemble de ces bandits. Ou, plutôt, ceux qui restaient encore debout suite aux premiers échanges de coups...

Le soucis c'est que ces types étaient également bien décidés à s'en sortir vivant après leur petite tentative loupée pour s'emparer des pièces de rechange. J'étais curieux de savoir comment ils avaient pu apprendre leur existence. Malgré leur manque flagrant de capacités martiales, ils restaient plutôt bien organisés. Pour ça il faudrait garder l'un de ces insectes en vie et lui arracher des informations d'une manière ou d'une autre. Mais avant de s'occuper de la cerise sur le gâteau, il fallait d'abord s'occuper du reste. Et ça devenait compliqué - et paradoxalement amusant - puisque l'un des assaillants des Genins avaient réussi à prendre un otage un Jônin.

- "Dis... Tu n'espères tout de même pas rester en vie grâce à ce genre de... stratagème n'est-ce pas?" questionnai-je d'une voix douce mais amplifiée par celles de ma fratrie.

Je penchai la tête sur le côté tout en lui décochant un sourire glacial. La perte de l'otage était tout à fait acceptable: il s'agissait d'un militaire qui connaissait les risques qu'il prenait et non d'un civil qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. En ce qui me concernait le voleur pouvait bien lui trancher la gorge...

- "Que tu le tues ou non, ça te regarde!" fis-je en haussant les épaules. "Mais le matériel reste ici et ça, c'est tout sauf négociable!"

Au moins les choses étaient claires maintenant. Je sentais ma fratrie hésiter à attaquer nos adversaires pour mettre un terme à tout ceci et je dois reconnaître que j'étais tenté de me ranger à leur avis. Pourquoi perdre du temps en vaines discussions alors que l'affaire était déjà pliée? Pourtant je m'effaçai pour laisser cet Ogami prendre la parole. Il préférait visiblement jouer la carte de la ruse et aller dans le sens du preneur d'otage. Pourquoi? Sûrement dans le but de sauver notre compatriote de la lame qui lui caressait la gorge. Pourquoi pas après tout...

Je décochai un regard au Genin avant de faire quelques pas en arrière et laisser la voie libre à nos ennemis. Ces derniers hésitèrent mais tentèrent néanmoins leur chance et se dirigèrent vers la sortie. Quelques secondes s'écoulèrent pendant lesquelles je me demandai si le shinobi comptait réellement les laisser partir ou s'il allait intervenir. Je fus rapidement fixé lorsqu'il chargea à une vitesse impressionnante le preneur d'otage. Je n'avais pourtant guère envie de me lancer dans la mêlée et je choisis de rester à distance et laisser le soin aux Genins et au Jônin qui était peut-être libéré le loisir de s'amuser. En attendant j'allais m'assurer que tous les bandits resteraient sur place.

- "Gardons-en un en vie!" suggérai-je avec un soupçon d'indifférence. "Quant aux autres..."

J'effectuai une série de mudras et une pile de cadavres émergea du sol entre la sortie et les bandits encore debout. De quoi les empêcher de filer par la sortie la plus évidente. Je restai ensuite sur mes gardes, prêt à intervenir si la situation l'exigeait. Le tout en observant avec un plaisir évident les cadavres déjà au sol et qui allaient venir amplifier ma collection.

HRP:

Le preneur d'otage écouta et observa le shinobi avec une certaine incrédulité. Il ne relâcha pas pour autant sa prise, et répondit même.

"Mais... Mais t'es malade ?!"

Des pas résonnèrent à l'extérieur de l'entrepôt. On put reconnaître le son distinctif des armures de la garde d'Odaichi ainsi que le cliquetis de leurs sabres sur le leurs jambes. Rapidement une troupe d'une quinzaine d'hommes menées par le capitaine de la garde arriva. Aussitôt il s'exclama.

"Relâchez les otages, et vous aurez droit à un procés équitable!"

Ses hommes restés derrière lui, le capitaine se rapprocha.

"Le Seigneur a été mit au courant de ce qui se passait. Il veut qu'aucunes victimes ne soient faites, autant shinobi que civiles. C'est possible ?"

HRP:

Musique:

J'avais essayé la diplomatie avec le ravisseur, il tenait par le cou un membre de mon village. Si ce n'était que ça, une lame était posée sur sa peau en l'attente de l'égorger. Nous devions répondre aux demandes des hommes. Si ce n'était pas suffisant, il voulait sûrement prendre la fuite avec les objets tant convoités. Cette idée me répugnait, le fait de laisser un membre de Suna sous la joug d'un bandit et d'autant plus de faillir à nos obligations. On m'avait confié une mission et je me devais de la remplir complètement. Ema était un peu à l'écart durant le combat, heureusement Sasori avait intervenu mais tout était rentré dans l'ordre. Elle avait repris ses esprits et d'un geste rapide et sec intervint en faveur du Jônin pris en otage. Je soupirais après son action.

Un peu plus tôt, j'étais prêt à lancer l'assaut mais je fus arrêté par un homme. La garde de Odaichi était maintenant arrivée, j’espérais avoir leur aide mais finalement ils ne m'apportèrent pas réellement une bonne nouvelle. On devait réagir en ne faisant aucune victime, épargner des bandits dans cette situation était chose compliquée mais pas impossible de toute façon. Il attendait notre réponse patiemment, hochant la tête de haut en bas je répondis donc à cet homme vêtu comme un garde. Cette fois nous avions à faire avec un vrai garde, du moins je l’espérais.

«  Nous allons essayer, cependant si vous ne pouvez apporter aucune aide utile. Ne nous gênez pas, je ne peux garantir vos vies et les leurs en même temps.  »

Il était dans l'intérêt de l'homme d’acquiescer à mes dires. Sans ça il m'était impossible de faire mon travail correctement. Je joignais mes deux mains pour me préparer à invoquer une technique. J'avais comme idée d'utiliser une technique offensive plutôt destructrice ; Seulement en tant que manieur de Shôton je pouvais rendre le cristal moins incisif, moins mortel. Comme un couteau qui aurait un bout carré, j'étais prêt à amoindrir la puissance de mes attaques pour répondre à la demande du Seigneur du pays. J’exécutai alors quelques signes, ceux qui invoquèrent un dragon de cristal majestueux. Je m'attelai à faire des créations en voulant m'approcher de la perfection, cette fois-ci le Shôton n'était pas affûté et les dents n'étaient pas acérées. J'ouvrais le bal après la demande de Ema, elle voulait débuter le combat et j'étais on ne peut plus d'accord avec elle. Le Dragon s'élança en la direction des hommes pour en bousculer quelques uns. À la fin de sa course, je le détruisais en faisant attention à ne blesser ni endommager les humains comme les objets présents.

«  Une fois que tout sera maîtrisé, veuillez être prêt à intervenir messieurs les gardes.  »

Mon travail dorénavant était de les maîtriser avec l'aide de mes compagnons, le travail des gardes était de les amener en geôle et de les juger à leur souhait. Continuant sur mon offensive, j'effectuai à nouveau des signes avec mes deux mains. Posant ensuite la paume de la main droite au sol, je créais du cristal sous les pieds des ennemis pour ensuite les mouvoir. Je pouvais alors perturber leurs équilibres et les empêcher de continuer leurs méfaits. Tournant mon regard vers mes camarades, je voulais qu'ils profitent de cette ouverture pour agir.

«  Allez-y !  »

Ils allaient maintenant payer.

Résumé:

J'avais bondi vers le chariot, gardant en tête l'objectif de cette expédition: ramener ces pièces à Suna une fois qu'elles seraient en notre possession. Qu'importe le nombre de vies qui devaient être sacrifiées, elles arriveraient à destination. C'était là notre absolue priorité et tant qu'elles n'étaient pas directement menacées de destruction, je comptais bien éviter de gaspiller de l'énergie pour quelques bandits. Ema semblait avoir repris ses esprits et s'était occupée du preneur d'otage. Ogami était blessé mais tenait toujours debout et semblait déterminé à se battre. Le Jônin à présent libéré pouvait lui aussi les épauler et se joindre à la fête. De mon côté, en accord avec ma fratrie qui partageait mon corps, je comptais bien me contenter d'observer.

Les bras croisées et le regard fixe et sans cesse changeant de teintes, j'attendais avec l'attitude d'un spectateur la suite des événements. J'étais curieux de voir de quoi ces Genins étaient capables à vrai dire! Quant au Jônin, je n'attendais pas grand chose de lui. Après tout ne s'était-il pas laissé prendre en otage par un simple bandit? Peut-être qu'il aurait à coeur de rattraper son erreur et son manque d'efficacité. Dans tous les cas j'allais sûrement me divertir et empocher une précieuse cargaison de cadavres une fois tout ceci terminé. Mais c'était sans compter sans l'intervention d'une bande de gardes à l'allure pompeuse mais à l'efficacité plus que contestable. Ces dernier se contentaient de nous informer de la volonté du Seigneur du pays qui ne souhaitait pas la moindre victime dans cette affaire. Sérieusement?

Je haussai un sourcil en dévisageant de trois-quart le capitaine de la troupe en me demandant à quoi tout ceci rimait. Je comprenais l'intérêt de protéger les civils mais... même nos agresseurs? Ils ne méritaient que la mort. J'étais irrité, oui! Après tout ceci allait atténuer considérablement le nombre de cadavres que j'allais pouvoir ajouter à ma collection. Néanmoins tant que nous étions dans la capitale il était peut-être préférable de suivre les désirs du Seigneur, par précaution. Inutile donc de partager avec ces pseudo-renforts la remarque qui me brûlait les lèvres.

- "Nous sommes ici pour la marchandise!" rappelai-je à mes compagnons en même temps qu'aux gardes. "Quant aux pertes civiles, faites-en votre affaire! N'est-ce pas, après tout, votre travail que de protéger les citoyens de cette ville?"

Une simple pique pour marquer mon mécontentement et les motiver à intervenir à leur tour. Quelle bande d'imbéciles! Mes compagnons se jetèrent dans la bataille, bien décidés à régler le problème en accord avec le volonté du Seigneur. De mon côté je me contentai de rester sur la défensive en réfléchissant à la situation. Le Seigneur avait été bien vite informé de ce qu'il se passait à l'entrepôt. Les voleurs venaient de se manifester. Combien de temps l'information prenait pour aller jusqu'au palais? Combien pour détacher sur place une troupe? Cette promptitude était sacrément impressionnante.

Et pourquoi garder les assaillants en vie? Après tout un ou deux de ces types à interroger était bien suffisant. Mais... tous les garder en vie? Pourquoi? Dans quel but? Tout ceci me semblait étrange mais peut-être que j'étais parano ou simplement rancunier envers les gardes qui représentaient le Seigneur. Toutefois je ne manquerais pas de mentionner dans mon rapport de mission ces quelques détails à la Kage. Elle déciderait ensuite ce qu'il convenait d'en faire...

Attentif à la situation et aux ennemis qui pouvaient menacer les pièces que nous étions venus chercher, je laissai le soin à mes partenaires de combattre. Ils pouvaient bien se faire tuer après tout, ce n'était pas mon problème. Ils étaient sacrifiables au contraire de la marchandise qui nous menait si loin de Suna.

HRP:

Un court affrontement suivi l'arrivée de la petite troupe de gardes. Le combat était unilatéral. En effet, les bandits; bien qu’aguerris aux corps à corps, restaient de simples civils ne pouvant lutter contre des utilisateurs de chakra. Une fois chaque adversaire battu, les gardes n'ayant pas eu le temps de se joindre à leurs homologues shinobi; le capitaine s'approcha.

"Vous êtes à Odaichi ici, pas dans le désert, pas dans votre village. Tout le monde a le droit à un procès ici, même si son issue est certaine."

Il observa l'étendu des dégâts, ils étaient tous au sol, certains gémissaient et d'autres ne semblaient plus émettre de signes vitaux.

"Ici, vous devez suivre nos règles! Maintenant, repartez avec vos amis. Les pièces vous seront remises demain à l'aube."

Ajouta-t-il alors que ses hommes, les gardes, s'affairaient à relever les blessés et les lier par le fer. Il lui tourna le dos et rejoignis le reste de son peloton.

Spoiler:

Il en était fini des ennemis, nous n'avions plus rien à craindre. Les otages étaient maintenant libérés, quant à la marchandise l'intervenant Sasori s'était assuré de la protéger des bandits. Sur le sol, gisait des corps. Ils n'étaient pas pour autant inanimés mais certains semblaient être gravement touchés. Nous avions fait notre possible avec les moyens du bord. Que pouvait-on dire de nos agissements? Les gardes n'avaient pas été à la hauteur, il fallait l'admettre. Cette situation aurait été compliqué à gérer pour eux, Ema avait eu raison d'intervenir la première pour s'occuper de l'otage. Elle avait enclenché le combat, j'avais suivi en me permettant d'écarter quelques ennemis. Un dragon de Shôton s'était élancé vers eux, une technique pouvant causer de gros dommages sauf que j'avais intentionnellement abaissé la puissance de mon jutsu.

Cependant, ça n'avait toujours pas l'air de plaire au capitaine de la garde. Il en alla même à presque critiquer notre fonctionnement. Je sentais une certaine haine dans ses propos, il n'aimait pas notre village ni même nos principes, je le ressentais. Notre système Shinobi n'était pas au goût de tout le monde et pourtant, il faisait ses preuves. Notre rôle n'était pas des plus faciles et j'étais prêt à parier que nos missions avaient grandement contribué à l’essor du pays. Même si des personnes étaient mortes pour eux, ils arrivaient toujours à nous critiquer. Je n'étais pas là pour débattre, tous comme mes compagnons. Je tournais la tête en observant l'étendu des dégâts avant de faire un petit soupir.

Soupir qui agaça sûrement le capitaine de la garnison, il nous demanda de repartir avec nos camarades et de suivre LEURS règles. Le Jônin prit en otage nous remercia d'un geste de la tête de nous avoir secouru. Je n'avais pas fait ça pour être remercié, j'ignorais ce geste en me concentrant sur les pièces. On devait retourner les chercher à l'aube, seulement je n'avais plus confiance en les gardes et en cette ville. Après tout, les bandits avaient réussi à dérober des vêtements et sûrement même à corrompre une partie de leur unité. Je rengainai Azura avant de regarder mes deux partenaires, Ema la manieuse de Shôton et Sasori le.. je ne savais pas trop à vrai dire de quoi il était capable.

«  Je n'ai pas confiance en les hommes de la garde. »

Je pointai du doigt les dégâts, des caisses étaient explosées au sol, l'entrepôt avait lui aussi prit quelques coups, sans oublier le sang au sol et les médecins amenant en brancard le reste des hommes.

«  Ils se sont fait avoir une fois et qui nous dit qu'ils ne vont pas se faire avoir une deuxième fois ? Je vais veiller jusqu'à l'aube. Si vous le souhaitez, on monte la garde chacun notre tour.  Par contre, on nous a demandé de partir donc ne nous approchons pas trop sauf si problème majeur. »

De ces mots, avec l'aval ou sans de mes partenaires, je partis le premier pour effectuer un tour de garde. J'étais prêt à veiller pendant deux trois heures avant de donner le relais à Ema ou Sasori. Les pièces étaient vraiment importantes pour le développement de Suna. Une mission qui avait amené la direction à affecter une escouade de Shinobi expérimenté. Le matériel était coûteux, il avait une valeur non négligeable. C'était aussi pour cela que la mission avait été classifiée comme une mission de rang A. J'en comprenais le sens maintenant, les projets d'avenirs dépendaient de notre réussite à tous. La collaboration était important sur ce point, j'avais du mal à collaborer avec les autres -étant un peu solitaire- mais peu à peu, je m'y faisais.

Les heures passèrent et finalement, aucune alerte n'avait été donné. J'avais arrêté quelques hommes suspects aux alentours pour poser diverses questions, au final je n'étais tombé que sur des matelots un peu ivre. Le capitaine était revenu avec son escouade, ils étaient cette fois-ci un peu plus nombreux. J'avais du mal à comprendre la raison de cela mais peu importe, je m'abaissai pour le saluer avec respect. Il feint de m'ignorer pour demander à ses gardes d'ouvrir l'entrepôt et de faire sortir le matériel. Les chariots affectés par Suna se remplissaient peu à peu, nous nous inspections en tournant autour du convoi. Le convoi était prêt à partir, le garde s'arrêta prêt de nous. Sans aucune formule de politesse, il nous demanda expressément de partir. Ce qui avait eu le don de me faire sourire, après tout il fallait s'acclimater avec tous les genres de personne possible.

«  Quant à moi, je vous dis au revoir. Merci de votre coopération ! »

Un petit signe de la main puis la route s'offrait à nous. Le soleil venait à peine de se montrer, le désert n'allait pas être aussi accablant qu'à son habitude. On pouvait espérer faire quelques kilomètres sans vraiment se fatiguer. Un Jônin menait l'expédition, il avait une carte et mouvait le convoi à sa guise. Il voulait faire en sorte de prendre la même route que à l'allée.

Notre travail était de veiller sur le matériel, chacun de notre côté, nous scrutions le désert à l'affût d'une possible attaque, d'une embuscade. Ce qui avait été important mais inutile, il n'y avait eu aucune autre tentative de vol. Les heures étaient passées et le matériel fut acheminé correctement, la mission était réussie.