Pas à pas, Satoshi Saibogu continuait son avancée dans le long et interminable couloir du niveau moins sept du Kenkyuujo. A cette profondeur là, il n'y avait plus aucun humain pour surveiller les lieux, seulement des capteurs, des machines et lui-même, le chef des Saibogu. Peu d'individus dans le monde étaient au courant de l'existence de ces laboratoires secrets. Officiellement, il n'existait que cinq sous-sol. Mais dans le but de poursuivre ses recherches notamment sur le projet « Deus ex » il en avait fait construire par des machines trois autres dans le plus grand des secrets. En ces murs immaculés, étincelant sous les lumières blanches des néons fixés au plafond, il n'existait plus aucune raison, plus de notions de bien ou de mal, ni de commencement, ni de fin.... L'ordre et l'évolution étaient les maîtres mots de ce monde souterrain.

Son chemin totalement aseptisé fut à plusieurs reprises interrompu par d'immenses portes blindées. Celles-ci, faites d'alliages des plus résistants qui soit, et maintenues closes par des sceaux tout aussi puissants, se désactivèrent une à une sur le passage du maître incontesté des lieux. Il n'y avait pas plus de caméra que de forme de vie humaine. Puis, une ultime porte s'ouvrit, dévoilant une grande salle qui s'illumina de plusieurs néons bleus encastrés dans les murs de la pièce. Ces derniers diffusaient des lueurs biens étranges sur la silhouette du vénérable. Au cente de tout ceci, installée sur une plat-forme en surlonge, une imposante silhouette à physionomie humaine inactive. Enchaîné par de nombreux et complexe fuinjutsu un imposant globe était suspendu au-dessus de sa tête et relié à lui par de nombreux câbles qui s'enfonçait dans son dos. Cet appareil avait pour but de drainer continuellement le chakra d'Atifiziel de sorte à pouvoir le retourner contre -lui s'il venait à tenter quoique ce soit.

Satoshi resta totalement indifférent face à ce qui aurait été pour certain la création ultime du genre humain, mais ce n'était guère ce potentiel destructeur qui l'intéressait. Tous ces assemblages d'armes de destructions massives , de projets abandonnés, de système de régénération biomécanique n'inspirait qu'indifférence aux yeux d'acier du chef. Lui qui avait déjà tant inventé, tant construit, tant innové au cours de sa vie. L'équipement qu'il avait sous son nez n'avait, à son sens, rien d'extraordinaire. Des technologies similaires voir supérieures pour certaines s'avéraient déjà opérationnelles dans les laboratoires de niveau supérieur du Kenkyuujo.

Ce n'était pas l'immense potentiel destructeur de l'automatique qui fascinait tant le Saibogu, mais plutôt ce qu'il renfermait au plus profond de lui. Une source d'énergie incommensurable capable de faire appel aux technologies les plus avancées et les plus dangereuses sans craindre d'y laisser sa propre vie. Même une vulgaire machine n'était en mesure d'accomplir de telles choses sans détenir les réserves de chakra appropriés. Celles-ci devant être en tout point colossale. Et puis il y avait ce dernier détail que Satoshi désirait comprendre plus que les autres.

Se tenant désormais face à Atifiziel, Satoshi s'avança vers lui sans émettre la moindre crainte, les bras croisés dans le dos. Son visage s'arrêta à quelques centimètres de la surface polie de la machine. Il resta ainsi un long moment à l’aviser sans que rien ne se passe. Puis l'homme prit la parole et s'adressa à la machine d'une voix clair et monocorde.

- Je demande l'accès au code source du programme MW2.2.4

L.e triangle présent sur le crâne de l'automate s'alluma et lança un scan auquel Satoshi ne chercha pas un seul instant à se dérober.

UTILISATEUR. IDENTIFIE. : SAIBOGU. SATOSHI. 
UTILISATEUR. NON. AUTORISE.
TENTATIVE. D. INTRUSION. DANS. LE. CODE. SOURCE.
ELIMINATION. DE. LA. MENACE. EN. COURS.

La machine s'ébranla alors brusquement, mettant en fonction chacun de ses systèmes pour passer à l'attaque. Malheureusement pour lui, la sphère juste au-dessus de lui déversa dans ses circuits une puissante décharge électrique équivalent à un gigawatt. Le choc fut si violent qu'il endommagea une partie de la structure externe de l'armure d'Atifiziel, mettant en branle la majeur partie de ses circuits. Satsohi de son côté n'avait pas bougé d'un cil, alors qu'il assistait à la scène à seulement quelques centimètres du Furyouu... Il réalisa alors que ce mot n'avait plus de sens dans l'état actuel des événements. En réalité, pas un seul instant il n'avait considérait la machine en face de lui comme tel.

Ainsi comprit-il qu'il ne pourrait parvenir à ses fins de façon conventionnelle, à savoir en tentant de pirater le système interne de la machine pour en connaître tous ses secrets. Heureusement, le vieil homme avait de nombreux atouts pour faire céder ce mur d'ignorance qui osait lui faire face. Alors contre toute attente, il releva sa manche pour ensuite pauser la paume de sa main sur le crâne d'Atifiziel. Un lien se forma entre le Furyouu et le scientifique qui voulait faire en sorte d'altérer l'état d'un de ses systèmes d'analyse. Au prix de grands efforts, il parvint à obtenir le résultat qu'il souhaitait. Le scan se lança une nouvelle fois.

UTILISATEUR. IDENTIFIE. : SAIBOGU.ONIRI.
ACCES. AUTORISE. CODE.SOURCE.
PROJET. : MATRICE. WORLD. VERSION. 2. 2. 4.
ENTRE. LE. MOT. DE. PASSE. :

Lui qui n'étais guère du genre à faire part de ses sentiments, on pouvait à présent remarquer que la situation l'agaçait.

« Ordre »

IDENTIFICATION. : MOT. DE. PASSE. ERRONE (ECHEC. DE. LA. TENTATIVE. DEUX. ESSSAIS. RESTANTS .)
REINITIALISATION...
ENTRE. LE. MOT. DE. PASSE :

Cette fois-ci Satoshi se tut. Il aurait souhaiter proposer le mot « évolution » qui avait jadis été avec le mot « ordre », les maîtres d’œuvres, les credo de leur ligne de pensée. Mais tout ceci était si lointain. Cela remontait à une autre époque, à un autre rêve qu'il s'était juré d'oublier et quant bien même tout deux savaient pertinemment qu'ils ne tiendraient jamais cette promesse. La ligne directrice qu'ils s'étaient volontairement imposés afin de ne pas s'éloigner du droit chemin avait fini par bifurquer et chacun s'était plongé dans l’extrémisme de son parti respectif.

N'ayant aucune autre réponse à donner pour le moment, le chef Saibogu prit la sage décision de s'éloigner de lui pour le moment. Les néons s'éteignirent sur son passage tandis que la grande porte s'ouvrait automatiquement. Avant de disparaître, le scientifique fut soudainement prit par un élan de nostalgie. Il se tourna donc, pour faire face à l'homme captif et scellé qui se trouvait en face de lui. Après être entré en contact avec, il avait comprit ce qui se trouvait au fond de lui, ou plutôt ce qu'il restait de lui. C'était ce petit quelque chose qui rappelait à Satoshi d'anciens souvenirs et qui l'avait poussé à s'adresser au Furyou comme on l'aurait fait à une connaissance qui nous était proche.

- Cela fait désormais plus d'une trentaine d'années. Et je constate que vous êtes toujours aussi têtu, mon cher ami.

Citation :

Atifiziel est désormais scellé dans un secteur de recherche secret du Kenkyuujo inaccessible à tous.