Le fruit défendu. Cette pomme d’un rouge vif et luisant qui causa la perte d’Adam et Eve. Ce fruit juteux et dégoulinant de plaisir qui détenait l’avenir de l’humanité en son cœur. Comment pouvait-on s’en passer ? Cela relevait de l’exploit. Depuis qu’Aokiji et Setsuna y avait gouté, il ne pouvait plus s’en passer. Tout prétexte était bon à prendre lorsqu’il s’agissait de déguster ce fruit. Dans leurs appartements, dans leurs bureaux, dans la forêt, à la montagne, à la rivière, dès qu’ils avaient l’occasion, ils dégustaient. C’était surement car ils étaient encore dans l’âge d’or de leur relation. Cette période, parfois trop courte, où tout va bien. Aucun nuage ou orage ne sauraient atténuer la chaleur du soleil qui brulait entre eux. D’ailleurs, cette frénésie gustative pouvait parfois s’avérer plutôt gênante.

En effet, aujourd’hui le Samui et sa compagne avait rendez-vous avec Yuki. Une réunion de Bras droit donc, où devrait de toute évidence être discuté de nombreux points important concernant le Shûkai, notamment la mise en place du système de défense de la cité. Ils furent donc convoqués très tôt le matin par la jeune Samui. Ayant plus d’expérience et d’influence à ce poste, et ce sujet relevant en grande partie des fonctions de sa section, Aokiji comprenait tout à fait que sa cousine éloignée prenne de telles initiatives. Cependant, le jeune couple ne pouvait pas partir sans avoir pris un petit déjeuné… Ce dernier fut plus long que prévu et ce fut donc essoufflés que les deux bras droit arrivèrent sur les lieux, le bureau de Yuki.

« Excuse-nous, Yuki. Nous avons rencontré, hum, un léger imprévu. Mais je crois qu’il a été parfaitement prit en main. T’en pense quoi, Setsuna ? »

L’adolescente ne sembla pas trop énervée par leur retard, et envoya même un clin d’œil au blond, accompagné d’allusions douteuses à peine voilées. Aokiji tenta de dissimuler sa gêne du mieux possible, mais cela ne s’arrangea guère alors que Yuki leur présenta deux trousseaux de clés. Il s’agissait apparemment des clés de leurs appartements de fonction. Car oui, les bras droit bénéficiaient de certains privilèges. Une bonne nouvelle donc, du moins ce fut sans compter l’hésitation de la petite Samui. Elle se demandait si le couple souhaiterait partager le même appartement désormais. Le visage d’Aokiji passa au rouge vermeille en une fraction de seconde. Comment était-elle au courant pour lui et Setsuna ? Etait-ce si évident ? De plus, ils n’avaient pas encore abordé la question du logement, ce qui était pour le coup très embarrassant. Le Samui prit donc sur lui afin de gérer au mieux cette situation pour le moins délicate.

« Euh… Nous apprécions ta considération Yuki, mais nous allons nous contenter chacun de notre appartement pour l’instant. »

Le jeune homme afficha donc un large sourire malgré l’embarras. Il espérait secrètement que Setsuna soit du même avis. Ils n’avaient pas encore eu cette discussion mais deux appartements, l’un à côté de l’autre c’était déjà pas mal. Ils verront bien comment les choses évoluent. Et puis pour l’instant, ils avaient des choses encore plus sérieuses à discuter. Tant que ça pouvait le sortir de ce guêpier…

Bon ben on était grillés hein? Qu'on se le dise! Je ne sais pas comment ma senseï avait eu vent de ma relation avec Aokiji. Bon bien sûr je l'avais embrassé à leur départ à Mizu no Kuni mais tout de même, rien n'était officiel. Mais d'un autre côté, venant du bras droit des renseignements, ce n'était pas étonnant. Qui sait combien d'espions elle pouvait avoir sous ses ordres? Et puis j'étais son élève, normal qu'elle s'inquiète de moi. Je n'étais pas offusqué par ses insinuations à peine voilà mais plutôt gênée. Je n'avais guère d'expérience dans le domaine des relations charnelles - même si elles commençaient sérieusement à s'étoffer vu notre rythme de vie à Aokiji et moi - et encore moins l'habitude d'en parler. Alors avec ma maîtresse...

- "Heu... oui oui, nous avons eu un petit imprévu! Mais comme l'a dit Aokiji la prise en main était parfaite! Enfin je veux dire..." merde! "On l'a réglé rapidement ne vous inquiétez pas!"

Si j'avais pu disparaître sous terre je l'aurais sûrement fait à cet instant. À défaut je me contentai de détourner le regard comme si je trouvais un intérêt certain à quelques livres soigneusement rangés dans un coin de la pièce. Si Aokiji se mettait lui aussi à faire des allusions j'étais foutue. Déjà guère douée pour les relations sociales, je l'étais cent fois moins lorsqu'il s'agissait d'insinuations du genre. Mais fort heureusement Yuki ne semblait pas s'en offusquer et trouvait même tout ceci amusant visiblement. Ce qui ajoutait encore à ma gêne et se traduisit par une magnifique rose qui vint empourprer mon visage d'ordinaire si impassible...

Vint le moment d'obtenir les clefs de nos nouveaux appartements. Lorsque ma senseï nous demanda si nous souhaitions en partager un j'eus la confirmation qu'elle savait. Comme si ce n'était déjà pas assez clair avant... Mais il y avait toujours ce petit doute, ce quelque chose qui me laissait encore une chance d'échapper à la vérité. Tandis que maintenant... Aokiji refusa et j'en fus soulagée. Déjà parce que si notre relation en était à son âge d'or, j'avais encore besoin d'instants juste pour moi et lui aussi, sans doutes. Ensuite parce que si monsieur faisait des bêtises il pourrait aller dormir ailleurs que dans ma couche. Et puis on évitait également que les gens qui n'étaient pas au courant pour nous deux se posent trop de questions. À supposer qu'il y en ait encore...

- "Des appartement séparés, oui! Ce sera parfait!" approuvai-je en jetant un regard à mon conjoint.

Comme je le faisais lorsque la situation me dépassait ou que les discussions prenaient une tournure qui me mettait mal à l'aise, je décidai de revenir au sujet qui nous amenait en ces lieux. Une discussion au sujet de la nation et précisément sur ses défenses. C'était plus terre à terre et sûrement moins excitant, mais ça restait primordial...

- "Alors Yuki-senseï? Pourquoi vouliez-vous nous voir précisément? Votre message parlait des défenses mais y a-t-il un point en particulier que vous souhaitiez aborder?"

Je n'osais pas prendre place sur l'une des chaises en face du bureau. Pourtant je pense que ça aurait été notre droit puisque nous étions égaux en terme de responsabilités et grade au sein de l'Alliance. Mais pour moi Yuki restait ma supérieure et m'avait tant apporté que je n'arrivais pas à la dissocier de la maîtresse qu'elle avait été et restait encore aujourd'hui. J'attendis donc qu'elle nous invite à nous installer et restai bien droite en face d'elle, les mains dans le dos.

Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer. Setsuna interrogea donc sa senseï sur l’ordre de la réunion du jour. En effet, elle voulait discuter autour du sujet de la défense de la cité, mais les deux Chûnin voulaient tout de même plus de précisions. Aokiji remarqua la petite grimace de Yuki alors que la brune recentrait la discussion. La Samui aurait surement voulu développer le sujet Aokiji/Setsuna, mais malheureusement pour elle, le couple souhaitait tout de même garder une certaine intimité. Surtout dans un contexte supposé être très sérieux.

Le bras droit du Jôhô lâcha donc l’affaire et débarrassa une table en bois présente dans son bureau afin d’y disposer une large carte. Ses deux homologues se rapprochèrent donc, afin de poser les yeux sur le parchemin. Il s’agissait d’une représentation très détaillée et extrêmement bien réalisée du Shozaichi. Décidemment, la section d’informations du Shûkai faisait du bon boulot. Aokiji scrutait donc les plans attentivement, se doutant un peu du premier point que le trio allait aborder. En effet, de nombreuses failles au niveau du système de sécurité avaient déjà été répertoriées au sein de la cité, et même s’il avait été demandé à chaque officier d’augmenter leur vigilance, cela ne serait bien évidemment pas suffisant. Il fallait mettre en place d’importantes mesures, quitte à réformer certains points. Le jeune homme était donc tout à fait d’accord avec la déclaration de Yuki, à laquelle il n’avait aucune objection.

« Oui, je pense que nous serons tous d’accord sur ce point. »

Aokiji se tourna alors vers Setsuna afin de voir ce qu’elle en pensait. La Samui poursuivit ensuite, et comme le bras droit de l’Oda l’avait supposé, il fallait réformer. C’était donc pour cela que les seconds du Triumvirat s’étaient réunis aujourd’hui. Ils écoutaient donc attentivement les paroles de Yuki avant que cette dernière finisse par leur demander leur avis. Comment pourraient-ils améliorer le système de défense du Shozaichi ?

Le Samui pencha donc immédiatement sur la question mais également vers la carte. Il se remémora donc ses expériences depuis son arrivée au Shûkai afin de déceler une faille qu’il aurait pu observer et qui pourrait être amélioré. Très vite, un point, un peu évident peut-être, lui vint à l’esprit et il le partagea donc avec ses homologues ici présentes.

« A mon avis, nous privilégions beaucoup la sécurité aux portes du Shozaichi, ce qui est en soi, est tout à fait compréhensible. Cependant, nous avons peut-être un peu trop tendance à négliger le reste du rempart ceinturant la cité. Certes, nous effectuons des patrouilles à l’intérieur et à l’extérieur des murs, mais si celles-ci étaient réellement efficaces, nous ne serions pas là aujourd’hui. »

Aokiji apposa donc son index sur la position représentant les portes du Shozaichi sur la carte. Puis d’un mouvement circulaire, il longea du doigt la ceinture de protection de la cité.

« Nous devons renforcer nos défenses sur la totalité du rempart. Avoir une présence beaucoup plus élaborée à des points stratégiques et qui pourraient assurer une surveillance permanente et efficiente dans un premier temps. Mais qui pourrait également avoir aussi bien une fonction défensive qu’offensive. Hum, des avants postes peut-être ? Vous en pensez quoi ? »

Le Samui chercha donc du regard ses deux collègues. L’ébauche qu’il avait proposée leur semblait-elles intéressante ? Si, oui, comment développer cette idée ?

Le sujet se centra donc sur des choses plus sérieuses et moins frivoles allons-nous dire. Ce qui me soulagea au plus haut point. Je n'aimais déjà pas parler de moi alors de ma relation avec un homme. Qui plus est de la même famille que ma senseï alors que cette dernière se trouvait dans la pièce. Ce fut donc avec un certain plaisir que je me rapprochai de la table alors que la bras droit du Joho en retirait les différents bibelot pour déplier une carte de la capitale. Une fois maintenue en place par quatre statuettes de glace que j'observai un court instant avec intérêt, je pris appui sur mes mains pour me pencher sur le plan tandis que ma maîtresse expliquait qu'elle avait eu une réunion avec les capitaines et qu'ils s'étaient accordés à dire que la défense laissait à désirer.

Je fus prise d'un léger stress en repensant à la discussion que j'avais eu avec Kakeshuou quelques jours plus tôt. J'étais chargé de renforcer les défenses et certains pensaient sûrement que j'avais échoué dans ma tâche de bras droit du Buki et même d'intendante vu l'absence de Suoh. Est-ce qu'ils avaient parlé de mon incompétence? Yuki ne semblait pas me reprocher quoi que ce soit alors peut-être que le capitaine de l'Oda avait gardé son avis pour lui sur ce coup-là. Quoi qu'il en soit je fus reconnaissante à la Samui de ne pas s'attarder sur le sujet ou même de chercher des responsables à tout ceci. Aokiji confirma les impressions de ma senseï et je hochai à mon tour positivement la tête.

- "Oui nous sommes d'accords, en effet!"

Fort heureusement notre discussion semblaient plutôt portée sur l'avenir et non sur les torts de chacun ce qui laissait présager d'une issue favorable à cette réunion. J'écoutai attentivement l'avis de ma senseï puis celui de mon conjoint qui s'attarda un instant sur le fait que nous axions trop notre défense sur la porte principale. En effet, ce n'était pas faux mais pas un mal non plus à vrai dire puisque c'était l'accès principal à la capitale. On ne pouvait guère la négliger mais il avait raison en disant qu'il fallait également penser au reste de nos défenses à égale valeur.

Il proposa alors la création d'avant-postes sur le périmètres de défense, ceux-ci ayant comme vocation aussi bien la défense que l'attaque. Je me remémorai alors une récente mission avec Van, un autre élève de Yuki, aux frontières de la pluie. Mouais, pourquoi pas après tout...

- "C'est une bonne idée à mon sens! Non seulement ça nous permettrai de voir venir le danger de plus loin mais également, comme la souligné Aokiji, de nous offrir une défense et même une capacité offensive supplémentaire." je détaillai plusieurs points sur la carte. "Si nous les plaçons à équidistance l'une de l'autre on pourrait ainsi avoir un contrôle absolu sur les environs proches de la capitale tout en nous assurant une surveillance accrue de la zone. Peut-être un modèle basé sur nos tours de gardes aux frontières?"

Tant qu'à faire, pourquoi ne pas les rendre plus efficace encore. Je savais que les sceaux pouvaient faire des miracles lorsqu'ils étaient bien utilisés. Aussi pourquoi ne pas coupler une architecture solide à ceux-ci? Sachant que ma senseï était une spécialiste dans ce domaine, c'est donc vers elle que mon regard se leva:

- "Senseï, serait-il possible d'utiliser des sceaux pour accroître leur efficacité?" questionnai-je avec curiosité. "Peut-être en faire les bases d'un système de défense qui pourrait protéger l'ensemble de la capitale? J'ai entendu dire que dans le passé des shinobis réputés avaient élevés des dômes de protection qui pouvaient couvrir une vaste zone. Est-ce que c'est possible selon vous?"

Novice dans ce domaine, je laissai donc le soin à la bras droit du Joho d'exprimer son avis. J'avais la conviction que nous avions la possibilité de poser les bases de quelque chose de grand, de puissant...

La réunion avançait. La discussion battait son plein. Des idées intéressantes étaient proposées puis développées par le trio. Leur collaboration se déroulait sans accro pour le moment. Il semblait il y avoir une certaine cohésion de groupe naturelle alors, qu’en y réfléchissant, il s’agissait de la première fois que tous les trois se retrouvaient seuls dans une pièce et surtout dans un tel contexte. Setsuna et Yuki entretenaient bien entendu une relation élève-maître depuis un certain temps déjà. Ils avaient donc l’habitude de travailler ensemble. Aokiji et Setsuna eux, et bien, pas besoin d’entrer dans les détails vu qu’apparemment tout le Shozaichi était au courant, mais oui, eux aussi étaient très proches. Et au de-là de l’aspect personnel, ils eurent l’occasion de travailler ensemble à plusieurs reprises lors de missions ou de simples entrainements. Et enfin, Yuki et Aokiji appartenait au même clan. Cela pouvait paraître superficiel, mais en réalité, l’appartenance à un même groupe pouvait briser bien des barrières.

Enfin bref. L’idée des avant-postes avaient été bien accueillie par les deux jeunes femmes. D’ailleurs proposa une disposition des plus intéressantes. Placer les tours à équidistance afin d’assurer une certaine optimalité au niveau de la portée et par extension de l’efficacité de ce dispositif. La Samui s’empressa alors de faire un essai sur la carte, afin de créer une sorte de maquette. La disposition proposée par Setsuna se trouvait être applicable. Elle proposa même de créer des sceaux afin de solidifier ce dernier, ce à quoi Yuki réagit au quart de tour. En effet, elle était une spécialiste du Fuinjutsu après tout.

Ils avaient plus ou moins développé une idée qui leur convenait à tous. Mais il fallait maintenant discuter de l’aspect logistique de ce nouveau système de défense. En effet, il fallait arrêter une date pour le début des travaux. Prévoir les ressources nécessaires à cette mise en place, aussi bien sur le plan matériel qu’humain. Ils discutèrent pendant plus d’une heure, et finirent par mettre à plat toutes les idées et élaborer un plan pour la mise en place. Une fois tout le monde d’accord, les trois bras droit s’échangèrent des regards, comme pour se congratuler mutuellement d’être arrivé à une entente. Ils avaient un plan en main, maintenant il fallait le mettre application.

« Bon, je pense que nous avons tous les éléments en main. Il ne reste plus qu’à mettre tout cela en place. »

Setsuna et Aokiji saluèrent alors la Samui qui les reconduit à la porte. La réunion avait été fructueuse et chacun pouvait maintenant vaquer à ses occupations.

C'était tout à fait appréciable de voir que nous pouvions travailler de concert et que notre discussion portait ses fruits. Nous mettions peu à peu en place le développement de tours de surveillances et chacune de nos idées complétaient à merveille celles des autres. Yuki utilisa le plan pour vérifier le nombre d'édifices nécessaires et nous nous rendîmes compte assez rapidement que leur nombre devait être de quatorze. Ca allait demander un travail considérable pour leur mise en place, aussi bien en terme d'hommes, de matériel ou encore de ryos. Mais la sécurité de nos concitoyens n'avait pas de prix et il était de notre devoir le plus élémentaire de protéger notre capitale.

Nous étions membres d'une jeune alliance jeune promise à un bel avenir si tant est que les autres puissances du monde shinobi nous laissent cette opportunité. Nous avions des ennemis. Les Furyous, les Nukenins ou encore les éventuels personnes infiltrées pour le compte de nations ou organisations étrangères... Et il ne fallait pas seulement se contenter de voir venir mais également prendre les devants. Une chose que Yuki nous avait apprise à moi ainsi qu'à ses autres élèves. Ce n'était rien de plus que de la mise en pratique même si l'échelle se portait sur toute une capitale. Ce projet m'enthousiasmait ne serait-ce que par son ampleur. Oui, nous allions réussir quoi qu'il nous en coûte...

- "Oui ça me semble tout à fait convenable!" répondis-je à la question de ma maîtresse. "Si la priorité reste la nécessité de nous prévenir d'une attaque nous pouvons envisager une foule d'améliorations pour le développement de ces tours! Une fois qu'elles seront construites nous aurons toujours la possibilité de les moduler selon nos besoins! Un système de communication tel que les brasiers me semble cependant nécessaire dès leur conception! Pour le reste nous nous en remettrons à l'avis des spécialistes Fuinjutsu ainsi qu'à vos grands-parents!"

Je n'étais guère douée dans ce domaine aussi il fallait mieux que je laisse ma place dans l'élaboration de ces sceaux. Chaque soldats de l'alliance avait ses points forts mais aussi ses points faibles. Et les reconnaître n'était pas une honte. Dès lors j'allais me remettre à l'avis de ceux qui s'y connaissaient dans ce domaine ô combien complexe, aidant de mon côté comme je le pouvais. J'allais d’ors et déjà allouer des ressources humaines pour la construction de ces tours et la sécurité des chantiers. Il s'agissait de garder leurs plans secrets et d'empêcher les curieux de trop s'en approcher puisque nous allions baser une partie de nos défenses sur ce dispositif.

La discussion dura encore une heure supplémentaire pendant lesquelles nous échangeâmes sur les différentes possibilités qui s'offraient à nous, leurs avantages ainsi que leurs inconvénients. Le tout dans le but d'offrir un plan aussi complet que possible et être capables de répondre à toute les questions de nos supérieurs. Je n'avais guère ce problème puisque Suoh était dans le comas. Mais il faudrait également que Kakeshuou et Homura donnent leur avis sur le sujet et, surtout, l'approuvent. Nous n'étions que les instigateurs du projet, pas vraiment les décisionnaires finaux.

- "Oui, je suis de l'avis d'Aokiji!" lorsque ce dernier conclu que nous avions tout en main. "Soumettez ce projet à vos supérieurs et partez du principe que vous avez l'aval du Buki! Une fois leur réponse données nous commencerons la construction de ce projet! Je propose que Yuki en soit la responsable et que nous l'épaulions vu qu'elles maîtrises les sceaux et à l'instigatrice de cette réunion!"

Nous étions tous d'accords et c'était tant mieux! Je saluai ensuite ma maîtresse avant de sortir du bureau en compagnie de mon amant. Nous avions bien travaillé et tout travail mérite une récompense n'est-ce pas? Celle que j'avais en tête pour lui risquait fort de lui plaire, à n'en pas douter. Et puis il était temps de découvrir nos nouveaux appartements...