Rock and Rocket. Your're a death machine for a life ! [Feat Rantan]

Music ♫:

-Quoi ?

Bosser avec les bons outils ça peut toujours servir. Après, il fallait les avoir les outils et ce n'était pas réellement le cas pour Ran, qui comptait se faire une journée bricolage chez lui pour continuer ses projets de caves secrètes. Il se rappelait de ses dernières expérience dans son labo, alors qu'il recevait la visite d'une jeune femme pour un sujet délicat. A ce moment là, il travaillait sur un genre de téléporteur qui allait grandement l'aider pour son grand projet. Mais voilà, le saibogu avait oublié quelques unes de ses affaires dans son labo, ce qui lui faisait perdre du temps au final. Les gens étaient bien affairés aujourd'hui, tellement que circuler était aussi devenu synonyme d'esquiver des personnes qui ne regardaient pas où elles mettaient les pied. Sur le chemin, quelque chose attira l'attention du jônin. Alors que beaucoup faisaient des tâches de logistiques plutôt basiques, Ran aperçu une jeune femme qui avait l'air très concentré sur ce qu'elle faisait. C'était rare que l'homme passait par le Kenkyuujo mais après tout ce temps, il n'avait jamais vu cette personne par ici. Peut être un concours de circonstances qui a fait qu'il ne se croisait pas d'habitudes...

Sa curiosité étant maintenant attisée, Ran se dirigea vers la salle où travaillait la jeune femme qui avait bien l'allure d'une mécano. En se rapprochant, le saibogu constata qu'elle travaillait sur une arme qu'il n'avait jamais vu auparavant. Frappant à la porte il attendit quelques secondes. Apparemment elle n'entendit rien. Il se rapprocha alors, constatant que le bruit ambiant et la musique l'empêchait certainement de l'entendre. Ran tapota alors l'épaule de la jeune femme. Elle le scruta pendant un moment, comme pour essayer de voir si elle le connaissait. Le jônin quant à lui découvrit une jolie jeune femme, cigarette à la bouche, qui lui rappelait étrangement quelqu'un qu'il connaissait mais il ne pouvait pas vraiment y mettre un visage ou un non. Le premier mot de la jeune femme fut aussi gracieux que sa tenue vestimentaire. Ran regarda autour de lui et commença à marcher dans le labo examinant ce qui s'y trouvait.

Salut, moi aussi enchanté de te connaître.

Il fallait dire qu'au vu de l'accueil chaleureux, il ne fallait pas s'attendre à grand chose de la part du saibogu qui répondit par du sarcasme. Sans toucher, il regardait les différents instruments que la jeune femme possédait et on pouvait dire qu'elle savait s'équiper. Il choppa un boulon et le scruta sur tous les angles sans but particulier.

Je passais par là et j'avoue avoir été intrigué par l'arme sur laquelle t'es en train de bosser.

Ran reposa le boulon sur le bureau et se rapprocha de la jeune femme.

La seconde chose est que je suis sûr de ne pas t'avoir rencontré, mais que ton visage est tout de même familier.

Il me répondit d'un ton des plus sarcastiques. Bougre du ciel, qu'est-ce que je pouvais aimer cela. Il était tantôt agréable de rencontrer quelqu'un doté d'une certaine réparti et qui, par-dessus tout, ne me craignait pas. En quelques mois de bricolage au Kenkyuujo j'étais parvenue à effrayer plus de la moitié du clan avec mes expériences ainsi que mon comportement, jugé pour la plupart « intolérable ». Mais bon, il ne s'agissait que de mots et cela m'importait peu. Toujours fut-il que sa remarque attira mon attention avec suffisamment d'intensité pour la détourner de Sharky, du moins pour un temps. Visiblement mon matériel l'intriguait comme mes inventions. Quoi de plus normal pour la génie que j'incarnai ? Chacune des pièces que je fabriquai renfermai son propre potentiel caché, même ce petit boulot qu'il tenait dans la main et qui... Non... Je ne supportai pas que l'on touche à mon matériel... surtout sans mon autorisation. Je ne me fis guère prier pour lui arracher la quincaille des doigts d'un ample geste du bras afin de la saisir dans ma main, avant de la reposer sur mon plan de travail.

-Désolée beau gosse, mais on ne touche qu'avec les yeux.

Je disais cela avec une certaine ironie. Pour dire vrai, je ne trouvais pas cet homme spécialement attirant, bien au contraire. En effet, il arborait un faciès d'une banalité des plus affligeante. Dans le genre, on ne faisait pas plus random. Cela avait au moins le mérite de ne pas attirer l'attention sur lui. Tandis que je le dévisageai de bas en haut, je tentai dans le même temps de me remémorer ce que j'avais pus lire sur lui dans les dossiers nominatifs du clan.

D'après ce dont je me rappelai, ce type était un vrai malade. Sa pensée d'ordre étant justement de n'obéir à aucun ordre. Il ne devait son grade de juunin qu'à sa redoutable efficacité durant les missions. J'avais donc devant moi un grand rebelle solitaire ou plutôt une grande gueule solitaire. Voici qui s'avérait intéressant. Qui plus cela étant ce dernier avait l'air de porter un intérêt tout particulier à Sharky. En soit cela me flattait davantage que cela ne me dérangeait. Je n'étais guère comme mes homologues aigris avides de secrets qui conservaient jalousement leur invention aux fonds d'un coffre fort dans leur cave. Mon idéologie de la technologie Saibogu étant qu'elle soit partagé et accessible à tous. Plus nous étions nombreux à la maîtriser et plus le village s'en verrait renforcé.

-Ce système n'est guère inédit. J'en ai repris le concept de notre module d'artillerie centrale pour fabriquer ce modèle portatif.

Ce faisant, j'écrasai ma cigarette dans mon cendrier puis éteignis ma radio afin que nous ayons tout à loisir de nous entendre penser.

-Tu veux en savoir davantage ? Lui demandais-je moi-même curieuse de découvrir ses compétences en la matière.

Je l'écoutai alors expliquer la deuxième raison l'ayant menée à moi. Comme quoi, visiblement, mon visage lui disait quelque chose. Voilà qui était étonnant... Je ne pus réprimer un sourire amusé devant ce constat.

-Ho, tu sais, on me dit souvent cela. A croire que j'inspire la confiance chez autrui. Expliquais-je avec malice tout en haussant les épaules.

Sur ces mots je rabattais mes lunettes protectrices sur mes yeux, puis fis pivoter mon tabouret pour me retrouver dos à lui. Je rallumais mon soudeur raiton fermement décidée à fixer définitivement la contre-masse de l'engin. Concentrée sur mon travail, je gardais cependant une oreille attentive envers lui.

-Si tu as des questions sur un des deux sujets dépêche toi de les poser avant que je n'ai finis de rassembler la bête.

Ce qui était sûr, c'est que cette jeune femme avait l'air d'avoir son petit caractère, les réponses données ainsi que l'accueil chaleureux dont le jônin le démontraient parfaitement. Ran avait commis un petit crime qui était celui de s'être emparé d'un boulon pendant quelques secondes, soudainement arraché des doigts par la mystérieuse mécano. Même le plus petit des boulons étaient un trésor à ne pas toucher sous peine de se prendre la foudre de la saibogu. Chose qu'il ne craignait pas mais en même temps il réagirait un peu pareil si cela avait été lui. Le jônin reconnut sans peine l'ironie de cette dernière quand elle lui lança « beau gosse » un peu vexant, même si l'homme était assez indifférent à la mécano.

Très bien, regarde, je laisse mes mains dans mes poches

Il joignit le geste à la parole, avec nonchalance. Elle le regarda un instant, comme pour essayer de le sonder, en apprendre plus. Mais ça avait l'air d'être autre chose pour Ran qui avait l'impression d'avoir raté quelque chose. La jeune femme finit par lui répondre concernant son « oeuvre » qu'elle était en train de retaper. Il regarda vite fait la dite arme qui était sensé faire un gros boom comme une pièce d'artillerie. Elle lui demanda s'il voulait en savoir d'avantage sur les sujets questionnés par le jônin qui en profita pour dire ce qu'il en pensait.

C'est juste sensé faire « boom » alors ? Ce serait dommage, vu la taille du truc on pourrait y installer de petites améliorations bien sympa ici. Ou bien avoir quelque chose multi-usage.

L'homme continuait de tourner un peu dans l'atelier alors qu'il parlait, regardant à l'extérieur ce qu'il se passait. Un type avec une caisse pleine de matériel attirant quelques secondes son attention. Le type était tellement chargé qu'il ne pouvait pas voir devant lui et ce qui devait arriver arriva, il percuta quelqu'un et la caisse tomba laissant échapper un gros boum. Le comique de la scène fit sourire Ran qui plaignait le pauvre homme qui se faisait crier dessus par quelqu'un qui devait être son supérieur. Se retournant vers la saibogu et son arme il n'était pas sans savoir suite à ce qu'il venait de dire, qu'elle avait certainement prévu le coup, mais bon depuis que cette conversation cachait presque un combat de sarcasmes, c'était comme s'il s'était mit le flanc à découvert mais bon, c'était ce qu'il fallait pour que les choses avancent un peu. La mécano avait haussé les épaules et avait répondu avec une expression qui montrait un peu qu'elle laissait durer le suspens. Car inspirer la confiance à autrui avec de telles manières n'étaient pas forcément la meilleure façon. A son tour, Ran fit un effort pour trouver ce qui le troublait chez elle mais il n'y arrivait pas.

Inspirer la confiance chez autrui, c'est pas tout à fait ce que j'aurai dit. Peut être un nom m'aiderait. Du coup je me présente, je m'appelle Ran.

Peut être un nom allait l'aider mais ce n'était pas dit. Cependant il était possible qu'elle veuille faire durer le « plaisir ». Et encore même si elle disait son nom, il n'était pas sûr que le saibogu se rende compte de qui elle était. Au final il ne savait plus trop par quoi il était le plus intrigué : L'arme dont elle s'occupait, ou l'identité de la personne ? De plus il aurait apparemment une limite de temps : celle de l'assemblage de l'arme.

C'était que le grand monsieur pouvait en avoir des idées intéressantes dans sa petite tête banal. Petite tête banal qui commençait à lui donner des airs plutôt sympathique à mon sens. Sympathique dans le sens plutôt sympathique, oui. Le fait de customiser Sharky pouvait se révéler assez intéressant en soit. Malheureusement mon pauvre engin de mort et de destruction n'était pas encore totalement au point. Je préférai ne pas l'encombrer avec du matériel encore plus instable au risque de voir tout ce bel amas de ferrailles me sauter à la figure.

-Pas bête, mais je dois d'abord finir de régler tous les problèmes qu'il me cause. C'est un peu comme avoir un enfant... Un enfant avec un potentiel destructeur sacrément balaise !

Il fallait bien que je lance quelque petite fleur à mon bébé qui jadis, avait littéralement amoché tout le flanc d'une montagne par des dizaines de cratères impactés d'obus. J'eus une pensée nostalgique en repensant à ces superbes vacances au pays des Oiseaux. Nul doute que la garde du pays devait garder un mauvais souvenir de mon passage. Aussi, il y avait eut cette Miaë, une fille vraiment au top avec qui j'avais...

Je fronçais des sourcils, incertaines, sous mes lunettes de protection, me demandant d'où provenaient toutes ces images que j'avais en tête. Comment était-ce possible ? Je n'avais tout de même pas... Non, ce n'était pas moi... Cela ne pouvait être moi, j'avais probablement du rêver ces événements. La mécanique des songes étaient une chose des plus mystérieuses qui soit, nul doute qu'elle aurait put m'entraîner dans ce genre d'aléa contre mon gré. Cette conclusion me semblait plutôt satisfaisante, pourtant, je ne pouvais m'empêcher détacher mon esprit de ces images si... explicites...

Marquant une pose dans mon travail afin de reprendre mes esprits, je reposai une nouvelle fois mes lunettes sur mon front et dégoupillai une gourde d'eau dont je bus plusieurs rasades. Dans le même temps j'écoutai Rantan qui se présentait en y allant jusqu'à douter de l'authenticité de mon altruisme. Il désirait connaître mon nom, malheureusement je n'étais toujours pas décider à le lui dire. J'essuyai du revers du bras mon front perlant de sueur. Décidément, il faisait bien chaud dans cette atelier. Peut-être qu'un peu d'air frais ne m'aurait pas fait de mal.

-Tu as raisons, je ne suis pas vraiment des plus appréciées au sein du village, comme dans ce clan. Beaucoup doivent même me détester sans que je ne le sache. Finis-je par avouer avec une certaine désinvolture dans la voix.

Mes yeux déposèrent un regard à la fois hautain et taquin sur le vétéran. Pour ne pas connaître la fille de son propre chef, il faisait fort, d'autant plus si la fille en question n'était d'autre que moi. Croisant les jambes sur mon tabouret je lui adressai un sourire qui devais me donner l'air bien orgueilleuse en cet instant. J'allais trifouiller dans un l'un des tiroirs de mon plan de travail pour en ressortir un parchemin. Sur ce dernier se trouvait les inscriptions « Rocket Shark 3000 ». Je le tendis à Ran, mais le retirai immédiatement alors qu'il s'apprêtait à le saisir. Mon sourire s'élargit.

-Dans ce monde il existe deux catégories d'individus. Ceux qui me sous-estime et ce qui savent mesurer mon potentiel à sa juste valeur. Les deuxièmes sont mes amis, tandis que les autres n'ont aucunes considérations à mes yeux.

Je posai le parchemin juste à côté de mon arme, puis repris ma soudure. J'avais hâte de terminer afin de pouvoir m'aérer l'esprit. Mes neurones commençaient à chauffer sérieusement.

-Nous allons jouer à un petit jeu Rantan. Si tu parviens à deviner mon nom avant que je n'ai finis de rassembler mon arme je t'offre les plans de cette dernière auquel cas tu devras me payer un coup à boire. Et puisque je suis dans mon bon jour, je vais te donner un autre indice. Sache qu'il est fort probable qu'un jour tu te retrouves sous mes ordres.

Évidement il n'était que question de taquinerie. Malgré que je fus la fille de mon père, il m'était totalement inconcevable de devenir un jour la chef de mon clan.

Une chose qui n'avait pas échappé à Ran, la saibogu était très fier de son œuvre dont elle continuait de s'occuper. Les suggestions émises par le jônin furent étonnamment bien prises ; en effet ce dernier s'attendait de nouveau à du sarcasme ou quelque chose dans le genre. En tout cas cela n'allait certainement pas lui manquer. Répondant à son commentaire concernant l'identité de la mécano, elle avoua ne pas être des masses appréciées dans le village et même au sein du clan. Cela surprenait à moitié Ran, car en effet quand on accueillait froidement quelqu'un qui passait par là... C'était pas forcément sympa. Cependant l'homme se reconnaissait un peu là dedans. Il était arrogant et l'ouvrait beaucoup mais cela lui coûtait la colère des gens autour de lui. En revanche elle lâcha ça avec désinvolture, montrant que c'était pas quelque chose qui l'embêtait plus que ça. La jeune femme finit par poser son regard vers moi, n'ayant toujours pas décidé de donner son nom, elle gardait un avantage et une certaine « hauteur » sur moi. Son sourire montrait combien la situation lui plaisait à l'instar de Ran qui commençait à en avoir marre de ce petit jeu. La saibogu lui tendit ensuite ce qui semblait être les plans de son arme. Ne sachant pas trop ce qui se passait, le jônin commença à tendre le bras pour le prendre, jusqu'à ce qu'elle finisse par le retirer tout de suite après.

Mais qu'est ce qu'elle veut bordel ? Se demanda Ran. En effet, ça commençait à bouillonner en lui assez sévèrement. Il n'aimait pas ne pas être en contrôle de la situation, et surtout qu'on le fasse tourner en rond comme ça. La saibogu posa le parchemin à côté de l'arme et retourna à sa soudure avant de reprendre la parole. Elle annonça qu'ils allaient jouer à un jeu.
Parce qu'on joue pas déjà peut être ? Pensa Ran. Si le jônin devinait l'identité de la jeune femme, il remportait les plans, dans le cas contraire, il devrait payer la premier tournée au bar. Elle lui donna un indice. Lorsqu'il entendit ce que c'était il se mit à rire.

Ah ouais ? Franchement je ne te le souhaite pas. J'ai une certaine réputation avec la hiérarchie... Enfin bref je t'épargne les détails.

Il regarda autour de lui et trouva un tabouret qu'il tira vers lui et s'assit, posant ses coudes sur ses jambes tout en regardant la mécano. Ran espérait juste qu'elle ne lui fasse pas tout un plat pour avoir emprunté un siège pour s'y asseoir. Vu qu'elle n'allait pas réellement lui en proposer un, autant qu'il prenne les devants. Il repensa à l'indice donné. Même avec ça, il n'avait aucune idée de qui ça pouvait être. ll fallait dire qu'il n'écoutait pas vraiment les bruits de couloirs et il pouvait se passer beaucoup de choses dans le village ou même dans le clan alors une personne au milieu de tout ça... Ran reprit alors la parole

Bon dépêche toi de terminer qu'on aille se le boire ce verre. A mon très, mais très grand regret, je n'aime pas les devinettes.

Ran la regarda avec un léger sourire. Là c'était son territoire, mais au bar, c'était une autre histoire. Et puis il en avait un peu marre de ces petites devinettes. C'était plutôt une personne direct et n'aimait pas trop ce genre de petits jeux. Desfois il pouvait pas vraiment y échapper... Il se rappelait d'une mission où il poursuivit un psychopathe fou d'énigmes... La personne avec qui Ran avait fait équipe pour cette mission était très patiente. Cependant le côté direct du jônin avait failli lui couter la vie dans l'opération. Il fallait dire que le type qu'ils pourchassaient savait comment faire perdre le sang-froid de l'homme. Oubliant cette affaire, il attendit que la jeune femme ait finit.

Pour en revenir à mon travail, je m'apprêtai à toucher au but. Visiblement la situation ne semblait guère mettre à on aise ce cher Rantan dont la patience ne faisait pas partie de ses plus grandes vertus. Cela m'amusait beaucoup. J'aimais à jouer avec des caractères aussi impétueux. Ils étaient souvent facilement manipulable et toujours très prévisible. Malgré cela, malgré qu'il fut mon divertissement du moment, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une certaine sympathie à son égard.

-Ta réputation ? Qui ne l'a connaît pas déjà? Je me doute bien que tu ne serais pas quelqu'un de facile à vivre. Sans doute autant que moi dans le rôle inverse.

J'eus un bref sourire amusé. Il fallait croire que nous, Saibogu, étions d'éternelles têtes brûlées. Sans doute s'agissait-il de ce qui faisait notre charisme, peut-être même plus que nos inventions. Derrière moi, je le devinais qui se torturait les méninges pour découvrir mon identité. Cela fut apparemment vain. Durant les minutes qui suivirent je m'attelais à terminer ma soudure en prenant tout de même mon temps de sorte à augmenter les chances de mon confrère de réussi ce petit paris. J'en vin cependant à éclater d'un rire aigu lorsqu'il me pressa d'achever mon œuvre afin que nous puissions aller boire.

-Je t'aurai cru plus borné que cela... Dis-je en m'essuyant de la main les quelques larmes de rire que sa remarque avait réussi à m'arracher.

Ne m'y étant pas vraiment attendu, cela avait été dit si soudainement qu'il était en quelque sorte parvenu à me prendre à mon propre jeu. Aussi décidais-je de m'appliquer à finir le travail une bonne fois pour toute enfin de passer à autre chose. Lorsque cela fut fait, je retirai mes lunettes, posai mon soudeur et me relevai de mon tabouret.

-On devrait jouer à ce genre de jeu plus souvent. L'alcool est d'autant plus appréciable lorsqu'il est offert par autrui.

Expliquais-je un brin de philosophie dans la voix en levant l'index comme pour attirer son attention sur mes mots. Le parchemin contenant le secret de mon arme en main, je me dirigeais d'un pas déterminé vers la sortie. Avant d'en avoir franchit le seuil je balançai ce dernier par-dessus mon épaule afin de l'offrir à Rantan. Décidément, j'étais vraiment dans mon bon jour. Juste avant de disparaître dans l'angle du couloir je m'arrêtai pour lui faire face, un sourire espiègle courait sur mes lèvres. Pour le coup je brûlais d'envie de lui dévoiler mon identité ne serait-ce que pour constater de sa réaction étonnée. Une fois encore l'ironie fut au rendez-vous.

-Je suis Oniri Saibogu, la fille de ton bien aimé chef. On se retrouve d'ici une heure à l'entrée Heaven's Night. A plus tard beau gosse !

Ce faisant je pris la direction des vestiaires dans l'idée de me remettre de cette journée passée dans la crasse et la poussière.

Ran était à moitié surpris quand la mécano lui annonça qu'elle connaissait sa réputation. En même temps il faisait parti des rares shinobis à défier la hiérarchie. Mais le jeune homme avait le caractère de son père qui avait fait la même chose en épousant sa mère alors que cette dernière était étrangère au clan. Il n'en avait toujours fait qu'à sa tête excepter avec sa femme qui le arrivait quelque fois à le faire changer d'avis sur certaines choses. D'une certaine manière, le jônin était satisfait de son héritage car il se voyait mal jouer les bons petits soldats. Le Nidaime lui avait utilisé ses shinobis comme des pions sacrifiables. Parfois refuser d'obéir à un ordre pouvait sauver des vies ou même sa propre vie. Et puis le saibogu n'avait pas vraiment d'autres choix que de rejoindre le village et donc de devenir un shinobi de Suna.

Ce n'est pas que je suis pas facile à vivre, c'est juste que je ne suis pas un soldat. Un flic à la limite, mais pas un soldat.

Quand elle apprit que Ran avait décidé de passer directement à l'option « verre gratuit », la jeune femme eut l'air surprise. Peut être même un peu déçue quelque part. Dans tous les cas elle gagnait un verre offert par le jônin, chose qui devait certainement compenser. Son commentaire appuyait d'ailleurs ses pensées. Au final par contre, elle devait se hâter de terminer, sentant probablement l'appel de l'alcool. Alors que les deux saibogu sortaient de l'atelier, la mécano lui balança les plans de son arme que Ran rattrapa sans trop de soucis. Cependant un grand point d'interrogation était dessiné sur son visage. Alors qu'elle allait passer l'angle du couloir, elle se retourna vers le jônin qui resta bouche bée quand elle lui dévoila son identité.

Que... quoi..

Ran décida finalement de refermer sa bouche sagement alors qu'il ne croyait pas ce qu'il venait d'entendre. Saibogu Oniri, la fille de Saibogu Satoshi. Ce dernier et le jônin n'avait pas une relation très amicale. Le premier dédaignait l'autre pendant que le second détestait l'autre. En revanche concernant Oniri, Rantan ne savait plus trop quoi penser... D'une certaine manière elle était très différente de son père. Mais elle jouissait d'une réputation pas très belle en revanche. Cela fit sourire le saibogu au final.
Je pense que ce petit tour au bar risque d'être amusant, pensa Ran.
En effet les deux avaient apparemment un point commun : ils avaient une mauvaise réputation au sein du clan. Il jeta finalement un œil aux plans que la jeune femme lui avait donné. Il allait l'amélioré à sa manière et changer quelques trucs. Sharky junior allait bientôt voir le jour.
Bon je vais déposer ça chez moi puis partir pour le bar.

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