Mon cher ami,

Pardonne mes manières, les circonstances font que mes mots ne correspondent pas exactement à mes pensées, mais l’ombre endort les esprits et les curieux afin de mener à bien ses objectifs. Le serpent ne mord que lorsqu’on le touche, mais reste toujours sur ses gardes comme dit le proverbe. Je t’envoi cette lettre juste pour te donner des nouvelles mon ami, je suis enfin devenu membre du grand village de la feuille, capitale du pays du feu. Je revis, je rencontre énormément de personnes. Mes yeux feuillètent l’ombre et la lumière, j’apprends beaucoup de choses, sur beaucoup de gens, sur les lieux, sur ce village merveilleux qu’est Konoha. Je tisse des liens uniques, je l’espère, serviable à ma cause. Je me dois, maintenant que j’ai retrouver une nouvelle maison, de continuer à progresser, à gagner la confiance des méfiants, mais je n’ai nulle doute sur le sujet, c’est en bonne voie.

Je sais ce que tu penses, car je te connais mieux que tu ne crois, et beaucoup ici te connaissent certainement mieux que moi, mais mon ami, aie confiance en moi, je sais ce que je fais, je suis en sécurité ici. Et je continue à progresser, je lutterais pour atteindre mes objectifs. Cependant, toi et moi ne serons certainement pas d’accord sur la façon de les atteindre. Mais connais-tu ce proverbe : « Plus tu es proche de la complexité, plus tu trouveras le moyen de résoudre le problème » ? Je pense que tu as mal agis en quittant ton foyer, tu as laissé derrière toi un cratère que je cherche à compenser. Laisse moi agir à ma manière sans me juger mon ami, je serais bien plus utile. Je chemine moi-même vers mon propre avenir. Je suis libre au sein de Konoha, je serais loyal envers ce village qui ma offert une seconde demeure. Unicité fait la force de Konoha et je serais le bras armé de Konoha. Je sais pertinemment que le perfectionnisme dont je suis doté sera un sacrifice nécessaire pour Konoha, pour que cette nation retrouve sa force d’antan.

Compte sur moi pour ce que tu veux, après tout, je te suis redevable. Ah mon ami, si tu voyais tout ce que je vois là maintenant, si tu savais tout ce que je sais, si tu apprenais tout ce que j’ai appris, tu en resterais bouche bée. Comme nous le disions souvent, la vie est un échiquier sur lequel les rois déplacent leurs pions. Je ne me sens plus comme un pion, mais comme un fou, pouvant me déplacer avec fourberie, sournoiserie, je me sens plus important qu’un simple pion. Comprends moi et accepte ce que je te dis, mais je te sais intelligent, je sais que dès les premières lignes, tu comprendras que je suis heureux ici, et que je suis plus apte à servir mes objectifs ici que je l’étais jadis.

PS : Le roi sait tout

Gekei Pô, avec toute son affection.

Mon ami.

Sache que j'ai reçu ta lettre, et que ce temps de latence pour faire une réponse convenable était voulu. Si je devais être franc, je devrais dire que je suis partagée entre mélancolie et plaisir. Si tu savais ce que cela éveille en moi, de te savoir à Konoha. Au village de la feuille. Au village que j'ai eu le plaisir de servir pendant des années afin de voir son cœur : les civils, prospérés. Si mon absence fit un vide, j'en suis désolé. Si tu savais, oh combien, la foudre a frappé pour en arriver à un tel résultat. Si tu savais, oh combien, j'ai dû perdre dans la vue de ce habitant les cieux...

Mais les Sacrifices sont constants dans la vie d'un Shinobi. J'en suis conscient. Que tu es dû faire ce que tu as fait est une chose dont tu avais droit de faire. Qui suis-je pour entraver t'a liberté d'action ? Si ta volonté te dicte que tu dois faire ce chemin en compagnie de la feuille, je ne peux que comprendre. Comprendre que tu choisis une autre voix que celle que nous choisissons. Comprendre que celle-ci est plus dangereuse, et semé d'embûche, mais aussi plus avantageuse pour connaître la vérité, et faire preuve d'un perfectionnisme hors du commun.

Mais n'oublie pas, mon ami, d'où tu viens. C'est de cette Unicité, que tu es né, et c'est parce que t'as loyauté que tu as envers toi-même est infaillible que je ne peux juger tes actes.Mais n'oublie pas, mon ami, d'où tu viens. Néanmoins, c'est vers l'avenir que je me tourne.

Pour la famille ? Je crains que l'arrivé impromptu d'un parasite n'affecte notre bien-être. Cette famille que tu délaisses derrière-toi, j'espère que tu en es conscient. Mais n'abandonne pas, car j'assumerai la pleine responsabilité de cette chose le temps de recevoir la connaissance suffisante, afin de savoir si c'est un nuisible ou non. Et c'est parce que, justement, je dois le savoir, que je t'invite à le chercher toi aussi. Peut-être que le Roi en sait quelque chose ? En tous les cas, ne lui demandent pas tout de suite. Où alors, gagne sa confiance. Joue au fou de ce plateau encore plus fou que le nôtre, c'est pourquoi tu vis. C'est ce que tu m'as dit lors de notre rencontre...

Je sais que tout ceci pèse déjà lourd sur tes épaules mon ami, mais j'ose ajouter un poids en plus sur cette montagne suffisamment dangereuse. La pluie pleure, je dois savoir pourquoi. Car les pleurs des cieux doivent devenir miens, le comprends-tu ? Avant que la Foudre ne frappe, avant que le Désert nous envahisse, ils doivent devenir miens. Pour le Sud de la Terre promise, nous y travaillons. Ne t'occupe pas de celle-ci, je suis capable de gérer cette situation...

Nous revoir, il le faut. Mais dans l'obscurité la plus totale. Rejoins-moi là ou le ciel et la terre se touchent, là où l'eau chaude coule du sommet des montagnes, et ou les ténèbres des profondeurs sont encore inexplorées. Là-bas, nous discuterons...

Mais rien ne presse, mon ami, rien ne presse.

S.