Tsukiko attendait Kioshi devant le palais du conseil souverain. Elle avait peut-être droit de l’interrompre mais seulement si l’affaire était d’une grande importance. Actuellement, elle n’avait rien de neuf à apporter et le morceau de papier qui traînait au fin fond de sa poche ne signifiait rien pour elle pour le moment, du moins pas une excuse suffisamment importante pour déranger une seconde fois l’entretien de son maître avec la Kazekage.

Elle s’était donc contentée de s’asseoir et réfléchir de long en large sur les paroles du médecin ou encore celle de Shinji. Elle repensa longuement au protocole, à la vitre brisée ou encore aux événements de cette nuit. Soudainement elle se figea et ses yeux s’agrandirent de terreur. Il y avait un gros souci dans l’histoire. Ou alors, et elle l’espérait, il n’y avait aucun souci et elle était seulement devenue paranoïaque !

Sans tarder, elle fonça tout droit à l’hôpital en laissant un clone devant le Palais au cas où Kioshi sortirait et la rechercherait. Arrivée devant l’établissement à nouveau, elle y entra pour à nouveau se figer dans le hall. Il y avait trop de monde … beaucoup trop. L’explosion d’une aile n’avait guère arrangé les choses et il y avait maintenant un entassement.

« C’est mauvais … Très mauvais. Si le médecin a raison, et si Shinji a raison en disant que le coupable avait toujours une longueur d’avance, cela signifie deux chose : il y a toujours un risque d’explosion ou alors un complice traîne dans l’équipe médicale».

En effet, le protocole préconisait que les haut-gradés soient isolés des autres, mais également isolés entre eux. Cependant, suite à une erreur – volontaire ou involontaire - tous avaient été placé dans la même chambre ou aile.

Si le coupable connaissait tous les protocoles, il aurait pu prévoir d’autres explosifs dans d’autres ailes. En effet, comment saurait-il quelle aile ou quelle chambre ? A moins qu’il n’ait un complice au sein de l’équipe médicale qui profiterait du chaos général pour commettre sciemment une « erreur » au protocole et poser tout le monde au même endroit.

Ou alors elle était complètement en tort.

« Par contre… comment fouiller tout l’hôpital et surtout que chercher … Si aucun senseur n’a senti, ça doit être quelque chose de physique, nécessitant aucun chakra… sauf si la personne cache bien son chakra ou s’il a encore un complice dans les rangs ninjas ».

Est-ce que Suna était corrompu jusqu’à la moelle ?
A qui demander réellement de l’aide ? A son maître ? Etait-il un complice ? A Shinji ? DE même, avait-il réellement blagué … ou pas ?

Une infirmière s’approcha d’elle pour demander si elle allait bien.
Tsukiko secoua négativement la tête jusqu’à ce que ses yeux fixent le stylo et le papier en main de l’infirmière comme de beaucoup d’autres personnels.

- Vous n’utilisez pas d’encre … de bout de parchemins à l’hopital ?
- Euh ... du papier et un stylo, répondit avec incertitude l’infirmière avant de s’éloigner.

Elle fut à nouveau seule et sortit le bout de papier dans sa poche pour l’observer longuement. Peut-être que ce n’était pas un bout de parchemin ordinaire … cependant chez qui se renseigner ? Pourquoi pas une des papeteries.

« Il n’y a pas de hauts gradés, peu de chance que cela explose…. Cependant … ».

Elle invoqua deux clones. Chacun devait fouiller en détail chaque recoin des ailes encore indemnes de l’hôpital, à la recherche du moindre indice douteux. Pour sa part, elle fonça tout droit en ville pour sillonner toutes les papeteries et magasins fournissant des explosifs entre autre. Elle rentrait dans la première papeterie et commença à faire ses recherches sur l’origine et la matière du papier. Elle rentrait dans la première boutique proposant des armes de ninja.

Elle essuya un nombre incalculable de refus. Le papier était trop petit et en trop mauvais état pour réellement déterminer l’utilisation. La journée avait été épuisante et elle était à deux doigts d’abandonner lorsque la dernière boutique tenue par un vieil homme proche de la retraite ne donne, enfin, un début de réponse.

- Je fais ce métier depuis plus de 50 ans … Je reconnais le papier au touché. J’en ai vu passer. Clairement un parchemin, il est le seul à brûler de cette manière tu vois …

Il enchaîna aussitôt sur le procédé de création d’un parchemin. Tsukiko écoutait avec attention, essayant de voir ce que le vieil homme aux grosses lunettes voyait. C’était assez compliqué car allait comprendre la différente entre un papier normal qui brûle et un parchemin qui brûle.

- Et donc l’utilisation …éventuellement ? demanda-t-elle.
- Le morceau est petit … l’encre, pas assez. Surtout si vous dites que vous avez trouvé dans des décombres. Cela peut être un morceau de parchemin d’un vieux bouquin ou un dessin.
- Une quelconque utilisation …. Ninja.
- Un parchemin …. Les utilisations sont nombreuses. Des sceaux, des explosifs, des invocations… Une multitude de possibilités.
- Je vois … merci beaucoup.

Certes, elle n’était guère avancée mais au moins, elle savait plus ou moins qu’elle avait un vrai indice en main. Pourquoi ce bout aurait survécu et rien d’autre ? Pourquoi le corps des conseillers était introuvable ? Est-ce que les corps étaient à l’origine même de ces explosions ? Avaient-ils un quelconque sceau ou papier sur eux ?

« Il faut fouiller de A à Z le reste de l’hôpital ».

Elle pensait avoir trouvé une idée. Pourquoi pas des parchemins trompeurs, cachant peut-être un dispositif ou étant eux-même des explosifs ?

« Il faudra également passer à l’interrogatoire tous les ninjas, au cas où un complice. Il faudra alors un senseur de confiance … mais comment interroger ce dernier dans ce cas ? Le suivre ? ».

Pensa-t-elle tout en se dirigeant tout droit vers le palais du conseil souverain. Cependant, elle s'arrêta en court de route, devant les laboratoires des Saibogus. Une idée lui vint à l'esprit.