J'avais fais porter la missive à Tsukiyo le matin-même pour lui annoncer que j'avais mis sur place une équipe d'espionnage ou plutôt quelque chose qui s'en approcherait un jour. La réponse n'avait pas tardé et la jeune femme me fixait un rendez-vous en début de soirée devant le bar dans lequel nous nous étions rencontrés. Une façon plutôt habile de faire puisqu'elle n'avait pas précisé le nom de l'établissement, juste que nous nous y étions rencontrés. Heureusement j'avais plutôt une bonne mémoire lorsqu'il s'agissait de ce genre d'endroits et je me rappelai rapidement l'endroit en question.

Ma journée fut plutôt classique: consommation d'alcool le matin pour faire passer le mal de crâne dû à la veille puis entretien avec les enfants pour récolter les informations qu'ils avaient pu obtenir durant la journée. Sur quoi j'avais passé l'après-midi à prendre un bain de soleil sur le toit de leur demeure avec du jus de fruit et de la bonne musique comme seule compagnie. J'avais bien scandalisé une vieille ou deux en me baladant en caleçon mais dans l'ensemble la journée était plutôt bien réussie. Pas le moindre Kibo pour venir me téléporter sur un bateau, nulle trace de ma senseï pour m'embarquer dans une balade dans le désert ou autre surprise de ce genre. Même le gosse qui m'apportait en général les missions ne s'était pas manifesté. Ça ne ressemblait pas à des vacances mais presque quand y songeait. Et c'était sacrément agréable... Pour compléter le tout j'aurais bien voulu voir Yami se pencher sur moi en petite tenue pour me masser mais il ne fallait pas trop rêver...

*Je me demande ce qu'elle devient tiens...* songeai-je en aspirant du jus de fruit via une paille, les doigts de pieds en éventails. *J'irai lui rendre une petite visite un de ces quatre!*

Oui, elle me manquait! C'était un fait! Mais il fallait parfois laisser du temps au temps non? Je n'allais de toute façon pas tarder à la revoir, que ce soit en privé ou alors au sein de la team Bushidan. Mais pour l'instant je n'avais rien d'autre à faire que de glander et je n'allais certainement pas m'en priver! D'autant plus que les combats de la veille avaient été plutôt rudes et que mon corps était fatigué. Parfaitement!

J'attendis donc le début de soirée sans rien faire d'autre que de profiter du temps qui s'écoulait avant de finalement me préparer. Après une bonne douche et un rasage rapide, je rejoignis ma partenaire de crime au lieu convenu. J'avais une petite idée de ce qu'elle me voulait: soit elle avait succombé à mon charme naturel et souhaitait passer la nuit avec moi, soit elle voulait me féliciter pour avoir mis sur pied une équipe d'espionnage qui allait être fort utile pour nos projets communs aussi bien que pour l'enquête sur les attentats. Dans les deux cas mon égo allait s'en retrouver flatter et j'adorais qu'on le flatte, mon égo!

Je profitai du temps à disposition pour me rouler une cigarette et m'adossai contre un mur tout en observant régulièrement les passants de la rue dans l'espoir de voir Tsuki apparaître. Je n'étais pas spécialement porté sur la ponctualité mais j'appréciais ne pas avoir à poireauter pendant des heures. Heureusement je n'eus pas à attendre trop longtemps avant que masse de cheveux roses s'extirpe de la foule pour venir dans ma direction. Vu que c'était certainement la seule du village a avoir adopté la rosattitude, je su que c'était elle avant même de voir son visage. Elle semblait tendue! En tout cas plus que je m'y attendais...

- "Salut rosette!" fis-je en levant la main pour la saluer. "Alors, tu voulais me voir? Tu sais c'est pas grand chose ce que j'ai fais tu avais pas besoin de te déplacer pour me féliciter! Tu aurais pu te contenter de m'écrire une lettre même si ça me fait quand même plaisir de te voir! Alors, quoi de neuf?"

Et là, je n'avais qu'à attendre les félicitations puis à feindre la surprise! Il y a des jours comme ça où j'adore ma vie...

C’était définitivement ses derniers jours dans la demeure de Kibo avant d’emménager dans les environs des rues marchandes où se côtoyaient bazar et marché le matin, et night-club et bar le soir. Elle avait trouvé le logement, elle s’était entendue sur le prix – qui restait un tantinet élevé pour son salaire – et savait plus ou moins à la date à laquelle elle pourrait emménager. Comment était l’appartement ? Des murs extrêmement fins au point d’entendre le voisin d’à côté, ou du dessus, une voie publique des plus bruyantes en journée comme soirée et assez peu de conforts. Ce n’était pas le logis idéal pour être au chaud durant les nuits froides ou au frais durant les chaudes journées.

Cependant, elle restait rarement dans une « maison », habituée à traîner dans les rues ou à déménager au bout de quelques petites années. Ce n’était donc que provisoire.

Tout en réfléchissant dans la cuisine de la demeure de son coéquipier, elle entendit quelqu’un toquer à la porte. Elle arqua un court instant les sourcils : qui pouvait venir déranger l’homme aux cheveux argentés de si bons matins en toquant à la porte ? Elle alla ouvrir la porte pour … Tomber sur un gamin qui le demandait.

- C’est qui l’ami commun … Hey gamin !

C’était bien trop tard, l’enfant avait déguerpi immédiatement après lui avoir remis une lettre. Lorsqu’elle l’ouvrit et lu la première ligne, elle resta immobile cinq bonnes secondes, tentant de comprendre si c’était une sale blague ou pas. En effet, si « ami commun », l’ami devrait savoir écrire le « prénom » soit Tsukiko et non « Tzukikoo ». Elle reporta immédiatement ses yeux à la fin de la lettre pour voir si quelqu’un l’avait signé … et ce fut le cas.

« Shinji ?! Bon sang … c’est quoi encore cette blague de mauvais goût ? » se demanda-t-elle en fermant la porte et en s’asseyant confortablement sur un canapé. Dès lors, elle commença la rude tâche de « déchiffrer » la lettre – car c’était réellement une tâche complexe au vu du nombre de fautes !- et donc d’en comprendre la teneur.

Elle avait relu trois fois. La première pour déchiffrer, la deuxième pour comprendre et la troisième pour s’assurer d’avoir bien compris. Elle ne mit pas longtemps à réagir et renvoya une lettre concise et courte, donnant rendez-vous au jeune homme à un lieu bien précis. Elle aurait voulu la tout de suite mais elle ne pouvait pas : en matinée, elle devait suivre un entraînement sunaton et dans l’après-midi, elle devait trouver un cadeau pour l’anniversaire de son demi-frère ainsi que faire quelques courses pour une soirée surprise pour l’équipe Miira. En somme, elle avait d’autres priorités.

« Et il me faut de l’argent ».

L’argent, elle allait dépenser une partie dans les cadeaux ou course – voire la totalité -, et « renflouer les caisses » dans la soirée suite à une énième arnaque dirigée de concert avec Shinji. Elle était assez «énervée » ces temps-ci, et jouer à des jeux de risque ne lui feraient pas de mal. On perdait tout, sauf la vie. Si ce n’était pas beau !

« Et ce soir … il y en a de l’argent à se faire ! »

*

La soirée était bien avancée et l’heure du rendez-vous approchez. Sans surprise, Shinji éait déjà sur place, l’attendant avec un air bien fier. Elle mit un certain temps à comprendre la raison de cette fierté et se souvint soudainement de la lettre matinale. Son visage adopta immédiatement des traits sévères.

- Je vais surtout te donner des cours de japonais … Tu ne sais pas aligner trois mots sans faire une faute. Ensuite … Commençons par t’apprendre un mot : éthique. Tu sais ce que ça veut dire ?

Elle n’attendit pas sa réponse, lui intimant de se taire.

- Faire travailler des enfants est non éthique. C’est des gosses Shinji ! Ça peut être dangereux…

Elle se tut à nouveau en lui lançant un regard mauvais et accusateur.

- Enfin … si tu les traites bien, je n’ai rien à dire. MAIS, si j’apprends qu’ils vivent mal après tout ce qu’ils font pour toi, je te promets que tu découvriras en détail toutes les techniques meurtrières de mon clan.

La menace pourrait paraître drôle mais ce n’était guère le cas avec une Kawaguchi entourée d’un désert. Le terrain lui était plus que favorable.

- Enfin … parlons affaire maintenant. Ce soir, on peut gagner « beaucoup ». Mais vraiment « beaucoup ». Il y a une table de jeu avec d’énormes mises, oui oui misérable bar et pourtant … le genre de mise avec laquelle tu peux te remplir l’estomac plusieurs mois en ne mangeant que le meilleur du meilleur.

Tsukiko fréquentait pas mal les bars dernièrement, et surtout un barman en particulier qui lui donnait toutes ces informations. L’aimait-il ou l’appréciait-il pour le merveilleux pourcentage qu’elle lui donnait à chaque gain ? Quelle que soit la réponse, il aidait pas mal.

- Mieux. J’ai développé une technique de télépathie dernièrement. Eh oui, il semblerait que je m’en sors mieux avec le Genjutsu que le Sunaton … Toujours est-il que ce soir, tu joues monsieur l’Imbattable et je suis celle qui va te donner les informations nécessaires. Je serais une simple joueuse qui perdra sans cesse mais qui sans cesse te dira mes cartes ou te signalera telle ou telle réaction par télépathie. Cependant, n’hésite pas à surveiller les réactions de chaque joueur.

Elle tapota des mains d’impatience pour qu’il adopte l’identité du mystérieux joueur « imbattable » grâce à un Henge, et le dirige tout droit vers le bar en question. Ils furent bien vites admises dans une pièce à part, autour d’une table. Ils étaient en tout quatre. Que la partie commence.

Bah moi qui m'attendais à des félicitations, on peut dire que je tombais de haut! Non seulement j'avais pas eu droit à un "bien joué Shinji t'es le meilleur" mais en plus on me reprochait ma maîtrise du japonais. Bon je savais bien que je n'étais pas le pro de l'orthographe mais quand même, je m'étais plus ou moins appliqué pour fournir un texte lisible et voila que Tsuki sous-entendait que j'écrivais aussi bien - ou mal - qu'un gamin de six ans! C'était quand même un peu frustrant! À l'entendre on aurait pu croire que j'étais carrément inculte...

- "Bah quoi?!"

Je savais ce que voulait dire "éthique", oui! Enfin, plus ou moins... C'était un mot pour désigner le fait de respecter la morale ou quelque chose du genre. Par exemple c'était éthique de payer ses boissons dans un bar et tout autant de fracasser la tronche d'un type qui vous cherchait des noises. Bref j'avais une idée assez précise de ce que ça voulait dire! Par contre il semblait que faire travailler des enfants n'était pas très éthique justement. Bah pourquoi? Je les payais, nourrissais et logeais! Bon d'accord quelques fois je leur donnais des fessées mais c'était un peu le propre de l'éducation non? Ce qui était pas éthique, en revanche, c'est leurs cris dans mes oreilles à chaque fois que je les voyais! Mais je n'eus pas vraiment le temps de lui faire remarquer ce point. Elle semblait déchaînée et me laissait à peine en placer une. Elle convint néanmoins que si je prenais bien soin d'eux mais que ça allait barder si jamais je les traitais pas correctement.

- "Mais hé, je les ai récupérés dans la rue hein? Je leur donne à boire, à manger et même des câlins de temps en temps!" je marquai une courte pause le temps de remarquer que ce que je disais pouvait être pris bizarrement. "En tout bien tout honneur hein? Je les... touche pas quoi! Enfin si mais pas comme tu pourrais le penser. Bref!"

Valait mieux que je m'arrête là avant de m'enfoncer davantage. Et puis Tsuki se mit à parler d'une forte somme d'argent à gagner en soirée, du genre de celle qui pouvait éclipser mes problèmes d'argent pendant des mois. Cette idée me fit oublier ses reproches et j'écarquillai les yeux tandis qu'elle m'exposait son plan, allant même jusqu'à voir des ryos voler devant moi. Le pied! La rosette m'expliqua qu'elle avait développé le genjutsu - c'est pour les lâches je le dirai jamais assez! - et qu'elle allait me parler dans ma tête. C'est pas comme si j'avais déjà assez de voix qui se manifestaient dans ma caboche sans en plus y ajouter une autre. M'enfin son plan était bon!

- "Ok on fait ça! Tu me conseilles, je joue ce qu'il faut et on gagne! Ensuite on partage! Top-là partenaire!" fis-je en levant une main pour la high fiver.

Je la regardai tapoter des doigts avec impatience jusqu'à ce que je comprenne qu'elle souhaitait que j'adopte l'apparence de quelqu'un d'autre pour éviter qu'on se fasse griller. Ce que je fis! Ce fut donc sous les traits d'un trentenaire richement vêtu que je rentrai dans le bar en compagnie de ma comparse qui pour le coup s'était métamorphosée en une femme qui n'aurait pas dépareillé dans un temple. Méconnaissables, plutôt classes, on pouvait enfin commencer les choses sérieuses! On du présenter une certaine somme de ryos à l'entrée de la salle arrière pour prouver qu'on avait les moyens de nos ambitions. Heureusement Tsuki avait tout prévu et elle confortait son statu de cerveau et moi ben... celui d'outil.

Les parties s'enchaînèrent à un rythme effréné et nous eûmes pas mal de "chance" à vrai dire. Les jetons commencèrent à s'accumuler devant nous. Tsuki perdait suffisamment pour rester crédible et je faisais de même dans la victoire, perdant volontairement quelques parties pour ne pas trop attirer l'attention. Quelques femmes de peu de vertus commencèrent à m'entourer lorsqu'elles remarquèrent mon succès et les regards noirs de la gente masculine s'accumulèrent. Les autres joueurs furent peu à peu éliminés jusqu'à ce qu'il ne reste plus que ma partenaire, moi-même et le patron du Heaven's Night. Pour un merveilleux hasard, c'était un merveilleux hasard...

- "Si tu veux tu peux parier ton bar!" fis-je avec un sourire en coin.
- "Dans tes rêves le morveux! Je vais gagner tu vas voir!"
- "Très bien! Tapis alors!"

Ma remarque fit planer un lourd silence. J'en profitai pour reprendre une longue gorgée de bière pendant que l'autre me jaugeait du regard, essayant sûrement de deviner si je bluffais ou pas. Tsuki m'avait confirmé que j'avais un bon coup à jouer alors j'étais plutôt confiant. Par contre je ne sais pas si c'était moi ou simplement le taux d'alcool contenu dans les bières que je m'étais enfilées au cours de la soirée, mais je me sentais étrangement faible. Presque vaseux. Je devais lutter contre le sommeil constamment alors que je n'avais rien fait d'autre de ma journée que me reposer.

Finalement l'autre suivit ma relance et balança le reste de ses jetons au centre de la table. Le temps pour moi de retourner mes cartes et dévoiler une splendide quinte flash royale et nous étions riches Tsuki et moi! Je me redressai en repoussant la femme sur mes genoux et ma chaise sur le sol, les bras en l'air. J'eus juste le temps de pousser un long cri de victoire et décocher un splendide sourire à Tsuki avant que tout devienne noir. J'eus vaguement le temps de me sentir tomber sur le sol, le heurter violemment. Je vis encore des gens s'approcher de moi et compris qu'il s'agissait des hommes du patron du heaven's night. Dans ma folie victorieuse je n'avais même pas remarqué que nous étions seuls avec lui et ses sbires. Un autre bruit - de chute aussi? - s'éleva à côté de moi puis je perdis connaissance...

La soirée se déroulait merveilleusement bien aux yeux de Tsukiko : les joueurs perdaient et les deux acolytes gagnaient. La petite rose avait des difficultés à feindre une lourde perte au fur et à mesure que les gains s’amassaient pour Shinji, des gains qu’ils allaient partager équitablement. Elle se retenait de lancer un regard brillant accompagné d’un sourire vainqueur aux petits tas de jetons devant son compagnon de triche. Elle avait assez pour payer quelques mois de loyer, manger à sa faim et se payer tout son équipement de ninjas.

« Et je pourrais aider Shinji dans sa garderie d’enfants de rue ».

Certes, elle pouvait tricher là mais elle aimait se dire que rare était les joueurs non tricheurs dans cette table, et surtout, c’était au risque et péril de chacun de perdre. Ressentait-elle du remord ou de la culpabilité ? Très peu, surtout lorsqu’elle voyait les femmes faciles entourer le vainqueur telles des rapaces ou encore lorsque certains joueurs mettaient des sommes pharamineuses sur table. Ils n’en manqueront pas.

Une soirée qui aurait pu continuer à être merveilleuse jusqu’à l’altercation entre Shinji et le patron du Heaven Night.

- Si tu veux tu peux parier ton bar !
- Dans tes rêves le morveux! Je vais gagner tu vas voir!
- Très bien! Tapis alors!

La confiance et l’assurance de Tsukiko disparurent seconde après seconde, écrasées sous le poids du silence malsain. Elle n’aimait pas du tout la tournure de la soirée, et elle voulut prévenir télépathiquement son compagnon mais il était déjà bien trop tard. Chacun avait mis sa mise sur la table, l’un le bar, et l’autre tous ses gains.

Elle ne feignait plus le malaise ou la tension. Elle l’était vraiment. N’avait-elle pas eu vent que les meilleurs joueurs de cette table étaient mauvais perdant ? N’était-elle pas au courant de l’importance de ce bar pour le propriétaire ? Elle n’avait guère besoin de rumeur pour ce dernier : c’était son gagne-pain, un gagne-pain extrêmement lucratif. Et corrompu.

La gorge nouée, elle but quelques gorgées de son verre, ignorant ce petit goût étrange ou la fatigue soudaine qui s’était emparée d’elle. Elle était tombée dans un de ses propres pièges : à trop se donner au jeu, on n’oubliait l’environnement et soi-même. Si elle avait été davantage concentrée, elle aurait pu voir que Shinji était moins bavard et moins énergique, elle aurait pu remarquer l’étrange éclat dans les pupilles du patron ou encore sentir les effets de la drogue sur son organisme.

« Je ne me sens pas bien Shinji … » tenta-t-elle de dire télépathique. Malheureusement, elle était trop vaseuse pour une quelconque technique Genjutsu ou même une quelconque réflexion. Elle eut seulement le temps de voir le borgne tomber comme une masse au sol avant de sombrer elle-même dans un très profond sommeil artificiel.

*

Elle se sentait balloté. Elle était ballotée. Elle ouvrit rapidement les yeux pour les refermer, incapable de supporter ce monde qui tanguait réellement au rythme de la marche d’un parfait inconnu. Elle entendait également des voix par-ci, par-là.

- Laisse-moi passer.
- C’est … difficile. La sécurité au mur se renforce de jour en jour.
- Tiens prend ça, pour ta famille. Et puis, si tu veux venir te détendre de temps en temps, ce sera au frais de la maison. Promesse du Boss.
- C’est qui ?
- Des gamins qui ont un peu trop joué les malins.

Elle grogna un coup pour désapprouver cette dernière phrase. Elle eut pour réponse un violent coup qui la replongea dans les ténèbres.

Les inconnus réussirent à passer le mur ni vu ni connu en payant un gracieux pot-de-vin à un des gardes, et se dirigèrent tout droit vers le désert. Ils s’éloignèrent du village caché et jetèrent les deux corps des Shinobis dans le sol même.

- On les enterre ?
- Ouais …. Nan. Y a quelqu’un là-bas je crois !
- Mais nan ! Y a personne …
- Merde, j’ai entendu un serpent. Je te le jure … allez on se casse. On est loin du village, ils ont pas une goutte d’eau sur eux et le plus proche puit est très loin. Hop … J’ai pas envie de crever comme ces cons !

Le plus brave finit par acquiescer et les deux s’éloignèrent, laissant les deux corps sujette aux dangers du désert.

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