Groupe 2#

L'ILE INCONNUE

CHRONIQUE #2

CONTEXTE
Quatre entrées, toutes appelées par leur provenance : Nord, Est, Ouest et Sud. Toutes menaient à un dôme de chakra qui recouvrait la partie centrale de l'Ile Inconnue. Malgré les difficultés, Oterashi Yanosa, Jisetsu Asuka, Jisetsu Arekushi, Samui Aokiji et Katsuo Takusanken ont réussi à le franchir. Tous sont alors tombés nez à nez avec une forêt aussi vaste qu'étrange par sa pluralité : cette forêt a parfois des zones de printemps, d'automne, les arbres sont des fois morts, noirs ou colorés. Mais plus loin, en levant les yeux, une tour semble être érigée en plein centre de l'île.
Mais avant d'y arriver, les trois premiers shinobis - qui se seront retrouvés rapidement par hasard ou parce qu'ils étaient déjà ensemble avant le dôme - doivent traverser cette immense forêt, dans laquelle règne un silence puissant et inquiétant. Face à eux, Aokiji inconscient auprès d'un jeune homme aux cheveux blonds...

DANGER
Ø L'Ile Inconnue est peuplée de zones inconnues et est extrêmement dangereuse.
Ø Ne vous attendez pas à des épreuves/adversaires faciles, bien au contraire vos chances d'arriver au centre de l'île sont très minces.
Ø En visitant cette île, votre personnage courra de grands dangers : il pourra y être blessé voire même y mourir si vous ne faites pas attention.

RÈGLES
Ø Respectez l'ordre de post, et privilégiez ce RP pour ne pas le faire traîner.
Ø Vous avez 36h pour poster lorsque c'est votre tour. Si vous ne le faites pas, le Maître du Jeu viendra poster pour vous laisser une seule et unique fois 12h supplémentaires. Si vous n'avez toujours pas posté, vous serez exclu du groupe.
Ø Chaque personnage a droit à un seul délai de 24h s'il le demande dans le Bureau de SNH.
Ø Le premier tour est un tour d'introduction, vous devez décrire tout ce qu'il s'est passé jusqu'à maintenant. Pas de technique donc.
Ø Si combat il y a, résumez toutes vos actions et vos techniques (ainsi que leur rang et leur cible) à la fin de votre RP, avec la balise spoiler ou hide.
Ø N'hésitez pas à utiliser les Principes de combat, le Guide de Combat et l'Indicateur de Chakra pour vous aider en cas de combat.

ORDRE DE POST
Oterashi Yanosa
Jisetsu Asuka
Jisetsu Arekushi
Samui Aokiji
Katsuo Takusanken

Aussitôt Arekushi en état, il avait fallu se mettre rapidement en route. Plusieurs jours s'étaient déjà écoulés depuis son retour, des jours que j'avais mis à profit pour organiser au mieux notre escapade qui s'annonçait sous un jour plutôt sombre. J'avais expressément demandé aux équipes médicales de faire tout leur possible pour que le Jisetsu puisse se rétablir au plus vite malgré tout afin de ne pas perdre inutilement du temps : son bras parfaitement remis en place, il manquerait certainement de motricité et de réactivité pendant les prochaines semaines mais ce n'était, au fond, qu'un détail. Car si Arekushi pouvait se rendre utile, c'était bel et bien en nous accompagnant moi et sa sœur sur cette terre de désolation qu'il nous avait décrit et qui, semblait-il, nous avait ravi le Capitaine Kakeshuou. Un état de fait intolérable, surtout en cette période de trouble, qui appelait la nécessité d'une équipe de secours au plus vite. Car si l'un des membres du Triumvirat était en effet retenu sur l'île en question, il en était de même pour d'autres membres de l'Alliance, encore portés disparus aujourd'hui, dont la recherche n'était certes pas prioritaire mais restait un objectif avéré. Ainsi donc, nous nous mîmes en route dès que cela fut possible, moi Asuka et son frère, direction Kanazawa pour emprunter le bateau qui nous avait été réservé à un niveau de priorité rarement atteint.

Nous étions tous les trois, Arekushi plus encore, bien au fait de ce qui nous attendait, et son expérience une fois sur place pourrait tout changer, aussi pendant le bref voyage le silence fut de mise, chacun se concentrant sur son objectif, sur les moyens d'y parvenir et surtout, sur les moyens de rester en vie. Car si Kakeshuou avait du céder face un quelconque pouvoir mystique, alors ce dernier ne devait pas être pris à la légère. La hantise de retrouver un corps décharné et sans vie était bien là... Mais l'inquiétude la plus grande qui me rongeait personnellement concernait en réalité mon élève, Arekushi. Sans qu'il le veuille, il avait été marqué du sceau des Furyous, ce simple F énigmatique dont je peinais à voir l'utilité mais qui, forcément, devait servir un but. Et c'était le but en question que je tentai, pendant tout le trajet, d'élucider dans mon coin. En parler ouvertement à la fratrie n'avancerait certainement à rien et ne ferait que soulever plus de doutes et d'inquiétude. Tout ce dont nous n'avions pas besoin, en somme. Lorsque l'île finit par être bien en vue, je sentis malgré tout une forme d'anxiété gagner notre petit groupe, appuyé contre le bastingage.

« Ayez confiance en vous. Vous n'êtes plus les parias ni les faibles, vous avez le pouvoir de protéger et d'aider. Nous sommes une équipe, n'oubliez jamais ça. Jamais. »

Nous débarquâmes ainsi à une vingtaine de mètres de la côte, évitant de ce fait au navire d'avoir à accoster et lui permettant de poser l'ancre plus loin dans la baie, utilisant le Suimen pour rejoindre la terre ferme et surnaturelle qui, il y a quelques semaines, n'était selon les dires même pas là. Les chakra étaient aux aguets, les sens étaient affûtés à l'extrême. Tomber dans un piège dès notre arrivée serait une catastrophe à tout point de vue. Mais à mesure que nous avancions, une absence se fit clairement sentir. Nous passâmes au milieu d'une plaine de sable rouge comme le sang, sur le qui-vive, avant d'atteindre le fameux dôme dont nous avait parlé Arekushi.

« Attendez, restez en arrière. »

Je m'approchai donc seul de l'obstacle, lentement, sentant mon être tout entier vibrer ne serait-ce que par sa proximité. Des émotions inconnues et pourtant familières commencèrent alors à ressurgir d'outre-tombe, montant en moi comme une crise de larmes. Je stoppai un instant, abaissant mon regard et remuant la tête pour me défaire de ce début d'emprise. Je me tins la tempe avec la main, trop fier à cet instant pour accepter que ces émotions ne m'appartenaient pas et surtout, trop occupé à réfléchir sur le comment. Comment nous allions traverser ce dôme en restant en un seul morceau. J'avais bien une idée, mais il fallait par avant que je le touche au moins une fois pour m'assurer de sa consistance : j'avançai donc ma main, presque fébrilement, me préparant à me replier rapidement au cas où quelque chose tournerait mal... Mais rien. Rien, à part la solidité d'un mur de chakra tout ce qu'il y avait de plus robuste et dense.

« Bon... Approchez, je pense que je peux nous faire passer, mais il va falloir aller vite. Je vais pratiquer une brèche, mais elle se refermera très certainement aussitôt derrière nous. »

Je plaçai alors quatre sceaux en rectangle sur la paroi de chakra, mimant ainsi la forme d'une porte, quoi qu'un peu tassée. Ces sceaux d’absorption, que je destinais d'ordinaire au combat rapproché, feraient ici l'affaire de façon éphémère.

« Au top... vous foncez ! Compris ? 3...2...1... Top !! »

Réactifs, leur deux corps passèrent rapidement et je leur emboîtai aussitôt le pas de justesse, sentant derrière moi le dôme se refermer avec une dangereuse proximité. Une vision des plus singulière nous attendait de ce côté-ci : une tour était clairement visible au loin, sans doute érigée au centre de l'île et plus étrange encore, une forêt, totalement hétéroclite de par ses couleurs et son état, s'étendait devant nous. Pas un arbre ne semblait ressembler à un autre, que ce soit par la forme ou par sa condition, qui pouvait aller du tronc massif et fleuri au pic de charbon brute.

« Bien... On y est. Arekushi, si tu reconnais quoi que ce soit, si tu remarques quoi que ce soit, ne te prives surtout pas. »

Nous nous remîmes donc en route en direction de la forêt, les environs directs du dôme semblant tout à fait désert. L'adrénaline du moment passée, la tension revint à son maximum tandis que nous approchions des bois étranges et des feuillages totalement aliens. Un silence de mort régnait ici et, dans un espace aussi confiné, il allait falloir redoubler de vigilance. Une chance, pour le coup, que notre équipe compte autant d'experts au corps-à-corps que de membres. Mais alors que nous avancions, une silhouette. Un jeune homme, blond, droit comme un piquet, qui se tenait près de...

« Aokiji ! »

La surprise m'arracha son nom des entrailles, à la fois positivement surpris et inquiet. Le Samui était inconscient, là, adossé à un arbre, et le jeune homme à côté de lui, avec lequel il partageait une ascendance capillaire, le regardait sans un bruit. Son visage ne me disait absolument rien et s'il ne semblait pas représenter un danger immédiat, la prudence était de mise. Ce fut cette même prudence qui me fit d'ailleurs dresser les bras sur les côtés pour empêcher d'éventuelles pulsions de s'emparer de mes élèves.

« Asuka, Arekushi... On tient le périmètre, aucune imprudence, d'accord ? »

J'avançai alors d'un pas vers Aokiji et le jeune homme, laissant une bonne quinzaine de mètres entre nous pour ne pas prendre de risque. Ma paume placée en avant en signe d'apaisement, je m'adressai alors au blondinet conscient.

« Hey... Bonjour toi. Tu peux me dire ce que tu fais sur cette île ? Hm ? Comment t'es arrivé ici... ? Je... peux approcher ? Ce gaillard, là, vient de chez moi, j'aimerais pouvoir m'assurer qu'il va bien... »

Mon frère était revenue de cette fameuse île, avec Homura. Les deux avaient été admis à l'hôpital suite à cela. Ce qui ne présageait rien de bon sur ce qu'il pouvait bien s'y passer. Mais nous avons pourtant décider d'y retourner, afin d'aller chercher ceux qui manquent à l'appel. De plus, on est bien plus préparés: on a déjà une idée de ce qu'on peut y trouver. De plus, on a lu tous les dossiers concernant les furyous du Shukai. Auxquels ont a accès, bien sûr. Mais bon avec un frangin archiviste en second on a accès à pas mal de choses quand même...

Du coup, nous voilà repartis pour l'île. Enfin, partis pour Yanosa et moi et reparti pour Arekushi. Ouais, faut être franchement timbré pour aller dans un endroit où on y a perdu un bras. Et pourtant... Je sais pas ce qui le pousse à y aller. Retrouver les autres? Protéger le Shukai en s'éloignant? Ben ouais, avec la marque, tout ça. Ou bien, l'adrénaline du combat? Je ne sais pas. Mais le trajet est silencieux. On doit tous être inquiets, enfin je suppose. Yanosa essaie de nous rassurer. Et au final, ça m'inquiète encore plus. Ne jamais oublier que l'on forme une équipe. Ouais. Arekushi ne nous a t-il pas parlé d'être contrôlé ou un truc du genre? Et si ça arrivait à Yanosa, est-ce qu'on serait capables de se défendre contre lui? Contre nos propre sensei qui nous a tout apprit?

Je ne dis rien et garde mes questions pour moi. Il est temps de descendre. Le décor est planté dès l'arrivée. Il y a des cadavres partout, ça pue la mort. On passe ensuite sur un sol rouge sang. Je vous le dis, cet endroit il craint. Puis on arrive au fameux dôme. Là notre sensei nous demande de rester en arrière, ce que je fais. Ben ouais je suis une brave petit qui obéit à son sensei. Et j'ai surtout pas envie de faire de bêtises, en fait. Il nous donne des instructions et nous arrivons grâce à lui à passer le dôme de chakra. Bizarre qu'il ne se soit rien passé de spécial. Peut-être qu'il est désactivé ou un truc du genre? en tous cas, nous sommes de l'autre côté. D'ici, on peut voir une grande tour. Je me demande ce qu'il y a à l'intérieur.

Mais pour l'instant nous traversons une forêt. On dirait que toutes les saisons y sont en même temps tellement la végétation y est bizarre. Yanosa demande à Arekushi de nous prévenir si jamais il reconnait quelque chose. Ce qui pourrait nous être utile. J'observe les alentours, aux aguets. Prête à agir au moindre signe suspect. Le guerrier rouge ouvre la marche et j'inspecte les côtés. Puis je l'entends prononcer un nom familier. Je m'apprête à m'élancer vers lui quand le bras de mon sensei devant moi m'en empêche. Ok, la prudence. Il y a un autre type à côté, que je ne connais absolument pas.

Notre ainé nous demande de tenir le périmètre. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais je suppose qu'il faut rester dans le coin et être prudents. Je hoche la tête pour dire que j'ai compris. Il s’approche alors des deux jeunes hommes blonds, et adresse la parole à l'inconnu. Un copain d'Aokiji? Un petit copain, même? Je ne sais pas et je le saurais bientôt. Je les écoute parler. Moi, pendant ce temps je tiens fermement mon épée en main. Et je reste aux aguets, prudente. Et oui ça ne me ressemble pas. Mais ici ça craint, alors vaut mieux éviter d'avoir une attitude qui craint aussi.

Nous étions donc parti pour l'île, le voyage se faisait de manière très calme avec peu d'échange. Cela me laissait le temps de réfléchir à ce qui s'était passé et ce qui se passerait, j'avais passé un pacte avec quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Ce que j'avais fait risqué de mettre en péril la vie de ma sœur et de mon sensei. Je tentais tant bien que mal d'essayer de me rappeler ce qui c'était passé sur l'île avec Homura et Kakeshuou... Je ne me souvenais de rien, sauf de ce sentiment de puissance qui semblait m'envahir peu à peu à l'approche de l'île. Je regardais alors au loin quand celle-ci décidait de se montrer et Yanosa en profitait pour briser le silence qui était de mise depuis le début de ce voyage. Il tentait de nous mettre en confiance, qu'on était capable d'atteindre notre objectif...Mais je ne pensais pas du tout à cela, bien au contraire et je me devais de m'exprimer à ce sujet.

« Je ne doute pas de nos capacités. Je sais très bien que l'on est plus fort en équipe que seul...mais... »

Je m'arrêtais un moment alors que l'île n'était plus bien loin et alors que nous débarquions et que ma soeur était un peu devant, je prenais à part Yanosa pour un petit instant.

« Yanosa, tu sais très bien que cette marque est dû au fait que j'ai pactisé avec quelque chose sur cette île...Et j'ai se drôle sentiment de puissance grandissant en moi, comme si quelque chose de fort c'était produit... Si jamais il arriverait quoi que ce soit, je veux que tu fasses tout pour sauver ma sœur, pour ma part... Je n'ai pas d'importance, en revenant ici, j'ai l'impression que j'ai scellé une partie de ma destinée... »

Je partais rejoindre Asuka, je lui avais donné un ordre en quelques sorte en oubliant que je lui devais le respect... mais en ces lieux tout étaient différents. On atteignait alors rapidement le dôme, il semblait méfiant et pour ma part je me sentais assez bien... Il nous disait alors de nous arrêter. Je voyais Yanosa s'approchait de l'obstacle et après quelques instant, il nous expliquait pouvoir nous y faire rentrer, mais que nous devions nous dépêcher. Je me préparais alors avec Asuka et au top nous faisions vers la brèche pour pénétrer dans le dôme suivit de Yanosa. Il me disait alors de ne pas hésiter à intervenir si j'en avais l'occasion.

« Je ne me rappelle pas de grand chose pour le moment, même si cet endroit m'est assez familier. »

On continuait alors notre route vers des bois étranges et au bout d'un moment je pouvais voir un corps que je connaissais très bien, il s'agissait d'Aokiji... Il avait survécu, une bonne chose pour le Shukai...Mais je restais prudent sans même attendre les directives de Yanosa, tout sur cette île était danger. Je regardais alors notre sensei s'approchant d'un autre type qui semblait conscient et je me mettais à sourire.

« Je le connais ce type, c'est un nukenin à qui j'ai mis plusieurs coup lors d'une mission quand j'étais encore moi-même errant... Il n'est pas bien dangereux... »

Je regardais alors Asuka qui semblait sur ces gardes.

« Relaxe, il n'y a aucun danger pour le moment... »

Setsuna et Aokiji avait fait leur entrée dans cette mystérieuse forêt située derrière le dôme de chakra. Dans la pénombre, ils avaient malheureusement perdu la trace du clone qu’ils avaient pris en chasse. Comment pouvait-on les blâmer ? On n’y voyait presque rien de ces bois. Une aura étrange émanait de cet endroit. Ils avaient la désagréable impression d’être observé sous tous les angles. Le binôme, qui était arrivé main dans la main, s’était décollé l’un de l’autre afin de rester le plus alerte possible. Ils étaient en terres inconnues et le danger pouvait venir de n’importe où. A peine avaient-ils avancé de quelques mètres, que le sol sembla se dérober sous leurs pieds. Avant même qu’ils eurent le temps de s’en rendre compte, le duo se retrouva happer par une étrange masse noire les engouffrant dans le sol. C’était comme si l’île était en train de les aspirer.

« Tiens bon Setsuna ! »

Le Samui tendit alors le bras afin d’agripper la main de sa bien-aimée. Alors qu’ils essayaient tant bien que mal de ne pas se séparer, la puissance de cette entité inconnue finit par avoir raison d’eux. Ils se perdirent alors dans cette masse noire, incapable de faire quoique ce soit.

Aokiji errait dans un univers parallèle qui lui était totalement étranger. Il n’était qu’à moitié conscient. Tous ses sens semblaient complètement bloquer. Il ne voyait rien, n’entendait rien, se sentait rien. Il avait l’impression de se trouver au fond d’un océan calme et glacial. Combien de temps avait-il déjà passé ici ? Il n’en avait aucune idée. Il avait complètement perdu la notion de temps. Il était dans un état végétatif, incapable de bouger le moindre muscle. Et Setsuna ? Où pouvait-elle bien avoir dérivé ? Le Samui espérait que la jeune femme soit saine et sauve. Même s’il exprimait un fort désir à aller à son secours, il était tout bonnement incapable d’allier la pensée à l’acte.

Soudain, un bruit vint briser le silence qui pesait dans cet endroit. Quelqu’un venait de crier son nom. Le son fit alors écho, résonnant pendant plusieurs secondes. Cette voix était familière à Aokiji, mais il était incapable d’y mettre un nom pour le moment. Puis s’en suivit une conversation, mais le son était si fort aux oreilles du Samui qu’il ne pouvait comprendre aucun des mots qui étaient échangés. Plus ça allait, plus tout ce bruit devenait insupportable pour le jeune homme. C’est à ce moment que, sans toutes attentes, il finit par ouvrir les yeux.

« SETSUNA !! »

Comme s’il venait de se réveiller d’un horrible cauchemar, le Samui releva brusquement le buste, les yeux grands ouverts et la respiration irrégulière. En face de lui, trois visages familiers.

« Yanosa-san ? Arekushi. Asuka-san… Mais qu’est-ce que… »

Ils avaient tous une mine assez étrange. Avait-il peur d’Aokiji ? Non, en réalité leur méfiance ne visait pas ce dernier mais une toute autre personne. Le blond tourna alors le regard sur le côté. Posté à à peine un mètre de lui, un individu à la chevelure blonde qui lui était tout à fait inconnu. Etait-ce une menace ? Par précaution, le Samui se mit en un vif mouvement sur ses appuis puis fit un bond latéral.

« Yanosa-san ? Que se passe-t-il ici ? »

A ce moment, Aokiji se remémora les récents évènements. L’arrivée sur l’île, le combat contre les clones, la mort de Nnoitra, son entrée dans la forêt avec Setsuna et cette étrange masse noire. Il était encore sur cette maudite île, encore dans cette maudite forêt.

**Invité** Informations

L'obscurité laisse place à la lumière une autre fois. Le champ de bataille est couvert de mes lames; il ressemble à une fresque qu'il y avait sur les murs du Hall des Guerriers dans Osai. Il y a un moment que j'ai perdu la capacité de ressentir la température, la faim ou la fatigue. Je suis fort probablement mort, déjà, et ceci est mon enfer. Je dois combattre mon père, Takusanjii, éternellement. La partie la plus frustrante, c’est qu’aucun de mes sabres ou de mes coups directs ne semblent le blesser ou même le contrarier. Je n’arrive pas à réellement mettre fin au combat par sa mort ou la mienne.

Je n’arrive plus à penser. Je n’entends que les insultes que mon géniteur produit directement dans ma tête. C’est insupportable! Je ne désire qu’une chose : le calme. Des cris stridents qui résonnent sur plusieurs octaves et, pourtant, qui proviennent tous de mon passé, des mots que disaient mon père.

Depuis combien de temps suis-je coincé dans cette situation horrible? Des heures, des jours, des semaines, des… ans? Je me souviens de m’être retrouvé de l’autre côté du mur enchanté après que l’énorme sabreur à la lame immense nommé Kongo m’y ait lancé. Je me souviens m’être senti petit et faible. J’ai quelques images d’une forêt et, ensuite, plus rien. Je n’ai aucun souvenir outre le combat qui dure depuis si longtemps.

Et, je suis aveuglé par une lumière plus grande encore que celle de l’astre de jour. Allongé sur le sol, je sens enfin sur mon visage une brise. Je ressens enfin quelque chose. Je ne suis donc pas mort. C’est une bonne nouvelle.

*Où suis-je? Qu’est-ce qui se passe? Où sont les autres?*

En regardant autour de moi, j’analyse mon environnement. Le bois dense dans lequel je me trouve possède des propriétés irréelles. Les arbres sont ici morts et là en pleine croissance. Là-bas, je peux voir des feuillages en bonne condition alors qu’à quelques pas de moi, les feuilles tombent comme durant les périodes plus fraîches. C’est une forêt des milles saisons, à la fois belle et lugubre.

Me relevant avec peine, je suis heureux de découvrir prêt de moi ma panoplie de Katanas des Héros de mon village. J’attrape donc mes deux énormes carquois remplis de quatre-vingt sabres. À ma taille, mes sept armes sont encore présentes.

- « Ce… Ce n’était qu’un rêve? Kongo et Nozomi m’ont donc abandonnés. Goren avait raison. Je ne peux pas faire confiance aux gens. Combien de temps ai-je été assommé? »

Je fais un tour complet et décide de me diriger au hasard dans la direction qui me semble la moins effrayante. Le fait est que chaque direction est carrément horrible. Je n’ai cependant aucun autre choix que d’avancer droit devant moi.

*Cette île n’aura pas raison de moi; je ne peux pas accepter de mourir ici malgré la faim, la soif, la souffrance et la peur que j’éprouve présentement. J’ai trop à accomplir. Je ne dois pas me laisser abattre!*

Prenant mon courage à deux mains, je me mets en marche parmi les bruits étranges du boisé. Habituellement, je prendrais le temps d’observer les plantes et même la faune par curiosité, mais, maintenant seul, je ne dois pas laisser ma curiosité faire de moi une proie facile. Je me doute bien que ces terres me réservent encore de redoutables surprises.

Après plus d’une demi-journée de marche, j’arrive à une sorte d’intersection où je peux voir un corps humain. Je distingue une chevelure similaire à la mienne. Je sens un coup puissant dans ma poitrine.

*Et, si j’étais réellement mort? Si j’étais dans une sorte de Limbe! Peut-être que c’est mon cadavre!*

Secouant la tête en taisant ces balivernes, je me lance vers cet homme aux cheveux de foin. Une fois prêt de lui, je remarque bien qu’il ne partage aucun des traits de mon visage. Je fais le tour des environs pour être certain de ne pas me faire attaquer par une créature. Ensuite, je m’agenouille près de lui et prends son pouls.

- « Vivant! »

Je me relève et retire lentement une des lames des Ailes de la Trahison pour me couper doucement le pouce. Je veux sentir la douleur pour être certain de ne pas encore subir une illusion. Je préfère ne pas me retrouver abasourdi encore et me réveiller ailleurs. Je suis déjà suffisamment confus comme ça.

À ce moment, j’entends, près de moi, des pas. Je lève le sourcil subtilement et observe du coin de l’œil. J’y découvre un groupe qui semble aussi surpris de me voir que je le suis. Je ne connais aucun des membres sauf, peut-être…

- « Non. Pas lui. »

Celui qui semble être le dirigeant du groupe s’avance. Il tente de m’indiquer qu’il est pacifique, mais je n’arrive pas à la croire puisqu’il est avec ce monstre d’Arekushi. Oui, celui-là même qui m’a attaqué et qui a tué un pauvre marchand si gentil. J’allais répondre aux questions de l’homme aux cheveux rouges alors que celui que je voulais aider au départ sursaute à son éveil. Il se glisse hors de ma protection pour se rendre prêt des autres.

Tout ce passe très rapidement, mais je suis déjà épuisé. Je serre fortement ma main droite sur le manche de Déshonneur et je fais de même avec les dents. Je sens mon visage déformé par la colère. Je ne me reconnais plus. Est-ce bien moi? Pourquoi suis-je si furieux?

- « Hé bien… »

Je me retourne et je dois prendre une profonde respiration pour laisser aller de mon arme.

- « A…Re…Ku…Shi… »

J’attrape un cure-dent d’une poche de mon jeans, le jette entre mes lèvres et lève les mains. Je prends encore plusieurs inspirations.

- « Je ne suis pas un ennemi si vous n’en n’êtes pas. J’ai simplement trouver cet homme sur le sol et je voulais l’aider. »

Je conserve ma distance, car nous sommes encore sur l’île des ténèbres. Ici, tout est un danger. Peut-être que les règles sont inversées et que les ennemis d’antan deviennent des alliés. Je ne sais pas. Une chose est certaine, Arekushi est quelqu’un à qui je ne peux pas offrir ma confiance puisqu’il a le sang d’innocents sur les mains.

- « Par contre, si vous êtes du genre d’Arekushi et attaquer ceux qui ne sont pas des ennemis, je me défendrai même si vous êtes plusieurs. »

J’observe leurs réactions en conservant ma position, prêt à combattre ou fuir si nécessaire.

Arekushi me l'a dit, un peu plus tôt sur la plage avant que nous ayons rejoint le dôme de chakra : le plus important, et je ne pouvais qu'être d'accord avec lui, restait Asuka. Bien sûr, nous étions venu ici pour secourir nos camarades, mais il serait intolérable, même si la jeune fille était prête à mettre sa vie en jeu, qu'elle puisse en pâtir. Pas maintenant, pas à son âge et alors qu'elle venait de retrouver un semblant de vie de famille. Il en allait de même pour son frère, toutefois, et même si je n'avais pas osé lui dire pour ne pas entrer dans un débat stérile dont nous n'avions présentement pas besoin, je n'en pensais pas moins : il était inenvisageable que je laisse l'un ou l'autre de mes élèves sur le carreau et ce quel qu’en soit la raison. Arekushi, qu'il le veuille ou non, était lié à cette île surnaturelle, je le savais, et cela pouvait amener son lot de problèmes à n'importe quel moment. Aussi, même en lui tournant le dos et alors qu'il gardait pour autant toute ma confiance, je me prémunis malgré tout d'un éventuel coup fourré que cette île maudite aurait pu nous préparer en rehaussant mon niveau de perception, englobant toute la zone afin de sentir venir le danger.

Je sens Asuka venir dans mon dos, prête à rejoindre Aokiji dans l'instant, mais tant que nous ne pouvons pas nous assurer de ses intentions ou même de sa nature, inutile de prendre le moindre risque. Son frère, lui, m'apporte quant à lui quelques éclaircissements bienvenus : cet épéiste blond qui nous fait face n'était selon lui qu'un Nukenin sans grande renommée, un errant qu'il aurait autrefois affronté. Si la raison de sa présence et de l'air hagard qu'il portait dans les yeux restait une complète inconnue, au moins nous savions que nous avions à faire à un être de chair et de sang, un humain. Mais alors que je m'approchais lentement de l'épéiste, qui avait mis sa main sur la garde de l'une de ses nombreuses épées après avoir maugréé de façon inaudible, voilà que Aokiji se remettait d'aplomb de lui-même, mettant fin à nos inquiétudes à son sujet. Désorienté mais pas fou pour autant, il alla se placer près de moi et de la fratrie Jisetsu, laissant le jeune errant seul, près de l'arbre. Je continuai d'ailleurs à le fixer tout en m'adressant aux miens.

« C'est ce que nous allons essayer de tirer au clair, Aokiji. Remets-toi, vérifie que tu n'as rien de cassé et que tu ne portes rien de suspect. Si tu te sens d'attaque alors aide Asuka à surveiller les alentours. Je me dois de te prévenir : Arekushi peut représenter un danger, il est lié à cette île. Ne m'en veux pas Are', je dois faire en sorte que tout le monde sache à quoi s'en tenir... »

Ma pleine attention se recentra alors sur l'épéiste, qui semblait plus ténébreux qu'il ne pouvait le paraître auparavant. Un nom, syllabe par syllabe, sortit de sa bouche, tandis que sa main desserrait son emprise sur la garde de son arme. Une crise en cours de désamorçage, semblait-il... Mais, moi plus qu'un autre savais bien quelles raisons pouvaient pousser quelqu'un à lancer un tel regard à mon élève, qui traînait derrière lui un lourd passif de meurtrier. Mon cas, quoi que semblable, restait un tantinet différent et que des rancoeurs aient subsisté que cela ne m'aurait pas étonné. J'en eus la confirmation en écoutant les premières explications de l'épéiste aux cheveux blonds, qui s'expliqua avec franchise. Je me détendis du même coup en arrêtant d'avancer vers lui.

« Bien, d'accord. Je connais le passé de mon élève, je sais ce qu'il a pu faire, mais il est désormais sous la tutelle de l'Alliance et se rachète, jour après jour, crois-moi. Personne n'a rien à craindre de personne ici, c'est bien compris ? Dis-je fermement à l'encontre de toute l'assemblée en tournant la tête pour m'assurer que tout le monde avait bien entendu.

Ceci étant bien établi... J'aimerais que tu nous apportes ton aide, qui que tu sois. Cette île nous a volé l'un de nos Capitaines, et nous sommes ici pour le retrouver. Cette forêt... bloque mes perceptions, et si l'homme que nous recherchons a raisonné comme nous, il se sera sûrement dirigé vers cette tour, là-bas. Je ne peux pas te forcer à nous accompagner, aussi es-tu libre d'aller nous attendre sur la plage, mais je préfère t'avertir que nous n'avons vu aucun navire en arrivant. Quant au nôtre, il attend notre signal pour revenir dans la baie. »

Rejetant un dernier coup d’œil à Aokiji pour m'assurer que tout allait bien, je fixai ensuite Asuka avec un air qui se voulait rassurant, puis me reportai sur Arekushi pour lui signifier, malgré mes mots, qu'il pouvait compter sur moi. Je me remis ensuite à avancer, passant assez largement à côté de l'épéiste pour ne pas le brusquer, en m'enfonçant à nouveau dans les bois.

« Fais à ta guise. Nous nous remettons en route. »

Aokiji s'est réveillé, criant un prénom. Hum le blond n'est peut-être pas son petit ami, finalement. Il nous voit et nous reconnait. C'est déjà une bonne chose, il n'a pas perdu la boule. Il regarde l'inconnu à côté de lui et vient se placer vers Yanosa, d'un mouvement vif. Le guerrier rouge lui demande d'ailleurs s'il va bien et s'il ne porte rien de suspect. J'imagine qu'il fait allusion à la marque que porte Arekushi. Ce que Notre Sensei lui annonce. Mon épée toujours tenue fermement en main, je m'adresse au membre de ma section.

- "Tu vas bien? Est-ce que tu te rappelles de quelque chose?"

Mon frère et l'inconnu semblent se connaitre. Et ils n'ont pas l'air d'avoir une bonne estime l'un de l'autre. Arekushi en parle comme s'il n'était rien en disant qu'il "n'est pas bien dangereux". D'accord mais son époque nukenin remonte à presque un an maintenant. Et il a eu le temps de progresser le blond, entre temps. Celui-ci semble plutôt énervé de voir mon frère. Il le déteste? On dirait bien. Il répond à Yanosa et nous dit qu'il veut simplement aider Aokiji. Comment savoir s'il dit vrai? Nous n'avons aucun moyen de vérifier.

Il ajoute qu'il n'est pas un ennemi. Sauf si on est du genre de mon frère et qu'on attaque ceux qui ne sont pas des ennemis. Et qu'il se défendrait même si on est plusieurs contre lui. Ce qui est plutôt normal, j'imagine qu'il ne se laisserait pas attaquer sans rien faire. Je regarde Arekushi pour voir sa réaction. Je suis au courant de son passé, mais il me gène toujours autant... Tuer des gens qui n'étaient pas agressifs, hein? Des innocents? Des civils peut-être? Parfois j'ai envie de connaitre ce passé sombre car il fait partie de la vie de mon frère, et que je dois être au courant. Mais d'autres fois, je préfère ne rien savoir. Car j'ai peur de voir mon frère d'une autre façon. Pour moi, c'est mon grand frère, celui qui me protège et veille sur moi. Celui avec qui je vis et à qui je confierais ma vie. Celui pour qui je pourrais mourir s'il le faut. Mais plus j'en apprends sur ce passé et plus il... Me dégoûte. Sachant qu'on est dans la même équipe, ce n'est pas vraiment une bonne chose.

C'est vrai qu'entre notre enfance et nos retrouvailles, dix ans se sont écoulés. Dix ans durant lesquels il a pu se passer énormément de choses. J'imagine qu'il ne m'a pas tout dit, et que j'en apprendrais davantage au fil du temps. Tout comme je lui cache encore des choses. Que j'espère qu'il n'apprendra jamais. Mais actuellement, j'ai confiance en lui. Je lui adresse donc un sourire et reporte mon attention sur Yanosa. Celui-ci rassure le type avec le nombre impressionnant de sabres. Il lui dit qu'Arekushi se rachète jour après jour. C'est vrai qu'il bosse dur pour qu'on oublie son passé. Alors je ne dois pas douter de lui. Car si même sa propre sœur se méfie de lui, qui pourrait alors lui faire pleinement confiance?

Aokiji s'est naturellement mit sous les ordres de notre sensei. Qui demande au blond de nous prêter main forte. Il lui dit qu'on a perdu un capitaine sur cette île. Ainsi qu'un bras droit, à laquelle le second blond semble particulièrement tenir... Le samourai n'a donc pas vraiment le choix: soit il nous aide et nous suit, soit il reste là tout seul, livré à lui-même. Je serais à sa place, je ne prendrais pas la seconde option. Yanosa nous regarde ensuite tour à tour. Son regard me rassure. Oui, nous ne risquons rien tant qu'il est là pour nous guider. Il se remet d'ailleurs en route, et je le suis. Toujours sur mes gardes.

Spoiler:

On était tombé sur deux types, Aokiji et ce jeune sabreur, ce n'était pas vraiment les personnes que je voulais retrouver, mais soit... Mon objectif principal était d'aller voir ce qui pouvait bien se trouver dans cette tour et ma curiosité, mon envie dépassait tout le reste. Je me moquais royalement de l'état des autres et j'étais prêt à les aggraver si il me mettait des bâtons dans les roues dans ma découvertes de l'île. Le pire plus je me rapprochais du centre de l'île, de cette tour, plus je ressentais en moins une sensation que je connaissais bien, celle d'une puissance que j'avais pu toucher juste avant de ne plus rien me rappeler. Je trouverais peut être cette source la-bas et je serais exactement ce qui s''était passé, je l'espérais et rien, non rien... ne pourra m'y empêcher. J'écoutais alors le jeune Nukenin qui semblait être sur la défensive avec ma présence, je ne pouvais m'empêcher de sourire légèrement à ces propos, il était fougueux, mais je sentais bien qu'il n'était plus un danger pour moi, il y a près d'un an, ça aurait été différent, mais plus maintenant et je m'avançais vers Yanosa tranquillement.

« Ne t'en fait pas le blondinet, tu ne m'intéresses pas du tout, j'aime les défis et il se trouve au centre de cette île. »

Je montrais alors du doigt la tour qui se dressait au loin devant nous. Je laissais alors Yanosa parler et dire nos objectifs, qui étaient les leurs bien sur, mais j'allais suivre le groupe... comme le loup qui se dissimulait dans la bergerie, je pouvais me montrer très patient quand je le voulais. Il demandait alors l'aide du jeune nukenin... si cela pouvait l'amuser même si je ne voyais en rien son utilité dans cette histoire. On e remettait alors en route et j'accélérais fortement la cadence alors que Asuka jouait la gentille avec ce blondinet.

« Asuka, j'éviterais de parler à ce type, il n'a rien de bon à dire ni à faire, qu'il nous suit et là seule chose dont il sera autorisé... »

J'avais mes pulsions meurtrière qui remontaient fortement à la surface et je n'avais qu'une envie, égorger ce type et me baignais dans mon sang. Je regardais alors l'état d'Aokiji pour voir ce qu'il en était... il avait eu de la chance jusqu'ici.

« Je suis surpris que tu as pu survivre aussi longtemps ici Aokiji... comme quoi les faibles ont certains atouts . »

Je me sentais bien en ces lieux, bien mieux que quand j'étais arrivé pour la première fois... On se dirigeait assez rapidement vers la tour et je m'étonnais de ne voir personne et aucun piège... comme si l'île avait été abandonné tout d'un coup.

« Je pense bien que nous aurons beaucoup de réponse à nos questions une fois à cette tour. »

L’épéiste semblait connaitre Arekushi. Il s’agissait apparemment d’un Nukenin. Mais que faisait-il ici, seul ? Avait-il été séparé de son groupe comme l’avait été le Samui avec Setsuna ? Ce n’était pas vraiment la priorité pour le moment. Pour le moment, il fallait continuer l’exploration de ce mystérieux lieu. Yanosa demanda alors à Aokiji de vérifier s’il n’avait rien de particulier. Il avait passé un relativement long moment dans cet univers parallèle sombre et froid. Apparemment, il n’avait rien à signaler. Cependant, selon le roux, Arekushi représentait une menace. Il serait en quelque sorte lié à l’ile. Dans quelle merde il s’était encore fourré celui-là ?

Maintenant qu’ils se trouvaient dans ces bois, leur prochaine destination ne pouvait être que cette immense tour qui surplombait cette l’île. Une bâtisse étrange qui devait surement détenir le secret de cet endroit. Yanosa motiva donc le groupe du Shûkai afin tout le petit monde puisse se mettre en route et laissa le choix à l’épéiste de les accompagner ou non. Aokiji n’en a pas grand-chose à faire de ce type. Il voulait juste aller jusqu’au bout de cette mission et retrouver Setsuna également. Connaissant la jeune femme, elle avait surement dû prendre la direction de cette tour également. Le Samui espérait cependant qu’elle ait pu se trouver des alliés.

Une remarque du roux attira l’attention du Samui. L’île leur aurait volé un de leurs capitaines. Pourrait-il s’agir de Kakeshuou ? Il faisait équipe avec Suoh et Arekushi. Et vu que ce dernier avait en quelque sorte merdé, avait-il entrainé le vieux Samui dans ses conneries ?

Même si pour l’instant le lieu était assez calme, le jeune homme avait très bien compris que cette forêt pouvait se montrer très imprévisible. Donc quand Asuka l’interrogea, Aokiji n’hésita pas à prévenir ses camarades.

« Oui je vais bien. Merci Asuka-san. Ce fut flou le temps d’un instant, mais je me souviens de tout. Je suis arrivé sur cette île avec Setsuna et Nnoitra. Nous avons affronté nos premiers adversaires non loin du rivage. Nnoitra a malheureusement perdu la vie durant la bataille, mais Setsuna et moi sommes tout de même parvenus à repousser l’ennemi. Et c’est ensuite que nous nous sommes aventurés dans cette forêt. »

Aokiji marqua alors un temps d’arrêt, encore un peu sonné par ce qu’il avait vécu.

« C’est à ce moment que nous avons été littéralement avalé par une masse noire rodant dans les parages. Je vous conseille donc de rester sur vos gardes. Il y a une entité étrange qui nous observe, tapis dans l’ombre. Nous ferions mieux d’hâter le pas. »

Le Samui tint sa promesse et ne révéla donc pas la vérité sur la mort de Nnoitra. Il était hors de question qu’ils apprennent que ce dernier fut utilisé en bouclier humain, contre son gré, par Setsuna. Le groupe était donc en route vers la tour et Aokiji put entendre le Jisetsu lui faire une remarque. Le jeune homme s’empressa de lui répondre. C’était presque devenu une habitude entre les deux shinobis.

« Et ben oui. Et pourtant, contrairement à toi, je ne me suis pas caché sous les jupons de mes supérieurs. »

Le Samui usa d’un ton moqueur, mais se demanda ensuite s’il avait bien fait. Yanosa l’avait prévenu qu’Arekushi était assez instable en ce moment. S’il devait se retourner contre eux, il allait devoir le tuer. Même si cela chagrinait profondément Aokiji, il n’hésiterait pas une seconde à le faire. Il se reconcentra donc, restant sur ces gardes alors qu’ils se rapprochaient rapidement de la tour.

Nnoitra ?

Un nouveau groupe s'était composé et il naviguait comme il le pouvait dans l'océan d’incompréhension qu'était l'île. Celle-ci en rajoutait une couche quand un gradé du Shukai venait en rejoindre un autre. Un seul mot venant de lui.

"Yo."

Un sourire étiré, mais son visage familier et étranger à la fois, quelque chose qui avait changé? L'homme en blanc a perdu un oeil, le seul restant se fixe sur le Samui.

Résumé:

**Invité** Informations

Donc, celui qui semble être à la fois la voie de la raison et le dirigeant du groupe se nomme Yanosa. Il m'explique que leur groupe pourrait bénéficier de mon aide. Au même moment, le monstre Arekushi m'indique qu'il ne cherche pas à combattre avec moi, le tout caché derrière une insulte. Mes sourcils froncent lorsqu'il ose me dire que je ne suis pas un défi, mais il semble avoir raison. Quelque chose émane de lui, outre l'aura meurtrière que je lui connais. Il prend aussi un moment pour expliquer à la dame qui partage des traits physionomiques avec lui qu'elle ne devrait pas s'intéresser à moi. Cette dernière se nomme Asuka. Finalement, l'autre membre du groupe, Aokiji, reçoit une injure lui-aussi et répond du tac au tac.

Je prends une longue inspiration et ferme les yeux une seconde. Je dois me concentrer pour ne pas répondre à Arekushi qui a l'art de me mettre hors de moi-même. Je suis au-dessus de ça. Il est préférable que je me calme, que j'oublie qui il est et l'histoire que nous avons ensemble.

- "J'accepte bien de vous suivre et j'essayerai de vous aider si je le peux. Je verrai par la suite si Arekushi a réellement changé, ce que je doute visiblement."

*Je pourrais ainsi garder un œil sur le monstre. Il y a quelque chose qui cloche avec lui, plus que la dernière fois que je l'ai vu.*

Je replace rapidement mes carquois sur les épaules et tire d'une poche une bouteille. Je prends une longue gorgée d'eau. Je sens mon œsophage se détendre. Mon appétit s'ouvre, aussi, mais là n'est pas le temps de manger. J'ai maintenant quelque chose à faire et un groupe qui pourra m'aider à sortir de l'île. Je me dois d'honorer ma part du contrat. J'espère honnêtement pouvoir être utile pour cette organisation qui semble déjà bien ficelée.

*Ai-je bien ma place ici? Je ne peux évidemment pas faire confiance à Arekushi puisqu'il est un tueur et je ne crois pas qu'il puisse changer. Son attitude est aussi sinon plus déplaisante que je me souvenais.*

Alors que je termine ma gorgée, un nouveau Shinobi apparaît de derrière la dense forêt disparate. Il s'agit d'un borgne qui s'avance vers l'homme aux cheveux blonds. Je lève un sourcil, à la fois craintif et curieux.

- "Est-ce là un autre membre de votre équipe?" Demandais-je en faisant référence à sa nonchalance.

Asuka se faisait du souci pour Aokiji, et elle avait de quoi : même si le jeune Samui était apparemment en plus ou moins bonne forme, on pouvait douter de tout sur cette île où les champs de sable rouge côtoyaient les forêts oniriques et des dômes de chakra sortis de nulle part. L'île elle même venait de nulle part, d'ailleurs, à en croire les marins et autres cartographes. Quant à Arekushi, lui... Il lui semblait tout acquis. A mon grand damne, je me devais d'admettre que son attitude était loin d'être celle d'un membre d'unité de sauvetage ou d'un consultant quelconque : mon élève cherchait autre chose... Un défi ? Quelle ineptie était-ce donc que ça ?

« Arekushi, nous ne sommes pas ici pour nous mesurer à qui ou quoi que ce soit ! Tâche de t'en rappeler quand, et je dis bien quand les choses tourneront au vinaigre. »

Il ne fallait en effet pas se faire d'illusions, tout avait été trop calme et trop facile jusqu'ici. Un Capitaine, et Kakeshuou encore moins qu'un autre, ne pouvait pas simplement se faire avoir, avec un bras droit pour l'épauler en prime, sans une bonne raison. De même que Nnoitra et Setsuna, parmi les meilleurs lieutenants de Suoh, ne pouvaient pas simplement avoir été... quoi... Kidnappés ? Par cette île de malheur. Évitant de relever les pics qui fusaient entre Arekushi et Aokji, je m'intéressais plutôt à ce qu'avait à dire le Samui sur son expérience sur l'île. De but en blanc, il nous annonça alors la mort de Nnoitra, sans doute le plus proche second du Capitaine du Buki. Quel malheur... Mais... Qui l'avait tué ? Un autre shinobi, un éboulement, une manifestation quelconque de l'île qui s'en serait pris à lui.. ? Aokiji faisait mention d'ennemis, mais qui étaient-ils ? Je le laissai finir son récit en avançant à pas mesurés, attendant que notre groupe ait pris la cadence après y avoir inclus l'épéiste qui, manifestement, savait où était son intérêt. J'allais évidemment garder un œil sur lui mais en l'état, d'autres préoccupations plus pressantes m'occupaient l'esprit. Le jeune homme à la tignasse blonde semblait en effet relativement carré dans son attitude, contrairement à deux des membres de notre équipe...

« Aokiji, tu fais mention d'ennemis, mais... Nous n'avons quant à nous rencontré personne jusque là. Qui étaient-ils ? Que vous voulaient-ils ? Vous ont-ils demandé de quitter les lieux, avaient-ils des signes distinctifs quelconque, ou... »

Je stoppai net mon questionnement en règle, une silhouette se détachant des bois juste devant moi. Fléchissant légèrement les genoux pour me placer de trois-quart, je fis signe d'arrêter la marche.

« Qui est-... »

J'eus à peine le temps d'esquisser la question que la réponse se présenta d'elle-même. Nnoitra. Sa dégaine singulière et son cache oeil ne laissait aucun doute sur son identité, de même que ce semblant d'aura que je parvenais à sentir émaner de lui. Difficile d'être sûr, dans cette forêt qui semblait tout parasiter. Ces végétaux hétéroclites produisaient-ils une substance qui aurait pu nous garder dans le flou ? Cette question ne trouva cependant pas le temps de me parvenir totalement, une autre s'imposant d'elle-même alors que mon regard oscillait, deux à trois fois, entre le lieutenant supposément décédé et Aokiji. Un malentendu... Peut-être ? Aokiji avait après tout détaillé sa chute irréelle dans les entrailles de l'île, un procédé tout à fait surnaturel... Sans doute avait-il cru voir Nnoitra tomber au combat alors que ce dernier, tout comme lui, avait été aspiré. Mais que privilégier dans ce cas... La prudence, la témérité, l'optimisme.. ? Si un risque était à prendre, c'était à moi qu'en revenait le devoir de toute façon. De ma main encore tendue pour empêcher aux autres d'avancer devant moi, je fis alors un bref signe très subtile avec mes doigts à l'attention de mes deux élèves. Ce signe, ils le connaissaient, enfin.... sans doute. Je l'espérais, en tout cas.

Pas décontracté mais adoptant une posture beaucoup plus souple, je me dirigeai alors vers Nnoitra, prêt à lui serrer la main en bon frère d'arme retrouvé tout en lui faisant comprendre la frayeur qu'il nous avait fait, en plaçant mon autre main sur son épaule en signe de réconfort.

« Nnoitra, merde... On te pensait tous mort ! Aokiji a cru te voir tomber au combat, mais il t'est sans doute arrivé la même chose qu'à lui en fin de compte. Ce gars est un dur à cuire, dis-je en tournant la nuque pour confirmer à l'épéiste que cet homme, malgré sa dégaine, était bien des nôtres.

Allez, continuons tous ensemble, nous avons encore des survivants à secourir. Espérons qu'on aura autant de chance que l'on en a eu jusqu'à présent. »

Toujours accolé au lieutenant de Suoh, je fis alors mine de l'entraîner avec moi, vers le fin fond de la forêt, toujours droit vers la tour... Mes doigts, eux, étaient prêts.

Mon frère répond à l'inconnu blond en lui disant qu'il ne l'intéresse pas du tout. Puis il parle de défi. Il est sérieux là? J'hallucine ou quoi? Yanosa le remet direct en place. En lui disant qu'on est pas là pour se mesurer à quoi que ce soit. Alors c'est ça la vraie raison pour la quelle il est revenu sur cette île? En plus il ose me dire d'éviter de parler à Aokiji car il n'a rien à dire de bon ni à faire. J'ai bien envie de lui mettre un taquet derrière la tête pour lui remettre les idées en place. Mais ça sert à rien il va me voir venir avec son kinnegan. C'est de la triche ce truc. Mais ça ne m'empêche pas de lui dire ce que je pense!

- "Réveille toi, je parle à Aokiji là! Mon supérieur, au cas où tu t'en rappellerais pas!"

Ouais il est chunin et moi genin au sein de la même section. Bon c'est vrai que mon frère est aussi mon supérieur du coup. Déjà qu'il est mon grand frère... Mais bon, c'est pas pour ça qu'il va avoir de l'autorité sur moi. Ici je suis sous les ordres de Yanosa.

- "Et puis un défi, tu es sérieux là? Tu as cru qu'on était venus en camp de vacances et qu'on va faire mumuse à se défier à des jeux stupides? C'est ici que tu as perdu un bras je te rappelles! Le vrai défi ce serait de survivre sans bras et sans jambes, et là je t'assures que tu feras moins le malin!"

Il tient pas à sa vie ou quoi? Moi je tiens à la sienne en tous cas! Je suis un peu sortie de mes gonds, pour le coup. Heureusement Aokiji me répond et je me calme un peu. Il va bien, même si l'un des membres de leur groupe y a perdu la vie. Voilà qui devrait rappeler à mon frère la dangerosité du truc. Le blond nous parle alors d'une masse noire. Ok, il va falloir se méfier, le danger peut être partout. Arekushi lui lance une méchante pique et l'autre répond directement. Je roule des yeux. On est pas sortis de la berge...

- "Merci pour les informations, Aokiji-san."

Le second blond décide de nous suivre. De toutes façons il a pas vraiment le choix, en fait. Soit ça, soit il reste tout seul. Donc bon... Le guerrier rouge demande quant à lui d'avantage d'informations à Aokiji. Quand il se fait arrêter dans son questionnement par... Un membre du Shukai? On dirait bien. Car celui-ci s'avance vers nous, tranquillement. Comme si c'était tout à fait normal d'arriver tout seul comme ça. Je sais pas qui c'est mais il a l'air d'être des nôtres. Et là, je tombe des nues quand Yanosa lui adresse la parole à son tour. Nnoitra, c'est pas le mec dont Aokiji vient de nous parler? Celui qui était censé être mort? Mon regard passe de l'un à l'autre. D'ailleurs le nouveau venu semble fixer étrangement le Samui.

Mais Yanosa adopte une attitude des plus décontractée et lui tape la causette. Il pose même la main sur son épaule. Hum. Durant mon tout premier entrainement avec Yanosa, il m'avait posé un sceau sur l'épaule comme ça. Est-ce qu'il vient de faire pareil? Qu'est-ce qu'on fait? On se méfie, on fait comme si de rien n'était? Peut-être même que c'est d'Aokiji dont on devrait se méfier, en fait. Mais un détail me revient. Juste avant d'aller lui causer, il a fait un étrange signe avec ses doigts. Je crois que ça nous était adressé. Ça veut dire quoi déjà? Ha oui! "Ne rien faire tant que je ne vous refait pas signe." Ok ça marche, sensei! Je crois que c'est ça, en tous cas. Donc, il s'en méfie. Je me tourne avers Aokiji et lui adresse un sourire pour le rassurer. Et j'emboite de nouveau le pas à Yanosa, toujours sur mes gardes.

Le nukenin à la chevelure blonde acceptait de nous suivre, bien dommage... cela aurait été un boulet de moins pour le but de cette mission, mon but exactement. Je comptais bien faire ce que j'avais à faire ici et Yanosa me remettait à l'ordre sur le fait que l'on n'avait pas a ce mesure à qui ou quoi que ce soit, pensait il réellement que l'île allait se contenter de tout cela. Je n'avais que faire de ses ordres stupides et qui ne rimaient à rien du tout pour moi, mais j'allais me la jouer fine et dire oui comme un bon soldat à mon petit sensei qui aimait tant se la jouer sécurité.

« Bien sur, pas de stupidité rien... on est sur une île de paix après tout. »

Alors que Yanosa questionnait Aokiji ce que je voyais apparaître face à nous me laissait assez perplexe. Il s'agissait de Nnoitra, le bouffon du buki comme j'aimais l'appeler. Mais il y avait quelque chose de louche dans sa manière d'être, il me semblait moins clown que d'habitude et bien trop calme alors qu'il débarquait de nul part face à nous au cœur d'une île hyper dangereuse. Je voyais mon sensei se diriger vers lui tout en posant une main sur l'épaule de ce type et il se mettait à discuter avec lui, en croyant qu'il était mort et je n'aimais pas la tournure des choses. Asuka en profitait pour me sermonner sur le fait que je n'avais pas à lui dire de ne pas parler à son supérieur. Puis elle continuait sur le fait que j'étais stupide de vouloir un défi et me rappelait la perte de mon bras. Je secouais alors mon bras face à elle tout en souriant et affichant bien la marque des serviteurs.

« Justement, je suis ton supérieur aussi... tâche de t'en rappeler Asuka... »

Elle finissait par remercie Aokiji pour ses informations alors que je fixais Nnoitra tout en me rapprochant de lui.

« On ne va aller nul part, désolé... Je ne le sens pas ce type, il y a quelque chose chez lui d'inhabituel, et puis d'où il sort, comment a t il survécu tout seul ? Tu ne lui demandes rien Yanosa ? Je ne vais pas me balader avec un type potentiellement dangereux, un peu comme chacun d'entre nous d'ailleurs. »

Je me rapprochais de plus en plus près de Nnoitra, j'étais prêt à lui bondir dessus pour ne lui laisser aucune chance, nous étions déjà bien trop pour cette expédition, il fallait que des têtes tombent...

Arekushi fut repris à l’ordre par Yanosa. Décidemment, le caractère pour le moins impulsif du Jisetsu ne semblait pas faire l’unanimité. Le Samui était néanmoins assez surpris de voir que le roux avait une certaine autorité sur le jeune homme. C’était bien qu’il ait trouvé une personne capable de le recadrer et permettant ainsi que l’ancien Kirijin ne parte pas en vrille. Maintenant qu’il avait mis les points sur les « i », Yanosa reporta son attention sur Aokiji et plus précisément sur le récit de son arrivée sur l’île. Il voulait de plus amples informations sur l’ennemi, ce qui en soit, était tout à fait compréhensible. Le Samui redoutait ce genre de questions. En réalité, moins on lui parlait de cette histoire, et moins de chance il aurait de mentir. Il tentait néanmoins de dissimuler son malaise alors que le roux enchainait les questions.
Soudain, une chose plus que perturbante vint troubler le calme qui faisait illusion dans cet endroit. Il s’agissait en fait d’un visage familier, un peu trop en fait.

« Nnoitra ? C’est impossible… »

Le Samui murmura discrètement ces paroles alors que le bras droit du Buki venait de les saluer avec une désinvolture déconcertante. Qui pourrait croire qu’il n’y a relativement pas si longtemps de cela, il était tout simplement, comment dire, mort. Alors que les regards d’Aokiji et de Nnoitra s’entrechoquaient, le Chûnin était tout bonnement incapable de prononcer le moindre mot. Il était dans la confusion la plus totale. Sa mort n’avait-elle été qu’une illusion de l’île ? Non, c’était impossible. Le Samui l’avait vu tombé, il en était sûr. Et le plus important, que voulait-il ? Setsuna l’avait clairement sacrifié. Voulait-il se venger ? Toutes ces inquiétudes s’accumulaient dans l’esprit du jeune homme alors que Yanosa s’approcha du revenant avec une attitude plutôt décontractée. Aokiji resta silencieux pour le moment, ne faisant aucun commentaire alors que le petit groupe poursuivait sa marche vers la tour, comme si de rien était.

Alors qu’ils s’avançaient, le Samui retournait cette situation dans tous les sens dans sa tête. Il avait beau chercher, il ne trouvait aucune justification plausible au retour de Nnoitra. De plus, ce dernier avait été étrangement silencieux depuis son apparition. Même si Aokiji ne souhaitait pas dévoiler ce qui s’était réellement passé sur le rivage, et ainsi trahir sa promesse à Setsuna, il ne pouvait laisser ses camarades risquer un tel danger. Il s’arrêta donc net et s’adressa d’un ton ferme à Yanosa.

« Yanosa-san. Eloignez-vous de lui. Ce n’est pas Nnoitra. »

Un léger silence s’installa alors, puis Arekushi intervint. Lui non plus ne semblait pas avoir confiance en cet individu qui s’était présenté à eux sous la forme de leur compagnon d’arme. Aokiji le laissa finir, ne quittant pas le supposé Nnoitra des yeux. Une fois qu’il eut terminé, le Samui s’avança alors afin de se mettre en face du revenant. Le regard plongé dans le sien, il était convaincu qu’il s’agissait d’une imposture.

« J’ai vu Nnoitra tombé de mes propres yeux. Il a été frappé de plein fouet par un puissant souffle glacial. Après s’être fait littéralement gelé sur place, il s’est effondré en plusieurs blocs de glace, juste devant Setsuna. Oui, je sais ce que vous pensez. Il aurait pu user d’une technique pour nous tromper, ainsi que l’ennemi. Or nous affrontions sur le rivage des adversaires capables de s’approprier aussi bien notre apparence, que nos techniques. Et lorsque Nnoitra tomba, son clone adverse se dissipa aussitôt, confirmant ainsi sa mort. Donc j’ai beau retourné cette situation dans tous les sens, je ne vois pas comme vous avez pu survivre, « Nnoitra-san ». Si cette île a déjà pu usurper son identité une fois, elle est tout à fait capable de le refaire ! »

Aokiji était-il dans le vrai ? Comment allait réagir le supposé Nnoitra ? Et ses camarades allaient-il croire les paroles du Samui ?

**Invité** Informations

La troupe de connaissance se rassemble autour du nouvel arrivant et discute alors que je reste un peu à l'écart, toujours à siroter ma bouteille d'eau. Je ne comprends pas réellement ce qui se déroule, ici, mais une chose est certaine, je n'ai pas ma place dans cette conversation. Toutefois, j'en profite pour retirer un morceau de viande séché de la même poche de mon carquois et je le dévore rapidement. C'est comme si mon corps était en état complet de sous-alimentation. Ma soif et ma faim sont sans limite. Cependant, mon corps est encore droit et fort comme si je n'avais jamais manqué de quoi que ce soit.

*Depuis combien de temps suis-je dans cette forêt? Quand est la dernière fois que je me suis nourris? Et, encore plus angoissant, pourquoi ne suis-je pas décédé si mon manque de nourriture et d'eau est si grand? Pourquoi ne me sens-je pas faible?*

Une fois le nouvel arrivant accueilli par Yanosa, je repositionne mes Katanas et me prépare à me mettre en marche avec le groupe comme semblait le requiert le dirigeant aux cheveux colorés. Après deux pas seulement, mon ennemi d'antan, Arekushi, se retourne et commence à stipuler que la situation est problématique. Son rival semble de son avis et lève le point lui aussi, tout autant agressif.

L'homme qui partage ma couleur capillaire explique en vitesse en quoi la vie de ce Nnoitra est impossible qu'il soit vivant. Le tout additionné des craintes du Jietsu qui avait déclaré que cet homme était un danger potentiel, la situation deviendra rapidement invivable. C'est alors que je me pose la question sur l'ambiance de la forêt. Sa flore, particulièrement, pourrait créer ce type d'état chez les gens. J'y pense pendant une seconde alors que l'atmosphère devient de plus en plus électrique.

*Je suppose qu'il est fort possible que des spores ou du pollen pourrait rendre les gens fous. Ou, sinon, c'est fort possible que ça soit la magie de l'île qui produit une illusion collective. Il faut dire que plus tôt, prêt du dôme, Konjo, Nozomi et moi-même avons combattu des mort-vivants. C'est très probable qu'il en soit un. Alors, soit c'est un effet des plantes, soit c'est une illusion, soit c'est un revenant ou soit c'est réellement lui. Dans les deux premiers cas, je ne peux rien faire. S'il est réellement mort, il n'y a simplement rien à faire. Si c'est Nnoitra, c'est un allié au groupe et nous partirons. Je vais tenter de contrôler ma respiration et surveiller les fluctuations dans ma vision pour vérifier si je suis sous l'emprise de la forêt ou de l'île*

Ne comprenant pas ce qu'il se passe, je glisse la ganse du plus gros de mes carquois, celui qui contient cinquante sabres, sur le côté et m'installe en position assise dessus. Je continu à avaler la viande séchée en observant les faits et gestes de chacun. Ma main est sur le pommeau de Déshonneur, prête à activée une surprise que Arekushi connait bien.

"Oh oui tu m'as vu Aokiji, c'est même toi qui scellé mon sort."

Un sourire pour le Samui, l'homme était calme et le fait que la suspicion s'installe ne semblait pas le gêner. De toute, c'était vrai...

"Je suis mort, oui, mais pour un nécromancien cela ne reste pas de l'ordre du détail? D'autant plus qu'ici, les alliés ne sont pas ceux que l'on croit."

Dans le creux laissé par son œil crevé, une iris rouge fixait Arekushi tandis que l'autre orifice oculaire perdait toute valeur de vue, plus d'iris, après tout, ce dernier ne voyait plus depuis longtemps.

"Mais toi tu le sais enfant de la terre pas vrai, la vérité..." Cette voix là dans la tête de celui qui avait pactisé avec l'île qui se manifestait...

Au moins, je pouvait être sûr de pouvoir compter sur Asuka pour appuyer mes décisions et mes ordres... Cela parut en tout cas évident lorsque celle-ci envoya bouler Arekushi à la suite de ma réprimande, et il n'allait pas faire de mal à son frère de ré-entendre quelques vérités. Ce dernier semblait en effet ailleurs, absorbé par autre chose que la simple mission de sauvetage dont nous étions chargés. L'enjeu était pourtant suffisamment énorme pour que même lui, du moins je le supposais, passe outre ses velléités guerrières et ses petits intérêts. Et malgré sa réponse sardonique et consensuelle, je ne pus m'empêcher de noter ce timbre de fond, dans sa voix, cet ersatz de je-m’en-foutisme qui ne pouvait présager de rien de bon. C'est d'ailleurs cette distance, qu'il avait pris avec nous tous, qui m’inquiéta au moment de me rapprocher de Nnoitra. Avait-il vu mon signe ? Serait-il capable de réagir comme il le fallait si je donnais le second ? Impossible à dire, en l'état... N'en restait pas moins que Nnoitra, lui, semblait tout à fait fidèle à lui-même, au point que pendant quelques pas partagés avec lui je m'en voulus presque d'avoir pris cette précaution avec lui.

Mais alors que tout semblait couler de source, il ne fallut pas longtemps pour que le frère d'Asuka, de concert avec Aokiji, ne nous stoppe violemment, me forçant moi et Nnoitra à nous retourner. Leurs yeux étaient respectivement emplis de colère et d'inquiétude, l'un cédant à une forme de psychose paranoïaque tandis que l'autre.... L'autre. Aokiji était nerveux, très nerveux. Un peu trop nerveux, même, pour quelqu'un qui venait de retrouver son lieutenant en vie. La suspicion était évidemment de mise, et j'avais espéré faire comprendre au moins à mes deux élèves que je prenais sur moi de prendre cette suspicion à bras le corps. Mais il semblait que mon pari allait, de lui-même, se retrouver balayé par les invectives du Samui. Nnoitra ne serait donc pas... Nnoitra ? La situation, apparemment oppressante pour le lointain cousin de Kakeshuou, l'avait au moins forcé à faire une chose : me détailler, enfin, les circonstances de la « mort » de Nnoitra. Un souffle glacial, des imitateurs liés à leur modèle,... ? Un mécanisme de défense prodigieux pour défendre les abords de l'île... Mais un brin un seul de logique allait mettre à mal les explications d'Aokiji, et surtout... Ces paroles, sibyllines, de Nnoitra, qui accusait presque sans détours son coéquipier d'avoir provoqué sa chute.

Mon attention se focalisa alors sur lui lorsqu'il se mit à fixer le jeune blond de l'Alliance. Une imitation, ça ? J'en doutais fort... Mais il y avait, malgré tout, quelque chose qui clochait, et pas que dans le discours d'Aokiji. Ce dernier cachait en effet quelque chose, un détail crucial, mais ce n'était pas ça qui me préoccupait le plus à cet instant. Scrutant l’œil unique de Nnoitra, celui qui restait visible et qui n'était pas caché derrière son cache-oeil, je me rendis compte... qu'il ne possédait plus d'iris. Cet œil... était aveugle, comme aurait du l'être celui qui se trouvait caché par le tissu renforcé. Et pour autant, Nnoitra voyait, et regardait même, dans une direction bien précise... Arekushi. Non, je n'avais pas pris cette précaution pour rien après tout...

« Vous m'en direz tant, vous deux... Vous êtes à ce point paranoïaques que vous doutez de votre lieutenant ? Ressaisissez-vous, cette île est étrange, mais ne laissez pas la peur et le doute vous gagner. »

Je me retournai alors plus spécifiquement vers « Nnoitra », le regardant dans les yeux d'un air neutre.

« Désolé Fukutaichô, ces jeunes sont incorrigibles... »

Tout s'enchaîna alors à partir de mes doigts. D'abord, le mudra, basique, qui activerait le sceau placé sur Nnoitra, ou qui ou quoi qu'il puisse être, pour le paralyser entièrement. De la même main, le signal, bien visible par mes deux élèves, leur signifiant de se préparer à un combat immédiat. Et de mon autre main, l'index et le majeur pointés vers l'avant à toute vitesse, qui iraient se ficher à travers le cache-oeil et jusque dans l'organe sensoriel qu'il couvrait pour le perforer et le faire éclater. Je tournai alors la tête vers les miens pour m'assurer que tout allait bien, notamment ver Arekushi qui s'était dangereusement rapproché.

« Oeil pour œil...je suppose. »

Spoiler:

Nous commençons à peine à emboiter le pas à Yanosa et au nouvel arrivant que Aokiji prend la parole. Il s'est arrêté net et demande à Yanosa de s'éloigner du supposé type du Shukai. En fait ce serait pas lui. Mon frère fait encore des siennes. Sérieux il peut jamais être tranquille celui là. Encore pire que moi. Et pourtant je suis une vraie pile électrique. Mais une pile électrique obéissante. Ok on aurait pas pu dire ça de moi il y a quelques années. Mais maintenant, ça va quoi. Faut dire que j'ai pas envie de me faire une sale réputation au Shukai alors que je suis arrivée il y a peu. Ca n'a pas l'air de déranger Arekushi par contre. Parce qu'il dit qu'il ne "sent pas" le mec. Ben voyons. T'as des dons de voyance, ou quoi?

Il ajoute aussi une autre phrase qui me laisse perplexe. Il dit qu'il est potentiellement dangereux. Comme chacun d'entre nous? Ça veut dire quoi, ça? Il sait des trucs qu'il ne nous a pas dit? Je réfléchis un peu au sens du truc quand Aokiji reprend la parole à son tour. Et cette fois-ci il nous explique exactement comment est mort Nnoitra. Il s'est fait transformer en glaçon, puis a éclaté en plusieurs morceaux. Dégueu. Mais impossible qu'il soit encore en vie après ça. Forcément, ça explique pourquoi il s'en méfie. Ça peut pas être lui... A moins que lui et Setsuna aient été victimes d'un genjutsu?

En fait le plus calme dans l'histoire c'est le mec qui fait pas partie du Shukai. Tranquille, il se fait une pause gouter. Si ça se trouve tout vient de lui et il observe nos réactions. Il doit bien se foutre de nos tronches, en vrai. C'est peut-être pour lui que mon frère a lancé sa phrase étrange juste avant? Vu qu'ils se connaissaient. Raaah j'en sais rien! Ça m'énerve! Et là d'un coup il y en a un qui fait peser un silence de mort. Le mort lui même. Je regarde Aokiji et le détaille de haut en bas. C'est lui qui l'a tué?! Mais on nage en plein délire! Le mort - qui est vivant, en fait? - nous dit à son tour que les alliés ne sont pas ceux que l'on croit. Ben voyons! Merci de l'info! Et il se tourne vers... Mon frère!?

- "Bon ça commence à bien faire les énigmes maintenant! Si vous avez quelque chose à dire, vous le dites clairement et c'est tout!"

C'est vrai quoi, j'aimerais bien piger ce qu'il se passe moi aussi. Yanosa les remet un peu en place, en leur disant qu'ils sont paranoïaques. Moui enfin pour le blond si ce qu'il dit est vrai, il a plutôt raison de se méfier. Puis il se tourne vers le non-mort, enfin la chose là. Et s'excuse... On aura tout vu... Le ciel leur est tombé sur la tête à tous ou quoi? Et Yanosa est le premier à vraiment agir. Comme je l’avais pensé, il avait posé un sceau sur l'épaule du mec. Puis il nous fait le signe qui prévient que l'on va bientôt attaquer. J'espère qu'il va pas continuer à nous parler que par signes. Parce que s'il croit que je vais charger sans qu'il me le demande poliment, ça va mal aller. Je vais faire grève! La grêve de la politesse! Et après il devra demander "Chaaaaargez s'il vous plaît!". Comme ça, exactement.

- "Je suis prête, Yanosa sensei!"

Mais bon ça reste mon sensei. Et sur cette île étrange, vaut mieux lui obéir si je veux rester en vie. Mon épée fermement tenue en main, je m’approche donc du petit groupe. Mais reste tout de même à distance respectable. Pour me laisser un périmètre d'action, au cas où.

Mon attention était toute tournée vers Nnoitra, je n'écoutais plus trop le reste et j'avouais que cela ne m'intéressait pas, je voulais absolument rencontrer un serviteur de l'île et si ce bouffon en était devenu un, il était peut être ma clé d'entrée pour quelque chose de plus important à mes yeux que tout le reste de l'expédition, j'en avais même oublié l'objectif premier qui était de secourir le vieux Samui. Plus rien n'avait d'importance pour moi sauf le fait de découvrir qui était le maître de ces lieux surtout qu'il avait un rapport avec les furyou vu la marque que j'avais obtenu en pactisant avec l'île, mais je voulais savoir avec qui exactement j'avais pactisé et ce que cela allait engendrer. Je fixais alors Nnoitra quand il se mettait à parler à Aokiji en lui disant que c'était lui qui avait scellé son sort...

Je me mettais alors à sourire légèrement, Aokiji avait fait en sorte que Nnoitra se retrouve dans cette état ou ce n'était qu'un mensonge pour nous monter les uns contre les autres, je ne pouvais pas encore le dire ni le deviner. Il affirmait qu'il était mort, mais que pour un nécromancien en précisant que les alliés n'étaient pas essentiellement ceux que l'on croyait. Je voyais alors un œil rouge qui me regardait et je faisais de même. J'entendais alors une voix dans ma tête qui me disait que je le savais, moi enfant de la terre la vérité... Que voulait-il dire par là ? Il parlait de mon pacte ou de toutes autres choses, j'avouais être assez troublé.

Yanosa finissait par intervenir en faisant mine que tout cela était le fruit de notre imagination, je n'écoutais pas la suite, j'étais comme hypnotisé par cet œil qui me fixait sans faiblir et d'un coup j'avais un flash qui me faisait trembler... Celui de la puissance que j'avais pu ressentir à un moment, un pouvoir hors du commun auquel j'avais pu toucher, je me laissais alors envelopper par ce désir de puissance et je n'avais plus qu'un objectif, rencontrer le créateur de cet île même si pour cela je me devais de me séparer des autres, ça ne serait certainement pas chose facile, sauf si il y avait une issu à cela... Je réfléchissais déjà peut être à utiliser un genjutsu... mais sur qui, je me devais de viser le plus faible de tous pour désorienter le groupe et pouvoir foncer vers mon objectif, mais je devais agir avec prudence.

Je sortais de ma conscience quand Yanosa disait œil pour œil. Quelque chose de bizarre avait dû se passer, mais je n'y avais pas prêté attention. Je revoyais alors un autre flash, celle de mon attaque sur Homura... une vitesse, une force de frappe incroyable... mais je ne pouvais analyser la scène car elle était totalement floue. Je me tournais alors vers Yanosa, d'un regard vide de tout sentiment, ne laissant exprimer une seule chose, la désolation, le chaos, l'horreur...et je me mettais à sourire.

« Vous allez me laisser partir avec lui, je veux rencontrer le maître de cet île... continuez votre expédition, cela sera bien moins dangereux pour vous tous... vous pouvez me croire car je me souviens... »

Oui, d'un coup tout semblait plus clair et je me voyais chuter alors que mon cousin me rattraper et puis ce coup...

« C'est moi qui est mis à mal Homura et Kakeshuou en les attaquants tout les deux... J'avais assez de puissance pour les combattre et même les battre si j'avais pu utiliser toutes cette puissance... Je suis un danger pour vous... Je vous conseille donc de m'écouter et de me laisser partir de mon coté... »

Je me tournais alors vers Nnoitra...

« Tu n'es plus réellement Nnoitra, mais une possession de l'île... amènes moi à ton maître et laisses les autres partir à la recherche d'autres survivants, cela serait mieux pour tout le monde. »

« Nnoitra » resta de marbre face aux accusations d’Aokiji. Ce dernier n’avait aucune confiance en cet individu qui venait se faire passer pour son compagnon d’arme. L’homme justifia sa résurrection par ses compétences en nécromancie. Il est vrai que le Samui avait pu voir un aperçu des talents de Nnoitra. Il se souvient notamment de des guerriers squelettes qu’il avait invoqués pour les aider à faire face à leurs clones maléfiques. Même si le Chûnin avait été assez impressionné, revenir d’entre les morts étaient d’un tout autre niveau que de créer un tas de sacs d’os. D’ailleurs, son sang ne fit qu’un tour lorsque le supposé bras droit retourna la situation en sa faveur. En effet, il accusa implicitement Aokiji d’être responsable, de sa mort ce qui en soit, était tout bonnement faux. Il est vrai qu’il perdit la vie sous une technique du Samui copiée par un clone, mais c’était bien Setsuna qui provoqua sa mort. Mais au de-là de ce qui semblait être de petits détails, le jeune homme comprit très vite les intentions de l’individu. Il voulait clairement installer une atmosphère de méfiance contre Aokiji, et ainsi retourner le groupe contre ce dernier. Malin. D’ailleurs, l’homme avait tout de même réussi à faire douter le Samui. Etait-ce vraiment le véritable Nnoitra ressuscité ou était-ce encore une fourberie de l’île ?

Aokiji resta donc silencieux. Il était assez nerveux en vérité. Il souhaitait tout d’abord voir comment ses compagnons allaient réagir face aux insinuations du bras droit. Ce dernier quant à lui, ne semblait pas vouloir quitter Arekushi du regard. Cependant, il y avait quelque chose d’étrange au niveau de ses yeux. Ou plutôt de son œil encore visible. Le Samui n’eut pas vraiment le temps de se pencher sur la question que Yanosa se manifesta. Son discours incitait au rassemblement. Etait-il sérieux ? Après tout ce qu’il s’était dit, pensait-il encore qu’ils pourraient tous former un groupe soudé ? Ben en fait non. Sans toutes attentes, le roux s’en prit directement au revenant. Il avait de toute évidence apposé un sceau sur Nnoitra un peu plutôt et venait de l’activer. L’homme se retrouva donc paralysé, alors que Yanosa lança un signe de la main à ses élèves. A en juger par la réaction d’Asuka, il fallait se préparer au combat. Cela voulait-il dire qu’il croyait aux paroles d’Aokiji ? Surement, mais le plus important pour le moment était de mettre le rescapé hors d’état de nuire. Il en savait trop. Le Samui ne pouvait pas le permettre d’en dévoiler davantage sur les évènements du rivage.

C’est alors qu’Arekushi prit la parole. Son discours surprit tout le groupe. Il souhaitait rejoindre la tour, seul, et accompagner du supposé Nnoitra. Il justifia cette demande en affirmant représenter un danger pour ses camarades. Ces paroles rejoignaient donc celles de Yanosa lors de leur rencontre un peu plus tôt. Que lui était-il donc arrivé sur ces terres ? Le Jisetsu poursuivit donc, et fit une révélation qui vint s’ajouter à l’atmosphère déjà glauque qui régnait dans les rangs. Le jeune homme affirma avoir combattu Homura et Kakeshuou et les avoir laissé dans un piteux état. Chose tout bonnement impossible en temps normal, à moins qu’il eut bénéficié d’une puissance inconnue. Aokiji fut très étonné par ces révélations. Ses premières pensées allèrent à son Sensei qui était surement en train d’agoniser quelque part sur cette maudite île. Une certaine colère s’empara alors du Samui. Il commençait à en avoir marre des dérapages du Jisetsu, possédé ou pas.

« Que tu veuilles te rendre dans cette tour ou te faire un barbecue avec ce mort-vivant, j’en ai rien à faire. Je veux juste savoir où se trouve Kakeshuou-sama ! Que lui as-tu fait ? Est-il encore en vie ? »

Au vue de la situation, la proposition d’Arekushi était à prendre en considération. Il était de toute évidence lié à cette île. Il était donc le mieux placé pour percer le mystère de celle-ci. Et puis maintenant, leur nouvelle priorité était de retrouver Kakeshuou et Homura. Aokiji se tourna alors vers Yanosa. Allait-il accepter ? Et puis il y avait ce Nukenin. Il n’avait aucun réel intérêt à partir à la recherche des capitaines du Shûkai…

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Une chose des plus étrange se déroule devant moi alors que je suis simplement assis à déguster une maigre pitance. Je ne comprends pas réellement la situation et ça commence à me troubler. Alors que le nouvel arrivant, Nnoitra, annonce qu'il est effectivement mort et de retour, Yanosa, le leader de l'équipe qui m'a promptement recruté, lui plante un doigt dans l'oeil et les deux membres autres que Arekushi, ce monstre, sont prêts à se défendre le regard aguerri et leurs armes hors de leurs fourreaux. Justement, le Jisetsu passe par-dessus l'affront, comme de retour d'une introspection qui l'a amené hors de ce monde, et explique qu'il est une sorte de serviteur de cet île ou, du moins, qu'il a pactisé avec. Il explique donc qu'il est la source du mal qui est arrivé à deux autres membres de son groupe.

Étrangement, je me sens plutôt calme. Je connais bien cette sensation. Mon visage est en train de se déformer, je le sens. Un sourire apparaît lentement sur mon visage, de petites veines sortent des coins de mes yeux qui, eux, sortent légèrement de leurs orbites. Mon désire de comprendre surpasse mon intérêt pour la paix, encore une fois.

Aptitude utilisée:

*Yanosa. Dirigeant. Calme. Attitude décontracté. Cache l'anxiété. Les symboles avec ses doigts. Passé militaire. Explication de son rang. Il est le dirigeant parce qu'il a la tête froide dans ce type de situation. Il a effectué un sceau avec ses doigts. Spécialité potentielle: Fuinjutsu. Faiblesse, les doigts. Allié.*

Mon souffle est court. Tout ce passe très lentement.

*Arekushi. Criminel. Meurtrier. Devient très puissant sur l'île. Danger potentiel. Peut se déplacer très rapidement grâce à ses pouvoirs. A éliminé Kakeshuou et Homura. Qui sont-ils? Le visage d'Aokiji change. Surprise? Effroi? Oh! Ce sont ses amis! Non. Nenon. Plus que ça! Ce sont ses supérieurs. Ils sont très forts. Arekushi est un danger. Entrer en contact avec plus de puissance? Danger planétaire!*

Mon souffle est complètement arrêté. Mon sourire est grand,mes yeux presqu'exorbités.

*Il l'a nommé Asuka. Elle partage ses traits. Cousine? Trop proches. Soeur, donc. Elle partage probablement ses pouvoirs. Danger aussi. Elle sûrement son côté. Quoi qu'elle l'a remis à sa place. Elle est fidèle à Yanosa et semble réellement intéressée au bien-être d'Aokiji. Danger potentiel, à surveiller. Elle a une épée, sa poigne est banale, mais solide. Probablement du Kenjutsu de base. Aucun problème pour un Bushi.*

Je sens chacune de mes pulsations. Ça devient pratiquement douloureux.

*Aokiji. A vu Nnoitra mourir. Souffle de glace. Nnoitra le vise comme étant la raison de sa mort. Il est blême, comme s'il avait vu un fantôme. Non. Nenon. Pas ça. Mensonge. Oh. Oui. Il en cache beaucoup. Il est assurément la source de sa mort. Quelque chose cloche. Il tient beaucoup à Kakeshuou, assez pour utiliser les titres de noblesses.*

Mes ongles pénètrent lentement dans la chair de mon bras. Je ne sens pas la douleur.

*Nnoitra. Mort. Mort-vivant. Vivant? Illusion. Nécromancie? Le calme plat. Impossible. Cette île est folle. Cette île est démoniaque. Il est le danger aussi. Arekushi veut avec lui et Nnoitra veut éliminer Aokiji. Yanosa veut éliminer Nnoitra.*

Je souffle longtemps, en conservant un sourire.

*Solution? Éliminer Nnoitra et neutraliser Arekushi.*

Toutes ses pensées n'ont durées qu'une seule seconde. Au moment où je reviens à mon état normal, les doigts commencent à peine à s'extraire de l'oeil du borgne probablement maintenant aveugle. Arekushi vient tout juste de prononcer les dernières syllables et Aokiji s'enflamme.

Au moment même où l'autre blond termine sa phrase, je pousse tout mon corps vers l'avant et frappe mon carquois par l'arrière grâce à mon pied. Je l'attrape rapidement et me balance vers l'arrière faisant ainsi basculer mon gigantesque fourreau. Et, sans un seul mot, je produis une pluie de lumière se reflétant sur des lames.

MICHINARANU BUSHIDŌ : IJIWARU - « LA VOIE DU GUERRIER IMMORAL :

Complétant ma lancé en vrille agile, aussitôt que mes pieds touchent le sol je bondis directement vers Yanosa qui est situé sous la tempête de métal et le pousse hors du chemin. Mon entraînement fait en sorte que je conserve en mémoire l'emplacement où tomberont mes sabres, mais pour le commun des mortels, aussi rapide soit-il, garder à l'esprit la parabole de trente épées qui tombent tient du miracle.

À quelques centimètre de mon nouvel adversaire, je tiens fermement Déshonneur dans ma main gauche, prête à sortir de son fourreau avec toute la force et la vitesse qu'un Iaï d'un descend de Bushis puisse produire. Je n'ai pas peur. En fait, je ne sens pratiquement rien outre une paix intérieur qui n'existe en moi que lorsque j'analyse les choses et que je me combat.

Résumé:

Orgueilleuse humanité. Elle ne changerait jamais et si oui, l'ombre de l'homme était autrefois du Shukai, il n'était que pantin ici, une autre vérité était qu'ils l'étaient tous en fait. A différent degrès. C'était cela qui ferait la différence.

« Si tu avais dû voir le maître, tu serais à ses cotés depuis longtemps, mais il est encore temps de lui prouver son tort. Tu as bien connu l'effet de cette île Arekushi n'est ce pas ? »

Un sourire mesquin sur son visage, il en faudrait plus pour couper court à la chaîne qui s'était mise en place, pour survivre, ils n'avaient nul autre choix de toute façon. Aucun ici apte à servir, sauf lui. Une ombre noire s'extirpait de la terre pour protéger son enfant maudit, en un instant elle enveloppait le crâne du Jisetsu. Un bruit sourd et strident s'échappait de la bouche du Nnoitra, histoire de rendre la pareille à ce cher Yanosa. Ici, il n'était plus question de combats entres les hommes... Un bruit insoutenable tandis que le mort vivant subissait le sort d'empalé sans sourciller...

Résumé:

Le coup avait touché au but, sans surprise, et le déplaisir de cette sensation d’œil éclaté me remontant le long du bras en m'emplissant d'un dégoût certain. Ce Nnoitra, cette copie ou cette réincarnation tronquée de ce qu'il avait été, peu importe ce que c'était, était visiblement victime de mon sceau comme prévu, mais aucune surprise, aucune douleur ne semblait l'habiter... A la place, simplement cet œil vide, et cette humeur sur mes doigts que je me hâtai de retirer d'un geste vif pour en dégager les morceaux. Avait-ce eu un quelconque effet en particulier ? Pour le savoir, je me tournai naturellement vers Arekushi, qui avait été au centre de l'attention du Nnoitra l'instant d'avant. Mais nul besoin d'être particulièrement observateur pour se rendre compte que c'était lui qui allait prendre la parole : un air sinistre s'était en effet glissé sur son visage...

J'aurais pu être surpris d'entendre ces mots venant de lui, mon élève, mais il était malheureusement bien trop tard pour espérer le raisonner ou quoi que ce soit du genre. Je savais, en cédant à sa requête de revenir ici, que les risques étaient grands et que l'apport d'information qu'il nous fournirait sur place serait minime. Je tressaillis malgré tout intérieurement lorsqu'il confirma l'une des nombreuses hypothèses que j'avais pu formuler sans toutefois pouvoir valider : c'était lui et personne d'autre qui avait envoyé le Capitaine Homura à l'hôpital et c'était certainement aussi à lui que l'on devait la disparition de Kakeshuou. Un aveu bien lourd, mais qui était inscrit dans un contexte très particulier... Un contexte qui le disculpait, d'une certaine façon, de toute charge. Et pourtant, il y avait de l'envie de ce regard, de l'ambition malsaine. Je soutins son regard, en gardant un œil sur Asuka et Aokiji restés derrière lui, sans rien lui répondre. Que voulait-il, en vérité, que je lui réponde... Il était hors de question que je libère ce Nnoitra, mais... il restait tout à fait dangereux et périlleux, et donc hors de question d'entrer en conflit ouvert avec l'un des nôtres.

Mais alors que je m'apprêtai à agir, une série d'actions se mit en mouvement, un enchaînement incongru et inattendu qui allait semer une belle pagaille dans nos rangs déjà ébranlés. L'épéiste avait en effet choisit de passer à l'action, sans se concerter avec personne, et... sa manœuvre était pour le moins ubuesque. Une pluie de lame nous menaçait en effet moi et cette copie désincarnée tandis que lui-même me chargeait, moi, sans toutefois dégainer son sabre... Mais qu'espérait-il faire à la fin ? Était-il lui aussi sous l'emprise directe ou indirecte de cette île ? Je l'avais vu venir et n'avais aucun doute sur ma capacité à le repousser comme il se doit, mais autre chose, de bien plus inquiétant, se réveillait juste à côté de moi... Une énergie sombre, la même qui semblait brouiller mes perceptions depuis le début, et qui émanait sans l'ombre d'un doute du Nnoitra. Un bref coup d’œil vers la « créature »... S'en éloigner, et vite.

Me baissant suffisamment bas et vite pour passer sous la charge de l'épéiste, je passai mon bras droit à côté de lui en déployant une barrière du bout de mes doigts tout en lui enfonçant mon épaule gauche dans l'estomac, nous propulsant tout deux vers Asuka et Aokiji. L'impact des sabres sur la barrière retentit et vibra le long de mon bras chargé de maintenir cette protection éphémère et je repris mes appuis quelques mètres plus loin, laissant le sabreur sans doute devenu fou lui aussi se réceptionner comme il le pouvait un peu plus loin. Je fis rapidement volte-face, gardant Asuka et Aokiji derrière moi sur ma gauche, braquant mon regard de plus belle vers Arekushi, qui se retrouvait isolé près du Nnoitra. Une énergie noirâtre et épaisse commençait à lui recouvrir la tête... Suspicieux, je faillis sauter vers l'avant pour aller le protéger... avant de comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une attaque.

« Restez derrière moi !! »

L'énergie que j'avais senti s'accumuler était relâchée depuis la bouche même de la créature, un cri qui prenait une ampleur et une intensité démesurée, propre à nous brise les tympans. Vite ! Réagir, protéger ! Mes deux mains se braquèrent vers l'avant pour encaisser l'onde sonore de plein fouet, commençant à en absorber l'essence et à réduire ses effets à néant... Mais j'étais, pour ma part, bien trop proche pour pouvoir ignorer les effets de cette déferlante Onkyôton, un talent que je ne connaissais pas à Nnoitra de son vivant et qui corroborait, s'il en était encore besoin, les soupçons d'Aokiji et les miens. Je sentis donc mes tympans se vriller avant de s'éteindre, faisant presque flancher mes bras sur le coup de la douleur... Je tins bon malgré tout, mais le mal était fait. Le hurlement terminé, je n'entendais plus rien.

Sans attendre, je pris soin de renforcer de plus belle mon champ de perception pour combler cette lacune sensorielle qui, si elle était handicapante pour moi, aurait eu des effets dévastateurs sur notre groupe si nous avions tous été touchés. Arekushi lui en tout cas semblait avoir été épargné... Au côté de Nnoitra, empalé et vraisemblablement toujours immobilisé. Un poids mort plutôt agressif... Ma voix, sans doute déformée par le fait que je ne m'entendais plus parler, retentit alors, mon bras prêt à empêcher quiconque de me passer devant.

« Je vois... Bien malgré toi tu as choisi ton camp, Arekushi. Va, alors, va chercher ce pourquoi tu es venu, ce qui t'as poussé à retourner jusqu'ici... Je ne t'en empêcherai pas.

Vous autres, restez en arrière ! dis-je en tournant la tête pour attester visuellement que l'on m'écoutait. Personne... ne bouge... c'est compris ?

Allez, Are', ne perd pas de temps... »

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