Elle tenait peut-être finalement une piste. Enfin. Les malades d’Isori avaient été, d’après les dires de plusieurs, contaminés à partir du moment où un marchand ambulant était redescendu du Pays de la Foudre. Il avait parlé d’épidémies au nord mais rien de très grave, même s’il avait préféré reprendre la route avant de voir comment évoluait la contagion. Cependant … dans un marais et vu les problèmes hygiéniques auxquels les habitants du coin étaient confrontés, il n’avait fallu que de quelques germes pour raviver le mal qui provenait de son voisin. Était-ce Seitô comme elle se laissait aller à le penser ? Il n’existait pas énormément de voies terrestres pour quitter le Pays de la Foudre, si c’était bel et bien lui et qu’il était parti, il resterait des traces de son passage dans les environs.

Mais elle avait d’autres impératifs pour le moment. Elle longeait le lac Mashû depuis un moment déjà et son estomac commençait à crier famine et grâce aux provisions qu’elle avait acheté au dernier village où elle était allée, elle avait de quoi manger à sa faim ce midi. L’argent commençait à manquer cependant, peut-être allait-elle prochainement devoir effectuer une petite mission pour un seigneur local. La vraie vie de Nukenin donc … À la dure en somme. S’asseyant sur un tronc d’arbre le long du rivage du gigantesque lac, elle commença à sortir son encas alors que ses insectes se répandaient subrepticement dans les bois alentours.

Ce n’était pas parce qu’elle s’arrêtait pour manger qu’elle mettait en pause ses recherches. Au contraire, se reposer à un même endroit permettait à ses insectes de couvrir un plus large périmètre pour leurs inquisitions. Ils avaient amplement le temps de s’éloigner puis de revenir communiquer leurs résultats sans être définitivement exclus de l’essaim qu’elle abritait en elle.

Bonjour, belle journée n’est-ce pas ?

Deux personnes. Une plus en avant par rapport à l’autre. Ses insectes les avaient tous les deux détectés mais il ne lui avait pas fallu d’effort surhumain pour entendre les crissements des galets provoqué par celui des deux qui était plus en avant. Se retournant alors qu’elle portait à la bouche l’une des boulettes de riz qu’elle avait acheté, l’Aburame dévisagea le nouveau venu afin de déterminer s’il s’agissait d’un simple brigand ou non. Ce visage … Il lui disait quelque chose.

On se … connait peut-être ?

Véritable question. Qui lui ferait gagner un peu de temps. Cela lui permettrait d’associer son visage à un nom ou une situation. Peut-être l’avait-elle déjà croisé ou tout simplement le confondait-elle avec une autre personne. Qui parmi ses connaissances irait jusqu’à un tel endroit perdu ?

Spoiler:

Il avait quitté Kumo il n’y a pas si longtemps que ça. Un départ non loin de la précipitation, mais bon, avait-il eu vraiment le choix ?... Sa destination lui était encore inconnue à l’heure actuelle. Tout ce qu’il avait fait n’était que courir. Trois jours de pures courses sans se retourner, suivant la piste odorante qu’avait laissée cet homme à l’aide du flair de son nouvel acolyte. L’époque où on se la coulait douce du matin au soir était donc définitivement révolue. Chaque jour serait un combat, dans tous les sens du terme. Que ce soit pour manger, se reposer ou quoi que ce soit d’autre, il fallait dorénavant ne pas baisser sa garde et surtout, continuer d’avancer sans se retourner.

À force de rester constamment en mouvement, se déplaçant vers le Sud-Ouest, il finit par atteindre une région qu’il ne connaissait pas vraiment. La morsure du froid qui y régnait était tout simplement violente. Sans préparation et sans sa cape, il ne pourrait certainement pas garantir la santé à Oz qui n’avait pas son pelage d’hiver à cette époque. Il fallut trouver un lieu où se ravitailler en vêtements chauds au plus vite. Chose qu’il fit lorsqu’il déboucha enfin dans la première cité qu’il croisait depuis son départ des contrées entourées de nuages, le village de Touketsu.

Ses achats faits, il quitta immédiatement le village par la porte Sud, s’enfonçant dans la zone de cultures. Un paysage où l’atmosphère se voulait plus douce, contrairement au reste de la zone. Il y rencontra mec un lac gelé que les pêcheurs lui indiquèrent comme étant le lac Towada. Il mémorisa le nom et continua de longer l’immense étendue gelée pour trouver un coin où camper. Il finit par trouver son bonheur sous la cime des grands arbres où les racines formaient une sorte d’excavation avec le sol. Un repaire d’araignées. Loin d’être petites, elles vendirent cher leur peau, mais que peuvent faire de misérables insectes face à un géant du combat ? Pour la peine il avait trouvé de quoi manger sans forcer. Enfin… sans forcer c’est vite dit, car alors qu’il avait enfin pu véritablement faire un feu capable de faire cuire la chaire poilue de ces insectes, une voix féminine et assez familière retentie. Levant les yeux, il finit par entrevoir le visage de celle qui s’adressait à lui. Elle lui demandait s’ils se connaissaient. Quelle question, si elle l’avait oublié, lui non, et pour cause, elle avait salit sa fierté il n’y avait pas si longtemps que ça. Le visage du Dentô prit une teinte sinistre, comme pour lui dire à elle qui était perchée "Danger".

Descend donc voir de plus près si on se connait ou pas… Saleté de ninja de Konoha… Oz, Pas bouger !

Il donnait l’ordre au louveteau qui s’allongeait près de l’entrée sans demander son reste, alors que lui-même retirait son long manteau. Il avait un compte à régler avec cette femme… Et il comptait bien remettre les pendules à l’heure.

Hmmm ? Ils se connaissaient où ça ? Il n’était pas de Konoha apparemment… Se remémorant le marmot braillard de la Foudre, l’Aburame haussa un sourcil. Il était là le jour où Envizib et Monwa étaient apparus à Kumo en compagnie de Koémi. Que lui avait-il promis déjà ? De lui régler son compte quelque chose comme ça non ? Soufflant un bon coup, exaspérée qu’il n’ait visiblement toujours pas compris pourquoi elle s’en était prise à lui, Miko rejoignit le garçon. Koémi lui en voulait-elle également d’avoir interférer avec sa tentative d’attaque ?

Avaient-ils vraiment pensé pouvoir se débarrasser d’un Furyou à eux deux ? Quand bien même on les savait responsables de la mort de centaines de shinobis ? Voire plus si on comptait les morts de Kiri ? Envizib avait démontré ses talents en tuant en un instant un Kumojin. Ç’aurait été du suicide si des ninjas si faibles s’étaient attaqués à lui. Regardant plus le louveteau que le gamin, l’Aburame releva enfin la tête dans sa direction. Il enlevait son manteau ? Voyons … Il n’était pas sérieux …

Allons donc gamin, tu penses vraiment avoir une chance après la dernière fois ? Il t’aura fallu quoi, deux-trois piqûres avant de tomber dans les vapes. Ton chiot aurait probablement tenu que ça …

Narquoise, l’Aburame s’étira.

À moins que tu ne comptes sur l’aide de ton ami là derrière …

Marquant une petite pause, elle dévisagea le garçon.

Plus sérieusement, je ne suis pas là pour me battre. Mais toi pourquoi es-tu là ? Kumo a pris pour habitude d’envoyer ses Genins en mission à l’étranger maintenant ?

Elle s’avouait quelque peu curieuse. Mais lui répondrait-il ou voulait-il tellement en découdre qu’il se jetterait sur elle ? Par précaution elle préféra parer à toute éventualité. On était jamais trop prudent. S’il venait de Kumo il connaissait probablement ce qui s’y était passé…

Spoiler:

Son regard froid et empli de colère ne se détournait pas un seul instant de la femme perchée. S’il y avait un mot pour qualifier ce que ressentait à l’instant Shiwoon, ce ne serait qu’exaltation. Oui, ce sentiment qui le remplissait à chaque fois avant qu’il ne se jette dans une bataille. Cette fois-ci, au vu de passé en commun des deux, c’était à un autre degré qu’il était. Certes la rage tendait à venir embrumer son esprit, mais il n’y avait qu’une seule chose à réellement retenir pour la suite, il comptait bien lui en mettre une bonne.

L’épisode Furyou était encore bien frais dans son esprit. Il revoyait encore cette scène, cette sensation, cette impuissance qu’il avait manifesté ce jour-là. Si le ciel pouvait s’effondrer, vous sauriez alors à quel point son orgueil avait pris comme coup. Sa fierté le poussait à clamer vengeance, quelle qu’ait été la raison qui aurait motivé cette offense, l’étoile allait répondre ici et maintenant. Après tout, une dette est faite pour être payée.

Dans la neige qui jonchait le sol son manteau tombait, dévoilant sa tenue plus ou moins décontractée qu’il arborait. Shôkuto Reiki, cette lame qu’il arbore dans son dos fut la seconde chose qu’il déposa. Elle ne l’avait pas mortellement blessé et il se voulait plus ou moins équitable vis-à-vis d’elle. Il faisait craquer ses épaules lorsqu’elle toucha enfin le sol dans un torrent de remarques plus déplaisantes les unes que les autres. Si elle cherchait à le faire bouillir, et bien elle n’avait qu’à persévérer pour obtenir ce regard de braise.

Tu sais quoi ? Tu parles trop ! Ramène toi plutôt, te casser la tronche me fera de l’exercice.

Une grosse veine paraissait maintenant sur son front, se contractant à répétition. Un message clair pour cette femme en quelque sorte, elle qui avait osé toucher à l’amour propre du roi et bafoué son honneur. L’heure de la sentence était venue. Se mettant sur ses gardes pour essayer d’échapper à une échauffourée que tenterait encore la femme, ses sens peu à peu s’aiguisèrent, à mesure que la pression montait et que l’adrénaline se lui en écoulait de plus en plus.

Trêve de bavardage veux-tu ? Approche!

Sa main faisait signe d’une invitation audacieuse de sa part alors qu’à présent il avait ce sourire nerveux et machiavélique qu’il arborait lorsqu’il était excité au-delà de l’habituel. S’il y avait un mot qu’il aurait pu dire en cet instant, il lui aurait surement sorti : "Dansons"

Info:

Souriant quelque peu l’Aburame regarda le garçon. Il semblait rancunier. Plus que rancunier. Expirant un soupir à la fois désespéré et amusé, l’ancienne Jonin regarda son manteau tomber par terre. Qu’elle approche ? Il espérait beaucoup. Elle n’était pas du genre à attaquer plus faible qu’elle et s’il avait deux sous de jugeote il s’apercevrait que ses attentes ne correspondraient pas à la réalité. Quel plaisir aurait-elle à humilier un Genin ? Certes elle l’avait déjà fait, mais à l’époque tout cela correspondait plus à une question de survie.

Et qu’est-ce que j’y gagnerais à te battre « à nouveau » ?

Mettant l’emphase sur le «à nouveau », l’Aburame se plaisait à le regarder bouillir.

Des renseignements ?

Tout cela semblait bien plus intéressant que combattre pour le plaisir de combattre. Il n'avait pas encore donné son accord mais elle avait décidé que son prix en cas de victoire écrasante serait les informations dont il pouvait disposer. Et s'il ne respectait pas ses "engagements" ... Elle avait de quoi l'effrayer suffisamment. Et ce même si elle s'interrogeait d'avantage sur l'accompagnant. Arquant un sourcil, elle fit sortir de son manteau quelques insectes afin qu’ils tournent autour d’elle. Dix insectes. Ce serait largement pour le mettre KO sans trop l’endommager.

Tu reconnais ces insectes ? Mais si voyons, rappelles-toi tu as déjà eu affaire à eux.

Bon… Eh bien elle ne pouvait y échapper … Peut-être que si elle avait eu des mots plus doux à l’égard du gamin … Adoptant une petite posture de combat elle lui fit signe de venir, alors qu’elle retenait un rictus. Deux précautions valaient mieux qu’une. S’il pensait qu’il allait lui « casser la tronche » il espérait beaucoup. Elle n’était pas une tendre avec les gamins arrogants et n’avait jamais retenu ses coups avec ses élèves. Le petit Kumojin même s’il n’était pas son élève n’en ferait pas exception.

Spoiler:

Elle lui demandait de parier ? Était-elle sérieuse ? Tout portait à croire que oui. Le Dentô resta un moment à la regarder. On pouvait clairement voir à quel point il était incrédule devant cette déclaration de la femme. Enfin, si elle voulait parier pourquoi pas ? Cela mettrait un peu de piments à la chose. Mais que prendre comme pari pour sa part ?... Il réfléchit longtemps, regardant la femme de haut en bas avant de finir par hocher la tête en acceptant le pari. Une autre de ses idées farfelues lui était venue à l’esprit.

Je ne répondrais qu’à Deux questions ! Et si je Gagne tu me devras Deux vœux. Si tu es prête alors Pari Tenu.

Il rit un grand coup à la suite de ce qu’elle lui sortit. Elle était amusante c’était le moins que l’on puisse dire, elle et son tas d’insectes là ! Beurk… Elle n’a pas joué quand elle était gamine ou quoi ? C’est crade une meuf qui joue avec des insectes ! Enfin pour le moment, ce n’était pas ses petits acolytes qui allaient lui éviter la surpuissance branlée qu’il allait lui coller. Déjà il montrait de la main gauche un trois. Surement elle devrait se demander ce que cela évoquait alors il lança rapidement.

Trois manches ! Ni plus, ni moins le premier à deux à gagner !

Sa mine prenait un air insolent alors que l’on pouvait clairement voir le feu de sa passion se déchainer à l’intérieur de ses pupilles. Il était dans tous ses états à l’idée d’en coller une bonne à celle-là. Il allait lui en mettre tellement qu’après elle voudrait plus jamais l’affronter lui en un contre un dans ce genre de circonstances. Un sourire narquois lui arborait le visage tout à coup à la pensée de voir cette femme en train de pleurer après sa défaite. Le démon en lui remuait sa queue surement alors qu’il lui lançait :

Qu’est-ce tu branles encore à rêvasser ? Mets-toi en position qu’on commence et qu’on en finisse !

Il ricanait de plus belle. Comment ? Du bluff ? Non, on en était bien loin. C’était son domaine ce truc. Il n’y avait perdu que deux fois. Enfin pour lui ces défaites-là ne comptaient pas vraiment car, le vieux Sazakomine, chef du clan Dentô n’était pas vraiment un être normal il faut le dire. Enfin sa main droite se mouvait pour se placer dans son dos alors qu’il s’élançait lentement mais surement vers elle. Sa main droite affichait maintenant un cinq, puis un quatre, puis vint un trois. Vous l’aurez compris, c’était là le décompte avant le début de la chose. Lorsqu’il atteignit finalement le zéro, sa main gauche s’élançait en arrière, tandis que la droite s’élançait en avant vers cette femme. Résonnait alors bruyamment dans les bois.

PIERRRREE…..PAPPPIEEEERRR….. CISEAAAUUUUXXXXX !!

Deux vœux ? Il l’avait pris pour un génie comme dans les contes qu’on racontait aux petits nomades de Kaze no Kuni ? Allons bon. Fallait pas non plus se foutre de sa gueule. Acquiesçant néanmoins car sachant qu’elle ne pouvait perdre, elle répondit d'un signe de tête positif. Bahhhh elle ne perdrait pas, fallait pas déconner non plus. Il ne pouvait pas avoir gagné suffisamment en puissance du jour au lendemain.

Bon si tu veux garçon, peut-être qu’après une deuxième défaite tu feras moins le malin.

Lui faisant signe d’approcher, elle sourit légèrement quand il parla de trois manches … Il pensait donc vraiment pouvoir se relever après la raclée qu’elle comptait lui infliger d'entrée ? Elle suivrait le même modèle qu’elle avait adopté avec ses élèves : elle emploierait la méthode forte, s’il voulait s’endurcir un jour, y aller mollo par pure compassion ou pitié ne lui apporterait rien. Mieux valait un coup dur maintenant qu’en véritable situation de vie ou de mort. Le monde shinobi était cruel et elle l’avait bien compris…

Serrant les poings alors que le gamin l’apostrophait, elle se mit en position comme demandé. Bien le match pouvait commencer. Suivant les mouvements du gamin, elle s’attendit au lancer d’un quelconque projectile … S’il pensait qu’il pouvait l’avoir à une telle distance …

PIERRRREE…..PAPPPIEEEERRR….. CISEAAAUUUUXXXXX !!

Regardant son poing sorti, elle haussa les sourcils, un air d’incompréhension sur le visage. Regardant de plus près elle s’aperçut que pour sa part le Kumojin ne serrait pas le poing, au contraire. Sa paume était grande ouverte. Papier … Regardant son poing, l’Aburame se relâcha alors … non … C’était donc ça ? Un vulgaire chifumi ? Et elle s’était faite avoir comme une bleue. Lâchant un petit rire nerveux elle regarda le marmot qu’elle avait déjà mis KO.

Ahah … Soit … 1 – 0 … Mais n’espère pas trop pour le prochain tour.

Sale morveux … Cependant cette fois elle ne louperait pas le coche, ses réflexes affûtés par l’injection d’adrénaline que son organisme avait subi alors qu’elle s’attendait à une attaque physique.

PIERRE PAPIER CISEAUX.

Élançant sa main elle guetta celle du gamin, espérant avoir le temps de changer à la dernière microseconde…

Spoiler:

Ma main affichait le papier alors que je constatais que les ténèbres s’étaient installées… Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi il fait tout noir… Mais qui c’est qui a éteint les lumières ? Que s’était-il passé ? Je n’avais pas pu suivre. Après un moment dans les contrées de l’inconnu je revins enfin à moi. Je comprenais ce qui venait de se passer…. J’enrageais à l’instant mais ses premières paroles me calmèrent… 1-0 hein ? Haha tu es fini ma cocotte. T’entends ?? FINIEEE !!! MOUHAHAHAHA .....

Si t’as pas d’objections on va enchainer histoire de boucler rapidement l’histoire.

Je m’enflammais. Faut dire qu’à ce jeu, je suis une bête ! Une fois que je suis passé devant, me rattraper est tout simplement…. Impossible. À moins d’être doté de sens d’exceptions. J’essayais de me remettre du super Knock-Out que je m’étais pris alors que nous lancions le second tour. J’allais l’achever en beauté avec mon spécial speedway-changellingX36. Elle n’allait rien comprendre à ce tour-là.

Nous nous mettions en position alors que nous commencions à prononcer les trois mots. Lorsque nous prononçâmes le ciseau, nous nous élançâmes. Je ne cachais nullement ma main. Mais je changeais mon signe si rapidement en l’ai que ce serait presque impossible de suivre la vitesse. Enfin… C’est ce que je crus. Apparemment, elle avait elle aussi les yeux, elle avait pu suivre chacune de mes modifications au point de me chopper. Je n’y croyais pas. J’avais fait mon spécial speedway-changellingX36 et quelqu’un l’avait défait. Elle avait changé 37 fois pour nous ramener sur un pied d’égalité. Je l’applaudis un instant tandis que l’excitation remplissait mon cœur d’un parfum des plus onctueux!

Je lui aurais lancé sans nul doute un compliment si je n’avais pas tant la haine face à elle. Enfin, mon sourire du sans nul doute lui dire à l’avance que j’allais aller sur une autre station de danse maintenant. Elle avait beau avoir pu abattre mon speedway, je doutais qu’elle puisse faire de même avec mon prochain coup.

On a les mêmes yeux à ce que je vois, aussi j'y vais franco cette fois!

Sans nul doute que mon sourire confiant lui annonçait la couleur mais c'était surtout que pour une fois je n'avais pas fait de 2-0. Pour une fois j'allais l'essayer. Nous nous remirent en position, chacun plongeant son regard dans celui de l'autre. La pression était palpable et le souffle calme. Chacun poussait sa concentration à l'extrême alors que nous nous lancions dans ce dernier et ultime balai.

Comme la fois précédente dès la pierre nous nous élanciâmes. Le temps d'arriver à la feuille j'avais déjà battu de vitesse mon speedwayX36, je brisais tous mes repères dans ce dernier jeu. J'atteignais les speedway-changellingX72! le double du précédent je m'étais surpassé alors que nous prononcions le ciseau. Cela aurait été déjà moins simple pour elle de me contrer vu qu'elle avait les mêmes yeux que moi, cette vue dynamique ultra performante, mais j'avais rajouté un petit piège au dernier moment. En effet, lorsque nous devions afficher nos choix, à ce moment où nos mains devaient être face à face, pour nous séparer l'un de l'autre, mon choix n'était point visible car ma main baignait dans une sphère lumineuse. J'avais gagné. Impossible de dire quel était mon choix pour le moment alors que le sien..... MOUHAHAHAHA!!

Hahaha!:

Dans tes dents. Visiblement la compétition avec le mioche se présentait beaucoup plus compliquée que ce qu’elle avait cru. Il avait changé 36 fois… 36 … Pour sûr ce môme avait l’habitude de jouer à ce jeu stupide. Elle l’avait sous-estimé. Mais il n’en demeurait pas moins qu’elle le battrait peu importe ses tentatives … Et dire qu’elle atteignait bientôt la quarantaine, elle jouait comme une gamine contre un marmot. Mais le jeu en valait la chandelle.

PIEEERRE PAPIEEER…

Il lui avait fait des compliments sur sa vitesse … S’il savait qu’elle s’était dopée pour pouvoir le suivre à ce jeu ridicule … Peut-être que lui aussi d’ailleurs. Enchaînant la troisième manche dès que possible afin de bénéficier encore de sa dose d’adrénaline, elle n’était pas rassurée. C’était serré. S’il ne l’avait pas pris en traître … Suivant ses changements des plus rapides, l’Aburame commençait à avoir du mal. 22, 23, 24 … Et puis merde …

Faisant sortir une poignée d’insectes comme la dernière fois qu’elle l’avait rencontré, ceux-ci se ruèrent à une vitesse folle vers son adversaire afin de lui réinjecter un simili du poison qu’il avait déjà reçu il y avait de cela plusieurs mois maintenant. Ciblant particulièrement ses avant-bras alors qu’elle continuait à peiner. Cependant … échec et mat. Et son adversaire avait apparemment pensé la même chose vu son sourire triomphal alors qu’une aura lumineuse illuminait son poing au moment même où ses insectes le piquaient.

Victoire donc ? …

Souriante et hautaine elle regarda sa main qui avait la forme d’un ciseau. Peu importait ce qu’il avait choisi. La paralysie qui envahissait son corps ne pouvait lui permettre de faire d’autre figure que celle de la feuille. Le regardant s’effondrer paume ouverte, l’Aburame s’accroupit à côté devant lui.

Tu te souviens probablement de cette technique, n’est-ce pas ? …

Se relevant, elle s’étira les bras avant de continuer.

Bien on va pouvoir passer aux questions … Enfin puisque tu ne vas plus pouvoir parler dans quelques minutes il y a deux solutions … Soit nous attendons quelques heures soit … eh bien disons que quelques compliments et paroles élogieuses à propos de ma personne et je t’administrerai l’antidote. Fais ton choix.

S’il n’en faisait qu’à sa tête, elle se remettrait peut-être à manger ou ferait cuire quelque chose sous son nez histoire de lui faire regretter sa décision. Elle était patiente mais n’aimait pas tant que ça l’arrogance mal placée.

Spoiler:

Tout vient à point à qui sait attendre dit-on souvent… Alala, je dois l’avouer que c’est une phrase vachement belle et remplie de vérité. Car il était venu pour moi, le temps de gloire, le moment de crier victoire et d’asseoir définitivement ma supériorité céleste sur l’une des misérables entités de ce monde qui avait daigné se rebeller contre ma grandeur ! Je la tenais enfin. Plus d’échappatoire possible pour elle. Seule et unique option restante… La défaite… Hahahaha ! Je suis un génie !

Ce troisième tour s’était déroulé exactement comme je l’avais prévu. Ha haha… Et ce fichu Kadoria Sho qui n’arrêtait pas de dire que je devais réfléchir avant d’agir. J’aimerais bien l’entendre là maintenant. Mon plan avait fonctionné, sur toute la ligne. Attirer l’attention de l’adversaire à l’aide d’une action qu’il trouverait démesurée, histoire de lui faire penser qu’on lance notre tout pour le tout, et au dernier moment sortir la vraie offensive à l’aide de notre joker…. L’art de la guerre par Seki Zennosuke... Bon finalement t’étais pas si nul comme prof le Zerosuke. J’avais conclus sur une feuille au moment du choix et à ma grande surprise elle avait pu me suivre encore une fois… J’avoue que j’aimerai bien parler avec elle de ces yeux là que nous avons, mais ce sera pour plus tard. Pour l’instant, écrasons sa paire de ciseau en changeant notre feuille en pierre et en dissipant mon auréole de lummm... AIEEE ! Cette sensation…. NONNN, elle n’a pas fait ça….

TRICHHHEUSS…..

Je suis paralysé…. Je peux plus bouger… Et ça affecte mon chakra ?? Ma sphère… NOONNN ne me quitte pas… NAAAAN FAIS PASS ÇÇÇÇÇAAAAAA. La grosse tricheuse, les attaques physiques sont contre les règles… Et en plus elle me nargue… Je vais te tuer, nan mais je vais te tuerrr. TRICHEUSEEEE… CHEATEUSEEEEEE…. ENTOURLOUPEUSSEEEEEE……Je respecterais que dalle aux closes du défi…Mes jambes me portent plus...Attention à la chute...Finalement ça fait pas si mal que ça tout compte fait.

Alors non seulement elle était contente de son coup, mais en plus elle se payait ma tête. Je t’en collerais moi des compliments… Genre je suis censé parler étant paralysé…. Tu ne paies rien pour attendre, crois-moi, je vais me venger…. T’entends… Je vais me venger….. Un docteur s’il vous plait… Je suis coincé, je peux plus bouger… Qui sait ce que cette femme peut me faire… Surtout qu’elle utilise des insectes… Je me sens pas du tout rassuré. Mon royaume pour une intervention céleste....J'avais beau essayé de bouger ne serait-ce que le petit doigt c'était peine perdue, j'étais sans défense à présent, une nouvelle fois, sans moyen de réaction face à cette femme suspecte...

Bon. Rien. Dommage. Elle aurait dû s’en douter. Poussant un soupir, elle tourna les talons et alla s’asseoir dans un coin juste après avoir déblayé la neige de son siège improvisé. Déplaçant les araignées mortes qu’il semblait avoir voulu manger, l’Aburame sortit une casserole d’un de ces sceaux qu’elle remplit d’eau assez facilement grâce à son affinité Suiton. Posant le tout sur le feu, elle sortit un livre de sa poche et se mit en tête de chercher la page où elle s’était arrêtée à sa dernière lecture. Bien … The Human Centiped. Elle devait avouer qu’elle avait choisi ce livre pour son titre et qu’elle ne s’était pas attend à un tel retournement de situation. Mais bon maintenant qu’elle l’avait commencé …

Ah et pour ton information, tu te serais probablement intoxiqué avec ces araignées. Le venin qu’elles sécrètent provoque diarrhées et inflammations gastriques.

Tournant la page, elle garda son attention sur les pages de son roman sans lever les yeux vers le garçon. Son chiot s’approchant elle lui tendit sa main encore en pleine lecture. Celui-ci s’approcha d’abord craintif puis de plus en plus confiant. Son talent avec les animaux que voulez-vous. Elle avait beau parler à l’oreille des insectes, elle avait contrairement à la plupart des gens un lien privilégié avec la nature et ses habitants. Caressant le chiot tout en lisant ce livre qui s’avérait plus gore qu’encyclopédique, l’Aburame réveilla en sursaut le canidé alors qu’elle s’arrêta dans ses actions le temps de sortir une tasse et un sachet de thé d’un autre sceau et d’y verser l’eau qui venait de commencer à bouillir. Ne rester plus qu’à laisser infuser.

Pour ce qui est des questions, j’aurais aimé que tu me dises ce que tu sais à propos de cette fameuse épidémie qui s’est déclenchée au pays de la Foudre. Et à propos de Seitô Sabakyô… Prend ton temps tu en as encore pour quelques heures de réflexion.

Laissant un peu plus infuser, elle retira le sachet et entreprit de souffler sur le dessus du récipient. Savourant le liquide chaud à petite gorgée tout en caressant l’animal qui se reposait à ses pieds, l’Aburame aurait pu se croire dans un petit salon de thé. Mais bon il ne fallait pas se leurrer. Tant qu’elle traquerait l’ancien intendant, ce genre de petit plaisir se limiteraient à cette grotesque situation. Reprenant son passe-temps elle continua ainsi une bonne trentaine de minutes.

Allez ...

Envoyant quelques insectes administrer l’antidote à son poison paralysant, l’Aburame releva son regard vers le gamin. Le laisser ainsi, paralysé trop longtemps, pouvait être dangereux. Car si exposé trop longtemps à son poison incapacitant, son corps anesthésié aurait du mal à se remettre à fonctionner correctement sans une période d’adaptation. Et elle ne souhaitait pas non plus en faire un infirme même quelques jours.

Alors, cette épidémie ?

Konoha hein ? Si je me rappelais bien, elle venait de Konoha lorsqu’on s’est croisé pour la première fois… Alors ce sont là les méthodes du village de la feuille ? Grand allié du village de la foudre ? Si c’est le cas je ne dirais qu’un seul mot "déchéance". Il me semblait de ce que je savais qu’un ninja avait un certain code d’honneur… enfin peut être c’était à Kumo qu’on souhaitait nous faire boire cette soupe de vermisseau… Quoi qu’il en soit, j’avais retenu la leçon… Ne jamais faire confiance à un ninja de la feuille. Le ciel seul sait le nombre de coups fourrés qu’il pourrait te préparer lorsque tu aurais le dos tourné.

Le bon côté de la paralysie c’est que l’on peut réfléchir tranquillement, sans se soucier de quoi que ce soit d’autre, n’ayant en tête que ce qui nous semble important. Pour moi, il s’agissait surtout de savoir si les engagements pris avant la partie seraient quand même honorés, car il faut l’avouer, je contestais clairement sa victoire. Et cela n’était nullement à tort car elle m’avait attaqué physiquement, seulement par peur d’admettre sa défaite… Dans un sens savoir qu’elle avait dû tricher me prouvait au moins une chose, j’étais tout simplement meilleur qu’elle à ce jeu-là. Quoi qu’elle puisse dire, pour moi maintenant nous étions à un partout.

Je la regardais, pour ne pas dire que je l’écoutais surtout. Dans ma situation actuelle, je ne pouvais faire que cela, elle avec ses grands airs, et ses attitudes de miss… Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle avait un certain toupet, mais plus je regardais la personne et plus une veine sur ma tête se contractait nerveusement. En plus elle se permettait de se la jouer madame je sais tout sur mon encas… J’étais au courant de ce que faisaient ces araignées. Ce n’était pas la première fois que j’en mangeais. Une fois éventrées et enterrés une trentaine de minutes, le poison était quasi retiré naturellement, mais bon ça aussi je ne devais pas le savoir… À croire qu’elle me prenait pour un bleu…Un bleu….. Pourquoi j’ai l’impression que c’est réellement le cas…. Aarrghr cette femme m’énerve.

Au moins elle ne s’en prit pas à mon petit compagnon, c’était déjà ça... Je reprenais une vision objective de la situation, calculant intérieurement la série d’actions que j’allais exécuter une fois libérer. J’allais répondre à ses questions. Moi ma parole avait son importance, alors je m’y tiendrais, mais je n’allais répondre réellement qu’à une seule des deux questions. En honneur à sa manière de gagner, elle aurait droit à un gros mensonge…Histoire de remettre les pendules à l’heure. C’est un bon plan non ? Je trouve aussi.

Je n'eus pas à atteindre bien longtemps après que j'ai fait ce choix pour me voir peu à peu retrouver ma mobilité. À la douleur que je ressentais sur mon index, je pouvais facilement conclure que mademoiselle s'était décidée à envoyer ses insectes pour m'inoculer une forme d'antidote à ce venin qui me paralysait. Je m'assis, les jambes croisées, une position qui attira le petit chien qui vint s'installer sur ces dernières. C'était ainsi que nous dormions dans ce froid, et que je le gardais au chaud. Lorsqu'elle énonça sa première question. J'eus envie de lui cracher au visage, mais je sus réfréner mon envie et lui répondre diligemment d'un ton honnête.

L'épidémie a été causé par une carcasse de veau. Ce dernier était atteint de la maladie du charbon. Sa carcasse a sombré dans le lac Keiryuu, entrainant ce que ça a entrainé... Le rapport de l'expertise étaient dans tous les journaux il me semble?? Petite tricheuse

Et d'un! Dans un sens ce n'était pas vraiment un mensonge, vu que c'était le rapport officiel donné à la population.... Dans un autre, étant particulièrement impliqué dans l'incident à l'origine c'en était un... Mais bon, personne ne se plaindrait que je conserve le linge sale de Kumo à Kumo non?

Malaxant faiblement son chakra dans la bouche alors qu’il concluait sa réponse d’un ton médisant, l’Aburame jusqu’alors amusée se sentait d’un coup beaucoup moins patiente. Elle ne disait pas qu’il lui avait menti. Mais il commençait à se montrer trop familier avec elle tout en considérant le fait qu’elle était au courant des derniers journaux alors qu’elle n’avait toujours pas mis un pied au Pays de la Foudre. Expulsant rapidement ce qui ressemblait à un pépin de pomme en direction du jeune homme beaucoup trop engourdi par les restes de poison dans son corps pour éviter ce petit lancer rapide et précis, l’Aburame prit la parole afin de répondre à la provocation du gamin.

Bien écoute gamin, on va faire les choses autrement.

La douleur devait déjà avoir commencé. Un toucher sur sa gorge là où le projectile l’avait touché et il constaterait la petite perle de sang que le « pépin de pomme » avait fait couler en s’infiltrant sous la peau du garçon.

Comment le dire sans que tu ne paniques… Ce petit scarabée qui vient de s’infiltrer sous ta peau va remonter lentement tout le long de ton corps pour venir se loger dans ton cerveau. Vois-tu je n’aime pas vraiment être prise pour une conne et puisque tu ne me sembles pas des plus coopératifs je vais tout de même te rappeler que jouer avec toi n’est pas ma préoccupation la plus importante.

Toujours assise mais son livre fermé dorénavant avec son doigt en marque page, elle avait demandé à son scarabée de s’enfoncer plus profondément sous la peau du gamin en lui faisant le moins de dégâts internes possibles. La sensation qu’il devait ressentir devait être plus que désagréable et la douleur ressentie augmenterait au fur et à mesure que son insecte remonterait bel et bien en direction du cerveau de son « adversaire ».

Recommençons donc. À propos de l’épidémie et de Seitô. Tu soutiens toujours ta version des faits ou existe-t-il une version autre que celle du rapport d’expertise des différents journaux ? Pense à te souvenir de ma deuxième question également cette fois. J’oubliais. Si j’étais toi j’éviterais de mentir … Comment dire … Mon petit compagnon est assez sensible lorsqu’il a affaire à des personnes malhonnêtes.

Et comme pour prouver ses dires, elle laissa le scarabée mordre dans l’un des muscles en haut du cou du Kumojin rebelle. Qu’il ait menti ou pas elle en aurait le cœur net cette fois, et au moins maintenant il aviserait peut-être qu’il n’était pas en face d’une personne aussi patiente et amicale qu’il ne le pensait.