Une redécouverte un peu particulière [PV Seki Zennosuke]

Dernière édition par Seki Seijaku le Mer 12 Nov 2014 - 21:47, édité 1 fois

Et dire qu’il n’avait pas vu Kumo depuis plusieurs années. Hooemi se faisait un plaisir de lui faire la présentation et la liste de les commerces ayant changé depuis ces quelques années, si des travaux avaient eu lieu etc. Elle ne l’avait pas encore informé de toutes les informations administratives et politiques, mais il supposa que nous aurions suffisamment le temps d’en discuter plus tard.

Pendant qu’ils vagabondaient joyeusement dans les rues du village, il lui demanda :

- Dis Hooemi, où m’emmènes tu ?

Tournant la tête sans arrêter de marcher afin de le regarder pour me répondre, elle se contenta de lui décocher un sourire avant de retourner la tête.
De dos, elle lui répondit :

- Tu verras bien.

Quelques minutes plus tard, ils débouchèrent sur des terrains d’entrainement flambants neufs (qu’il n’avait donc jamais vu – pour ceux qui ne s’en seraient pas doutés). Soudainement, elle se retourna, leva les bras en l’air et s’écria :

- TADA ! Et voilà voilà la grande nouveauté de la journée, les terrains d’entrainement pour les genins du village ! bon je sais que tu es un peu jeune pour être encore Genin, mais le grade suivant ne saurait trop tarder à te rejoindre n’est-ce pas ?

Il lui sourit en guise d’acquiescement.
Elle enchaina :

- Bon j’ai quelques courses à faire, je suis certaine que tu retrouveras ton chemin pour rentrer à la maison, alors surtout, profite d’être seul ici pour faire le point sur tes techniques, tu as toute la place nécessaire, à plus tard Seija-kun.

Une seconde plus tard, sans même avoir eu le temps de la remercier, elle était partie.
Il était donc seul au milieu du terrain d’entrainement. Cela faisait plusieurs semaines que qu’il ne s’était pas entraîné en raison de son long voyage de retour vers Kumo, mais il ne devait pas trop avoir perdu la main.

S’asseyant au beau milieu d’un cercle tracé au sol, il entama un rapide cycle de méditation afin de concentrer son chakra aux points-clefs.
Il ne parvenait toujours pas à en revenir. Lors de son entrainement avec le chef de la milice de mon ancien village, il lui arrivait d’être si concentré qu’il pouvait savoir, deviner et comprendre où se trouvait son chakra sans avoir avoir à ouvrir les yeux.

« Non… il ne fallait pas que penser à cela, concentration primordiale. »

Il fit le vide dans mon esprit, le plus possible, et tenta de faire circuler son chakra à sa guise dans tout sn corps ; malheureusement, ça ne lui était pas aussi évident rouillé comme il était.
Il lui fallut plusieurs minutes pour avoir une distribution focalisée de mon chakra dans ses paumes.

En se concentrant encore… et encore…
Il réussit à matérialiser une, puis deux sphères de chakra au sein de ses paumes.

« Ça alors, j’avais oublié comme ça pouvait brûler la peau au début ! pensa-t-il. »

Une fois ceci fait, on pouvait lire sur son visage les efforts qu’il était en train de fournir pour mettre en gravitation les sphères de chakra autour de lui.
Lentement mais sûrement, la première sphère, strictement identique à l’autre, commença son inlassable rotation autour du Genin. La seconde sphère ne tarda pas à suivre le mouvement, tout en restant synchrone avec la première sphère.
L’harmonie semblait maintenant régner autour du Genin, qui dans sa solitude, trouvait le calme et la paix nécessaires à son entraînement.

Il resta ainsi pendant environ une heure, la manœuvre s’effectuant telle un automatisme.
Il faillit s’arrêter à un moment, sentant une présence non loin de lui. Ne souhaitant pas déranger, il arrêta instantanément sa méditation et ouvrit les yeux. (Son désir de discrétion pouvait se faire ressentir).

En effet, il n’était pas totalement seul.

Le Seki profitait d’un de ses rares moments à lui, pour visiter le village et échanger avec M. tout le monde. Agir de la sorte était primordial pour lui. Cette interaction avec le Kumogakure des civils lui apportait comme un bol d’air, une source d’oxygène dans le monde prenant qui était le sien. Mission, risque, enjeux, combats… Une meurtrière routine qui lui faisait parfois perdre le fil essentiel : au fond, c’est pour ce village qu’il se donne corps et âme, c’est pour ce village qu’il était prêt à faire tant de sacrifices.

Un passage chez le marchand de friandises du coin, des blagues échangées, quelques achats, au fond inutiles, et revoilà le Jonin parti avec un franc sourire en direction des terrains entraînements. Au passage, il était obligé de s’arrêter ci et là pour discuter avec les gens sur son passage. Après tout, il avait bien duré dans ce village. Même s’il y était arrivé aux alentours de ses douze ans, il avait passé plus de dix ans dans ce village. Il y était depuis sa première année d’existence… C’est dire s’il était un minimum connu. Forcément, quelqu’un qui a gravi tous les échelons pour parvenir à l’unité d’élite…

L’homme venait d’arriver à l’entrée des terrains entraînements. Après avoir jeté un rapide regard circulaire sur la vaste étendue des terrains offrant des possibilités entraînements de tous ordres, surtout pour les Genins, le Jonin pris le parti de s’asseoir sur un des bancs en dur construit sur l’esplanade surplombant les terrains. Cet endroit était l’un de ceux qu’il appréciait le plus au sein de ce village. D’ici, il pouvait - il le faisait fréquemment par le passé d’ailleurs – observer ce que faisaient les Genins. Ces petits hommes et femmes en devenir avaient une importance particulière pour lui. Le Genin d’aujourd’hui est le Jonin de demain, avec toutes ses qualités, tous ses défauts, toutes ses imperfections. Les voir à l'oeuvre pouvait permettre au Seki de juger de la valeur à venir des troupes kumojins. Autant il y aurait de personnages déterminés, appliqués, battants jusqu’au bout, autant Kumo pouvait espérer avoir de longs jours devant eux.

Alors qu’il observait tour à tour, les petits gars qui se donnaient corps et âme pour arriver au résultat qu’ils s’estimaient en droit d’atteindre en ce jour même, le Seki fut prit d’attention par l’entrainement d’un personnage qu’il reconnut immédiatement comme un Seki. Son nom lui était inconnu, pourtant, cela ne faisait pas de doutes, l’entrainement qu’il suivait était tout droit dérivé d’une technique héréditaire du clan Seki : la manipulation et le contrôle du chakra. L’œuvre d’art que le jeune Seki avait réussi à matérialiser consistait en deux énergies de chakra tournoyant depuis un long moment autour de lui, dans une parfaite synchronisation. Le jeune, lui était calme, voir très concentré sur ce qu’il faisait, à tel point qu’il parut au Seki, de là où il se trouvait, que ce bonhomme fermait les yeux. Décidé ! C’est vers lui qu’il se dirigerait !

En quelques minutes, sans se presser tant que ça, le Jonin parvint aux côtés du jeune Seki. Oui, il fermait bien les yeux et son entrainement sur le contrôle des sphères de chakra était parfait. Il maîtrisait cette technique, qui probablement en combat, lui laisserait l’occasion d’avoir un jutsu à la fois offensif, mais aussi défensif. Excellent. Le jônin se racla la gorge. Pour se faire remarquer.

« Salut ! C’est parfait ce que tu fais là… Vraiment… Je suis Zennosuke, du même clan que toi. »
Fit le Jônin en faisant un clin d’œil au bonhomme en face de lui, assis à même le sol.

« Tu essayes de développer une technique supérieure ? Ou c’est juste la maîtrise de celle-ci que tu cherches ? Si c’est le cas… Je crois que tu peux passer à une autre étape ! Enfin c’est mon avis… »

Un sourire sans exagération sur le visage qui, quelque part, se voulait être une forme d’encouragement. Peut-être ce Seki le verrait comme tel, peut être le comprendrait-il autrement. En tous cas, au moindre signe d’indiscipline, chose courante de nos jours chez les jeunes pousses, le Jônin s’en irait. Pas de temps à perdre avec quelqu’un qui n’était pas dans les dispositions d’apprendre.

« Tu t’appelles comment ? »

Spoiler:

En effet, le jeune Seki n'était pas seul.
Un raclement de gorge, suivi de quelques phrases l'avait interrompu au cours de sa méditation. Il avait évidemment entendu tout ce que l'homme lui avait demandé et ouvrit les yeux quand celui-ci lui dit :

- Tu t'appelles comment ?

Interpelé, Seijaku se leva immédiatement, rester assis lui paraissant impoli et hésitant, lui répondit :

- Euh... Seijaku monsieur, c'est un honneur.

Il hésita une fois encore, puis se décida à lui tendre la main. Voyant le sourire radieux de Zennosuke, il lui rendit afin de ne pas manquer de respect à ce Ninja visiblement haut gradé. Puis, il se souvint que le Jônin lui avait posé d'autres questions, il s'empressa de frotter sa main derrière sa tête et de répondre :

- Je vous remercie...

Esquissant un second très bref sourire, il ne parut pas vraiment gêné, bien qu'intérieurement il commençait déjà à paniquer concentrant ce qu'il devrait répondre ou non.
Il enchaîna :

- A vrai dire, je viens à peine de revenir à Kumo après un long voyage. Une amie m'a amené ici afin de me montrer comment les terrains s'étaient agrandis depuis mon dernier passage au village. Ravi, j'en ai profité pour voir si je n'avais pas trop perdu la main.

Remarquant que le regard du Jônin l'incitait à continuer son explication, en attente de réponses à ses autres questions, il poursuivit :

- Cette technique (qu'il avait élaborée seul), constitue la base de mon Ninjutsu. Je tente depuis quelques mois d'y donner une forme défensive, mais cela requiert bien plus de chakra que de s'en servir pour l'offensive... Car il est nécessaire de dilater les sphères, d'augmenter leur surface, si vous arrivez à visualiser cela.

Ne sachant pas vraiment ce qu'il devait ou non révéler sur ses techniques de combat... Il décida de lui poser une question afin de ne pas monopoliser la conversation, préférant écouter les autres plutôt que de parler.

- Si je puis me permettre, qu'est-ce qui vous amène aux terrains d'entraînement du village ? Lui demanda-t-il en le regardant droit dans les yeux, découvrant ainsi son regard impressionnant.

Il posa cette question en même temps qu'il matérialisait dans sa main une sphère minuscule dans le creux de sa main gauche, et la faisant prendre du volume lentement, sans pour autant atteindre celui des sphères matérialisées lors de Sa méditation.

Seijaku… Voilà un nom magnifique pour un jeune homme qui semblait des plus posés. Rien qu’au premier contact, le Seki ressentait cela. Une première impression qui ne serait probablement pas très loin de ce que ce Genin était… Un honneur qu’il avait dit. Le Jonin ne put s’empêcher de continuer à sourire. Ce n’était pas parce qu’il était flatté. Non, c’est plutôt qu’en cet instant précis, il s’était mis à la place du Genin et il se revoyait plus jeune lorsqu’il rencontrait l’un des rares kumojins qui lui inspirait un très grand respect : le Sennin Yashira Mugen. Même si le Jonin n’était probablement pas encore arrivé au niveau de son modèle, il avait conscience de ce qu’il pouvait représenter pour les Genins ayant un très fort lien envers Kumo ou envers son système politico-militaire, ses valeurs. Si Seijaku parlait d’honneur en s’adressant à Zennosuke, c’était que quelque part, il respectait l'homme, son parcours ou tout simplement son grade. Par conséquent, il était empreint des valeurs minimales requises pour devenir Genin : ce fameux respect de la hiérarchie qui commençait à se faire rare au sein du village.

*En voilà un qui certainement n’a pas eu son grade dans une pochette surprise. Mais, il va falloir que j’essaye de voir de quoi il est capable concrètement.* Se dit le Jonin en regardant son interlocuteur de ses yeux couleur océan.

« Tu avais eu une permission ? Ou tu as reçu ton grade de Genin après ton retour ici ? » Une simple question en réponse à ce qu’il venait de dire sur son voyage et son retour à Kumogakure no Sato. Puis, une fois qu’on lui répondit, le Seki parti sur une autre piste. Le dialogue allait certainement être enrichissant de part et d’autre. Car si le Genin ne semblait pas le moins du monde pressé sur la suite de son entrainement, Zennosuke, lui, lui réservait une petite surprise selon le déroulement de cet entretien.

« Oui, les terrains se sont bien agrandis depuis quelques temps. Du as du t’absenter un bout de temps toi… Mais tu n’as guère à t’inquiéter. Tu n’as nullement perdu la main. » Un nouveau clin d’œil ponctuait cette réponse. Ce Genin était à encourager. Avec de l’entrainement, beaucoup de régularité, Zennosuke avait le pressentiment qu’il y avait quelque chose à en tirer. Mais là chose en elle-même n’est pas étonnante. Les Seki sont d'habitude naturellement doués en matière de ninjutsu.

« Je visualise très bien ce dont tu veux parler. La technique est intéressante, mais quitte à augmenter la surface des sphères, dans une optique défensive, pourquoi ne pas tout simplement essayer de te créer une armure de chakra ? A moins que tu en disposes déjà... » Une question comme une autre, peut-être une voie vers de nouvelles perspectives ? Mais le Jonin semblait s’intéresser à un autre sujet.

« Sinon dis-moi, es-tu de retour pour de bon ? Ou penses-tu être appelé ailleurs bientôt ? T’as des projets à Kumo ? »

Le Seki posait son regard sur la petite sphère de chakra que venait de créer Seijaku. Puis il s’intéressa à nouveau à son interlocuteur.

Le jeune Seki, après avoir pris le temps de réfléchir à une réponse qu’il pourrait donner au Jônin, se livra à une explication partielle, avec une aisance désarmante :

« Je vous avoue que je n’avais pas pensé à une armure de chakra. A vrai dire, je voyais plutôt cette technique de défense comme une me permettant de protéger mes alliés et moi même, selon le besoin éventuel, telle une sorte de rempart de chakra, ce qui va probablement me prendre du temps… »

Regardant son interlocuteur droit dans les yeux, qu’il trouvait fort beaux d’ailleurs, et remarquant que celui ci attendait une autre réponse, il enchaîna en hésitant, avec une voix nettement plus maladroite que lors de son explication précédente :

« Disons que… je suis revenu, tout d’abord, afin de régler une sorte de… conflit familial. Je me dois de régler afin d’avoir la conscience tranquille voyez vous. Cependant, il faut bien que je me puisse me nourrir, et comme j’ai en horreur de dépendre des autres, je vais bien devoir me rendre au bureau des missions un de ces quatre. Vous savez… Je ne suis rien, ni dans ce village, ni même dans ce monde, il n’y a presque personne qui ne me connaisse, alors je ne vois pas qui pourrait m’appeler ailleurs. » Termina-t-il en esquissant un sourire traduisant une certaine ironie et de la déception.

Ce sujet, le gênant terriblement, car il n’aimait pas avoir à parler de lui ainsi, mais ne se voyant pas refuser une réponse à un Jônin, fort respectable de surcroît, il tenta de changer de sujet le plus discrètement possible.

Fermant les yeux un instant, il tenta de modifier la forme de la sphère de chakra qui se tenait au milieu de sa main. La sphère, d’abord déformée aléatoirement - on pouvait voir qu’il n’était pas satisfait à son visage crispé, ce qui heureusement n’avait duré qu’un bref instant – pris une forme de plus en plus convexe, telle une lentille. Une fois sa besogne achevée, Seijaku rouvrit les yeux, et les plongeant dans ceux de Zennosuke, lui adressant un regard aigu, leva doucement la paume.

« C’est cela, que je souhaite… mais en plus grand, et pour l’instant, je n’y parviens pas… »

Gomen':

Le Seki écoutait son jeune frère de clan lui expliquer ce qu’il attendait de sa technique. Silencieusement, il approuvait ses dires sans qu’un mot ne sorte de sa bouche. Il le comprenait bien. La technique qu’il avait entrevue, utilisée de manière convenable pouvait faire un juste redoutable. Tant sur le plan offensif que sur celui défensif. Mais ces sphères de chakra tournoyant autour du Genin avaient plus de chance d’avoir un intérêt prononcé, si elles étaient utilisées pour l’attaque. En ce qui concerne la défense, les chances de pouvoir parer une technique d’une grande ampleur étaient faibles. Tout au plus, ces sphères pourraient être utiles contre des attaques au corps à corps.

Le Seki croisait les mains dans son dos, adoptant une attitude de connaisseur. Il répondit au bonhomme en face de lui.

« La protection est importante pour un ninja qui veut aller loin. Je te suggère d’utiliser une technique du style pour l’assaut. C’est un zeste imprévisible et peut être pas mal efficace. »

A priori le message était entendu. Car déjà le Genin se reconcentrait tentant de bonifier cette technique qu’il avait fait apparaître. L’art de manipuler le chakra. Cette aptitude était une véritable bénédiction. En voyant ce jeune homme s’appliquer à faire virevolter autour de lui deux sphères de chakra, le Jonin en ressentait une particulière fierté. L’une des sphères avait disparu, l’autre se tenait d’ailleurs au-dessus de la paume de la main de Seijaku. Elle prenait diverses formes sous la volonté du Genin. Le Seki ressentait bien toute la concentration de son jeune frère de clan, toute sa volonté de faire, toute sa détermination. À vrai dire, il aimait cela. Il respectait ce type d’engagement, cette disposition psychologique. Ce gars-là avait non seulement du talent, il le présentait, mais en plus, il semblait disposer des qualités de bases de ce qu’il considérait comme un bon shinobi. Encore une fois, son flair ne l’avait pas trompé. Il s’était intéressé à la bonne personne.

« Je vois. » Voilà ce qu’avait répondu le Jonin lorsque son regard avait croisé celui du Genin. Un petit sourire sur le visage. Le gradé essayait d’encourager son jeune frère. Puis, sans crier gare, alors que leur regards étaient rivés l’un sur l’autre le Jonin invoqua autour de son interlocuteur et de lui-même un majestueux buste de gardien de chakra. Le Susanoo primaire… Une technique qui lui avait été apprise par un ami. La technique en elle-même dégageait une certaine puissance. On pouvait ressentir qu’elle était créée pour faire face à de puissants assauts. Opaque, de couleur bleutée, le monstre de chakra à la forme humanoïde semblait statique.

« Voici ce que j’appelle une bonne défense. Même si ce n’est probablement pas de ton niveau encore, j’aimerai que tu ais en tête d’arriver un jour à le matérialiser et à l’améliorer. C’est le Susanoo primaire… »

Cette bonne vieille technique lui ayant été enseignée par Seki Hiruzen. Le Jonin laissa sa technique active un moment avant de la faire disparaître. Il n’essayait pas d’impressionner. Probablement que le Genin percevrait la chose ainsi. Cependant, ce qui l’intéressait, c’était de montrer à quel point les techniques Seki pouvaient être améliorées. Ce qui l’intéressait, c’était de pousser ce Genin à aller de l’avant.

« Je n’ai rien de particulier… Et si je parviens à matérialiser ce jutsu, tu dois également en être capable. »

Un petit mensonge. Tout petit. Si les légendes étaient vraies, son père était l’un des Seki les plus puissants qui soient. Lui-même se savait très fort. Seulement, accéder à certains niveaux requiert détermination et volonté. Restait à espérer que Seijaku soit déterminé à faire plus, déterminé à aller de l’avant.

Tandis que cette immense sculpture vivante de chakra se construisait autour de lui, Seijaku s’empressa de faire disparaître ses sphères, afin de ne pas paraître ridicule en face du Jônin qui faisait une démonstration d’un niveau on ne peut plus impressionnant.
Cette technique semblait être un ninjutsu d’une grande puissance, mais il n’en savait trop rien. C’est ainsi qu’il se demanda alors comment une figure aussi « musclée » qui semblait baigner de plein fouet dans le Taijutsu pouvait maitriser le Ninjutsu à un si haut niveau. Il faillit poser la question, mais se ravisa, ne voulant pas déranger son interlocuteur.

Une fois la sculpture de chakra disparue, Seijaku, attendit quelques instants avant de parler :

« Je dois avouer… que votre Jutsu est très impressionnant. Je n’aurais même pas imaginé que le clan Seki pouvait façonner de telles choses avec son pouvoir... ».

Il se stoppa net dans ses dires, n’osant pas vraiment parler. Il souhaitait mettre du bon cœur dans cet échange, cela faisait si longtemps que personne ne s’était intéressé comme cela à lui, il ne devait pas louper une occasion de pouvoir se racheter aux yeux de Kumo, ainsi peut être sa sœur la reconsidèrerait un jour comme un membre de sa famille.

Il regarda pendant longtemps le Jônin, hésitant, puis il enchaîna :

« Après ce que vous venez de faire, peut être devrais-je faire l’effort de vous montrer ce que je tente de maitriser pour la défense ».

Fermant ses yeux clairs comme la lune, il se concentra afin de matérialiser un peu plus rapidement que précédemment une, puis deux sphères de chakra. Après plusieurs secondes à tournoyer autour du jeune Genin, les deux sphères atteignirent le même diamètre et une sphéricité parfaite.
Ouvrant alors des yeux emplis de détermination, ce qui n’échappa nullement au Jônin, il tenta sa transformation.
Les deux sphères se placèrent devant lui. En joignant ses paumes, les deux sphères se réunirent en une seule en une petite seconde. Décrivant un cercle parfait (de la taille de son buste environ) avec sa main gauche, il ouvrit la paume droite. La sphère, comme aspirée par la paume de Seijaku perdit sa forme pour s’aplatir et prendre une convexité faisant penser à une coque devant le jeune Seki.

Seijaku se trouvait maintenant la paume droite aussi tendue que possible pour maintenir la forme de son bouclier. Il se servait encore de sa main gauche pour modeler le chakra et lui donner sa forme convexe. Ce qui était assez beau dans cette technique, c’est qu’au niveau de la paume droite du Genin, il était possible de distinguer sur le bouclier de chakra comme un cercle concentrique au bouclier, depuis lequel rayonnait de multiples nervures qui sur tout le long du bouclier. Ce centre devait être le centre névralgique du bouclier de Chakra du jeune Genin. Lorsque le plus petit cercle brillait, un influx de chakra se propageait le long du bouclier au travers des nervures.
Le Jônin pouvait voir que le Genin s’épuisait à l’épreuve. La technique étant encore très longue à mettre en place dans l’optique d’un combat, et assez consommatrice de chakra, surtout pour un utilisateur peut être encore fragile comme lui.
Une chose était sûre, le Genin y avait mis beaucoup de cœur.

Soudainement, la technique s’interrompit et le Genin essoufflé posa un genou à terre, quasiment à court de chakra. Il leva la tête, et se força à sourire.

J’avais bien remarqué que le Genin semblait ébahi par la technique que je venais de lui montrer. Mais, en ce qui me concerne, j’étais surpris par ce regard qui en disait long sur ses pensées. Plutôt que de prendre cette démonstration pour une envie de crâner de ma part, Seijaku, lui, avait cet espèce de regard à la fois captivé et à la fois plein d’interrogations. Pour sûr il souhaitait poser des questions, en savoir plus, même si… à mon grand regret, je constatais qu’il n’avait rien dit au final. Cependant, la chose qui forçait mon respect c’était cette posture dans laquelle le Genin se plaçait. Avec mon expérience, je décelais que cet jeune homme n’allait pas tarder à devenir bien meilleur qu’il ne l’était actuellement. Du moins, si au-delà de son humilité, il disposait de la force de caractère nécessaire à aller de l’avant : cette fameuse détermination. Si Seijaku disposait de ces deux qualités, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que nous avons devant moi, une future pépite. Décidément, j’avais fait le bon choix aujourd’hui en observant ce Genin ci plutôt que les autres.

Seijaku à présent souhaitait me montrer le type de défense qu’il voulait mettre en place. Je me demandais pourquoi n’essayait-il pas simplement d’atteindre le niveau que je venais de lui montrer. La technique que je lui avait montré offrait une défense quasi parfaite. Mais… En voyant la technique qu’il venait d’exécuter sous mes yeux, et le délai pour y arriver, je comprenais que le Genin souhaitait avancer pas à pas ; à son rythme. Il n’était donc pas de ceux qui n’hésitent pas à brûler les étapes. Soit.

Je souriais.

« Tu sais, quand j’étais de ton niveau, j’utilisais aussi une défense du style… »

Je continuais de sourire. Ce coup-ci, je ne lui monterai pas. Ce n’était pas nécessaire.

« Au point où tu en es, tu as surtout besoin de t’entraîner encore et encore à une meilleure maîtrise de ton chakra lorsque tu crées ce jutsu… »

Oui, chose importante. A son niveau, je décelais qu’il pouvait gaspiller beaucoup moins de chakra s’il s’y prenait mieux. Mais il n’y a pas de secret, il fallait faire la technique, la refaire encore et encore. Le travail encore et toujours. Je posais mon index de la main droite sur la bouche. Une dernière chose que je n’avais pas dite. Un dernier conseil.

« Tout de même, je te suggérerai d’apprendre à matérialiser une seule de ces sphère et d’en agrandir la surface à chaque fois que tu reprendras le jutsu. Je crois que c’est une meilleure méthode. Enfin… C’est comme ça que je le faisais avant. Après de longs entraînements j’étais parvenu à matérialiser un dôme de chakra de largeur honorable assez rapidement... Dis toi bien qu’en combat, la vitesse de matérialisation de tes attaques et défenses est un critère extrêmement important. »

J’enfonçais peut être une porte ouverte, mais quelqu’un qui essaye d’enseigner se devait d’expliquer le pourquoi du comment. J’espérais que mes conseils l’aideraient, même si je devinais qu’à partir de ses deux sphères de chakra, il comptait agir et sur le volet offensif et sur celui défensif. Pourquoi pas. Après tout, il pouvait bien développer son propre style de combat. L’essentiel étant qu’il parvienne à matérialiser ses attaques et protections rapidement. La vitesse, c’est le nerf de la guerre.

Ils étaient parfaitement d’accord sur l’utilité de la vélocité en combat. Il en avait conscience et y travaillait déjà, mais il était bien trop timide pour faire autre chose que de se contenter d’acquiescer en silence, dissimulant un mince sourire.

Puis, se décidant finalement à continuer l’échange, il lui dit simplement :

« Vous avez probablement deviné que je n’étais pas un combattant de combat rapproché, alors la vitesse m’est nécessaire pour esquiver les attaques et me placer à une distance raisonnable de mes adversaires pour me défendre ».

Une fois qu’il maitriserait suffisamment son jutsu de défense, il se lancerait dans la maîtrise de jutsus lui permettant d’attaquer tout en se mouvant, ce qui sera constituera à avantage considérable à sa modeste constitution, mais il supposa qu’au rythme auquel avançait son entraînement –malheureusement- il n’était pas encore prêt d’arriver à ce stade.

Il devait faire un choix, le Jonin ne pourrait pas lui accorder éternellement de son temps pour échanger avec lui, il était de son ressort de faire avancer la discussion s’il voulait évoluer quelque peu au sein de ce village et se racheter aux yeux de sa sœur.

« Je pense avoir suffisamment conscience que je m’épuise à l’utilisation de cette barrière de chakra, alors je dois m’entrainer à ne pas le disperser autant et à me focaliser sur sa matérialisation… » Commença-t-il.

Voyant son interlocuteur garder le silence, ce qu’il prit pour un signe d’approbation, il lui sembla nécessaire de continuer sa phrase. Ce Jônin lui inspirait… pour la première fois depuis plusieurs années… quelqu’un lui inspirait confiance. Il sentait enfin qu’il pouvait compter sur son soutien.

Levant des yeux pleins de détermination, il ouvrit la bouche afin de demander :

« … »

Aucun son de sortit de sa bouche, il ne parvint pas à finir sa phrase. Le kumojin semblait attendre qu’il la termine, alors il lui fallut prendre mon courage à deux mains , ayant peur de paraître irrespectueux et mal élevé ce qui serait des plus regrettables.

« Pardonnez mon impolitesse, mais… Pensez-vous que… que… que vous pourriez, m’aider… » il se reprit vite, c’était trop demander « m’apporter un soutien dans mon entraînement ? » Enchaîna-t-il en rougissant.

Embarrassé par ce qu’il venait de demander à Zennosuke, Seijaku matérialisa une sphère de chakra dans sa main afin de se calmer.

Le Seijaku était plutôt du genre timide. Allais-je dire calme ? Un mélange des deux à priori. Je le regardais s’exprimer. Il m’expliquait son style de combat. À vrai dire, je m’étais fait ma petite idée de la manière avec laquelle il comptait se battre. Lorsque je l’ai vu matérialiser ses deux boules de chakra, il m’est apparu assez clairement que ce serait ses jutsus qui combleraient l’espace entre ses adversaires et lui. La plupart des Seki combattaient ainsi. Hormis bien entendu les spécialistes du taïjutsu. Seijaku comprenait alors que la vitesse devait lui être d’un grand avantage en combat. J’acquiesçais d’un mouvement de la tête.

« À vrai dire, de deux choses l’une. Soit tu possèdes quelques avantages physiques, soit tu acquières une force tactique hors du commun. L’intelligence du combat ou la puissance brute… Posséder les deux fera de toi un combattant redoutable. Disposer d’une bonne vitesse, d’une capacité de réaction appréciable ou de bonnes aptitudes tactiques fera de toi un bon combattant. »

Je le laissais poursuivre. Il semblait prendre conscience des limites de sa méthode. Fort bien. J’acquiesçais à nouveau de la tête. J’appréciais les qualités d’écoute du Genin. Il me rappelait quelqu’un que j’appréciais énormément… Mon tout premier élève… Iro Kabayachi. Je souris à cette pensée tout en continuant de regarder et d’écouter le Seki en face de moi. Celui-ci semblait disposer d’un potentiel fort intéressant.

Était-ce mon regard qui l’avait perturbé ou un nouvel accès de timidité face à ma personne ? En tout état de cause, le Genin semblait hésiter à dire quelque chose. Je l’encourageais du regard. Vas-y ! Il semblait qu’il m’avait compris… Un entrainement plus… poussé ? Je me consultais moi-même. Je ne disposais pas de beaucoup de temps mais pourquoi pas ? Tant qu’à y faire s’il devait apprendre quelque chose, ce serait quelque chose de fort utile !

« Pas de problèmes. On pourra le faire sur plusieurs jours s’il le faut, étant donné que je n’ai pas toujours beaucoup de temps à moi. Mais aujourd’hui je suis plus libre que d’habitude… »

Un petit sourire, une tape amicale. Je reculais.

« Je crois qu’il te reste encore beaucoup de chakra. Entraînes-toi selon la méthode que je t’ai indiquée. Encore et encore. Je vais m’asseoir là-bas et regarder. À l’heure qu’il est, tu as surtout besoin de concentration et de répéter l’effort. Quand tu auras bien progressé je t’en dirais plus. »

Je reculais et allais m’assoir en dessous d’un arbre non loin. J’avais l’œil sur lui. S’il s’en sortais bien, s’il avait un minimum confiance en lui, je pourrais, en deux ou trois jours lui enseigner une technique fort intéressante.

Ce fut avec plaisir que Seijaku reçut les paroles de Zennosuke. Il semblait effectivement avoir compris jusqu’où le Jônin avait souhaité l’emmener : les forces et les faiblesses de son style. Avec son physique, Zennosuke devait être bien plus puissant au corps à corps qu’il ne l’était, mais ses paroles semblaient laisser paraître qu’il en avait été autrement il y a quelques temps. Ses conseils sont donc complètement valables dans la mesure où le Jônin semble être passé par les mêmes étapes que Seijaku.

Jusqu’à présent, le Genin s’était entrainé avec deux sphères de chakra. A vrai dire, il était plus à l’aise ainsi. Une sphère contrôlée par chaque main, le Seijaku était devenu aussi habile avec chacune de ses mains au fil des années, matérialisant des globes de chakra de la taille d’une bonne quinzaine de cm de diamètre et pouvait en se concentrant la faire doubler de rayon et donc augmenter son volume par huit. Le Jônin semblait à présent lui suggérer de se concentrer sur une seule sphère.
Après tout, en ne matérialisant qu’une seule sphère de chakra, et la contrôlant avec les deux mains, il pourrait sûrement acquérir des réflexes nouveaux, lui permettant ensuite de s’adapter à son style de combat ambidextre, sentir comment le chakra réagit ainsi et mieux parvenir à le maîtriser. Et puis, il devait aussi finir de mettre au point cette technique de défense dont il avait soufflé mot au Jônin.

Mais il n’en était pas encore là. Zennosuke avait accepté de l’aider, et lui avait demandé de se restreindre à une seule sphère, alors il en ferait ainsi, pour faire honneur au temps qu’il prenait pour entraîner le Genin.
Mais une petite chose le gênait, il allait devoir faire face à son mentor pendant la durée de son entraînement, qui semblait bien déterminé à rester sur place le temps que le Genin s’épuise en chakra. Il fallait faire face à la difficulté, encore une fois il arrivait à estimer la chance qu’il avait qu’un gradé lui accorde de son temps, la première personne du village à lui consacrer de son temps d’ailleurs.

Afin d’être plus efficace dans son entrainement, Seijaku décida de se fixer un but à atteindre, afin de ne rien perdre de vue au cours de son entrainement. De plus, au moindre doute, il pourrait sûrement faire appel au Jônin. Quoique, il fallait aussi savoir se faire confiance un peu, ça ne lui ferait pas de mal d’expérimenter. C’est en forgeant que l’on devient forgeron après tout.

Il décida que son nouveau but allait être de faire doubler la sphère de rayon avec les 2 mains en 4 fois moins de temps qu’habituellement, c’est à dire en moins de 3 secondes. Une fois ceci atteint, il devrait parvenir à la faire doubler en rayon en 2 fois moins de temps à une seule main, c’est à dire en 6 secondes.
Puis, ceci fait, il lui faudrait réussir à la matérialiser de sorte à ce qu’elle change continuellement de rayon jusqu’à atteindre le volume souhaité, ce qui lui rendrait plus que service en combat.
Ce cheminement était, à ce qu’il pensait, le meilleur possible pour réussir à gagner en rapidité. Une fois ce but atteint, il pourrait s’attaquer à l’autre partie : faire encore grossir la sphère, comme le lui avait demandé

En dernier lieu, il pourrait voir jusqu’à quel point il peut faire grossir la sphère en gardant la même vitesse d’obtention de la sphère finale, donc environ 5 secondes à une main.
En définitive, ce qu’il devait faire était atteindre des automatismes, et le Jônin le savait, de sorte qu’il était allé s’asseoir à l’ombre pour observer.
Après avoir acquiescé à tout ce qu’avait dit Zennosuke, Seijaku était demeuré sur place, les yeux emplis de détermination, motivé à épuiser ses réserves de chakra pour montrer ce dont il était capable.

Il prit tout de même quelques instants pour expliquer son plan à Zennosuke, et finit par dire :

« […] Voilà en bref ce que je vais tenter de faire aujourd’hui. »

C’est ainsi qu’il débuta son entraînement sous le soleil frappant d’un début d’après midi.
Le Genin ne pouvait cependant pas enlever ses mitaines malgré la chaleur, il ne « pouvait » pas ici. Déposant néanmoins sa veste par terre, dévoilant un haut taillé pour sa carrure, remontant quelque peu sur le haut des hanches et exposant sa peau, ainsi qu’un long pendentif argent tombant jusqu’au dessus du nombril, Seijaku se mit à l’œuvre.

Fermant les yeux, il ouvrit ses deux paumes pour matérialiser cette fois-ci une unique sphère de chakra. En quelques secondes seulement, la sphère doubla de rayon, comme il l’avait espéré.
En fait, il maitrisait déjà cette étape.

Il devait maintenant parvenir au même résultat avec une seule main.
Ceci lui prit deux bonnes heures, il s’entraîna avec une unique sphère, la grossissant et la rétrécissant autant de fois que nécessaire.
Puis à la fin de l’heure, il mit un genou à terre, essoufflé – ce n’était pas le chakra qui manquait, c’était la concentration
Après une brève pause où il but abondamment, il décida qu’il allait maintenant ouvrir les yeux quand il serait à l’œuvre. Il chercha les yeux de Zennosuke, qui semblait concentré sur le travail que faisait le Genin.
Il recommença pendant près d’une demi-heure avant d’arriver au résultat souhaité.

L’étape du changement de volume dès la matérialisation ne fut pas ce qui lui prit le plus de temps, si ce n’est une bonne heure tout au plus. Une fois arrivé à ce qu’il souhaitait, le Genin alla faire son compte-rendu au Jônin. Il s’assit près de lui et déclara :

« Le chakra ne manque pas… enfin je ne crois pas, même si je suis essoufflé. C’est juste qu’après un certain temps, le chakra ne m’obéit plus comme je le souhaite, mon esprit divague quelque peu, je n’arrive plus à faire le vide… Mais je ne perds pas espoir… »

Le Genin chercha des yeux le Jônin, puisque son regard le fascinait (et puis le sien avait également suscité de l'intérêt apparemment), puis quand leurs regards se croisèrent, la vue du Genin s’assombrit, et ce fut le néant.

Tel un forcené, le bonhomme répétait cet exercice sous mes yeux. Il tentait tant bien que mal de faire matérialiser à chaque fois, une sphère plus large, et dont la structure du chakra serait plus épaisse. Le rendu final de la technique défensive qu’il comptait créer n’en était à chaque fois que plus parfait. Dans mon coin, j’observais silencieusement ses actes. Je n’avais rien dit depuis que je m’étais retiré. J’étais totalement absorbé par le fruit de son travail et la moindre amélioration de son jutsu me faisait plaisir. Tout ce qui pouvait se passer autour de nous ne portait guère mon intérêt car j’avais trouvé ma perle du jour : ce Seki aux grosses potentialités.

Je ferme les yeux un instant, méditant intérieurement tout en percevant les dépenses de chakra du Genin. Son niveau de chakra n’était plus très loin d’être vide. Et pourtant. Malgré la désagréable sensation de faiblesse générale et la difficulté de concentration qu’il devait ressentir, il continuait, il persévérait.

*Déterminé !*

J’aimais beaucoup voir chez les jeunes pousses, comme chez les shinobis confirmés, cette attitude, cette disposition mentale. La plupart du temps, allié à d’autres qualités, elle augurait quelque chose de bon. De très bon même. Une idée venait de me venir en tête. En l’état actuel des choses, mon équipe était comme qui dirait... dégarnie ou sur le point de l’être. Je le pressentais par avance au vu de la situation particulière de Shiwoon, de Sho et de Sanae. Ce Genin pouvait devenir un membre du Senshi car il disposait d’une qualité que j’appréciais grandement, en plus d’avoir d’autres prédispositions que je devinais, mais qui restaient à confirmer.

Je le vis faire un dernier essai. Fructueux. Mais, tout de suite, je comprenais. Il était au bout. Peut-être même sans le savoir. Je m’avançais vers lui, en même temps qu’il en faisait de même. Et dès qu’il fut à ma hauteur, après avoir lâché quelques mots, c’était l’évanouissement. Heureusement, je l’avais capté, porté sur mes épaules, puis je l’avais mené à l’hôpital.

Je restais avec lui le temps qu’on lui donne les premiers soins. Des choses basiques hein, son état était loin d’être grave. Il avait surtout besoin de bien récupérer. Le temps qu’il revienne à lui, je prenais la latitude de lui écrire un petit mot. J’espérais pouvoir avoir un moment de disponibilité dans trois jours. Peut-être que nous pourrions poursuivre à cet instant cet intéressant programme.

petit mot:

Je pliais le tout et le déposais sur sa table près du lit sur lequel il avait été couché, en dessous d’un verre posé là. Je sortais. Il semblait qu’il avait de la visite.

Spoiler:

Seijaku se réveilla la tête embrumée après sa longue séance d'entraînement sur les terrains neufs de Kumo. Il avait rencontré Zennosuke, son chef de clan, qui l'avait incité à s'entraîner à développer des techniques beaucoup plus rapides car d'après lui la vitesse était une clé de chaque combat.
Il lui avait ensuite proposé de rester et de continuer à le surveiller pour le voir s'entraîner et ainsi lui donner quelques conseils.

Le Genin, après s'être escrimé à s'améliorer en vitesse d'exécution, avait fini par tomber de fatigue en plein milieu du terrain. Voila une partie de ce dont Seijaku se souvenait à son réveil.
Au fur et à mesure qu'il reprenait conscience, chacun des détails de son entretien avec l'imposant Seki lui était resté en mémoire en fin de compte.

Hooémi était passée le voir car il n'était pas rentré le soir. Elle lui avait remis une note laissée par Zennosuke à son attention. Elle faisait mention d'un prochain rendez vous dans quelques jours, suite à la bonne impression que lui avait donné le Genin lors de son entraînement.
Rien ne pouvait être mieux pour que le jeune Seki se réintègre au village et surpasse le silence glacial dont il pouvait faire preuve. Après tout, c'est de bon coeur et avec honnêteté qu'il avait répondu aux questions du Jônin chef de clan.

Trois jours plus tard, sorti de l'hôpital. Il se rendit sur le lieu du rendez-vous afin d'attendre Zennosuke qui n'allait sûrement pas tarder à arriver.

Cette fois-ci, Seijaku avait enfilé sa veste, et un tee-shirt plus court, laissant apparaître de chaque côté la qu'il avait en tatouage au niveau des fosses iliaques (en bas et sur les côtés par rapport au nombril).

Il s'assied en tailleur et matérialisa une sphère argentée qu'il fit tourner autour de lui en attendant l'arrivée de son potentiel futur mentor, comme le lui avait demandé avec un immense effort le jeune Seki quelques jours auparavant. Vu l'heure qu'il était, c'est à dire avant 7h, le soleil était levé, les rayons n'étaient pas suffisamment puissants pour avoir besoin de se couvrir et donc de chercher un coin d'ombre afin de conserver le teint pâle auquel il tenait tant parmi tous les gens à la peau bronzée de Kumo. La température de l'aube était même plutôt agréable. De plus, il n'y avait personne, et ceci permettait à Seijaku de se mettre au calme intérieurement afin de bien pouvoir commencer sa journée. N'entamant pas de méditation cette fois-ci, il vit une silhouette imposante arriver au loin, sûrement Zennosuke.

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