Tsubaki se promenait tranquillement dans les rues de la ville souterraine, admirant l’activité qui y prenait place. Nul ne pouvait ignorer les nombreux shinobis qui usaient de leur art pour remettre en état la vieille cité pour ensuite pouvoir enfin y habiter, quittant le palace dans lequel tout le monde était, pour l’heure, établi. Tous s’affairaient afin de redonner vie à tous ces bâtiments, sachant que la priorité était de mise sur les résidences et les quelques commerces vitaux pour entreposer les ressources. L’hôpital avait déjà été remis sur pied plus tôt, ayant été l’objet d’une priorité absolue énoncée par la jeune femme. Il était crucial que celui-ci soit remis en état pour le début des autres travaux, aussi tout le monde avait mis main à la pâte, ce qui avait permis l’achèvement des travaux bien avant ce qu’on aurait pu penser. Cela fait, chacun avait pu se consacrer à son propre projet, ou avait pu aider quelque ami à réaliser le sien. C’était magnifique de voir l’entraide qui régnait en ces lieux, tant parmi les ninjas que les simples civils, et elle ne pouvait qu’arborer un sourire satisfait en parcourant chaque recoin de la ville.

Décidant de faire une pause, elle s’arrêta au niveau de la place centrale, voulant passer quelques instants à admirer la constante beauté du cristal vert qu’elle aimait tant. Elle se posa tranquillement sur le rebord de la fontaine et admira la lumière qui s’en émettait. Elle avait bien envie d’y passer plus longtemps, mais elle devait aller voir du côté de l’entrée, dans les postes de garde. Elle poussa un long soupir, déçue de ne pouvoir se prélasser tout de suite, alors que tel aurait volontiers été son souhait. Tant pis, elle attendrait la fin de sa tournée pour se détendre. Elle traversa le couloir d’accès, si l’on peut appeler simplement ce passage couloir, car sa taille ne prêtait pas à un tel nom, tant par la hauteur que la largeur. Elle observait avec intérêt les sculptures et les diverses formes d’art présente dans ce tunnel, se remémorant tout ce qu’elle avait appris sur le sujet, au niveau des dates, de la production, de la provenance, des matériaux, etc. Elle aurait pu repasser des heures à étudier cette grotte, dans ses moindres détails, jugeant chaque pierre, chaque gemme, chaque brin d’herbe des champs du château. Son esprit semblait sans cesse vouloir s’occuper, sans doute pour ne pas être réduit en cendre par la présence supplémentaire d’un esprit à contenir dans sa boîte crânienne.

Elle arriva aux postes de gardes, où nombres de shinobis se relayaient dans la fonction de surveillance qui leur était attribuée. On observait plusieurs clans récurrents à ce genre d’occupation, à savoir les Hyûga, les Aburame et les Inuzuka. Tous étaient des spécialistes dans la surveillance, et on observait également divers ninjas chargés d’une défense plus « lourde ». Parmi toutes ces têtes, la jeune fleur se rendit compte qu’elle n’en connaissait aucune. Elle fit promener son regard sur chacun, et ce mouvement n’échappa pas à une des gardes, qui descendit de son poste pour l’aborder.

Une gêne frappa l’intéressée : l’inconnue savait son nom, alors qu’elle ignorait le sien. Elle savait qu’ayant un poste d’importance, nombre de membres la connaîtraient, mais elle avait beau se le dire, c’était tout de même perturbant, d’autant qu’elle-même ne les connaissait pas. Elle répondit timidement.

Bon sang, le projet de recensement. Elle s’était promis d’engager des silencieux pour faire ce travail, n’ayant elle-même pas le temps nécessaire pour ce permettre de l’accomplir elle-même. Elle laissa échapper un grognement mécontent qui ne sied guère à une jeune femme, et son interlocutrice éclata à nouveau de rire.

Tsubaki réfléchit. Après tout, ce serait plutôt sympathique d’avoir une amie dans le groupe, d’autant qu’elle semblait gentille et douce, avec ses cheveux blancs qui tombaient en cascade, ses yeux bleu clair et sa tenue claire. Tout portait à lui faire confiance et à se détendre, avec elle. Elle semblait bien trop joyeuse pour être kunoichi. Quelles drôles de choses faisait la nature. Mais elle n’allait pas non plus observer son interlocutrice pendant des heures, c’était bien mal élevé. Elle fit donc une rapide réflexion quant aux petits changements qu’elle allait faire. Elle ne vit pas d’inconvénients à alors lui lancer :

Elle arborait un sourire radieux, fière d’elle et de ce petit caprice dont elle venait de s’offrir le luxe. Elle allait sûrement passer une bonne journée, à discuter avec sa nouvelle amie. Bon ! Quoi donc serait au programme, par cette belle journée d’Eté ? Sa conscience fit, si tant est que ce fait soit possible, une immense grimace quant à l’ironie de ce que son cerveau venait de lui délivrer comme possibilité : des courses. Quoique… Mais oui, bien sûr, quoi de mieux que du shopping ? A peine ses méninges avaient-elles fait le rapprochement qu’elle proposa à sa camarade de l’accompagner dans cette activité, faut-il le dire, peu ludique et plutôt dépensière. La réponse fut un mot de trois lettres comprenant la lettre « O » (si vous avez trouvé la référence, mis à part deux ici, je vous épouse).