Depuis quelques jours déjà, l'hiver avait laissé place au printemps dans le monde shinobi, le fin manteau de neige qui avait recouvert les terres forestières du Pays du Feu avait disparu pour redonner sa place à la végétation luxuriante des beaux jours.
En ces jours de renouveau, la faune de la flore de la forêt sortait de sa profonde torpeur hivernale, les fleurs au sol commençaient à fleurir, les oiseaux dans les arbres chantaient de douces mélodies harmoniques. Les petits animaux, les écureuils, les blaireaux, mais aussi les plus gros et les plus majestueux comme le cerf s'étaient retrouvés autour d'un point d'eau où ils désaltéraient avant de reprendre leur rythme de vie printanier.

La renaissance de la forêt était un spectacle que Satochi n'avait jamais loupé et qu'il essayerait de ne jamais manquer, un rendez-vous avec la nature, qu'il avait étant plus jeune l'habitude de venir observer avec Rakuzan Hitoshi, son père. Ayant quitté lors du combat ultime contre Makka, chaque année tel un pèlerinage, le Rakuzan revenait observer le spectacle des matins de printemps, seul certes, mais avec son père bien présent que fond de son cœur, il espérait ainsi que l'ancien Chef du Clan Rakuzan était capable de voir à travers son fils et d'être témoin du renouveau de la forêt.

Les évènements récents qui s'étaient produis à Konoha méritait bien une petite matinée de repos à se détendre assis sur les branches d'un arbre imposant. La subite désertion de l'ancien Intendant de Konoha, Sabakyô Seito emportant avec lui bon nombre de Genin que Sato' avait pour certain eut la chance de côtoyer un peu, cette désertion avait dans le village laissé couler beaucoup d'encre, ce sujet de conversation était retrouvé à toutes les tables de chaque restaurant. On clamait la mort aux déserteurs, mais dans ces déserteurs se trouvaient Matawa Hyô, le meilleur ami du brun, alors forcément beaucoup d'interrogations voguaient librement dans l'esprit troublé du Konohajin. Pourrait-il empêcher que le village se jète tête baissé à la poursuite des fugitifs ? La lettre qu'il avait adressée à l'Hokage sixième du nom, où il soulignait ses craintes et encourageait vivement le Chef du village à renoncer à toutes poursuites tant qu'ils ne devenaient pas une menace directe pour le village ferait-elle son effet ? Des conseils venant d'un simple Genin certes mais qui n'était pas dénué de bons sens ? Se lancer à la poursuite de l'ancien Intendant, affaiblirait déjà les forces réduites du village et avec les Furyous qui rodaient, était-ce la bonne solution que de jeter dans une poursuite vaine les derniers shinobis puissants présents au village ?
Satochi était persuadé que non, car entre Seito et les Furyous, la plus grande menace venait largement des deuxièmes cités. Yamanaka Meia et Aburame Miko étaient toutes deux à Kumo. Le Sabakyo partit, et Hayashi Raito très peu présent, il ne restait plus que Natsuki Nara et le Rokudaime ... De bien maigres défenses face à une attaque Furyous , il ne fallait pas se mentir inutilement.

Et encore, malgré la présence du Hokage dans le village, ce dernier ne semblait être qu'une pale copie de lui même ajouté à tout cela ,la venu très récente d'un émissaire du Shukai et vous obtenez une tornade de questions. Des questions que Satochi ne cessait de se poser, jours et nuit. Les quelques shinobis de bas rang et le Nara tatoué étaient-ils réellement les derniers remparts face au désastre qui se profilait peut-être à l'horizon ?
Toutes ces questions, c'étaient peut-être trop pour un simple Genin sans aucune influence, mais ce même Genin n'avait à coeur qu'un seule chose, que son village, à l'image de la forêt fleurisse à nouveau sous des jours meilleurs.

Perdu comme toujours dans ses pensées, la matinée avait défilé à une vitesse impossible. Les odeurs émanant des restaurants du village de la feuille non loin d'ici parvenait jusque dans les narines du Rakuzan.
Sans s'en rendre compte, les animaux avaient quitté leur petit coin tranquille et le tintamarre du matin avait laissé place au silence tranquille... Il était peut-être temps de rentrer songea-t-il.
Descendant de son arbre, il prit un petit sentier qui allait le reconduire au chemin principal qui menait directement aux portes de Konoha mettant la main à son sac à dos, il en sortit une petite bouteille d'eau qu'il porta à sa bouche pour se désaltérer avant de reprendre son chemin.

C'est alors qu'au détour d'un grand tronc d'arbre qui déterminait la fin du petit sentier, il fit face à un homme mystérieux. Il portait une armure et une épée dépassait largement au-dessus de son épaule. Son bas de visage emmitouflé dans le col haut du long accoutrement qui portait et la bandeau qui ornait son front rendait sa description des plus difficile. Que faisait cet homme sur ce chemin qui menait tout droit aux portes de Konoha ? Qui était-il ? Que devait faire le Konohajin face à cette rencontre imprévue, Satochi n'était pas du genre très amical au premier abord, son caractère le rendait même parfois très froid. Que devait faire le Konohajin face à cette rencontre imprévue, Satochi n'était pas du genre très amical au premier abord, son caractère le rendait même parfois très froid. Et sans doute bien plus fort que le simple Genin. La méfiance était présente dans le regard brun de Sato' mais il ne fit aucun mouvement brusque, il pourrait sans doute se faire tuer en un éclair, il devait dominer ses émotions présentes, mais surtout connaitre les intentions qui menaient cet homme à Konoha.

Citation :

Hrp : Ce Rp se déroule après celui de Seito et avant mon arrivée officiel à Konoha

Il faut couper le mal à la racine..

Cela faisait déjà quelques heures que j’avais quitté ce mystérieux individu qui crachait sur la nation de la feuille. Un débat étrange avait eu lieu, provoqué par ses dires qui m’avaient fortement interloqués. Je me dirigeais sans me presser vers le fameux temple du célèbre monstre à neuf queues, le plus puissant de tous : Kyuubi. Marchant, je réfléchissais à ce qu’avait donné mon entrevue avec cet homme. J’avais légèrement ouvert ma veste, laissant apparaître un bout de mon armure blanche ainsi que le manche de mon épée qui trônait au-dessus de mon crâne comme une épée de Damoclès. J’avais également retiré ma capuche pour ne pas attirer l’attention si je crosais de nouveau quelqu’un. De nombreuses questions fusaient dans ma tête depuis quelques jours, surtout concernant la désolation de ma très chère Kiri, mais je n’avais toujours aucune réponse la concernant. Cependant, une stratégie tactique commençait à se dessiner au fur et à mesure dans mon esprit.

J’avais fais part de mon existence à peu de personnes, surtout celles en qui j’avais confiance, et autant dire qu’ils étaient peu à avoir acquis cette confiance. Déjà, j’avais pratiquement exclu tous les anciens de la brume, car s’ils étaient encore vivants, j’ignorais dans quel camp ils s’étaient tous rangés, et moi même n’ayant pas déterminé mon camp, je ne pouvais leur envoyer des lettres ou les contacter de moi-même. Cependant, j’avais toujours foi en les Gekei, d’où ma rencontre avec le gorille d’Asagoro que j’avais envoyé en mission autour du monde, ainsi que mon ancien élève Michiki, mon binôme que j’avais laissé pour sauver la nation de l’eau en devenant le Nidaime Raikage. D’ailleurs, en parlant de lui, j’avais reçu de ses nouvelles, par l’intermédiaire du chef du clan Hakushi qui était actuellement un allié de choix présent à Kumo no Sato. Michiki s’était présenté à lui il y avait très peu de temps. J’avais donc voulu accélérer ma marche pour le retrouver et établir avec lui une nouvelle stratégie contextuelle au sein de ce nouveau monde shinobis dont j’ignorais presque tout, mais je m’étais ravisé, il fallait d’abord que je fasse ce que j’avais en tête, en compagnie de l’ex-chef des épéistes de Kiri.

Un bruit soudain attira mon attention alors que je marchais au sein de l’épaisse forêt de Konoha. Je mis une main sur le manche de mon sabre en me retournant à toute hâte. La grotte de Yuma m’avait fait relâcher mon attention depuis toutes ces années. Je n’avais pas sentis cette personne arriver derrière moi. En me retournant, je vis un jeune homme, qui devait avoir pas loin de mon âge, peut-être un peu moins.. Surement moins.. Mon regard de glace se planta dans le sien qui n’était pas moins glacial, je le jaugeais et observait le moindre détail qui pourrait m’être utile, jusqu’à ce que je vois son bandeau, son appartenance au village de Konoha, un bandeau métallique ornée de l’effigie de la feuille. Je relâchais immédiatement mon sabre sans pour autant le quitter du regard. Je me plaçais alors face à lui, faisant quelques pas lents pour ne pas l’alerter. De toute manière, je ne pouvais pas l’attaquer même si je le voulais, car ça entacherait mes relations avec la feuille, ce que pour le moment je ne désirais pas.

« Tu es Konohajin ? Je dois rencontrer ton Hokage sous peu, raison de ma venue au sein du pays du feu. Ne fais pas cette tête.. - dis-je en souriant, voulant affirmer maladroitement mon désir amical et non hostile. Je voulais juste qu’il ne se pense pas en danger, bien qu’en réalité, il l’était – Je ne veux aucun mal à toi ou à ta nation. J’ai juste été surpris par ton irruption, j’étais dans mes pensées.. »

Jamais au grand jamais je n’aurais dis cela si je n'avais pas voulu avoir de bonnes relations avec Konoha et les Konohajins en général. Cependant, l’homme avait certainement sentit mon chakra entrer en ébullition à son apparition derrière moi. Et je savais, bien que je n’étais pas le pire, que la puissance que j’avais engrangé pendant toutes mes années der services se ressentait dans la signature de mon chakra que j’avais, forcément, laissé explosé en le sentant dans mon dos. Tous les hommes sont impressionnables, c’est ce que j’avais voulu faire en relâchant mon chakra, ne cherchant pas à dissimuler ma puissance, car avec le manque de prudence dont j’avais été coupable, n’importe quel haut gradé voulant ma peau, aurait pu me tuer à coup sur. A cette pensée, mon esprit se durcissait, me maudissant intérieurement que le vieil homme qui m’avait entrainé pendant mes années d’exil m’avait aussi ramolli au niveau de la prudence et de cette craintivité qui faisait de moi un animal avisé plutôt qu’un homme mou et arrogant.

Après avoir marché à travers les sentiers de l'épaisse forêt qui entourait le village de la feuille, Sato' s'était décidé à rejoindre le chemin principal déboulant sur ce dernier sans réellement faire attention à ce qu'il pouvait y rencontrer, et comme il n'était pas particulièrement du genre chanceux, il alerta les sens aiguisés d'un homme qui se trouvait là, quoi de plus normal ceci dit, le brun avait fait éruption dans le dos de ce dernier.

L'homme à l'allure bizarre était vêtu d'une longue veste laissant apparaître une armure blanche comme la neige. Au dessus de son épaule, le fourreau d'une épée surplombait sa stature, main sur le manche de cette dernière, l'homme aux cheveux blancs étaient visiblement prêt à dégainer si nécessaire.
Les regards glacials des deux garçons se croisèrent, l'homme en question était sans nul doute légèrement plus vieux que le Rakuzan, mais l'aura qui dégageait était-elle bien plus impressionnante, l'échange rapide de regard devint un défi de volonté où aucun des deux shinobis ne souhaitait faiblir.
Outre la main sur son épée prête à trancher et son regard bleu perçant, il ne semblait néanmoins pas agressif ou menaçant, non, il jugeait Satochi et le Rakuzan faisait de même, même si le constat était clairement en sa défaveur.

Mais quelques choses changea chez l'étranger, une découverte qu'il avait peut-être faite en observant le konohajin, toutefois quoi que cela puisse être, il trouva cette découverte suffisamment intéressante pour renoncer à l'emprise qu'il exercait sur son épée avec sa main pour se placer face à Satochi tout en se rapprochant d'un pas calme qui fit néanmoins reculer le manipulateur de lave d'instinct. Bordel mais que fichait-il ? Ceci étant, il fallait dire que l'homme à l'épée dégagait une étrange sensation, une sensation proche de celle qui émanait de Sabakyô Seito ou de Nara Natsuki une appréhension forte pour ainsi dire.

L'homme aux cheveux blancs finit alors par parler en premier après de longues secondes d'observation qui parurent pour des heures. Voulant savoir si le brun était de Konoha, bien qu'il sembla connaître déjà la réponse, il avoua sans gênes la raison de sa présence non loin de Konoha. Il souhaitait rencontrer On'. Une nouvelle qui fit fuser de nouvelles questions dans l'esprit du Genin. Des questions comme : "Pourquoi ?" Mais essentiellement "Qui était-ce gars pour souhait parler à l'Ombre du Feu sans y être convié ?"

Sans s'en apercevoir, le brun avait stoppé son recul, il faisait face à cet étranger guidé par la volonté irrationnelle qu'il éprouvait dans la sauvegarde de son village. Il répondit par un sourire retenu à celui lancé par l'homme au bandeau rouge, il ne pouvait pas relâcher sa garde après un simple sourire même si l'homme en question assurait ne vouloir aucun mal à Satochi ni même à la nation de ce dernier.

- Je suis bien de Konoha. Je suis curieux d'apprendre les raisons qui t'attirent vers Myakudou Onpu dit-il avec une certaine forme de prestance. Mais avant tout je pense que des présentations s’imposent, je ne suis pas du genre à converser avec les gens qui ne révèlent pas leurs identités question de principes, ainsi je vais te donner la mienne, je suis Rakuzan Satochi de Konoha, et toi qui es-tu ? cette fois-ci ce fut au tour du jeune homme de sourire à l’inconnu.

Une fois les présentations faites, un discours pourrait être lancé, car le brun n'était pas fou, et jamais ne lui viendrait l'idée d'ignorer un homme qui avait dégagé autant de chakra du moins pas si prêt de Konoha. Sato' ignorait ce que l'étranger avait derrière la tête, mais il comptait bien en apprendre un peu plus par la suite lors de cette entrevue.
L'idée que malgré les apparences et ses paroles, l'homme en armure puisse représenter une menace pour le village caché des feuilles avait suffit à faire s'évaporer les doutes dans l'esprit du jeune shinobi. Quoi qu'il puisse se passer, quelques soit la direction que les évènements allaient prendre, il tâcherait toujours de placer les intérêts du village avant les siens, car telle était sa philosophie, car telle était la voie qu'il avait emprunté en devenant ninja.

- D'après ce que j'ai pu constater, mon appartenance à Konoha joue clairement en ma faveur, j'aimerais bien savoir pourquoi ? Et quand je dis ça, je veux bien entendu parler des dessous de tes intentions envers mon village

Si auparavant, le brun aurait pu paraître pour un ninja effrayé de la personne qu'il avait en face de lui, la situation était bien différente désormais, puisque sur son visage se lisait clairement sa détermination louable et son assurance nouvelle, il était prêt à écouter ce que l'étranger avait à lui dire sur ses motivations à l'égard de Konoha.

Alors que le courage du jeune homme qui me faisait face commençait à croitre, une idée germait dans mon esprit. Au départ, lorsqu’il avait fait irruption dans mon dos, il s’était sentit menacé, mais maintenant que je ne me montrais plus agressif, il était désormais sur de lui. Un petit sourire apparut sur mes lèvres lorsque j’entendis ses dires, il voulait savoir quelles étaient les raisons qui me poussaient à vouloir m’entretenir avec l’Hokage actuellement en place, un certain Myakudou Onpu. Voilà une phrase qui était digne d’un patriote de la feuille, voulant défendre son village contre une personne dont il ignorait tout, alors qu’il avait pourtant sentit –d’après l’expression de son visage- que j’étais bien plus puissant que lui. Je gardais le silence alors qu’il continuait de parler avec une assurance qui m’amusait fortement. A en juger par la signature de son chakra, ce n’était pas un haut gradé, et il agissait pourtant avec le courage d’une personne en ayant les moyens. Et si je changeais de stratégie ?

Continuant sa tirade, il déplora d’abord mon manque de courtoisie en prétextant qu’il ne parlerait pas avec un homme qui ne s’était pas présenté d’abord. Quel homme ! Cette réflexion m’arracha un autre sourire, généralement, dans ce monde, il n’y avait que les puissants qui étaient capables de sortir de telles tirades avec classe, mais le bonhomme en face de moi semblait bien déterminé. Je m'abstins de répondre par contre lorsqu’il se présenta comme étant Rakuzan Satochi de Konoha, et ce, même lorsqu’il me demanda de me présenter en retour. Je me contentais de le fixer en me mettant très lentement à tourner autour de lui, sans me faire menaçant, mais laissant planer tout de même une légère tension qu’il ne tarderait pas à ressentir. Comment réagirait-il si ma situation de pacifiste changeait pour une situation plus agressive, plus dangereuse ? C’était ma stratégique actuelle, peut-être était-il en danger, peut-être pas, mais j’allais voir jusqu’où allait son patriotisme et son courage.. Il voulait par la suite connaître l’envers de mes intentions envers son village, comme s’il avait deviné que je n’étais pas juste présent sur ces terres pour prendre le thé avec son Kage. Tout en continuant de tourner autour de lui, je pris une voix suave et froide.

« Tu t’affirmes beaucoup Satochi de Konoha, quel courage, c’est admirable ! Pourtant, à la tête que tu as fais lorsque tu m’as découvert et au vue de tes pas en arrières lorsque je me suis approché, tu as jaugé mon niveau.. Et malgré mes démonstrations pacifique, tu restes froid, te faisant autoritaire en défendant les intérêts de ta nation contre un homme dont tu ignores tout. Quel patriotisme ! Mais si je refusais de te donner mon nom.. Ni les véritables raisons pour lesquelles je suis dans ton cher pays… Ni même pourquoi je désire faire un tête à tête avec ton Myakudou Onpu.. Qu’est ce que tu feras Satochi de Konoha ? » dis-je avec lenteur, en prononçant correctement chacun de mes mots, afin que tous fassent effets dans l’esprit de mon interlocuteur courageux.

J’avais pratiquement déjà fait tout un tour autour de Satochi, laissant tout de même un large périmètre. Lentement, alors qu’il me voyait, j’attrapais le manche de mon katana avant de le tirer, laissant échapper ce doux bruit métallique, ce frottement métal contre métal. Je pointais ensuite le bout de mon sabre en direction du Konohajin, prenant un air de plus en plus froid. Je repris soudainement la parole, toujours avec le même ton, mais plus menaçant.

« Tu sais parfaitement que tu n’auras pas le temps de prévenir les secours. Tu as l’air intelligent et tu m’as jaugé comme je l’ai fais pour toi ! Tu es conscient de par l’émission que tu as ressentis tout à l’heure que je suis plus puissant que toi, voir même plus puissant que la plupart des gens que tu connais actuellement. Tu as deux possibilités Konohajin, soit tu me tournes le dos et tu meurs, soit tu m’affrontes pour défendre Konoha, et tu meurs. »

Laissant quelques minutes de répit, je plantais soudainement la lame de mon sabre dans le sol, puis je laissais alors exploser mon chakra, souhaitant qu’il connaisse toutes les caractéristiques avant de prendre une décision concise où il laisserait peut-être la vie. Je lui offrais une perspective que peu d’hommes avaient sur cette terre. La liberté de choisir la façon dont il allait mourir. En héros idiot en m’affrontant, ou en lâche qui s’accroche à la vie en tentant de fuir. Je pris ensuite la précaution de dissimuler mon chakra afin de ne pas trop attirer l’attention sur moi. Après tout, je n’étais pas vraiment chez moi. Je remis la main droite sur le manche de mon sabre sans l’enlever de la terre. J’attendais impatiemment la réponse de mon interlocuteur, alors que mon regard glacé soutenait celui du Konohajin.

« Que choisis-tu Satochi de Konoha ? »

Face à cet inconnu dont il ignorait tout, Satochi avait lutté contre son fort intérieur pour paraître plu serein, plus déterminé, plus fort et surtout plus sur de lui. Pourant le niveau du Genin ne tenait pas comparaison avec le shinobi qui lui faisait face, il le savait pertinemment, pourtant il devait rester fier, il devait être un homme même dans cette forme d'adversité déjà perdue d'avance.

Le brun voulait connaître le nom de son interlocuteur, car tels étaient les principes des valeureux ninja. Pourtant, Sato' sentait clairement qu'il n'était pas pris au sérieux, non ... Il était uniquement vu comme le ninja de bas rang aveuglement patriotique envers son précieux foyer, il était associé à un jouet mis en essai libre sur le rayon démonstration d'un magasin. Cette sensation se confirma lorsque l'inconnu commença à tourner autour du konohajin sans être menaçant mais sans être amical non plus, ce dernier laissait planer le doute, Satochi allait peut-être mourir, peut-être pas, l'homme aux cheveux blancs se gardait ce léger détail pour son compte personnel. Sato' ne savait pas quoi faire, mais il devait le reconnaître, la nervosité commençait à revenir le hanter comme lorsqu'il avait croisé cet homme pour la première fois quelques minutes auparavant, mais ce qui l'inquiétait le plus était-ce silence. Si d'ordinaire, le Rakuzan aimait le calme et la sérénité, il changeait complètement d'avis lorsque venait se mêler à ce mélange savoureux une once d'un sentiment de pesanteur. Le genre de sentiment qui rend l'air plus lourd, presque étouffant.
Enfin, c'est l'homme en armure qui brisa ce silence de mort en prenant la parole d'une manière froide et tranchée.

Il vantait le patriotisme du konohajin tout en ajoutant une dose de défis quant à ce que le brun pourrait faire, il semblait avoir apprécié la forme d'arrogance qu'avait déployé le Rakuzan, il semblait même qu'elle était la raison de ce petit jeu du "Je te tourne autour avec un regard insistant". Mais s'il avait du répondre au tac au tac, Sato' aurait sûrement répondu un "Rien" plat et sans ambition. Car c'était là , la triste vérité des choses, il ne pouvait rien faire face à ce type, comme ce dernier le nota quelques instants plus tard alors que le bruit métallique du frottement de son katana dégainé avait fait au contact de son propre fourreau. Oui l'homme au bandeau rouge avait raison dans tout ce qu'il disait, mais Satochi n'aimait pas plus les Ultimatum qu'il n'aimait qu'on le prenne de haut, c'était sûrement du suicide, mais il ne tournerait jamais le dos à un mec brandissant un katana dans sa direction.

L'inconnu avait été bavard, Satochi avait pas mal de chose à dire après tant de paroles, c'est donc pas moins sur de lui que précédemment qu'il répondit sans craintes aux mots du shinobi.

- Tu penses que je parle seulement sous l'influence aveugle du patriotisme ? Je ne suis pas froid, je me montre prudent justement car j'ai eu un aperçu de tes capacités, tu dois bien penser que la prudence dans ce monde est une vertu, tout comme tu te montres prudent à mon égard derrière ton petit jeu, tu aurais pu venir me serrer la main mais au lieu de ça tu me tourne autour en me regardant de travers, je ne peux que me méfier et ne pas me montrer attentionné.
Ce que je ferais ? Je ne suis pas froid, je me montre prudent justement, car j'ai eu un aperçu de tes capacités, tu dois bien penser que la prudence dans ce monde est une vertu, tout comme tu te montres prudent à mon égard derrière ton petit jeu, tu aurais pu venir me serrer la main, mais au lieu de ça, tu me tournes autour en me regardant de travers, je ne peux que me méfier et ne pas me montrer attentionné.

D'une part, voilà qui répondait au premier monologue de l'étranger, sur le patriotisme avancé du Rakuzan, mais le brun n'en avait pas terminé, car oui il se mit à avancer aussi stupéfiant que cela pouvait paraître, il avançait bel et bien vers cet inconnu qui venait de planter son épée dans le sol, composant une courte suite de mudras de manière très lente, avant de continuer sa marche les bras pendant le long de son corps. Du bluff ?

- Oui j'ai vu ta force Étranger, je sais que tu me surpasses et de loin, mais ne sous-estimes pas la force de la volonté du feu. Tu es déjà dans la zone de contrôle des ninjas sensoriel du village, en me tuant, tu te mettras le village qui tu souhaitais visiter à dos ainsi que son Hokage avec qui tu voulais t'entretenir, et les réponses que tu cherches ne te seront jamais révélées.

Oui, des réponses, c'est ce que cherchait cet homme, car on ne vient pas dans un village caché en clamant vouloir rencontrer son chef sans une raison valable, mais surtout sans raison digne de cet entretien. Sato' essayait de se montrer persuasif, alors que le chakra de l'individu se décuplait à nouveau faisant se redresser les cheveux du Rakuzan sous ce souffle puissant.

- Quitte à mourir autant mourir comme un homme plutôt que comme un lâche, tu ne crois pas ? Alors je ne tournerai pas le dos et je te ferai face.

Dès lors, il ne dit plus un mot, faisant face à l'étranger qui le menaçait de mort la main posée sur son katana encore enfoncé dans la terre. Ce que l'homme aux cheveux blancs ignorait, c'est que dès le moment où Satochi avait composé ses mudras, du chakra Raiton était libéré par ses pieds directement dans le sol, se rependant tout doucement jusque dans le katana métallique et donc conducteur d'électricité. Si ce petit stratagème fonctionnait l'homme aux cheveux blancs recevra une courte décharge électrique plus surprenante que puissante qui pourrait servir de diversion à Satochi, mais qui servirait surtout de mise en garde. Moins fort ne voulait pas nécessaire dire faible.

Etat:

Action:

Mes pupilles glacées roulaient à droite puis à gauche, en haut puis en bas, je scrutais et enregistrais chacun de ses mouvements, chacune de ses mimiques qui pourrait trahir une quelconque volonté d’action –ou d’inaction-. Ensuite, toutes ces informations seraient répertoriées méthodiquement dans mon livre noir, mon plus grand chef d’oeuvre, la plus grande de mes armes. Pour moi, le savoir c’est le pouvoir, et c’était également mon gagne pain. Récolter des informations sur chaque personne que je rencontre fais également partit de ce travail, en plus d’être mon hobbies favori. Là, je pouvais voir que mon interlocuteur était limite vexé de mes paroles, comme si j’avais troublé l’image même qu’il avait de lui. Il se contenta de cracher qu’il n’agissait pas grâce à la toute puissance du patriotisme, qu’il était simplement prudent. Un large sourire apparu sur mes lèves lorsque je vis qu’il s’approchait lentement de moi, alors que mon sabre était planté dans le sol, avec ma main sur le manche. Mon chakra était déjà en ébullition et je ne tarderais pas à savoir ce que les Konohajins avaient dans le ventre.

Le Rakuzan continuait à avancer alors que son chakra également débutait sa phase de concentration, je pourrais le ressentir clairement grâce à mes dons sensoriels. L’homme me faisant face avoua qu’il savait parfaitement que ma puissance dépassait la sienne, et de loin même, mais que ce n’était pas pour ça qu’il se laisserait docilement malmené. Mais la petite menace qui vint après me fit beaucoup rire. Je savais parfaitement que Konoha devait regorger de ninjas sensoriels, mais étaient-ils tous aussi bon que moi. Je pouvais me camoufler aisément à une nation entière et je l’avais prouvé plusieurs fois, mais la plus importante était lors de mon passage à Kumo en tant que Nidaime Raikage. Une information de la plus haute importance que je révèlerais au monde lorsque cela me sera utile. Je ne prenais donc pas compte de cette menace, bien que je savais pertinemment qu’elle était fondée. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à passer ce combat aussi tranquillement que possible.

Et comme par magie, l’homme en face de moi se sentit pousser des ailes. Il arbora la flamme de la volonté, préférant mourir en héros, m’affronter plutôt que de tourner le dos. Hum, bonne réflexion, car il aurait été tué si j’avais eu le loisir de voir sa nuque. Satochi composa une série de mudras avant que je ne ressente une légère décharge dans ma main droite, me faisant lâcher mon sabre planté dans le sol. Du chakra Raiton ? Une très bonne stratégie, bien que l’effet de surprise était réussi, la puissance n’était pas là, et il aurait du miser gros sur ce coup-ci. Je regardais la paume de ma main pour y voir un petit fil électrique la parcourir, engourdissant légèrement ma paume. Je plantais de nouveau mon regard dans celui de Satochi. Son regard trahissait un courage qui ne tenait qu’à un fil. Voyons donc ce que le combat réservera.

« Excellente stratégie ! Mais tu aurais du miser beaucoup plus sur ce coup. L’effet de surprise est extrêmement efficace en combat, si tu m’avais lancé la même technique avec une dose beaucoup plus importante, je ne serais peut-être même plus en état de me servir de mon bras droit. Regarde… -dis-je en composant une série de mudras- un exemple de l’effet se surprise. » dis-je avant de brutalement poser mes deux mains sur le sol.

Une fois les paumes au sol, je relâchais une petite dose de chakra dans la terre afin qu’elle se craquèle de plus en plus fortement avec une plus grande intensité. Une fois la technique lancée, je me redressais sans relâcher mes efforts. Après avoir plaquée mes mains l’une contre l’autre, je tins ma position verticale, prenant une grande inspiration avant de former un cylindre avec mes lèvres. En expirant, une petite dose d’eau fut propulsée de ma bouche, mais avec une grande vélocité. Cette technique Suiton était destinée à blesser physiquement l’adversaire, avec la pression de l’eau qui pouvait même détruire la roche. C’était donc une stratégie à double lame que je venais d’utiliser. D’un côté, la roche se craquelait sous les pieds de Satochi, le déstabilisant légèrement, et de l’autre, le filet d’eau sortant de ma bouche qui percerait sa peau et ses organes s’il ne faisait pas attention.

Ca, c’était de l’effet de surprise. Surprendre d’une main et frapper de l’autre…

Spoiler:

Le petit stratagème du Rakuzan avait fonctionné, il était parvenu à surprendre la vigilance de l'homme aux cheveux blancs avec une faible technique Raiton le faisant ainsi relâcher son sabre et observer sa main engourdit.
Le Rakuzan lui observait la scène avec une certaine satisfaction fier de son coup, jamais il aurait espéré voir cette diversion fonctionner avec un ninja aussi fort que celui qui lui faisait face, ignorant lui même l'issu du combat, la réussite de cette technique était en elle même une petite victoire lui remontant grandement le moral.

Sato' écouta attentivement la tirade de son adversaire, ce dernier le félicitant pour sa stratégie, mais avouant le manque clair de puissance de sa technique. Pour la suite le Rakuzan observait les mouvements opérés des mains agiles et vives de l'homme au bandeau.
Une première série de signe incantatoire un fléchissement en posant ses mains vers le sol, ce genre de gestuelles étaient bien connu du Rakuzan, puisqu'il adoptait très souvent cette même position pour ses techniques spéciales. Un technique Doton ? Il ne pouvait hélas pas en être sûr, l'homme en armure pouvait lui réserver bon nombres de surprises

Le sol finit finalement par se craqueler en s'approchant dangereusement des pieds de Satochi, dans un deuxième temps une quantité d'eau fut expulsée de la bouche de l'adversaire du konohajin, une petite quantité mais très rapide qui se dirigeait-elle aussi en direction du shinobi de la feuille. On pouvait ainsi dire qu'il était pris au piège , une technique qui lui venait droit dessus en passant pas le sol et l'autre à hauteur humaine, ses marches de manœuvres étaient pour ainsi dire plus queréduites. Pourtant, il n'avait pas la possibilité de prendre son temps pour réfléchir, agir avec instinct devait être sa force.

Exécutant à son tour ses mudras, il effectua ceux d'une technique qu'il avait la grande habitude d'utiliser joignant ses mains en liant ses doigts, une sphère Raiton vint se concentrer autour de ces dernières avant d'être libéré en une multitude de rayons électrique que le brun pouvait téléguider comme bon lui semblait. Il sépara ainsi les rayons en deux parties, la première se dirigea au contact de la technique Suiton de l'inconnu tandis que la deuxième prit rapidement l'homme aux cheveux blancs pour cible. D'autre part, composant une nouvelle série de signes avec ses mains confondues dans la sphère Raiton toujours active, un tigre de foudre finit par prendre forme en sortant de cette même boule avant de s'élancer à raz de sol stoppant l'avancée de la technique Doton de son adversaire profitant son avantage affinitaire avant de planer au-dessus de sol en se dirigeant vers l'Inconnu. Ce qu'il espérait été simple, profiter du téléguidage de son première technique pour mener son adversaire au contact de la deuxième technique de foudre, plus puissante que la première car pas téléguidée.

Sur ce coup-là, le brun avait assuré ses arrières, il s'était contenté de contrer l'offensive de son adversaire part une combinaison de deux techniques de foudre. Mais il ne devait pas s'arrêter en si bon chemin, s'il laissait l'adversaire reprendre l'initiative, il pourrait se trouver dans une situation beaucoup plus délicate que celle qui venait de contrer. Non, même s'il était moins fort, il devait imposer le rythme de ce combat, même si cela était inutile, il ne devait pas se laisser acculer. Sa meilleure défense devait être l'attaque.

Concentrant son chakra adoptant une position souple et relâchée en effectuant le mudra du bunshin, cinq clones d'ombres apparurent à ses côtés adoptant la même lueur de détermination dans leurs yeux. À présent à six, il allait bénéficier d'une légers laps de temps supplémentaire pour réfléchir, il n'avait pas répondu au message de son adversaire, préférant se concentrer sur le combat, mais à la façon dont les six Rakuzan toisaient désormais le shinobi en armure le message était clair. "Finis, les petites techniques sans puissance", quelques instants, c'était ce don avait besoin Satochi avant de lancer son ultime offensive.

Etat:

Action: