L'inconvénient lorsqu'on est convalescent, c'est qu'on est est bon à rien pour les gens haut placé. Simple exemple, j'avais essayé d'obtenir une simple mission de rang C pour me faire un peu d'argent, et bien sur servir la communauté, mais les instances supérieures me l'avaient refusée sous prétexte que je n'étais pas remis de ma mission spéciale. Cette excuse aurait pu être acceptable si j'étais réellement mal en point, le problème était que je pouvais à nouveau bouger mon bras gauche à ma guise même si je ressentais une légère douleur dans l'épaule. J'avais bien sur essayé de faire entendre raison à mes supérieur, mais un simple chunin n'avait rien à dire, moi qui pensais qu'en prenant du grade j'obtiendrais plus de liberté, j'avais tort. C'était donc l'esprit embrumé par des questions que je sortais du bureau des missions, je devais trouver un moyen de m'occuper dans les trois prochains jours. N'étant pas complètement rétablit je ne pouvais me risquer à une partie de poker sans rater mes passes de main, et les missions m'étaient interdites. C'était la première fois qu'une telle situation se présentait à moins, et pour être honnête je ne trouvais pas ça agréable du tout. Je me trouvais maintenant sur la place du village caché à ne rien faire, je sentais le vent frais pointer son nez en même temps que la température descendante, l'hiver venait.

Une idée prit alors une place dominante dans mon esprit, j'aurais voulu faire quelque chose que je n'avais pas encore fais, je passais donc en revu toutes les activités possibles dans le village tout en éliminant les moins intéressantes et celles déjà testées. Il ne me restait bientôt que quelques idées et une vint faire son bout de chemin jusqu'à procurer en moi une simple envie de visite, je me rendais alors compte que je ne m'étais jamais rendu au temple du Hachibi. J'en savais très peu sur ce vieux bâtiment, simplement qu'il servait de lieu de culte à certaines personnes, d'entraînement pour d'autres, ou encore de réunion tupperware pour les derniers. Un endroit donc très fréquentés par les gens du commun qui généralement se limitait au culte. Je décidais donc de m'y rendre ce soir même afin d'apaiser ma curiosité grandissante, j'aurai en plus surement l'occasion de rencontrer des personnalités intéressantes qui pourront m'en apprendre plus, en effet avec le nombre de missions déjà à mon actif je savais qu'une connaissance approfondie de lieu ou je vivais pouvait m'attirer l'attention de certaines personnes, en plus de leurs faveurs.

La nuit commençait à tomber, et bientôt le crépuscule vint et le bleu nuit prit la place du jour. J'approchais à pas lent mais résolu ma destination tout fumant une cigarette. Un petit plaisir que je me gardais souvent pour des moments spéciaux. Je distinguais enfin une lueur, c'est en m'approchant seulement que je distinguais un petit feu de camp avec à un homme à côté, il faisait surement partie d'une secte adorant le démon aux huit queues. Une détonation me surprit alors dans les airs et je comprenais vite que celles-ci provenaient des petits oiseaux en argile façonnés par notre homme. Je souriais quand il commença à chanter, non car c'était drôle, mais car je le trouvait tout simplement ridicule. Je m'approchait alors sans bruit, concentrais mon chakra dans ma paume puis expulsais une poussée de vent vers le vent ce qui l'éteignit sur le champ. Je ne laissais guère le temps à l'homme de m'adresser la parole car j'avais déjà commencer à prononcer mes premiers mots.

"Toute cette mise en scène fait elle partie de votre culte ? Je me nomme Hakuchi Mihawk, chunin du village, pouvez-vous m'en apprendre un peu plus sur ce temple, je ne connais pas vraiment son but."

D'une décharge d'électricité venant de ma part, le feu se mit a brûler d'une flamme nouvelle, découvrant ainsi nos visage l'un à l'autre.

En voyant que l'homme ne semblait guère se méfier de moi je décidais de m'asseoir sur la première pierre venue faisant donc le seul public du garçon. Il semblait prendre plaisir à conter les histoires comme son introduction le laissait paraître et donc je décidais de le laisser continuer sans l'interrompre. Je connaissais bien sur aussi bien que lui les vieilles légendes mais je n'avais jamais vraiment prêté une oreille attentive ou encore musicale à celles-ci, ça allait donc commencer dès à présent. J'écrasais ma cigarette à mes pieds tout en écoutant les paroles mélodieuses du barde, et bien que maladroites je me plaisait à y sourire quelquefois. Son texte était simple et ma foi bien ficelé, cela se sentait qu'il n'était pas réellement fait pour chanter mais il y mettait du coeur et c'est ce qui donnait du corps à son récit plus que les paroles en elles mêmes. Ce n'est que lorsque les derniers mots furent prononcés que j'allumais une nouvelle cigarette, sans rien pouvoir faire je devenais accro à cette saloperie, mais je n'en avais cure. Si je devais mourir de quelque chose j'étais convaincu que ce ne serait pas de ça. Mon regard perçant se planta dans celui aux oreilles pointues. Nous nous jaugeâmes quelques instants avant que je lui réponde d'un ton neutre mon propre avis sur la question.

"Mousquetaire ? Oui je comprends, enfin je pense. Je n'arrive cependant pas à tout saisir, surement car je ne crois pas en toutes ces croyances. Pour moi le démon n'est plus d'aucun danger, enfin au jour d'aujourd'hui. Bref, je n'ai pas envie de me poser un tas de questions existentielles."

Je gardais un air tout à fait neutre et me rendais soudain compte que si nous restions sur un tel sujet la discussion n'allait jamais avancer. Mais avais-je vraiment envie de continuer à parler avec cet énergumène. Il me divertissait, certes mais j'avais comme un léger tiraillement dans l'esprit qui me poussait à vouloir mieux le connaître. Je souriais de ma propre pensée stupide devant lui avant de reprendre de mon sérieux, je pratiquais alors une série de ronds de fumée qui gardèrent leur forme longtemps dans le noir de la nuit. Je saisissais alors poliment un morceau de marchemalot que je plantais au bout d'une tige rigide de bois pour le plonger dans les flammes. Quelques secondes passèrent et je retirais la substance visqueuse mais toutefois goûteuse du feu pour l'engloutir entièrement. Puis en écrasant ma cigarette à terre je reprenais la parole.

"Vous savez, je vous ait peut être dérangé dans votre sorte de rite festif et respectueux mais.... Cela vous empêche vraiment de me donner votre nom ? "

J'avais toujours eu une sainte horreur des gens peu enclins à offrir leur nom.