Départ. [PV : Raiken]

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai – Victor Hugo.

C'est jolie vous ne trouvez pas ? Je ne savais plus vraiment où avais-je bien pu lire un tel poème néanmoins une chose était sûre. Le poète avait commencé son œuvre par ce vers et ce rejet. La suite du poème ? Et bien je ne m'en souvenais plus vraiment mais cela importait peu. Il n'y avait que ce passage qui avait une réelle signification pour moi. Cela était certainement dû au fait qu'il fasse étrangement écho à la situation dans laquelle je me trouvai. Oui, vous l'aurez compris, j'ambitionnai de quitter le village des nuages. Que m'avait-il fait ? Nulle offense. Au contraire même. Il m'avait accueillis à bras ouverts sans même savoir d'où je provenais. Il avait suffit que je leur montre mes capacités de Dentô pour que l'on me considère comme « Kumojin ». Pourtant moi, je ne me considérai plus vraiment digne de porter ce titre. Au début cela me plaisait bien, je devais l'avouer. Néanmoins, je n'étais pas fait pour cette vie. Tout comme mes parents, je n'avais pas l'âme à vivre dans un village, dans ces situations. L'épisode des flammes qui encerclèrent le village me l'avait bien fait comprendre. J'avais fait de mon mieux et pourtant... Cette siamoise était tombée dans le coma par ma faute. Résultat des courses, son (ou ses ?) corps gisai[en]t à moitié endormis et à moitié mort sur un lit d'hopital. Elle ne s'était pas réveillé depuis l'incident et c'était certainement par ma faute. Si j'avais été plus rapide,plus fort. Enfin … Il y avait tellement de choses, tellement de facteurs à prendre en compte. Tout ceci m'amenant indubitablement à penser que je n'étais pas fait pour cette vie.

C'était pourtant moi qui, avec ma sœur, avait demandé à mes parents de rejoindre Kumo. Pourtant j'allai m'en aller un peu moins d'un an après l'avoir rejoint. Qu'allais-je faire seul dehors ? Je n'en avais aucune idée. La seule chose dont j'étais persuadé était que je ne voulais plus rien avoir à faire avec ces gens-là. Quant-à ma sœur, j'en avais longuement parlé avec elle. A ma grande surprise, elle avait décidé de rester. Chose que je ne pouvais pas blâmer. Si bien que même si cela m'agaçait, j'allai la laisser seule dans ce village. Bien évidemment, je trouverai le moyen de la revoir de temps à autres toutefois je devais faire cela sans que les autorités du village des nuages s'en rendent compte.

Bref, pour faire simple, j'allai quitter Kumo sans regrets et le cœur libéré. Du moins, pas tout à fait. Il y avait encore des choses que je devais faire si je ne voulais pas partir comme un vulgaire voleur. Oui, cela pouvait paraître suicidaire néanmoins je comptai bien mettre mon sensei au courant de mes intentions. Peut-être allait-il mal le prendre et me tuer sur place ? Peut-être allait m'envoyer en prison ? Je n'en avais aucune idée. Dans tout les cas, je n'en avais strictement que faire. Je voulais,avant de partir, lui dire clairement ce que je comptai faire. Il ne pouvait en être autrement. Quitter Kumo et quitter le Seki comme si de rien était. Ce n'était tout simplement pas dans ma nature. J'espérai qu'il prendrait. Ainsi, j'envoyais chez le Seki une simple lettre où je lui demandai de venir au temple d'Hachibi, symbole de Kumo à 22h22 – oui, vous noterez toute la poésie du rendez vous s'il vous plait ! – Je ne lui avais pas expliquer la raison de ce rendez-vous nocturne toutefois j'étais persuadé qu'il viendrait. J'avais signé de mon nom à la fin, il n'avait donc aucune raison de s'inquiéter quant-à l'identité de l'homme qui lui avait proposé ce rendez-vous.

Le soir même, je pris mes affaires, m'habillait et partis en direction du temple. Lieu symbolique pour une discussion qui allait marquer mon départ définitif de Kumo. C'en était presque triste.

Le département de gestion des affaires intérieurs et étrangères.. Voilà ou je me trouvais pour me renseigner des influences mondiales politiques, militaires et des différentes situations à travers le monde. Les ordres de missions y étaient aussi triées, classées puis en fonction du type de missive, certains Kumojins étaient retenus. Je ne me faisais pas que m'informer, je faisais mon travail en dehors de shinobi des nuages. Enfin en partie.. Cette fois-ci, je découvris la promotion en Chûnin d'un ami à moi, ce qui me fis sourire puisque je me réjouis pour lui. Je scellais quelques parchemin de missive avant de me faire interrompre par un collègue, qui était devenus pendant cette dernière année, un ami lui aussi. Celui-ci me prévenait qu'il avait envoyé une lettre me concernant à mon domicile, tout en me saluant. Je prenais congé en prétextant que je venais de finir ce qui était pressant aujourd'hui. Bien sur, ce n'était pas le cas et il le savait. Il connaissait mon péché mignon, ma curiosité de m’intéresse à tout, en plus de celui de la beauté. Une beauté concernant les femmes et l’art, évidemment.

Je sortais donc de l'imposant bâtiment pour me diriger vers mon quartier, en marchant tranquillement, respirant l'air doux, qui se réchauffait en moi et qui me rafraîchissait sur ma peau ; une température parfaite. Je profitais donc de cette sortie pour me détendre et prendre un peu mon temps, en admirant le splendide village qu'était Kumo. En tournant dans une rue, j'aperçus ma boite aux lettres qui à première vus, n'avait pas changé mais je savais bien que ce n'était pas au contenant qu'il fallait s’intéresser, mais au contenus. Une clef, je n'en n'avais point. C'était une précaution que j'avais moi-même demandé. Comment je fais me demandez-vous ? C'est très simple. En tant que membre du clan Seki, je matérialise mon chakra à l'intérieur de la serrure, pour modeler une clef pouvant ouvrir n'importe quel verrou, cadenas, ou encore coffre-fort. Alors imaginez bien que ma boite aux lettres étaient une partie de plaisir. Suite à cela, je découvris une seule et unique enveloppe que j’ouvris, découvrant un papier ressemblant à une lettre. En tout cas la forme y ressemblait.

J'en lis ce qui était écrit, et pensais de suite qu'il s'agissait d'un rendez-vous d'une demoiselle étant tombé sous mes charmes. C'était sans compté sur la signature que le Dentô avait soigneusement réalisé, en bas à droite. Dommage, faux espoir. Étant données l'heure, j'y pensais réellement. Heureusement d'un coté, je pouvais y aller l'esprit tranquille et puis je n'aurais pas à briser le cœur d'une femme puisque le mien, était prit pour Yui, cousine du Raikage. Je soufflais donc de soulagement et de déception, très vite remplacé par.. Ma légendaire curiosité. Seul le motif n'y était pas précisé, cause de mes précédentes pensées. Alors que me voulait Shuuya ? Il devait certainement s'agir d'un sujet important, qu'il souhaitait abordé avec moi en priorité. Puisque cela ne pouvait attendre, je commençais mon ascension dans les montagnes de Kiminari no Kuni pour rejoindre le chemin du Temple du Hachibi.

Une divinité dont je ne savais pas à quoi elle servait mais son existence m'avait était en partie prouvé, depuis ma première mission de rang A en trio, totalement inoubliable. Y croire ou non, peu importe. Ce n'était qu'aux villages de Kumo que je plaçais ma croyance, symbole de paix et de prospérité. De ces qualités, c'était une certaine fierté que je ressentais à appartenir à ce village. Je marchais donc encore pendant quelques temps avant de découvrir pour la première fois ce temple. Dans une imposante pierre, un couloir était foré qui cédait au fur et à mesure par des piliers, que je suivis fidèlement. Là, se tenaient des colonnes plus nobles qui supportait tout un véritable Temple, avec quelques marches pour y accéder. Ici, se tenait Shuuya, qui était en train de m'attendre, assis sur le marbre. Je m'approchais lentement de lui avant de lui décrocher un sourire, tout en lui adressant la parole.

« Alors ! Que me vaut l'honneur de ce rendez-vous ? »

La brise printanière giflait mon visage alors que j'attendais le Seki avec appréhension. Je savais ce que je voulais lui dire mais je ne savais absolument pas comment allais-je le lui dire. Je pouvais y aller d'une traite et lui balancer ça à la figure. Je pouvais aussi, dans un autre style, lui faire comprendre par périphrase mes intentions de quitter le village cachée des nuages. Il y' avait bien évidemment moult manières de lui expliquer mon départ ainsi que les raisons de celui-ci néanmoins je trouvai qu'aucune de ces possibilités ne convenaient. Je ne voulais pas que ça soit trop solennel ni trop pathétique. Cependant l'idée d'être trop cru ou direct ne plaisait guère. Enfin ! Pensai-je. Nous verrons bien ce qu'il en est. Pour l'heure, j'attendais patiemment le Jonin, assis sur le marbre du temple.

Finalement, au bout de quelques minutes d'attente, l'homme à la chevelure d'argent arriva. Il ne semblait pas trop anxieux. Il n'avait certainement aucune idée de ce que j'allai lui annoncer. Après tout, il avait certainement vécu une belle et grande journée. Comment pouvait-il penser, ne serait-ce qu'un seul instant, que j'allai lui déclarer ouvertement mon envie de déserter. ? Même Ringo n'avait pas vu le coup venir lorsque je lui avait annoncé alors lui... Au fond, il ne me connaissait presque pas. Nous avions fait une ou deux missions ensemble. Il avait été promu et m'avait pris son aile mais à aucun moment nous n'avions réellement sympathiser. Je m'en voulais en quelques sorte de quitter le village aussi vite. Toutefois, ma décision était prise. Chaque seconde, chaque minutes, heure et jours qui passait était pour moi un instant de trop. Il fallait à remédier à cela au plus vite. C'est certainement pourquoi, dès qu'il arriva et me questionna sur le but de ce rendez-vous, je ne cherchai pas des dizaine et des centaines d'excuses. Non, je lui avais simplement dit d'un ton calme et quelques peu détaché.

– Je quitte le village.

Moi qui ne souhaitait pas être trop cru avec, je venais clairement de lui lancer une bombe à la figure. Quatre mots. Je venais simplement de dire quatre moi à une personne dont je ne connaissais presque rien et je me sentais pourtant bien mieux. C'était étrange. La sensation que je ressentis l'était d'ailleurs tout autant. Je me sentais aussi léger qu'une plume mais terriblement honteux. Je me devais d'expliciter plus ou moins les raisons de mon départ afin de ne pas paraître trop direct. En outre, un peu de précision et de détails ne ferait pas de mal à Raiken. Même s'il ne l'avait été que pour un laps de temps très restreint, il était mon sensei et à ce titre il méritait un tant soit peu de ma considération.

– Ma décision est prise depuis quelques temps, je m'en irai d'ici trois à quatre jours je pense. Je préfère vous prévenir afin que vous ne soyez pas surpris si on jour quelqu'un venait vous dire que je suis introuvable. Qui plus est, cela me semblait plus adéquat de vous le dire en personne plutôt que de vous envoyer une lettre. Je m'excuse de ne pas pouvoir rester plus longtemps.

A ces mots, je me levai. Puis d'un simple mouvement de bras je tapotai mes cuisses afin de faire signe à mon interlocuteur que je comptai m'en aller – oui, la seule méthode à peu près correct que j'avais trouvé pour lui faire comprendre que je voulais me barrer –. C'était un peu présomptueux de ma part quand on y pensait de vouloir quitter la discussion aussi vite. Raiken allait certainement intervenir. Peut-être pour m'exécuter sur place, peut-être pour essayer de me comprendre ou même pour me persuader de rester. Dans tout les cas, ma décision était irrévocable.

Shuuya semblait pensif lorsque je l'avais aperçus en sortant du tunnel de roche et de pilier, et c'est sans doute pour cela qu'il me parlait d'un ton aussi calme de sa futur désertation. Il me l'annonçait directement sans réfléchir, à l'aide de quatre mot alors qu'il semblait encore dans ses pensées, d’où son manque de tact. Je souhaitais donc le lui faire remarquer en lançant ironiquement , moins de mot que lui.

« Rien que cela ? »

Je m'approchais de lui, après tout il était encore Kumojins et même s'il serait un déserteur dans peu de temps, ces individus se traitent au cas par cas. Pourquoi se serait-il donné autant de mal pour me le dévoiler, s'il n'avait pas autre chose à me dire. Sans compter qu'étant données la différence de niveau, j'aurais pus le ramener aux autorités du village. Raisonné ou non. Capturé ou non. Ou encore, la dernière solution à laquelle je ne songeais même pas : Mort ou vif. J'optais donc à le comprendre pour pouvoir mieux le raisonner. Je montais à mon tour les marches, mais certainement avec plus de lenteur qu'il ne l'avait fait, pour finir mon escalade à ses cotés, en m'asseyant dans la même position que lui. Il me fournit les explications de ma présence mais en rien les actes qu'il s’apprêtait à faire. Suite à ceci, il se levais signe qu'il comptait partir. J'allais certainement le retenir pour ce soir, il n'allait pas écourter cette conversation ainsi. Je me levais donc à mon tour pour le lui faire comprendre, en posant ma main sur son épaule.

« Et n'as-tu pas peur que je prévienne les autorités avant que tu ne partes ? Ou encore que je ne mette fin à ta décision, ici même ? Pourquoi prendre autant de risque, si ce n'est pour me dire cela ? Alors dis-moi.. Quelles motivations te poussent à commettre ton acte futur ? »

Dans ma main, aucun violence, aucune force. Juste une détermination à le retenir, ou au moins essayer de le comprendre. De plus, sa façon d'opérer n'était pas très maline. Avait-il oublié que maintenant, j'étais l'un des plus gradé du village, avec beaucoup plus de responsabilités que nos précédentes rencontres.

Le Seki semblait s'amusa de ma remarque. Peut-être ne me prenait-il pas au sérieux ? Dans tout les cas je m'étais levé. C'est ce moment que le manipulateur du chakra me stoppa, comme je m'y attendais, en posant sa main sur mon épaule. Comme prévu, Raiken posa les questions qu'il devait poser. Tout d'abord, la première et certainement la plus logique. Pourquoi lui disais-je tout cela ? Pourquoi à lui ? Il était pourtant en mesure de me dénoncer aux autorités. Qui plus est, comme il me le fit si bien remarqué, il pouvait aussi sans grand mal s'occuper de la graine de déserteur que j'étais. Ici, maintenant. Il pouvait en finir avec moi. Il était Jonin alors que moi je n'étais qu'un simple genin. Au fond, il avait besoin de quoi pour mettre fin à mes jours ? Un jutsu ? Un coup ? Une main même ! Ni plus ni moins. Il souhaitait connaître mes motivations ? Et bien soit. Dans tout les cas, je ne comptais pas faire de cela un secret d'état.

– La vie de shinobis au sein des villages n'est tout simplement pas faite pour moi. Cela peut paraître lâche mais je ne veux plus rien avoir à faire ici. Je ne veux plus rien avoir à faire avec une quelconque organisation s'apparentant aux villages shinobis. Toutefois qu'il n'y ait une aucune méprise. Je ne souhaite rien de plus que vivre loin de Kumo. Je n'ai aucune haine envers ce village. Au contraire même. Je l'apprécie énormément mais je ne veux, ni ne peux, rester. J'irai errer seul, sans réel but. Un jour peut-être trouverai-je une voix qui me conviendra en tout cas une chose est sûre, ma place n'est pas ici. Autre chose, vous pouvez très bien dénoncer mes intentions aux hautes instances de Kumo ou même m'exécuter cela m'est égal. A la limite, vous auriez raison de le faire. Après tout, vous avez une réputation à tenir. Si jamais on venait à apprendre que vous étiez au courant de mes projets mais que vous n'avez rien fait vous seriez dans de beaux draps par ma faute. Je suis conscient de tout cela.

Je m'arrêtai encore une fois afin de lever la tête. Il faisait nuit noire. A tout les coups j'allai rentrer tard. Très tard. Ou bien je n'allai pas rentrer du tout en fait. Alors que sa main était encore posé sur mon épaule, je tournai délicatement la tête. Mon visage s'était raffermit. C'est alors que je continuai sur ma lancé. On pouvait clairement déceler un air de défi dans la phrase qui suivit.

– Je pense quitter Kumo dans une à deux semaines. Si vous voulez m'arrêtez ou me dénoncer, vous avez donc assez de temps pour le faire. Sachez que si vous le faite, je ne vous en voudrais pas. Vous avez un poste en tant que haut gradé et des responsabilités. Cependant j'aimerai savoir sensei, que comptez-vous faire ?

L'heure de vérité. La question qui tue. Appelez ça comme vous le voulez, en tout cas, l'apogée de cet entretien était proche.

Que me racontait-il ? Il ne se plaisait pas à Kumo, il ne voyait pas sa place, alors qu'en même temps il appréciait le village. Il se souciait aussi des conséquences sur ma réputation selon ma réaction et mes agissements, face à ce problème. Si je me basais uniquement sur ses paroles, il ne serait plus du village bien longtemps. Shuuya avait vraiment un comportement étrange. Je voyais qu'il levais la tête vers le ciel pour admirer le ciel d'un bleu marine, annonçant la nuit qui arrivait. On voyait déjà quelques étoiles, très haut et très loin, quelques part dans la voie lactée, brillant d'une faible lumière. Il détournais alors la tête pour encore confirmer ses attentions mais je pus y constater une variante. Un air fière et défiant accompagnait ses paroles, en plus de me demander ce que je comptais faire. A vrai dire, je ne pouvais pas encore lui répondre. J'étais de dos à lui et ma main s'appliquait toujours sur son épaule mais cette fois, je donnais une légère impulsion pour le retourner, afin qu'il fasse face à moi. Je saisis avec mon autre main son épaule pour le stabiliser dans cette position. Je le regardais avec un regard soutenus, pour lire dans son regard et essayer d'y desceller quelques informations qui me manquais. Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je vis cette lueur, la même qu'un ami à moi. Ce compagnon que j'avais tout d'abord rencontrer sur les routes du monde pendant mon périple, puis retrouvé à Kumo. Qu'il avait finit par quitter pour vivre pleinement ce qu'il désirait : La liberté. Je baissais doucement la tête, en laissant tomber mes mains le long de son corps. Mes bras subirent alors les effets de la gravité, cloué à la moitié de ma taille dans l'air ambiant qui me pesait soudainement lourd. Je le comprenais déjà mieux et je pouvais à présent lui répondre plus précisément. Cependant, il fallait que j’éclaircisse quelques petites dernières choses. Je voulais entendre la raison clair et net de son choix, avec ses propres mots. Je parlais avec un voix légèrement plus grave qu'à l'accoutumée.

« C'est réellement une envie.. Dis-moi tout. Tu sais.. Les Kumojins sont une grande famille, je ne pourrais pas te tuer même si je le voulais. Bien sur, je te fais part tout de même de ma requête de rester. Je ne peux faire que cela, puisque si c'est ce que tu décides, rien ne pourrais t'en empêcher. Si jamais tu souhaites encore partir, saches que je ne préviendrais les autorités que le soir même de ton départ. Je te conseil donc de partir dès l'aube. Seulement.. »

Je relevais la tête en prenant un air vraiment sérieux, réalisant vraiment ce qu'il se passait. Mais ce n'était pas ça qui allait.. Non.. Une incroyable détermination pouvait se faire sentir. L'air devenait maintenant plus à mon goût, littéralement écrasé par mon ambition.

« J'ai un but à poursuivre, celui de Sennin des Nuages. Je vais t'expliquer, tu vas mieux comprendre... Je désir plus que tout au monde protéger tout les êtres chère que j'ai en ce village, ainsi que ses habitants qui prônent une seule et unique politique. La paix et la prospérité. Crois-tu que j'y arriverais, lorsque j’annoncerais au Raikage la désertion de ce qui fut mon élève, même un bref instant ? C'est pour cela que je dois t'imposer deux conditions, toutes deux scellées par.. Une promesse. »

Mes yeux plongeaient dans les siens, terriblement perçant. Cette fois, je monologuais en levant deux doigts en l'air comme pour numéroté mes conditions, les abaissant à chaque fois que j'en dictais une. Je savais qu'il allait en accepter au moins la plupart, voir toutes. Il avait lui-même parlé du cadeau qu'avait été Kumo pendant ces temps de troubles. A la fin, j'avais envie de sourire, mais l'ambiance encore lourde m'en empêchais.

« La première est, que tu ne dois en aucun cas, dévoiler une informations importante sur Kumo. La seconde est, que tu dois me dire ici et maintenant, que tu es et resteras l'allié de Kumo ainsi que de me prévenir au cas où, où une menace pèserait sur le village. Parlons à présent de cette fameuse promesse qui sera rompue, si tu ne tiens pas une de ces conditions. Je te demande de rester en vie.. Je m'en voudrais si jamais il t'arriverais quelque chose. De mon coté, je m'engage à protéger ta sœur et couvrir toutes tes entrées et sortie du village, si à l'avenir tu viendras rendre visite à ta famille, ou à moi-même. »

Comme dit plus haut, je voulais entendre sa véritable raison, en quelques mots. Était-ce les chaîne que Kumo représentait pour lui ? Non c'était autre chose. Une liberté, il y en avait une grande à Kumo. Serait-ce alors la gout à la découverte du monde, comme cet ami.. Comme moi il y avait quelques années.. Je ne sais pas si cela se sentait, mais je voulais savoir.