~ Nombre de participants max : 2
~ Participants aléatoires : sans restriction
~ Durée de l'événement : indéterminée

Citation :

Les participants se trouvent, lors de l'action, là où ils souhaitent. Les participants de ce sujet se dirigent vers le quartier Est Il fait nuit. L'action se déroule dans le présent le plus récent. Vous prendrez en compte l'évènement précédent. Dans le plus grand des secret

Quelques jours après...

"Ketsueki Onika est mort..."
"Je l'ai appris, c'est une grande perte pour le village. Mais il savait à quoi il s'exposait."
"Oui, je sais..."
"Vous l'aimiez ?"
"Et bien... Je... non."
"Vous aviez le droit. Bien, nous passons à la dernière phase dans quelques mois."
"Très bien, mais, Ohatsu n'était pas votre ami ?"
"Si, s'en était un."
"Si vous faites ça à vos amis, que pouvez vous bien faire à vos ennemis.. ?"
"Est ce vraiment important ?"
"Non, non Kazekage-sama."

Quelques mois plus tard...

La soirée était fraiche, pour ne pas dire froide. L'hiver se faisait ressentir, personne ne s'aventurait dans les rues du village, préférant de loin la chaleur du foyer, de la famille. Le plan avait été parfaitement orchestré mis à part un détail; celui du Ketsueki mort en service. Personne n'avait fait le rapprochement entre lui et celui que l'on surnommait maintenant depuis : le Serpent. Ce surnom était surement du à sa faculté à se mouvoir en silence et dans l'ombre. Cet homme n'avait jamais utilisé ses capacités à manipuler le sang, c'était véritablement un serpent.

Le calme régnait sur le village, aucun message d'alerte n'avait été lancé pour avertir d'une quelconque attaque. Suna ne craignait rien venant de l'extérieur. L'heure fatidique approchait, les lumières s'éteignaient les unes après les autres au fur et à mesure que les ménages et autres habitants de Suna plongeaient dans le monde paradoxal du sommeil. La plénitude qui planait cette nuit sur le village du sable fut rompue par un une détonation assourdissante. Les flammes éclairèrent le ciel d'ancre et la fumée se propagea dans les rue du village. On entendit une seconde explosion, puis une troisième.

Les gardes sur les remparts sautèrent de toits en toits, se dirigeant vers les lieux des explosions...

Tenue d'Oniri:

Le temps était particulièrement froid en cette nuit d'hiver. Il s'agissait du principale inconvénient de cette saison bien que les températures restaient, au demeurant, aussi abordable que dans les autres pays. Je mettais dotée d'une tenue adaptée pour faire face à ces basses températures. Ironiquement, elle s'apparentait trait pour trait à celle que j'arborai pour traverser le désert. Comme si la chaleur du froid se présentait comme des notions indissociables l'une de l'autre, seulement traduite par l'expression de notre perception du monde par nos sens. J'avais tout le loisir de me prêter à ce genre de réflexion physiologique car, en effet, je me voyais conférés l’infâme et dégradant rôle de sentinelle pour la nuit. J'essayai de me conforter en me disant qu'il s'agissait d'une étape obligatoire pour s'élever dans l'échelles sociales des shinobis. Qui plus ceci étant, cela me permettait de mettre à service mon insomnie, maux devenue chronique pour moi. Je devais bien trouver un moyen pour occuper mes nuits. Dès lors, j'effectuai maintenant depuis plusieurs heures des tours de gardes sur la haute muraille protégeant le village. De la haut le vent glacial battait fort, faisant claquer les pans de mon poncho dans l'air.

Armée d'une puissante lampe torche je m'efforçai d'éclairer le village en contrebas dans l'hypothétique idée de desceller la présence d'éventuels intrus. Cela s'avérait amusant les cinq premières minutes. Seulement au bout de quatre heures ces tours et détours cycliques et mornes commençaient à devenir singulièrement lassant. Le problème étant que l'ennuie avait une sévère tendance à me taper sur le système. Il devait être haut alentours de trois heures du matins. A présent je comprenais pourquoi l'on racontait que les surveillant avaient tendance à s'endormir durant leur tour. Bien heureusement je me trouvais encore à des années lumières des bras de Morphée. Les yeux grands ouverts sur la nuit, mon attention fut attirée sur de l'autre côté de mur, vers l'extérieur, le lointain désert, incommensurable que les ténèbres engloutissaient avec ferveur. Devoir officier dans une garde de nuit afin de surveiller un mur... Qu'est-cela était barbant ! Néanmoins, et aussi étrange que cela puisse paraître, cette idée m'évoquer une étrange sensation de familiarité, comme une impression de déjà vécu incomprise. Voilà qui se révélait plutôt curieux tout en ayant le mérite de m'occuper l'esprit durant une bonne douzaine de seconde. Passé ce délai l'ennui reprit ses droits en me laissant dans un états de longue lassitude.

Une série de retentissements provenant du village me fit alors brusquement sursauter. Je me retournai pour alors contempler tout une partie des quartiers résidentielles voler en éclat sous le feu de multiples explosions. Avec fracas, elles déchiraient les chaires de bétons de bois des bâtiment pour les faire littéralement voler en éclats, soulevant moult nuages de poussières, de sables et de gravas. Les flammes inhérentes à ce genre d'attaque ne tardèrent pas à se répandre sur les habitations voisine tandis que des volutes de fumées, sombres et opaques, s'élevaient dans les airs. L'étendue du désastre était-elle que je pouvais jusqu'à moi entendre le crépitement des flammes et les échos fracassants des façades s'effondrant en mille morceaux sur le sol. Je restai ébahi de longues seconde devant un si merveilleux spectacle, cherchant à m'imprégner de l'essence même de ce chaos infernal. Tant de beautés dans cette instabilité précaire où les feux pandémiques de la destruction consumaient tout sur leur passage. Mais cette dévastation n'était rien de plus que les conséquences de cette fameuse salve d'explosions. J'en venais presque à regrettée de ne pas avoir pus apercevoir l'intégralité de ce feu d'artifice. J'ignorai pourquoi la discorde suscitait tant d'émoi en ma personne, mais la béatitude contemplative qu'exhibait ce ballet horrifique galvanisait mon essentiel d'euphorie. Quel dommage qu'il soit tourné envers mon propre village, ma propre nation, car, il m'incombait alors, et pour mon plus grand damne, de devoir y remédier. Cet événement soudain avait malgré tout eut le mérite de raviver temporairement l'engouement que suscitait en moi une passion aussi préjudiciable. Ainsi, n'aspirais-je plus qu'à rencontrer le où les auteurs de cet attentat.

Je rabaissai mon écharpe, décochant un sourire de plus vicié à l'égard du brasier qui consumait les habitations avant de bondir énergiquement dans le vide. Je pris alors appuie sur le mur afin de déraper le long de ce dernier à grande vitesse pour finalement rejoindre les toits des bâtisses en proies aux flammes. M'élançant de plus bel sur ces derniers à vive allure, j'épiais les environs à la recherche de tout individu suspect. J'en profitai malgré tout pour aider sur mon chemin les victimes de cette somptueuse tragédie en les redirigeant vers le centre ville.

Résumé des actions:

Le manoir Ketsueki était vide... trop vide comme à son habitude. Je me remémorais mes années passées à l'orphelinat et l'agitation qui les avaient accompagnées et me ravisait quant à mon envie de voir ce lieu plus dynamique... Les hurlements stridents des orphelins avaient bercé mon enfance et je pouvais désormais aspirer au calme et à la solitude.
Ces années là avaient été les pires de mon existence !
Je me délectais de ce moment de quiétude, assise sur le canapé, la tête posée sur le dossier du divan et les yeux demeurant grands ouverts malgré la nuit avancée.
Je me sentais pourtant bien seule par moment mais je préférais ressentir ce sentiment plutôt que d'être acculée sans cesse par le bruit des personnes m'entourant pour finir par avoir l'impression d'être esclave de cette situation nouvelle et entourée de présences.

Mon repos fut écourté par trois détonations qui retentirent violemment et simultanément au sein du village. Instinctivement ma tête se tourna en direction des déflagrations alors que, d'un bond, je me ruais en dehors du manoir en escaladant le toit pour mieux apercevoir l'origine de cette soufflerie.
Ainsi cramponner à la cheminée, je contemplais dans l'obscurité l'épaisse fumée noire qui s'élevait dans les cieux. Je ne pouvais pas voir grand chose depuis ma position mais les explosifs avaient eu tôt fait de réduire plusieurs habitations lambda en cendres.

Les yeux froncés, je me dirigeais en direction du sinistre, les sens en alerte à la recherche du fauteur de trouble. Des morceaux de bois éclatés s'étaient éparpillés ici et là, créant de nouvelles victimes. Une équipe intervenait sur place pour leur venir en aide et je ne leur serait d'aucun secours car tout ce sang avait tendance a galvaniser mon être et accaparer mon attention. Quel délice, là juste sous mes yeux... Je secouais la tête vivement en poursuivant ma course pour effacer cette envie irrésistible. Ils étaient de mon village, je me devais de les protéger, aussi inutiles soient-ils. J'étais kunoichi pour assurer leur protection et ce soir ils avaient besoin de moi... Ce sentiment de reconnaissance faisait monter mon adrénaline, fière et impériale face à mon utilité nouvelle.
Je me concentrais de nouveau et m'entaillais le bout des doigts d'un geste avec ma bague en pointe portée au pouce, me préparant à une éventuelle riposte imminente. Mon sang perlait en surface, imbibé de mon chakra, près à en découdre...

Alors que j'étais désormais dans la zone des explosions créées plus tôt, quelle ne fut pas ma surprise de trouver Oniri sur place, apportant son aide aux blessés. Je m'approchais d'elle et lui souriait pour la saluer brièvement, fusant en sa compagnie à la recherche de notre ou nos attaquants, l'heure n'était pas aux bavardages mais à l'essentiel :


« Que se passe-t-il ? As-tu des détails ? Restons en formation, nous ignorons combien ils sont… »




Résumé:

Spoiler:

La fumée que chaque site d'explosion dégageait, obscurcissait le ciel bleu de Suna. Une odeur de brûlé avait envahi les rues, la chaleur que dégageaient les brasiers était insoutenable. Plusieurs groupes de ninja s'étaient rendus sur place, s'occupant déjà des civils victimes de l'infamie.

Les premiers sur les lieux furent des genin. Ils agirent avec discernement et efficacité jusqu'à l'arrivée des renforts. La tension était palpable, des bruits s'élevaient; beaucoup craignaient une attaque surprise mais au final personne ne savait vraiment de quoi il retournait mis à part...

Les premiers gradés étaient arrivés, eux reconnurent immédiatement les lieux sinistrés. L'inquiétude pouvait se lire sur leur visage. Plusieurs messages étaient parvenus jusqu'au palais et aussitôt elle se mit en route pour rejoindre les différents endroits ciblés par les explosions. Les juunin présents firent un court rapport aux clones qui venaient d'arriver.

"Combien de victimes ?"
"Dix blessés et plusieurs disparus."
"Ce sont les quartiers du conseiller..."
"Justement, nous ne l'avons pas retrouvé."

La femme à la chevelure flamboyante resta silencieuse quelques secondes et reprit la parole.

"Eteignez les incendies, et retrouvez les corps. Atsumi est peut être toujours en vie."

Elle joignit les mains, et aspergea les flammes avec l'aide des ninjas présents...

Alors que nous nous afférions à évacuer les blesser, les renforts arrivèrent enfin. Décidément, il était plus que temps qu'ils interviennent. Je me rendis alors compte que la Kazekage venait également d'arriver sur les lieux. N'osant en croire mes yeux j'en vins rapidement à la conclusion qu'il s'agissait d'un clone. Tous s'arrêtèrent sur le toit d'une demeure. Les Shinobis se posèrent sur place afin de faire leur rapport à notre chef. Yami et moi qui étions à porté et pouvions tout entendre de leur conversation. Visiblement il était question d'Atsumi, l'un des conseillers du village. Tous se mirent alors de concert, usant de leur affinité suiton pour combattre l'incendie. Les flammes, sous la puissance de l'eau commencèrent à ployer. Tandis que la zone devenait peu à peu sécurisé j'entrepris avec Yami de retrouver le conseiller.

Nous étions visiblement face à sa demeure, cependant, nombre de décombres obstruaient le passage. Cela prendrait un temps fou pour tout déblayer et Atsumi risquait de mourir sous les décombres. L'utilisation d'explosifs, bien que tentante pour ma personne, se révélait beaucoup trop risquée. Dégainant mon épée j'effectuai un bon pour atterrir en contre bas dans la ruelle. Le bâtiment dans lequel était censé résider notre ami était plutôt imposant. Il pouvait être partout à l'intérieur. Le temps jouait contre nous. Il fallait se dépêcher. Bien que mit à mal, l'incendie était encore loin d'être repoussé. Pour preuve, où que je posais mon regard, je n'y voyais que des flammes depuis ma position. Yami intervint alors pour sécuriser le passage en utilisant sa maîtrise du sang. Je lui adressai un sourire complice avant de me mettre moi-même à l’œuvre. Activant la manette de mon arme, les dents de scies présentes sur la lame se mirent à tournoyer à une vitesse folle tout en étant parcourut par mon chakra raiton.

-Accompagnez-moi, je vais avoir besoin de vous pour repousser les flammes une fois à l'intérieur. Auquel cas, resté derrière moi, je vais nous ouvrir la voie. Vis-je en m'adressant à ma compagne.

Jouant de ma lame, je découpai un large triangle dans la façade du bâtiment pour nous permettre d'entrer. Un coup de pied bien placé suffit à faire s'effondrer la pierre créant une ouverture menant directement à l'intérieur de la résidence du conseiller. Nous entrâmes avec agilité. Si ces lieux avaient été jadis pavé de luxe, désormais, il n'en restait que des ruines. Tout le mobilier était renversé et en proie aux flammes. Divers poutres avaient été arraché du plafond par les explosions. Un nuage de cendre opaque s'élevait tout autour de nous. Je rabattais mon écharpe sur mon visage afin de me protéger de ces fumées asphyxiantes.

Mon épée tournoyant dans un bruit toujours aussi assourdissant je continuai de déblayer le passage en découpant tout ce qui entravait notre route. Yami me fut de la plus grande aide. Je n'avais de cesse de jeter des coups d’œil dans mon dos afin de m'assurer que rien ne lui arrivait. Nous avions clairement la sensation d'avancer dans un véritable enfer, mais cela ne nous empêchait pas pour autant de faire preuve d'une coopération sans faille. Tout ce temps passé ensemble avait noué entre nous complicité à laquelle peu de shinobi pouvait prétendre.

Après une poignée de minutes qui me parurent interminable nous finîmes par comprendre qu'Atsumi* ne se trouvait pas là. Où du moins, qu'il n'était pas au rez-de-chaussée. Il nous restait encore tout l'étage supérieur à explorer. Malheureusement l'escalier était entièrement attaqué par l'incendie. Nous ne pouvions avancer plus loin dans l'immédiat. Je m'écartai alors pour laisser intervenir ma compagne qui serait à même de régler ce problème plus facilement que moi.

Technique utilisée:

Résumé action:

Le clone de la Kazekage avait mentionné le conseiller Atsumi qui était visiblement la cible de cet attentat.
Oniri et moi entreprîmes de le retrouver bien que la tâche ne serait pas des plus simples au vue de la densité des flammes qui léchaient le village sur une zone assez étendue. La demeure du dit conseiller n'étais pas épargnée et des volutes de fumées s'élevaient de cette dernière dans la nuit meurtrière.
Oniri se frayait un chemin jusqu'à sa demeure, bientôt stoppée dans sa course par le feu. J'entaillais alors mes doigts et agitais mes mains pour faire pleuvoir du sang sur le brasier en quantité suffisante pour l'étouffer à la façon de l'eau. L'odeur de mon sang brûlé s'élevait dans mes narines et j'activais ma régénération sanguine pour intensifier son flux et mieux éteindre le foyer sans toutefois en être anémiée.
Ma meilleure amie en profitait alors pour découper le mur qui nous barrait la route afin de se frayer un chemin à l'intérieur de la demeure.
Le bâtiment ne ressemblait désormais plus grand chose et était toujours en proie aux flammes. Les obstacles sur notre chemin étaient nombreux et la chaleur environnante nous handicapait pour une progression rapide. Malgré tout, nous agissions avec vélocité car le temps nous était compté !
Le manoir était immense et nous n'avions pas le moindre indice sur sa position, ni même la certitude qu'il soit bel et bien entre ces murs...

Je continuais d'éteindre les flammèches qui nous gênaient tout en protégeant mes voies respiratoires de mon bras pour éviter d'inhaler cette fumée tueuse.
Nous avions exploré tout le rez de chaussée sans succès : il nous fallait monter à l'étage.
J'aspergeais mon sang sur l'escalier pour le rendre praticable et nous recommencions notre manège, vigilantes et avançant prudemment tandis qu' Oniri s'évertuait a découper les décombres sur notre passage et que je jouais les lances a incendies.

Après plusieurs minutes de recherches intensives, le conseiller nous apparaissait enfin, inconscient sur le sol de sa chambre alors que le brasier incandescent s'aventurait avidement sur son corps inerte.
J'humidifiais les alentours, l'éclaboussant lui aussi de mon sang. Oniri s'approcha de lui et le porta.
L'idée n'était pas de vérifier sa santé maintenant mais bel et bien de le sortir de cet enfer avant tout diagnostic.

A peine avions nous rebrousser chemin et étions sortis de la demeure que celle-ci s'écroula sous le poids du foyer meurtrier.
Le village s'agitait de toute part. Tantôt pour secourir les blessés, tantôt pour chercher le ou les auteurs de ce trouble, tantôt pour s'enfuir à toute jambe et trouver un endroit pour se camoufler...
Nous retrouvâmes le clone de la Kazekage et lui confiâmes le conseiller.

Résumé:

Spoiler:

Ils observèrent chacun de leur côté l'évolution de la situation. Tout semblait se dérouler comme prévu jusqu'à ce que chacune des équipes sortent des décombres. Ils observèrent encore, l'air un peu dubitatifs. Les premiers n'avaient donc pas suffit. Ils étaient résistants ces vieux conseillers. Fort heureusement le plan ne se limitait pas qu'à ceux-ci. Alors que deux des trois cibles avaient été sorties des décombres et remises au clones, le troisième quant à lui était toujours à l'intérieur, avec une équipe de shinobi. L’Écarlate resta debout derrière la vitre de son bureau, observant les lueurs flamboyantes des flammes dansant dans l'obscurité. Le choix était difficile, mais nécessaire. La jeune femme à ses côté, l'observatrice, continuait de relayer les informations lorsque la porte du bureau raisonna. Un homme entra...

"Yogan, qu'y a-t-il ?"
"Vous ne savez pas ?"
"Nous sommes attaqués ?"
"Non, je ne détecte aucune présence, Justement.. Vous connaissez mes capacités de senseur. Comment pouviez vous penser que je passera à côté ?"
"Je ne l'ai jamais pensé. Je savais que tu détecterais mon chakra, même s'il est indétectable pour la plupart des ninjas de ce village."
"Comment pouvez faire ça dans ce cas ?§"
"Ah.. La question n'est pas la bonne. Aujourd'hui, Suna est faible, demain elle sera forte. Notre faiblesse se trouve dans certains hommes et parfois il faut savoir retirer ses gants."
"Tu... Tu n'as pas vraiment changé finalement."
"Si, j'ai changé, et je fais ce qu'il faut pour préserver Suna, comme les conseillers me l'ont demandé, tout faire pour Suna."
"Tu délires Zanshi!"
"Oh, non pas vraiment. Je n'ai jamais été plus lucide. Maintenant, je veux savoir une chose, tu es contre ou avec Suna ? Tu sais que tu ne feras pas le poids contre moi. Tu parviendras peut-être à éliminer Inabi et Kajirô avec un peu de chance... Mais avant qu'on ne détruise le palais, réfléchis bien Yogan, je ne veux de mal à personne et surtout pas à ta fille et ta femme. Or, si je te tue..."
"Je... Suis avec vous..."
"Bien, tu me permettras donc ceci."

D'un geste elle apposa un sceau sur l'épaule gauche de l'homme, la marqua brûla un court instant et s'estompa rapidement ne laissant qu'une trace rosé à la surface de sa peau.

"Tu es dans la confidence. Un mot en dehors de ce bureau et tu mourras."

Il resta silencieux.

"Bien, où en sont-ils ?"
"Ils sortent Ohatsu des décombres en ce moment, les deux autres sont aux côtés de vos clones, Kazekage."
"Bien, nous allons donc.."
"Vous ne voulez pas attendre qu'ils soient à l'extérieur ?"
"... Dis moi quand ce sera le cas."

Quelques secondes.

"C'est bon."
"Les prochains sont différents. La déflagration sera plus lente, ils pourront se défendre mais mes clones seront détruis, et leur destruction finira le travail."

Dés qu'Ohatsu fut remit au clone, la diplomate forma quelques signes de sa main droite, et au loin on vit une déflagration plus importante enflammer les zones impactées. L'explosion fut telle que les vitres du palais en tremblèrent.

~

Après de maintes efforts nous étions finalement parvenu à sauver Atsumi des décombres afin de la remettre au clone de notre Kazekage. Tout autour de nous, l'enfer de flamme commençait peu à peu à s'estomper. Il semblerait que cet incident venait à passer. Mais qui pouvait bien avoir déclencher un tel carnage, et surtout comment ? Je n'avais vu nul ombre d'individu susceptible de commettre cela. J'en étais quelque peu déçue. Quel qu'il soit, il nous avait offert un sacré spectacle que présent. Dommage qu'il fut question de mon propre village et non d'un autre ennemi. Le résultat en aurait été d'autant plus jouissif ! Malgré tout, toutes les bonnes choses devaient prendre fin, celle-ci en étant une de plus. L'incendie venait à être maîtrisé. Il était difficile d'estimer les pertes tant humaine que matériel, toujours fut-il que nous étions parvenu à sauver l'essentiel, à savoir la conseillère Atsumi. J'espérai que nos supérieurs n'oublieraient pas de noter nos noms dans le rapport des récents événements. Il était toujours bon d'apposer sa marque sur les hautes sphères du village. Celle-ci pouvant gracieusement nous récompenser en retour. L'argent m'importait peu, mais la notoriété demeurait de mise.

J'essuyai mon front couvert de sueur et de suies avant de pousser un soupir de soulagement. Les flammes s’éteignaient peu à peu autour de nous. Tout compte fait, ce petit tour de garde s'était révélé plutôt distrayant. J'adressai un sourire mesquin à ma Yami, satisfaite de la complicité et de la coopération dont nous avions fait preuve durant ce sauvetage. La pauvre semblait bien pâlichonne dans la noirceur de la nuit qui reprenait peu à peu ses droits. Sans doute avait-elle trop fait usage de son sang pour réprouver les flammes. Je voulus faire un pas vers elle quand un bruit sourd subit attira mon attention dans mon dos.

-Merde...

Mes yeux s'écarquillèrent d'effarement face un déluge de flammes venant d'exulter depuis une bâtisse non loin de nous. Une véritable marée pandémique gigantesque et implacable qui semblait vouloir tout engloutir sur son passage, nous y compris. Dans l'immédiat, moi, ainsi que ma compagne n'avions absolument rien pour nous protéger d'une puissance aussi dévastatrice. Il nous fallait trouver une solution pour y réchapper... Sans doute pouvais-je remercier mon instinct de survie, car s'il n'avait pas été là, je serais sans doute restée tétanisé devant cette immense vague de feux déferlante. Courant subitement dans la direction opposée dans le vain espoir d'émettre un tant soit peu de distance entre elle et moi, je laissai tomber ma bandoulière retenant mon fusil ainsi que mon épée afin de m'alléger. J'attrapai ma compagne par le poignet et arrachait brusquement des bras la conseillère du clone de la Kazekage. A ce stade, une simple réplique, aussi complète fut-elle, ne pouvait sauver ses compatriotes.

A peine eus-je le temps de me saisir de la conseillère que j'actionnai mes Darks Boots pour nous donner une violente impulsion qui nous propulsa tous les trois dans les airs vers l'avant. Malheureusement cela était insuffisant. Mes bottes n'étaient pas faites pour supporter le poids de trois personnes et la vague de flamme se rapprochait bien trop rapidement. Néanmoins, je savais exactement quoi faire. Si moi-même je n'avais pas été une Saibogu, sans doute n'aurais-je jamais eux cette idée. En effet, j'avais sauté en direction d'un des nombreux bâtiments érigés par mon clan qui parsemait le village. Contrairement aux autres, ces derniers étaient beaucoup plus résistants que les bâtiments standard, à savoir qu'ils étaient avant tout prévu pour résister à nos expériences...

Parvenu à la hauteur de ce dernier, j'actionnai l'un de mes grappins au poignet pour l'envoyer s'agripper dans la façade du bâtiment. Sous l'effet de l'élancement procuré par mes bottes, nous effectuâmes un arcs de cercle afin de contourner rapidement ce dernier, juste à temps pour éviter le torrent de flammes qui passa juste derrière nous. Le bâtiment Saibogu nous servait ainsi de bouclier géant. Nous atterrîmes violemment sur le sol. Tous les trois lancés dans une série de roulés boulés aussi burlesque que douloureux. A peine m'étais-je redressée que j'essayai d'amener mes compagnons afin de nous réfugier dans la bâtisse. Avec tout ce que je faisais pour elle. Cette maudite conseillère avait fortement intérêt à nous dépanner en retour...

Spoiler:

Nous nous en étions sorties. La personne que nous devions sauvée était devant la Kazekage, inconsciente mais toujours vivante. J'inspirais et expirais profondément. J'avais utiliser une quantité importante de mon sang et bien que j'avais accroît la vitesse de ma régénération sanguine, tout ceci s'était enchaîné en l'espace de peu de temps. Qui plus est, le sang que je me façonnais rapidement était du sang corrompu par ma maladie et ce fléau m'affaiblissait grandement. Je reprenais contenance, me gardant bien d'exposer ma faiblesse aux autres et surtout pas au clone de la Kazekage.
Le feu grandissant avait cessé et était maîtrisé ici et là ; les villageois blessés étaient transportés pour recevoir des soins : tout semblait rentrer dans l'ordre ! A l'exception près que nous ne connaissions toujours pas l'auteur ou les auteurs de ces méfaits. Personne ne semblait être a l'horizon et je craignais vivement que toute cette mascarade ne soit qu'une diversion pour atteindre leur véritable objectif... Mais que pouvait-il être ?

Le répit ne fut que de courte durée puisqu'une détonation se faisait entendre un peu plus loin, soulevant du sable sur le passage de sa déflagration. Une vague de feu incommensurable s'approchait dangereusement de nous alors que nous sentions encore la résonance de l'explosion qui faisait vibrer les fenêtres des bâtiments aux alentours, certaines cédèrent même sous son assaut. J'écarquillais les yeux de surprises en remarquant ce flot infernal qui s'approchait de nous.
Courant dans le sens opposé de ce souffle dantesque, nous échappions à notre triste destin, Oniri prenant soin de récupérer le conseiller dans sa course. Elle m'attrapait également par le poignet tandis que je me laissais guider par son idée subite, me rappelant que son ingéniosité m'avait sauvé la vie plus d'une fois. Elle activait ses bottes et se propulsait dans les airs tandis que je m'étais entaillée les bras et que je nous recouvrais tout trois de mon sang afin d'amortir quelque peu la brûlure meurtrière que nous pourrions subir. Le sang pouvait agir comme l'eau avec le feu, il demeurait simplement plus épais.
Oniri poursuivait son idée afin de nous faire atterrir derrière un bâtiment de manière habile et agile avec son équipement Saibogu si bien qu'à peine nous trouvions nous de l'autre côté de la bâtisse que l'enfer s'engouffrait à notre position d'une seconde plus tôt.

L'atterrissage fut des plus douloureux, nous laissant retomber lourdement au sol dans des roulés boulés magistraux. La chaleur de la déflagration demeurait encore présente partout autour de nous, rendant l'air oppressant, nous faisant suffoquer. Haletantes, nous nous redressions tant bien que mal pour nous mettre a l'abri dans le bâtiment qui nous avait servi de bouclier face au torrent de flamme. Nous ne savions nullement quoi faire... Rester ici et risquer que la bâtisse ne s'écroule ? Retourner a l'extérieur et essuyer une nouvelle explosion de ce type ? Où se trouvait notre ennemi ?! Les juunins avaient-ils pu récupérer davantage d'informations ?

Je passais ma main sur mon front, en sueur et lessivée par cette action précipitée. Je tenais toutefois à adresser un sourire a Oniri qui venait une fois de plus de prouver son génie. Nous étions couvertes de mon sang et j'étais tiraillée entre le rappeler à moi pour me sentir un peu moins chancelante ou le laisser pour nous apporter une protection mineure contre des flots de flammes sorties tout droit de l'enfer... J'optais pour la maigre protection, au moins, Oniri serait un peu plus protégée elle aussi. La conseillère demeurait toujours endormie dans les bras de Morphée... Une idée me venait alors. Profitant de l'accalmie, qui a mon avis ne durerait pas très longtemps, j'entaillais le cou de la conseillère avec la pointe de ma bague et m'abreuvait de son sang. J'avais besoin de reprendre des forces si je voulais encore pouvoir me rendre utile et après tout c'était bien mérité après tout ce que nous venions d'essuyer pour elle.
Oniri me regardait, perplexe, tandis que j'avalais le liquide a grande goulée. Je m'empressais d'en récolter le plus que je pouvais, anticipant les problèmes à venir, me gardant toutefois de ne pas mettre la vie du conseiller en danger. Je colmatais ensuite sa plaie minime en y mélangeant mon sang pour faire cesser le saignement alors que je sentais son fluide se mêler à mon chakra, me délectant de mon énergie que je retrouvais peu à peu.
J'adressais un regard interrogateur à Oniri, me demandant ce qu'il nous fallait faire à présent...
Il était tout de même difficile d'affronter un ou des ennemi(s) invisible(s)...

Spoiler:

Spoiler:

En même temps...

La femme aux yeux rubis observait par la fenêtre. Deux de ses clones avaient été détruis, le plan prenait une tournure plutôt intéressante. L'Akuzu à ses côtés, devant le Rintô, transmettait son rapport en direct. L'Ecarlate semblait quelque part, malgré l'échec apparent du plan, plutôt satisfaite. Elle se retourna vers le senseur qui avait découvert la manigance et prit la parole sans plus attendre.

"Homme de peu de foi. Vous voyez ce-dont sont capables les Sunajin ? Je suis assez fière d'eux. Je ne sais pas à quoi est dû se relent de ténacité; aux Furyou peut-être ?... L'idée d'une fin imminente ou tout au moins proche ?"
"Je pensais sincèrement que tu avais changé, Zanshi. Que s'est il passé entre ton retour, et aujourd'hui ?"
"Ce serait trop long à expliquer. Anabi, nous passerons directement à l'étape deux du processus. Déploie ton œil sur le site D. Une fois qu'ils auront terminé, nous reprendrons."
"Tu sais ce qui m'a mené à toi ?"
"Non, pas vraiment. Je serai ravie de l'apprendre. Parle donc."
"Au début je n'avais pas remarqué de changement dans ton chakra, tu semblais la même. Mais depuis quelques mois j'ai remarqué qu'il avait fluctué, comme si tu étais subitement devenue plus puissante encore...Comment l'expliques-tu ? "
"Ai-je besoin d'expliquer quoi que ce soit à un homme qui... Hum... Laissez-tomber, Yogan. Allez à l'hôpital et assurez-vous qu'il n'y ait plus personne dans l'aile Ouest, débrouillez vous pour que les médecins n'y soient plus, également."

L'homme pris au piège dans les filet d'une Zanshi de plus en plus mystérieuse quitta la pièce malgré lui. Il avait compris les différents enjeux de la situation : sa sécurité, celle de sa famille. Quelques secondes plus tard, ayant usé d'une technique particulière, il arriva devant l'hôpital. Là, de nombreux civils pour la plupart simplement effrayés s'étaient réunis ici. Il y avait aussi des blessés, mais rien de vraiment grave. Le médecin responsable de l'hôpital vint à sa rencontre, lui demande ce qui se passait. Il ne pouvait répondre la vérité, alors il menti sans chercher une histoire complexe à raconter.

Yogan lui donna des consignes strictes...

"Lorsqu'ils seront là, vous isolerez les conseillers du reste des victimes. Nous voulons pas que plus de personnes soient mises en danger. Une fois que vous les aurez examiné, que leur pronostic vital ne sera plus engagé, vous évacuerez à votre tour. Je resterai avec eux jusqu'à ce qu'un équipe soit mise en place."

L'homme habillé d'une tunique marron acquiesça. Quelques secondes après arrivèrent les trois équipes, accompagnées de leur précieux paquet. Le personnel médical les prit en charge. Yogan posa son regard bienveillant sur les ninjas arrivés, et leur parla en réfléchissant bien aux mots qu'il allait prononcer. Il se savait surveillé...

"Vous avez agit avec discernement, Suna a de l'espoir avec des ninjas comme vous. Bien, formez un périmètre de sécurité autour de l'hôpital. Notez bien la moindre chose vous paraissant suspecte, et alertez immédiatement vos coéquipiers en cas d'intrusion."

La première demi-heure fut silencieuse, en dehors de l'arrivée de la Kazekage sur les lieux et l'apparition d'une de ses invocations, rien ne sorti de l'ordinaire. La Kazekage s'entretien d'ailleurs rapidement avec le grand senseur; rien ne transparaissait de leur discussion. Une heure, puis deux passèrent sans que rien ne se passe. L'équipe médicale qui s'occupait des conseillers fut de retour. Le médecin en chef avait une bonne nouvelle, aucun des trois conseillers n'avaient succombé à ses blessures. Ils mettraient du temps à s'en remettre, mais pour la suite il n'y avait plus à s'en faire.

Ce fut à cet instant précis, alors que Yogan avait pris le chemin de l'aile Ouest, que dans un terrible vrombissement, elle vola en éclat, dégageant une onde de choc suffisante pour briser les carreaux des l'aile Est, et des habitations alentours. Le souffle déséquilibra les ninjas autour du bâtiment. Les hommes et femmes présents à cet instant observaient la scène, impuissants, des flammes s'élevant dans les ténèbres de la nuit...