~ Nombre de participants max : 2
~ Participants aléatoires : sans restriction
~ Durée de l'événement : indéterminée

Citation :

Les participants se trouvent, lors de l'action, là où ils souhaitent. Les participants de ce sujet se dirigent vers le quartier Ouest Il fait nuit. L'action se déroule dans le présent le plus récent. Vous prendrez en compte l'évènement précédent. Dans le plus grand des secret

Quelques jours après...

"Ketsueki Onika est mort..."
"Je l'ai appris, c'est une grande perte pour le village. Mais il savait à quoi il s'exposait."
"Oui, je sais..."
"Vous l'aimiez ?"
"Et bien... Je... non."
"Vous aviez le droit. Bien, nous passons à la dernière phase dans quelques mois."
"Très bien, mais, Ohatsu n'était pas votre ami ?"
"Si, s'en était un."
"Si vous faites ça à vos amis, que pouvez vous bien faire à vos ennemis.. ?"
"Est ce vraiment important ?"
"Non, non Kazekage-sama."

Quelques mois plus tard...

La soirée était fraiche, pour ne pas dire froide. L'hiver se faisait ressentir, personne ne s'aventurait dans les rues du village, préférant de loin la chaleur du foyer, de la famille. Le plan avait été parfaitement orchestré mis à part un détail; celui du Ketsueki mort en service. Personne n'avait fait le rapprochement entre lui et celui que l'on surnommait maintenant depuis : le Serpent. Ce surnom était surement du à sa faculté à se mouvoir en silence et dans l'ombre. Cet homme n'avait jamais utilisé ses capacités à manipuler le sang, c'était véritablement un serpent.

Le calme régnait sur le village, aucun message d'alerte n'avait été lancé pour avertir d'une quelconque attaque. Suna ne craignait rien venant de l'extérieur. L'heure fatidique approchait, les lumières s'éteignaient les unes après les autres au fur et à mesure que les ménages et autres habitants de Suna plongeaient dans le monde paradoxal du sommeil. La plénitude qui planait cette nuit sur le village du sable fut rompue par un une détonation assourdissante. Les flammes éclairèrent le ciel d'ancre et la fumée se propagea dans les rue du village. On entendit une seconde explosion, puis une troisième.

Les gardes sur les remparts sautèrent de toits en toits, se dirigeant vers les lieux des explosions...

Spoiler:

Les rayons émanant de l'astre solaire se dissipèrent. Bientôt, le pays du vent ne fut plus qu'un enfant revêtu d'un épais manteau noir. Peu à peu, les Hommes trouvaient le chemin de leur foyer, y cherchant un abri pour la naissante nuit. Partager un repas, se retrouver, en famille, dans le but de conter sa journée à chacun. Chaque membre d'une famille se sent écouté, comprit, par ses proches. Il découvre la jouissance qu'apporte un être lorsqu'il accorde de l'importance aux propos de l'émetteur. Les Hommes semblaient fatigués. Peu à peu, les volets se refermaient, s'abaissaient, laissant place à un village calme, presque insouciant.

Des bouteilles se firent bousculer. Un éclat de verre brisé par un pas, un autre. Bouteille à la main, notre héros quitta le bar dans lequel il était venu chercher un peu de compagnie. Il salua ses charmantes compagnes et se dirigea vers son appartement. Il n'avait pas beaucoup bu ce soir-là, encore assez sobre pour pouvoir rentrer chez lui sans s'endormir debout, adossé contre un mur. Il marchait droit, hésitant quelque peu lorsqu'il avait à mettre un pas devant l'autre. Il jeta sa bouteille encore à moitié pleine, assez pour ce soir. Le son qu'elle émit en se brisant avait été net.

Un homme venait de bousculer notre héros, il tenta de garder l'équilibre, mais l'alcool le tira vers le sol. L'individu courait vers l'Est. La vision de Genshi se troubla, il ne put voir qu'une chose, l'homme était capuché. Une main s'étira, tendant vers le Genin. Il la repoussa.

" - Pas besoin de ton aide, dégage. " lâchait-il, irrité.

Le garçon s'en alla, sans prêter plus ample attention au Kurusawa. Celui-ci se releva, sa chute lui permit de complètement retrouver ses esprits. Il redressa sa cape et se mit à continuer son chemin jusqu'à son habitat. Alors qu'il ne lui restait plus que quelques mètres à exercer, il entendit au loin un bruit que nul homme ne souhaite entendre. Celui d'une explosion. Notre héros ne perdit pas une seconde, il s'en alla vers l'Ouest, là où l'explosion avait retenti. Il courait. Pourquoi ? Il n'était guère souciant de la santé des habitants du village, alors était-il simplement curieux ou avait-il un mauvais pressentiment ?

Une autre explosion retentit, et encore une autre. Les lumières au sein des foyers s'allumèrent peu à peu, les habitants, apeurés, regardaient de leur fenêtre le diamètre de la naissante fumée. Les plus courageux sortaient de leurs bâtisses, marchant lentement vers le lieu de l'explosion. Genshi se fraya un chemin parmi les Hommes, arrivant jusqu'aux quartiers résidentiels. Il ralentit. La teneur des dégâts était stupéfiante, les flammes avaient décimé de nombreuses bâtisses. Une barrière de feu empêchait les Sunajins de rejoindre ces quartiers embrasés, il fallait trouver de l'eau. Le bois craquait sous la chaleur, des maisons s'affaissaient. Il y avait sans doute des morts, mais impossible de s'en assurer tant le mur de feu était imposant.

De toute façon, la priorité était de secourir les civils, du moins pour un ninja lambda. Genshi n'avait que faire de la vie de tous ces hommes, de toutes ces femmes, de ces enfants, il ne souhaitait qu'une chose, comprendre d'où cela venait. Il lia rapidement l'explosion à l'insécurité naissante au sein du village. En effet, un garde s'était récemment fait tuer en plein service. On n'avait jamais retrouvé le coupable de ce meurtre, alors il était toujours là, à Suna, ou peut-être avait-il terminé sa mission de mercenaire et était-il rentré au sein de sa patrie. L'homme qui l'avait bousculé tout à l'heure n'avait-il pas un lien avec ces événements ? Tant de questions, d'hypothèses qui laissèrent le genin perplexe. Il n'avait pas assez d'éléments pour pouvoir établir un topo clair de la situation.

Il avait trop réfléchi, oubliant la réalité. La fumée avait beaucoup progressé, il inhalait une once de celle-ci à chacune de ses inspirations. Une kunoichi apposa ses lunettes contre ses yeux, remonta sa cape jusqu'au nez dans le but de se protéger de la fumer, exécuta quelques mudras et usa d'une technique de type sunaton dans le but d'étouffer quelques flammes. Notre héros s'inspira de l'adolescente et rabattit sa cape jusqu'au nez. Il s'extirpa de la fumée, se rapprochant inconsciemment de la fille aux cheveux rose. Il l'entendait alors tenter de raisonner les villageois, les suppliants de bien vouloir la suivre. Il ricana.

" - Si vous souhaitez crever inutilement, libre à vous de rester ici. Si vous voulez survivre suivez la, vous ne nous servirez à rien ici. " annonçait-il un sourire en coin.

Genshi les laissa ensuite, se tournant vers l'épais mur de feu. Certains villageois, les plus courageux, ou les plus abrutis, étaient restés dans le but de prêter main forte aux ninjas présents sur les lieux de l'incident. Des gardes daignèrent descendre des toitures, afin d'étouffer le feu. Notre héros soupira.

" - Y'a un gars qui sait utiliser le suiton ici ? Parce que ce n'est pas avec des seaux d'eau qu'on va se défaire de ce truc. " demandait-il alors.

Aucun garde ne semblait maîtriser cette affinité.

" - Tant pis, t'façons, il n'y a plus rien à faire pour eux. " crachait-il face à l'assemblée.

Un civil attrapa Genshi par le col. Il lui dit qu'il n'avait pas de cœur, qu'il n'était qu'un monstre, et d'autres mots doux. Le genin le repoussa à l'aide de son bras droit, l'insultant au passage un sourire provocateur en coin. Le vieil homme lâcha ses larmes, son fils y était resté. Notre héros soupira, haussant les épaules.

Il vit alors revenir la fille qu'il avait "aidée" il y a quelques minutes, elle n'avait fait qu'un bout de chemin avec les blessés. Genshi regardait l'épais manteau de fumée en se rapprochant de cette fille.

" - Dis moi, tu saurais éteindre ce mur de feu avec ton sunaton ? " demandait-il cordialement.

Il fallait être poli, qui sait, les réponses se trouvent peut-être au-delà du mur.

Spoiler:

Spoiler:

La fumée que chaque site d'explosion dégageait, obscurcissait le ciel bleu de Suna. Une odeur de brûlé avait envahi les rues, la chaleur que dégageaient les brasiers était insoutenable. Plusieurs groupes de ninja s'étaient rendus sur place, s'occupant déjà des civils victimes de l'infamie.

Les premiers sur les lieux furent des genin. Ils agirent avec discernement et efficacité jusqu'à l'arrivée des renforts. La tension était palpable, des bruits s'élevaient; beaucoup craignaient une attaque surprise mais au final personne ne savait vraiment de quoi il retournait mis à part...

Les premiers gradés étaient arrivés, eux reconnurent immédiatement les lieux sinistrés. L'inquiétude pouvait se lire sur leur visage. Plusieurs messages étaient parvenus jusqu'au palais et aussitôt elle se mit en route pour rejoindre les différents endroits ciblés par les explosions. Les juunin présents firent un court rapport aux clones qui venaient d'arriver.

"Combien de victimes ?"
"Sept blessés et plusieurs disparus."
"Ce sont les quartiers du conseiller..."
"Justement, nous ne l'avons pas retrouvé."

La femme à la chevelure flamboyante resta silencieuse quelques secondes et reprit la parole.

"Eteignez les incendies, et retrouvez les corps. Ohatsu est peut être toujours en vie."

Elle joignit les mains, et aspergea les flammes avec l'aide des ninjas présents...

Spoiler:

Le regard fixe. Le manteau de fumée paraissait impénétrable tant sa teinte était sombre. Les cris ne cessaient de résonner dans la cité de sable, image réelle de la crainte des citoyens. Les foules se bousculaient, l'ensemble des quartiers résidentiels avait été évacué dans le but d'amoindrir l'impact des explosions. Les familles s'étaient recueillies au sein des quelques dizaines de camps d'urgence placés aux quatre coins du village. Les Hommes y retrouvaient un semblant de calme, rêvant d'une paix sans fin tandis que les Ninjas se battaient face aux flammes dans le but d'éradiquer la menace.

La première ligne de ces ninjas était celle des gardes. Ils n'étaient pas bien malins, simplement là dans le but d'acter leur tour de guet tout en annonçant aux entités supérieurs les menaces potentielles par le biais de coursiers. Bon nombre d'entre eux avait dépassé la trentaine, s'ajournant de leur besogne pour quelques pièces dans le but de nourrir leur foyer. Ces pseudos-ninjas n'avaient pas de talent particulier, ils étaient restés genin tout au long de leur carrière militaire, faute de don leur permettant de faire partie de l'élite. Après avoir diffusé l'alerte, à la suite des explosions, plusieurs gardiens se chargèrent de l'escorte des civils vers les bases établies tandis que d'autres rejoignaient leurs proches. Les ninjas de l'élite vinrent alors sur place dans le but d'effacer la menace.

Notre héros ne faisait pas partie de cette élite, il n'était encore qu'un soldat en formation, mais le hasard avait fait qu'il se retrouve là, ce soir, en compagnie des ninjas les plus renommés de la métropole. Il eut l'occasion de surprendre une brève discussion faisant interagir un clone de la Kazekage et un juunin du village. Il y avait une poignée de blessés, et une bonne vingtaine d'individus portés disparus. Parmi eux, Ohatsu.

Genshi le connaissait. Non pas personnellement, mais parce que le voie civile que lui avait destiné son père l'avait porté jusqu'à l'étude des fonctions de ce membre du conseil. Il était un homme sage, prônant les valeurs de la justice et de la justesse. Le père du marionnettiste lui avait confié qu'il était très proche du Kazekage, mais qu'il trempait dans quelques affaires de corruptions assez louche. Un homme avec tant de pouvoir avait certainement été charmé par d'autres dans le but de profiter des droits de ce protecteur de l'équité. Les rumeurs le concernant semblaient incroyables à notre héros, qui ne prit même pas la peine d'évaluer la piste d'une vengeance tant ces échos étaient en désaccord avec la morale de Ohatsu.

"Eteignez les incendies, et retrouvez les corps. Ohatsu est peut-être toujours en vie."

L'ultime parole de la copie du chef du village ôta notre adolescent de ses songes. La marche à suivre était bien celle qu'il avait imaginé. Tandis que la jeune fille aux cheveux roses acquiesçait, les ninjas hauts gradés lâchèrent des flots d'eau et des salves de sable en direction du mur de feu érigé face aux Hommes. Elle n'eut pas vraiment le temps d'apporter son aide, mais l'intention était là. Notre héros redressa sa cape, amusé. Il trépignait d'impatience à l'idée d'être le premier à retrouver le membre du conseil du village.

Un Juunin appela les deux genins, il leur ordonna de faire équipe dans le but de fouiller la zone nord du quartier embrasé. Notre héros ne négocia pas avec son supérieur hiérarchique, se contentant d'obéir d'un haussement de tête, ravi de pouvoir enfin découvrir l'endroit où était l'homme disparu. Il s'élança rapidement à travers les ruines, se doutant que son acolyte le suivrait sans rechigner, ils couraient, esquivant les débris, sautant par-dessus décombres embrasés, ils avaient un avantage certain : Genshi savait où logeait Ohatsu.

Une résidence réduite en cendre, une école anéantie, un lieu de culte saccagé par les flammes.
Le chaos.

Plus les deux ninjas s’immisçaient dans l'épais nuage de cendre, plus l'air les étouffait. L'environnement en lui-même était un ennemi face auquel il fallait lutter pour se frayer un chemin. Après quelques minutes de course, les foulées se firent plus courtes, les rythmes cardiaques accélérèrent. L'oxygène se faisait rare tant les flammes produisait son poison, le dioxyde de carbone. Les deux genins ne pouvaient pas rester bien longtemps en cette zone, fort heureusement, les appartements du membre du conseil apparurent à quelques pas de leur position. Notre héros ne s'était pas trompé.

La solide bâtisse n'avait pas été construite sur des fondations de bois, comme la plupart des habitations ici présentes, elle était composée de terre et de sable solidifiés. Cependant la nature des éléments n'avait pas suffit à contrecarrer l'avancée des flammes, déjà bien installées au sein des appartements de Ohatsu. Genshi fracassa la porte bien abîmée par les cendres d'un simple coup d'épaule, fouillant alors l'appartement pour déterminer la position réelle du vieil homme. Alors que le sol craquait, que les meubles étaient consumés par les flammes, nos deux genins entamèrent leurs recherches. Après quelques secondes, sa partenaire l'appela, annonçant avoir trouvé l'individu disparu.

La peur. L'appréhension. L’engouement de notre héros pour le moment tant attendu céda sa place à une crainte réelle, une anxiété profonde qui le stoppa net dans sa marche pendant quelques secondes. La curiosité guida ensuite ses pas, hésitants, dans la direction du haut placé. Il était là. Allongé à même le sol. Il osa s'approcher de lui, dans le but de voir son visage de plus près. Nulle marque de brûlure ne paraissait sur son visage, il était peut-être encore en vie...

" Ohatsu ?! " lâchait-il, anxieux.

S'était-il évanoui ou avait-il succombé, étouffé par le feu ?

Spoiler:

Spoiler:

Ils observèrent chacun de leur côté l'évolution de la situation. Tout semblait se dérouler comme prévu jusqu'à ce que chacune des équipes sortent des décombres. Ils observèrent encore, l'air un peu dubitatifs. Les premiers n'avaient donc pas suffit. Ils étaient résistants ces vieux conseillers. Fort heureusement le plan ne se limitait pas qu'à ceux-ci. Alors que deux des trois cibles avaient été sorties des décombres et remises au clones, le troisième quant à lui était toujours à l'intérieur, avec une équipe de shinobi. L’Écarlate resta debout derrière la vitre de son bureau, observant les lueurs flamboyantes des flammes dansant dans l'obscurité. Le choix était difficile, mais nécessaire. La jeune femme à ses côté, l'observatrice, continuait de relayer les informations lorsque la porte du bureau raisonna. Un homme entra...

"Yogan, qu'y a-t-il ?"
"Vous ne savez pas ?"
"Nous sommes attaqués ?"
"Non, je ne détecte aucune présence, Justement.. Vous connaissez mes capacités de senseur. Comment pouviez vous penser que je passera à côté ?"
"Je ne l'ai jamais pensé. Je savais que tu détecterais mon chakra, même s'il est indétectable pour la plupart des ninjas de ce village."
"Comment pouvez faire ça dans ce cas ?§"
"Ah.. La question n'est pas la bonne. Aujourd'hui, Suna est faible, demain elle sera forte. Notre faiblesse se trouve dans certains hommes et parfois il faut savoir retirer ses gants."
"Tu... Tu n'as pas vraiment changé finalement."
"Si, j'ai changé, et je fais ce qu'il faut pour préserver Suna, comme les conseillers me l'ont demandé, tout faire pour Suna."
"Tu délires Zanshi!"
"Oh, non pas vraiment. Je n'ai jamais été plus lucide. Maintenant, je veux savoir une chose, tu es contre ou avec Suna ? Tu sais que tu ne feras pas le poids contre moi. Tu parviendras peut-être à éliminer Inabi et Kajirô avec un peu de chance... Mais avant qu'on ne détruise le palais, réfléchis bien Yogan, je ne veux de mal à personne et surtout pas à ta fille et ta femme. Or, si je te tue..."
"Je... Suis avec vous..."
"Bien, tu me permettras donc ceci."

D'un geste elle apposa un sceau sur l'épaule gauche de l'homme, la marqua brûla un court instant et s'estompa rapidement ne laissant qu'une trace rosé à la surface de sa peau.

"Tu es dans la confidence. Un mot en dehors de ce bureau et tu mourras."

Il resta silencieux.

"Bien, où en sont-ils ?"
"Ils sortent Ohatsu des décombres en ce moment, les deux autres sont aux côtés de vos clones, Kazekage."
"Bien, nous allons donc.."
"Vous ne voulez pas attendre qu'ils soient à l'extérieur ?"
"... Dis moi quand ce sera le cas."

Quelques secondes.

"C'est bon."
"Les prochains sont différents. La déflagration sera plus lente, ils pourront se défendre mais mes clones seront détruis, et leur destruction finira le travail."

Dés qu'Ohatsu fut remit au clone, la diplomate forma quelques signes de sa main droite, et au loin on vit une déflagration plus importante enflammer les zones impactées. L'explosion fut telle que les vitres du palais en tremblèrent.

~

Elle n'aimait pas du tout le brun. Aux yeux de la Kunoichi, il prenait des risques inconsidérés en se jetant tête baissée dans la direction indiquée par le Jonin. Jetait-il de temps à autre des regards à l'arrière pour s'assurer qu'elle suivait et qu'elle n'avait pas échoué malencontreusement dans les flammes? Remarquait-il les civils complètement abandonnés à leur sort, n'avait-il pas une envie de signaler les présences de ces derniers aux autorités plus compétentes? Se souciait-il de quiconque tout simplement?

Tsukiko maugréait, se plaignait mentalement mais suivait. Elle n'avait guère le choix. Même si elle voulait prévenir d'x et y manières la présence de telle ou telle blessés, elle n'avait guère le temps. Avec un jonin qui avait donné des ordres et son coéquipier grossier qui se contrefichait que Suna soit en flamme, elle n'avait d'autres choix que de suivre et tenter de trouver ce fameux Ohatsu. En avait-elle envie? Plus vraiment. La vie d'un homme primait-elle sur celle des autres juste parce qu'il avait un titre et que les autres n'en avaient pas? Pas pour Tsukiko.

Sa "colère" grandissante contre cette situation "injuste" et catastrophique montait crescendo au fil de l'avancée, surtout lorsqu'elle mit pied dans une vraie fournaise. Jamais elle n'avait eu autant du mal à respirer. Si elle respirait, elle avait la sensation désagréable de se brûler les poumons avec ce mélange d'air chaud, de cendres, de sable et de poussière. Si elle ne respirait pas, ses poumons brûlaient tout autant. Respirer ou pas, son corps était en proie à une chaleur étouffante.

Finalement, ils sortirent de cet enfer. L'air se fit plus "frais" quoique chargé malgré tout et la fameuse bâtisse du conseiller se dressait fièrement. Sans tarder, ils y entrèrent et inspectèrent les lieux le plus rapidement possible. Tsukiko fut la première à mettre la main sur le conseiller.

- Je l'ai trouvé ! cria-t-elle à l'intention de son coéquipier.

Elle vit son coéquipier se mettre aux côtés d'Ohatsu et se contentait de l'observer. Tsukiko leva les yeux au ciel, ne comprenant pas cette réaction. On ne pouvait savoir si quelqu'un était vivant ou pas juste en le regardant. Certes il ne semblait pas blessé mais le gaz aurait pu pénétrer ses poumons et l'étouffer. N'oublions pas qu'il était vieux.

Tremblante, anxieuse, impatiente, elle se mit finalement à genoux et posa sa tête contre le torse du vieillard pour savoir s'il était vivant ou pas. Au bout de quelques secondes, un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de la Kunoichi. Il était vivant. S'il avait été retrouvé mort, son dégoût pour la situation aurait été plus grand. En effet, cela signifierait qu'elle aurait couru et abandonné toutes ces vies blessées pour un "mort".

Et un mort était un mort aux yeux de Tsukiko, un corps sans vie qui n'apportait rien et qui n'était en rien prioritaire aux vivants.

- Il est vivant. Sortons, conclut-elle en soulevant le vieil homme avec l'aide du coéquipier.

Ils sortirent de la bâtisse et s'avancèrent dans un lieu qui se voulait plus ou moins sûr, loin des flammes et de l'agitation. Un clone du Kazekage les rejoignit rapidement, et ce dernier n'eut droit qu'à un regard emplit d'incompréhension de la part de Tsukiko. Le village était en flamme et pourtant on ne voyait pas la Kazekage dans les parages, si ce n'est ses clones. Combattait-elle l'auteur de cette attaque? Sauvait-elle quelqu'un? Où était la vraie Kazekage?

Tant de questions qui, encore une fois, furent oubliées face à un événement des plus inattendus : une explosion. Tsukiko n'eut qu'à voir cette masse de feu se diriger droit vers eux pour réagir "instinctivement". Elle dressa quelques murs de sable à intervalle régulier avec son sunaton et enferma ses compagnons et elle-même dans son fameux cocon de sable.

Son idée était des plus basiques : tenter d'affaiblir la puissance du souffle et des flammes en travers plusieurs petits obstacles et encaisser le reste avec le cocon. La tactique pouvait être bonne mais cela ne restait pas moins un certain dégât de zone avec une certaine puissance, ses murs n'eurent qu'un petit effet - ralentissant et affaiblissant un tantinet - et sa bulle de sable montra rapidement des signes de faiblesses. Une ouverture se fit du côté droit de Tsukiko, laissant entrer une flamme qui lécha sans aucune pitié l'avant-bras de la dame. Et rien d'autre. Cette première vague était finie.

Trop effrayée, sous l'adrénaline de la situation, elle ne ressentit rien dans l'immédiat - et ne ressentira rien avant que toute la tension ne retombe -. Actuellement, elle n'avait qu'une idée en tête : annuler son cocon. La sensation à l'intérieur était insupportable - trop chaud, trop étouffant. Cependant, une fois la technique annulée, l'extérieur ne fit pas meilleur accueil, arrachant des quintes de toux et des larmes à Tsukiko. Les flammes avaient chauffés davantage l'air, le rendant irrespirable. Littéralement.

- Il se passe quoi bordel ?! demanda-t-elle entre deux quintes de toux.

Elle s'exprimait rarement avec de la colère ou usant de mots "vulgaires" mais ce soir, sa patiente était à bout, et elle avait l'impression qu'il n'y aurait pas de fin à tout ça !
La question n'était pas bête mais une autre serait pas mal aussi :que faire maintenant ?

- Il faut avancer, il faut se mettre à l'abri ou au moins Ohatsu.

Et il fallait le transporter, une chose qui risquait de les ralentir grandement ! A moins que son coéquipier ne révèle quelques talents cachés.

Spoiler:

J'avais été terrifié à l'idée d'affronter la mort. Je ne sais pas comment décrire cet instant, mais tous mes sens s'étaient figés. C'était ma partenaire qui avait osé prendre les devants, moi, je m'étais contenté de prononcer le nom du vieillard. Pitoyable, j'avais été mauvais. Je me demandais encore comment j'avais pu perdre tous mes moyens dans une telle situation, je ne pouvais pas réagir, je laissais ainsi la fille aux cheveux roses l'entière responsabilité de notre duo temporaire.

Il était en vie.

Je me contentais de la suivre, bêtement. J'avais sombré dans mes pensées, me demandant encore comment j'avais pu être aussi minable. Ma réaction aurait été encore plus stupide s'il n'était plus de ce monde, je pense même que j'aurais craqué psychologiquement. Être subitement confronté à un cadavre, ça m'avait vraiment mis dans tous mes états. Je voyais l'autre genin sortir des appartements du conseiller, je ramassais le corps et le portais par la force de mes deux bras. Il n'était pas bien lourd, mais puait l'alcool. C'était vraiment désagréable et cela renforçait la sensation de dégoût qui m'éprouvait.

Je mettais un pas devant l'autre, me contentant d'accompagner la kunoichi. Fièrement, nous remettions le conseillé au clone de notre chère Kazekage. Notre mission était terminée, nous avions obéi aux ordres du juunin et tout s'était passé pour le mieux. Je soupirais, comme pour dégager toutes les peurs qui s'étaient enfouies au plus profond de mon être.

Un bruit sourd. Une nouvelle explosion. Je relevais les yeux, apercevant alors l'immense étendue de flamme qui s'élançait vers nous, et ce, à vive allure.

Là, des murs de sable firent leur apparition face à notre groupe. Un large cocon de sable s'enroula par la suite autour de nous, j'imaginais alors qu'il avait été établi pour nous protéger latéralement. Ma partenaire avait gardé son sang-froid et était parvenue à établir notre défense. De mon côté, je n'avais pas vraiment réagi. Jouissant des remparts érigés par ma partenaire, je n'avais pas été touché et seule ma cape avait été effritée. Malgré son état, je l'arrachais dans le but de m'en servir comme d'un bouclier contre l'air chaud nous environnant.

Oui, cette protection était nécessaire et je percevais déjà la kunoichi à mes côtés lutter face à notre environnement. Elle n'en pouvait plus, n'avait pas eu le temps de se couvrir dans le but d'éviter d'être gênée par l'air chaud. Dans un ultime effort, elle lâcha qu'il nous fallait à tout prix trouver un abri. L'écart entre ses toux se fit plus court, jusqu'à ce qu'elle ne pu plus respirer convenablement. Je voyais les forces de la fille aux cheveux rose s'échapper au fil du temps, je la voyais lutter face à la mort. Elle tomba, ses genoux frappèrent le sol, son poing droit claqua la terre. Elle s'étouffait, je devais agir. Je repris le contrôle de moi-même, ne souhaitant pas craindre de nouveau la mort d'un être. Je m'approchais d'elle, lui saisis la main droite et la tirais vers le haut.

« Ressaisis-toi, ce n'est pas le moment de flancher. »

Je dénouais ensuite la cape de la maîtresse du sable et l'apportais à sa main droite. J'apposais mes doigts sur son menton, le poussant délicatement vers le haut jusqu'à ce que nos yeux se croisent. Mon regard se posa sur le sien, je tenais à ce qu'elle comprenne que j'étais là, avec elle et que nous allions réussir ensembles. Un large sourire se dessinait sur mon visage, il était franc.

« Merci. »

Je tenais à la remercier, elle m'avait sauvé.

Après quelques secondes, je sortais un parchemin de ma besace. Dans un écran de fumée blanche, Marco apparu. Calmement, je fis quelques pas en direction du clone du chef du village.

« Ohatsu logera au sein de mon pantin jusqu'à ce que nous soyons en lieu sûr. »

Je tournais alors le dos à la copie du Kazekage. D'un simple mouvement de main, je lançais ma création vers le clone, lui ôtant rapidement le corps du conseiller. Je tirais ensuite le pantin de façon à ce qu'il se place à mes côtés. Après quelques gestes, il se retrouva à l'intérieur même de ma marionnette. Il nous fallait désormais rejoindre l'hôpital le plus proche, tels étaient les ordres stipulés par le Juunin rencontré plus tôt. Ensembles, nous rebroussions chemin et avançâmes donc vers le centre médical.

Spoiler:

Spoiler:

En même temps...

La femme aux yeux rubis observait par la fenêtre. Deux de ses clones avaient été détruis, le plan prenait une tournure plutôt intéressante. L'Akuzu à ses côtés, devant le Rintô, transmettait son rapport en direct. L'Ecarlate semblait quelque part, malgré l'échec apparent du plan, plutôt satisfaite. Elle se retourna vers le senseur qui avait découvert la manigance et prit la parole sans plus attendre.

"Homme de peu de foi. Vous voyez ce-dont sont capables les Sunajin ? Je suis assez fière d'eux. Je ne sais pas à quoi est dû se relent de ténacité; aux Furyou peut-être ?... L'idée d'une fin imminente ou tout au moins proche ?"
"Je pensais sincèrement que tu avais changé, Zanshi. Que s'est il passé entre ton retour, et aujourd'hui ?"
"Ce serait trop long à expliquer. Anabi, nous passerons directement à l'étape deux du processus. Déploie ton œil sur le site D. Une fois qu'ils auront terminé, nous reprendrons."
"Tu sais ce qui m'a mené à toi ?"
"Non, pas vraiment. Je serai ravie de l'apprendre. Parle donc."
"Au début je n'avais pas remarqué de changement dans ton chakra, tu semblais la même. Mais depuis quelques mois j'ai remarqué qu'il avait fluctué, comme si tu étais subitement devenue plus puissante encore...Comment l'expliques-tu ? "
"Ai-je besoin d'expliquer quoi que ce soit à un homme qui... Hum... Laissez-tomber, Yogan. Allez à l'hôpital et assurez-vous qu'il n'y ait plus personne dans l'aile Ouest, débrouillez vous pour que les médecins n'y soient plus, également."

L'homme pris au piège dans les filet d'une Zanshi de plus en plus mystérieuse quitta la pièce malgré lui. Il avait compris les différents enjeux de la situation : sa sécurité, celle de sa famille. Quelques secondes plus tard, ayant usé d'une technique particulière, il arriva devant l'hôpital. Là, de nombreux civils pour la plupart simplement effrayés s'étaient réunis ici. Il y avait aussi des blessés, mais rien de vraiment grave. Le médecin responsable de l'hôpital vint à sa rencontre, lui demande ce qui se passait. Il ne pouvait répondre la vérité, alors il menti sans chercher une histoire complexe à raconter.

Yogan lui donna des consignes strictes...

"Lorsqu'ils seront là, vous isolerez les conseillers du reste des victimes. Nous voulons pas que plus de personnes soient mises en danger. Une fois que vous les aurez examiné, que leur pronostic vital ne sera plus engagé, vous évacuerez à votre tour. Je resterai avec eux jusqu'à ce qu'un équipe soit mise en place."

L'homme habillé d'une tunique marron acquiesça. Quelques secondes après arrivèrent les trois équipes, accompagnées de leur précieux paquet. Le personnel médical les prit en charge. Yogan posa son regard bienveillant sur les ninjas arrivés, et leur parla en réfléchissant bien aux mots qu'il allait prononcer. Il se savait surveillé...

"Vous avez agit avec discernement, Suna a de l'espoir avec des ninjas comme vous. Bien, formez un périmètre de sécurité autour de l'hôpital. Notez bien la moindre chose vous paraissant suspecte, et alertez immédiatement vos coéquipiers en cas d'intrusion."

La première demi-heure fut silencieuse, en dehors de l'arrivée de la Kazekage sur les lieux et l'apparition d'une de ses invocations, rien ne sorti de l'ordinaire. La Kazekage s'entretien d'ailleurs rapidement avec le grand senseur; rien ne transparaissait de leur discussion. Une heure, puis deux passèrent sans que rien ne se passe. L'équipe médicale qui s'occupait des conseillers fut de retour. Le médecin en chef avait une bonne nouvelle, aucun des trois conseillers n'avaient succombé à ses blessures. Ils mettraient du temps à s'en remettre, mais pour la suite il n'y avait plus à s'en faire.

Ce fut à cet instant précis, alors que Yogan avait pris le chemin de l'aile Ouest, que dans un terrible vrombissement, elle vola en éclat, dégageant une onde de choc suffisante pour briser les carreaux des l'aile Est, et des habitations alentours. Le souffle déséquilibra les ninjas autour du bâtiment. Les hommes et femmes présents à cet instant observaient la scène, impuissants, des flammes s'élevant dans les ténèbres de la nuit...

Elle n'avait pas remarqué que sa petite écharpe couvrant ses voies respiratoires était tombée, la laissant vulnérable à toute bouffée d'air chargé de fumée, de gaz , de poussière et de grains de sable chaud. Elle en respira inconsciemment une fois, deux fois et trois fois et s'arrêta aussitôt. Elle n'arrivait plus à respirer, étouffant littéralement.

On la tira vers le haut et on la débarrassa de sa cape. Ce geste n'apaisa pas davantage cette douleur et encore moins le "merci" ou le grand sourire. Elle ne réussit à "respirer convenablement" que lorsque la chaleur se fit moins présente et qu'une petite brise fraîche vint la caresser. Une petite brise certes mais d'un grand secours pour la Kunoichi.

- Bonne idée, dit-elle d'une voix roque, enviant grandement la position du conseiller. Elle souhaiterait bien qu'on la porte à cet instant-là ...

***

Tsukiko se posta dehors sur ordre de cet homme habillé d'une tunique marron. Cependant si certains restaient debout, elle optait pour s'asseoir un court instant et reprendre ses esprits. Pus les minutes passées, plus le contrecoup de cet événement se fit sentir. Les tensions retombaient, ses mains tremblaient ainsi que son corps et la fatigue se fit très pesante. Une infirmière de passage remarqua la brûlure au bras de la Kunoichi et se dépêcha d'apporter une baume. La jeune fille remercia cette initiative et se laissa soigner, appréciant le contact du baume froid sur sa chair brûlée. Cette dernière avait adopté une couleur jaune au départ pour terminer par une couleur rouge, et un bras assez gonflé.

- Tiens la Kazekage... la vraie ? demanda-t-elle à son allié de ce soir. Il semblerait, je vois une invocation.

Tsukiko était loin pour vraiment entendre quoi que ce soit ou même voir. Ce n'était qu'une suite de silhouette, que des va et vient.

- Au fait... Je m'appelle Kawaguchi Tsukiko, et toi? T'es un marionnettiste alors ? Ce n'est pas courant mais c'est classe.

Elle avait retrouvé sa voix grâce à une bouteille d'eau attrapée quelque part. Tout en parlant, elle regarda les fumées qui s'élevaient un peu partout. Si seulement elle n'était pas liée par ce fichu ordre de former un périmètre de sécurité, si seulement elle pouvait partir.

Boum.

Un boum qui la surprit. Un boum qui l'aurait fait tombé au sol si elle avait été debout, un boum qui l'a rendit sourd pour quelques longues minutes. Oh elle n'était pas totalement sourde mais elle n'entendait qu'Un long sifflement malgré que des blocs entiers d'une aile de l'hôpital s'effondrent. Dégoutée, amère, confuse, elle se leva et se dirigea tout droit vers le bâtiment en flamme, attrapant au passage une personne appartenant au corps médical.

- Que se passe-t-il ?

Une question qu'elle répéta deux à trois fois, jusqu'à s'entendre dans ce long sifflement. L'infirmière sous le choc ne fit pas attention à l'insistance et répéta autant de fois que nécessaire ce qui s'était passée. L'aile ouest avait été détruite.

- Combien ... combien de victimes?!

Combien de personnes étaient-elles mortes de leur "incompétence"? Des genins et elle-même n'étaient-ils pas censé surveiller le périmètre? Personne n'était rentrée, elle en jurerait. ET pourtant, le bâtiment avait explosé. Elle ne comprenait pas.

- Les conseillers seulement.
- Quoi ? Mais.... et les autres ? Les blessés et ...
- Ils étaient seuls. On avait isolé les conseillers.
- Pourquoi ?
- Un ordre d'un médecin, je ne sais plus. Je ne sais... et la pauvre femme éclata en sanglot, un tantinet trop sur les nerfs.

Tsukiko aurait voulu continuer mais la vision des flammes la réduisit en silence. Elle avait échoué. Les trois conseillers étaient morts, des civils étaient toujours blessés et une aile entière avait été détruite, une aile qui aurait pu servir à tant d'autres vies.