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 Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki]

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Message(#) Sujet: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 7:58

Imaginez. Vous marchez, lentement, très lentement. La chaleur est étouffante. Elle s'agrippe, aspire votre énergie vitale comme une sangsue s'engorgeant de votre sang. C'est un manteau d'hiver qui vous colle à la peau en plein été. Un cauchemar dont on ne peut se réveiller. Vous cuisez, prisonnier d'un enfer éternel aux langues de feu écarlate. Ses flammes vous caressent, déposant sur votre épiderme une traînée rouge désagréable au toucher. La plante de vos pieds brûle aussi. Le sable s'est acoquiner avec le soleil, semble-t-il. Un armée d'un millier, que dis-je, d'un milliard de microscopiques soldats vous en veut. Vous venez de pénétrer leur territoire, mettant le pas sur une tonne de leurs semblables. Dès ce premier contact, le général, le plus éblouissant, le plus puissant, le plus renommé d'entre tous, donne l'assaut. La poussière s'infiltre à travers chaque déchirure, chaque interstice possible. Les recrues ajoutent un poids déjà impossible à soutenir, perçant la ligne de défense que composaient vos chaussures. Une croûte se forme sur votre visage, mélange de sueur dégoulinante et de vétérans. Des mercenaires prennent également part à la fête. Équipés d'une pique, ils bondissent chacun leur tour, s'attaquant à vos pupilles. Les voilà. Aucune trêve, aucun armistice ne peut être signé. Il vous faut traverser l'immensité désertique de mon pays, Kaze no kuni. La marche est longue, je peux vous l'assurer.

Une gourde à la main, je prenais plaisir à composer ces histoires d'horreur. Quoi de mieux pour faire passer le temps lors d'une traverser interminable. Un voyageur égaré, une nuit sans lune, un monstre à huit bras mangeur d'hommes, un rire d'enfant dans la pénombre... De quoi vous glacer les sangs! Même pour moi, un aspirant ninja-nécromancien, il m'arrivait de frémir à l'idée de tomber sur l'une de ces créatures sorties de mon imaginaire. Un cadavre animé? Pff... même pas peur. Mais, un démon suceur de sang, non merci.

«  Il serait temps que j'arrive à destination, la journée touche à sa fin. Pas question de dormir à la belle étoile, surtout après toutes ces histoires idiotes... »

Accélérant le mouvement, je resserrai les pans de ma cape, fabriquée à partir d'un tissus fibreux léger permettant la circulation de l'air, ultime rempart vis-à-vis du froid mordant qui ne tarderait pas me picorer la peau. Il me fallait impérativement trouver refuge d'ici les prochaines heures sans quoi, la nuitée me serait aussi agréable que de dormir enfermer dans un congélateur. Je ne le sentais pas, sérieux.

Puis, vint cette ombre, au loin. Un silhouette humaine se dessina sur les couleurs du crépuscule. L'homme -ou la femme?- s'approchait définitivement. Mon cœur battait la chamade, rencontrer un être vivant en plein centre d'une telle immensité relevait de l'impossible, ou presque. Que faisait-il là? Où se dirigeait-il? Presque hystérique, un regain de vitalité époustouflant, mes jambes me portèrent jusqu'à lui en une fraction de seconde. Un mâle.

« De la chair fraîche ! Oh oui, mangeons-le, mangeons-le! »

« Non! Tuons-le et ranimons sa carcasse. Ils nous portera jusqu'au village. »

« Du sang! Du saaang... »
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 12:05

- Putain, qu'il est immense ce désert ...

Hibiki marchait dans le désert depuis un moment déjà, il n'avait plus aucune notion du temps, il voulait juste que cette traversée se finisse. Il revenait d'une mission effectuée pour l'un de ses clients, probablement une mission d'assassinat : le nomade était le meilleur dans le domaine paraît-il, il était impatient de rejoindre le point de rendez-vous fixé non-loin du village caché de Suna afin de toucher sa prime et prendre quelques jours de repos dans le pays du Thé.

Hibiki continuait son petit bonhomme de chemin quand soudain, il vit une silhouette au loin. Il crut d'abord à un mirage, jusqu'au moment où la silhouette se rua dans sa direction.


- Qu'est-ce que c'est que ça ... ! Un prédateur ? Un errant ? Un esprit ?

Hibiki se posait mille et une questions concernant cette silhouette qui se ruait vers lui, puis il put distinguer parfaitement que cette silhouette était celle d'une femme voire même une jeune fille vu les traits de son visage, surement une adolescente. Hibiki se demandait qu'est-ce qu'une enfant pouvait faire ici, en plein milieu de ce désert aride et pas très accueillant.

Lorsque la gamine se rapprocha du gaillard, celle-ci commença à prononcer quelques mots bien louches, elle parlait de "sang", de "chair fraiche", de "carcasse", mais il ne put parfaitement distinguer les phrases que prononçait cet enfant particulièrement bizarre ... Hibiki se décida tout de même à lui adresser la parole tout en restant sur ses gardes, il mit sa main gauche dans sa sacoche remplie d'argile afin de commencer à la matérialiser en petites billes explosives si jamais la gamine tentait une action folle :


- Ça va gamine ? T'es pas perdue ?


Le mercenaire qu'était Hibiki n'avait jamais vu d'enfant pareil, cette gamine semblait folle, physiquement elle n'inspirait pas forcément la confiance : un visage maigrichon, un teint de peau plutôt fade, de grands yeux ronds et bruns tirant un peu sur le rouge, des cheveux blancs ... est-ce un démon ? Un démon venu chercher Hibiki pour ses crimes ? Cette idée lui traversait l'esprit, mais jamais un démon ne viendra lui arracher le cœur ! Il enchaîna tout de même une phrase afin de sonder les intentions de la gamine.

- Écoute petite, je ne sais pas qui tu es ni même ce que tu es, sache seulement que je n'ai pas d'eau ni de nourriture, et que si tu essaies de faire quoique ce soit contre moi je n'hésiterai pas à t'éliminer ...

Hibiki fixa alors la gamine droit dans les yeux, fronça les sourcils et continua sa phrase sur un ton agressif :

- Bouge-toi de mon chemin ...

Hibiki était prêt à en découdre si jamais la gamine ne s'exécutait pas, la balle était dans son camp, mais attention à ne pas énerver le grand gaillard roux.
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 20:40

Une gamine? Encore pire, une petite gamine? Mes traits s'étaient si féminisés au cours de ces interminables traversées? Il m'apparaissait clair que je devais revoir la qualité et la quantité de vivres que je traînais dans mon sac. Cependant, cette situation me plaisait, elle avait su piquer mon attention. Le comble pour un ninja, guerrier dans l'ombre, se faire passer pour ce qu'il n'était pas. Un sourire moqueur se dessina sur mon visage l'espace d'un instant. Je décidai de saisir l'ouverture que l'inconnu me tendait sur un plateau d'argent. Gardant une certaine distance, je pris ma voix la plus douce et la plus efféminé, me surprenant moi-même:

« Perdu(e), moi? Tu n'es pas du coin "petit", pour voyager avec si peu d'équipement sur toi, je me trompe? Ensuite, sache que je suis l'esprit gardien de ces lieux. Tu te trouves actuellement au-dessus de dunes hantées de Kaze no Kuni, mon territoire. Je suis l'unique maître, ici. Aussi dois-tu me payer convenablement pour la violation de mon domicile. Tout ce que tu possèdes me suffira, sinon je prendrai ta vie. »

Une blague. Je me devais de tester un poil son caractère. Était-il d'un naturel explosif ou savait-il conserver son sang-froid? La diplomatie ou une boucherie? Se faire calmement dominer par un jeunot apparu d'on-ne-sait-où avait de quoi pomper la patience. D'une bonne dizaine d'années mon aîné – à première vue, tout au moins – , il devait déjà bouillir de rage. Son « bouge-toi de mon chemin » révélait une lacune flagrante en matière de politesse envers les étrangers et une personnalité bien trempée pour un vieux. Pourtant, sous cette apparence de panthère noire barbare et violente pouvait se cacher un fin renard aux paroles mélodieuses capables de séduire n'importe quel corbeau et d'obtenir ce qu'il désirait sans recourir à l'agressivité. Un véritable politicien, quoi. J'ajoutai, donc, changeant ma stratégie :

« Pfff... encore une de mes histoires! Que du vent! En vérité, je suis shinobi. Pour mon nom, on repassera, je cherche à rentrer chez moi, voilà. Toi, que fais-tu dans ce désert aride, tombeau d'une multitude d'êtres sots en ton genre? »

C'était plus fort que moi. Le voir réagir me plaisait trop.

Marchant de long en large, m'assurant d'être visible à ses yeux en attendant sa réaction, je jouai à botter de mes sandales un quelconque tas de sable ici et là, soulevant un nuage de poussière. La chaleur résiduelle me réchauffait le dessous des pieds, créant un contraste avec le reste du corps. Elle me fit prendre conscience que les derniers rayons de soleil seraient bientôt chose du passé. Les scorpions et autres créatures quitteraient tantôt leur nid, le temps d'une chasse nocturne. La froide morsure des ténèbres nous dévoreraient à petit feu.

Le temps me manquait.

«  La nuit est sombre et pleine de terreurs en ces contrées... Trouvons rapidement un abri. Je n'ai pas envie de finir comme les momies que je réveille. »


La gaffe. Tss...



Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyVen 8 Aoû 2014 - 1:23

Hibiki écouta la petite histoire de la gamine, son histoire "d'esprit gardien", de "dunes hantées" avec un sourire en coin, il n'en croyait pas un mot mais trouvait cette histoire assez originale, la gamine en avait dans la tête ! Mais son sourire en coin disparut bien vite quand il entendit la phrase " tombeau d'une multitude d'êtres sots en ton genre". Il répondit vivement à la jeune fille :

- Tu sais ce que les sots en mon genre font aux jeunes filles dans ton genre ? Si tu ne veux pas le savoir ferme-la.

Lorsque la jeune fille proposa de trouver un abri pour passer la nuit, Hibiki hôcha juste la tête, il ne releva pas la fin de la phrase, qui semblait pourtant être d'une importance capitale ... Il scruta les environs afin de se tourner la jeune fille et lui donner les commandes du groupe :

- Écoute, je ne connais pas le désert aussi bien que toi, je te laisse carte blanche pour nous trouver un abri avant la tombée de la nuit, et pas d'entourloupe !

Hibiki suivait alors la jeune fille tout en analysant son corps. Elle n'était pas très attrayante physiquement mais Hibiki n'avait pas rencontré de femmes depuis un moment, des pensées malsaines traversèrent alors son esprit, il pensa alors que, peut-être qu'avec un peu de chance, la jeune fille serait consentante pour s'offrir à lui. Mais il ne pouvait pas, c'était encore une enfant, bien qu'elle devait avoir pas loin de dix-huit années, il semblait difficile de pouvoir parvenir assouvir ses besoins primaires avec cette fille.

Soudain le groupe vit au loin une silhouette en forme de maison. Était-ce un mirage? Était-ce une taverne? Qu'est-ce que ça pouvait être ... Était-ce un piège de la gamine qui semblait on ne peut plus étrange?
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyVen 8 Aoû 2014 - 7:17

Il mordait si facilement à l’hameçon, c'en était stupéfiant pour un homme âgé comme lui. Ma flèche avait atteint sa cible, touchant le cent points du premier coup. Décidément, cet homme était aisément manipulable avec son attitude de gamin pourri-gâté. Allait-on faire de moi un marionnettiste à mon retour au village? Non. J'en étais déjà un en quelque sorte : un nécromancien, artiste de la mort, dompteur de dépouilles et seigneur des asticots. Malgré la bourde que je venais de commettre, mon secret était resté... secret. S'il l'avait entendu, il ne jugeait pas nécessaire de m'en demander davantage à ce sujet, ce qui me soulageait pas mal, je dois l'admettre.

«  Je sais très bien ce que les gaillards en ton genre feraient à une pauvre fillette sans défense, crois-moi. Tu dois t'imaginer la scène en ce moment même, Monsieur le pervers! Ne t'avises surtout pas d'essayer ce à quoi tu penses, ou ton entrejambe en souffrira. Me suis-je bien fait comprendre? Bon, maintenant, trouvons refuge quelque part. Suis-moi.»

Je pris la tête de notre duo et fis signe au rouquin d'emboîter le pas, une dizaine de mètres en avance sur lui, par simple précaution. Avoir cet inconnu si près, dans mon dos, me perturbait un peu, surtout avec la tension qui régnait entre nous. Embêté, je scrutai le paysage silencieux se dévoilant au fur et à mesure que nous avançâmes. Il n'y avait rien de particulièrement beau ou d'agréable à observer, que des restes d'animaux morts assoiffés, de plantes solitaires desséchées et des montagnes de sable. Pas de quoi écrire un roman, à moins d'être excessivement déterminé – ou débile.

Quel ennuie. Me replonger dans mes histoires était impossible, l'autre ne m'en laissait pas l'occasion. À la place, je jouais les guides touristiques, décrivant mentalement les divers types de dunes, d'oasis et de formations rocheuses répertoriés au pays. J'expliquais sans bouger les lèvres ce qui différenciait le chameau du dromadaire, à savoir la quantité de bosses sur leur dos. Enfin, je racontai la création du plus important village de la région, le mien, Suna. Soudain, une lueur apparue au loin, m'extirpant de ce moment de folie intime et passager.

«  Ce que tu vois là-bas n'est ni une illusion, ni un rêve, ni quoi que ce soit de tordu qui puisse te passer par la tête. C'est une caravane marchande, des civils venus des quatre coins du pays du vent. Ils sont généralement armés pour contrer la menace des brigands comme toi ou des nukenins. Mais n'aie crainte, avec moi tu ne risques rien. Tu vois ce bandeau frontal? C'est le symbole de mon village caché. Avec ça, ils accepteront de nous abriter pour la nuit. Avec ça et une poignée de pièces, bien sûr. Ce sont tout de même des marchands. La gratuité n'existe pas pour eux. Il nous faudra acheter nos lits.  »

Puis je repris ma marche, sans attendre la réaction de mon nouvel ami. J'avais sommeil. À l'approche du campement, deux hommes nous barrèrent la route. Des mercenaires employés à la protection du convoi. L'un d'eux s'avança vers moi. Nettement plus bâti que son confrère, il avait l'apparence d'une brute épaisse et prenait un vilain plaisir à bander ses muscles pour épater la galerie. Moi, ça ne m'impressionnait pas plus que cela. C'était le deuxième représentant de sa race que je voyais aujourd'hui. L'autre me suivait, juste derrière. Je pris aussitôt l'initiative de la parole, ne cachant pas mon dégoût pour cet adepte de culturisme :

«  Très cher tas de muscles, nous voudrions acheter l'une de vos tentes pour y passer la nuit. Mon coéquipier, ici présent, à de quoi vous dédommager grassement. Nous prendrons celle que vous nous offrirez, peu importe sa valeur. Un peu d'eau et de nourriture ne nous feraient pas de mal, non plus. Voici mon bandeau. Nous sommes de Suna, vous ne craignez rien.  »

Le barbare sembla apprécier l'insulte. Un sourire en coin – cela devait faire un bout de temps qu'il n'avait pas contemplé une soi-disant jeune femme –, il désigna du doigt un grand tonneau en bois et un sac en jute. Puis, son compagnon nous escorta jusqu'à ce qui semblait être un tas de guenilles sales et déchirés.

«  Voici votre tente, dit-il. Nous n'avons rien de mieux. Vous y serez à l'étroit, mais c'est toujours ça. Vous y passerez une bien meilleure nuit qu'à l'extérieur, je peux vous le garantir.   »

Son regard hurlait de satisfaction. Il venait de me piéger à mon propre jeu. Ce salaud.
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyVen 8 Aoû 2014 - 18:43

Lorsque le Bakushô vit ce dans quoi il allait devoir dormir, il ne fit pas trop de chichis. Il était tellement épuisé que le fait de dormir dans une guenille ne le dérangeait aucunement. Il voulait juste dormir. Néanmoins, la présence de la gamine le dérangeait … il la soupçonnait d’attendre le moindre instant de faiblesse de la part du gaillard pour le prendre par surprise. Afin d’éviter ce problème, il commença à faire un brin de causette avec la Sunajin, bien que ce n’était pas dans ses habitudes de bavarder avec autrui :

- Alors raconte-moi un peu ton parcours, pourquoi tu t’es retrouvée dans le désert plutôt que d’être bien au chaud dans ton village ? Et pourquoi avoir rejoint un village ? Tu ne penses pas que la vie vaut la peine d’être vécue uniquement lorsque nous sommes totalement libres de nos actions, sans avoir à rendre de comptes à un supérieur ?

Le Bakushô ferma ensuite un œil, tout en surveillant la gamine ainsi que les deux marioles qui leur avaient trouvé un endroit pour dormir. Hibiki eut ensuite une idée qu’il s’empressa de partager à la gamine, ça pourrait éventuellement lui plaire :

- Tu sais, cette caravane … ses occupants pourraient disparaître dans le désert s’il leur arrivait un « petit » accident … Nous aurions alors de quoi nous nourrir pendant quelques jours, et nous pourrions également avoir de meilleurs lits que ces guenilles.

Oui, Hibiki proposait à la jeune ninja de supprimer des innocents uniquement pour assouvir leurs intérêts. Quelle serait sa réaction ? Allait-elle accepter ? Allait-elle dénoncer le Bakushô ? Allait-elle s’indigner ? Allait-elle juste ignorer la proposition ? Histoire d'influencer un peu la gamine, Hibiki tenta de titiller un peu son esprit en lui parlant notamment du « tas de muscles » avec qui elle avait discuté tout à l’heure :

- En plus, je suis sûr que ça te plairait bien de supprimer l’autre tas de muscles. A défaut de me tuer moi, tu pourras au moins te déchainer sur lui, et personne n’en saura rien.
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptySam 9 Aoû 2014 - 8:56

Avant de quitter ce monde pour celui des rêves, nous prîmes d'abord le temps de nous désaltérer et de déguster le fameux repas qui nous avait été si généreusement offert après le départ des mercenaires. Digne d'un chef étoilé au guide Michelin, celui-ci consistait en un ragoût tiède et épais, dans lequel flottaient une poignée de légumes (?) et quelques rares cubes de flanc d'origine inconnue coupés maladroitement. Des morceaux de pain, rancis et secs à s'en casser les dents, accompagnaient merveilleusement cette boue peu ragoûtante. Pour faire descendre ce festin, nous avions un tonneau d'eau. Un seul. Un liquide sale, souillé et plein d'échardes qui nous piquaient l'intérieur de la bouche, y était enfermé. Malgré tout, le goût ne fut pas si écœurant que cela. Il faut dire qu'affamés comme nous étions, nous aurions pu avaler du crottin de chèvre si l'on nous en avait servi. Ouais bon, peut-être pas, mais vous comprenez l'image.

Puis vint l'heure du coucher. Nous nous installâmes dans notre soi-disant tente, serrés comme des sardines en boîte. Une expérience des plus désagréables pour moi, collé à ce ramassis d'hormones machos et de testostérone.

Dans un campement de caravaniers qui grouillait d'activité en permanence, il s'avérait presque impossible de fermer l’œil. Les yeux cernés, j'écoutai distraitement ces artisans travailler la pierre ou le bois ou encore ces marchands qui parlaient affaire autour d'un chaleureux feu de camp. Doucement, doucement, cette fanfare chaotique se changea en bruit de fond. Le bruit de fond se métamorphosa en sifflement, une berceuse à mes oreilles. Le sommeil me gagna enfin. Je volais, planant dans une symphonie d'images et de sons grotesques mais d'un charme, d'une beauté ahurissante. Loin, très loin devant, une ombre bloquait mon champ de vision. Elle m'aspira d'un coup, m'entraînant avec elle hors de mon royaume. Bang. L'inconnu venait de me questionner. Nouveau, ça. Parcours, village, liberté d'action; il cherchait à me connaître plus intimement. Pourquoi pas, après tout?

«  Mon histoire n'a rien d'extraordinaire, je ne vois pas l'intérêt de te la raconter de long en large. Par contre, si te donner certaines informations, disons, personnelles, peut faire abaisser les tentions entre nous, je veux bien éclairer ta lanterne. Je ne te demande qu'une chose en retour : ne rien dévoiler. À personne.   »


Une ou deux secondes s'écoulèrent. Il me fallait réfléchir un brin, structurer ma pensée.

« Plus tôt, aujourd'hui, j'ai commis une erreur. Les ''momies que je réveille '', cela ne te dit rien? En réalité, il s'agit de mon pouvoir. Je suis une nécromancienne. Je fais revivre les morts, je les contrôle à ma guise et selon mon bon plaisir. Cette capacité me vient de mes ancêtres, je crois. Je n'ai jamais vraiment connu mes parents ou mes grands-parents. Ce que j'en sais me vient des moines-ninjas, une troupe de nomades du désert. Ce clan, si je puis dire ainsi, m'a élevé et éduqué. Ils ont fait de moi une shinobi.  Suite à une attaque, j'ai rejoint Suna. Mon ''foyer'' fut décimé par des hommes comme toi et mes proches, massacrés. Ensuite, si je suis ici et non chez moi, c'est pour une autre raison, raison que tu ne sauras pas. Pas tout de suite. »

Je pris une pause, attendant sa réaction. Ces révélations ne resteraient pas sans conséquences, je le savais. Allais-je regretter une telle confidence? Non. Un poids immense avait disparu de mes épaules. Quant à sa suggestion, le massacre d'innocents et des tas de muscles, j'étais trop las pour l'en dissuader. Aussi, soupirai-je, les yeux mis-clos :

« Fais ce que tu veux... »
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyDim 10 Aoû 2014 - 1:37

Hibiki n'en demandait pas tant. La gamine venait de lui laisser carte blanche afin de choisir ou non d'éliminer les propriétaires de la caravane. Mais avant d'exécuter sa funeste intention, Hibiki revint sur les propos qu'avait tenus la gamine : elle était donc nécromancienne ... une magie relativement dégueulasse ! Elles prenaient les morts pour ses jouets ... Hibiki n'appréciait pas trop ce genre de pratiques, mais avoir une nécromancienne à ses côtés pourrait lui présenter bien des opportunités. Il s'empressa alors de rebondir là-dessus :

- Une fois que tu fais revivre les morts, ils se battent pour toi j'imagine. Mais après ? Ils te suivent ou ils retournent à l'état de poussière ? Dis-moi tout je suis curieux de savoir.

Au moment où il termina sa phrase, il commença à placer ses deux mains dans ses sacoches. On peut alors entendre un léger claquement de dents qui provenait de la sacoche. Il ressortit ensuite quelques minuscules araignées faites d'argile. Il reprit ensuite sa phrase :

- Si je tue ces gens, ils pourraient être tes esclaves et nous les utiliserions pour rejoindre ton village, et moi je repartirai avec cette caravane jusqu'à ma prochaine destination ... et puis tu pourras humilier le cadavre du type musclé que tu ne sembles aucunement apprécier !

Une fois sa phrase terminée, Hibiki lâcha ses créations sur le sol, qui s'empressèrent de s'infiltrer dans toute la caravane. Le carnage était sur le point de commencer. Un carnage silencieux. Hibiki en riait déjà.

- Je vais t'expliquer le plan : mes araignées vont s'infiltrer dans le corps de chacun de ses mecs, elles vont leur rentrer dans la bouche, dans le nez, dans les oreilles, dans n'importe quel orifice qu'elles trouveront sur leur passage. Une fois que toutes mes araignées seront à l'intérieur des corps de ces gars ... BOUM ! Explosion ! Tu ne trouves pas ça génial ?

Hibiki se frottait les mains et eut un petit ricanement maléfique, un ricanement qui faisait froid dans le dos. Un des mercenaires vint alors la rencontre d'Hibiki pour lui demander de la fermer. Le Bakushô se retint de ne pas égorger vif le gaillard, mais il murmura très lentement :


- Bientôt, tu ne seras plus qu'une marionnette à nos ordres ... pourriture.

Il se retourna ensuite en direction de la gamine afin de lui adresser quelques mots :

- Ton secret sera en sécurité avec moi. N'essaye surtout pas de me trahir car je suis plein de ressources et ton effroyable secret arrivait dans tous les cas aux oreilles des mauvaises personnes. Si tout se passe bien, on se recroisera très surement un jour, je serai peut-être devenu un ninja à ce moment-là. Tu devras également garder ta langue quand à ce qui va se passer ici ce soir. Si tu sais garder ta langue, nous pourrons peut-être dire que nous sommes des "amis".

Amis ? Avec cette gamine ? Même pas en rêve ! Mais bon ... si elle se montrait coopérative peut-être qu'Hibiki lui accorderait un peu plus d'estime qu'il en a pour elle en ce moment même.
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyMar 12 Aoû 2014 - 21:21

    Le second carnage de ma courte existence se déroulerait sous peu. J'observai les alentours, les maisons de toile installées à l'arrache directement sur le sable, les bûchers gigantesques, des feux qui crépitaient inlassablement cherchant à capter l'attention des campeurs, tous ces produits qui ne se rendraient jamais à destination, adoptés sur la place du marché par une quelconque riche famille de la noblesse ou par des voyous dépourvus du moindre sou. Personne ne piétinerait ces pauvres tapis soyeux brodés par des mains de maître, dégusteraient ces délicieuses pièces de viande salées, séchées ou encore fumées, humeraient ces parfums envoûtants extraits de plantes exotiques et de fruits frais ou toucheraient ces mille-et-une babioles provenant des quatre coins du monde. Seul le machiavélique rouquin – et peut-être moi-même, ce gigot d'agneau me faisait de l’œil depuis un moment – repartirait avec le butin, à condition de bien cacher toute trace du massacre à venir, ou de pulvériser en un amas de cendres ces caravaniers qui n'hésiteraient pas à fuir vers Sunagakure pour sauver leurs fesses.

    Le plan de mon coéquipier, cependant, ne leur offrirait point une telle occasion. Finement ficeler, à ma grande stupéfaction, sa stratégie misait sur l'effet de surprise et la rapidité d'action de ses capacités explosives et potentiellement destructrices. L'attaque initiale s'exécuterait d'abord sur les deux tas de muscles à l'écart du groupe, surnommés ainsi par moi en l'honneur de leur apport incontesté au phénomène du body-building chez nombre de barbares en leur genre. Puis, les marchants et les artisans les suivraient un à un dans la tombe, leur corps soit réduit en poussière, soit démembré, disloqué par une montagne de minuscules ondes de choc venus de l'intérieur de leur organisme. Croyant un instant à l'illusion, ils se débattraient, prisonnier du Grand Squelette à la faux tranchante. Ils verraient leurs rêves et leurs espoirs fauchés par un être inconnu, une panthère féroce et imprévisible. J'aimais cette tactique d'autant plus que je n'avais pas à lever le petit doigt dans cette histoire. Je resterai couché, les paupières closent, savourant les hurlements de ces hommes condamnés. Ça ressemblerait drôlement à l'un de mes récits. Je chuchotai-je donc mon approbation, non sans une certaine excitation dans la voix, à l'errant :

    «  Ce que tu désires accomplir et les méthodes que tu vas employer... Dis-moi, pour un homme aussi vulgaire et compulsif, planifier un tel acte et de manière aussi prodigieuse, cela à dû brûler les dernières neurones actives dans ton crâne de gros balourd, non? Je blague, mon ''ami'', j'adore ton plan. Une simple mise en garde, seulement : il ne doit rester aucune trace de cette caravane.  »

    Je pris soudainement conscience que nous ne nous étions jamais échangés nos noms. Pour deux personnes qui devraient combattre côte à côte – enfin, façon de parler –, cela représentait un oubli inadmissible, d'une impolitesse rare. Et moi qui blaguais en toute familiarité, comment avais-je pu manquer de civilité à ce point?

    «  Au fait, nous ne nous sommes toujours pas présentés... » Mes méninges roulèrent à toute allure. Je pris moins d'un quart de seconde pour sortir un prénom convenable. « Je suis Azami, Hideaki Azami. Toi? J'imagine que ce doit être un truc pas trop compliqué à retenir! Je ne pense pas que tu apprécieras te faire baptiser Monsieur Poil-de-Carotte, Voyageur Pervers ou Papy Muscle, lorsque nous nous reverrons. Si nous nous revoyons, bien sûr. Alors... »

    J'allais manger une baffe, un jour ou l'autre, je le savais. Mais le voir bouillir intérieurement était un spectacle comme pas un. Son visage virait au rouge, en accord avec sa jolie tignasse et ses pupilles se contractaient à la manière d'un prédateur fixant une proie, prêt à bondir. Une longue veine se tortillait sous la fine couche de peau, au coin de son front. Et, lui, il pompait et pompait et pompait, sa jauge d’exaspération se remplissant au fur et à mesure, faisant évacuer goûte à goûte la patience, déjà quasi-inexistante, qu'elle contenait auparavant. Jamais il n'avait explosé encore.

    Ses ennemis, par contre...
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyMar 12 Aoû 2014 - 23:13

« Ce que tu désires accomplir et les méthodes que tu vas employer... Dis-moi, pour un homme aussi vulgaire et compulsif, planifier un tel acte et de manière aussi prodigieuse, cela à dû brûler les dernières neurones actives dans ton crâne de gros balourd, non? Je blague, mon ''ami'', j'adore ton plan. Une simple mise en garde, seulement : il ne doit rester aucune trace de cette caravane. »

Les réflexions de la gamine à l'encontre du Bakushô commençaient à lui taper sur les nerfs. Comment osait-elle le traiter de "vulgaire", de "balourd". Il voulait l'étrangler mais il ne le fit pas, il se contenta de lui répondre de la manière la plus posée afin de dissimuler ses sentiments :

- Je suis un mercenaire et plus particulièrement un assassin. L'élaboration de plans précis et minutieux fait partie de mon quotidien, grâce à mon kekkei genkai je dispose d'un large arsenal me permettant d'exécuter ces plans. Je peux par exemple agir de manière très subtile et sournois avec mes araignées, ou encore capturer ou immobiliser mes ennemis avec des serpents d'argile.


Lorsque la gamine évoqua le fait qu'aucun d'eux ne s'étaient présentés, il eut l'envie de lui donner un faux nom car elle pourrait représenter une menace pour lui, elle pourrait par exemple le dénoncer concernant le carnage qu'il s'apprêtait à faire une fois qu'elle aurait rejoint Suna.

Au moment où il allait lui répondre, la gamine repartit de plus belle en recommençant à critiquer le Bakushô avec les propos suivants :

« J'imagine que ce doit être un truc pas trop compliqué à retenir! Je ne pense pas que tu apprécieras te faire baptiser Monsieur Poil-de-Carotte, Voyageur Pervers ou Papy Muscle, lorsque nous nous reverrons. »

Le Bakushô fixa alors la gamine. La colère pouvait se lire sur son visage. Son teint n'était plus gris, mais bien rouge, rouge comme une belle tomate bien mûre. Ses yeux jaunes faisaient penser à un prédateur s'apprêtant à se jeter sur sa proie sans défense.


Il voulait mettre un terme à la vie de l'adolescente, mais il ne pouvait s'y résoudre, il ne pouvait pas éveiller les soupçons, à son plus grand dam. Il ne lui cria même pas dessus, il attendait le moment propice, c'est à dire une fois que le travail serait fini, pour s'occuper personnellement de la fillette. Il se contenta juste de répondre à sa question concernant son nom :

- Mon nom est Kurohyô, tu n'as pas besoin d'en savoir plus.

Hibiki ferma ensuite les yeux et fit le signe du tigre. Il murmura ensuite un mot :

- KAÏ

On peut alors percevoir une petite explosion, le bruit n'était pas facilement perceptible. Le carnage allait pouvoir commencer, il se tourna alors vers la gamine qui n'allait pas s'en tirer si facilement.

- Ne crois pas que tu vas rester là à pioncer, lève toi et utilise tes pouvoirs, je t'ai offert deux soldats de choix.

Les tas de muscles étaient morts, l'un avait les intestins à l'air, l'autre avait la trachée défoncée.
Hibiki commença alors à avancer vers les artisans, les innocents, qui comprirent vite qu'il était le responsable de la mort des deux mercenaires. Ils commencèrent à tenter de s'enfuir mais Hibiki ne l'entendait pas de cette oreille.


- Vous n'irez nulle part !

Il mit alors ses deux mains dans ses sacoches afin de façonner plusieurs petites billes d'argile qu'il balança sur les pauvres innocents qui courraient pour fuir. Il reprononça alors la même phrase tout en exécutant le signe du tigre

- KAÏ

Les corps tombaient, des explosions sanglantes se rependaient dans le désert. Mais personne ne pouvait les voir ni les entendre, les morts s'amassaient au sol, et leur bourreau les piétinait, lentement, il prenait un certain plaisir à orchestrer ce massacre. Il n'avait pas besoin d'utiliser tout son panel de techniques, il avait juste besoin de faire exploser ces misérables qui étaient au mauvais endroit au mauvais moment.
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyVen 15 Aoû 2014 - 7:26


    Le spectacle débuta, lever de rideau sur une scène macabre, sanglante à souhait. Les acteurs principaux, Azami la croque-mort et Kurohyô dit La Bombe, célèbres dans le monde entier pour leur sadisme et leur folie meurtrière. Leur jeu est splendide, sont-ils vraiment en train de performer, d'acter? Oui, Magnifique! Extraordinaire! Les exclamations fusent de partout, les applaudissements envahissent la salle. Le souffle des explosions semble si réel, et ces hurlements qui disparaissent dans le néant, et les entrailles qui dégoulinent sur le sol, et ce sang qui gicle sur les spectateurs. Oh! Voilà une tête qui s'envole, un morceau de cervelle tente de s'échapper! Qu'on le pourchasse, nul ne doit quitter ce campement fictif. S'il nous sème, il avertira les autorités. Des morts en sursis, ce que nous serons, comme ces vermines de caravaniers. De la vermine à éradiquer. Des tas de muscles. Des voleurs et des menteurs. Des marchants. De la vermine. Tous se font dégommer.

    Les lumières s'éteignent sur cette conclusion magistrale, magistralement menée. Le public est debout, il n'en croit pas ses yeux. Quel chef-d’œuvre. Qui est donc l'auteur de cette pièce parfaite? Un garçon, je crois. Pas plus vieux que seize automnes. Il n'est pas très grand, pas très fort. Pas encore. C'est un genin, un aspirant ninja, un nécromancien. Il aime bien ce genre d'histoires. Il s'en raconte continuellement, lors de périples à travers les étendues désertiques de son pays. C'est un fou, un vrai génie. Avoir inventer telle merveille, chapeau! Non. Il n'a pas inventé, pas ce coup-ci. C'est du vécu, un récit autobiographique.

    Le public est conquis. Il a adoré. Il reviendra, c'est sûr. C'est sûr. Mais les figurants ne seront plus. Que de la poussière, mêlé au sable doré. Et la chaleureuse brise du pays du vent. Acclamations. Fin.



    Clap! Clap! Clap! Clap!



    Voilà. Il me fallait terminer en beauté cette aventure rocambolesque avec mon partenaire Kurohyô à la chevelure rousse. Comme je l'avais débutée. Par un conte, simplement. Encore une de mes histoires? Oui-oui, c'est cela. Mais il s'agit tout de même d'une tranche de ma vie, dans ce cas-ci. Et une tranche de la sienne.

    Massacrant les derniers survivants de la caravane en les égorgeant de mon kunai, j'avais cédé – pour une fois, aux plaintes de mon compagnon concernant mon inactivité et mon manque de... participation dans cette affaire de meurtres. Je n'avais pas usé de mon chakra, non. Ou très peu. Préserver mon énergie avant de reprendre la marche vers le village était plus intelligent que de tout gaspiller dans un carnage qui ne m'aurait rapporté, en fin de compte, que peu de satisfaction. Les chuchotements auraient préféré que j'en fasse plus, ils hurlaient à m'en percer les tympans. «Du saaanngg, de la chaiir fraîche! Allez-y Maître, entraînez ces carcasses dans les ténèbres, nous les mangerons, ouiii. » De vrais gamins, je ne vous le fait pas dire. Comme cette brute de panthère rousse. Elle en faisait, elle aussi, un de ces vacarmes. Ses explosions retentissaient partout à travers le campement. Il illuminait le ciel de ses feux d'artifices. Et ces cris, non pas de joie, mais de terreur, la peur de mourir, hantaient les lieux et plongeaient la caravane dans une ambiance de fin du monde apocalyptique. Imaginez si j'avais utilisé la nécromancie. Un vrai film de zombies, de quoi se ficher une trouille bleue pendant des années, voir des siècles. Bah, ça ferait un truc de plus à raconter aux gosses. Ils adorent ça, de toute façon, les histoires de morts-vivants.

    Je revins à la tente un gigot d'agneau à la main, après avoir ouvert l'ultime veine jugulaire vivante. Mes atours étaient tout tâchés, poisseux et trempés du sang chaud de mes ennemis. Pas question de revenir ainsi à la maison. On me pauserait un millier de questions, un interrogatoire épuisant et tout à fait ennuyant. On me foutrait au cachot pour avoir agi à l'encontre de ma profession et tuer un... plusieurs de mes compatriotes. Adieu la vie de shinobi « libre ». Adieu ma tête, surtout. Et ma tête, j'y tenais. Elle faisait partie de moi. Encore aujourd'hui d'ailleurs.

    « Je vais me changer, Kurohyô. Que diront les villageois s'ils me voient dans cet accoutrement rouge? Toi, ça te va bien, la couleur du sang. Surtout avec ta chevelure. Un bel agencement, pour un barbare sanguinaire comme toi, Tas-de-Muscles Ier du nom. J'imagine que ta tribu sera fière de toi, lorsque tu rentreras. Ils feront une fête en ton honneur, c'est sûr! Haha... Des blagues, ne m'en veux pas. Je t'aime bien, sache-le, sinon je ne te taquinerais pas autant. »

    Décidément, c'était plus fort que moi. Il en était toujours ainsi avec lui, avec ce Kurohyô. Cet inconnu m'avait marqué, lui et son visage rougissant plus que la peau d'une tomate. Il allait me manquer, après toutes ces péripéties. Oui...

    Ouais bon, où avais-je déposé ce morceau de gigot, déjà?
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Message(#) Sujet: Re: Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] Le rêve et l'illusion [ft. Bakushô Hibiki] EmptyMer 20 Aoû 2014 - 2:25

Le spectacle était terminé. Hibiki venait de supprimer le dernier marchand, sa dernière victime de la nuit. Avant de mourir, celle-ci hurlait de terreur, suppliant le gaillard roux de l’épargner. Il lui promettait de l’argent, beaucoup d’argent, mais Hibiki n’en avait que faire. Son objectif était ailleurs. Il voulait juste ôter la vie de ces pauvres hommes, il l’attrapa donc par la tignasse et le traina au sol sur une bonne dizaine de mètres avant de le soulever et de lui mettre la paume de sa main sur sa bouche.

Hibiki le balança ensuite contre un chariot avant de joindre ses mains et faire le signe du tigre avant de crier :


- KAÏ

L’homme explosa alors instantanément. Le carnage était donc terminé, Hibiki n’avait plus personne à supprimer. La caravane lui appartenait.

Il allait donc s’installer devant cette caravane et écouta la jeune fille lui adresser quelques mots :

« Je vais me changer, Kurohyô. Que diront les villageois s'ils me voient dans cet accoutrement rouge? Toi, ça te va bien, la couleur du sang. Surtout avec ta chevelure. Un bel agencement, pour un barbare sanguinaire comme toi, Tas-de-Muscles Ier du nom. J'imagine que ta tribu sera fière de toi, lorsque tu rentreras. Ils feront une fête en ton honneur, c'est sûr! »

Le fait que la jeune fille change ses vêtements ou non ne le dérangeait pas, il s’en moquait éperdument. Par contre les réflexions que celle-lui lui avait l’énervait au plus haut point. « Tas-de-Muscles Premier du Nom », une tribu … elle le prenait vraiment comme un sauvage, un animal mangeur d’hommes. Au moment où il allait lui envoyer plusieurs billes d’argile afin de la punir, celle-ci lui avoua, qu’en fin de compte, elle l’aimait bien :

«Des blagues, ne m'en veux pas. Je t'aime bien, sache-le, sinon je ne te taquinerais pas autant. »


Hibiki fut agréablement surpris. La gamine qui lui avait cassé les pieds tout au long de la soirée lui avouait que finalement elle l’appréciait. Il ne sourcilla pas mais répondit quand même à la jeune fille :


- Tu m’apprécies ? Que c’est mignon … tu as été plutôt utile lors de ce massacre alors bon, on va dire que moi aussi j’ai une certaine sympathie à ton égard.

Hibiki alla ensuite dans la caravane afin d’y trouver un lit, un vrai lit. Il n’était peut-être pas si douillet que ça mais c’était en tout cas mieux que ce qu’on lui avait proposé avant qu’il ait décidé de supprimer l’ensemble des anciens maîtres des lieux.

Il se déshabilla donc et s’allongea dans son lit, il avait besoin de repos après tout ce boucan provoqué récemment, et il fallait reprendre des forces pour reprendre la route demain car il était encore loin de sa destination.


- Quelle nuit … bon au moins ça aura eu le mérite de me divertir et de casser l’ennui qui régnait dans ce misérable désert.

Hibiki ferma ensuite les yeux et se laissa lentement mais sûrement bercer par Morphée …

Le lendemain, à la levée du jour, celui-ci prit ses effets personnels et alla aux côtés de son compagnon de fortune. Il la réveilla et lui annonça que leurs chemins allaient se séparer :

- C’est maintenant que nos chemins se séparent. Je t’ai préparé une caravane avec suffisamment de ressources pour que tu puisses atteindre ton village sans la moindre difficulté. Quant à moi je pars vers l’est. On se reverra un jour j’imagine. Et au fait … mon vrai prénom c’est Bakushô Hibiki, Kurohyô n’est que le surnom qu’on me donne lorsque je travaille.

Une fois cette révélation faite, Hibiki prit une caravane et partit. Sa silhouette s’éloignait progressivement dans le désert avec de disparaître lentement, très lentement, jusqu’au point où cette même silhouette avait été remplacée par le sable et le vent. Le désert avait dévoré les traces du passage de la Panthère Noire.


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