Les bas fond des grandes villes sont tous les mêmes,j on y trouve tout, le pire de l'humanité surtout, mais qu'importe, il était parfois nécessaire de si fondre, si confondre même, cette fois ce n'était qu'une histoire de contrat, une parmis mille autre dans ma vie de ninja. Alors pourquoi ce jour-là, cette quête là avait-elle fait la différence dans la routine que je ne retenais plus ?

Une histoire d'hasard je dirais, une de destin diraient les mystiques, de la malchance les plus censés sûrement... Ou de la pure folie pour les réalistes. Une cible, deux prédateurs, pas le même objectif, même si à première vue, j'avais pensé le contraire, le monde réserve de bien étrange surprise parfois comme ce funeste tête à tête. Mais qui était la cible au final... et qui avait perdu alors ?

Allons, allons, je vous perds ? Soit ma foi, retour en arrière alors...

¤ La veille.

Démarche lasse sous la pluie, ici personne ne regarde personne, trop camouflé déjà leur vue par les capuches, mais qu'en prime, tout le monde s'en fou, le sous monde quoi, l'avantage, pas d'autorité, pas de règle, si ce n'était savoir y survivre. J'aurais pu me plaire ici, vraiment, mais ce n'était pas tellement pas la question et le cadre très vite était moins enchanteur alors que j'avais emboîté le pas de ma cible. Oui, ce mot là sied à merveille à la garce que je traquais depuis des jours, elle qui avait eu la méprise d'emprunter un enfant de nos hauts-placés pour le faire chanter...

Banale histoire hein ? Ouais, presque, c'était lui même qui avait commandité ça au final... Grand n'importe quoi pas vrai ? Effectivement et moi comme un pantin qu'on manipulait maintenant pour faire taire à jamais son jouet devenu inutile. Chacun sa façon de se débarrasser des enfants n'entrant pas dans le moule, chez moi, on nous faisait nous entre-tuer... Moi qui prenais les miens pour des barbares, au final, ils n'étaient que les plus « vrais » dans leur façon de faire. Ils s'assumaient au moins, constatation alarmante de ma part sur mon manque de sommeil pour en venir à penser de pareilles bêtises...

Sous un ricanement alors, je prenais place au bar où un poil forcé j'avais dû suivre mon contrat se trémoussant alors au coin de ce dernier. Pourquoi ne pas l'avoir tué depuis trois jours et basta hein ? Je voulais l'enfant. Il m'avait dit de l'éliminer, mon contrat, à aucun moment il avait été mentionné que je devais abandonner le gamin à son sort, défaut de communication, de petites lignes pour me faire tenir, pas de chance, maman elle avait su payé pour les rajouter... Autre histoire de toute, alors que mon gosier s'asséchait. Un signe, un verre et maintenant comment ne pas se faire remarquer ? En se faisant remarquer justement, illogique ? Pas sûr. Un regard à gauche, horreur, puis l'autre à droite, ah à pic !

~ Bonsoir, dites moi, il arrive à la pluie de s'arrêter de tomber par ici, je commence à être lasse d'être trempée. Un remède pour se réchauffer rapidement ?

Sourire carnassier quand le manteau plus que mouillé tombait avec lourdeur de mes épaules, je ne mentais pas au beau brun au moins, un au regard rubis des plus impressionnants, contraste intense de l'azur des miens dans le reflet dans son regard. Magnifique, je n'aurais pas rêvé meilleure couverture pour patienter et la tenir à l'oeil alors que mon petit lézard n'avait pas quitté le sac de l'autre folle. Double sécurité, eh eh !

Eh eh:

Moi, en train de courir ? Qui aurait pu l'imaginer ? Certainement pas moi. Me retrouver à courir après ma proie, c'était assez humiliant. Cependant, je ressentais le vrai sentiment de chasse. Le prédateur courant des kilomètres sans relâche pour capturer sa proie. Il se fout bien du temps, des conditions. Ce qui l'intéresse, c'est de tuer sa cible. N'est-ce pas-là le meilleur sentiment du monde ? Qu'est-ce que l'amour face à la capacité d'ôter la vie de quelqu'un. Quand je vois ce qu'entraine le désir, ce que cela fait à ce monde, je suis plus qu'heureux de ne pas y prendre part. Enfin, j'étais là, au beau milieu d'une forêt où le soleil commençait à lentement disparaître. Je pouvais presque croire qu'au fur et à mesure que je me rapprochais de ma cible, les ténèbres envahissait le ciel en assassinant ce beau soleil. Tous mes pas étaient calculés aux millimètres près. Je me devais d'être juste et précis dans ma course. Même si ma proie était faible et sans grand intérêt, elle courait plutôt vite. L'adrénaline devait lui donner de l'énergie en plus afin d'échapper à cette folle traque. Cependant, je savais très bien que cette personne ne pouvait pas m'échapper. J'aurais pu facilement la tuer, mais la viande est plus tendre quand la proie ne voit pas la lame qui va l'égorgeait. Je me devais donc de l'attraper vivant.

Néanmoins, un élément s'interposa entre ma cible et moi. En effet, elle rencontra une sorte de shinobi d'un certain voyage. Il m'était impossible de voir le bandeau de ce dernier. Par conséquent, je n'avais pas beaucoup de solutions. Je décidai de faire demi-tour et revenir sur mes pas. Après tout, ma proie n'avait pas vu le visage de son tourmenteur. J'étais donc plus ou moins en sécurité. Je mis mes deux mains dans les poches de mon pantalon et marcha lentement avec la tête basse. J'étais assez déçu de ne pas avoir capturé mon repas de ce soir. Je vais être obligé de manger cette viande immonde provenant d'un animal. Si seulement je n'avais pas oublié de faire mes provisions avant de partir de Kumo. Enfin, malheureusement, cette mission m'est tombé sur le coin de la tête sans la moindre possibilité de rétorquer. Ah ... Kumo, ce n'est plus ce que c'était. Enfin, passons. Je me retrouvais de nouveau dans le village où je devais passer la nuit. En effet, demain matin, je dois rencontrer un seigneur de je ne sais quoi. Encore une perte de temps inévitable pour ma part. Je déteste gaspiller mon temps. Ne pas être productif m'énerve à un plus haut point. Enfin, laissons donc ces problèmes à demain et concentrons nous sur l'instant présent.

Le village était assez calme dans son ensemble, si on oublie le grabuge que j'ai engendré. Tout le monde semblait être sympathique et surtout, souriant ... Vous vous doutez bien que ceci est du sarcasme. Non ? En effet, dans cette journée, il y a eu peut-être une heure de soleil, maximum. Le reste du temps, un torrent d'eau s'abat sur la pauvre petite bourgade. Dans cette pluie, je trouvais une certaine relaxation. Un message du ciel à la terre, un cycle sans fin et merveilleux. C'était quelque chose d'assez particulier et au final, qui ne me déplaisait pas. Cependant, à force de rester sous la pluie comme un enfant de quatre ans, mes beaux vêtements allaient très vite m'invectiver.

Sans attendre, je pris le premier bâtiment d'ouvert et entra d'un geste sec. C'était une sorte de bar qui était transformé en refuge le temps que la pluie cesse. Des tas de gens rentraient et je n'étais une personne parmi d'autre. Un siège se libéra au comptoir et je décidai de m'y installer. Ayant quelques frissons parcourant mon corps, je commandai un repas chaud. Une sorte de soupe avec bon nombre de légumes. A defaut de pouvoir manger de la vraie viande, je devais me tourner vers les légumes. Pour gagner de la chaleur dans ce gouffre de froid, je pris aussi un thé.

Pour pallier cette longue attente, j'observais les gens qui étaient autour de moi. Certains semblaient être des shinobis, d'autres de simples villageois. Il y avait de tout. Des jeunes, des plus âgés, des jeunes avec des cheveux de vieux ... Pardon ? Non, ma vision ne m'a pas dupé. Il y avait, assis à côtés de moi, une jeune femme avec une crinière à la fois blanche et grise. C'était assez inattendu et pas désagréable à regarder. Cette dernière prit la parole en me saluant et en me demandant tout d'abord si la pluie s'arrêtait un jour et qu'il y avait un remède pour se réchauffer rapidement. Je dois avouer que cette jeune femme m'a surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle engage la conversation comme cela. Personnellement, je ne l'aurai pas fait. Dans tous les cas, ils seraient totalement impolie de ne pas répondre à une personne faisant preuve de respect. Je ne pourrai, de toute façon, pas me le permettre.

« Bonsoir mademoiselle. Malheureusement, vous n'êtes pas au bon endroit si vous êtes en quête de soleil. Je suis là depuis ce matin et nous avons eu le droit qu'à une seule heure de beau temps. Pour ma part, j'ai pris une soupe et un thé. Je pense que cette commande sera le remède parfait pour ce genre de péripéties. Peut-être voulez-vous joindre à moi ? »

Rien de bien consolant dans les paroles de l'inconnu abordé, encore que, après tout j'étais une enfant de la pluie, elle ne devrait pas me gêner tant que ça, une excuse comme une autre après tout, une rentable de toute évidence. Sourire charmant pour conversation du même ordre, quoique, petite moue à l'entente de quelques mots...

~ Soupe ? Arf, va pour le thé, je préfère le gibier aux légumes désolée !

Grimace avant un court rire amusé, sans façon, je n'étais pas légume, ni adepte de manger ce que je n'avais pas chassé moi-même en général, vieille manie qui me poursuivait, le temps ne savait pas tout changer. Petite secousse de la tête en y repensant...

~ Mais cependant, j'ai un palet des plus mal habitué...

Air mutin, mouvement des mains et d'une fumée en dansait bientôt une autre plus parfumée, celle de l'infusion au jasmin venue comme d'un tour de magie. La paume de ma main quittait la tasse qui se posait devant le ténébreux, clin d'oeil, quelle diablerie était-ce là n'est-ce pas ? Un civil aurait le regard étonné ou craintif, un shinobi méfiant la plus part du temps et lui alors ? Mon ciel de midi plongeait dans le crépuscule de la tombée de la nuit que formait son regard, une quête de réponses, bien qu'au final cela ne change pas grand chose. Nouveau tour de magie sous la réactif étonné cette fois du serveur un poil ridicule maintenant avec sa tasse. Sourire en coin pour ce dernier et proposition qu'il la garde pour lui alors qu'il posait la soupe, une enfant culottée aussi, effectivement.

~ Savez-vous que le culte du thé me poursuit depuis des années maintenant, impossible que cette vieille battisse sache rivaliser avec les miens, mais peut-être que mon seigneur voudra comparer ça... ?

Car oui, la commande était sienne pas mienne et l'employé n'osait pas s'exécuter, parasite dérangeant qu'il était, roulement des yeux sans perdre pour autant ce sourire caractéristique déployant toutes mes dents quand il venait prendre la mienne de commande...

~ Ça ira merci, j'ai tout ce qu'il me faut là.
~ Il faut consommer pour rester là...

Tentait-il timidement, un sourcil qui s'arquait, j'avais crâmer des taudis de ce genre pour moins que ça, sa vaine à lui ce jour-là, la femme en arrière plan... Partie remise.

~ Va pour la soupe alors, écoutons mon conseillé, dont je ne connais toujours pas le nom d'ailleurs...

Question détournée, la base, il fallait toujours commencer par là, rituel ennuyeux et coutumier du commun des mortels, être sociable que ça s'appelait, j'apprenais, mieux que je ne l'aurais pensé si on regardait en arrière. Petite voix sifflante qui me sortait alors de mes pensées et mon attente...

~ Aoji' ! C'est bon je sais !

Regard assassin, niveau fufu on faisait mieux, petit soupire, il fallait faire avec les moyens du bord, ma main saisissait la petite salamandre bleutée précédemment invoquée pour l'expédier à nouveau dans son monde avant qu'elle ne parle trop...

~ Plus tard Lapis !

A nouveau la fumée, un sourire et un regard plongeant vers l'inconnu en plongeant mes lèvres dans le liquide encore chaud, une gorgée, puis un semblant de ricanement, les présentations s'étaient entamée de mon côté, finalement j'aimais bien.

~ Depuis ce matin hein ? Voyage touristique ou d'affaire ?

Alignement carnassier, une histoire de flair cette fois, certaine attitude ne trompe pas n'est-ce pas ? Peu importe, il ne faudrait pas en oublier l'objectif premier néanmoins...

Je ne vais pas vous mentir. Je méprise les enfants. Voilà, c'est dit. Pourtant, il y avait quelque chose de particulier chez cette jeune demoiselle. Peut-être est-ce sa façon de s'exprimer, sa façon de se mettre en avant, sa façon d'être tout simplement. Je ne savais pas. En tout cas, elle dégageait un je ne sais quoi comme on dit. Vous savez, ce petit quelques choses qui fait tout. Enfin, ne nous éternisons pas sur ce simple détail. La jeune femme n'était pas réellement convaincu à l'idée d'une soupe. En même temps, je la comprends. Si j'avais mieux calculé mon coup, j'aurais pu manger un met bien mieux que cette misérable soupe. L'inconnu à la crinière blanche ajouta qu'elle était partante pour un thé et qu'en règle générale, elle préférait le gibier. C'était assez intéressant. Je suis sûr qu'elle adorerait que je lui cuisine quelque chose ! Bien entendu, il ne faudrait pas vraiment qu'elle sache ce qu'elle mange, car je pense que la réaction serait assez violente et que par conséquent, elle deviendrait mon plat de résistance.

Enfin, je me perds dans mes pensées. Pendant ce temps là, la jeune femme me présentait une farandole de grimaces avec son accompagnement à base de secousse de tête. Ah … les enfants. On se demande après pourquoi je ne les aime pas. Je pourrais écrire un livre sur toutes les raisons qui me pousse à avoir du mépris envers ces petites choses. En tout cas, l'inconnue ajouta un « mais ». Le fameux « mais » n'est pas le mot magique de nos jours ? Mon père m'a toujours dit que rien ne compte avant que la personne qui vous parle vous dises « mais ». Pour le coup, il avait raison. La petite fille expliqua alors que son palet s'était mal habitué. Je laissais mon visage s'exprimait pendant quelques secondes. Un sourire apparut brièvement. Ce n'était pas le sourire sympathique, mais plutôt sarcastique. Pour restez correct, disons que cela ne faisait pas vraiment partie des choses que j'ai envie d'entendre.

Oublions donc ce dernier détail afin de nous concentrer sur l'instant présent. Le thé ! C'est une boisson que j'aimais beaucoup. Elle me calmait et me relaxait. J'adorai prendre une tasse de thé après avoir tué ma proie. Cela faisait redescendre la pression de la chasse et du meurtre. Enfin, pour le coup, cette tasse de thé n'avait pas le même but. Alors que je pris une gorgée de ce breuvage aussi brulant que l'atmosphère qui s'installait, la jeune femme me regardait droit dans les yeux. Sans attendre, je posai ma tasse sur le comptoir en bois afin de renvoyer ce regard. Nous étions opposé dans beaucoup de choses, mais je ressentais surtout cela dans nos yeux. Elle avait les yeux bleus, très bleu. On aurait dit un océan dans lequel je pouvais voir des bateaux passer ou encore des poissons nager. Contrairement au miens qui étaient rouge reflétant tous le sang des personnes ayant succombé à mes crimes. Nous étions diamétralement opposés et pourtant, c'est comme si nos regards se parlaient. En tout cas, la jeune demoiselle rétorqua au serveur que le culte du thé la poursuivait. Elle expliqua qu'il était impossible que ce thé soit meilleur que le siens. Sans attendre, je décidai de prendre la praole.

« Vous savez, mademoiselle, je suis un grand fan de thé. Si vous proclamez avoir un meilleur thé, je me ferais une joie de juger vos propos. »

Entre temps, le serveur tenta de prendre la commande de la petite fille. Après tout, elle n'avait encore rien commandé. Le serveur semblait perdu. Serais-ce ma faut ? Je ne pense pas. C'est plutôt cette petit fille qui agite les pensées du pauvre barman. Après avoir jouait avec lui, elle commanda finalement une soupe en disant qu'elle me faisait confiance. C'était assez marrant de voir une jeune fille tourmentait à ce point un homme. Il faut croire que le client est roi comme on dit. Après ces quelques paroles, je décidai qu'il était temps de répondre.

« Je ne peux, malheureusement pas me portait garent de la soupe n'étant pas celui qui la prépare. Néanmoins, j'espère que vous n'allez pas regretter. Je suis désolé, je n'ai pas l'habitude d'oublier les présentations. Je me nomme Shinji, ravie de faire votre connaissance. Et vous êtes ?»

Ma question était suivie directement de la réponse. En effet, une voix étrange prononça ce mot :Aoji. J'en déduisis donc que c'était son prénom et que par conséquent, les présentations étaient faites. Je ne fis pas vraiment attention à ce qu'elle marmonna dans sa bouche, mais plutôt à mon thé qui me permettait de respirer un grand coup. Ce lieu était assez bruyant et je sentais mon envie de consommer de la viande humaine s'intensifier. La gorgée de thé au jasmin calma la donne et je pouvais reprendre une conversation seine. Aoji me demanda si c'était un voyage touristique ou d'affaire. La jeune fille n'avait pas la langue dans sa poche. Sa curiosité pourrait lui faire défaut, mais ce n'était pas le cas. Je me devais donc de lui répondre.

« C'est un voyage d'affaire, mais je prends le temps de visiter cette bourgade. Ce serait dommage de passer à côté de quelques choses d'important. Et vous, que faites-vous dans la région ? »

Spoiler:

Son prénom comme un écho, un rappel du passé, loin et près à la fois probablement justifiant ce sourire niais, Shinji hein ? Difficile de ne pas penser à un autre se faisant désigner par ce nom. Le regard plongeait dans la tasse pensif pour que la surface du liquide me laisse profiter de mon reflet, une mèche lisse et démêlée qui gênait, le bougre lui-même aurait du mal à me reconnaître ainsi civilisé. Qu'une histoire de façade, quelque minutes à peine pour se retrouver, j'en étais persuadé en ricanant, compliqué d'être de factions différentes et gardée le contact...

~ Shinji... ? Le dernier que j'ai rencontré portant ce prénom était un Kumojins, visiblement pas habitué à la chasse, ni aux exercices de survies. Un très bon souvenir néanmoins...

Nouveau ricanement en repensant à notre rencontre hors norme, je doutais qu'il ne soit plus adepte du confort tout comme moi j'avais renoncé à la vie sauvage. Entrer dans le moule hein ? Pas vraiment, une histoire de mouflet dans les pattes plutôt et bien que les présentations n'étaient nécessaire, un brin de politesse en guise de réponse, la femme ne semblait pas décider à bouger...

~ Aoji' ou Ao', comme ma salamandre l'a gentiment sifflait, enchantée. Encore que, elle a donnée une information erronée, mon prénom à moi au complet est tout simplement... Imprononçable.

Vérité ? Vrai. Et un sourire pour en répondre à un autre difficile à cerner, l'homme jouait le jeu, mais si moi je savais pourquoi je l'entamais et le développer, lui ? Ça devenait intéressant, ça attisait ma curiosité donc forcément. Un passe temps je devais être pour ma couverture, ironie dans cette image... Nos buts premiers alors ?

~ La même chose que vous, décidément. Alors ce thé ? Il est mon préféré, mais j'ai d'autres arômes, vous qui semblait vous y connaître, quel note dans votre bouche sait vous ravir ?

Voyage d'affaire hein ? Tant que nous n'avions pas la même en guise de quête, ça m'allait, puis parler de thé au milieu d'une traque, c'était étrangement plaisant en fait. Une boite quittait ma sacoche pour rejoindre la table, des aromates pour infusion évidemment et l'aunée séchée à côté de l'achillée me faisait saliver... Avant de me dégoutter du potage qui se posait devant moi... La fleur de la première citée dans mes doigts je déclarais amère...

~ On oublie Aunée, elle ne relève que les goûts métalliques dans la bouche, si il ne pleuvait pas tant, j'aurais chassé plutôt.

Et la mine boudeuse, je repoussais le bol, rien à faire, je patienterais avec une tasse de thé et de la compagnie, encore mes plans se voyaient contrarier quand soudainement, ma cible se décidait à monter. Bien ma vaine et mon agacement en la regardant disparaître dans les escaliers se faisait parlant par mes doigts qui tapotaient la table. Il faudrait attendre que le lieu s'endorme...

~ Et vous restez ici longtemps... ? Trouvons nous donc une occupation commun. Pour ce que je fais là eh bien... mon affaire vient de monter à l'étage, voilà plusieurs jours que j’aimerais la refroidir, mais malheureusement avant je dois remettre la main sur un gamin, qu'elle a planqué cette garce.

Vrai ? Oui... Et une nouvelle gorgée de thé avant de sourire, on pourrait penser que je plaisante après tout, mais je n'aimais pas mentir, certes pas tout dire ça me connaissait. Sans perdre le nord, j'enchainais, un ton plaisantin pour faire passer ma réponse...

~ Et vous quel genre d'affaire ennuyeuse vous retient là... ?

J'avais décidé de ne pas trop en dévoiler qui j'étais et ce que je faisais ici. Après tout, on ne sait jamais sur qui on tombe. Au demeurant jeune et fragile, Aoji' dégageait une aura prouvant une puissance non négligeable. Par conséquent, je devais faire très attention à ce que je disais. Je ne sais pas d'où elle vient et ce qu'elle est et c'est pour cela que j'avais révélé seulement mon prénom afin de ne pas évoquer une quelconque appartenance à tels ou tels endroits. Il fallait que je garde la jeune fille dans une brume épaisse et imposante. C'était le seul moyen de protéger à la fois mon identité et mon village. Cela fait un peu paranoïaque, mais quand on sait ce qui rodent dans le coin … En commençais par moi bien sûr !

Quand je déclinai mon identité, la jeune demoiselle fit une drôle de tête. Elle semblait avoir entendu le nom d'un fantôme où quelques choses comme ça. Elle plongea son regard dans son thé et y reste un bon moment. Il semblait que la jeune Aoji réfléchissait à beaucoup de choses et elle ne déniait pas croisé mon regard. Au bout de quelques secondes, la jeune femme leva sa tête et nos regard s'entremêlèrent de nouveau. Finalement, elle évoqua le fond de sa pensée. Elle m'expliqua que la dernière personne portant se nom et qu'elle connaissait était un shinobi de Kumo. Elle ajouta qu'il n'était pas habitué à la chasse et autres activités d'extérieur se rapprochant de la survie. Néanmoins, elle avait gardé de bon souvenirs avec ce gars-là. Maintenant qu'elle en parle, je connaissais une Shinji au village de Kumo. C'était à l'époque de la Brigade Fantôme. Je crois qu'après une éprouvante mission, il voulait chasser et tuer toutes personne appartenant de près ou de loin à cette organisation. Cependant, le Genei Ryodan avait repéré ce jeune freluquet et un beau jour, il avait été retrouvé mort, avec autours de lui, le symbole de la Brigade avec son sang. Une bien triste fin certes, mais il a été bête de s'attaquer à plus fort que lui. Je méprise les gens qui ne réfléchisse pas avant d'effectuer une quelconque action. J'ai toujours fait en sorte d'analyser au maximum la situation avant de prendre une décision. Je ne vais pas vous mentir, si jamais le bilan est négatif, je n'hésiterai pas à fuir ou autre. Il ne faut pas avoir honte d'avouer ses faiblesse. Enfin, je me perd dans mes pensées et Aoji commençait à le remarquer.

« Oui, je le connaît. Malheureusement pour vous, il a succombé à une organisation qui voulait détruire Kumo. Je suis désolé ... »


C'était assez franc et brute, mais vu le tempérament de la jeune chasseuse, je pense qu'elle pouvait encaissé cette nouvelle. Qui plus est, vu ce qu'elle avait dit, elle devait plus où moins sans douter. Après ce moment d'émotions, la femme à la crinière d'argent expliqua que son prénom était bien Aoji ou Ao comme son animal de compagnie me l'avait fait comprendre. Elle ajouta que ce n'était qu'un diminutif de son vrai prénom, mais que celui-ci était en réalité imprononçable. Bien, dans ce cas, ne tentons pas le diable comme on dit. Je ne voudrais pas me heurter à un problème d'élocution.

A chaque réponse de ma récente rencontre, j'avais droit à un sourire qui dévoilait l'intégralité de la dentition de la petite fille. Intérieurement, cela me faisait sourire, mais croyez moi qu'aucune émotion n'apparaissaient sur mon visage. Tout en buvant mon thé, je lui faisais comprendre que je ne me risquerai pas à me ridiculiser et à l'embarrasser en lui demandant son vrai prénom.

Elle fut surprise de voir que j'étais moi aussi en voyage d'affaire. Comme quoi, cette ville incarne le travail. Elle me demanda aussi comment je trouvais son thé. Elle m'expliqua que c'était son préféré et qu'elle avait d'autre arômes si je voulais. Ne mentons pas, j'ai un thé en tête.

« En effet, nous sommes tous les deux ici pour effectuer à bien une tâche qu'on nous a confié. Il faut croire que ce petit village attire de nombreux shinobis … Enfin, j'aimerais bien avoir un thé à l'orange s'il vous plaît. Celui-ci était déjà succulent ! »

La chaleureuse Ao' me servit un nouveau thé qui je me hâtais de goûter. Il faut dire que j'adorais l'orange. Par conséquent, je savourais chaque gorgée de ce merveilleux thé et je le faisais savoir. Cependant, mon nouveau compagnon prit de nouveau la parole au moment où je voulais moi même dire quelque chose. Elle me demanda si je restais longtemps et si c'était le cas, elle proposa de trouver une occupation commune, car son « affaire » comme elle dit se trouve dans cet établissement et que pour l'instant, elle devait attendre autre chose afin d'agir. Je comprenais bien ce qu'elle voulait me dire et je trouvais l'idée convenable. Après tout, je suis là pour toute la soirée, donc au temps être en bonne compagnie. Dans la foulée, elle me demanda qu'elle genre d'affaire m'amenait ici. Bien, il était temps pour moi de répondre.

« Je te remercie pour ce second thé, il est tout bonnement délicieux ! Pour ma part, je reste ici jusqu'à demain donc je ne vois pas d'objection à trouver une occupation si cela t'arrange. D'ailleurs, si tu as des idées, n'hésites pas ! Qu'est-ce qui me retient là ? Une simple réunion avec le seigneur de ces terres. Kumo m'a envoyé afin de parler de quelques détails avec lui. Rien de bien excitant. »

Spoiler:

Shinji mort ? Je n'avais pas relevé sur le coup, simplement serrer des dents. Une organisation en voulant à Kumo, peut-être la même qui en avait après Kiri et m'avait privé de Rei. Néanmoins, je ne pouvais me contenter de si peu, puisque les cartes étaient posées sur la table, autant se poser aussi. De toute, je n'étais pas du genre cachottière, ni à faire les choses dans la normalité en générale... Surtout quand je voulais quelque chose.

~ Kiri m'envoie pour un assassinat en ce qui me concerne, j'aurais préféré papoter, non pas que la tâche me gêne, en théorie elle était simple et appréciable, mais... Une petite ligne du contrat qui la rend embêtante, acquérir une information avant.

Long et chiant. Heureusement, la rencontre pimentée cela, sans plus attendre j'en venais au but de cette étalage, nous étions deux shinobis, pas dupes sur nos conditions et l'homme dégageait tout sauf l'aura d'un débutant. Seuls les plus expérimentés des enfants du pays quittaient leur village, seuls qui plus est. Ce qui me faisait penser...

~ Taki appartient à Kiri et je suis kirijins, mieux encore, je connais bien l'endroit pour y avoir fait multes séjours diplomatiques... Alors nous pourrions nous assister dans nos tâches pour rendre ça moins ennuyeux. Pas gratuit, un échange équivalent, puis avouons...

De tout mon poids je me penchais à l'avant pour laisser filer entre mes lèvres la suite...

~ L'optique du séjour en devient tout de suite plus excitant non ?

La différence entre nous et les bandeaux qui faisaient ce que nous étions ? Un symbole. Au fond, ceux qui empruntaient cette voie finissaient tous par la même finalité... Il ne fallait pas se leurrer et certains pouvaient s'aveugler, mais au fond, c'était le goût du sang qui nous gardait. Nous le livrait de temps à autre qui nous domestiquer... Et d'ailleurs le côté chef du Misuto me tiraillait, comment ça une réunion avec le seigneur du pays sous notre domination... ? Sourire et finalement, peu importe, pas payer pour ça aujourd'hui. Désolée Kiri.

~ Si l'optique vous dit, nous commencerait par ma besogne alors, mais avant, dites m'en plus sur cette organisation qui a eu la vie d'un de mes frères. Après quoi, nous irons donc en prendre une autre, voyons comment Kumo travaille, Kiri n'a plus à refaire sa réputation de sanglante non ?

Rangée de dents, une évidence. Une autre, on ne pouvait pas toujours faire taire ses vieux démons...

Spoiler:

Cette jeune femme était franche et c'est ce que j'appréciais chez elle. Vous savez, n'importe quel autre shinobi aurait pu dire qu'il était dans le coin pour faire autre chose de moins important , mais pas elle. Ma nouvelle rencontre m'a clairement expliqué ce qu'elle faisait là, d'où elle venait et ce qu'elle comptait faire. Je ne m'attendais pas à tant de franchises venant d'elle. Après tout, cela ne fait que quelques minutes que je connais son nom. Néanmoins, cela ne me déplaisait pas. En me disant la vérité, j'espère qu'elle ne m'a pas menti, elle avait gagné mon respect. Croyez-moi, ce n'est pas quelque chose de facile. Cette jeune demoiselle semblait innocente dans ses propos et expérimenté dans ses pensées. C'était un mélange assez inhabituel et cruellement explosif. Je devais quand même prendre mes précautions je ne veux pas me retrouver dans le coeur de l'explosion.

La combattante du village de Kiri a été envoyé pour assassiner quelqu'un. Elle me signala qu'elle aurait préféré papoter, car sa mission contenant un obstacle qui corse le tout. Il fallait qu'elle récupère une information avant de pouvoir neutraliser sa cible. En effet, ce n'est jamais chose aisée d'obtenir des informations de la personne que vous voulez tuer. Sachant ce qui l'attend, la dite personne peut très bien se braquer et ne rien dire. C'est là toute la difficulté de la tâche. Cependant, la jeune femme me surprit de nouveau.

Elle m'expliqua que le pays où nous nous trouvons, Taki no Kuni, est sous la juridiction du village de la brume et qui plus est, la femme aux cheveux d'argent était justement une kirijin. Elle ajouta qu'elle connaissait bien l'endroit de part ses nombreux séjours. Elle me proposa donc si nous pourrions nous assister dans nos missions respectives. Un simple échange de bon procédé. Une demie seconde après la fin de sa phrase, la shinobi de Kiri se pencha vers moi en me disant qu'ainsi, l'optique de ce séjour au demeurant ennuyeux devenait tout de suite plus excitant. Discrètement, j'esquissai un léger sourire. Les paroles et leur comportement de mon interlocuteur avait suscité en moi, une envie de sourire. Sa façon de m'expliquer la situation et de me séduire pour accepter la proposition me faisait sourire. Elle avait bien insisté sur le fait que ce n'était pas gratuit, mais bien un échange équivalent. Il faut dire que la proposition est assez alléchante et qui plus est, je n'étais pas contre sur le fait d'avoir une mission plus ... vivifiante.

« Je dois avouer que tu sais vendre ta proposition. Il est vrai que Taki appartient à Kiri et je me dois te dire que si je vais parler avec le Seigneur, ce n'est pas pour le détourner de vous, loin de là. Enfin, tu verras bien au moment venu comme on dit. Comme tu as compris, j'accepte ta proposition. Je ne serai pas contre le fait de me dégourdir les jambes. »

Il faut avouer qu'après mon échec face à ma proie, j'avais besoin d'évacuer un peu la pression. Le thé m'avait déjà calmé, mais après tout, je n'ai jamais été vraiment calme. Néanmoins, si je pouvais allier détente, joie, allégresse, sang, meurtre et service, ce serait inconscient de ma part de refuser. Cependant, certains pourraient dire que vue nos deux villages, ce serait assez bizarre de s'allier. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas comme ça. Les actions entre Kumo et Kiri datent d'il y a longtemps et par conséquent, cela ne m'intéresse pas. Qui plus est, je n'étais pas à Kumo au moment des faits, raison de plus pour ne pas remettre cette pathétique rencoeure sur la table.

La jeune demoiselle me proposa de commencer par sa mission. Cependant, elle voulait en savoir plus sur l'organisation qui avait lâchement tué son ami. Après tout, c'est vrai qu'elle n'avait pas encore réagit sur ce que j'avais dit avant. Il était temps pour moi de lui expliquer le fin fond de cette histoire.

« Cela me va. Bien, laisse-moi te raconter l'histoire de la Brigade Fantome. Cette histoire concerne une ville loin d'ici à la frontière entre Kumo et un pays neutre. C'était une petite ville avec peu d'habitants, elle avait été curieusement épargnée par les conflits de la Grande guerre. Malheureusement ça ne dura pas. Un soir la ville fut rasée par une gigantesque explosion. Peu avant cette explosion, les rares survivants déclarèrent avoir vu une sculpture d'argile tomber du ciel. Or, à Kumo, il y a le clan Bakushô qui est maître de l'argile. Tu te doutes ce qu'on pensait les survivants. A la suite de ce carnage, quelques jeunes se rejoignirent afin de former une bande, les rescapés du désastre si je puis dire. Dans leur coin, ils ont cultivé leur haine et leur pouvoir. Lorsque Bakushô Sorishiya est devenu Raikage, ce fut le signal de départ. Cette escouade était composée de dix personnes au total. Après sa nomination , le Genei Ryodan attaqua des villages civils et autre petit délits afin d'attirer l'attention. De nombreux Kumojins sont partis en mission afin de chasser ce groupe. Certains membres se sont fait capturer par Kumo, mais ce n'était pas suffisant. Un jour, lors d'une mission importante dont Shinji était le leader, il tomba face à trois membres de cette équipe malfaisante. L'un de ses amis fut capturé et il jura alors de trouver et d'annihiler la Brigade Fantome, lors de nombreuse recherche, il trouva leur repère. Alors qu'il voulait prévenir Kumo, il tomba nez à nez avec le chef de cette troupe des ténèbres. Malgré sa puissance, le jeune Aoki succomba au pouvoir ultime du chef du Genei Ryodan. Par la suite, le Raïkage fut remplacé et la Brigade Fantôme disparut de nouveau. Il faut croire que leur vengence était finie. »

Je repris mon souffle et ajoutai un petit mot.

« Tu dois sûrement te demander comme je sais tout ça. Et bien, il y avait un traitre à Kumo, un certain Kadoria Chunwoo. Il détestait les Bakushô et voulait à tout prix le pouvoir. Il avait fait une alliance avec le Genei Ryodan. Par conséquent, lorsqu'on découvrit son crime, nous avons fouillé sa demeure et trouvait plein de documents sur les différents faits que je t'ai énumérés. Nous n'avons malheureusement, pas pu mettre la main sur Chunwoo ... »

Petite partie de sa mission dévoilée, bien que ça ne changeait pas grand chose, j'appréciais l'attention, néanmoins, il ne fallait pas se tromper sur ma nature, je ne l'avais caché de toute façon...

~ Of... Tu peux signer un traité pour nous piquer le pays si le cœur t'en dit, je ne suis payé que pour ma mission en venant ici, le reste, pas mes affaires, je n'ai pas le souvenir qu'on m'ait donné l'ordre de surveiller ce territoire.

Eh oui, jamais qu'une histoire de mot ma vision de ce métier. Sourire de carnassier en comprenant qu'il m'accompagnerait, une aura plaisante chez cette homme, un instinct qui disait qu'il ne rendrait rien compliquer. Quelques gorgées de thé en l'écoutant et le sujet de l'Aoki qui revenait. Petit pincement au cœur, mon regard avait fuit le sien, difficile de se faire à l'idée de ne plus jamais le revoir... Déception intense, puis mélange de rage et tristesse en écoutant, rien pourtant qui découlait sur mon visage toujours souriant. Une histoire de façade. La fin du récit et qu'une idée en tête.

~ Chunwoo Kadoria tu dis. Le monde est vaste et petit à la fois... On ne peut s'y cacher éternellement. J'en conclu que la mort de Shinji est sa faute à lui aussi. Soit. Je suppose que Kumo veut le récupérer, moi aussi pour le coup, la promesse de se revoir alors mon cher.

Le ton de l'affirmation était déterminé et le regard parlant, une nouvelle traque à rajouter à ma liste, une devenue prioritaire, il ne serait pas difficile de la mettre dans les affaires de Kiri avec une excuse bidon... Mais passons, une autre histoire qu'il me fallait mieux préparer, comme un passage chez eux par exemple. Étrange constatation alors, Un temps où ce village m'avait attiré pour rejoindre le brun qui me manquait et où j'avais apprécié l'idée de le visiter, un autre où il m'enlevait et torturé ma sœur et que je frappais à ses portes pour tout casser... Et là ? Équilibre des deux. Il devenait utile, intouchable ainsi, une affaire de concessions toute l'histoire de ma vie, spirale infernale qui me faisait rire. L'homme en face de moi avait-il conscience de la porté de son acte ?

Il les connaîtrait à un moment ou un autre de toute façon. Curieuse invitation du destin, j'aimais bien quand il se jouait de moi dans l'idée de la marre de sang. Qui aurait cru que je pouvais avoir une idée commune avec Kumo, petit ricanement et secousse de la tête, le temps de revenir à nos affaires... Je sentais mon sang bouillir et une envie de massacre, rien pour l'assouvir. Ballot.

~ Vous avez peut-être remarqué la femme rousse qui était en fond de salle. Il s'avère qu'elle a disparu avec un enfant, que je dois découvrir vivant ou mort, toujours en sa possession ou pas. Là est tout le problème. Quand on m'a lancé sur l'affaire, ça faisait plus d'une semaine que l’enlèvement c'était produit, compte à ça les deux jours pour venir... Bref. C'est mal partie comme tu vois et je refuse d'être bloqué ici dix ans, alors... Montons la rejoindre.

Sourire enjôleur cette fois, si tous étaient aussi doués là bas que le bourreau de Yuki, nul doute, la femme parlerait. J'ouvrais la marche en commandant une chambre pour nous, la couverture était bonne en montant les marches non pas sans savoir où aller, porte clef avec le numéro de la chambre en gros, facile de savoir à quelle porte frappé. Passons, un caprice nous donnait la pièce voisine à la sienne. A peine le temps de jeter mes affaires dans un coin de la pièce et toute mon attention sur un mur qui nous séparait avant que le regard se jette sur la fenêtre du balcon. Ouverture de ce dernier et petit geste de la main pour inviter mon duo à me suivre, juste une rambarde à enjamber et une info utile pour l'homme ceci fait...

~ Je suis une manieuse d'os... Je te montre comment j'empale et toi comment tu fais taire ça te va ?

Os qui se montrait en sortant de mon avant bras avant de rétracter, les rôles étaient donnés ?

C'était une nouvelle assez conséquente, je l'admets, mais il valait mieux que se soit dit ainsi. Il n'y a pas de meilleures circonstances pour annoncer ce genre de nouvelle. Il faut juste trouver le moment opportun. C'est ce que j'avais fait. Oui, il y avait sûrement des façons plus subtiles de le faire, mais que voulez-vous, ce n'est pas forcement un domaine dans lequel j'exelle En tout cas, la jeune femme me signifia clairement qu'importe mes actions, elle n'en avait plus ou moins rien à carrer si je peux me permettre. Comme elle le disait, elle n'a reçu aucun ordre concernant mes agissements et en plus, elle n'est pas payé, donc pour elle, pas besoin de s'inquiéter.

Ces quelques propos me firent céder un léger sourire. C'était peu courant de rencontrer un shinobi de ce type. Je connais que très peu de shinobi qui savent séparer la personne de la nation. Après tout, tous les kirijins ne sont pas des mauvaises personnes. C'est tellement simpliste de penser ainsi, c'était même détestable de mon point de vue. Réduire ainsi son avis, c'était pathétique. Enfin, heureusement, Aoji ne pensait comme ça et moi non plus d'ailleurs.

Peu à peu, je voyais le visage de la jeune demoiselle changer. Il devenait plus sombre. Ses émotions devenaient plus lisibles. Je pouvais sentir la tristesse, voir même la déception. Après ces quelques secondes, je pouvais facilement sentir qu'un sentiment assez fort lié ces deux protagonistes. Je ne sais absolument pas ce qu'il s'est passé entre ces deux-là, mais ils étaient proches. La situation dans laquelle j'étais été très incorfortable. Je me sentais comme un bourreau qui venait d'exécuter la sentence. Je voyais le visage de ma victime s'effacer peu à peu.

Néanmoins, il en fallait plus pour mettre à terre la jeune au cheveu blanc. Après la tristesse, la rage et l'envie de corriger cette injustice firent leur apparition. La Kirijin prononça le nom du traître comme une sentence. Dans sa tête, le jugement devait s'abattre sur cette personne. Même si elle était convaincue qu'il était possible de le retrouver, je ne pensais pas la même chose. Pour moi, il s'est éclipsé avec le Genei Ryodan, qui est très fort pour se dissimuler. Ce sont eux qui ont décidé de se montrer et non pas Kumo qui les a découverts. Enfin, chacun à le droit d'espérer ce qu'il veut. Pour mon cas, j'étais certains de l'issue de cette pseudo traque. Cette organisation m'avait grandement impressionné de par sa puissance et ses actions. Il avait des alliés à Kumo, dans Kaminari, peut-être même autre part. Enfin, pour l'instant, la Brigade fantôme sait se faire discrète.

Alors que j'étais perdu dans mes pensées, la jeune femme m'en sortit. En prenant une gorgée de thé, j'écoutai attentivement ce qu'elle avait à me dire. Vraisemblablement, elle me briefait sur sa mission. Elle m'indiqua une certaine personne, une femme au cheveu roux. Avait disparu avec un enfant. Sa mission est de savoir si le dit gamin est encore vivant et si c'est le cas, est-il toujours avec elle. C'était le résumé qu'elle m'avait fait et sans attendre, elle m'indiqua qu'on allait monter la rejoindre. Le plan semblait bon et par conséquent, je suivais les directives de cette petite fille. C'était assez rare pour moi de ne pas donner des ordres, mais je m'y faisais.

La jeune femme demanda une chambre pour deux. Aoji prit la clef et je la suivis dans les escaliers ; très vite, nous arrivions dans cette chambre qui était réservée. Très vite, la kirijin lança ses affaires dans coin alors que moi, je posa délicatement les miennes sur la table. Je ne voulais pas me précipiter et faire une erreur bête qui pourrait nous coûter nos deux missions. Aoji fit un signe pour montrer qu'il y avait une possibilité avec le balcon. Sans attendre, je me dirigeai vers celui-ci. Cependant, la shinobi du village de la pluie m'interpella. Elle m'expliqua qu'elle pouvait manipuler les os et que par conséquent, c'était très probablement une Kaguya. Elle indiqua qu'elle allait lui montrer comment elle empale et moi comment je la fais taire. Tu ne peux pas si bien dire. Je mis mon bras en évidence et fis sortir les fils de mon poignet.

« Connais-tu l'expression, motus et bouche cousue ? »

Sans attendre, je passais sur l'autre balcon avec ma partenaire. Il était maintenant temps de passer à l'action.