La nuit venait de tomber sur le village, le sable virevoltait dans les rues laissant place parfois à de mini tornade dévastatrice. En cette soirée tout à fait banale, un jeune garçon parcourait la ville. Seul, il tuait le temps comme il le pouvait, sa vie de shinobis prenait beaucoup de place en ce moment et un peu de détente lui faisait le plus grand bien. Les bars étaient remplie d’ivrogne en tout genre, les quelques restaurant complet depuis quelques temps et les rues désertes comme si la peste était de retour. Admirant pleinement le village depuis les hauteurs, Ao pensait à sa vie, à ce qu’il avait vécut lors de ces dernières années à Suna et comment il vivrait les prochaines. La justice de Suna se détériorait de plus en plus, l’ancien Kazekage avait été tué pour le nouveau, une façon de faire qui ne plaisait pas vraiment au jeune Jônin. Sa justice à lui était complètement différente et il ne savait pas comment le village allait tourner après cela. Suivant les traces de son paternelle, le fils Kuroi ne pouvait que rester intransigeant devant des actes aussi barbares que l’assassinat d’un représentant de l’ordre. Après tout pourquoi n’avait il pas négocié calmement ce transfert de pouvoir, la mort d’une personne était elle vraiment nécessaire ? Même si ces questions restaient sans réponse, Ao gardait bien tout cela dans un coin de sa tête. Il n’avait pas encore rencontré le Kazekage et ne désirait point le voir pour le moment.

Assit sur l’un des plus hauts rocher du village, il regardait Suna et ses lumières. N’ayant connu que le pays du vent comme terre d’accueil, Ao ne savait pas vraiment à quoi ressemblait les autres pays mais il était sûr qu’aucun ne possédait une telle beauté. Les jambes dans le vide, le moindre faux mouvement et c’était la chute assurée. Même pour un ninja de son rang, tomber de plusieurs dizaines de mètres de hauteur était très dangereux, n’étant pas encore capable de voler autant éviter l’expérience.

* Manquerait plus que je m’explose comme un con, quelle mort de merde j’aurais à crever comme ça… *

Comme un signe du destin ou une farce de dieu, un mini tremblement de terre se fit ressentir et une partie du rocher sur lequel était assit Ao se détacha. Se retrouvant assit sur un morceau de pierre qui s’apprêtait à finir sa course quelques dizaines de mètres plus bas, Ao regarda le ciel et soupira.

* Enfoiré va… *

Ne pouvant plus faire marche arrière, il regarda autour de lui rapidement et aperçut une petite branche qui traînait par là. Mère nature était de son côté car rare était les plantes dans un désert. S’agrippant à sa seule chance de rester en vie, le jeune garçon était suspendu tel un porc prêt à être découper en rondelle. Sa dernière heure était peut-être arrivé, la plante n’était pas assez robuste pour tenir son poids pendant longtemps et il ne semblait y avoir personne à l’horizon. Si les parois n’étaient pas si éloigné il aurait put si agrippé à l’aide de son chakra mais hélas tous étaient contre lui ce soir. La main du destin allait peut-être venir l’aider en cette soirée si charmante ou bien Ao allait il mourir comme un andouille par une chaude nuit d’automne.

HRP:

La situation devenait tendu, le kunai sous la gorge d’un inconnu, Ao ne faisait pas vraiment la différence, quelqu’un qui essaye de le tuer surtout dans une telle situation ne mérite que de crever peut importe son excuse. A ce moment là le jeune Jônin ne pouvait savoir qu’il menaçait son sauveur, ne voulant que faire justice, il attendait avec impatience les explications du shinobis en espérant pour lui qu’elles soient bonnes. Commençant par dire qu’il y avait une méprise, Ao n’y comprenait vraiment rien. Le kunai bougeait lentement et la moindre note d’humour lui vaudrait un aller simple pour l’enfer. Les arguments suivants étaient déjà beaucoup plus en sa faveur, il est vrai qu’Ao était vivant et tout ça grâce à ces mystérieux fils de chakra. Un déclic parvint enfin dans la tête du shinobis qui venait de retracer toute l’histoire en quelques dixièmes de secondes. Comment n’avait il pas comprit que les fils venaient de ces senbons lancé tout à l’heure, ce garçon ne voulait que l’aider et lui le menaçait de mort.

« Ha ouai… c’est vrai que je suis vivant grâce à toi !!! »

Il lâcha son kunai qui retomba sur le sol et prit dans ces bras cet inconnu, à présent ce n’était plus un simple ninja pour Ao mais bel et bien son sauveur. Etrangement ce n’était pas le premier sauveur qu’il avait eu dans sa courte existence, étant petit un certain Kenzaku l’avait aidé à se sortir d’un pétrin pas possible. Il fallait croire que le jeune shinobis du vent se mettait souvent dans des situations catastrophiques et tout cela contre son gré. Aujourd’hui il n’était pas loin de retirer la vie à un parfait innocent, une erreur de jugement impardonnable pour un ninja de son rang. Relâchant son étreinte, il le salua dignement tout en s’excusant.

« Je suis désolé, j’ai crut que tu m’attaquais… Il faut dire que tout cela n’était pas très clair, surtout perché au dessus d’un tel vide. En tout cas je suis bien content que tu sois passé par là, je suis Ao Kuroi Jônin de Suna. »

Le sourire était revenu sur le visage de notre imbécile de Jônin, la malchance restait bien présente dans sa vie. Malgré ça il arrivait toujours à s’en sortir, le destin s’amusait sûrement à lui faire peur. Regardant son sauveur tout de rouge vêtu, de long cheveux et un bras très étrange, Ao cherchait un moyen de le remercier. C’était la moindre des choses pour ce qu’il venait d’accomplir, il finit tout de même par le questionner un peu.

« Comment te nommes-tu ? Connaître le nom d’une personne est très important, encore plus quand cette personne vient de vous sauver la vie. »