Il était inutile de parler, et Tsumei l’avait fait comprendre à ses deux shinobis, alors qu’ils couraient sous le bruit des batailles. Le messager comme sûrement d’autres de ces Furyou pouvaient les entendre voire même être là. La concentration devait être optimale. Mais au moins, depuis la dizaine de minutes qui s’était passée, la jeune femme n’avait apparemment pas pris la décision de les pourchasser. Tant mieux, avait pensé le Raïkage. Après tout, il lui semblait impossible d’en apprendre plus sur elle aujourd’hui. Le mieux était d’aller dans un camp se faire soigner.
Le sang couler de son bras droit, mais c’était bien les blessures d’Hasaki qui l’inquiétaient le plus. Il avait beau l’avoir protégé, ses deux bras souffraient. D’ailleurs, les plaies avaient été bandées avec le tissu des vêtements de chacun. Tenir encore un peu jusqu’au campement le plus proche, pour se faire soigner, et espérer… que ce dernier n’ait pas été détruit ou attaqué.
Ce fut donc avec un soupir de soulagement que le Karasu accueilli la vue du campement de quelques tentes de soin. Aucun dégât, mais de nombreux blessés. Et lorsqu’on vit le Raïkage arriver, les médecins se précipitèrent d’autant plus, mais il semblait qu’il y en avait un petit nombre qui étaient inoccupés. Tant mieux, parce que Tsumei aurait détesté prendre la place d’un autre blessé sous prétexte qu’il avait un rang.
Occupez-vous surtout de lui.
Dit-il alors qu’il pointait Seki Hasaki de la tête. Les deux experts en chakra et leur Kage furent immédiatement transférés dans le fond d’une tente et pris en charge. Assis, le Yondaime soupira. Tant de choses s’étaient passées. Cet adversaire qu’ils avaient affronté possédait une puissance phénoménale, qui allait de paire avec l’appellation qu’on lui avait attribuée. Des Furyou, c’était donc bien ce qu’étaient les composantes de cette mini armée. Mais pourtant, les récits ne parlaient que de cinq Furyou, dont Gogyou Makka et celui de l’ancien Kazekage, Raiu no Kenji. Ces Furyou étaient-ils différents ? Combien étaient-ils ? Et comment la situation de Kiri évoluait ?
Alors qu’il se fit manipuler le bras droit, Tsumei laissa s’échapper un soupir, une nouvelle fois, puis ferma les yeux. Il réfléchissait déjà. Et il savait déjà qu’il allait le faire pendant longtemps…
Spoiler:
Ce RP se déroule juste après le combat de l'Acte. Ceux ayant également fini leur combat peuvent poster ici pour se faire soigner, car le RP se déroule dans un campement de soin.
Seki Hasaki
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Quelque chose rongeait mes entrailles, comme lorsque j'ai du faire face à Kyoshi Rei la première fois, mais en bien plus puissant. Ce quelque chose pouvait être appelé peur ou angoisse ou un mélange de ces deux sentiments que l'on a quand on vient de faire face à un monstre. Ironie quand tu nous tiens, deuxième fois que je me retrouve sur un lit médical, avec des bandages et mon Raikage pas très loin de moi. En fin de compte, peut de choses avaient changés entre ces deux moments là, à part le fait que je sois devenu Chuunin et que je suis dans une position lamentable. Certes j'ai beaucoup évolué que ce soit niveau techniques et tout ce qui suit, rien qu'avec mon clan, ce n'est plus la même position qu'avant. Dans tout les cas, je me retrouvais allongé sur un lit, tout juste conscient avec cette impossibilité de seulement imaginer fermer les yeux, de se calmer ou encore pire, de se reposer, bien que dans l'état actuel, si nous subissions une seule attaque, je ne serais d'aucune utilité. Les douleurs dans chaque bras étaient pour moi presque inexistantes par rapport au reste au vu de la situation actuelle dans laquelle nous nous trouvions. Le Raikage prit quand même le soin de porter l'attention des médecins d'avantage sur mes blessures, que nous avions tenté tant bien que mal de stopper le sang qui coulait grâce à un bandage de fortune.
L'arrivée à ce camp fut des plus horribles, cette impression d'être suivit, de tomber dans une embuscade à n'importe quel moment, de se faire attaquer, et surtout, de mourir. Mon assaut pour nous permettre de fuir fut un grand succès ou avait-elle d'autres chats à fouetter, nous serions pas près de le savoir. Pour le moment, nous avions pu tester la puissance d'un de ces fameux Furyous, si cette adversaire c'était avéré être aussi dangereuse, l'idée même qu'il y ai plus puissant qu'elle était non seulement inimaginable, mais totalement innacceptable, même si cela restait une réalité. Ma mission dans tous les cas avait été un succès, j'avais permi la fuite et donc la survit du groupe, comme quoi cette technique m'aura servit pour quelque chose au final. Je scrutais de mes yeux à peine ouvert, les sens aux aguets, les ninjas médecins soigner mes blessures causés par la chute de l'éclair sur ses deux bras. Ce serait tellement utile et efficace des connaissances en médecine, tout comme mon parent. Si les combats à l'avenir s'avèrent aussi dangereux et compliqués, il faudra des connaissances aguéris dans tout les domaines, et c'est en soit une branche de la maitrise de son chakra et les possibilités que je pourrais en découdre sont inimaginables. Oui, j'essayais de penser à autre chose, tandis que la tension dans mon corps commençait à baisser.
Retrouvant petit à petit mon calme, les médecins finissant leur tâche, me conseillant de resté allonger pour soulager mes deux bras, je me mis enfin à réfléchir à ce qui venait de nous arriver et ce qui tournait autour de ces évènements. Il serait d'ailleurs temps de partager ces informations. Je fermais alors les yeux, toujours réveillé, ce n'était pas le moment de dormir, chaque cerveau devait être mit à contribution, surtout pour analyser les Furyous rencontrés. Non seulement, je restais conscient, mais le fait simplement d'être allongé d'avoir prit un remède médical et de fermer les yeux, me faisais m'engoufrer dans un palais où seul mon ouïe et ma réflexion avait sa place. Nous avions eu la chance d'y échapper vivant, mais les autres équipes avaient-ils eu cette chance ? Pouvions-nous même croire en la victoire d'une de ces équipes ? Cette femme, elle maitrisait un bon nombre d'affinité, surement le Doton et le Fuuton également. Le ninjutsu lui faisait absolument ni chaud ni froid, pareil pour le Taijutsu. Nous n'avions d'ailleurs rien apprit durant notre dernier assaut.
Wazao no Tetsuya
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Zennosuke avait suivi son leader sans broncher. Les bruits de leurs pas, celles de l’Ombre du pays de la Foudre ainsi que celles d'Hasaki, martelaient le sol de Tsuchi no Kuni que cette pluie semblait vouloir gorger d’eau. Les pieds des trois fuyards plongeaient dans la boue, créée par ces nombreuses flaques d’eau un peu partout sur le sol. Une triste retraite dans ce tumulte d’explosion et de bruits significatifs du combat qu’engageaient les nombreuses unités chargées de défendre les lieux qui leur avaient été assignés. Vraisemblablement, seuls les trois kumojins avaient déserté leur poste. Chose qui en soit était inconcevable pour le Seki. Regard vide, cœur battant à rythme un peu plus accéléré que la normale, le Seki suivait l’Ombre du pays de la Foudre à distance respectable, conscient qu’il était de son rôle de protecteur du Raikage. Seulement, le poids de la retraite pesait sur ses larges épaules de Jônin lui qui jusqu’ici, n’avait connu dans le combat que la victoire, chèrement payée ou pas.
Les images de l’affrontement avec le Furyou revenaient en tête du Seki. Il revit Panse, son air supérieur et son envie de jeu qui s’illustrait sur son visage enfantin. Cet être était doté de pouvoirs inhumains. Son absence de chakra jouait pour lui, vu les prouesses de haut niveau que ce Furyou avait été capable d’enchaîner en un laps de temps très court. Le Seki revit les différentes attaques du Furyou, l’espèce d’aura noire qui avait pu la protéger de chacune des actions menées contre elle. Tous les clones qui avaient été invoqués contre le Furyou ont été réduits en poussière en moins de deux, avant même qu’ils n’aient eu le temps d’exécuter la moindre technique. Et même l’éclair renvoyé sur le Furyou, par Zennosuke, n’avait eu effet… Dès lors, si le trio kumojin avait réussi à s’extirper de cette situation, c’était uniquement à cause du bon vouloir du Furyou. Un caprice de cet être qui leur avait valu la vie. Ce Furyou leur avait fait charité de la misérable existence qui était la leur. Le Seki ferma les yeux à cette pensée. Il s’en voulait. Il en voulait énormément à son Raikage. En l’état, il aurait préféré mourir au combat plutôt que d’être là, vivant, mais défait sans avoir tout tenté. Aucun de leurs objectifs n’avaient été atteint et l’Ombre avait décrété la retraite avant même que les trois kumojins ne se soient donnés à fond. Et lui, Seki Zennosuke, avait suivi cet ordre qu'il n'approuvait pas...
*Pourquoi ? Pourquoi avoir fui ?*
Là, restait la question principale qui martyrisait l’esprit du Seki. Les seules réponses qui lui vinrent à l’esprit en cet instant étaient les suivantes : Le Raikage est un lâche. Il a eu peur de mourir et il a préféré fuir sans même s’être donné au maximum.
*En tant que Kage…* Le Seki serra les dents à cette pensée. Quoique soldat loyal, le Seki ne pouvait admettre la lâcheté, la couardise. C’était contre ses principes, contre sa manière d’être et de penser. Tsumei devait trouver un bon moyen d’expliquer cette fuite aux yeux du Jônin, car s’il n’en avait pas, Zennosuke garderait toujours cette image catastrophique, qu’il avait en ce moment, de l’Ombre en face de lui.
Un campement se dressait devant la vue du trio. En moins de deux minutes ils l’atteindraient, à l’abri, pour un temps indéfini. La puissance des Furyous s’étendrait sur toute cette zone très rapidement. Pour peu qu'ils ne trouvent pas ce qu'ils recherchaient activement. A moins d'un caprice de ces Furyous, Tsuchi no kuni tomberait, c’était une évidence car nul shinobi n’a assez de chakra pour se battre sur la longue durée contre ces choses. Le Raikage pénétra en premier le campement. C’était lui qui ouvrait la voie. Il fut suivi par Hasaki avant que Zennosuke n’arrive à son tour.
Sur place, les soins s’organisèrent rapidement autour de Hasaki qui était le plus blessé des trois. Zennosuke, lui, ne demanda qu’une pilule pouvant lui permettre de cicatriser rapidement, n’ayant subi que des blessures superficielles. Au sein du campement, il n’y avait pour le moment que très peu de blessés. La chose était compréhensible. Les Furyous faisaient peu de blessés, mais beaucoup de morts. Mais tout celà ne comptait pas. En l'état, Zennosuke était martyrisé par une sorte effondrement qu'il ressentait en lui. Un acte posé qui ne vous correspond pas et vous voilà mal, rongé par les maux de l'âme.
Le regard du Seki se posa sur Hasaki. Ce dernier était encore trop juste pour un combat de cette envergure. Il n’était après tout que Chuunin. Si son offensive avait marché, probablement que le trio kumojin en aurait tiré quelques leçons. Le Chuunin n’était blâmable en aucune façon. Seulement le Raikage… Le Seki posa un regard noir sur ce dernier… Karasu Tsumei et lui-même, Seki Zennosuke, avaient fui là où d’autres se battaient jusqu’à la mort. Eux qui avaient participé au dernier sommet des villages ninjas. Eux qui savaient exactement quelle était la tactique de l’alliance en ce jour...
Tout en cet instant semblait amer au Seki. Tout, même le sang qui coulait en ses veines.
Il pleuvait tellement sur Tsuchi no Kuni qu'on aurait cru que les dieux eux-mêmes pleuraient la disparition de tant de shinobis, qu'ils soient mauvais ou bon il n'y avait absolument aucune différence en ce jour maudit. Ils étaient tous des compagnons d'infortune et en tant que tel ils se devaient de se serrer les coudes jusqu'à ce que le ciel si sombre laisse enfin pénétrer un peu d'espoir sur ces terres désolées. Et justement de l'espoir Koüga avait eu la chance d'y goûter même si se fut au prix de maintes souffrances. Et même si le champs de ruine dont il venait était parsemé de cadavres tout juste en train d'être déplacé par une équipe de nettoyage de l'alliance, lui portait sur son dos la dépouille qui allait peut-être pouvoir faire toute la différence dans ce conflit.
En effet il avait marché plusieurs kilomètres sous une pluie torrentielle, protégeant son torse nue du froid ambiant grâce à un faible champs de répulsion le préservant même de la moindre goutte d'eau. Et ce d'après les indications d'un chûnin de Kumo qu'il avait rencontré au même moment que les nettoyeurs et qui lui avait affirmé que l'un des autres Kage se trouvait en ce moment-même dans un petit camp hospitalier situé à l'écart des zones de conflits sans pour autant être assez excentré pour être considéré comme trop risqué à atteindre dans ces conditions de danger permanent. Et c'est ce dont il put se rendre compte une fois sa destination atteinte.
Mais pas que étant donné qu'il eut le déplaisir de constater que l'endroit était bondé de combattants blessés, à l'agonie voir déjà décédés; le personnel médical étant tout simplement dépassé par le nombre d'arrivants en augmentation permanente. D'ailleurs il ne put s'empêcher de faire un peu d'ironie à lui-même en se disant qu'au moins ils ne risquaient pas de voir débarquer les ninjas qui avaient combattu avec lui puisqu'à l'exception d'un seul konohajin ils avaient tous péri. Néanmoins il passa vite à autre chose en combattant que son arrivée avait créé un blanc, lui donnant ainsi tous le loisir de demander à un garde où se trouvait l'Ombre puis enfin de se diriger vers sa tente où il pénétra avec une surprise monumentale à son attention.
Et à son grand étonnement il tomba nez à nez avec Karasu Tsumei, Seki Zennosuke et enfin Seki Hasaki; tous les trois dans un était plus ou moins grave même si il était évident qu'aucun pronostic vital n'était en jeu. Pourtant sa surprise ne devait pas être aussi grande que la leur lorsqu'il jeta à leurs pieds le corps d'Apeti défiguré et encore recouvert de ce sang noir qui ne laissait planer aucun doute quant à son identité. Puis une fois ceci fait il prit immédiatement la parole avec un calme et une sérénité paradoxale lorsque l'on faisait un peu plus attention aux énergies négatives qui se dégageaient de toutes les autres personnes présentes:
"Je vous présente le Furyou que mon équipe et moi sommes parvenus à tuer au prix de nombreux sacrifices. Son corps renferme certainement des secrets qui nous permettront de percer une partie du mystère qui plane encore sur ses semblables."
Un homme entra dans la tente, il portait une tunique de chirurgien tachée de sang et toute mouillée par cette pluie incessante ainsi qu'un signe sur son bandeau ninja, celui de Kumo accompagné de celui de l'équipe médicale.
L'individu regarda les personnes présentes, plusieurs ninjas de Kumo qui avaient sûrement combattu comme cet homme aux cheveux bleus qui s'était battu vaillamment et avait été soigné par le médecin.
Puis il remarqua le corps déformé, décharné d'une forme non humaine sur le sol. Un monstre au sang noir. Sûrement, un des ses furyous, ces abominations que les ninjas combattaient en ce moment; mais la personne avec qui il voulait s'entretenir était le raikage qui était au fond de la tente.
Il s'approcha donc de l'homme qu'il salua comme il se doit avant de lui souffler à l'oreille :
- Deux ninjas sont revenus du front, ce sont des kumojins qui ont été identifié comme étant Kadoria Sho, genin et Hiryuu genin. Ils sont tout deux blessés.....gravement.
Il marqua une hésitation en repensant à ce qu'il venait de se passer, ce jeune kumojin qui avait ramené une camarade blessée plus gravement que lui à travers le champ de bataille, quel courage. Mais il revient à lui et continua :
- Le pronostic vital de la jeune fille est toujours engagé et nous ne pouvons malheureusement rien faire, l'autre a été sauvé de multiples blessures et n'est plus en danger, il revient de loin.
Puis il dit que l'homme sauvé était toujours dans le coma, cependant il ne faisait que bouger comme tourmenté.
Enfin l'homme retourna de là où il venait en traversant une nouvelle fois la tente, il avait encore du travail de nombreux blessés arrivaient, mais le plus inquiétant était le grand nombre de corps qui étaient in- identifiable pour la plupart au plus grand malheur des familles de ces ninjas....
Perdu dans ses pensées, le médecins rentra dans une nouvelle tente toujours aussi blanche où Sho se noyait dans la tourmente sur un lit d’hôpital, tout le flanc gauche bandé, à une dizaine de mètres de son kage.
Zennosuke venait de détourner son regard du duo de kumojin qu’il avait accompagné dans sa retraite jusqu’ici. Il lui semblait qu’il étouffait, qu’il manquait d’air et d’espace dans ce camp au beau milieu de ce pays qui garderait éternellement, les mémoires de sa défaite ainsi que de la déroute du monde des hommes face à celui des Furyous. Cette idée lui était insupportable, c’était elle qui l’étouffait, surtout le fait de ne pas s’être donné à fond, de ne pas tout avoir tenté face aux monstres invincibles qui prenaient le nom de Furyou. Ce poids de la parole non tenue, ce poids de la couardise qui l’avait empêché de dire non à son Raikage et de faire face seul contre le Furyou… Un poids que le Jonin garderait toute sa vie. Et il ne s’imaginait pas encore jusqu’à quel point.
Ses pas le menèrent vers la sortie du campement. L’homme était amer, empli d’un sentiment de dégoût de lui-même qu’il n’avait jamais eu à éprouver auparavant. Lui qui abhorrait les lâches, voilà qu’il en était devenu un ! Alors que ses pas étaient sur le point de fouler le seuil de la porte menant à ce qui servait de cour de ce campement, Zennosuke tomba nez à nez avec Kadoria Kouga, le vétéran des guerres. Le combattant avec qui Zennosuke se trouvait le plus de complémentarité sur le champ de bataille… Ce dernier semblait porter une chose difforme, qui enduisait ses bras et ses vêtements d’un liquide noirâtre, visqueux comme du sang…
Étonné par cette apparition soudaine, le Seki recula, laissant passer le nouveau venu qui se dirigeait vers le Raikage. Il le suivit des yeux tout en devinant que le trophée du vétéran n’était autre qu’un Furyou. Les propos du Kadoria vinrent rapidement à confirmer ses certitudes. Aussitôt, le Seki hocha la tête, portant son regard vers le ciel ou plutôt vers le toit de la pièce. Il se sentait tout bizarre. Un sentiment qu’il n’avait jamais éprouvé envers Kouga, mais un sentiment humain, normal, que tout personne éprouve envers quelqu’un qu’elle estime être son égale. Oui, vous l’aurez compris, compte tenu du contexte, Zennosuke éprouva de la jalousie envers Kouga et par effet domino, le dégoût qu’il avait pour lui-même et pour l’Ombre de Kumo devint plus grande encore. Là où eux avaient échoué et s’étaient enfuis sans même avoir pris la peine de tout tenter, Kouga revenait victorieux, un Furyou sur les bras. Le regard du Seki se posa sur l’Ombre de Kumo et sur Hasaki. Comment réagiraient-ils eux ? Seraient-ils tous simplement satisfaits ? Heureux pour Kouga et pour le petit espoir qu’il offrait au monde en ce moment ? Certainement. Il y avait de quoi féliciter le vétéran. Seulement, si ces hommes avaient un minimum d’amour propre, probablement qu’ils se remettraient en question. À cette pensée, l’estime de Zennosuke pour Kadoria Kouga monta en flèche tandis que celle pour le Raikage et pour lui-même prenait le chemin inverses atteigant les profondeurs abyssales.
S’étant avancé, Zennosuke souhaita en savoir plus sur les circonstances du meurtre du Furyou. Le Jônin héla son homologue :
« Bien joué Kouga-san ! Où sont les membres de ton équipe ? Et comment avez-vous fait pour tuer ce Furyou ? Le nôtre semblait invincible… » La gorge du Seki sembla nouée en ce moment, l’empêchant de prononcer les moindres paroles tellement il se sentait nul en cet instant. Il espérait seulement que le ton de sa voix n’avait pas laissé échapper tout le ressenti qu’il avait en lui en cet instant.
C’est alors qu’une blouse blanche pénétra dans la pièce où se trouvait le quatuor et le Furyou. Il vint chuchoter quelque chose à l’oreille du Raikage, une information dont il souhaitait que la primeur revienne au Raikage. Seulement, un mot avait filtré ou du moins, un nom. Un nom que Zennosuke saurait entendre rien qu’à travers le mouvement de lèvres, sans même qu’il n’y ait besoin de son : le nom de sa belle, Hiryuu…
Wazao no Tetsuya
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Grade : Nukenin de rang S Messages : 1806 Rang : S
Aussitôt, le cœur du Seki se mit à battre la chamade. Jusqu’ici, il n’avait pas pensé à Hiryuu, trop certain qu’il était, qu’elle trouverait le moyen de se sortir de ce pétrin où tous se trouvaient en ce moment. Hiryuu était intelligente et malgré ses airs neutres, malgré sa timidité, malgré la pureté que le Seki lui prêtait volontiers, elle était forte. Rien ne pouvait lui arriver… L’image de la jeune fille vint en tête du Jônin tandis que son cœur s’emballait déjà étrangement. Quelque chose clochait peut-être ? Non c’était impossible ! Dans le doute, mieux valait en avoir le cœur net.
Le Seki suivit aussitôt les pas du médecin pénétrant à sa suite dans la pièce adjacente là où se trouvait Kadoria Sho, le dernier élève de Zennosuke et à côté Hiryuu. Dans un premier temps, le Seki ne vit que le Kadoria, qui, quoiqu’ayant des bandages sur tout le flanc gauche, semblait être pris par une agitation peu commune. Un coup d’œil suffisait néanmoins à savoir qu’il était vivant et qu’il avait encore assez d’énergie pour survivre. Mais alors où était Hiryuu ? Aussi longtemps qu’il se souvienne, Hiryuu et Sho avaient été affectés dans la même unité. Si lui était là et que le nom d’Hiryuu avait été prononcé, c’est qu’elle était forcément là elle aussi. Le cœur battant la chamade, le regard fauve, mais fuyant, le Seki mit quelques secondes à trouver sa belle. Elle qui pourtant était tout proche.
« Hiryuu… » avait soufflé le Seki à sa vue comme si l’air lui manquait. Le fait que le corps de la Genin sembla inerte, les yeux clos, donna la sensation au jeune homme d’avoir reçu un seau d’eau chaude sur la tête. Il avait compris immédiatement, même s’il ne voulait pas comprendre… Le temps sembla s’arrêter. Les mouvements de vie tout autour du Seki également. Tous ces corps sur civière, qui entraient dans le campement, tous ces médecins qui s’affairaient autour des ninjas blessés, tous ces blessés mutilés, criant ou râlant à la mort, le cri de Sho qu’il entendit au loin alors qu’il était tout proche ; autant de chose qui semblaient inexistantes à ce moment précis. Il n’y avait plus qu’Hiryuu et lui… Zennosuke ne s’était même pas rendu compte qu’il se fût déplacé et qu’il était auprès d’Hiryuu. Il lui avait semblé que c’était ainsi depuis le début. Le corps d’Hiryuu était froid au toucher, bien trop froid pour que ce soit normal, il semblait dur, bien trop dur pour que ce soit vrai. Et ce sang ? Ce sang que Zennosuke avait totalement supprimé de sa vision, ce sang qu'il ne remarquait que maintenant, ce sang qui avait tâché la couche sur laquelle Hiryuu était installée, ce sang qui humidifiait tout le dos de son vêtement. Non, tout ceci était impossible. Tout ceci était irréaliste. Hiryuu ne pouvait être que blessée. Mais que faisaient donc ces satanés médecins à s’occuper de gars mourants dont il n’y avait rien à tirer alors qu’Hiryuu était là, gisant dans son sang, blessée mais vivante ! « Un médecin ! Ici ! viiiiiite ! » Sa voix était montée crescendo emplissant la salle, couvrant tous les sanglots qui semblaient omniprésents jusqu’ici. Une voix puissante qui laissait entendre toute la détresse dans laquelle se trouvait Zennosuke. Avait-il déjà été dans cet état ? Oui, mais peu de gens l’avaient vu dans cette situation depuis belle lurette. Les seules fois où le Jônin avait frôlé la mort, il était resté maître de lui-même jusqu’au bout, fidèle aux enseignements qui lui avaient été donnés depuis son arrivée à Kumo.
*Un ninja doit rester maître de ses émotions telle une lame. Un katana ne ressent rien, ni la peur, ni la souffrance, ni la douleur. Tel doit être un ninja.* Cette voix de son professeur à l’académie raisonna dans sa tête. À ce moment précis, c’était chose curieuse, lui qui n’en avait que faire... Il se sentait déborder par un sentiment qu’il pensait avoir vaincu depuis belle lurette : la détresse. Le fait de ne pas savoir à quel sein se vouer. Le voilà qui était perdu…
« Hiryuu ne m’abandonne pas… » avait murmuré le Seki en caressant les cheveux de sa belle, dégageant les mèches rebelles qui l'empêchaient de contempler son beau visage, les contours de son nez et de ces lèvres qui l'avaient fait craquer depuis le premier jour. Les mains du Seki se mirent à trembler et pour la première fois depuis ses onze ans, une larme coula sur la joue de Zennosuke. Une larme qui exprimait toute la profondeur, l'ampleur de l'amour qu'il portait pour Hiryuu : un puits sans fond qu'il ne découvrait pleinement que maintenant. Un puits sans fond dans lequel il lui semblait dégringoler à présent.
Le Jônin portait sa belle, la tenant contre sa poitrine, la serrant contre lui. Ses mains tenaient le dos de celle qui fût la douce Hiryuu, baignaient dans ce qu’il restait du sang de la Genin. Pour la seconde fois, le Jônin chuchota : « Hiryuu… ne m’abandonne pas… » A présent les larmes coulaient de plus en plus, rougissant les yeux du Seki, déformant son beau visage, d’une mimique affreuse que seule la souffrance, la vraie souffrance peut dessiner. Et le ninja éclata en sanglot sans considération pour ce qu'il était, pour son grade, son statut au sein de Kumo, pour peu qu'il en ait jamais eu un... Tout ceci avait-il finalement de l'importance ?
Alors qu’on lui manipulait le bras, Tsumei pensait à tout sauf à sa situation actuelle. Ses blessures n’avaient pas disparues et la douleur, bien que supportable, non plus. Tout ceci avait été purement submergé par tout le reste. Le chaos, ces prétendus Furyou, les cadavres qui jonchaient le sol de cette zone de Tsuchi no Kuni. Fort heureusement, cette zone avait été choisie pour ne pas être habitée, sans quoi des dizaines voire des centaines d’innocents auraient sans doute péris. Car ces Furyou ne semblaient pas faire de sentimentalisme.
Pourquoi étaient-ils venus ici ? Leur unique but était-il de libérer Gogyou Makka ? Quand il repensait à la jeune femme qu’il avait affrontée avec Zennosuke et Hasaki, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle seule n’avait rien à envier à l’ancienne chef des Partisans. Ce groupuscule voulait-il simplement la recruter ? Elle devait avoir des secrets, un intérêt quelconque…
L’arrivée surprenante de Kadoria Koüga avec les restes d’un cadavre au sang noir relança l’activité du Raïkage. Il sortit de sa réflexion, et sembla s’attaquer avec hâte à tous les problèmes qui l’entourait. Hiryuu, Kadoria Sho, le prétendu cadavre de ce Furyou… Il fallait agir, et vite.
Que les meilleurs médecins se portent sur la jeune kunoïchi du nom d’Hiryuu. Il me faut également un expert en Fûinjutsu !
Un homme se leva, et arriva. Par chance, c’était un Kumojin, que le Yondaime connaissait de vue. Un médecin qui maîtrisait les sceaux, rare mais bénéfique. Il pointa du doigt les restes du cadavre sans le moindre mot. L’homme s’exécuta, et scella le tout dans un parchemin, qu’il tendit à son supérieur.
Merci. Avons-nous des nouvelles de Kiri ? Voilà plusieurs heures que nous n’avons plus rien de leur part.
Une voix s’était élevée dans le campement. Inutile de chercher à qui elle appartenait. Il fallait vite réagir. Et c’est avec vitesse qu’un Konohajin entra dans le campement.
Les Furyou sont partis ! Le sceau est toujours nôtre !
Les Furyou, partis sans le sceau ? Deux options possibles, soit le sceau avait été retenu par le groupe de Kadoria Koüga, soit ils l’avaient laissé volontairement. Le mystère était trop grand, mais la situation avait évoluée.
Entamez la procédure de sauvetage. Les blessés graves restent dans les campements pour se faire soigner. Les autres rentrent dans leurs villages respectifs !
Sur quoi il se leva, emporta un calepin et un crayon de bois, et s’en alla sans faire attention de qui le suivait. Tsumei rentrait à Kumo.
Seki Hasaki
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Grade : Général du Satoru Messages : 760 Rang : A+
L'après combat était annoncé et c'est avec inquiétude que l'on commençait à pleurer la perte d'un être aimé. L'arrivée d'un coéquipier nous fîmes sortir de nos pensées. C'est Kadoria Kouga, mon sensei d'un jour qui amenait avec lui le corps déchiqueté d'un Furyou malmené. Aussitôt, notre Raikage sortir de sa réflexion pour prendre avec passion son rôle de chef d'action. Un médecin fonça près d'une camarade ninja qui semblait être dans une sacré panade, je ne voyais pas qui c'était, mais je me doutais que c'était surement une allié. Le corps de la Furyou fut emballé dans un Fuinjutsu. Avec vigueur et non sans douleur, je me levais pour m'apprêter à suivre mon Kage. Après notre combat, je ne pouvais pas le laisser seul partir là-bas, car malgré l'apparente disparition des Furyous, il fallait tout de même faire attention. Je n'étais peut-être pas en état de marcher jusqu'au village, mais c'était mon devoir de protéger mon Kage et mon clan en y allant le plus rapidement.
Mon maigre repos me suffit à être d'attaque, même si les médecins ne cautionnaient pas mon déplacement aussi précipitamment. Les données récoltés ainsi que les futurs informations que je m'apprêterais de quérir via les oiseaux voyageurs une fois rentré au village me permettront surement de voir plus claire mais si une idée précise d'un plan de défense face à une nouvelle attaque de Furyous commence à se peaufiner dans ma tête. Les ingrédients pour cela, seront très simples à quérir, le seul maillon qui manquera, pourra être facilement rajouté par le Raikage, mais la priorité actuelle n'était pas là. Nous devions retourner à Kumo dans un premier temps et préparer l'après. Je ne dis rien pendant que je sortais de la tente en faisant le tour du campement afin de trouver des ninjas de Kumo près à revenir au village. Zennosuke, un amis, se trouvait actuellement dans un moment très délicat que même moi, je ne pouvais le consoler ou lui apporter une quelconque aide.
Je me retrouvais dans une situation des plus délicates, car je devais avant tout, placer en priorité mon retour rapide à Kumo, la protection du Raikage et le plan de défense en cas de représailles de la part des Furyous, chose que l'on pouvait notamment s'attendre. C'est partit, Kumo nous revoilà, on va changer les choses, je ne permettrais pas d'une autre défaite de la part des Shinobis, peut importe le village, encore plus si c'est Kumo.
