Ma très chère Rin,

J'espère que tu te portes bien. Je sais bien que notre dernière rencontre remonte à quelques temps déjà. A tel point que je ne saurais dire exactement quand. Cela doit bien faire une paire d'années. Peut-être même trois ans. Il faut dire que le temps passe si vite. Si vite que c'en est effrayant.

J'espère que tu me tiendras pas rigueur pour ne pas t'avoir donné signe de vie tout ce temps, mais comme tu peux l'imaginer, mes devoirs d'archiviste me demandent énormément de temps. Je profite donc d'une période de court répit pour t'écrire ces quelques mots. Tu te demanderas surement pourquoi toi en particulier, et je dois bien t'avouer qu'en réalité... Je ne saurais l'expliquer. Si je devais te donner une raison... Je dirai que ton discours m'avait conquis. Je sais bien que la maladie relative aux Kaguya est un fléau, et le fait de vouloir combattre ce mal est tout à fait honorable.

Ainsi, je voulais savoir comment tu te portes depuis ces quelques années. As-tu finalement réussi à dompter tes os ? Je serais curieux de voir de quoi tu es désormais capable grâce à ce don. Dans tous les cas, j'espère que tu as pu progresser comme tu le voulais. Je ne sais guère quand je pourrai repartir sur les routes, mais si je le pouvais, je me ferais une joie de te rendre visite. Toutefois, mes obligations ne me permettent pas un tel voyage, et j'ai encore beaucoup à faire et encore plus à consigner là où je me trouve actuellement. Mais une fois tout ceci réglé, ce serait avec plaisir que je reviendrais au Pays de l'Eau, un peu plus officiellement cette fois-ci.

J'aurais aimé pouvoir te raconter mon parcours de ces années passées, mais, à vrai dire, il n'y a rien eu de bien folichon. Je n'ai fait que déambuler sur les routes, pour continuer à amasser des données, des anecdotes et des faits pour mes archives. Je n'ai guère que cela à faire.

J'espère avoir de tes nouvelles prochainement.

Mes amitiés,

Drahall Ymir D'Astrae

Bonjour cher inconnu,

Si votre missive est parvenue aux mains d'une Kaguya, il semblerait que ça ne soit pas la bonne. Voilà quelques mois que votre lettre traîne sur un coin de mon bureau et si ma première idée avait été de la jeter, ce soir la curiosité l'a emporté, je m'excuse d'avoir lu son contenu qui ne me regardait pas, mais maintenant que c'est fait...

Comment une Kaguya a-t-elle pu en venir à dévoiler pareil secret de son clan ?

J'avais en avoir été choqué, moi qui à même du mal à en parler avec mes proches, à les informer eux qui ne font pas partis de mon clan. Quel étrange homme vous devez être pour mériter pareil partage, voilà ce qui a attisé ma curiosité, même poussait à écrire ces quelques lignes. Un archiviste j'ai cru comprendre ?

Alors vous entassez dans du papier l'histoire du monde pour pas qu'on ne puisse l'oublier, mais n'y a-t-il jamais que vérité vraies dans vos archives ou simplement l'illusion de celles qu'on vous laisse percevoir. Voilà ma question différemment posée : Vos archives sont-elles soumise à un boulot pour votre nation ou par votre passion ?

Que vous me répondiez que ça ne regarde pas, ne m'étonnerait pas plus que ça me froisserait. Je comprendrais, comme que vous vous interrogiez sur mon identité, Kaguya en toute logique, Aoji' pour prénom. Je ne pense pas que nous nous connaissions, je ne connais d'ailleurs pas non plus cette Rin, néanmoins, je compte bien la retrouver pour quelques explications, par la même occasion lui donner sa lettre aussi peut-être vous aurez bientôt de ses nouvelles.

C'est le cachet d'expédition qui m'a interpellé finalement.

Je regrette de ne pas avoir ouverte cette lettre avant, il y avait encore quelques jours, j'étais à Konoha justement, peut-être même ce qui a fait que j'ai finalement agit ainsi. Qu'importe, mon initiative était un peu folle peut-être, comme écrire ainsi à un parfait inconnu, encore que, j'ai eu une première expérience dans la matière qui m'a plutôt bien réussi.

Mais voilà qui est une autre histoire !

Au plaisir de se croiser un jour, cordialement, Aoji'

(Nos postiers ne sont pas doués semble-t-il... Les vôtres aussi ?)