• Tirer la quintessence d'un art nécessitait souvent des années de pratique pour les plus néophytes d'entre nous, même si notre gekkei nous était inné, il fallait néanmoins apprendre à en utiliser le potentiel maximum. C'est ainsi que l'on partait tous, lors de nos dix-sept ans, sur des routes au hasard pour affronter de multiples périples et dangers, puis revenir en véritable héros au village, montrant chaque preuve de chacun de nos exploits. Pour ma prt le choix fut rapide, je voulais aller vers le village de la Brume, simplement car c'est là bas que résidait les plus impressionnants dangers de cette planète.
  
  Le voyage me permit d'affronter plusieurs créatures mais malheureusement pas assez spectaculaires pour pouvoir rentrer chez moi. Prenant alors un chemin divergent de ma route, je voulais tomber sur un défi de taille, malheureusement celui ci prit le rôle d'une immense rivière vraiment déchainée. Face à cette puissance naturelle à côté de laquelle nous ne sommes rien, je décidais simplement d'utiliser pour la première fois mon don et effectuant plusieurs mudras j'invoquai un grand dragon de cristal d'une couleur proche du quartz sur lequel je pu monter pour traverser. Et c'est lorsque je fus de l'autre côté que je déconstruisis celui ci d'un simple mouvement des doigts, laissant s'échapper plusieurs nuages de poussières qui divaguèrent par ci et par là au gré des vents.
  
  C'est d'ailleurs par l'un de ses nuages que je compris que quelque chose était différent : L'un d'eux vint s'évaporer au dessus d'un buisson, comme si un appel d'air avait fait le travail d'aspiration envers la masse cristalline. Intriguée par ce mouvement loin d'être naturel, je me précipitai par delà le végétal pour tomber nez à nez avec une jeune fille, enfin ce qui ressemblait à une jeune fille tant son physique me faisait penser à un chat. Prudemment je commençais à reculer pour ensuite pouvoir m'extirper de cette situation dangereuse puis... Pourquoi reculer ? N'était elle pas ce que je recherchais ? Un Défi de taille ! Je décidais alors finalement de faire le premier pas en avant en tendant ma main comme je pouvais le faire avec n'importe quel animal.
  
  
  • Petite petite ! Tu veux une croquette ? J'en ai dans mon sac attend !
  
  
  Je sortais rapidement un petit biscuit dur que je gardais pour mon chien, je pensais que ça ferait l'affaire car c'était de la même matière que les croquettes pour chat. J'espérais juste tout au plus qu'elle ne me griffe pas et qu'elle veuille bien essayer de communiquer, même dans son dialecte perdu, et au pire qu'elle ai simplement peur de moi et qu'elle s'enfuit en courant. Je tentais de nouveau une approche.
  
  
  • Allez petite ! N'ai pas peur, je ne te veux pas de mal ! Tu sais communiquer ou tu es vraiment sauvage ?
  
  
  Ce serait mentir que de dire que la réaction du félin ne me faisait pas peur par avance, j'étais pétrifiée de trouille face à cette bête mais pourtant je devais la cristalliser. C'est le moment que je choisi pour faire converger vers elle toutes les masses de cristaux, espérant qu'elle ne les repère pas, j'essayais d'attirer son attention.
  
  
  • Dit moi petite, tu sais ce que c'est le cristal ? Regarde bientôt tu en auras tout autour de toi ! Et moi je gagnerais le droit de faire parti du clan...

Aujourd'hui était jour de chasse. Pour moi tout du moins.

Mais contrairement à l'Âge d'Or du clan, ce n'était plus des humains que je chassais. Que de vains animaux n'ayant guère l'esprit pour s'opposer à mes instincts de traque. Quoi qu'à bien y réfléchir, nombre d'humains étaient aussi peu intéressants qu'un gibier quelqu'un ... Bref. Alors je vous avoue que je m'engage dans l'activité avec moins d'enthousiasme qu'il le faudrait. Je faisais ça plus par obligation que par plaisir. Et tout le monde sait que le plaisir est le pilier de l'excellence dans un domaine. Mais que voulez-vous ... Parfois, il fallait passer par des bas qui n'étaient que pour donner de l'intensité à ses pics.

Cette chasse ne m'inspirait pas, mais j'avais besoin d'elle afin de garder affutés mes sens et mes griffes.

C'était un sacrifice succinct, au fond.

Me voilà donc vagabondant dans les terres du Pays de l'Eau. Espérant un quelque chose qui rehausserait le goût d'une traque je savais déjà gagnée d'avance. Je levais le nez en l'air, m'abreuvant des effluves omniprésentes. Prenais mon temps pour les reconnaitre, les identifier. Et pour déceler celle qui n'avait rien à faire parmi elles. Signe précurseur d'excitation. Et il y était.

Celle d'un humain, proche. Tellement proche.

Qu'il est sorti de derrière un buisson et m'a interpellé. Comme ça, parce que les coïncidences c'est pas trop beau pour être vrai. C'est une jeune fille qui me regarde de haut en bas, avec un mélange d'appréhension, curiosité et crainte. J'aimais ça, surtout la crainte. Je suis intimidante, ça serait quand même un peu sympa que les gens s'en rappellent quand ils me croisent. Bref, je décide de lui rendre la politesse. Yeux marrons, cheveux bruns, un physique somme toute quelconque. Elle n'a pas l'air dangereuse, mais les jeunes filles le semblent rarement. Par contre, elles sont connes.

Définitivement.

Sinan, je vois pas pourquoi ça s'amuserait à me provoquer de cette façon aussi STUPIDE ! J'ai pas l'air assez humaine pour elle ?! Et si j'étais vraiment sauvage, elle croit qu'avec un gâteau de merde elle pourrait attirer ma sympathie. Je plissais les yeux, en lui jetant un regard mauvais. Mes pupilles dorées s'illuminèrent d'une étincelle de colère. Alors quand elle dit un énième non-sens, au sujet de cristal et de clan, mes lèvres dessinent un sourire.

- Oh oui, tu retourneras dans ton clan ... Mais pas dans le même état que tu avais en le quittant.

Je me jetais dessus, griffes et crocs sortis, dans un hurlement féral, haineux.

J'étais tombée lourdement sur la gamine, et je m'étais attelée à ma tâche : A savoir, la tabasser en bonne et due forme. Je la griffais de partout, réduisant en une charpie informe ce qui lui servait de vêtements. Elle se recroquevillait, terrifiée, impuissante. Elle se teintait de carmin, qui m'excitait. Mais finalement, elle a gueulé un bon coup, et je frappais plus de chair, mais un truc bien plus dur. Bien trop dur. Elle avait une sale gueule maintenant que je m'en étais occupée, mais j'étais pas sûre. C'pour ça que je me suis reculée, avais mis quelques mètres entre nous. Et maintenant, j'hésitais. J'hésitais, depuis que j'avais sentie la résistance sous-jacente. Okay, c'est qu'une gamine, mais ... C'est quand même une gamine qui, au moment où elle en a eu un peu marre, a décidé de dire stop. Et puis, voilà quoi ! Depuis que je suis à Kiri, on m'a interdit de démolir des mecs, aussi chiants soient-ils. Okay, parfois je m'emportais et je les cassais, mais c'était sans faire exprès.

Et puis merde ! C'est qu'une gamine, ça se fait pas ! Quoi que ... Si, si, ça se fait. Elle est assez conne pour insister ! Continuer à me provoquer ouvertement de la sorte ! Okay ! Okay ! Je ressemble à un chat, mais je suis pas STUPIDE pour autant !

Je rugis un bon coup pour la calmer, histoire de lui dire : Ta gueule. Puis je laissais le silence s'installer pendant quelques secondes. Avant de m'exprimer, une pointe de colère dans la voix.

- Je ne suis pas un chat, petite sotte. Estime-toi heureuse que je ne t'ai pas égorgée pour ton insolence, d'autres ont eu moins de chance.

Ca, c'était la partie solennelle de mon discours. Maintenant, il y avait celle qui partait en live.

- Et puis merde ! Sérieux ?! T'es abusée comme meuf ! Tu me prends de haut, tu me prends pour une débile, et en plus tu continues après que je t'en ai foutue une, et c'est moi qui a un problème ?! Je t'en foutrai des baffes moi, mais j'suis pas ta mère alors j'vais pas le faire ! Quoi que ... Quoi que ... En fait si. SI ! J'vais le faire, sale petite morveuse !

Je me déplaçais rapidement vers elle, et avant qu'elle ne puisse réagir, tentait de la soulever et de la passer sur mon épaule. Juste le temps de me diriger avec mon butin sur un rocher qui me permette de m'assoir. Puis je mettais la demoiselle insolente sur mes genoux. Avant de foutre une énorme claque sur ses fesses. Les gamins insolents, faut les éduquer. A la dure, peut-être. Ca me fait pas plaisir, mais c'est un mal nécessaire. Quoi que ... Je déconne. J'adore la souffrance que je provoque.

Alors que ma main s'abattait une seconde fois, toute aussi violente.

Spoiler:

Au début, la demoiselle était émerveillée quand je l'ai posée sur mes genoux. Mais quand j'ai commencée ma fessée, et que ma main s'est abattue une première fois, elle a vite déchanté. Et lorsque je l'ai abattue une deuxième fois, là, c'était carrément le drame ! Si ça n'avait tenu qu'à moi j'aurai continué un bon moment, mais elle s'est échappée la vile gamine ! Genre ! Bon okay, j'suis pas sa mère, mais même ! J'étais un peu en train de lui administrer une bonne correction ! Je le dis direct, je vais pas en rester là. Cela dit, je vois qu'elle dégouline de larmes, oooh ! Oooh, la petite pleurnicheuse à sa maman a eu mal ?! Je pouffais de rire devant elle, alors qu'elle rageait inutilement. Oh oui, je me délecte de ta colère, petite chose, continue ! Encore et encore !

- Je suis, genre, désolée, si désolée ...

Et mon petit rire clairement désagréable continuait de résonner, alors que j'affichais un petit sourire tout ce qu'il y a de plus suffisant. N'empêche, je me suis pris un truc en plein dans la gueule, sur le front pour être exacte. Et ça m'a pas fait du bien ! J'ai crié un petit coup, puis ai plaquée mes mains sur l'endroit de l'impact en gémissant un petit coup, yeux fermés sous la douleur. Je sens un truc humide. Du sang ? J'éloignais les mains de mon visage, pour constater un peu de sang sur celles-ci. Envie de meurtre qui se saisit de ma personne, alors qu'instinctivement, mes traits deviennent plus bestiaux.

Mais je me ressaisis. Mon regard palpitant d'une haine farouche suit la sale gamine alors qu'elle s'éloigne, mettant une distance de sécurité entre nous deux. Et elle continue avec ses non sens. Ca va du *j'ai vu clair dans ta métamorphose" (y'avait à quoi à voir dedans ..?), au *je suis une riche bourgeoise nyahnyahnyah* pour finir sur *deviens mon chat je serai gentille avec toi même si j'ai dit y'a pas trente secondes que t'étais moche et conne*. M'ouais. D'accord. J'ai vu mieux comme approche.

Bon, la question que je me posais ... Si je dois la torturer, par où commencer ? Est-ce que je commence par lui raser les tifs, pour ensuite lui casser le nez, toutes ses dents, avant de crever lentement avec le bout des ongles ce qui lui sert de mirettes ? Ou alors, est-ce que je vais lui casser les jambes, avant de lui arracher tous les ongles de ses doigts, puis briser ses phalanges, ses doigts, et toutes les articulations de son bras ? Si elle regardait mes prunelles, la demoiselle y verrait une rare malveillance qui n'attendait qu'un stimuli afin de s'exprimer dans toute sa perversité.

Mais je me faisais finalement violence. Nan, c'est qu'une gamine ... Elle aurait le temps de changer. Même si en fait je savais qu'elle serait toujours aussi stupide, et qu'anyway, gamine ou pas, c'était qu'une sale petite humaine.

N'empêche, j'allais pas m'emporter pour si peu. Alors quand elle me donne son nom (que je ne retiens pas) et qu'elle commence à me donner plein de noms de chat, l'envie de la violenter me reprend. Mais je me fais sérénité. Et pense à quelque chose ... d'amusant. J'avais un peu de corde dans ma sacoche, nan ..? Hihi ... Oh oui, je savais ce que j'allais faire. Je penchais la tête sur le coté, et commençait à minauder d'une petite voix qui se voulait désolée.

- Une bourgeoise, toi ? Oooh, je savais pas ! Oooh, pardonne moi, je ne voulais pas être aussi malpolie !

Je faisais une petite moue, mes oreilles félines se repliant.

- S'il te plaît, adopte-moi ! Je serai sage, promis ! Puis, j'adore telleeeement les rubans ! Tu m'en donneras un, pas vrai ? Hein, hein, hein ?

Cette fois-ci, je faisais bouger mes oreilles de façon mignonne, alors que ma queue féline se balançait de droite à gauche. Puis avec un petit sourire timide, je lui demandais.

- Tu viens me faire un câlin ? Histoire de me faire pardonner ? Je te promets, je ronronnerai. Viens dans mes bras. Viens, viens, viens.

Oh oui, viens dans mes bras, petite fille ...