Ce n’était heureusement pas la première fois que notre protagoniste se retrouvait dans ce genre de situation. Il avait d’ailleurs l’habitude de se retrouver face à plus puissant que les adversaires qu’il avait en face de lui encore, du coup, il n’avait aucun problème à gérer le stress et l’efficacité de ses mouvements. Cela aurait été en revanche beaucoup plus difficile si le Natsumi s’était retrouvé contre quelqu’un de beaucoup plus puissant que lui, sur cette aire de combat, il ne semblait y avoir que des personnes de niveaux équivalent voire inférieur au sien. Il n’avait pas vraiment à s’en faire, il se savait très capable de tenir tête à plus puissant alors ce n’étaient pas ces amateurs qui allaient l’effrayer. Surtout avec le peu de coordination dont ils faisaient preuve. En effet le groupe de shinobi adverse semblait bien peu organisé, pourtant, étant originaire du même village, ils devraient se connaître et donc être en mesure d’avoir une meilleure organisation que les nukenin qui eux, venaient tout juste de se rencontrer, mais non, même pas. Il semblerait qu’à ce niveau là, le groupe des errants était bien meilleur, cela voudrait-il dire qu’ils étaient aussi naturellement plus doué que leurs adversaires ? Pas nécessairement, mais en tout cas, ils avaient un bien meilleur sens de l’organisation, c’était pourtant l’équipe d’en face qui vivait au sein d’un village dit « prospère » et que sais-je donc. Cela prouvait donc bien qu’appartenir à un village ne supposait en rien que l’on était supérieur aux autres, notre héros regard de braise en avait toujours été convaincu, mais il était heureux de pouvoir confirmer encore ses propos. Il n’allait d’ailleurs surement pas manquer l’occasion de faire la remarque à son adversaire, car après tout, la provocation restait tout de même l’une des nombreuses spécialités qu’il maitrisait parfaitement. Le garçon aux iris rubis avait bel et bien l’intention de conclure son combat durant ce tour-ci, ça faisait déjà un bon moment qu’il observait sans véritable attaquer, il allait enfin donner forme à cette affrontement !

Toute la zone commençait à sérieusement s’agiter ! C’aurait pu devenir inquiétant si le Natsumi n’avait pas cette certitude d’être en position fortement avantageuse, mais, à bien regarder, il n’avait pas tord, les konohajin avaient utilisé pas mal de techniques puissantes en vain, tandis qu’encore une fois les nukenin de leur côté avaient été plus astucieux en utilisant des jutsu peu consommateurs en chakra, leur permettant ainsi de s’économiser et repousser la fatigue. De cette manière, il ne leur serait que plus facile d’achever leurs adversaires, qui eux, devaient déjà commencer à s’essouffler, notre héros quant à lui, tenait une forme olympique et aurait pu continuer ainsi pendant encore un bon moment, ce n’était pas ce qui le dérangeait ; la seule chose qui aurait pu le pousser à mettre rapidement un terme à cet affrontement, c’était cette odeur insupportable qui régnait sur ses vêtements, c’était tout particulièrement désagréable. L’inconvénient avec la technique qu’Haru avait utilisé sur le Inuzuka, c’était que pendant qu’il était piégé à l’intérieur de cette masse de cendre, notre héros ne pouvait que très difficilement apercevoir son adversaire, et encore, il ne pouvait absolument pas observer ses gestes en tout cas, et ça, c’était mauvais, très mauvais. Notre héros eut comme un doute et il aurait volontiers pris son adversaire à revers cependant l’abondante présence d’eau, dans le dos de l’homme masqué l’en dissuada. Il opta donc pour rester face à son adversaire, prêt à enchaîner sur un nouvel assaut, il fut cependant pris de court lorsqu’il put apercevoir comme de petites distorsions de l’air à certains endroits, une forme qu’il connaissait très bien, une technique fûton ! Il n’y avait pas de temps à perdre, bien que les projectiles étaient encore assez loin il fallait contre attaquer, Haru fit une rapide série de mudras avant d’expulser un courant d’air surpuissant depuis ses mains.

« Fûton ninpô, Kami Oroshi ! »

Avec cette attaque, le garçon au regard de braise ne se protégea pas vraiment, il put éviter que les projectiles s’approchent trop près, et mieux encore, tous ceux qui se trouvaient sur le passage de l’attaque explosèrent au contact de celle-ci. Il ne s’agissait pas de petites explosions hein, tout explosa comme un feu d’artifice, les yeux du nukenin s’en trouvèrent d’ailleurs illuminé, il en reçu même quelques projectiles, dont un qui lui écorcha la joue, mais rien de bien grave. Après tout cela, un pesant brouillard vint s’installer rapidement sur l’aire, et avec notre héros qui n’était pas senseur, mais surtout facilement repérable avec son odeur, ça n’allait pas franchement l’aider. Alors que le garçon au regard de braise s’apprêtait à lancer son attaque la plus puissante, il entendit la voix de son coéquipier qui lui dit de ne plus attaquer les konohajin parce qu’il avait un plan. Relou celui là, et Haru qui avait enfin son occasion de mettre fin à cet affrontement déséquilibré, il se retrouvait bien déçu, c’était comme arracher un jouet des mains d’un enfant alors que l’on venait à peine de le lui donner, soit totalement injuste. Le Natsumi patienta donc sans broncher pour voir comment évoluerait la situation, dans toute sa patience, bien qu’il lui fût impossible de voir à plus d’un mètre, il put tout de même distinguer à 7 heures, une silhouette se présentant, et il était certain qu’il ne s’agissait pas de l’un de ses coéquipiers. Il ne put alors s’empêcher d’adresser la parole à cette silhouette avec le ton le plus sarcastique qu’il eut trouvé.

« Hmpf. Essaierais tu de m’avoir en traître alors que les combats ont cessé ? Et t’as fierté de shinobi hein, t’en fais quoi ? »

Explications:

Hitomi se débrouillait merveilleusement bien. Je devais avouer qu’elle ne cessait de jeter à l’avant ses attaques, avec un certain effet de surprise. Probablement que son apparence faiblarde y était pour quelque chose. Cette idée m’agaça, car elle lui donnait raison. Cependant, ce qui était le plus surprenant à mes yeux, c’est qu’elle ne répondait jamais à la provocation comme ses adversaires l’espéraient. C’était d’ailleurs là ma pire crainte en ayant discuté avec elle pendant le trajet. Pourtant, elle répondait à la provocation sur le même ton. Tant qu’à Ikaysaro, il réussissait un peu moins bien dans sa tâche. Il devait maintenant surtout jouer une position défensive et ne se privait pas pour arrêter ses assauts. Je me demandais si c’était par manque de capacité ou tout simplement pour rompre le combat, comme je l’espérais. Il fallait avoué que nous nous en sortions bien. Après tout, les Nukenins avaient eu l’avantage de choisir le terrain et de nous détecter d’avance. Tant qu’à nous, j’étais un jeune Chûnin avec peu d’expérience en tant que chef d’équipe et, surtout, pas toujours très à l’aise avec les gens du Village Caché de la Feuille.

Soudainement, le senseur sortit de l’ombre et s’exprima. Je restais penché, sur mes gardes, pendant que Ikaysaro faisait la même chose. Notre adversaire, qui à mes yeux n’en avait jamais été un, sauf par les circonstances, parla. Je l’écoutais sans rien dire, un peu inquiet de prendre la parole et de perdre notre seule avantage : la connaissance de la position de mes adversaires. Je savais que les conflits devenaient trop intenses pour que les Nukenins se regroupent et que je ne pouvais pas pousser mon avantage plus loin. Néanmoins, la proposition qu’il donnait me semblait plus que satisfaisante, en faite, si ça n’avait été de leur agression, je leur aurais proposé. Pourtant, ce qui m’inquiétait, c’était de devenir une cible en répondant. Au moins, Baku pouvait se déplacer discrètement en attendant, pendant que mes adversaires s’occupaient de moi. Si je refusais, les combats continueraient et la conclusion serait hasardeuse. Si j’acceptais, les combats cessaient. En cas de trahison, je me retrouvais en posture bien plus satisfaisante.

- « Vous avez bien conscience que même si vous essayez de voler la pierre à votre compte, votre commanditaire sera tué et punit par Konoha. Les potentiels acheteurs risquent de craindre l’achat et la valeur du caillou va baisser dramatiquement. Vous le savez ? »

Je voulais clairement éviter une trahison importante de mes ennemis. Je ne voyais aucune raison pour eux de le faire, mais il n’y avait aucune raison sinon la haine contre nous d’avoir attaqué de la sorte. L’autre raison possible était l’appât du gain, maintenant, elle devenait presque sans valeur pour eux. Je me retins de parler de leur signalement, car nous tuer tous deviendrait bien plus tentant, même si je doutais qu’à longs termes Konoha puisse laisser échapper un tel crime. Néanmoins, je ne pouvais m’appuyer sur une confiance aveugle envers Miyu qui, comme le conseil Inuzuka, avait des éléments pour les décisions que je ne connaissais pas totalement.

- « Le fait que vous soyez des Nukenins ne me dérange en rien. Il y a moins de trois ans, nous en étions tous, des sans Village… »

Ces mots s’adressaient surtout à mes compatriotes, dont je craignais un quelconque sens de l’honneur qui nous mettrait en danger. Baku pouvait tranquillement se rapprocher du senseur, même sans son odorat, il pouvait entendre et mes adversaires semblaient l’avoir perdu de vue. Il ne pourrait pas faire une attaque dans ces conditions, mais pouvait au moins se mettre en position pour me servir de renfort. Je pris une inspiration, conscient que chaque parole risquait de faire de moi une cible, mais en tant que responsable du groupe, c’était un risque à prendre, c’était ma responsabilité. J’étais responsable des décisions de réussite, mais aussi celle de l’échec. Mes coéquipiers avaient parfaitement exécuté leur rôle, à mon tour de jouer le jeu.

- « Si vous dissiper la brume, vous acceptez les conditions suivantes. Celui qui vient de parler, tu es probablement les yeux de ton groupe. Ce sera toi qui resteras avec nous, sous notre garde, les autres iront porter l’émeraude. Tu vas laisser toutes tes armes, pendant ce temps tes compagnons reculent, puis partent. Tu vas te déplacer, à la limite de la rive et rester là, dissiper la brume et nous viendront te chercher. En garanti, vous avez l’émeraude et les deux autres seront libres, ils pourront rapidement nous distancer avec toi à surveiller s’ils veulent fuir. Si tu acceptes cette condition, nous marcherons dans ta proposition, à condition que tu puisses toi aussi faire confiance à tes confrères. »

Évidemment, mes conditions pouvaient être dangereuses, comme les siennes, mais je ne pouvais pas faire de concession supplémentaire sans risquer de mettre Hitomi ou Ikaysaro en danger, plus que maintenant. S’il n’acceptait pas ces conditions, le senseur savait que ses deux compagnons n'étaient pas fidèle, les Nukenins prendraient conscience qu’entre eux, il n’y avait aucune loyauté. Dans ce cas, leur moral en pâtirait et les chances que le combat tourne en notre faveur augmenteraient. En plus, avec un prisonnier comme le senseur, retrouver les autres seraient beaucoup plus facile pour Konoha… Et ça, ça devrait suffire à garder les deux autres honnêtes.

Le combat en notre faveur, les nukenins avaient pris un énorme avantage dans ce combat contre les Konohajins. La jeune femme qui se combattait contre moi n'arrivait même pas à me battre alors qu'elle était dans son propre terrain. Hallucinant. Il fallait dire que j'étais un vrai tacticien, j'en avais dans la caboche. La jeune kunoichi avait reçu mes billes de sables. Sa cuisse, son épaule droite et son bras gauche était légèrement endommagé. Mon jeu marchait à la perfection. Bien la jeune femme devait être abattu pour que j'aille aider mon collègue. Mon cigare à la bouche, mon regard se focalisa sur ces belles formes, ça m'attristait de lui abîmer sa peau mais bon quand on me parlait de fric, je finissais le travail sans grogner. Autant le faire sympathiquement, je malaxais mon chakra alors que la jeune femme à peine debout, la kunoichi forma deux clones fait d'eau. Trois konohajin se trouvaient devant moi et bien elle voulait vraiment que je m'énerve. Une de ces konohajins fonça vers moi tentant de me frapper le sternum, d'un geste rapide, ma main bloqua celle de la kunoichi. Ma main libre brisa la cou de la jeune femme, un nuage blanc apparut autour de moi. Et un de moins.

Sortant lentement de ce nuage, mains dans les poches, mon regard avait complètement changé. Un regard assombrit par la colère, des pupilles manquant de sérieux, je ne pensais qu'à lui péter un de ces bras pour qu'elle arrête ces conneries. Il ne restait plus que deux ninja devant moi, l'une d'elle s'en allait aider nos deux shinobi. D'un geste agressif de la main, une bille de sable s'encastra dans la tête de la kunoichi. Pouf et un autre nuage blanc. Mon adrénaline devenait insupportable pour mon corps, je devais en finir. Mes billes de sables prêtes, j'allais pouvoir en finir de cet femme. Alors que les billes arrivaient à une grande allure, une épaisse brume commençait à s'installer dans le champ de bataille. D'un claquement de doigt, je faisais éclater mes billes de sables avant qu'elle touche ma cible. Je reprenais mon calme rapidement, grâce à l'explosion de mes billes, j'allais pouvoir détecter notre très chères konohajins grâce au parcelle de mon chakra qui résidait dans chaque grain. Mon sable me servait à beaucoup de chose. Alors que je m'approchais de ma cible. Une discutions commença entre Rei et le konohajin. Cela m’intéressait beaucoup plus

Une certaine offre de notre grand Rei, ainsi il pensait qu'on ne pouvait pas les abattre mais bon ça me fatiguait de me battre. Je n'étais pas contre cet offre, je m'asseyais au bord du fleur, les jambes croisé. Il y avait bien une chose que je n'acceptais pas, il voulait garder en otage Rei et nous on en avait aucun. Ce n'était pas possible. Autant qu'on prenne un de leur konohajin et qu'on se les échange à la fin. D'un ton sérieux, je proposa mon idée aux Inuzuka.

Si tu prend Rei en otage, on a la jeune femme avec nous ... dès qu'on aura fini, on fait l'échange et c'est réglé non ?

Une proposition simple et clair. Autant l'accepter.

Alors que chacun semblait prendre la parole suite à ce que j’avais proposé, je m’étais moi concentré sur le chakra étrange qui était immobile un peu plus loin. Ne bougeant pas d’un centimètre, j’étais arrivé à me demander si c’était bien un homme qui se trouvait à quelques dizaines de mètres de là. Mais soudain, il bougea. Rapidement, il partit dans une certaine direction. Merde, trop tard pour le rattraper, je ne pouvais pas partir comme ça, surtout alors que nous avions trouvé un arrangement. Cependant, je fis rapidement le lien entre sa direction et ce que je connaissais du Pays du Feu. Cet inconnu se dirigeait vers les alentours de Konoha. C’était donc un espion ? Il surveillait les Konohajins ? C’était encore plus intéressant, mais il fallait retourner aux négociations. Je joins mes mains pour dissiper la brume tout en parlant d’une voix calme.

◊ Calmez-vous. Je dissipe la brume et accepte vos conditions. Mes deux compères vont aller rendre l’émeraude et toucher leur récompense. Moi, je vous accompagnerai pour tomber sur notre commanditaire. Je n’ai finalement pas besoin de la récompense.

Le bilan était fait, et je savais ce qu’il fallait faire. Mes deux compères allaient toucher la récompense et s’en aller. Les Konohajins iraient donc avec moi arrêter le commanditaire pour le faire juger à Konoha et ensuite rapporter l’émeraude à son véritable propriétaire. Tout était simple et tout le monde était satisfait. Je pris ma sacoche avant de la lancer à l’Inuzuka. Puis je marchai vers lui avant de me retourner vers les deux autres Nukenins à qui je lançai un regard persuasif, pour qu’ils y aillent sans se soucier de moi. Une fois qu’ils furent partis, je repris la parole pour m’adresser seulement aux Konohajins.

◊ Allons-y, ils ont quelques pas d’avance. J’aimerais aussi, si possible, que vous m’emmeniez à Konoha afin de parler à un dirigeant. Enfin si possible, j’aimerais demander une audience avec votre maître Hokage.

Le message était clair et passé. Et un nouveau périple s’ouvrait à moi. Je savais quoi faire, et j’allais y arriver.

Spoiler:

♣ Bon, il ne fallait pas dire mais, cette mission qui techniquement, niveau difficulté pouvait s’accomplir en une unique journée, commençait à devenir sacrément longue. Forcément vu que notre héros au regard de braise se dégourdissait les membres par la même occasion ça ne le dérangeait pas, cependant il ne devait pas non plus pour autant en oublié son objectif principal, ce qu’il avait malheureusement l’habitude de faire lorsque l’envie de combat finissait par le submerger. De plus les combattants auxquels il faisait face étaient d’un niveau égal au sien, de quoi le faire frissonner. Oui parce qu’étant de forces égales, cela voulait dire que ce qui déterminerait la supériorité d’un des groupes par rapport à l’autre ce serait la faculté à exploiter forces et faiblesses de l’adversaire, mais aussi celle à combattre en équipe sans désavantager ses coéquipiers. En ce qui concernait l’exploitation des forces et faiblesses, le Natsumi ne s’était pas trop fait de soucis, selon lui, cette faculté étant aussi bonne en face que chez eux, même si elle était tout de même moins bien utilisée par les konohajin. Celle à combattre en équipe, la par contre, l’avantage était clairement du côté des nukenin. Leur stratégie de groupe était bien plus efficace, et on ne pouvait pas tellement dire qu’ils avaient lu l’avantage de la préparation puisque là seule chose qu’ils purent préparer était un simulacre de piège visant à perturber l’odorat de l’un des adversaires. Non, la seule chose qu’il y avait de différent, c’était leur habitude. À force de rester coincé dans leur village, ces shinobi avaient dû oublier que l’efficacité était l’une des priorités de ninja et que pour cela, ils se devaient de pouvoir faire équipe avec n’importe qui, ami, ennemi et inconnu compris. Le nukenin, eux, errants de pays en pays, n’avaient pour la plupart pas de véritable « maison » et acceptaient toutes les missions qui leur étaient proposées dans le seul et unique but de pouvoir continuer à vivre correctement. Ils avaient ainsi acquis la capacité à pouvoir faire du parfait travail d’équipe sans même connaître leurs coéquipiers. De toute façon, le garçon aux iris rubis l’avait toujours dit, les nukenin sont supérieurs à ces ninjas qui vivent entourés par de grandes murailles.

♣ Grâce à cette supériorité, notre héros et ses camarades avaient pu acquérir un avantage conséquent, la situation était maintenant entre leurs mains. Oui parce que même si Haru n’y voyait absolument rien dans cette brume, il serait très capable de lancer une attaque de zone ou alors de demander à Rei de lui indiquer la position de ses ennemis pour les attaquer. Au moins il en avait un en vision, c’était déjà cela, la fille de leur groupe ne devait pas être en très bon état de ce qu’il avait pu voir, réduisant le danger à une personne, l’Inuzuka. Il ne fallait d’ailleurs pas se mentir, depuis le début, il était la seule véritable gêne car sans lui, les konohajin n’auraient même pas pu retrouver le groupe de nukenin. D’ailleurs, les poursuivants feraient mieux d’accepter de négocier sous peine de tous mourir. Ce qu’ils firent, cependant, celui qui répondit ajouta une condition comme quoi les nukenin devraient laisser Rei ici afin d’être certains qu’il n’y aurait pas d’entourloupe, soi-disant qu’on ne pouvait pas avoir confiance en les nukenin, mais pour qui se prenaient-ils ceux la encore ? Il était simplement hors de question pour Haru de laisser son coéquipier ici même, Manzo heureusement ajouter des paroles qui réjouirent le Natsumi. En effet, échanger la fille contre Rei serait équitable, il n’y avait pas de quoi en faire un plat, pourtant la sotte se mit à déblatérer des propos tous plus idiots et vides d’arguments les uns que les autres. Ce n’était pas son genre, mais pour la première fois, notre héros eut envie de frapper sauvagement la kunoichi, interrompant ainsi les négociations et reprenant le combat, cependant Rei vint le stopper dans son élan. Il disait qu’il acceptait les conditions sans problème et qu’il resterait puis qu’ensuite il partirait avec eux, quel idiot celui là aussi. Il n’y avait aucunes raisons de céder aux doléances des konohajin puisqu’ils n’étaient surement pas en position de négocier étant donné leur état respectif.

♣ Partir comme ça ? Sur un combat inachevé et des conditions non-avantageuses ? Peut être que tout le monde y trouvait son compte mais en ce qui concernait Haru, il estimait de loin avoir perdu. Il savait aussi cependant que se mettre son propre collègue à dos n’était pas une bonne idée, ce fut donc à contre cœur et avec un amère gout de défaite qu’il décida de faire comme Rei avait. La brume s’étant dissipée, il fit un signe à Manzo pour lui dit de venir avec lui et se prépara à partir avant de lancer quelques dernières paroles au groupe de ninja qu’il quittait.

« Puisqu’on ne se reverra surement pas, je te souhaite bonne chance pour la suite Rei, puisse tu rester en vie aussi longtemps que possible. Quant à vous konohajin, vous n’avez en rien de quoi vous sentir supérieur à qui que ce soit alors cessez donc d’afficher cet ère prétentieux, surtout avec l’état dans lequel vous vous trouvez. Regarde toi, tu tiens à peine debout et trouve encore le moyen de provoquer ton adversaire, espères-tu rentrer chez toi ? En ce qui te concerne chacal, ne crois pas qu’on en a fini, je m’occuperai de toi. »

Soupirant une dernière fois en regardant Rei, le Natsumi finit par se mettre en route jusqu’à l’endroit où il avait été convenu qu’il devrait retrouver son commanditaire, la mission avait été plus ou moins, accomplie.

Explications:

Nos adversaires semblaient moins poussés par la haine que prévu. C’était parfait. Nous éviterions le gros des conflits pour rien, nous pourrions rapidement mettre un point final à la situation, toutes les parties seraient contentes. D’ailleurs, mon principal souci était la protection d’Hitomi. Ikaysaro s’en sortait vaguement, la fin des combats venait toutefois à point, car bientôt, il aurait pu se trouver dans une position fâcheuse. Par une chance extraordinaire, mes adversaires avaient pu éviter la plupart de mes attaques. Je sentis un vague soulagement, je laissais échapper un soupir. Nos adversaires semblaient d’accord et leur chef semblait vouloir nous écouter. Sans lui, ils n’étaient certes pas faibles, mais il représentait un atout important. Avec notre blessé, nous aurions certainement pu avoir des problèmes en cas de trahison, mais avec le senseur, l’équilibre me semblait ramenée.

Je m’approchais de notre prisonnier, avec la désagréable impression de me mettre à découvert. Il aurait mieux valu qu’un autre membre de notre petite équipe aille se mettre à découvert. Par exemple, Hitomi, car même si nos adversaires nous visaient, la perte d’un blessé me semblait moins dommageable, stratégiquement parlant. D’ailleurs, j’aurais toujours pu la couvrir, mais les paroles qu’elle venait d’échanger semblait avoir stipuler la hargne de nos ennemis. Ikaysaro ne pourrait peut-être pas agir à distance et, je devais le reconnaître, les Nukenins avaient fait preuve de bonne volonté. Je m’approchais de la rive, en faisant mine d’avancer prudemment, mais surtout pour éviter mes propres mines sur le sol. En le rejoignant, je m’arrêtais à côté de lui, avec un regard vers la blessée. Je hochais silencieusement la tête pour le remercier, avant de lui faire signe de passer devant, une main sur son épaule pour le guider, en sachant parfaitement qu’il n’en avait pas besoin.

Quand le plus hargneux des Nukenins parla, je me mis à sourire en coin. Je jetais un regard vers le senseur pour voir sa réaction et essayer de déduire son opinion. Ensuite, je me contentais de faire signe à Ikaysaro, de s’occuper d’Hitomi. À la distance où j’étais, notre « prisonnier » pourrait servir d’otage, mais je ne voulais pas en arriver là. Je me contentais de reprendre la parole, autant pour le distraire et laisser le temps aux deux autres de me rejoindre, autant pour mettre la situation au claire.

- « Rei restera en vie. Les nôtres aussi… Ne te trompes pas, la supériorité n’a rien à voir avec le fait d’être Konohajin ou pas. Ni avec tuer ou dominer. Pour être honnête, je te donne vôtre supériorité. Mon problème est de terminer la mission avec un minimum de blessé. »

Je hochais simplement la tête alors que revenais Ikaysaro avec Hitomi. À son approche, je hochais simplement la tête pour la rassurer. Baku vînt la renifler un peu avant de s’asseoir, sans oser s’approcher. Sa truffe s’agitait et j’en étais satisfait. Les autres Nukenins commencèrent à s’éloigner. Je restais silencieux avant de me retourner vers Hitomi.

- « Tu t’en ais bien sorti. Ikaysaro va te mettre à couvert, caché, nous repasserons te chercher. Pour tout de suite, nous n’allons pas voir l’Hokage... »

Je pinçais un peu les lèvres, conscient que la situation pouvait être difficile, mais totalement conscient que c’était nécessaire. Autant pour mesurer la fiabilité de notre « prisonnier », mais aussi celle des Nukenins, et pour vérifier que l’émeraude nous reviendrait. Je restais silencieux, avant de réaliser qu’il valait mieux être honnête avec l’invité.

- « Nous allons suivre tes anciens compagnons pour connaître le commanditaire. Sans toi, ils ne pourront pas nous repérer aussi facilement que tu leur as permis, mais avec Baku, ce n’est pas notre cas. Nous allons les suivre, mais, honnêtement, c’est votre présence qui importe, comme ça, nous serons sûrs qu’ils ne reviendront pas nous suivre. Après, nous irons à Konoha, l’Hokage décidera. »

En parlant, je ne jubilais pas. J’étais simplement honnête, pour le rassurer, pour qu’ils comprennent que je n’avais pas l’intention de blesser nos anciens adversaires ou lui. En faite, sans leur attaque, jamais il n’y aurait eu de combat. Je voyais le problème des Villages Cachés maintenant. Ils permettaient certainement de concentrer la guerre, mais il créait une haine étonnante.

[Hitomi ou Ikaysaro, un des deux. Vous pouvez décrire comment on récupère l’Émeraude après le passage des Nukenins, si vous voulez. Tu pourras me faire bouger un peu si tu veux, mais considère que je te laisse faire. Le dernier pourra décrire notre retour. Vu que c’est notre dernier tour, je voulais dire merci à tout le monde, c’était sympa, j’ai eu beaucoup de plaisir, autant avec mes adversaires que mes confrères.]

Le combat en notre faveur, la proposition de Rei m'avait bien déplu. Je me plaisais bien dans ce combat assez excitant, surtout que je me combattais avec une femme avec un corps sublime. Je pourrais me rappeler de ces formes bien dessiné même si j'étais aveugle. Impressionnant la capacité d'un regard descriptif d'un homme, c'est un don donné par dieu. Je voulais encore profiter de ce bon moment en compagnie de cet Konohajin mais bon Rei avait tout gâché.

Et bien la proposition du bon vieux Rei avait été accepté. C'était assez fou de mettre en jeu ces fesses pour deux nukenins comme moi et Haru, je n'aurais pas fait la même chose. Vendre mon cul pour finir une mission, c'était pas mon truc. Bon maintenant que le combat avait pris fin, mes muscles devenaient tout simplement froid et je commençais à ressentir les douleurs aux bras. Sans doute la chaleur de mes muscles m'avait exténué ma douleur jusqu'aux refroidissement de mes muscles. Gigotant légèrement mes bras, les douleurs n'étaient pas si intense que ça mais cela me faisait mal. J'avais une idée en tête, Rei n'allait pas toucher la récompense, on allait donc empocher beaucoup de tunes. Une petit négociation allait sans doute se faire vu nos blessures et la rencontre de Konohajins, la mission avait monté d'un bon degrés de dangerosité. Un léger sourire se dessina sur mon visage, malgré sa folie, j'allais le remercier mentalement pour toute la tune qu'il nous avait offert. Il était temps de pouvoir profiter des bars à proximité avant de pouvoir revoir les visages de tout mes membres.

D'un signe de la main, je saluais notre bon vieux rei. L’émeraude en main, je la tenais entre deux doigt tout en observant avec curiosité. Je ne pensais pas qu'une chose aussi petite pouvait avoir autant de valeur, surtout que c'était seulement un caillou brillant. Il était bizarre les riches, vouloir à tout prix une si petite pierre alors qu'à Kaze, une goutte d'eau de la même taille serait mille fois plus cher. Oublions, la mentalité de ces bourgeois m’exaspérait beaucoup. On avançait tranquillement, plus qu'à rendre cet pierre à ce grassouillet et on pouvait faire ce que l'on voulait. Arrivant devant la demeure, on entrait tranquillement. Le commanditaire nous attendait, il se frottait les mains et d'un coup, son regard devenait de plus en plus sérieux. Il avait sans doute aperçu que nous n'étions que deux, une réaction plutôt lente de sa part. Lui montrant l’émeraude, le grassouillet approchait sa main alors que je fermais délicatement ma main. C'était l'heure des négociations.

Bon mon pote ! Avec moi, les cachotteries ça se pardonne pas. Tu nous avais pas prévenu qu'on allait sans doute rencontrer des konohajins en route. C'est vraiment pas sympa de ta part. Notre compagnon a été tué par ces enfoirés de Shinobi, je pense que tu peux augmenter le prix de la prime parce que sinon je pense que je vais garder cet émeraude.

Affolé, le grassouillet demanda à une de ces servantes de lui ramener du liquide. Il avait préparé une mallette pour chacun, je lui avais demandé ensuite de partager l'argent de Rei dans nos mallettes respectives. Il avait tout simplement accepté mon offre et avait rajouté vingt pour cent de plus. Lui balançant l’émeraude, j'attrapais ma mallette. Tournant les talons, je me dirigeais vers la sortie avec Haru. J'avais dés maintenant assez d'argent pour construire Suna. Lors d'un croisement, il était temps de se dire adieu. D'un mouvement de la main, je me retournais vers ma direction.

On se reverra mon pote !