Nous y voilà donc, j'étais diplômée et plutôt que de fêter ça avec les autres gamins de l'académie shinobis, je préférais me bourrer la gueule dans un bar du village avant de rentrer au château.
Ma vie était décidément pitoyable depuis que j'avais aménagé non loin de kumogakure no sato, dans cet immense château ... Seule et coupée du monde et de sa réalité, tout cela pour satisfaire les humeurs protectrices de mon frère adoptif.

Un petit rire nerveux s'échappa d'entre mes fines lèvres rougies pas un rouge soutenu que je m'avançais la mine sure et déterminer au travers des rues de la capitale.
C'est donc ainsi, vêtue d'un yukata à la coupe courte et provocante dévoilant mes longue jambes galbées ornés de talon pouvant défier n'importe quel tour de garde du pays, que je pénétrais dans le premier bar que je trouvais.

Majeure ? Je l'étais, j'avais le droit de me bourrer la gueule quand je voulais, ou je voulais et comme je le voulais, même si ce n'était pas habituellement dans mes habitudes.
Je me suis approchée du comptoir et assise sur l'un des tabourets en prenant un soin tout particulier à arranger ma tenue pour laisser apercevoir ce qu'il y avait d'intéressant à voir. Jambes, ordinaires, mais parfaites. Je les croise de façon provocante en espérant attirer multitudes regards sur ma personne, puis, commande une boisson forte au barman tout en lui lançant un regard plein de sous-entendus.

Bien, je suis prête à fêter ma remise de diplôme dans la joie et la bonne humeur... Seule malheureusement ... Quel bonheur ...
Je tiens donc fermement mon verre et le fait rouler doucement dans ma main tout en suçotant légèrement le liquide à l'intérieur. Ça brule la gorge, c'est agréable plus que déplaisant comme pourrait le penser certain.

Mes yeux caramel se portent alors sur la population qui va et vient dans ce pub. Des shinobis essentiellement, on dirait que j'ai tapé sur la bonne pioche pour une fois. J'observe alors avec insistance chacun des hommes présent ici. Arriverais-je à passer la nuit avec l'un d'eux. C'est encore un jeu dans lequel j'allais me lancer en pleine conscience de mes actes. Un jeu très amusant, mais terriblement dangereux.

Mes pupilles se portent alors sur l'entrée du bar ou un groupe vient de rentrer. J'avise alors l'un des shinobis, plutôt mignon en apparence. Parfait, j'ai besoin d'un peu de divertissement. Plongeant mes doigts dans mon verre, j'en retire l'olive que je porte à ma bouche de façon délicate sans lâcher du regard le jeune homme que j'ai repéré. D'un geste sûr j'écarte alors le tabouret à côté de moi. Je sais qu'il comprendra le message.