Alors que je quittai enfin mon bureau, j’avais vu que la nuit était déjà arrivée depuis longtemps sur le village. Une journée que l’on pouvait qualifier de commune, dans le sens où il ne s’était rien passé de bien surprenant. De la paperasse et des tâches administratives, principalement. Ah, le travail de Kage n’était pas des plus intéressants, mais il fallait bien que je fasse ces choses-là. Voilà deux ans que je le faisais, et le jour où la lassitude allait me forcer à arrêter n’était pas arrivé. J’aurais pu stopper mon boulot de la journée plus tôt mais vu qu’il ne me restait que quelques papiers à signer, ma nature volontariste m’avait forcé à continuer. Ça m’avait finalement pris plus de temps que prévu mais bon, ce n’était pas si important. Un peu fatigué mais surtout pris de courbatures, je quittai le palais tout en m’étirant, après cette pénible journée.

Je n’étais pas pressé de dormir, au contraire. J’avais besoin de profiter de l’air frais et de me promener. Je faisais souvent ça la nuit, une petite balade au clair de lune, que nombre de femmes trouveraient romantique. Ça me permettait de bouger et de faire le point. Ce n’était pas primordial mais ça avait son importance chez moi. Et puis la nuit, il y avait bien entendu beaucoup moins de monde, ce qui était toujours mieux pour être au calme. Evitant donc les rues parfois agitées à cause des différents lieux de fête, je pris la direction des terrains d’entraînement. Quelques minutes plus tard, j’étais arrivé à destination, la tête à peu près vidée. Et je ne tardai pas à voir une autre personne à quelques mètres. L’homme, car j’avais vu que ce n’était pas une femme, était seul. Je m’approchai donc de lui, avant de le reconnaître. Plus précisément, son visage ne m’était pas inconnu voilà tout. En effet, je fis le lien entre différentes choses : il était le shinobi de Kiri qui était venu dans le village pour des raisons personnelles et non diplomatiques. J’étais arrivé à distinguer son visage malgré la nuit et il m’était d’ailleurs assez familier puisque le dénommé Kitase Shinichi avait combattu sous mes yeux lors de l’Examen Chûnin de son village.

─ Je ne m'attendais pas à te voir ici, Kitase Shinichi.

Comment allait-il réagir en me voyant ? Rien ne me permettait de le savoir. Il y avait le fait que c’était la nuit mais surtout que je ne portais pas mes vêtements de Raïkage. Je pouvais donc être un civil ou un shinobi comme un autre. Avait-il était promu Chûnin, je ne me souvenais pas en avoir pris conscience. Je ne connaissais donc juste que son identité, rien de plus. Je préférai donc attendre de voir sa réaction avant de continuer ou non la discussion. J’allai juste m’asseoir sur un tronc d’arbre tout proche, sans lâcher du regard le Kirijin.

Le shinobi de Kiri me regarda longuement, tout au long de ma prise de parole. Me reconnaissait-il ? Pour l’instant je n’en savais rien, vu qu’il restait silencieux. Mais c’est lorsque je m’assis qu’il sembla se passer quelque chose. Quelques secondes suffirent pour me donner raison, en effet le Kitase me répondit. Il m’avait donc finalement reconnu, malgré la nuit et ma simple apparence. Voilà une bonne chose. Encore plus intéressant, il m’informa qu’il était devenu Chûnin de manière indirecte. Cela ne m’étonnait qu’à moitié, et j’étais presque certain que c’était suite à l’Examen de son village. Là où il se trompa, c’est sur ma prétendue visite. Je n’étais bien entendu pas venu ici pour le voir, mais juste pour me détendre. C’était quelque chose que Shinichi lui-même devait savoir. A la base, même si j’étais au courant de sa présence, il n’avait pas été prévu que je le rencontre. Je ne savais d’ailleurs pas pourquoi il était venu mais qui sait, peut-être que cette discussion allait m’aider. Il me dit aussi qu’il avait prévu de partir demain à la première heure, cette entrevue allait donc probablement être sa dernière avec un Kumojin ici. Mais le plus surprenant arriva ensuite. Le Chûnin de Kiri me proposa un duel. Ce n’était pas une offense, mais juste une façon de demander un entraînement. Fallait-il accepter ou non ? Je ne pris que quelques secondes pour y réfléchir, avant de me lever un léger sourire aux lèvres. La décision était prise.

─ Si ça peut te servir d'entraînement, pourquoi pas. De plus, ça te laissera un bon souvenir de ton voyage.

Mon léger sourire disparut pour laisser place à un visage calme et serein. Je m’étirai un peu et fis craquer quelques-unes de mes articulations telles que mes épaules puis mes doigts. Bien entendu, je n’allais pas me battre sérieusement, il était tout simplement hors de question que je le blesse fortement. Mais en même temps, j’étais curieux de voir ce dont le Kitase était capable.

─ Montre-moi ce dont est capable un shinobi de Kiri.

J’esquissai de nouveau un sourire. Une question se posait alors, non pas celle de l’issue de ce combat mais de son commencement : comment Shinichi allait-il déclencher les hostilités ?

Le Kitase ne répondit pas, et j’eus un moment de doute quant à notre éventuel combat. Allait-il réellement le lancer ? Peut-être avait-il proposé ça sans trop y réfléchir ou pour un autre but ? Je n’eus besoin que de quelques secondes de plus pour avoir ma réponse. En effet, il sortit deux épées assez particulières. Ce n’étaient pas des katanas ordinaires, mais plutôt des sabres. La particularité de Shinichi me revint soudain. Il faisait partie des Sabreurs. Son épée possédait donc des pouvoirs, mais lesquels ? Je n’eus pas le temps d’y réfléchir car mon adversaire me fonçait déjà dessus. Ses mouvements indiquaient qu’il allait me porter un coup avec l’une de ses armes, ou même les deux. Composant successivement deux mudras, celui du coq puis du dragon, je me préparai à m’offrir une défense sûrement suffisante pour ne pas me faire toucher. Je crachai soudain une grande quantité d’eau qui vint former un haut mur devant moi, qui s’éclata au contact du Kirijin. Aucun dommage ne lui fut fait, mais au moins j’avais été protégé et cela sans trop prendre de risque.

En plus de me protéger, mon Mizutate m’avait permis de me soustraire à la vue de mon opposant sans afin de me laisser mettre sur pied un petit plan que j’avais imaginé rapidement. Profitant donc de mon mur d’eau, j’avais joins mes mains afin d’utiliser ma technique du Raïton Bunshin. Lorsque le mur d’eau repoussa mon adversaire, il n’y avait plus sous yeux qu’un seul Shodaime, mais deux. L’un envoya plusieurs shurikens tandis que l’autre dégaina un simple katana pour foncer vers le sabreur. Des mouvements relativement simples, dont la puissance n’était pas élevée, mais ce combat était plus un entraînement qu’autre chose. Et comme je l’avais dit précédemment, il était hors de question de blesser gravement le Kirijin.

─ Que vas-tu faire maintenant ?

Une question posée d'un ton calme de l'Uriô en retrait, qui avait précédemment lancé les shurikens, qui arrivaient maintenant sur son adversaire. Le Kitase allait-il esquiver ou parer les projectiles ou se concentrer sur l'homme qui arrivait arme à la main sur lui. Et puis une question devait sûrement se poser dans la tête du Chûnin : lequel était le véritable Uriô ? Seul moi le savait. Et cela se promettait d'être intéressant, car mon plan n'était pas si idiot.

Spoiler:

Bloqué et repoussé par mon mur aqueux, Shinichi n’avait pas pu me voir mettre sur pied mon plan. En effet, sans me voir l’effet de surprise allait être grand, surtout avec l’obscurité de la nuit. En m’étant cloné, le Kirijin ne pouvait pas savoir qui était le vrai Uriô. Celui en retrait avait lancé des shurikens tandis que l’autre fonçait le katana dégainé. J’étais curieux de savoir comment le Chûnin allait s’en sortir. Et je ne fus pas déçu. En posant sa main au sol, un mur de terre s’éleva pour le protéger de mes projectiles qui furent donc repoussés avant de tomber par terre. Au même moment, mon opposant me répondit en m’affirmant qu’il allait m’attaquer. D’un large geste, son épée s’élargit comme un fouet pour venir toucher l’Uriô qui lui arrivait en courant. La distance était faible, et l’objectif fut atteint : le Kitase avait touché sa cible.

Mais très rapidement, la question de savoir si c’était un clone ou non eut sa réponse. L’Uriô qui courait tomba et devint une masse de foudre qui s’échappa dans l’air. Pas assez proche malheureusement pour toucher Shinichi, qui faisait maintenant à nouveau face à un seul Raïkage. Minable comme plan ? Que nenni. Grâce à ce clone, j’avais pu analyser les mouvements de mon adversaire et de ce fait, il n’allait pas m’avoir une seconde fois. L’Uriô qui était en retrait et maintenant seul allait venger son compagnon. Fonçant comme le premier un katana à la main, nul doute que sa technique du fouet n’allait pas marcher une seconde fois.

─ Plutôt pas mal, mais que dis-tu de ça ?

A mi-chemin, sans stopper ma course pour autant je concentrai du chakra dans ma main gauche. Des senbons de foudre jaillirent suite à mon mouvement de bras. D’une bonne vitesse, la dizaine de projectiles fonça vers mon adversaire. Mon but premier n’était pas de le toucher, mais de l’obliger à faire un mouvement afin de parer mon attaque Raïton.

─ Montre moi ce que tu vaux au sabre !

Un combat au sabre allait sûrement débuter. En tout cas, je voulais tout faire pour. Qui était le plus fort, à l’épée entre lui et moi ? J’avais hâte de le découvrir.

Spoiler:

Mon fouet avait atteint sa cible et c'est sans trop de surprise que je pus voir que l'homme qui me fonçait dessus n'était qu'un clone. De ce fait, au simple contact de mon fouet, le clone se désintégra et formait ainsi une sorte de masse électrique. Voilà une bonne chose de faite. Maintenant je pouvais me concentrer exclusivement sur le vrai Uriô. Celui-ci courait d'ailleurs en ma direction tout en utilisant une technique de projectiles élémentaires de type Raiton. Je pouvais bien utiliser ma barrière de terre une seconde fois, cependant cette fois-ci je doutais fortement que cela me protège efficacement. D'une part car en terme de puissance brut il m'était bien supérieur. D'une autre part car, c'est bien connu, le Raiton est très efficace face au technique de type Doton. Finis les barrières. Car, comme on dit : La meilleur défense, c'est l'attaque.

Je fis donc, afin de ne subir aucun dommage de la part de ses senbons, une série de mudras en toute hâte. Une fois celle-ci terminée, un grand requin aqueux sortit de l'eau qui se trouvait derrière moi et fonça droit vers les senbons aqueux. La dizaine de senbons détruisirent mon requin aqueux. En effet, malgré la différence de rangs, la puissance était telle que mon requin ne tint pas longtemps face à ses senbon d'éclairs. Le requin ainsi que les senbons partis. Nous étions désormais seul pour le fameux combat au sabre qu'il attendait tant. Il souhaitait voir mes capacités au sabre ? Et bien soit. Une main au dos, tenant la poignée de mon second sabre – Celui qui ne possède aucun pouvoir – . Je m'apprêtai à le recevoir. J'avais fait reprendre à l'Eiba Eki Kara sa forme classique de métal.

- Allez, venez Raikage-sama...

Mon ambition était simple. Alors qu'il s'approchait de moi, katana à la main, je mis mon propre sabre à pouvoir en opposition au sien. Puis, rapidement je fis liquéfier et transformer en fouet mon sabre pour la seconde fois du combat. L'objectif du fouet était tout simplement de s'enrouler autour de la lame du Kadoria. Une fois son arme ligoté – Si toutefois la supercherie avait marché – j'aurai tout le loisir d'utiliser mon second sabre qui, certes n'avait aucun pouvoir mais qui, avait la capacité d' aisément trancher . Si mon sabre à pouvoir n'avait pas failli à sa tâche, je sortirais à toute vitesse l'arme que m'avait confectionner Kiru. Puis d'un mouvement ample de haut en bas, j'essayerai de lui porter un coup vers l'épaule. Enfin...Encore fallait-il que tout cela marche ! Et ça, ce n'était pas gagné.

Spoiler:

Je fonçai donc de nouveau vers le Kitase l’arme à la main, après avoir lancé une dizaine de senbons de foudre. S’il voulait parer ma technique, il ne le pourrait pas, du moins pas avec son mur Dôton. Enfin, il y avait peu de chances. Et puis ce n’était pas là l’important. Mon objectif pour le moment, c’était de livrer un combat au katana avec un des fameux Sabreurs de Kiri. Alors même s’il repoussait mes projectiles élémentaires, si ça lui faisait perdre du temps, alors mon but serait atteint. Et c’est ce qu’il fit. Cependant , en le voyant composer des mudras, je ne m’attendais pas à ce qu’il utilise une technique aussi offensive. Un dragon aqueux, mon premier réflexe fut de me décaler afin d’être sûr de ne pas me prendre l’attaque. Mais finalement, ce ne fut qu’une précaution prise inutilement, le dragon disparut dès qu’il eut rempli sa tâche de protection face aux senbons. Il y avait une ouverture, que je pris pour asséner un coup de sabre, que le Kirijin para après avoir sorti à nouveau une seconde épée. J’esquissai un sourire.

─ Deux armes ? C'est pas très honnête ça.

D’un ton assez amusé, je portai quelques coups d’épée, contrés par le Chûnin qui m’en porta d’autres. Une petite minute de passe d’armes avant que je ne le vois préparer quelque chose. Voyant son sabre s’allonger, je n’eus aucun doute : c’était encore le coup de fouet. Prenant soudain une garde défensive j’essayai de bloquer le large coup qui arrivait mais le fouet m’en empêcha et mon katana tomba au sol. L’instant d’après, je fus pris par le sabre qui m’enroulait maintenant grâce à sa nouvelle forme. Je n’avais pas cherché à esquiver, et maintenant que j’étais pris et immobilisé, je sentais que l’issue de ce combat approchait. Et c’est lorsque je vis qu’avec son autre lame il s’apprêtait à me porter un coup dangereux, que je sus que le combat était bel et bien fini.

─ Mais...

Une grosse douleur me tirailla lorsque je sentis la lame pénétrait mon épaule. Mais rapidement, la douleur s’échappa, ou plutôt, elle n’avait jamais été ressentie. Du moins par moi, car là encore, le sang se transforma en électricité. Shinichi venait de porter un coup à un autre clone de foudre. Deux nouveaux Uriô sortirent du sol. Une copie qui était sortie tout près de Shinichi et qui cracha une boue qui vint l’immobiliser alors qu’il se prenait la décharge du clone qu’il avait détruit. Quant à l’original, moi, j’étais sorti un peu plus loin pour lever et amener les shurikens que j’avais envoyés autour du Kitase. Mon clone avait sorti son katana pour le pointer à quelques centimètres du dos du Sabreur.

Les explications étaient plutôt simples. Lorsque j’avais utilisé mon mur Suiton, je n’avais pas créé un mais trois clones de foudre. Deux étaient restés visibles tandis que l’un s’était enfoncé avec moi dans le sol grâce au Dochuu Eigyo. La première charge du premier clone avait eu comme objectif de faire croire que celui qui restait était le véritable Uriô. Et ça avait marché. En effet, il n’avait pas hésité à combattre à l’épée, et à m’asséner un coup à l’épaule. Et j’avais justement besoin que mon clone soit au corps à corps afin qu’en étant détruit, la décharge libérée touche le Kirijin. Au même instant, mon troisième clone qui était ressorti l’avait immobilisé avec la boue collante, pour qu’il reste sur place. Quant à moi, les shurikens que j’avais précédemment lancés avaient été bien entendu victimes de mes techniques de gravité. J’aurais pu en finir là, et le tuer. Mais bien entendu, ce n’était pas du tout ce que je voulais.

─ J'ai gagné.

J'avais remporté le combat, sans surprise. Mais j'étais assez satisfait du stratagème employé depuis le début. Moi, le véritable Raïkage, n'avait finalement pas été touché, ni même effleuré.

Spoiler:

Mon coup avait de nouveau touché sa cible. Yahoo. Dans tes dents, Uriô ! Ou plutôt dans son épaule. Car oui, c'est à cet endroit précis que j'avais réussi à le toucher. Du moins c'était ce que je pensais. En effet, à peine mon sabre avait pénétrer sa chair que le Raikage se dissipa laissant ainsi place à une boule électrique. Un clone ? Encore ? Visiblement, oui. Et cette fois-ci, le clone était bien plus proche de moi. De ce fait je fus affecter par la masse électrique. En outre, l'état physique de mon sabre n'avait pas facilité l'esquive...Oui, l'eau est un petit peu conducteur d'électricité. Inutile donc de vous dire que la décharge parcouru mon corps tout entier. La décharge étant, je fis tomber mes deux sabres proche moi tout en poussant quelques jurons pour manifester ma surprise.

Néanmoins, mes malheurs ne s'arrêtèrent pas là, deux Uriô sortirent de terre. Le premier relativement proche de moi, utilisa une technique ressemblant fortement à mon Doryuu Taiga. Quant-au second, qui se trouvait lui, un peu plus loin, lui semblait me lancer de nouveaux quelques shurikens. Plutôt vicieux le Raikage. En supposant que les deux Uriô présents n'étaient pas des clones. Il s'était caché pendant la majeur parti du combat et je n'avais rien vu. Pire même, j'avais foncé tête baissé pensant qu'il s'agissait du vrai. Resultat, je me retrouvai le corps légèrement engourdi par la décharge, les pied dans la boue, le dos harcelé par une lame et comme si ce n'était pas tout, j'avais face à moi un Uriô qui me lança des shurikens étrangement rapides. Ajouté à cela, le Raikage qui s'annonce vainqueur et vous obtenez ma situation. En même temps, c'était peine perdu me direz-vous ? Et bien oui. Mais comme toutes les peines, celles-ci se devaient d'être défendu. Perdu ou non cela ne changeait rien. Je ne comptais absolument pas m'avouer vaincu. Je ne m'attendais pas à ce que ma manœuvre fonctionne ou quoi que ça soit d'autre. Cependant, ne serait-ce que pour la beauté du geste je me devais d'essayer.

– Ga-gné ?

Mes membres avaient tous subi la décharge Raiton de plein fouet. Ceci expliquait donc ma difficulté à parler. Qui plus est, au delà de la parole, c'est aussi ma capacité à me mouvoir qui avait été grandement affecté. J'avais énormément de mal à bouger ne serait-ce que mes articulations. Composer des mudras m'était donc impossible. Cependant pour ce qui allait suivre, nul besoin de mudras. Nuls besoin de mouvements. Non, j'avais juste besoin de me concentrer et de mes doigts. Et jusqu'à preuve du contraire je ne les avais pas encore perdu – Encore heureux d'ailleurs –.

Alors que les projectiles s'approchèrent dangereusement de moi. Cinq requins sortirent de mes cinq doigts. Le trois premiers partirent en direction du Uriô qui venait de me lancer les shurikens. Ceux-ci furent d'ailleurs stopper par la course des requins. Tandis que deux autres se retournèrent pour attaquer l'Uriô au Katana. Lequel des deux était le vrai ? Je n'en avais aucune idée. S'il s'avérait que l'Uriô armé n'était qu'un clone, j'allais encore prendre une décharge éléctrique...Bon, vous me direz, je n'étais pas à une décharge près. A contrario, si le clone n'était autre que le Uriô lanceur de shuriken, et bien cela voulait dire que je venais d'utiliser trois requins sur cinq pour un vulgaire clone...Dans tout les cas j'étais fatigué. Cette attaque était sans nuls doute ma dernière. De ce fait, si le Raikage réussissait à éviter les dommages – Ce qui, soit dit en passant, ne me surprendrai nullement – alors, le combat serait réellement fini pour moi.

Spoiler:

Mon stratagème avait très bien fonctionné, et je ne pouvais m’empêcher d’être un peu fier devant un tel bon déroulement de ce combat. Mon adversaire avait bien combattu, et je n’avais presque rien à redire sur la façon dont il s’était comporté. Mon clone derrière lui, et moi faisant léviter mes shurikens au loin, nul doute qu’il ne pouvait plus rien faire. Mais pourtant, il me surprit en tentant quelque chose. En effet, j’entendis un léger murmure, qui devait sûrement être destiné à mon clone, j’étais trop loin pour l’entendre. Une énorme masse d’eau sembla sortir de la main du Kitase. Cette dernière se divisa aussitôt en cinq masses aqueuses qui se transformèrent en requins. Trois vinrent vers moi tandis que les deux autres foncèrent à l’arrière pour détruire mon clone. Quelle surprise ce fut : le Kirijin avait pris un gros risque. Je fis s’abattre rapidement mes shurikens, qui ne touchèrent qu’un des trois requins qui allaient en ma direction. Ce dernier fut dissous. Je sentis soudain que mon clone avait été détruit. Ces requins étaient rapides et n’étaient pas que de simples masses d’eau, et vu à la vitesse où ils venaient, je n’avais pas beaucoup de choix. Fallait-il que j’utilise mon Haretsu ? Non, mais il fallait frapper vite et fort.

Ma main droite se recouvrit d’un chakra électrique de plus en plus intense. Mes doigts extrêmement tendus laissaient s’échapper de fins éclairs. Mon Trident était activé, et tout mon avant-bras devint parcouru de chakra Raïton. Le tissu de mon habit se déchirait, tandis que je reculai mon bras à environ deux mètres des requins. Faisant un pas sur le côté, je balayai d’un large mouvement les deux créatures aqueuses qui explosèrent suite à mon coup. L’énorme masse d’eau vint s’écraser au sol, m’aspergeant un peu. Les requins détruits, il n’y avait plus de raisons de poursuivre ce duel. Shinichi devait très probablement être à court de chakra, contrairement à moi. Encore une fois, je reconnaissais sa valeur et voyait en lui un très bon shinobi. Son seul défaut était d’appartenir à KIri ? J’esquissai un sourire en pensant à cette petite blague, avant de faire quelques pas vers le concerné.

─ Je pense que le combat est enfin terminé. Tu m’as agréablement surpris.

Arrivant à lui, je lui tapotai l’épaule de manière amicale, affichant une nouvelle fois un sourire. Kiri, s’il comptait des shinobis de même valeur que ce dernier, tenait bien la réputation qu’il avait. Un Chûnin et pourtant sa volonté était plus grande que tout. A moins qu’il se soit dépassé sachant qu’en tant que Raïkage je ne pouvais pas lui faire de mal, auquel cas ça serait sont intelligence qui était grande.

─ Je vais te laisser te reposer, j’ai des choses à faire de mon côté. Je te souhaite encore de bons moments ici, et un bon retour si on ne se revoit pas.

Me retournant pour la dernière fois, je m'en allai continuer ma petite promenade nocturne. Kitase Shinichi, Kiri avait un très bon élément.

Comme je le pensai, le clone était l'Uriô qui se trouvait derrière moi. Les deux requins l'attaquèrent donc, ce qui eu pour effet de créer une autre décharge électrique sur ma personne. La douleur était présente mais j'encaissai encore. Je voulais absolument voir s'il arriverait à stopper les trois requins que j'avais lancé sur lui. Ou plutôt les deux, puisqu'un d'entre eux fut très vite détruit par les shurikens du Raikage. Il n'en restait donc plus que deux. Deux masses aqueuses qui foncèrent vers cet homme. Qu'allait-il faire ? Peut-être allait-il utiliser x ou y stratagème lui permettant d'éviter l'assaut ? Et bien non. A ma grande surprise, le Shodaime Raikage ne tenta pas l'esquive. Il voulait combattre mes requins par la force. Pour cela, il forma de sa main un grand trident de foudre. Avec celui-ci, il détruisit mes deux bêtes avec une facilité déconcertante. La destruction de mes requins provoqua une grande vague d'eau sur le terrain. Bien ! Je ne l'aurait pas touché du combat, mais au moins j'aurai aspergé le Raikage d'eau ! Ironisai-je. Le combat était terminée. D'une part car j'étais trop fatigué pour continuer et ,qui plus est, car je venais d'abattre ma dernière carte : Le Goshokuzame.

Fatigué, je vis le Kadoria s'approcher de moi à pas léger pour me féliciter de ma performance. Un petit tapotement d'épaule, un léger sourire puis l'homme tourna les talons et prit congé de ma personne. Je le voyais s'éloigner de plus en plus de moi. Une impression de déjà-vu ? Oui. C'était exactement ça. Il s'éloignait de manière simple et noble de celui qui fut son adversaire comme Mahan l'avait fait après notre combat. Ces deux personnes, malgré leurs différence d'âge et leur style de combat, se ressemblaient énormément.

Dans tout les cas, ce petit combat fut fort sympathique. Certes je n'étais pas dans mon meilleur état mais peu importe. La route en bateau pour rentrer à Kiri allait être longue ce qui me laisserait largement le temps de me remettre de tout cela. En outre, le Raikage avait été plutôt clément avec moi pendant tout le combat. Quelques décharges électrique, des flaques de boue... Rien de comparable avec l'acharnement dont Mahan avait fait preuve. Non, si j'étais fatigué c'était tout simplement car je m'étais un peu surmené.

L'important était que cet affrontement m'avait permis de prendre conscience de quelques uns des progrès que j'avais accomplis – Oui, je m'étais certes fais battre à plate couture néanmoins j'avais tenu un peu plus longtemps contre lui que contre le Shodaime Mizukage ! –. En outre, au delà des simples progrès que j'avais fait. Ce combat m'avait permis de quitter Kumo le cœur léger. L'apothéose comme dans les contes pour enfants, n'est-ce pas ? Je venais d'affronter celui qui était sans conteste l'homme le plus puissant de Kumo. Que pouvais-je demander de plus ? Y'avait-t-il meilleur fin que celle-ci ? Bien sûr que non. Satisfait, je me retournais moi aussi afin de m'allonger au pied de l'arbre. Demain à l'aube je prendrai le bateau pour regagner Kiri.

[Hrp : Rp terminé \0/ Ce fut un plaisir]